Bonsoir, nous vous saluons. Voici la première question.
Dans cette nouvelle ère, les qualités féminines voilées pendant très longtemps redeviennent manifestées.
Quelle est la relation entre la mère du monde, Mater, et la matière ?
Bonsoir.
Si la question évoque que la nature féminine s'est trouvée en repos ou plutôt en-deçà de l'activité pendant un certain temps, il n'en est pas vrai du tout pour tous les êtres humains qui avaient suffisamment éveillé leur énergie intérieure.
Lorsque l'on parle d'énergie féminine ou masculine, en fait, on parle encore une seule fois de la même énergie, ce qui ne veut pas dire que étant masculine ou féminine, et en ne regardant que le masculin ou le féminin, on ne trouvera à l'intérieur de ces énergies qu'une seule et même énergie, bien que ces deux énergies soient une et une seule.
Tout en étant une et une seule, elle se diversifie en action et réaction. Et de ce fait, on va pouvoir les appeler féminine ou masculine.
C'est un peu comme si l'on regardait la vie dans son essence, puis la vie dans son action.
La vie dans son essence est une et une seule partout.
La vie dans son action est multiple et diversifiée.
Pourquoi ?
Parce que l'action demande des pôles, l'action demande justement des antagonistes. L'action demande le chaud, le froid, des particularités.
Lorsque donc l'on parle d'énergie féminine et masculine, il faut plutôt comprendre la chose comme étant les deux particularités d'une seule et même énergie.
Un peu comme si l'on considère la force que représente un aimant, tout en sachant que l'aimant quand même est composé d'un pôle positif et d'un pôle négatif. Pourtant, l'aimant existe en lui-même et il a une force que l'on peut appeler une et une seule.
Pourquoi donc est-ce que la matière existe, puisque l'énergie féminine, l'énergie négative, c'est l'énergie de la matière, la Mater en quelque sorte ?
Énergie négative - Énergie de la Mater
Pourquoi donc est-ce que cette énergie a été mise au point, car il s'agit bien de cela ?
L'énergie de la Mater n'existe pas pour rien.
Elle n'est pas comme cela arrivée dans le Cosmos, comme s'étant préfabriquée elle-même par inspiration. Elle a été conçue par ce que l'on peut appeler l'idéation divine, le mental divin, soit le mental de ce que nous nous préférons appeler les Créateurs.
Car comme il convient de conclure lorsque l'on avance un peu dans l'esotérisme, dans la connaissance aussi, dans la conscience, l'on s'aperçoit, eh bien, que ce qui est directement au-dessus de l'homme, ce n'est pas Dieu, mais ce sont les Dieux, les Créateurs.
On peut les appeler aussi les Anges Créateurs, car leur nature, sans équivaloir à celle de l'ange, est tellement au-delà de la conception humaine que ce nom générique les traduit ainsi bien. Nous parlerons un peu plus loin de ces êtres-là.
Pourquoi est-ce que donc le mental réuni de ces diverses entités, pourquoi est-ce que donc ce mental a conclu que la nécessité de la Terre, de la Mater était évidente ?
Tout simplement parce que lorsqu'il y a création, cela veut dire qu'il y a projection.
Il n'y a pas création par hasard. Il n'y a pas création parce que Dieu, un beau jour, décide de s'amuser ou décide de faire quelque chose de son vide qu'est l'espace. Ce n'est pas un jeu, ce n'est pas un moment détente, c'est au contraire une construction. Et quand on dit construction, il faut donc imaginer cela comme un projet, et si l'on parle de projet, cela veut dire que cela va servir à quelqu'un. Si cela sert à quelqu'un, cela veut dire que des entités vont se projeter dans cette matière, utiliser cette matière et vivre cette matière.
À part le fait que ces entités sont vous et moi, il y a aussi une multitude d'autres entités. Que l'on prenne les entités des minéraux, que l'on prenne les entités des végétaux, des animaux, les entités des rochers de l'espace, car tout est habité, tout est animé plus exactement. Même les sphères qui sont les plus inhospitalières et qui paraissent les plus mortes. Tout est animé par un esprit. Un esprit qui vibre à une certaine échelle de la vie, qui vibre donc en rapport avec un certain degré de conscience, qui signe son état d'évolution, son état d'avancement, mais aussi le type de hiérarchie auquel il appartient.
Esprit, Vie & Évolution
Donc, si en fait l'Univers n'est qu'un seul et Grand Esprit, il faut à cet Esprit, lorsqu'il se divise, lorsqu'il se diversifie, des moyens d'expression. Des moyens, comme je l'ai déjà dit si souvent, d'obtenir le droit à la vie.
Mais quelle vie ?
Pas simplement la vie physique, certes pas. Une vie qui est au-delà du passage de l'expérience dans le physique. Une vie qui est donc toute contemplation.
Pour effectuer cette contemplation, eh bien, il faut que les entités, qui ne sont qu'esprit, comme je l'ai déjà dit si souvent, en descendant dans la matière, effectuent une forme d'évolution. Bien que pour nous le mot évolution n'équivaut pas à celui qui résonne dans votre esprit. Le mot évolution pour nous est un mot plutôt qui veut dire retrouvaille.
Et non pas évolution dans le sens où l'individu qui s'incarne est fort bas, fort noir, fort ignorant. Et puis, au fur et à mesure, avec le Plan, avec l'intervention des Maîtres, il y a une instruction qui lui est donnée et il apprend à devenir meilleur. C'est cela, c'est certain. C'est cela, mais lorsque vous regardez la vie humaine et le cheminement humain depuis son point d'incarnation. Et ce n'est pas du tout cela lorsque vous regardez l'aventure humaine depuis son point de projection.
Son point de projection, c'est le point de Dieu en quelque sorte. C'est cet instant où il est semblable à Dieu, où il est l'image de Dieu, l'image de son Père. Mais bien qu'il soit l'image, il n'en est pas la puissance.
Et comme je l'ai déjà dit si souvent, c'est en se projetant dans la matière, pour acquérir donc des feux, les feux que l'on symbolise au niveau des chakras, au niveau de l'Intelligence et du Pouvoir d'Amour. Et c'est en venant chercher ces feux que l'Esprit obtient donc la Vie réelle, son droit à la vie, mais a une vie exprimée.
Potentiel
Alors qu'avant, lorsqu'on le prend au point initial, sa vie est potentielle mais pas exprimée du tout.
Et lorsque l'on sait cela, lorsque l'on comprend le cheminement dont je viens de parler, on comprend en même temps pourquoi toute la vie humaine, lorsque l'on analyse la vie quotidienne, la vie de tous les hommes, on comprend donc pourquoi la vie humaine est si difficile. Et pourquoi est-ce qu'elle est traversée par de nombreux obstacles mouvants qui viennent et reviennent.
Et pourquoi est-ce qu'il y a toujours et encore et encore les mêmes problèmes à propos de l'affectif, à propos du professionnel, à propos de la décision, du pouvoir de décision, à propos de la force de caractère, à propos de la volonté, à propos de la connaissance. La vie n'étant qu'un potentiel en tant que conscience, la vie n'étant qu'un potentiel en l'homme, eh bien il appartient à l'homme d'en faire une puissance.
Mais cette puissance, elle ne s'acquiert pas de n'importe quelle manière. Elle s'acquiert en observant la leçon qui est donnée. Or la leçon est donnée chaque jour et à chaque instant aux hommes, à propos de n'importe quoi. Que ce soit à propos de la patience, du détachement, de la compréhension, de la concentration.
