Bonsoir, voici la première question.
Il est frappant de constater que jamais une question directe à propos du plan mental n'a été posée et cependant pas une conférence ne s'est déroulée sans que l'importance de ce plan mental n'ait été soulignée. Doit-on dès lors y revenir ? Je suis convaincu que oui, si l'on pose la question directement.
Comment entrer dans le plan mental, comment quitter les mirages de l'astral, comment sublimer le physique, quel sera notre mode de vie, nous hommes et femmes du nouvel âge ?
Bonsoir.
Pour faire une synthèse, car c'est de synthèse qu'il s'agit, quand on parle du plan mental, et plus exactement de l'atome qui permet à l'homme d'être conscient et d'irradier sa conscience. Lorsque l'on parle donc de plan mental, il ne faudrait pas imaginer une zone de l'être ou une zone du conscient, ou bien une substance qui lui permettrait d'être conscient d'un degré ou d'un autre. Ce qu'il faut comprendre, c'est que primordialement, l'énergie qui constitue l'homme serait comparable au cœur d'un atome, c'est-à-dire à une particule. Et qu'autour de cette particule viennent se mettre tout simplement des couches, qui ne sont pas en fait des couches pour étouffer la particule ou des couches pour articuler la particule, qui sont tout simplement des couches d'expression.
Quand je dis articuler, je dis qu'il ne faut pas voir dans ces particules le fait que la particule ait besoin de ces couches pour être et pour s'exprimer. Il y a donc une essence qui n'a besoin de rien d'autre que d'elle-même pour rayonner.
Lorsque l'on veut parler du plan mental ou d'un quelconque autre plan, il faut donc comprendre que, bien qu'existants, ces plans-là n'ont rien à voir en fait avec la nature primordiale de l'être ou même avec l'essence ou encore avec son expression, jusque sur un plan physique.
C'est-à-dire qu'un homme ne s'exprimant que par le plan astral, ou un homme ne s'exprimant que par le plan mental, ou un homme ne s'exprimant que par un autre plan, en fait, n'a besoin d'aucun de ces plans pour malgré tout s'exprimer sur la Terre.
Pourquoi ? Eh bien parce que l'âme, en elle-même, est une expression. Elle n'a pas besoin en fait ni d'artifices ni de bras artificiels pour articuler une expression. L'expression, c'est elle-même.
Le fait justement qu'elle soit vive et qu'elle pénètre toute la substance de l'Univers veut bien démontrer qu'elle est une expression. L'expression justement de Dieu dans la Forme ou de l'Essence dans la Matière.
Donc, en résumé, la Vie tout simplement.
Qu'est-ce qui donc constitue les divers plans ?
Je ne veux pas aller trop profondément dans l'explication des lois occultes. Ce qu'il faut comprendre, c'est que ce qui crée l'existence du plan hormis l'existence de l'homme, c'est-à-dire si l'on ne prend que le plan lui-même, c'est tout simplement la création et la constitution de l'Univers lui-même.
Ce qui fait que si l'on retirait de la création l'homme, les animaux et tous les végétaux, tous les minéraux, eh bien le plan astral, le plan mental, ainsi que tous les autres supérieurs, continueraient à exister parce qu'ils font partie de l'extériorisation divine.
C'est-à-dire que lorsqu'un homme en fait vit de par son plan astral ou de par son plan mental, il ne vit pas de par son propre plan astral ou propre plan mental.
Il vit à l'intérieur du plan astral d'un Dieu qui le maintient en vie dans son sein. Ou, si vous voulez, de par le plan astral d'un être planétaire en qui il a le mouvement et l'être et qui lui donne la vie.
Et c'est pour cela que le plan astral, comme tous les autres plans, existe dans l'homme. Ce n'est pas parce que cela a été donné à l'homme, c'est parce que l'homme grandit au travers de ces divers plans qui existent cosmiquement ou universellement, si vous voulez.
Donc il ne faut pas dire j'ai mon plan astral, j'ai mon plan mental, je dois développer mon mental, je dois développer mon astral et le sublimer. Vous n'avez rien de personnel. Tout en fait est impersonnel et l'âme que vous êtes et qui essaye de prendre de plus en plus conscience remonte ces divers plans de l'Univers.
C'est pourquoi il ne vous constitue pas en propre et que l'homme n'a pas à y rester, pas plus sur le plan mental, que sur le plan astral, que sur même les autres plans que l'on peut citer comme étant supérieur, par exemple le plan bouddhique.
Même sur ce plan là, l'homme en tant qu'essence n'a pas à y demeurer.
Il ne fait que traverser une substance, un peu comme l'homme traverse les routes et les autoroutes. Il n'a pas à rester sur la route, ce n'est pas parce qu'il est voyageur qu'il doit éternellement parcourir les routes. Si il est voyageur, c'est pas avant tout parce qu'il a un but et donc il doit emprunter la route pour aller à son but parce que le but c'est justement lui-même.
Si au contraire, en cours de route, il se dit : "Je suis voyageur !", et il reste sur les routes et il choisit des détours et des contours et il se perd, à ce moment là le fait de voyager et d'être un voyageur va devenir son identité et non seulement il ne trouvera plus son but mais en plus il oubliera son but. Cela veut dire que voyager va devenir en quelque sorte le but de sa vie et c'est là l'erreur que commettent les hommes lorsqu'ils pensent à ce qu'est la vie.
Il se dit : "Je voyage dans la vie, je m'extériorise." L'extériorisation que fait l'homme au cœur de la vie c'est le voyage et ainsi l'on s'attache et ainsi le voyageur qui ne comprend plus rien au but qu'il cherchait et qui s'éternise au voyage et bien va se laisser attirer par la beauté d'une auberge, le calme d'une auberge ou bien par la grandeur d'un champ ou d'un pré, la beauté d'une cascade et il va rester là et complètement oublier son but.
Forcément il va profiter de la beauté de ses choses, forcément il va se nourrir et être heureux de la beauté de ces choses.
Mais prenons par exemple le voyageur qui s'est arrêté à admirer une cascade, il y passe des jours et des jours et des années. Et un jour parce que tout cesse et bien la cascade cesse aussi de couler. Et comme il ne peut plus avoir le plaisir de la regarder couler alors il doit aller ailleurs. Et sur sa route il rencontre une auberge, il se dit qu'il fait chaud dans l'auberge et qu'on y ait bien servi et là de nouveau il s'y arrête pendant des années, puis les aubergistes deviennent vieux. L'auberge elle-même décrépit et plus rien n'est à admirer et il faut de nouveau qu'il aille ailleurs. Et il s'arrête sous des grands arbres parce qu'il est heureux de leur puissance. Mais un jour les grands arbres sont déracinés par le vent, abattus par la foudre et il n'a plus rien non plus là à admirer. Et il se retrouve tout seul et tout seul cette fois-ci non plus avec un projet d'aller quelque part, mais tout seul et véritablement perdu. Et il regarde tout ce qui est derrière lui, la cascade qui a cessé de couler, l'auberge qui est délabrée, les arbres foudroyés et il dit : "Ma vie n'est rien. Ma vie n'est plus rien ! Tout a capoté tout a basculé la vie n'a aucun sens je deviens amer. Je me replie sur moi même."
Il a oublié jusqu'à l'énergie qu'il avait posée sur le chemin le chemin du voyage. Et lorsqu'il s'assoit rempli d'amertume, eh bien ayant oublié cette énergie il n'a plus que le recours de mourir, pour abréger les souffrances, pour abréger le désespoir. Et soit il meurt lentement soit il se tue lui même.
Celui qui a été précipité dans la vie celui qui a commencé à être voyageur ne doit avoir sur le chemin que des yeux pour contempler le but qui est au bout du chemin et qu'un baluchon pour marcher sur le chemin et sa voix pour chanter et rien d'autre.
Il ne doit pas avoir les yeux pour regarder le décor il ne doit pas avoir les mains pour compter de l'argent ou amasser des trésors. Pas plus qu'il ne doit avoir des pieds pour s'arrêter dans d'autres chemins que celui qui est bon pour lui.
L'Initié & le Chemin
L'initié c'est celui-là.
C'est celui qui justement a remis ses yeux dans le droit chemin, dans celui qu'il fallait regarder. Il a remis son esprit dans le droit chemin. Il a mis ses jambes dans le droit chemin et il a pris son baluchon, il l'a mis sur son dos, et il marche en sifflant sur le chemin du retour.
L'initié n'est pas celui, en fait, qui se demande par quel détour ou contour il va devoir passer. Si c'est en pratiquant telle ascèse, si c'est en pratiquant telles instructions, si c'est en croyant telle chose, si c'est en pratiquant telle religion, ou en appartenant à tel ou tel ordre. Ça c'est celui qui, même en ayant une carte fléchée, cherche encore des détours et des contours et oublie le but véritable.
Celui qui, en fait, a le courage de prendre simplement son baluchon et de laisser ses bottes dans sa vieille maison, tous ses vêtements et ses vieilles idées et même les idées qui lui plaisaient, et bien celui là ne peut que trouver le chemin véritable.
C'est pour cela que, en un premier lieu et en un premier temps, marcher ou retrouver le Chemin sur lequel marcher, c'est se dépouiller de tous les autres.
Et ce n'est pas facile.
Lorsque je dis "tous les autres chemins", je ne parle pas seulement des diverses voies dites initiatiques ou religieuses ou ésotériques, je parle de tous les chemins de la vie. Le chemin des sens, le chemin du plaisir, le chemin de l'intellect. Tous les chemins qui existent et qui servent à l'expression, à l'investissement de l'âme dans la matière.
Lorsque donc vous laissez un maximum de vous-même de côté et que vous ne prenez, en vous-même, que l'essentiel, automatiquement vous déclenchez le phénomène de l'aimant.
