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En regardant ce petit monde de dominos vivre sous vos yeux, cette pensée vous vient :

  • Avancer, oui, mais dans quelle direction et comment ?
  • Ce chemin sur lequel tu es, au 3e étage présentement, relie la Terre et le Ciel. Nous pouvons dire aussi : la Matière et l'Esprit, le manifesté et le non-manifesté, le bas et le haut. Tant de choses qui parlent des mêmes concepts. Avec ces différents mots, nous allons pouvoir broder bien des concepts.
  • Comme ?
  • Le poids par exemple. Puisque tu pars de la Terre pour aller vers le Ciel, il est donc nécessaire de s'alléger et de se muscler. Ceux qui font de l'escalade le savent bien, dès qu'ils prennent du surpoids par rapport à leur musculature ils n'arrivent plus à grimper.
  • Nous avons déjà abordé le corps au deuxième palier...
  • Bien vu. S'occuper du corps est important, il est également nécessaire de s'occuper de ce qui est immatériel en nous. Nous allons commencer à parler des pensées, des idées, du mental. Car cette échelle, ce chemin, n'existe pas matériellement, sinon nous serions déjà dessus tous ensemble pour ouvrir les portes du Paradis, comme l'illustrent bien des tableaux.
  • Ce serait pourtant plus simple.
  • Mais beaucoup moins amusant !

Vous riez ensemble quelques instants.

Votre âme reprend :

  • C'est donc un chemin essentiellement mental. Un adage le dit bien :
    "Un esprit saint dans un corps saint."
    J'ai rajouté ici un "t", à la version populaire, la version que nous pourrions appeler "profane". Cet ajout est bien volontaire, car entre "sain" et "saint" il n'y a plus grande différence pour toi désormais, n'est-ce pas ?

Si vous ne comprenez pas pourquoi, vous êtes invités à retourner au premier palier et de réfléchir dessus.

  • ...
  • Dans le mouvement de ta vie, tu vas donc avoir à faire des choix. À toi de choisir celui qui sera juste, celui qui ira dans la bonne direction, celui que Dieu aurait choisi s'il était à ta place... et comme il l'est à ta place, ou plutôt l'inverse...
  • J'ai la tête qui tourne...
  • Il y a de quoi. Parfois le choix ne te sera pas forcément facile, comment savoir ? Comment discerner ce qui est vrai de ce qui est faux, ce qui est bon de ce qui est mauvais, ce qui est beau de ce qui est laid ? Surtout dans cette société moderne où tant de mensonges et de conditionnements totalement aux antipodes du divin ont été implantés dans les cerveaux...
  • Oui... comment savoir ? Cela me semble bien difficile.
  • Eh oui, il y en a du chemin, je t'avais dit que cette échelle n'était pas facile à gravir, et tu n'es pas arrivé en haut !
  • Il y a combien d'étages encore ?
  • Tu as assez d'éléments autour de toi pour trouver la réponse seul. Reprenons. Comment savoir ? Le jeu est à cet endroit d'affiner ta capacité de discernement. De réfléchir à chaque situation. De poser des questions autour de toi, de vous entraider avec ceux que tu croiseras sur ton chemin, car ensemble vous trouverez plus facilement les bonnes choses à faire.
  • Le bon sens ?
  • Oui, le bon sens. As-tu toujours ta boussole ?
  • Oui.
  • Attention, il y a un piège habituel : ne tombe pas dans un extrême manichéen, binaire, qui te pousserait à toujours tenter de voir, face à deux choix, qu'il y en aurait systématiquement un mauvais et l'autre bon. Non. Entre une glace à la fraise ou à la pistache, il n'y a pas de mauvais choix. Sauf si c'est la 5e glace de l'après-midi et que ton corps te dit "stop s'il te plaît, je vais avoir du mal à digérer tout ça !" et que tu ne l'écoutes pas, alors que tu as déjà choisi de le respecter.
  • Je vois... Mais y a-t-il un bon sens si la Lumière est finalement partout ?
  • Tu commences à manier l'art des paradoxes toi ! Oui, il y a un bon sens. Je te le démontre aisément : si tu vois une flamme, vas-tu t'y brûler alors que tu l'as déjà expérimenté et que tu sais que cela te fait atrocement mal ?
  • Non, bien entendu... J'ai compris... Toutes les expériences sont possibles, elles permettent d'expérimenter bien des choses, mais petit à petit on sait ce qu'il est bon de faire et ce qui ne l'est pas. C'est du bon sens...
  • Regarde ta boussole, nous allons y ajouter des parties.

Vous sortez votre boussole, et sur la partie supérieure du cadran où est inscrit "Bon sens", se dessinent d'autres mots qui subdivisent l'espace.