Un feu rouge vous apprend la patience, un feu rouge est votre Maître. Et tout le monde pourtant considère le feu rouge comme étant la chose la plus ennuyeuse au monde. Personne ne pense à considérer le feu rouge comme étant un Maître dans la vie. Et pourtant c'est par des petits objets, des petites situations, aussi anodines que cela, c'est par ces petits événements que la vie nous démontre ce qu'il faut toujours acquérir de plus. Pour être non pas des gens supérieurs ayant tout conquis, tout appris, tout maîtrisé, mais pour être tout simplement. Pour être des gens libres en fait.
Car ce qui est proposé à l'homme dans la spiritualité, ce n'est pas d'être supérieur.
C'est pour cela que tout être qui s'avance sur le chemin spirituel et qui croit découvrir là une supériorité sur les autres se trompe. Et en peu de temps il perd ses énergies et en peu de temps, même s'il avait été utile au début, nous nous détournons de lui.
Parce qu'il n'est pas question de supériorité dans la spiritualité, il n'est pas question de savoir plus que l'autre ou mieux que l'autre. Il n'est pas question d'être meilleur que l'autre, de savoir méditer plus longtemps, de faire des postures plus compliquées que l'autre, ou de savoir maîtriser ses sens plus que les autres. Non.
Ce qui est proposé à l'homme dans la spiritualité, c'est de devenir une chose très simple. Et comme je le dis ici souvent, c'est parce que la chose est simple qu'aux yeux de l'homme, elle est compliquée.
C'est la Liberté.
Liberté
Lorsque vous avancez sur le chemin spirituel, ne pensez à rien d'autre qu'à cela. La Liberté.
La liberté de quoi ?
Pas la liberté de dire n'importe quoi, de faire n'importe quoi, de prétendre n'importe quoi.
La liberté d'être.
Une liberté qui doit devenir en vous comme un principe, exactement comme votre âme est installée en vous.
Cela donc doit faire partie de l'animation même de votre vie intérieure.
C'est une qualité de votre âme, la Liberté.
On pense à l'Amour, on pense à la Connaissance, on pense aux initiations, à l'état de conscience, on pense à des tas de choses mais jamais, ou si rarement, à la Liberté.
Or, tant qu'un homme ne comprendra pas que Spiritualité égale Liberté, il ne marchera pas correctement sur le Chemin.
Il traînera, comme ces chats qui ont des casseroles accrochées à leur queue. Il traînera derrière lui des immenses et des immenses erreurs qui vont faire du bruit et du bruit et qui vont le déranger durant sa méditation, durant ses réflexions, durant même ses efforts pour obtenir de plus en plus de spiritualité.
Et il va se dire : "Mais où vais-je enfin trouver le silence ?"
Et il croit que c'est à l'extérieur qu'il y a le bruit.
Et il va dire : "Mais c'est l'extérieur qui est mauvais, c'est l'extérieur qui me perturbe, qui est néfaste à la spiritualité. Alors je me coupe de l'extérieur. Je ne veux plus voir mes amis parce qu'ils n'ont pas les mêmes idées que moi. Et je ne veux plus aller au travail parce que c'est trop profane et qu'on y parle de choses indignes. Et je ne veux plus aller dans les villes parce qu'il y a les autobus, parce qu'il y a la pollution, parce qu'il y a le psychisme des gens. Et je ne veux plus de ceci et je ne veux plus de cela et je ne désire qu'être dans une petite cabane sur une montagne ou dans un désert. Parce que là, il n'y aura que mon Maître, mon âme et moi."
Que pense le Maître lorsqu'il entend un disciple nourrir ses pensées-là ? Eh bien, par l'humour, il répond « Et moi, et moi, et moi ! ». Parce que c'est ce qu'est en train de dire le disciple. « Et moi, et moi, et moi !».
Or, on ne commence pas la spiritualité par une énergie telle que l'égocentrisme.
Celui qui se plaint toujours de l'extérieur, d'un extérieur agressif, d'un extérieur pollué, d'un extérieur néfaste, d'un extérieur antagoniste à la Lumière. Eh bien, celui-là est un égocentrisme qui s'ignore. Parce qu'il pense que puisqu'il découvre la spiritualité, qu'il veut fonctionner en tant qu'élément spirituel, alors le monde extérieur doit devenir parfait pour lui, pour son accomplissement, pour son devenir. Et alors, il se plaint de ce qu'est la vie quotidienne, de ce qu'est la vie des autres hommes, de ce qu'est la souffrance des autres hommes, la lourdeur des autres hommes, l'erreur des autres hommes.
Or, s'il devient vraiment un être spirituel, authentique, il devrait être heureux qu'existent à l'extérieur des hommes lourds, des hommes inquiétants, des hommes imparfaits. Parce qu'ainsi, il a l'occasion de propulser toutes les énergies de son âme dans le Service. Il a l'occasion de devenir un être actif et utile pour la Lumière.
Au lieu d'être simplement une lampe de décoration en haut d'une montagne ou dans un désert, le désert n'a pas besoin d'ascètes. Le désert est parfait en lui-même. La montagne n'a pas besoin de la compagnie des ascètes. La montagne est déjà belle en elle-même.
La ville a besoin de tous les ascètes, de tous les gens spirituels, de tous les porteurs de flammes parce qu'elle est laide, parce qu'elle est atrophiée, parce qu'elle est prostituée, parce qu'elle est lourde, parce qu'elle est sale, parce qu'elle pleure. Et celui qui a un petit peu de Lumière voudrait alors abandonner cet être, abandonner cette femme, pour lui préférer les endroits plus calmes qui n'ont pas besoin de la présence des ascètes.
Il faut donc rester où vous êtes.
Quand vous avez besoin de silence, besoin de repos, besoin d'intériorisation, c'est certains ces moments-là arrivent et ils doivent être exécutés, ce sont des impératifs. Retirez-vous quelque temps mais revenez dans le monde.
La spiritualité ne s'accomplit pas en haut dans les montagnes. Elle s'accomplit où se trouvent les autres hommes.
Lorsque l'on s'est retiré suffisamment pour acquérir un tout petit peu, il faut se dépêcher d'aller dans la plaine, d'aller dans la ville pour répandre ce qui a été acquis, sinon l'acquis ne sert à rien. C'est comme une eau qui ne bougerait pas, qui ne tournerait pas. Elle devient stagnante.
Et il y a comme cela des êtres dans le monde spirituel qui, au contraire de dégager un magnifique rayonnement à cause de leur spiritualité, ne dégagent que de l'égoïsme et de l'égocentrisme.
Et combien de moines on aura rétrécis, combien d'ascètes on aura rétrécis à cause de cet égocentrisme. Parce que la planète entière doit tout abandonner pour leur offrir un instant d'évolution.
Fusionner avec la Mater, la Matière
Alors que l'homme, pour rejoindre l'origine de la question, l'homme doit fusionner avec Mater, avec la matière, mais avec tout ce qui est dans la matière, pas simplement avec son corps et avec la croûte terrestre, mais avec tout ce qui est dans la matière, donc avec tous les autres hommes qui sont enfoncés dans la matière, dans son mirage et dans son goulet.
Pas seulement avec la matière du corps, cela est facile.
Lorsqu'un homme dit : "Il faut que je fusionne avec ma matière.". Et qu'il ne conçoit en ces mots que la fusion avec les cellules de son corps, c'est une erreur et c'est une immense erreur qui va le détourner complètement de l'intérêt de la hiérarchie.