Lorsque vous ne prenez en vous même que l'essentiel, l'essentiel qui est au bout du chemin et qui vit depuis toujours et qui attend depuis toujours, eh bien ces deux pôles commencent à entrer en communication, à entrer en relation d'énergie, et, au fur et à mesure, eh bien l'autre attire l'un et l'un attire l'autre.
Car autant que vous, en tant que personnalité, vous allez devoir cheminer sur la route, votre âme ou votre esprit va en faire de même.
L'homme croit toujours qu'il est le seul à avancer le seul à faire l'effort de monter, il a une vision verticale. Mais en fait c'est d'un mariage dont on parle en spiritualité. c'est d'une union et c'est un pas d'Amour. Et si l'amour était à sens unique, si donc l'amour ne sortait que de la personnalité pour aller s'unir à l'âme, et si donc l'âme n'exprimait aucun amour, eh bien ce ne serait pas une histoire d'amour. C'est une histoire d'amour, parce que l'un et l'autre s'aiment profondément et veulent se retrouver absolument et l'un autant que l'autre s'approche.
C'est pour cela que je vous ai déjà dit que lorsque l'on travaille à certaines initiations à certains caps initiatiques, l'âme s'introduit de plus en plus dans la matière et, de ce fait, l'on pourrait conclure que la plupart des individus ne sont en fait pas tout à fait incarnés à l'heure actuelle. Ils ont la personnalité, ils sont la personnalité et ils détiennent l'âme en tant que potentiel qui commence petit à petit de plus en plus au fur et à mesure des vies, un rayonnement sur la personnalité.
Mais en fait le véritable moment de vie le véritable mariage, c'est celui qui survient lorsque l'âme descend elle aussi dans sa matière. Et pas seulement lorsque la personnalité monte vers son âme. Cela est même initiatiquement impossible. C'est comme si l'on essayait de mélanger deux agents chimiques qui ne peuvent pas être combinés ensemble. Mélanger l'eau et l'huile, par exemple, cela ne se peut pas. Faire monter un air qui est très froid, cela ne se peut pas. Donc au fur et à mesure que l'individu accepte de se dépouiller et de faire les efforts pour déclencher une forme de remontée, l'âme au même moment amorce une descente.
Et c'est dans ce sens qu'il faut comprendre le baptême de Jésus. Dans la Bible il est écrit qu'au jour où Jésus rencontra Jean le baptiste, l'oiseau de l'esprit qui était dans le ciel s'abattit sur Jésus, vint sur lui, et ce fut le signe que Jésus était l'homme choisi, l'élu.
Bien sûr, même s'il n'y avait eu aucun oiseau dans le ciel cela n'aurait rien fait à la chose. Cela veut simplement dire que l'âme, ce triangle, à ce moment-là, commence une descente qui va favoriser l'ascension de la personnalité. Et c'est ainsi que les deux triangles s'entrelacent et qu'on pose un des plus beaux sceaux que l'humanité détient à l'heure actuelle, qui est le sceau de Salomon.
Lorsque l'on veut comprendre l'alchimie spirituelle, il faut bien s'intéresser à ce sceau. Et comprendre que l'homme n'est pas seulement un triangle qui monte, mais il y a aussi un triangle qui descend. Pourquoi ? Eh bien parce que l'âme, lorsqu'elle a accepté de s'unifier avec une personnalité, d'entrer en relation avec une personnalité, elle l'a accepté parce qu'elle avait elle aussi un but. Et donc lorsqu'elle vient prendre sa matière, c'est elle aussi son propre but qu'elle vient chercher, comme lorsque la matière vient chercher son but, lorsqu'elle va s'évanouir dans l'âme.
Et si l'âme a besoin de la matière, c'est parce qu'à travers cette matière, comme je l'ai déjà dit, elle obtient la force d'être les feux pour être.
En elle-même l'essence de la conscience existe, elle est, mais elle ne fait pas.
Donc il faut considérer que l'âme, dans son expression primordiale, serait à assimiler au deuxième rayon (Amour - Sagesse) et que par la construction que permet le troisième rayon (Intelligence Active) de tout l'Univers, elle vient conquérir le premier rayon, c'est à dire le "Je Fais", le Pouvoir. Et lorsqu'elle a obtenu ce Pouvoir, qui n'est pas n'importe quel pouvoir c'est le Pouvoir d'Être, le pouvoir de concrétiser ensuite en galaxie, en étoile, en Lumière, tout son capital et son potentiel de conscience. Et lorsqu'elle a acquis ce pouvoir d'être, eh bien elle a atteint son identité. À ce moment-là, donc, pour l'homme commence sa véritable naissance.
Toute la période sur la Terre en fait n'est qu'une période de gestation. Exactement comme l'enfant est dans le ventre de la mère, l'humanité est dans le ventre de la Terre. Et à chaque cycle se passe une poussée. Lorsque l'on change d'ère en quelque sorte, lorsque l'on change d'âge, cela veut dire qu'il y a une contraction qui se fait et l'humanité est poussée un peu plus loin hors du ventre de la Terre, pour s'ouvrir à la conscience, à sa véritable dimension.
Jusqu'à ce que tous les âges aient été vécus, que le zodiaque en quelque sorte soit bouclé et, à ce moment-là, la contraction finale a lieu et l'humanité, en un seul être et en un seul bloc, accouche dans le Cosmos. Et ce qui accouche à ce moment-là, eh bien ce n'est pas une multitude et une multiplicité d'êtres, car comme je l'ai déjà dit chaque individu n'est pas séparé l'un de l'autre mais compose un être unique, que l'on peut appeler un futur être planétaire.
Au moment donc où les maîtres ferment la porte du zodiaque et qu'ils ouvrent la Terre pour prendre l'enfant qu'elle a formé, c'est un être planétaire qui nait. Ce n'est pas vous, ce n'est pas moi, ce n'est pas Bouddha qui devient plus grand, ce n'est pas le Christ, c'est un être planétaire qui vient à la vie. Un Dieu en quelque sorte un Dieu qui aura vécu, pendant tout le tour du zodiaque, une multitude de vies dans une multitude de formes, à travers une multitude de races et d'histoires et de souffrance aussi. Mais c'était son histoire.
Et si le Dieu que vous serez demain n'a rien à voir avec l'être que vous êtes aujourd'hui, ce n'est pas parce que vous êtes différent du Dieu qui est à naître, c'est simplement parce que vous croyez être différent.
Lorsque donc l'on veut parler du plan mental, il faut avant tout comprendre qu'il n'appartient pas à l'homme, qu'il existe dans l'Univers, comme moyen pour pouvoir descendre de plus en plus bas au niveau de la matière. Et ça c'est l'activité du troisième rayon, c'est son rôle de créer, en tant que substance dans l'Univers, tous les royaumes, toutes les zones, pour que la Matière ait lieu, et pour que le mariage de l'Esprit et de la Matière ait lieu.
Et le troisième rayon c'est quoi ? C'est ce que l'on appelle l'Intelligence Active, et c'est ce que l'on appelle l'Idée Divine ou l'Idéation Divine. Le Mental de Dieu, en quelque sorte.
Pour donc comprendre exactement ce qu'est le Mental, il faut se référer à celui-là.
Car le mental que détient l'homme de tous les jours, comme je l'ai déjà dit, n'est pas réellement mental. Il est teinté d'une multitude d'actions et de réactions astrales. Et c'est pour cela que le mental, dans sa zone inférieure, est un instrument de mort, de même qu'un instrument de dissolution du réel. Donc un empêcheur de trouver le réel ou de comprendre le réel, de sentir, de s'éveiller au réel. Et ceci non pas parce qu'il est concret. Mais en plus d'être concret, il est entravé par l'astral encore trop prédominant dans la plupart des êtres. Donc lorsqu'un homme, un disciple ou un initié, veut pouvoir atteindre le Mental pur, il doit nécessairement passer par le nettoyage des racines de son âme et la racine se trouve beaucoup plus dans le plan astral que dans le plan mental.
Car le Plan Mental, lui, eh bien ce sont déjà les branches de l'arbre. Mais les branches de l'arbre ne pourront grimper pousser très haut pour atteindre les cieux que si les racines sont fortes et si possible nettoyées. Nettoyées de tout microbe, nettoyées de tout parasite.
Pour avoir donc des racines très fortes il faut absolument que l'homme purifie son être intérieur. En purifiant ses attitudes, il va consolider sa puissance intérieure et cela est la racine. Lorsqu'il consolide sa puissance, il ne pense plus aux réactions astrales, cela lui est impossible. Lorsque l'individu est tout occupé à obtenir la puissance de la concentration ou la puissance du dépouillement, ou la puissance du détachement, eh bien il va éviter, justement, d'aller dans la voie de l'attachement, d'aller dans la voie de tout ce qui va le distraire par les illusions de l'astral.
Ce qu'il faut encore comprendre du Plan Mental c'est que, lorsque l'homme est arrivé à obtenir une forme intuitive à propos de la Vérité, une forme donc qui ressemble à un ressenti, une captation de par le coeur de l'âme, c'est déjà le début du retour à l'âme, à l'âme intégrale, celle là.
Cela veut dire que, en fait, le mental n'existe pas plus longtemps que l'homme croit qu'il est mental. Si un homme ne croit plus qu'il est mental, eh bien l'idéation divine, même dans son plan le plus grand, n'existera plus. Ce qui va compter à ce moment-là c'est tout simplement d'être une Vérité, d'être une Essence.
Où se loge alors à ce moment-là l'idée divine ? Puisque l'idée divine existe de toute manière en tant que Plan dans l'Univers. Eh bien l'idée divine existera toujours dans l'initié et dans le disciple. Mais elle existera en tant que moyen de construction. C'est à dire que l'initié à partir de ce moment-là n'est plus des plans qui se succèdent, il est des rayons, et c'est complètement différent.