  • Vois, pour avancer tu as donc différentes boussoles en toi : les comportements divins, ton corps, ton cœur, ton intuition, la voix de ton âme qui t'envoie le message de ton esprit, qui commence à se faire entendre et qui s'exprime à travers toi. Tu as ou auras aussi tes amis, qui sont plus ou moins avancés que toi et avec qui tu chemines. Sans oublier ta capacité à réfléchir, réfrénant ton habitude de réagir systématiquement. C'est l'ego qui réagit, c'est ton mental supérieur qui se muscle en réfléchissant, alors n'hésite pas à faire des pompes pour le muscler. Réfléchis sur tout. Médite souvent sur tes choix, tes expériences, ce que tu aurais pu faire de différent.
  • Je vois, je suis effectivement déjà bien équipé. Je commence à comprendre ce que tu disais à propos du potentiel qui était en moi... mais, si je me trompe ? Si je fais les mauvais choix ?
  • Eh bien tu auras fait une erreur. N'en as-tu pas déjà fait ?
  • Si, des tas !
  • Et tu n'en es pas mort, puisque tu es encore là. N'aie crainte de faire des erreurs. Je te rappelle que c'est la peur qui te coupe de ton âme. Si tu crains de faire des erreurs tu ne vas jamais oser sortir de chez toi, tu ne vas pas te mettre en mouvement et donc vivre. Ose, vis, mais évite de faire n'importe quoi. Tous les chemins ne mènent pas à la Lumière, rappelle-toi Pinocchio...
  • ... oui, dans le pays de "fait ce qu'il te plaît" il se transforme en âne... L'image est facile à retenir.
  • Regarde ces dominos, il y en a beaucoup des chemins possibles, des choix. Si tu devais refaire toi-même le circuit, tu ne le reconstruirais pas de la même manière, et personne ne te jugera d'avoir choisi ce que tu souhaitais créer ici. Il n'y a pas de mal ici. Et vu la taille de ce terrain de jeu et le nombre de dominos et d'accessoires, nous pouvons dire qu'il y a une infinité de choix possibles.
  • Une infinité de choix possibles, une infinité de chemins. Cela est merveilleux et vertigineux en même temps. Parfois j'ai beaucoup de mal à choisir entre deux options dont j'ai envie mais qui sont exclusives, l'une et l'autre me "passant sous le nez" si je ne la choisis pas. C'est terrible comme situation !
  • Je peux te donner une clef si tu le souhaites.
  • Avec plaisir !
  • Retiens ceci : « Tous les chemins sont bons, sauf ceux qui, une fois utilisés, privent de l'infinité des chemins possibles. »
  • Tous les chemins sont bons, sauf ceux qui, une fois utilisés, privent de l'infinité des chemins possibles.....
  • ...
  • C'est impressionnant l'effet que m'a fait cette phrase en moi...
  • Oui, je l'ai ressenti aussi.
  • Ah ? Tu ressens des choses ? Je croyais que tu étais immatérielle ?
  • Oui, je suis connectée à ton corps, toutes ses terminaisons nerveuses me servent de capteurs, son sang est mon véhicule.
  • ... buvez, ceci est mon sang... C'est de là que provient donc cette symbolique. Le corps du Christ, le sang du Christ... Pourquoi cela n'a-t-il pas été explicité plus simplement ?
  • Car ce n'était pas simple il y a 2000 ans. Le concept de "terminaisons nerveuses" n'était pas encore connu, l'humanité a beaucoup développé la connaissance scientifique depuis lors. Elle a accès à beaucoup plus de notions et continuera à découvrir encore d'autres choses, et réconciliera l'esprit et la science, aujourd'hui fondamentalement athée, "cartésienne" comme les scientifiques le disent souvent pour eux-mêmes, oubliant la facette philosophique de Descartes qui n'a pas eu que des pensées de génies...
  • "nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature"... cette phrase m'a toujours dérangée.
  • Oui, le mot "possesseur"... Toujours cette avidité de posséder de l'homme. Ses prédécesseurs qui l'ont placé sur un piédestal, pour qu'il rentre ainsi dans le vocabulaire des noms communs, s'en sont donnés à cœur joie ! Possesseurs de la Nature ! Youpi ! Faisons ce qu'il nous plaît ! ...
  • ... le pays de "fait ce qu'il te plaît"... Bien des humains se sont alors transformés en âne... Alors Pinnochio... Attends voir... Le Discours de la méthode, Descartes l'écrit en 1637 et Carlo Collodi a écrit Pinnochio en 1881 à l'aube de la seconde révolution industrielle. Était-ce une mise en garde pour les humains qui faisaient déjà tant de dégâts à sur-exploiter la Nature sans discernement ?
  • Qu'en penses-tu ?
  • C'est fort possible. C'est cohérent.
  • Cherche la cohérence en toute chose, tu affineras ainsi ton discernement...


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