Quand il dit au contraire : "Je veux fusionner avec tous les pauvres, je vais aller à la recherche des pauvres, des pauvres d'esprit, des pauvres d'argent, de tous les pauvres, ceux qui sont accablés de malheur, de souffrance, de pleurs, et je vais aller vers eux et je vais essayer de leur faire comprendre comment en sortir, que ce soit en leur parlant de Dieu ou de psychologie ou de quoi que ce soit d'autre, mais comment maîtriser le problème."
C'est cette matière-là qu'il faut sortir des ténèbres, pas seulement les cellules.
Quand l'on dit donc fusionner avec la matière à un niveau personnel, c'est un moment alchimique, c'est certain et cela existe. Mais même cette matière-là ne pourra elle-même véritablement s'affranchir des attaches d'avec le système solaire entier que lorsque, tous les êtres humains sur une quelconque planète pendant un cycle déterminé seront arrivés à une illumination complète.
Et c'est comme cela qu'il y a des systèmes solaires entiers qui sont suspendus à l'interrogation de savoir combien d'hommes arriveront à l'illumination d'ici la fin du cycle.
Et si la masse générale des hommes ne parvient pas, eh bien c'est tout le système solaire entier qui redégringole d'un cycle, qui redégringole d'une Ère. Et ainsi on recommence l'horoscope à l'envers encore une fois.
Or, s'il y a continuité dans le développement, une continuité dans l'illumination des hommes, de l'humanité en général, il y a progression de tout le système solaire et ainsi les parties supérieures de la vie qui sont représentées par d'autres sphères, d'autres entités. Les parties supérieures elles aussi peuvent continuer leur ascension et entraîner dans leur sillage les hommes de la Terre.
Puis lorsque la Terre commence à redevenir un peu lourde, alors tout s'arrête et tout le monde regarde la Terre et met toutes les énergies sur la Terre et sur l'humanité pour alléger cette humanité, qui doit monter d'un cran. Et qui ensuite n'a plus d'efforts à faire puisqu'elle ne fait qu'être entraînée dans le sillage de ceux qui continuent la progression vers davantage de conscience et de Lumière.
Jusqu'à ce que toutes les humanités de toutes les sphères devenues subtiles ou restées physiques, jusqu'à ce que toutes les humanités et toutes les hiérarchies se retrouvent et se concentrent dans la vie solaire et ainsi tout est restitué au Soleil.
Et à partir de ce moment-là, l'Univers commence sa phase de réabsorption.
C'est-à-dire que comme des poupées qui en partant de la plus grosse à la plus petite se sont désemboitées pour former de l'infiniment grand à l'infiniment petit dans toutes les étapes de la vie, à partir de ce moment-là où la vie est toute reconcentrée dans le Soleil et dans tous les soleils de l'univers, à partir de ce moment-là, les petites poupées commencent à rentrer dans les poupées un peu plus grandes, qui rentrent elles-mêmes dans les poupées encore plus grandes, etc., etc., jusqu'à ce que l'on retrouve le point original. C'est ce que l'on appelle la rétraction. Et ce moment-là existe.
Il existe même au niveau de la vie physique de l'homme. Il y a toujours un instant où la cellule, comme poussée par un souffle, celui de la régénération, il y a toujours un moment où la cellule est comme expirée, donc manifestée concrètement à la vie. Et un autre instant où, rejetant sa forme, elle est de nouveau réabsorbée en tant que particule de vitalité dans le corps et les divers chakras qui s'occupent de recycler l'énergie vitale.
Car tout le monde croit que les cellules se régénèrent exactement comme un arbre, après avoir perdu ses feuilles, en créé d'autres. Et l'on croit donc que l'arbre a toujours de nouvelles feuilles et on croit que l'homme a toujours de nouvelles cellules.
Le fait qu'il vieillisse, le fait qu'il ne sache pas se débarrasser de certaines maladies, prouve tout à fait le contraire. L'énergie voyage en circuit fermé.
Bien sûr, il y a l'énergie vitale qui vient d'un peu partout, qui vient du Soleil, qui vient de la Nature, qui vient du centre de la Terre. Mais l'énergie qui est en l'homme pour produire la vie de l'homme, les feux de l'homme, cette énergie-là est enfermée dans un circuit fermé.
D'où la reprogrammation des cellules. Ce qui fait que, par exemple, lorsque les cellules qui constituent vos paupières meurent et que d'autres viennent, naissent, eh bien, elles naissent et se forment exactement dans la même forme qu'occupaient les autres. C'est-à-dire qu'ayant des yeux occidentaux, eh bien, lorsque vos cellules se régénèrent, vous vous trouvez pourvu de nouveau avec des yeux occidentaux. Vous n'avez pas d'un seul coup des yeux orientaux ou qu'un œil ou trois yeux.
De la même manière, quand les cellules de vos cheveux se régénèrent, eh bien vos cheveux restent, par exemple, raides s'ils étaient raides ou bouclés s'ils étaient bouclés, mais vous ne changez pas de structure. Et cette structure moléculaire se code, en quelque sorte. C'est ce qui est justement enfermé dans l'homme, dans son patrimoine génétique, mais beaucoup plus loin, dans ses atomes éthériques.
Ce qui fait que lorsque les cellules meurent et qu'elles rendent donc leur âme, en quelque sorte, leur particule de vie, leur essence de vie, et qu'elles retournent au corps éthérique, et qu'elles refont le circuit exactement comme une eau qui est tombée de la montagne, qui est passée dans la plaine par les ruisseaux, les rivières, les fleuves, se jettent dans l'océan, puis se trouvent évaporés et retournent à la montagne. Lorsque donc la cellule a fait exactement ce même cheminement et qu'elle se retrouve dans le corps éthérique, elle passe dans le corps éthérique à travers un filtre qui agit comme une mémoire.
Un peu comme lorsque l'on introduit une question dans l'ordinateur, la question va trouver une réponse en raison de tous les paramètres qui seront inscrits dans l'ordinateur, de toutes les données qui seront dedans.
De la même façon, cette cellule ou cette particule de vitalité qui est absolument neutre, en passant et en circulant dans le corps éthérique, ramasse toutes les programmations qu'elle rencontre sur son chemin. Elle va circuler donc à l'intérieur de tous les chakras, et c'est là qu'elle prend la programmation.
Et ainsi, si dans un chakra, prenons celui du bas de la colonne vertébrale, si en traversant ce chakra-là elle voit des blocages noirs sur des incompréhensions, eh bien cette particule de vitalité absolument neutre va être programmée. Et ainsi, en étant passée par ce chakra, elle va déjà avoir des interdictions ou des obsessions ou des vices, et en suivant ainsi tous les autres chakras, elle devient quelqu'un d'absolument conditionné. Ce qui fait que lorsqu'elle arrive à l'endroit, à l'organe, ou à la partie du corps où elle doit servir, eh bien elle arrive chargée de tout un conditionnement et ainsi perpétue le problème de l'homme.
Et la régénération qui doit avoir lieu en l'homme, qui peut avoir lieu en l'homme, ne se fait pas, parce que l'homme ne nettoie pas ses filtres, ne nettoie pas ses programmes en quelque sorte.
Prenons encore l'exemple de l'ordinateur.
Lorsque vous voulez faire des choses de plus en plus performantes, lorsque donc vous voulez tirer un maximum de cette machine, vous êtes obligé de perfectionner votre programme. Si vous prenez un programme qui est très ancien, vous vous apercevez que vos actions sont limitées. La compréhension, même si elle est artificielle, de la machine est limitée, donc le résultat va être limité. Ce qu'il faut donc faire, c'est être capable d'ajouter au programme des particularités qui vont vous permettre d'exécuter davantage de choses.