Lorsqu'un homme est un plan, cela veut dire qu'il vit de part la spécificité du plan, et il va en commettre les erreurs et il va en commettre les bonnes actions. Mais, dans ce mouvement de balancier, même lorsqu'il sera en train d'user du bon côté du balancier, il sera toujours prisonnier d'une zone à laquelle il n'appartient pas, en vérité.
Ce n'est que lorsqu'il aura dépassé tous ses plans et qu'il deviendra, en quelque sorte, le maître des rayons qu'exprime ses plans, qu'il pourra se dire un initié authentique et véritable.
Et surtout quelqu'un qui est véritablement né en tant qu'Esprit.
Donc parler du Plan Mental, ce n'est pas parler d'une étape, en vérité. Ce n'est pas parler non plus de quelque chose qui existe vraiment, c'est parler d'un moyen que l'homme doit utiliser pour passer dans un certain état.
Comme je l'ai déjà dit mille fois les zones qui sont là autour de vous et au dessus de vous ne sont pas des identités, mais uniquement les barreaux d'une échelle.
Donc ce ne sont que des instruments pour vous apprendre et non pas à vous dépouiller du plan que vous venez d'atteindre, mais à atteindre le plan qui est au dessus. Autrement dit, lorsque l'homme vit sur le plan astral, et qu'il se dit : "Je dois me débarrasser du plan astral, je dois absolument éliminer toutes mes tendances astrales.", eh bien il se trompe. Car il ne peut pas atteindre le plan mental s'il ne passe pas par l'astral. Il est obligé de pleinement vivre cet astral, de pleinement exécuter sa loi, de pleinement le sentir.
Pourquoi ?
Eh bien, parce qu'au fur et à mesure de l'éveil de la vie, donc du passage de l'homme dans tous les plans, dans toutes les formes, au fur et à mesure du passage dans ses plans, l'homme en acquiert des puissances. Il se reconstitue en quelque sorte.
Nous disons du plan astral qu'il n'est pas bon d'y rester, qu'il n'est même pas bon de le connaître et de cohabiter avec lui. C'est vrai. Il ne faut pas que l'homme reste dans ce niveau-là. Par contre, il est inévitable qu'il y passe et il est inévitable qu'il soit de l'astral pendant un certain nombre de vies. Parce qu'il ne peut pas aller sur le plan mental directement, pas plus qu'il ne peut aller sur le plan bouddhique directement, pas plus qu'il ne peut être Dieu ici et maintenant tout de suite, même s'il le sait.
Il va devoir en quelque sorte, régulièrement et cycliquement, remonter d'un côté tout ce qu'il a descendu de l'autre. L'évolution est le mouvement inverse de l'involution. Et, dans un premier temps, eh bien il a fallu que l'âme descende à travers tous ces plans. Mais lorsqu'elle y est descendue pour pouvoir naître sur le plan physique, elle était inconsciente des plans qu'elle traversait, parce que ce n'était pas le but de connaître ces plans au cours de l'involution. Car l'âme n'en avait pas les moyens. L'âme devait donc disposer d'un cerveau tout à fait et complètement physique pour pouvoir développer des sens des zones de perception, qui vont depuis les sens tout à fait physiques, jusqu'à l'intellect, car l'intellect est à considérer aussi comme un sens. Et c'est pour cela qu'il faut le dépasser.
C'est pour cela que l'on n'arrive pas à approcher la divinité, l'essence, avec l'intellect. Parce que lui-même est à considérer comme un sens. Et j'en prends pour preuve le fait que les êtres qui se condensent autour de l'intellect, ne peuvent pas avancer, ni faire davantage, comme celui qui est cristallisé autour d'un sens plus physique, d'un attachement plus physique.
Donc en disposant d'un cerveau physique, l'homme a par là-même appris, non seulement à développer - car là était aussi son plaisir, son travail - des centres de perception, mais en plus il a appris par ces centres à communier avec toutes les forces de vie qu'il ne peut rencontrer lorsqu'il est esprit, et uniquement esprit.
C'est un peu comme si un homme vivant dans l'invisible, avait besoin, pour devenir un réel roi, un initié authentique, c'est comme s'il avait besoin d'aller prendre une braise flamboyante dans le coeur du soleil d'une galaxie.
Pour aller prendre cette braise, il va devoir dans un premier temps se rendre visible, donc s'incarner. Dans un deuxième temps, il va devoir s'approprier l'appareil et même créer éventuellement des véhicules pour aller sur le Soleil. Et toute son histoire d'homme incarné, son histoire sur la Terre, va être justement de se fabriquer des véhicules pour aller sur le Soleil. Et lorsque ces véhicules seront au point, seront performants, eh bien il quittera la Terre, voyagera jusqu'au Soleil, et dans le coeur du Soleil, prendra la braise qui lui manquait pour être un roi. Il prendra donc le joyau qu'il doit ajouter à sa canne, le pommeau qui devait entrer sur sa canne, pour que cette canne devienne un bâton de puissance. Et lorsqu'il a ce bâton de puissance immédiatement [...]
[...] par la magie de la création et la puissance de la création, pourquoi ne pas faire directement un homme invisible tout puissant ?
Si je vous répondais que cela est possible, je mentirais et je ne connaîtrais rien de la mécanique de la création et des exigences des lois.
Ce qu'il faut comprendre pour admettre...
Je ne dis pas comprendre, je dis admettre le chemin initiatique. Car beaucoup de disciples n'arrivent pas à admettre le chemin initiatique. Ils ne comprennent pas qu'étant Dieu à l'origine, ils doivent passer par un état de non-Dieu, un état de terrien, pour ensuite s'amuser à redevenir Dieu. C'est l'incompréhension.
Donc je dis que pour que le disciple puisse admettre le chemin initiatique, il faut comprendre que toute la vie vient du néant. Et dans le néant, ça veut dire qu'il n'y a rien. Il n'y a pas plus vous-même, qu'il n'y a Dieu, qu'il y a de Lois, d'énergie ou de quoi que ce soit d'autre. Il n'y a rien. Il y a tout simplement un état qui est un état de néant.
Et pour comprendre cela, il ne faut pas utiliser la tête, il ne faut pas utiliser le cœur, on ne peut même pas utiliser l'âme. Il faut pour cela, tout doucement, tout doucement, avec persévérance, par l'intuition, faire une brèche dans le néant qui est en vous-même. Et cela s'opère par la méditation. Lorsque vous aurez découvert ce point de néant qui est en vous-même, vous aurez compris quelle est l'origine de l'Univers et votre propre origine.
Et c'est de cela qu'a parlé Bouddha, mais c'est en même temps ce qui fait toute l'énigme de sa philosophie et de sa religion.
L'homme, et surtout l'homme occidental, ne comprend rien lorsque l'on fait référence au néant, lorsque l'on fait référence au non-être. Parce que cela ne fait pas partie encore des codifications dont le cerveau a l'habitude d'utiliser, dont le cerveau est adombré en quelque sorte. Ce qu'il faut donc comprendre chaque fois que vous avez affaire à des relations comme cela avec le sommet de l'Essence, avec le sommet des concepts, il faut tout de suite avoir recours non pas à ce qui vous permettrait d'entrer dans le secret, mais à ce qui vous permettrait de vous plonger dans la chose.
Si vous voulez entrer dans le secret, cela veut dire que vous vous positionnez hors du secret.
Si vous fusionnez avec le secret, cela veut dire que vous allez rencontrer votre propre secret.
Et il n'y a que par la méditation, par l'introversion, que l'on opère ce changement en soi.
Et lorsque Bouddha était si exigeant à propos des méditations, à propos de la cadence des méditations, des heures, des horaires très précis de méditation, des postures exigeantes de méditation, ce n'était pas pour rien. En fait, tout l'enseignement Bouddhique, tout l'effort initiatique Bouddhique tente de faire approcher l'homme de cet état de néant.
Il ne tente pas de le rendre initié.
Il ne tente pas non plus de le rendre un maître.
Il tente de lui faire percevoir cette zone de néant où il est lui-même à ce moment-là, plus que dans n'importe quelle autre zone de l'Univers et de la Conscience.
C'est pour cela que lorsque vous travaillez avec l'enseignement Bouddhiste, il faut être extrêmement dépouillé, sinon l'Unité ne peut avoir lieu. L'individu ne peut pas supporter les énergies qui vont, à ce moment-là, se déverser depuis son âme.
C'est pour cela qu'en Occident ont été prévus des écoles initiatiques, des ordres initiatiques, qui visent plutôt à la description du Chemin, au cheminement cahin-caha du sentier spirituel, pour que l'individu, de par sa constitution cérébrale, puisse tout de même aller sur le Chemin et au moment X découvrir et basculer dans le néant.
Car quelle que soit la voie que vous choisissez, que ce soit en choisissant tout de suite une voie qui parle et qui mène au néant, ou en choisissant une voie initiatique un petit peu plus traditionnelle parce qu'occidentale, c'est de toute manière le même point que vous allez atteindre.
Et dans ce non-être, vous n'allez pas rencontrer un grand vide dans lequel il n'y a plus rien. Quand il y a description du non-être, il y a, au contraire, description d'une vie très riche : de la Vie tout simplement, mais dans une seule et même expression. C'est-à-dire que vous n'êtes même plus un Dieu conscient d'être un Dieu, un être planétaire engendrant des vies, des races, des règnes. Simplement l'Être qui est à l'origine de tout. Cette zone qui se contente d'elle-même et qui n'a ni besoin de respirer ni d'être, en fait.