Il en est de même avec vous-même. Il en est de même avec votre corps éthérique, avec votre mémoire, avec votre caractère, donc.
Ignorance & Illusion
Si vous voulez que votre vie change, si vous voulez que votre nature change, que vos énergies changent, que votre santé s'établisse, eh bien il faut nettoyer les filtres et perfectionner un petit peu les programmes. Et pour perfectionner les programmes, eh bien il faut souvent apprendre à lâcher des erreurs ou à lâcher des ignorances. Et lâcher des ignorances, eh bien c'est aussi difficile pour certaines personnes que de s'instruire.
Lâcher donc l'illusion pour beaucoup de gens est tout aussi difficile que d'apprendre quelque chose de compliqué en ésotérisme ou en occulte, ou dans la magie des énergies.
Pourquoi ?
Eh bien parce que l'ignorance est en l'homme exactement comme le défaut de l'orgueil, ou le défaut de l'avarice, ou une qualité même, est en lui. Cela fait partie de lui.
Et pour donc transformer son ignorance en connaissance, il va lui falloir se transformer lui-même. Il ne suffit pas d'apprendre, il faut comprendre et il faut désirer comprendre.
Et ces notions-là impliquent que l'homme fasse un effort sur lui-même, qu'il se transforme pour obtenir la connaissance, qu'il est en train d'étudier éventuellement dans des livres, ou à la bouche de certaines personnes éclairées, ou par la démonstration de la Nature elle-même, de la vie elle-même.
Pour par exemple comprendre certains phénomènes, qu'ils soient psychiques, ou qu'ils soient spirituels, eh bien il ne suffit pas d'en connaître la définition, il faut avoir abandonné certaines lourdeurs en soi. Et ainsi la compréhension se fait, parce que la connaissance est toujours en relation avec un état. Elle est toujours en relation donc avec la capacité intuitive de l'individu. Et cette capacité d'intuition ne survient en l'homme que s'il commence déjà à faire un effort de sublimation sur lui-même, un effort de calme, un effort de concentration, de centralisation. Un effort pour toujours faire passer le réel avant les plaisirs, le réel avant l'illusoire ou l'éphémère, même s'il peut s'en amuser après. Mais avant il fait passer le réel et il ne conçoit tout d'abord que le réel.
Atomes
Si l'homme, donc, veut reprogrammer toutes ces cellules comme cela lui est possible, et c'est ce qui se passe au sommet et au sommet et au summum de l'alchimie, l'initié à ce moment-là découvre la virginité de ses cellules, de tous ses atomes, de tous ses éléments de vie qui peuvent se distribuer sur le plan astral, sur le plan mental, sur le plan éthérique ou sur le plan physique et devenir des cellules. Il découvre donc la virginité de ces atomes qui le composent, et ainsi il sait parfaitement ordonner à ces atomes qui vont se précipiter en cellules dans son corps, il sait parfaitement leur ordonner d'être pur, d'être parfait, d'être vibrant et intact.
Aux atomes qui vont composer son corps éthérique, il sait leur ordonner d'être pur, vibrant et de capter les vibrations du Cosmos, etc., avec tous les atomes, jusqu'à ce qu'il arrive à parler avec sa propre âme. Parce que l'âme elle-même est à comparer, et n'est rien de plus en fait qu'un atome, mais un atome de vie beaucoup plus puissant que les atomes qui se trouvent éparpillés dans la matière ou dans l'éthérique ou même dans l'astral. Et c'est pourquoi l'unité de conscience augmente et signifie d'ailleurs que l'homme qui détient cet atome-là appartient à un règne évolué.
Si on considérait donc les atomes du plan astral et que l'humanité s'en soit arrêtée au plan astral, eh bien l'on pourrait dire que les hommes n'étaient pas évolués. Si au contraire, on développe les atomes et on les raréfie par là-même, eh bien l'on peut constater qu'au fur et à mesure, l'on a affaire à des créatures de plus en plus évoluées.
Pourquoi ?
Eh bien parce qu'au fur et à mesure, la puissance divine, qui est à l'intérieur de tous les atomes certes, mais cette puissance divine devenant de plus en plus concentrée devient de plus en plus effective. Et c'est pourquoi, en haut de l'échelle de la conscience, on ne retrouve plus qu'un seul atome de conscience.
La multiplicité des atomes qui composait donc le corps physique et les autres corps plus subtils, toute cette multiplicité n'était en place que pour jouer la Forme. Et dans la multiplicité, eh bien - il y a là une belle démonstration d'ailleurs de la loi occulte - dans la multiplicité, il y a oubli de l'Esprit. Dès donc que l'on veut retrouver de plus en plus l'esprit des choses, l'on voit le nombre d'atomes se raréfier jusqu'à devenir un et un seul. Et si au contraire, l'on descend dans la matière, on voit le nombre d'atomes devenir de plus en plus intense, de plus en plus compact. Et l'Esprit, l'atome un et unique qui descend dans cet amalgame d'atomes, perd la conscience.
C'est à cause de la dispersion, et cette dispersion crée la division, et lorsqu'il y a division, eh bien l'indivisible perd la notion de son état, de sa sainteté, de sa Lumière, de son Éternité.
Matrice
Et il se met à jouer la chimère de la matière, de la Mater, donc celle dont on parlait au début du discours. Il se met à jouer l'illusion de la matière, et la matière à ce moment-là, eh bien, se referme sur lui exactement comme un œuf, comme une matrice. Exactement comme l'enfant qui est dans le ventre de la mère, tout en étant nourri, tout en étant au chaud, tout en étant protégé. Parce qu'à l'intérieur d'une autre vie, cet individu n'est pas libre. Il dépend de la matrice, il dépend du conditionnement de la matrice, il dépend aussi du filtre que représente la matrice. Et c'est ainsi que l'enfant qui est à l'état de fœtus dans le ventre de la mère n'entend que des bruits déformés, des voix déformées. Et l'homme qui est dans la matrice de la matière n'entend aussi que des bruits déformés, des chants déformés.
Et c'est là où Ulysse a nommé cette déformation : le chant des sirènes. Ulysse, en tant qu'initié qui essaie de découvrir l'ultime et en même temps la voie qui mène à l'ultime, avait compris cette notion et il décrivait cette notion comme étant le chant des sirènes.
Pourquoi le chant des sirènes ?
Non pas pour indiquer qu'il y a la séduction, qu'il y a le charme de la matière sur l'homme, mais plutôt pour indiquer qu'il y a déformation de la nature des choses.
Qu'est-ce que la sirène ?
En tant que créature inexistante, mythologique donc, la sirène est à la fois poisson et à la fois humaine. C'est une déformation, cela n'existe que dans les rêves, cela n'existe donc que dans les songes profonds d'un esprit embrouillé. Et en plus, elle chante et son chant perd les hommes.
Ce sont toutes les illusions. Et voir justement une situation de façon illogique, de façon inintelligente, c'est regarder une sirène qui n'existe pas, parce qu'elle est moitié humaine et moitié poisson et que de telles créatures n'existent pas.
Prendre donc par exemple l'amour comme un moyen de se réchauffer, comme un moyen de ne pas être seul, comme un moyen de ne plus avoir peur, c'est croire aux sirènes, c'est regarder une sirène, c'est écouter la sirène et c'est se noyer avec la sirène. Prendre l'affection comme le moteur qui fera avancer l'homme, lui donnant la force, lui donnant le motif, c'est imaginer une sirène, c'est croire à la sirène et écouter la sirène.