Pour découvrir cette zone en soi, il faut avoir dépassé le stade humain, être pratiquement devenu donc non-humain. Lorsque l'on devient non-humain, cela veut dire que l'on a passé la barrière du manifesté. Et c'est cette grande barrière qui fait que l'on parle aujourd'hui de Dieu, alors que demain on n'en parlera pas, lorsque l'on sera tous derrière cette barrière.
Lorsque l'on est devant la barrière dans le @manifesté, eh bien, toutes les créatures de tous les mondes de l'Univers parlent de Dieu, imaginent Dieu, ou l'énergie, ou la force, ou ses lois. Tout le monde essaye de se les approprier, de les intégrer, de les devenir. Mais en fait, lorsque l'on bascule de l'autre côté, plus rien n'est à tenter.
Et pour les individus, pour les unités de conscience qui basculent ainsi de l'autre côté, il n'y a plus de relations avec le visible.
Donc, pour cet homme né de l'invisible et de ce type de néant dont je viens de parler. S'approprier en fait les feux représente une extériorisation cyclique qu'il ne peut pas empêcher. Un beau jour, exactement comme les contractions prennent le ventre de la femme, parce que c'est le moment d'accoucher, eh bien cette même contraction a lieu dans la substance qu'est ce néant. Et il y a la création, à ce moment-là, du premier Dieu, de l'Idée Divine en quelque sorte. Et, dès que ce néant devient une idée, à ce moment-là, tous les dieux trouvent naissance et après eux, tous les anges et tous les hommes et toutes les créatures, tous les minéraux, tous les végétaux.
On en revient donc à l'explication de cette Trinité, de Brahma, Vishnu, les deux principaux pôles de la vie. L'autre n'étant en fait que le moyen d'extérioriser cette vie, de l'établir. Mais les deux pôles de la vie sont Brahma et Vishnu, le Père, le Fils.
Le Père est donc à considérer dans un premier temps comme le Néant.
Tandis que le Fils est à considérer comme la Vie.
Et c'est pour cela qu'il est dit : « Nul n'ira au Père sans passer par moi ».
Nul ne peut donc retourner au néant originel sans pleinement développer et marcher sur le Chemin de la Vie, pleinement donc recevoir, jusque dans sa poitrine, l'essence qu'est la vie.
Car la vie que vous détenez aujourd'hui n'est pas la vie, comme je viens de vous dire. C'est une vie embryonnaire, exactement comme la vie du fœtus dans le ventre de sa mère.
Le véritable disciple pour nous, comme je l'ai dit mille fois, naît uniquement à la troisième initiation majeure. Au moment donc, où en fait, et tout à fait concrètement, son mental concret disparaît à la faveur du mental subtil, du mental supérieur. À ce moment-là, tout ce qui était concret en lui commence une subtilisation et il y a l'apparition de l'intuition.
Dès que l'homme donc se subtilise, il commence à naître, il commence à vivre.
Ce que vous êtes aujourd'hui en fait dans vos corps, ce n'est que l'aspect embryonnaire de la grande vie que vous serez plus tard, lorsque vous aurez tous passé le cap de la troisième initiation majeure. Donc lorsque ce que l'on appelle en fait le mental supérieur sera en tous une réalité. Lorsque cette intuition de la vie aura pris en chacun un sens initiatique.
Et, de la même manière que pour vous, recevoir le premier souffle était l'initiation à la vie, recevoir cette troisième initiation majeure sera votre premier souffle dans la vie cosmique.
L'être, à ce moment-là, commence à réellement à respirer de la même cadence et du même rythme que le souffle universel. Car, comme je l'ai déjà dit, il faut comprendre la vie et les formes de vie comme étant des rythmes. Allant du rythme le plus lent, parce que très long, qui est le rythme cosmique, jusqu'au rythme le plus petit et saccadé, très intense, parce qu'étant un rythme dans la matière, un rythme tout à fait physique.
Alors il y a, admettons, le petit être qui vient à peine de naître à la vie physique et qui, lui, va respirer très vite de manière saccadée. Il a besoin de nombreuses respirations. De la même manière, dans son organisme, toutes les cellules vont vibrer très vite. Donc mourir très vite, aussi renaître très vite. Dans son esprit, les idées vont avoir exactement le même rythme. Elles vont naître très vite, mourir très vite, sans être conscientes véritablement d'elles-mêmes à l'instant où elles vivent, et ça c'est la pensée animale.
L'animal pense à tout moment, il voit tout, mais il ne sait pas s'arrêter à chaque pensée, ce qui l'empêche d'être conscient de ses pensées. Il est en quelque sorte comme un grand standard par lequel passent des millions et des millions de communications, mais la standardiste, elle, n'écoute rien. Elle prend sa récréation. Le mental du chien, par exemple, est exactement pareil : Il entend tout, il voit tout, il remarque tout, mais son mental fait la pause. Il n'est conscient donc de rien.
Pour l'homme donc, l'évolution va représenter le fait de se brancher au fur et à mesure sur des communications. Et, au tout début, eh bien, sa capacité mentale à être consciente ne va pouvoir lui permettre que de se brancher que sur une onde courte. Puis, étant devenu bien conscient par l'action de cette onde, il va se déplacer jusqu'à une onde un peu plus haute et ainsi de suite jusqu'à ce qu'il atteigne en fait la communication totale avec son âme.
Le mental donc, si on veut en parler réellement, n'est pas à considérer comme un plan, mais comme une zone à travers laquelle l'homme détermine des millions et des millions de degrés. Le mental d'untel n'aura rien à voir avec le mental d'un autre. Chacun a son degré.
C'est pour cela que les méditations ne devraient pas être autant universelles, mais davantage adaptées à chaque personnalité, beaucoup plus personnelles, car il faut pouvoir arriver à déclencher le degré suivant chez la personne.
Si l'on essaye tout de suite de lui faire monter plusieurs ondes, eh bien il n'y arrivera pas. Alors que si on arrive à savoir, à comprendre le degré, la longueur d'onde donc sur laquelle il vibre à l'heure actuelle, eh bien on ne lui donnera à développer que celle qui est juste au-dessus de lui. Et ainsi le développement lui est possible. Et cela devient effectif.
Pour les textes universels (méditations), à ce moment-là les meilleurs réussiront, tandis que les plus petits ne comprendront pas comment y arriver, et même risquent de détruire leurs antennes pour avoir joué avec des énergies un petit peu trop fortes pour l'heure.
Donc, en fait, tout le travail de l'individu, tout le travail du guide, tout le travail de l'initié, sera de développer ses perceptions pour savoir à qui il a affaire, qui est la personne en face de lui et de quoi cette personne a besoin.
Si la personne n'a pas encore besoin de Dieu ou ne peut pas encore comprendre Dieu, eh bien il faudra lui donner un bâton, tout en lui disant que le bâton n'est pas forcément nécessaire. Mais sans ce bâton, eh bien, le pas ne peut pas avoir lieu.
Et c'est de cette même idée que vous devez vivre tout ce que la vie vous offre comme renseignement, que ce soit dans les écoles initiatiques, que ce soit comme instrument d'avancement, comme par exemple dans les temples, dans les religions. Vous devez comprendre que tout ce qui est à développer en vous nécessite ces bâtons, mais qu'une fois que le développement a eu lieu et que vous l'avez obtenu, il faut jeter tous ces bâtons.
Celui qui ne sait pas se déposséder de ses instruments sera possédé par ses instruments. Et s'il est possédé par ses instruments, eh bien un beau jour les instruments vont se jouer de lui, il n'arrivera plus à les dominer. Et c'est ce qui se passe pour les personnes qui, justement, ayant trop développé le mental concret, deviennent des êtres qui, même à leur insu, développent des idées qu'ils n'arrivent plus à contrôler.
Pour l'homme donc qui veut authentiquement se développer et marcher sur le Chemin, il lui faut obtenir une vision complètement dépouillée, non seulement des voies initiatiques qui lui sont proposées mais aussi de Dieu lui-même.
S'il s'imagine que pour obtenir la grâce, que pour aller vers Dieu, il lui faudra se purifier, il lui faudra devenir un saint, il lui faudra réveiller ses chakras, il lui faudra faire un pont qu'on appelle l'antakarana, il lui faudra obtenir telle et telle initiation. S'il s'imagine toutes ces choses, eh bien ces choses existeront pour lui. Et elles existeront non pas comme des étapes mais elles existeront comme des murs que l'on ne sait plus abattre, que l'on ne peut plus abattre. Et ainsi l'homme qui s'acharne a travailler pour obtenir sa quatrième initiation majeure par exemple, eh bien n'ira jamais plus loin que cette initiation-là, si un jour il arrive à l'obtenir. Parce que où se concentre l'attention du mental et de l'être, il y a cristallisation et focalisation de l'âme elle-même. Et ensuite pour défaire cette focalisation, pour défaire cette cristallisation, eh bien il faut énormément de temps.
Ce qui fait qu'un homme qui met tout en oeuvre pour obtenir telle chose, lorsqu'il l'obtient, si il l'obtient, cela lui devient ensuite un problème, un obstacle. Et il lui faudra encore plus d'effort, pour se défaire de cet obstacle, qu'il a dû en produire pour obtenir cette faveur.
Ce qui fait que vis-à-vis de l'initiation, vous devez être extrêmement vigilant et si possible ne même pas y penser. Il est bon que vous pensiez à l'initiation, il est bon que vous désiriez une initiation, c'est capital. Il faut mettre de l'ardeur, de la ferveur et il faut se donner un but. Mais comme je l'ai dit si souvent, la vie est son expression, la vie est toujours paradoxale, et, en même temps que vous devez développer une ardeur, une ferveur, vous devez aussi oublier votre ardeur et votre ferveur. En même temps donc de façon très mentale, très logique, très déterminée, vous mettez tout en oeuvre pour obtenir l'initiation que vous désirez, vous devez oublier votre désir et oublier même que vous l'avez obtenue, que vous ne l'avez jamais eue.