Parce que l'autre étant lui-même un être qui a ses propres sirènes, lorsque l'on met deux hommes, deux personnes face à face qui ont chacun leurs sirènes, eh bien ils n'ont pas forcément les mêmes sirènes.
Et ils attendent l'un de l'autre pourtant quelque chose qu'ils programment, qu'ils préconçoivent, et l'autre, qui n'est pas au courant de ce que l'autre cherche, ne va pas le produire et ainsi il y a mésentente et ainsi il y a rupture.
Et l'on dit : "Je manque d'amour, je n'ai pas été assez aimée, je n'ai jamais rencontré la personne qu'il fallait, décidément je ne trouve pas la personne qu'il me faut mais quand est-ce que je trouverai la personne ?"
Le Couple
Le sexe opposé n'a pas été mis sur la Terre pour combler la solitude de l'autre. La femme n'a pas été faite pour combler la solitude de l'homme et l'homme n'a pas été fait pour combler la solitude de la femme. L'homme et la femme sont des êtres fonctionnels, rien de plus. Le fait que les corps soient différents n'appartient pas du tout à l'amour que les êtres créateurs ont imaginé à l'usage des hommes.
"Eh bien tiens, puisqu'ils vont être envoyés dans la matière, il faut qu'on leur donne un passe temps, on va leur inventer l'amour. Mais voilà par quoi l'amour va-t-il passer ?". Eh bien ils se sont creusés la tête et ils ont dit : "on va séparer les sexes et on va créer l'homme et on va créer la femme, comme ça ils s'amuseront !"
Non, tout étant absolument logique dans l'Univers, les couples n'existent pas ou l'état de couple n'existe pas parce que l'amour doit être connu, expérimenté, vécu, cherché. Le couple existe parce qu'il y a fonction d'une Loi universelle dans l'accomplissement d'un couple. Et la fonction de cette Loi universelle, l'accomplissement de cette loi universelle, ce n'est rien d'autre que la Communion. Or dès que l'on dit communion, cela n'a plus rien à voir avec l'amour, cela n'a plus rien à voir avec ce que cherchent la plupart des hommes.
Parce que qui peut me soutenir que les gens mariés depuis fort longtemps peuvent communier ? C'est pratiquement impossible, après quelques années de vie en commun, après quelques années de problèmes vécus ensemble, la communion n'existe pas, il y a cohabitation au grand maximum si les choses se sont à peu près bien conservées.
"Je cohabite avec toi mais je voudrais du papier bleu pour la chambre."
"Ah non mais moi je cohabite avec toi, c'est moi qui amène l'argent, je veux du papier rose !"
Alors que fait le couple qui cohabite ? Eh bien il se dit : "Bon je te cède la chambre en papier bleu mais je veux absolument la douche en papier rose."
Et ainsi petit à petit l'un comme l'autre essaie de délimiter la propriété, essaie de délimiter donc son espace d'expression, l'espace où il est lui-même. Et lorsqu'à force de vouloir prendre tout l'espace l'autre n'a plus d'espace, il y a rupture, et ceci au niveau de l'échange des idées comme du partage de l'espace. Et un beau jour il y en a un qui pousse l'autre dehors, qui le pousse hors de sa vie, hors de ses idées, hors de son champ d'intérêt.
Par contre ce qui n'est pas rompu, et ce qui est difficile à rompre, c'est l'habitude, ce qui fait que même en étant sorti hors du champ d'intérêt de l'autre, eh bien l'on n'arrive pas toujours à se séparer de l'autre parce qu'il y a cette force qu'est l'habitude, mais pas soutenue uniquement par l'habitude. Alimenté avant tout par la peur de ne plus savoir quoi faire si les habitudes sont rompues, de ne plus savoir de quoi vivre si les habitudes n'existent plus, de ne plus savoir ce que sera le lendemain si les habitudes ne sont plus là.
Le couple donc, avec de telles démarches, n'arrive même plus à être un couple, même un couple d'amour alors que c'est l'amour qui stimulait la recherche de ce type de couple-là. Au bout d'un certain temps donc, même cette illusion n'est plus vivante ni vivable et il faut à ce moment-là redécouvrir autre chose, quelqu'un d'autre, un autre terrain pour recommencer, en fait quoi ?
Le même système de destruction. Et de destruction en destruction, eh bien l'homme arrive un jour à être seul et pas seulement avec lui-même, à être authentiquement seul.
Et il croit que la Terre n'a rien de bon à lui apporter, que la Terre n'a rien à lui donner, à lui, lui, lui. La Terre au contraire a tout à lui donner, tous les êtres qui existent, tous les êtres qui vont exister, dont il pourrait s'occuper, tous les animaux qui existent, toute la nature en quelque sorte, tout lui est donné.
Mais l'homme est égocentrique, l'homme est égoïste et il veut quelque chose pour lui, à lui, en face de lui, pour sa manipulation propre, pour son plaisir propre, pour son identité, quelque chose, quelque chose sur laquelle il mettra son sceau.
"Tu es à moi et pour moi et à mon usage". Que ce soit sous le prétexte de l'amour, que ce soit sous le prétexte du plaisir ou de quoi que ce soit d'autre, même du pouvoir.
Car certains, il faut le reconnaître, certains se marient dans une relation de pouvoir, certains aiment être dominés et ils cherchent un être fort. Certains autres aiment dominer et ils cherchent donc un être faible. Où est l'amour là-dedans ?
Tout s'arrange.
En fait, quelle est la démarche qui constitue un couple ?
Eh bien, la démarche actuelle qui constitue le couple est tout simplement des démarches psychologiques. Chacun essaye de combler ce qu'il n'a pas ou d'obtenir ce qu'il désire un maximum.
Et ainsi, il ne cherche pas quelqu'un à aimer, il cherche quelqu'un qui va, soit [...]
[...] sont dures, fracassantes, chaotiques, conflictuelles.
Parce que les gens ne s'associent pas même en amitié par amour, ils s'associent par rapports de forces.
Et ainsi celui qui se sent faible cherchera le plus fort, ou celui qui veut être dominé cherchera le plus fort. Et la relation sera fondée là-dessus, et pas sur l'amour.
Une relation qui est fondée sur l'amour, que ce soit la relation du couple, ou la relation des amis, ou la relation toute simple. Une relation qui est fondée sur l'amour est une ouverture. Cette relation-là ne cherche pas à savoir qui est en face.
Cette relation Donne.
L'être qui est ouvert ne cherche pas à savoir quelles sont les qualités, les défauts, les idées de l'autre, ce qui le constitue, ce qui le particularise. Non. Il le voit, il le regarde et il donne. Et ainsi tout l'amour de la nature revient vers lui. Tout l'amour des êtres vient vers lui.
Et s'il est de son destin de rencontrer quelqu'un plus particulièrement, alors la personne vient vers lui.
Mais tant que l'individu est enfermé dans cette chimère, donc dans cette matrice, dans cette caverne, ce qui a été imagé aussi par un autre grand initié, lorsqu'il parlait de la caverne. Eh bien, tant que l'homme est enfermé dans cette caverne, où il voit sur le mur une multitude de formes bouger, devenir grotesques, devenir inquiétantes, alors que ce ne sont que ses propres formes qui se reflètent grâce au feu et à la danse des flammes contre les parois, tant que donc l'homme est dans cette illusion, tant qu'il n'est pas sorti dehors, il ne peut pas comprendre, ni ce qu'est l'amour, ni ce qu'il peut être en tant que dynamique d'un couple ou d'une relation avec l'autre.
Comment donc sortir, s'extraire de la Mater, de cette matrice ?
C'est simple et c'est ce qui compose justement le début du Chemin spirituel Et je dis le début, ce qui veut dire que l'on peut en sortir assez vite, si l'on comprend correctement la nature des choses et surtout la nature humaine.
Ce n'est pas réellement un effort, c'est juste une compréhension.
Ce qu'il faut donc faire pour en sortir, c'est tout simplement commencer par ne plus regarder les chimères qui sont sur les murs, ne plus regarder les ombres qui dansent, ne plus donc nourrir la peur.
Ne plus nourrir la peur.
Car ces ombres qui dansent sur les murs, qui deviennent gigantesques, qui deviennent difformes, qui deviennent grossières, eh bien ces formes engendrent la peur, car l'homme ne sait pas que ce ne sont que des formes, que ce ne sont que des chimères. Il croit que ce sont véritablement des êtres qui vont venir le happer, le prendre et le dévorer.
Et ainsi l'homme a peur pour sa sécurité.
L'homme a peur pour sa mort qui est inéluctable.
L'homme a peur pour la survie de ses enfants ou la sécurité de sa femme, ou je ne sais qui d'autre.
L'homme a toujours peur de quelque chose et pour quelque chose.
Il a peur même de la vie elle-même et de l'inconnu qui est la vie, ou de l'interrogation qui est la vie.
Pour donc faire un pas vers l'extérieur, vers l'Être, vers la Liberté, vers la vraie Vie, il faut commencer par ne plus écouter la vie qui est fausse, ne plus écouter ces feux follets, ne plus les voir. Et ainsi l'on décide de ne plus avoir peur.
Comment donc ne plus avoir peur ou échapper à ses peurs ?
C'est là où il faut faire un tout petit effort, mais qui n'est pas un effort colossal. Il faut juste avoir un réflexe. C'est-à-dire que chaque fois que vous sentez qu'il y a une peur en vous, le réflexe doit être de penser à la contrepartie positive de la situation que vous vivez. Et d'établir donc un lien tout de suite avec la spiritualité, la parole des Maîtres, la parole des guides et de tous les saints qui y ont parlé.
Dans ce sens, votre livre, qui est la Bible, a donné de nombreuses indications pour savoir se comporter dans la vie. Et remplacer la peur, remplacer le souci par une bonne prière, une vraie prière. Ou remplacer la peur par une bonne concentration, une bonne visualisation pour attirer des énergies et pour faire quelque chose de constructif.
Au lieu de perdre du temps et des énergies, comme je l'ai déjà dit, à avoir peur, entretenir des pensées négatives, des situations négatives, il faut au contraire penser au positif qui est derrière tout cela.
Morts et renaissances
Et donc accepter la mort, accepter le renouvellement, accepter qu'il y ait un temps mort, accepter qu'il y ait donc un passage douloureux, une naissance.
Le fœtus, qui est dans le ventre de sa mère, en même temps qu'il cherche la vie, en même temps que donc il veut sortir, il ne voudrait pas sortir, car il ne sait pas ce qu'il y a à l'extérieur. Et les bruits qu'il entend sont tellement déformés qu'il n'a même pas une idée juste. Il voudrait être encore au chaud et protégé.
Or, sortir de cette caverne, aller vers la Liberté, vers la vraie vie, c'est oser un temps passer par la mort, par une multitude de petites morts. Une mort à l'orgueil, une mort à la possession, la mort de tous les défauts que vous avez, la mort de toutes les limites que vous connaissez, la mort de tous les attachements qui vous constituent.
Et automatiquement, en acceptant ces petites morts, vous vous apercevez qu'au lieu de devenir de plus en plus fragile, ou bien d'être dans une insécurité de plus en plus grande, vous obtenez de la maîtrise, vous obtenez de la domination, vous obtenez votre être et votre vie. Et ainsi, en acceptant de lâcher une chose, même si vous n'êtes pas sûr de ce que vous allez pouvoir attraper, le fait simple de lâcher la chose vous permet d'utiliser les deux mains pour véritablement attraper la chose qui vient.
Attachement
Tandis que si vous essayez de tenir les deux en même temps, essayez de vous mettre, comme il existe d'ailleurs un jeu qui fait partie de votre façon de vous amuser, il existe ce jeu où quelqu'un est au centre, il tient une ficelle de chaque côté et des gens tirent de chaque côté. Eh bien ça, c'est l'homme qui est au centre. Et d'un côté, il veut rester attaché à de nombreuses choses, au plaisir, à l'amour classique. Il veut rester attaché à la sécurité, il veut rester attaché à de nombreux défauts, et en même temps, il veut de plus en plus de liberté, de plus en plus de paix intérieure, de confiance en lui. Et il s'accroche donc aussi à l'autre corde.
Et ainsi, les deux cordes le tirent parce que dès que l'on commence à toucher la corde qui est en haut, lorsque l'on désire un peu de paix ou simplement un peu de prospérité, un peu de bonheur, c'est cette corde-là que l'on tient. Et cette corde-là, eh bien, elle a un mouvement. Et puisqu'elle a un mouvement, cela veut dire qu'elle va entraîner l'homme.
Mais voilà, elle entraîne l'homme alors que l'homme lui-même est attaché de l'autre côté. Que se passe-t-il ? Il est écartelé.
Il est écartelé entre le malheur et le bonheur, entre l'attachement et le détachement, entre son désir d'être libre, mais d'avoir aussi tout autour de lui tout un système qui l'empêche d'être libre. Parce qu'il a peur, par exemple, de ne plus avoir d'argent, de ne plus avoir de foyer, d'être seul, etc.
Or ce qu'il faut faire, c'est lâcher cette corde-là et prendre sa main gauche pour tenir des deux mains la corde de la Liberté.
Et si l'on fait cela automatiquement, la roue qui, elle, tourne d'un mouvement qui est le sien, qui se nourrit de sa propre énergie, eh bien cette roue va entraîner l'homme, même si l'homme ne sait pas exactement comment il doit faire les choses, où il doit aller, comment il doit se présenter. Automatiquement, la roue lui apprendra parce qu'il sera quelqu'un que l'on pourra instruire.
Il sera un être libre, un esprit vierge, un cœur ouvert, un être nu.
Mais celui qui vient, qui est déjà chargé, attaché, ligoté, habillé, surhabillé, rhabillé, eh bien celui-là, celui-là est quelqu'un qu'on ne peut pas instruire, qu'on ne peut pas contempler, qu'on ne peut même pas approcher.
Donc si le Bonheur est votre Quête, ou une forme de bonheur, une forme de sécurité, sachez que vous ne trouverez ces choses que dans la mesure où vous n'aurez plus peur de les perdre.
Vous trouverez le Bonheur que dans la mesure où vous n'aurez plus peur de le perdre.
Il est beaucoup d'êtres qui ont peur à l'idée de perdre leur conjoint. Et ainsi, au moment où ils sont avec leur conjoint, ils sont animés de la peur et pas du plaisir ou du bonheur d'être avec le conjoint. Ce qui fait que non seulement la peur est toujours existante, mais en plus, tout au long de la vie qui est à partager, il n'y a que la peur et jamais une seule seconde de bonheur authentique.
Ce qu'il faut donc faire, c'est non pas se soucier si l'on va perdre l'autre, de quelque manière que ce soit. Il faut être totalement et intensément présent au moment où il y a la présence, au moment donc où les deux sont là. Et ce moment qui est à vivre est un moment d'éternité, tout à fait comparable à l'éternité.