Pourquoi cet oubli est-il nécessaire ?
Parce que si vous n'oubliez pas ce que vous êtes, vous ne pouvez devenir ce que vous avez encore à devenir.
Si vous n'oubliez pas ce que vous êtes, vous ne pouvez devenir ce que vous avez encore à devenir.
Et c'est cette cristallisation qui, donc, représente un obstacle. Oubliez, oubliez !
Si le saint se disait toujours qu'il est un saint, il ne pourrait devenir Dieu, car il est occupé à vivre en tant que saint, or le but c'est de devenir Dieu. Et même Dieu s'il était occupé à ne penser que selon sa divinité, à ne penser qu'il est Dieu, eh bien il n'arriverait jamais à être totalement Dieu. Car penser que l'on est Dieu c'est être déjà différent de Dieu. Comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est déjà appartenir au manifesté où il y a la création du premier Dieu extérieur, de Vishnu.
Le plan mental, donc, n'est pas quelque chose qu'il faut souhaiter, ce n'est pas quelque chose non plus qu'il faut regretter lorsque l'on l'a obtenu, ce n'est pas quelque chose non plus dont il faut chercher à se débarrasser. C'est quelque chose qui est instrumental. Lorsque vous l'avez, travaillez avec, et lorsqu'en travaillant de la manière correcte vous vous en débarrassez, eh bien profitez de ce qui arrive vers vous à ce moment-là.
De toute manière, le disciple qui a une attitude correcte, le disciple qui est avant tout dépouillé, n'est jamais coincé dans ses états intermédiaires. Il n'est pas plus coincé sur le plan mental qu'il ne le serait sur un plan bouddhique, qu'il ne le serait même plus haut. Il est lui-même et il ne fait que passer.
Dans les livres sur l'Agni Yoga attribué au maître Morya, on peut lire ce qui suit :
"La nuit nous t'enseignons, le jour les hommes s'attribuent à eux-mêmes cet enseignement. La partie essentielle de l'existence humaine sont les heures de la nuit."
Pourriez-vous nous donner quelques commentaires sur ce texte ?
Lorsque l'on parle de la nuit, en fait, l'on fait allusion à toute la vie subjective, alors que la vie qui a lieu le jour est la vie objective. C'est en quelque sorte comme si l'homme vivait de façon visible le jour et de façon invisible la nuit. Et pour que la vie subjective ait lieu et expression en lui, il faut que son aspect objectif cesse d'exister, c'est-à-dire que le mental-concret s'arrête et aussi que l'activité du corps soit en repos.
De cette manière, tous les sens subtils, tous les sens psychiques peuvent se développer et peuvent avoir une expression à leur tour. Car pendant la journée, les sens psychiques ont une expression, c'est certain, ils ont une vitalité, mais ils doivent se projeter dans la matière, dans le corps, et ils doivent faire avec la limite de ce corps.
Bien sûr, les expériences qu'ils en tirent sont bonnes et très importantes, car c'est de cette manière-là que des qualités aussi sont acquises. Mais leur expression véritable, totale, ne peut pas avoir lieu dans la matière elle-même.
Dans la matière, ils viennent chercher quelque chose, chercher une expérience, chercher une compréhension. Tandis que l'expression, elle, a lieu complètement dans la vie subjective, dans la vie invisible. N'oubliez pas que la matière n'est pas un but, la matière est un moyen.
Donc l'homme, lorsqu'il s'endort, lorsqu'il rentre dans la nuit, dans la vie subjective, il se développe par là-même davantage à sa vie intérieure. Quand je parle de vie intérieure, je parle de vie invisible et pas forcément de la vie de l'âme.
Par contre, chez l'initié, c'est le moment de vivre une véritable vie intérieure. Parce que les plans qui correspondent à ce moment-là, au niveau qu'il a atteint, sont du niveau de la vie intérieure. Tandis que pour beaucoup, les plans qu'ils atteignent au moment du sommeil ne sont pas à assujettir à la vie intérieure. Ils font encore partie, bien qu'invisible, de la vie extérieure, comme le plan astral.
Pourquoi donc est-ce que les maîtres ou les guides utilisent l'état que représente le sommeil la nuit pour instruire certains disciples ou parfois même pour les emmener dans certains lieux initiatiques et les adombrer d'énergie ?
Tout simplement parce que sur la Terre, il y a des périodes initiatiques.
Les initiations que l'on donnait autrefois à la race que représente l'humanité, devaient avoir lieu complètement et absolument sur un plan physique.
Pourquoi ?
Parce qu'il fallait consacrer la matière à l'aventure que représentait la vie de l'Esprit à travers elle. Il fallait donc, en quelque sorte, discipliner la Matière. Il fallait poser dans la Matière des points d'ancrage pour que l'Esprit puisse utiliser sa Matière.
Et ainsi, lorsque un individu de ces races anciennes recevait la première initiation majeure, cela voulait dire, en quelque sorte, que sa Matière était consacrée à recevoir l'Esprit.
Aujourd'hui, lorsqu'un homme est consacré à la première initiation majeure, cela veut dire que son Esprit est consacré aux hauteurs de l'Esprit Saint.
Donc, au fur et à mesure qu'il y a la succession des âges, il y a en même temps une performance qui est accomplie au niveau des initiations. Et ce qui devait avoir lieu de façon très physique parce qu'il fallait que la matière soit initiée, maintenant n'a lieu que de façon subtile parce que seule la partie subtile de l'être est initiée et a besoin de cette initiation.
Et si l'on fait une projection dans le futur, eh bien, nous verrions que l'initié de demain ne sera même plus initié sur un plan subtil, donc sur les zones de l'éthérique de la Terre où vit la Hiérarchie, où vivent tous les Maîtres. Il sera lui-même face à son âme et c'est sa propre âme qui puisera l'initiation dans le réservoir d'énergie que représente le Cosmos.
Il n'y aura donc pas besoin d'intermédiaire parce qu'il n'y aura plus de zone d'existence, il n'y aura qu'une adaptation de plus en plus subtile avec la fréquence que représente la vie de l'Univers, avec cette onde que représente la vie de l'Univers.
Donc plus la race évolue, eh bien plus les relations aussi avec les guides ou avec l'initiation évoluent. Et les hommes d'aujourd'hui, eh bien, n'ont plus besoin de passer sur le plan physique pour être initiés.
Et lorsque dans certains ordres religieux, lorsque dans certaines écoles initiatiques, l'on fait encore passer les individus par des initiations physiques, cela ne veut pas dire qu'il y a initiation. Cela veut dire que symboliquement, comme l'homme, en devenant un enfant, passe symboliquement aussi par la naissance qu'il a eu la première fois sur la Terre, eh bien, symboliquement, l'âme retrouve toutes ses énergies. Car il est bon, même si ce ne sont que des initiations symboliques, il est bon de les obtenir, car lorsqu'il y a la mort, lorsque donc l'individu quitte son corps et part dans la zone de vie qui correspond pour son temps de repos, et qu'il revient. À ce moment-là, l'individu ne connaît pas toutes les énergies qu'il possédait, car le fait qu'il y ait renouveau implique aussi une sorte d'oubli, une sorte de maladresse à retrouver l'utilisation de toutes les énergies.
Et c'est pour cela qu'il faut attendre si longtemps la maturité de l'individu, pour que l'homme, qui est passé par la mort et la renaissance, retrouve tous les acquis antérieurs.
Dans le cas où, justement, les initiations symboliques sont toujours vivifiées dans les temples ou les religions, dans ce cas-là, eh bien l'homme va avancer plus vite, retrouver ces énergies beaucoup plus vite. Et ses acquis vont pouvoir travailler beaucoup plus vite. Et ainsi, l'homme que l'on attend n'être mûr qu'à 30 ans pourra être mûr à 15 ans.
Comme je l'ai déjà dit si souvent, en fait, toute la période que l'on appelle adolescence sur la Terre ne correspond qu'à une déformation de l'homme, ne correspond qu'à sa lenteur pour retrouver l'acquis de ses incarnations. Lorsque je parle de déformation et de lenteur, l'on pourrait s'imaginer qu'il puisse exister un Plan, qu'il aurait dû y avoir quelque chose, une intervention du Tout-Puissant, pour éviter cette lenteur, cette distorsion. Mais cela ne se peut pas. Lorsqu'une humanité est trop jeune, on ne peut pas la précipiter tout de suite dans un état de maturité. L'on doit laisser faire les cycles, même s'il y a des distorsions qui s'opèrent, même si les choses qui n'existent pas normalement se glissent. Petit à petit elles sont éliminées, jusqu'à ce que l'humanité, ayant globalement passé la porte de la troisième initiation majeure, comme j'ai dit tout à l'heure, devienne dans son entier un être authentique et véritable.
Et cette troisième initiation majeure, eh bien, elle attend. Elle est toute proche. Elle attend l'Humanité.
L'humanité, elle n'a pas d'exemple.
Elle n'a pas d'expérience.
[...]
Mais l'Être Planétaire va être initié à cette énergie-là.
Et donc, immanquablement, si l'Être Planétaire, que représente l'Humanité dans son ensemble, va être initié à cette énergie, par correspondance, eh bien, toutes les créatures, toutes les cellules qui le composent, donc, vont recevoir avec le temps cette initiation.
Elles vont y être contraintes, en quelque sorte. Elles ne pourront pas faire autrement. Celles qui resteront, celles qui, en quelque sorte, auront été sélectionnées, ne pourront que passer. Quel que soit le temps qu'elles prennent, elles ne pourront que passer.
C'est pour cela qu'il y a toujours, au fur et à mesure des âges, un nivellement au niveau des races et des âmes.