Et pas du tout parce que la vision que je vous en donne est une vision romantique, pas du tout.Si vous faites vraiment et profondément cette chose, si vous rentrez profondément dans l'instant présent, si vous rentrez profondément dans la communion, vous allez découvrir une telle saturation de bonheur qui va rentrer en vous, que le bonheur lui-même existera hors de la présence de l'autre et sans rapport avec la présence de l'autre.
Et dès que vous allez comprendre cet état de choses, dès que vous allez comprendre cette réalité et la percevoir, vous n'aurez plus besoin de l'autre.
Naturellement, rencontrer l'autre vous restera toujours et éternellement un grand plaisir, une grande joie, quelque chose même d'inégalable, si cela se trouve. Mais la réunion sera toujours et à tout instant possible en vous remettant exactement dans ce même état. Et de nouveau le lien se refera, sans que la forme y soit pour quelque chose.
Donc pour toujours et toujours plus conquérir du Bonheur, il ne faut pas vouloir posséder la Vie.
Celui qui veut posséder la vie ne se peut attendre qu'à du malheur, parce qu'il veut posséder la profession, donc l'argent. Il veut posséder l'affection, donc un conjoint ou des enfants. Il veut posséder ceci ou cela. Et lorsqu'il aura fait le tour de ses possessions, il pourra se dire : "Eh bien maintenant je peux être heureux."
Mais il se trouve qu'à obtenir toutes ses possessions, il va y passer sa vie. Et que donc le seul instant possible de bonheur, s'il arrive - en admettant que cet homme soit chanceux et obtienne toutes les possessions qu'il désire - eh bien l'instant de bonheur ne surviendra qu'au moment de sa mort. Un peu tard pour être heureux !
Il faut donc se mettre avant dans l'état du bonheur. Et pour se mettre dans l'état du bonheur, il ne faut pas vouloir posséder la vie. Il faut au contraire apprendre, je dirais, à se laisser posséder par la vie, mais pas dans le sens où la vie exercerait sa force sur vous, mais dans le sens où, vécu d'une manière très élevée, d'une manière purifiée, le principe de la vie s'effectuerait à travers vous, exactement comme le vent souffle dans tout l'espace que représente le ciel.
À partir de ce moment-là, le Bonheur est possible, un bonheur véritable, authentique, avec tous les membres de votre famille, avec tous vos associés de travail, avec tous vos collègues de bureau, avec même vos ennemis. Le Bonheur devient possible.
Parce que vous ne cherchez plus le Bonheur, vous vous êtes ouvert au Bonheur. Et il a pu venir vers vous.
Ce n'est pas vous qui allez vers le Bonheur, c'est le Bonheur qui vient vers vous.
Toutes les choses sont devant vous, exactement comme les plats d'un festin. Mais pour que ces choses viennent vers vous, eh bien, il faut vous ouvrir à elles. Et toute la voie spirituelle, en fait, ne vise qu'à faire de l'homme un homme heureux !
On parle de devenir un Maître, on parle de devenir un initié. Et l'on se fait beaucoup de soucis parce que l'on n'est pas un initié. Et l'on se fait des cheveux blancs parce que l'on n'est pas encore ceci, pas encore cela. Mais ce n'est pas cela, marcher sur le Chemin !
Si vous devez vous faire du souci parce que vous n'êtes pas un initié, eh bien, vous ne serez jamais un initié. Vous serez quelqu'un qui considère l'initiation exactement comme un autre, qui considère l'avancement dans les postes d'une entreprise.
Le Chemin spirituel ne veut qu'amener l'homme à la Liberté, à la pleine jouissance de sa Liberté et d'un Bonheur indescriptible.
Oui, vous venez de répondre là à trois questions, en particulier la question sur la peur, l'anxiété et deux questions sur l'amour.
Par exemple, la troisième question était : Pouvez-vous nous donner votre conception de l'amour au niveau du couple et de la famille ?
Ceci ayant déjà été répondu, je vais passer à la quatrième question.
C'est une question biblique.
C'est Matthieu 6:9-13.
Jésus apprend à ses disciples à prier, cette prière bien connue, notre Père.
Notre Père qui est dans les cieux que ton nom soit sanctifié.
Quel est le nom de Dieu ?
On me demande le nom de Dieu.
Si l'on pouvait correctement prononcer et énoncer le nom de Dieu, maintenant, Dieu viendrait. C'est pour cela que des initiés anciens avaient appelé Dieu : "l'innommable".
Parce que pour celui qui connaît la clé, qui détient la clé des noms et des nombres, eh bien, pour celui-là, la convocation de ces êtres est tout à fait possible.
Et la convocation de Dieu en personne est tout à fait possible.
Mais que se passerait-il si l'on convoquait Dieu en personne ?
Eh bien cela équivaudrait pour la Terre à se désintégrer instantanément.
Pourquoi ?
Parce que toute entité, et même si l'on pense aux entités angéliques, toute entité représente un capital d'énergie, une vibration.
Et cette vibration, si elle n'est pas encore assimilable par l'humanité et par tout ce qui constitue le plan physique d'une planète, lorsque cette vibration beaucoup trop forte arrive, ou simplement commence à frotter l'aura de la Terre, eh bien la Terre explose.
Et ce n'est pas du tout une caricature que je dresse, c'est une vérité, la Terre explose.
C'est pour cela qu'il faut progressivement adapter et l'humanité et le système planétaire à l'approche des grandes entités, à la descente des grandes entités.
Et c'est pour cela que le Père, puisque c'est de cet être-là qu'il s'agit, c'est du Père, le Père ne peut pas directement être présent sur la Terre, mais par son Fils, le Christ, il est présent. Et c'est pour cela que lui-même a dit que « nul n'ira au Père sans passer par moi ».
Le Christ
Car le Christ en fait c'est une sorte de transformateur si l'on ne prend l'évolution que véritablement comme un phénomène vibratoire. Je ne parle pas de tout le développement de la conscience et de l'amour, simplement analysons très scientifiquement le phénomène vibratoire.
Le Fils représente donc le transformateur qui va permettre à l'initié d'obtenir l'alignement nécessaire pour rencontrer le Père, pour rencontrer donc sa propre monade, comme l'on dit en langage ésotérique.
Parce que pour parler de Dieu ou du nom de Dieu, du nom du Père, cela équivaut à parler de vous, à parler de votre monade, de votre Moi Suprême en quelque sorte, de ce que vous êtes initialement, de ce que vous êtes véritablement. Car si vous voulez véritablement connaître Dieu ou voir Dieu, eh bien en sortant de cette salle, arrêtez-vous dans les toilettes et allez vous regarder dans la glace. Et vous verrez Dieu, celui que vous cherchez partout, celui que vous cherchez en mots, très loin parfois. Eh bien il n'est pas si loin que ça, il est là, il est dans vos chaussures, il est dans votre pantalon, il est dans votre jupe. Et il fait quoi dans votre pantalon ? Eh bien il découvre sa propre image, à travers une multitude d'expériences, à travers une multitude de souffrances aussi, il découvre sa propre image et il apprend à se l'approprier.
Il apprend donc non pas à devenir un Dieu, puisque essentiellement il est un Dieu, mais il apprend à agir comme un Dieu, à être puissant comme un Dieu et à créer comme un Dieu, car ce qui caractérise l'homme c'est son pouvoir de création. Ou, ce qui caractérise Dieu en l'homme c'est sa phase d'apprentissage de création, sa phase donc d'adaptation au Pouvoir Créateur, au rayon 1 de l'Univers.