Bien que chacun soit indépendant, il faut que chacun essaye de vivre exactement au même niveau que cet être [...]
Lorsque, donc, un initié entre dans la substance, qui est cette humanité, lorsqu'il pénètre par son chakra coronal, parce qu'un initié, lorsqu'il s'incarne, un messie, en quelque sorte, lorsqu'il s'incarne, qu'il a ce travail d'être un messie, lorsqu'il passe dans l'humanité, il passe par le chakra coronal de l'humanité. Et il essaye de faire entrer avec lui, et à sa suite, la vibration, l'énergie dont il est le centre et le porteur. Et en passant par le chakra de l'humanité, automatiquement, les individus qui composent l'humanité subissent la même pénétration.
Et l'on dit : "Eh bien, c'est Pluton.", et l'on dit : "Eh bien, c'est Uranus.", et l'on dit :"Eh bien, c'est le Soleil.". C'est vrai que cela passe par ces relais-là, mais en fait, et plus exactement, c'est un être qui est en descente et qui amène, qui entraîne les énergies avec lui. Et, de la même manière qu'il entraîne l'énergie à travers le chakra de l'humanité, de façon multipliée, la même énergie passe à travers le chakra de chacun. Et si l'individu ne peut pas supporter la vibration, ne peut pas s'aligner à cette fréquence, il y a des dérèglements et il y a des problèmes.
Donc ce n'est pas Dieu ou les Maîtres qui jugent les hommes en rapport à leur foi, à leur ferveur, à l'orientation de leur pensée, à leur obéissance, c'est l'énergie qui est acceptée ou qui n'est pas acceptée.
Et si l'humain fait refus de cette énergie, automatiquement il se place dans un deuxième groupe d'âmes, qui s'incarnera de nouveau sur la Terre, c'est certain, mais en des âges prochains. Lorsque ce groupe d'humains qui a été sélectionné pour composer le chakra coronal de l'humanité, puisqu'il en est capable, aura fini de fonctionner au niveau coronal. À ce moment-là, cet autre groupe qui est un peu retardataire pourra reprendre une fonction à l'endroit d'un chakra inférieur au coronal.
Et ainsi, il y a des groupes humains qui sont destinés à occuper la place du chakra de la rate du Logos qui est cette humanité, qui est un être. Certains autres groupes d'humains représentent le chakra cardiaque, ou le plexus solaire, ou le chakra racine, ou le troisième œil, ou le plexus de la gorge. Et, au fur et à mesure, jusqu'à ce que tous les groupes humains aient remonté tous les chakras de l'Humanité qui est à naître, de cet Être qui est à naître.
Il se passe donc au niveau planétaire exactement le même processus alchimique que celui qui a lieu en vous et dans vos propres cellules et dans vos propres feux.
Lorsque vous avez un groupe de cellules qui est marqué d'une vibration trop lourde, parce que vous n'êtes pas suffisamment évolué ou parce que là est la marque d'un karma, ou parce que tout simplement vous avez commis certaines erreurs pendant certaines années et cela a constitué un point obscur. Eh bien, il faut activer un chakra pour détruire cette obscurité. Et vous ne pouvez vous débarrasser de l'activité de ce chakra que lorsque le groupe de cellules a complètement été sublimé.
De la même façon, dans l'être que représente l'humanité, eh bien par exemple, le chakra racine continuera à exister tant que des groupes humains correspondent à l'activité de cette énergie-là.
Jusqu'à ce qu'ayant vécu à travers divers cycles, le groupe humain, ce groupe d'âmes, soit suffisamment évolué pour monter dans le chakra de la rate. Où, là encore, il y aura formation de divers cycles, de diverses civilisations, diverses expressions, et des temples, et des maîtres, et des guides.
Et puis il acquiert une évolution et il passe dans le plexus. Et là encore, il y a formation encore de civilisations.
Et puis on passe au centre cardiaque. Et cela représente la troisième initiation majeure pour ce groupe d'âmes-là, qui arrive à passer et à détenir le poste du chakra cardiaque de l'Être qui est l'Humanité. À partir de ce moment-là, ces disciples-là ont un travail, donc un Service, à rendre à l'illumination de cet être global qu'ils composent à eux tous.
Et s'ils arrivent à véritablement maîtriser leur œuvre, leur devoir, ils passent automatiquement dans le chakra de la gorge, où il y a le Pouvoir. Car s'ils font preuve de connaître les lois, s'ils arrivent à témoigner leur connaissance, eh bien, il y a tout de suite passation de pouvoir. Ils détiennent le bâton initiatique en fait.
Et là, ils passent un très long, très long temps parce qu'ils doivent s'occuper des vagues d'individus qui sont restés dans les autres chakras. Ils doivent, pour ces gens-là, créer des véritables civilisations, créer des écoles initiatiques, des temples, surveiller que tout aille bien, empêcher les excès mais dynamiser les ardeurs.
Donc pendant des milliards, voire des milliards et des milliards d'années, les êtres restent à ce niveau-là. Et c'est là le grand sacrifice de certains êtres. Ces êtres sont plus que des Maîtres. On les appelle les Grands Sacrifices.
Et leur prochaine ascension se situe au niveau du troisième œil de l'Être Planétaire. À ce moment-là, ils deviennent complètement inaccessibles par les humanités qui sont restées en arrière dans les autres chakras.
Et lorsque, parce que dans les autres chakras, tout s'est bien passé et qu'ils ont le droit de monter au niveau coronal de l'être planétaire, à ce moment-là, ils disparaissent du manifesté.
Lorsque donc vous évoluez, ce qu'il serait intéressant de savoir, c'est à quel groupe vous appartenez.
Comment savoir à quel groupe vous appartenez ?
Et je ne veux pas dès demain lancer une nouvelle mode. Il y a déjà suffisamment de cette mode qui consiste à connaître son rayon et son initiation. Je ne veux pas que dès demain tous les esprits se mettent à chercher à quel groupe d'âme ils appartiennent.
Il est facile de savoir en fait à quel groupe d'âme vous appartenez tout simplement en observant votre vie quotidienne, vos intérêts. Car en vous, le chakra qui fonctionne le plus est le chakra planétaire auquel vous appartenez.
Si vous avez donc affaire à un individu qui vit essentiellement au niveau sexuel, cela veut dire qu'il appartient à un groupe d'âme qui fonctionne au niveau du chakra racine de l'être planétaire.
Si vous vivez essentiellement au niveau du plexus solaire vous-même, cela veut dire que vous appartenez à ce groupe-là qui fonctionne au niveau du plexus solaire de l'être planétaire. Et si vous voulez ne plus rien avoir avec le plexus solaire, il est très bon que vous-même vous vous débarrassiez de l'astral. Mais si vous voulez plus exactement et véritablement ne plus rien avoir avec l'astral, il faudra que vous aidiez les autres à ne plus avoir d'astral. Parce que tant qu'il existera un être qui vibrera à ce niveau-là, l'astral existera et personne, personne n'en sera à l'abri.
C'est pour cela qu'il faut toujours à l'initié extrêmement de vigilance, car à tout moment il peut réagir selon une note plus basse que la sienne parce que le plan est là et qu'il existe, et que des millions voire des milliards d'êtres vibrent à ce plan-là. Donc, ils le renforcent. Et un plan qui est renforcé parce qu'il est activé et vécu par des milliards d'êtres est un peu comme un noyé qui essaye de s'accrocher à celui qui a la capacité de nager. Automatiquement, le nageur est entraîné lui aussi dans la noyade. Et pour l'initié qui n'est pas encore parvenu à une complète métamorphose, eh bien ces moments-là où il redescend, où il se noie un petit peu, existent.
Et ces moments existent parce que le plan existe, parce que ce chakra-là est activé.
Et c'est pour cela que le Christ vous a dit qu'il laisserait toutes ses brebis rentrer à la bergerie pour aller en chercher une seule qui est perdue. Parce que l'importante, c'est celle-là, c'est celle qui est perdue. Tant qu'elle est perdue, cette brebis, eh bien les 99 autres ne sont pas encore, ni réellement, en sécurité. Parce que par son chant, par ses cris, elle peut encore en attirer d'autres et elle peut les faire sortir de la bergerie. Et c'est ce qui se passe de toute manière.
Combien de disciples se disent, ou disent : "Eh bien pendant tant de temps j'étais à l'aise dans mon plan, j'étais heureux dans mes hauteurs, et voilà que je retombe !" ?
La faute n'en est pas seulement à son manque de résistance, la faute en est aussi au fait que la vie est collective et qu'un homme n'évolue pas seul. Parce que la vie est collective et que si un homme veut évoluer véritablement, il doit faire évoluer les autres avec lui. Sinon, son évolution n'est jamais acquise. Il peut toujours retomber au niveau de certains feux où il ne fait pas bon vivre. Il ne chute pas, son acquis de conscience est toujours là. Mais ses activités, alors, n'ont plus rien à voir avec le niveau atteint.
Donc pour tous ceux qui travaillent à leur propre évolution, je propose qu'ils mettent autant d'ardeur à travailler pour l'évolution des autres. Car autant vous arriverez à travailler sur les autres, vous travaillerez sur vous-même. Ce que vous avez à acquérir viendra vers vous plus facilement et vous détiendrez ces trésors plus facilement.
Si par exemple vous êtes dans une famille où il y a beaucoup de problèmes émotionnels et que vous, eh bien, vous êtes le seul être spirituel et vous essayez de dépasser l'émotionnel, vous essayez de vous purifier par exemple. Eh bien votre travail ne va pas être seulement de vous purifier vous-même, mais d'essayer aussi de calmer votre famille, de faire en sorte que le problème soit dépassé ou vécu autrement, d'améliorer donc la vision de chacun. Et lorsque vous aurez accompli ce travail, eh bien vous verrez que votre propre évolution se sera accomplie sans que vous ayez eu à l'accomplir.
Comment cela se peut ?
Cela se peut parce que si vous désirez obtenir un niveau, si vous attendez d'intégrer un niveau, en prêchant auprès des autres en quelque sorte, en voulant aider votre famille à se débarrasser de ceci ou de cela, ou de faire ceci ou cela, vous allez devoir porter témoignage. Donc vous n'allez pas seulement vous forcer, vous dépouiller, vous allez mettre en pratique l'idée du dépouillement. Vous n'allez pas donc avoir recours à la force pour contenir une émotion, pour la bloquer. Vous allez tout simplement devoir être le dépouillement.
Et c'est là le grand avantage de la relation, le grand chemin d'Amour qu'il y a à travers l'évolution, puisque l'évolution se fait les uns par rapport aux autres.
Si par exemple votre conjoint vous ennuie, vous ne supportez plus son caractère et vous essayez de vous développer spirituellement, la réaction d'énervement va être négative. Cela veut dire qu'en vous, l'astral réagit négativement. Cela n'est donc pas se placer au niveau mental. Si vous essayez de contenir cette vibration pour être au niveau mental malgré tout, eh bien vous n'y serez pas. Vous serez simplement sclérosé au niveau astral et vous vous ferez du mal.
Par contre, si vous prenez une décision complètement inverse, si vous décidez d'aller parler avec votre conjoint, si vous essayez de mettre les choses au clair pour que cette relation d'énervement n'ait plus lieu, à ce moment-là, non seulement vous vous enlevez le poids du blocage, mais en plus, vous faites évoluer votre conjoint. Parce que vous parlez, parce que vous mettez les choses au clair, parce que vous essayez d'échanger, au lieu d'être chacun dans son coin en train de créer des blocages.
Maintenant, imaginons une autre scène. Imaginons que votre conjoint ne veuille absolument pas vous entendre, absolument pas changer, eh bien partez ! À ce moment-là, il est de votre liberté de partir. Et quittez comme cela, n'importe quel milieu, n'importe lequel de vos amis, cela n'a pas d'importance. Personne ne peut vous le reprocher. Puisque la relation ne peut avoir lieu, il n'est plus de votre devoir de rester.
Comme disait le Christ : où l'on ne vous aura pas reçu, secouez votre robe et partez !
N'oubliez pas que dans l'évolution, il y a toujours le facteur de communion, et que la vie est collective, et que donc l'évolution doit être collective.
À notre époque, de plus en plus de couples se séparent et divorcent.
Comment faut-il réagir face aux enfants qui n'acceptent pas la séparation de leurs parents, et qui le montrent notamment par l'agressivité, l'indiscipline majeure et tout autre comportement ?
La séparation des couples est un problème très actuel, ce qui ne veut pas dire que autrefois les couples ne désiraient pas se séparer, et que demain, ils ne désireront plus se séparer. Mais disons que l'état de crise du couple est un problème très actuel, parce que les gens, de façon planétaire, obtiennent, à cause de la précipitation des énergies, obtiennent de plus en plus d'individualisation. Et que donc, au fur et à mesure de l'individualisation, il y a des individualités qui ne peuvent plus s'entendre.
Étant donné qu'il faut autant de temps aux individus pour intégrer les énergies dont j'ai parlé tout à l'heure. Étant donné aussi que les êtres sur la Terre se marient relativement jeunes, au stade donc où ils ne sont pas encore parfaitement individualisés. Eh bien, au moment où l'individualisation est réelle, concrète, la rupture a souvent lieu.
C'est donc un problème qui n'appartient qu'à ce siècle-ci. Autrefois, les causes de rupture étaient différentes et demain, elles seront de nouveau différentes. Bien que demain, en fait, on ne puisse pas parler réellement de rupture, mais simplement d'adaptation. La vision du couple, donc, changera.
Non pas pour aller vers une "meilleure" vision du couple, je dirais tout simplement par la vision du couple.
Qu'est-ce que donc la vision du couple ?
La vision du Couple
Eh bien, lorsqu'un individu pense au couple, il pense à chercher son âme sœur, quelqu'un sur qui se reposer, quelqu'un à aimer, quelqu'un qui va combler la solitude, qui va combler la peur, la peur d'être seul.
C'est ce qui se passe à l'heure actuelle, c'est ce qui détermine la vie de couple.
"Je ne veux pas être seul, donc je me marie."
Qu'il y ait au milieu de cela l'amour, je veux bien le croire dans la plupart des cas. Mais l'amour, en fait, n'est pas le réel fondement du mariage à l'heure actuelle. C'est la peur d'être seul et cette peur est complètement inconsciente.
Elle est transformée en tradition. L'individu se dit : "Eh bien, j'ai l'âge de me marier."
Mais comment est-ce qu'un cerveau est-il capable de s'appliquer, de s'aligner à une tradition et de dire, à 22 ans ou à 25 ans ou à 30 ans : "J'ai l'âge de me marier." ?
Qu'est-ce qui fait que cette tradition est si forte en lui, qu'elle va déterminer un choix et même l'obliger à s'aligner ?
C'est parce que profondément en lui, il y a avant tout un vide. Et ce vide, au fur et à mesure des années, lorsqu'il devient, pas forcément prédominant, mais lorsqu'il se fait sentir de plus en plus, lorsque l'homme finit par véritablement connaître le goût, il se dit : "Eh bien, si je me sens seul, c'est parce que je ne suis pas marié. Tous les autres étant mariés ne se sentent pas seuls, ils font des choses ensemble."
Et il conclut donc : "J'ai l'âge de me marier.", et il se marie.
La base du couple futur ne sera pas cette solitude, cette peur. L'union du couple futur sera plutôt basée sur l'utilité : "À quoi suis-je utile en étant avec telle personne ? Est-il du dessein de mon âme d'avoir telle utilité et donc de rencontrer telle personne ?"
Lorsqu'un couple fonctionne sur la base de l'utilité, donc lorsque le dessein de ces deux âmes en présence fusionne en une action, il ne peut pas y avoir de séparation. Il ne peut pas y avoir la cessation de l'amour ou de l'attrait, de l'affection. Il y a au contraire de plus en plus la fusion, il y a au contraire de plus en plus le mariage.
Même si les individus restent individuels, chacun sur sa voie, même s'ils sont séparés par des grandes distances. C'est le dessein de l'âme qui est alors précipité et qui utilise les corps. Et que ces corps soient en état de mariage ou en état d'amitié tout simplement, ou en état de voisinage, en fait, cela n'a pas d'importance.
À l'heure actuelle, l'homme crée un énorme problème autour du mariage, parce que l'homme est centré essentiellement au niveau du corps astral, donc de l'affectif. L'affection est ce qui est le plus important dans sa vie. Pour avoir de l'affection, il est prêt à tout. Il est prêt même à se marier.
Or, si l'on veut obtenir un mariage différent, ou si l'on veut accéder à un mariage différent, eh bien ils faut créer en soi des valeurs différentes.
Si je suis avec untel ou unetelle parce que j'ai besoin d'être aimé, le mariage ne sert à rien. Je peux aussi bien rester avec la personne sans être marié.
Et c'est ce qui se passe à l'heure actuelle. De plus en plus, des couples se forment, oui, mais ne se consacrent pas en tant que couple. Parce qu'ils pensent que l'amour s'épuise et que l'amour, eh bien, il doit être vécu quand il est chaud, quand il est là, quand il est présent. Et c'est une bonne pensée à la base.
Ce qui ne veut pas dire que je conseille, à partir de demain, que plus personne ne se marie, absolument pas.
Je conseille le mariage dans la mesure où le dessein des deux âmes en présence fusionnent parfaitement.
Autrefois, lorsque l'homme était dans l'ignorance de son avenir, il utilisait pour cela la carte du ciel. Il étudiait donc les énergies de son âme. Et ainsi, l'on ne mariait les gens que si, astrologiquement, les énergies pouvaient fusionner et se compléter.
À l'heure actuelle, la liberté ou le désir de liberté de l'homme est si grand qu'il ne supporterait même plus d'avoir recours à cette technique. Donc, prenant son destin en main, mais prenant aussi ses souffrances en main, il essaye de construire sa vie et son destin. En prenant ses souffrances en main, il va aussi devoir trouver les solutions de sa souffrance. Donc il est bon, en quelque sorte, que ces techniques soient abandonnées. Parce qu'il va ainsi grandir et découvrir de nouvelles valeurs.
On ne peut pas passer à une forme d'apothéose sans avoir, lentement et parfois laborieusement, gravi les échelons. Et gravir l'escalier, c'est parfois vivre un état de crise.
Donc, ce qui est à la base du divorce aujourd'hui, ce n'est rien de plus que l'individualisation des êtres. Parce que le mariage n'est pas basé sur le dessein de l'âme ou l'utilité des êtres, mais tout simplement sur l'attraction créée par l'affection ou le manque d'affection.
Tous les êtres qui ensuite souffrent autour de cette situation ont accepté cette situation. Cela veut dire qu'il ne faut pas culpabiliser toujours et systématiquement les parents.
Lorsqu'un enfant souffre d'un divorce, comme la question est posée, il ne faut pas toujours culpabiliser les parents. Car il faut savoir que rien n'arrive tout à fait par hasard.
Il existe toujours une certaine dose d'interrogation dans l'Univers à cause du libre arbitre de l'homme. Mais ce n'est qu'à un certain degré, cela ne veut pas dire que le hasard existe. Il y a plutôt, disons, une marge, une amplitude, où les détails peuvent justement être ou ne pas être. Mais la situation est.
Donc un enfant qui naît dans un couple déchiré, connaissait son destin, de même que le destin de ses parents. Car ses parents avaient le devoir de passer ou de faire passer l'humanité qu'il transporte, par ce moment de dépouillement, par ce moment où justement l'on essaye de découvrir d'autres valeurs. Cela était le rôle de ses parents et il le savait. Et il savait que lui participerait aussi à ce rôle.
Et la souffrance n'étant jamais vaine et inutile, l'enfant doit s'enrichir d'un état de crise.
Or, qu'est-ce qui se passe à l'heure actuelle ?
Tous les psychologues, tous les gens bien pensants se précipitent sur les enfants en disant : "Il ne faut pas qu'ils souffrent de ceci, il ne faut pas qu'ils aient peur de cela, il ne faut pas qu'ils manquent de cela. Les pauvres enfants, les pauvres petits !"
Or, rien n'est plus précieux que la période de l'enfance et de l'adolescence pour forger les qualités et les forces d'une âme.
Un enfant à qui tout a été donné ne représente aucune puissance, même si lui est né avec un acquis.
Un enfant à qui tout a manqué représente une puissance, même s'il est devenu à cause de ses manques et de ses douleurs un être grossier et imparfait, parfois vil. Il représente une puissance. Par cet état de crise, il aura su développer soit l'intelligence, soit la critique, soit le discernement, soit la force, la volonté. Et ainsi, sa crise aura été initiatique.
Il faut donc, plutôt que de dire aux enfants : "Eh bien, c'est dommage que tu aies à supporter telle chose. Cela n'est vraiment pas bien fait que tu aies à supporter telle chose. Cela n'est vraiment pas bien fait que tu aies à supporter telle chose."
Plutôt que de les plaindre, et plutôt que d'essayer chaque fois des formes d'éducation de plus en plus, je dirais, "dans la ouate". Il faut donc les initier exactement comme un guide vous initie.
Leur apprendre très tôt à devenir mental.
Leur apprendre très tôt à non pas refouler les émotions, mais à établir l'intelligence sur l'émotion et à réfléchir sur l'émotion.
Et à voir ses parents non pas comme papa ou maman, comme l'aile chaude d'une oie protectrice, mais à les voir comme des principes qui, pendant un temps, ces principes devant les amener dans la vie adulte.
Donc, pour éduquer un enfant, il faut avant tout éduquer les parents. Car ce sont les parents qui induisent l'enfant dans un comportement d'enfant.
Quel est le père qui ne dit pas à son fils : "Tu es mon fils ?"
Et ainsi, l'être, cet être, qui est en train de grandir, n'est plus lui-même, il est le fils du père. Et étant le fils, eh bien il doit obéir, il doit imiter, il doit admettre, il doit être comme son père.
Si le père ne disait pas : "Tu es mon fils.", mais simplement "Tu es le fils de Dieu", ou le fils de la vie, du mouvement de la vie, eh bien l'être se sentirait beaucoup plus libre pour s'exprimer et grandir. Car ses seuls critères d'imitation seraient justement les Lois Cosmiques, et non plus les lois du père.
Mais petit à petit, ce système ou cette vision du système de l'éducation viendra, chaque chose en son temps.
Si cette vision s'installait dans l'humanité aujourd'hui, cela ne ferait pas de bons enfants. Les enfants manqueraient de protection et ils développeraient plus de problèmes psychologiques que de forces initiatives. Seulement, petit à petit, il faut commencer à leur donner cette vision des choses. Petit à petit, leur faire comprendre comment dépasser l'état de crise dans la famille.
Oui, nous arrivons bientôt au terme de cette communication.
Voici la dernière question, c'est la suite d'ailleurs de la précédente.
Qu'est-ce que l'âme sœur ?
On dit que nous la rencontrons douze fois sur le cycle de toutes nos vies.
Est-ce que la rencontre avec son âme sœur dans la vie terrestre nous stimule et nous aide à gravir un grand échelon dans l'échelle évolutive ? À la rencontre, la reconnaît-on directement ?
Une âme sœur n'est pas une âme extérieure à la vôtre. Le principe de l'âme sœur n'est pas un principe auquel nous croyons.
Il y a des âmes qui se développent ensemble, c'est vrai. Il y a des âmes même qui, à des moments initiatiques, prennent l'initiation ensemble, c'est vrai. Et cela se retrouve même selon des moments initiatiques très hauts, en rapport avec des êtres extrêmement élevés.
Mais cela ne veut pas dire que le principe de l'âme sœur, après laquelle courent affectivement tous les êtres, parce que décidément ils leur manquent toujours quelque chose sur la Terre, cela ne veut pas dire que cette chose existe.
Il y a des principes, tous les hommes sont des principes, le principe de vie. Il y a des principes que l'on côtoie au fur et à mesure des incarnations. Il y a des gens avec lesquels on développe plus particulièrement des affinités, soit de manière négative, et ainsi cela forme un karma, soit de manière positive, et ainsi cela forme un dharma. Cela veut dire un Service. Je parlais tout à l'heure du dessein de l'âme.
Lorsque donc des âmes se retrouvent de manière assez cyclique pour travailler ensemble, pour édifier quelque chose ensemble, cela veut dire que la combinaison vibratoire a lieu et que cela compose, pour les deux âmes en présence, un tremplin initiatique. Et ainsi il y a synthèse de ces deux âmes, et non pas synthèse comme si elles ne faisaient plus qu'une seule, mais synthèse des énergies et elles se nourrissent l'une de l'autre et elles tirent l'une de l'autre la force pour obtenir davantage.
Les cycles des rencontres dépendent uniquement du type d'avancement de ces âmes.
Nous parlerons un peu plus personnellement alors, pour conclure, et nous revenons à l'initié.
Quand je disais que l'initié est un être qui passe à travers tous les plans sans s'attacher ou devenir un quelconque plan que ce soit, il faut que vous inscriviez ces paroles dans votre esprit.
Et si vous devez méditer sur quelque chose les jours à venir, méditez là-dessus. Et quand je dis méditer, je dis essayer de capter la vérité de cette chose, la vérité de cette phrase.
Pour vous dépouiller, même de vos défauts, cela peut vous aider.
Vous n'êtes pas tel ou tel attachement, vous n'êtes pas tel ou tel vice. Votre âme passe par ce vice.
Ce n'est donc pas votre nature, ce n'est donc pas votre énergie. Vous avez donc la puissance de vous débarrasser de cette nuisance. Seulement si vous faites l'erreur de vous identifier, vous donnez un pouvoir à la nuisance. Et ainsi la nuisance s'établit en vous.
Et c'est ainsi que comme l'a dit le Livre sacré, la Bible : "Il y aura toutes sortes d'êtres autour de vous qui viendront vous prendre vos énergies. Et ainsi il y aura des rats dans le grenier et de l'eau dans la cave. Et toute la maison sera à abandonner parce que l'on ne pourra plus y vivre."
Que sont toutes ces calamités citées ?
Eh bien ces calamités, ce sont toutes les choses, toutes les énergies que vous acceptez et auxquelles vous donnez du pouvoir alors qu'elles n'ont aucune raison d'exister.
Même lorsque l'on pense au Diable, puisque certaines personnes aiment à penser au Diable lorsqu'elles se laissent entraîner dans des choses négatives. Elles aiment penser qu'existe la loge noire, qu'existe l'involution pour remettre dans ces énergies le poids de leurs fautes.
Même donc si l'on considérait l'existence de cette hiérarchie-là, cela ne voudrait pas dire que cette hiérarchie puisse être puissante sur vous.
Le Diable en personne, en fait, ne pourrait rien sur vous si vous sentez que vous êtes une Lumière, que vous êtes une essence.
Donc le contraire de la Lumière ne peut pas exister, c'est impossible.
Vous ne pouvez pas penser à un moment "Je suis Lumière" et penser à un autre moment "Je suis ténèbre" et ainsi "Je crois au Diable" ou "Je crois au péché" ou "Je crois à la chute".
Vous ne pouvez pas entretenir les deux pensées en même temps, il faut faire un choix et c'est ce choix dont je parle toujours et à chaque instant : déterminez votre volonté. Un disciple ne peut marcher sur le chemin qu'en déterminant sa volonté, en déterminant en fait le camp auquel il appartient : "Est-ce que je crois au Diable, est-ce que je crois à la Matière ou est-ce que je crois à la Lumière ?"
Et tant que cette détermination n'aura pas été édifiée, eh bien l'individu croira aux deux en même temps et basculera de l'un à l'autre, d'où toute la difficulté pour l'homme, même de bonne volonté, de trouver sa voie, de trouver son Maître, de se sentir un être humain libre.
Si une bonne fois pour toute vous choisissez votre camp, vous déterminez votre nature, vous ne pouvez plus à aucun moment penser qu'il existe une nature contraire à vous. C'est impossible !
Travaillez à cette pensée et vous verrez que cela vous sera impossible.
On vous amènera même le Diable en personne, vous n'arriverez pas à croire que c'est le Diable. Vous allez rire, vous allez être pris d'un grand fou rire et vous vous amuserez avec lui. Parce que pour vous il n'existera pas, même si il existe, car il n'existera que dans la mesure où les autres le feront exister, mais pour vous il n'existera plus.
En faisant donc un choix précis, en exigeant donc de vous-même que la Volonté de l'âme s'établisse dans votre destin, vous écartez par là-même de vous toutes les nuisances, toutes les noirceurs, tout ce qui pourrait vous faire chuter.
C'est pour cela que je parle autant de volonté, parce que dans la volonté réside le moyen de dresser une échelle vers le Ciel.
Dans la volonté réside le moyen de dresser une échelle vers le Ciel.
Maintenant si vous voulez continuer à voguer sur la barque, c'est votre problème. Pourtant l'on vous a donné la Volonté pour monter jusqu'au Ciel.
Je vous salue.
Date de la conférence : 25 05 1988
24-07-24 18:18