Le Fils lui est du rayon 2, il est donc l'Amour-Sagesse, il est la résurrection, il est la vie. "Je suis la Lumière du monde, a-t-il dit, je suis la vie, je suis le pain de vie." Cela est ce que l'on appelle le rayon 2 en ésotérisme.
L'homme qui lui a commencé sa vie, ou plutôt l'espèce humaine, qui a commencé sa vie à travers l'expérience d'une multitude de rayons, l'homme s'achemine petit à petit au faît de son initiation, au faît de son évolution terrestre, s'achemine vers ce rayon 2, ce qui ne veut pas dire que tout le monde sera nécessairement de ce 2e rayon, mais tout le monde devra passer par l'énergie et savoir manipuler parfaitement l'énergie du 2e rayon.
Donc le fait de fusionner avec l'âme, implique que l'homme quelque part connaisse et manipule le 2nd rayon.
Cela n'est pas possible autrement, car l'âme, toutes les âmes sont essentiellement, non pas du rayon 2, mais animées par l'énergie du rayon 2, car c'est cette énergie qui sous-tend la vie des âmes, qui ensuite peuvent s'exprimer en diverses autres énergies.
Et ensuite, pour aller plus loin, eh bien il faut être restitué au rayon 1, donc à la Puissance, quelle que soit votre spécificité vibratoire.
C'est toujours avec celle-là que vous allez devoir vous unir, avec celle-là que vous allez devoir travailler, avec cette énergie de la Puissance, ce Pouvoir Créateur que l'homme doit intégrer absolument. Sinon, il n'est pas un Homme. Il appartient à l'espèce humaine, mais il n'est pas un Homme.
Pour revenir donc aux paroles de ce grand initié qui était Jésus, mais à travers lequel Christ s'exprimait, pour revenir donc aux énigmes qui ont suscité tant d'interrogations, il faut comprendre que, en fait, le Christ ne s'exprimait en parabole que pour mieux se faire comprendre. Et les hommes croient qu'il s'exprimait en parabole pour n'être accessible qu'aux gens intelligents.
La Vérité
La Vérité ne peut être exprimée qu'en parabole, qu'en image, car la Vérité n'est pas du tout une théorie, n'est pas une science, la Vérité est un état.
Donc, il ne faut pas apprendre la Vérité, il faut devenir la Vérité.
Pour revenir à ce qu'est le nom de Dieu. Je dirais que le nom de Dieu auquel on fait allusion dans cette prière est tout simplement cité comme respect. Que le nom de Dieu soit cité dans cette prière en étant caché ou en étant divulgué ne compte pas, car même si vous déteniez les véritables lettres du nom de Dieu, vous n'arriveriez pas à les prononcer.
Pourquoi ?
Eh bien, parce que l'homme ne connaît pas encore une langue que l'on pourrait appeler la langue cosmique, qui est en fait ce que l'on appelle la langue des initiés. C'est une langue qui se précipite dans l'esprit de l'initié au moment où il obtient la quatrième initiation majeure, mais tout à fait à la cinquième initiation majeure. Donc, lorsqu'il devient un Maître authentique.
À ce moment-là se précipite en lui toute la langue cosmique, une langue qui est parlée aussi bien par les anges que par tous les autres initiés de tous les autres systèmes, une langue universelle commune, celle dont il est question justement dans la Bible elle-même, lorsque l'on parle de l'être originel et de la tour de Babel.
Et ensuite lorsque l'on tombe dans la matière, lorsque l'on tombe donc de la tour, lorsque les hommes sont précipités hors de la tour et qu'ils forment des civilisations tout autour, ils créent des dialectes et entre eux ils n'arrivent plus à se comprendre.
Parce que dès qu'il y a diversité, multiplicité, comme j'ai dit tout à l'heure, il y a incompréhension non seulement de l'homme vis-à-vis de lui-même mais des hommes aussi entre eux.
Donc je ne peux pas vous donner le nom de Dieu car si je vous donnais le nom de Dieu, certaines personnes dans cette salle seraient initiées, verraient ces feux monter, ce serait très bien pour elles, mais d'autres se verraient atteintes d'ici peu de graves maladies. Parce que la vibration étant trop forte, les entités aussi évoquées étant trop fortes, il y aurait dislocation du bâtiment.
Et c'est ce qui est justement décrit dans la Bible en plusieurs endroits à chaque fois qu'il y a destruction. On parle d'un son qui est émis, d'un être qui est invoqué. Et la seule présence, la seule descente de ces êtres provoque la dislocation, soit des autres hommes, soit des civilisations, soit le soulèvement des mers.
Parce que quand il y a une énergie très lourde, chaotique, si l'on introduit une énergie qui est très subtile, très vivace, il y a confrontation et destruction de l'énergie qui est lourde.
Alors le nom de Dieu, bien sûr, vous pouvez le chercher. Mais pour le chercher et pour le trouver, il faut vous placer en vous-même, à l'intérieur de votre âme, et méditer profondément, et non pas méditer en cherchant le nom de Dieu, mais en faisant un vide et un silence absolus. Et le premier son que vous entendrez dans cet état-là, c'est celui-là, le nom de Dieu.
C'est pour cela qu'il est imprononçable, parce qu'il est un son qui doit non pas sortir de la bouche, mais résonner depuis l'esprit jusqu'à l'extérieur, où est la vie physique. Et celui qui, justement, rayonne le nom de Dieu est un initié véritable et authentique. Tout initié doit avoir, à un quelconque moment, entendu le nom de Dieu. C'est ce qui lui permet justement d'être initié.
Une naissance est une réincarnation d'un esprit. De par l'évolution scientifique, il est permis à l'homme de freiner, d'anéantir les naissances par différents moyens, les préservatifs, la pilule contraceptive, les avortements, etc. Est-il permis à l'homme de décider d'une naissance et du fait même, donc, de décider d'une réincarnation ?
À quel instant un esprit prend-il possession d'un foetus ?
À la conception, au troisième mois ou à la naissance ?
En ce qui concerne l'intervention de l'homme dans la procréation ou l'intervention négative de l'homme, par exemple par des interventions comme l'avortement ou la prise de la pilule, comme ce qui vient d'être cité. À propos de ces interventions-là, nous ne pouvons pas espérer que la civilisation devienne parfaite ou s'exprime de façon parfaite du jour au lendemain.
Même si les gouvernements édictaient des lois, dans l'esprit de l'homme resterait cette idée-là. Et l'homme serait amené à commettre des choses peut-être encore plus ignobles que le fait d'empêcher la vie de se former.
Que dire donc lorsque l'on est du point comme nous sommes nous-mêmes ? Quoi dire donc lorsque nous regardons la vie avec l'œil de la sagesse ?
Eh bien, il faut comprendre que celui qui est sage ne va pas juger l'homme parce qu'il maltraite la nature, ne va pas juger l'homme parce qu'il vit à l'encontre des lois, ne va pas critiquer l'homme parce qu'il fait des "bêtises". Non.
Celui qui est sage ne perd pas de temps, ne perd pas d'énergie, ne commet pas l'erreur innommable d'émettre tous ses jugements. Il emploie tout son temps, il emploie toute son énergie à faire découvrir la Vérité à cet homme.
Ce qui fait que nous ne voulons pas juger les personnes qui avortent, nous ne voulons pas juger les personnes qui prennent la pilule, nous ne voulons pas juger les personnes qui pré-programment des naissances, qui manipulent la vie dans la destruction ou la construction. Cela n'est pas notre affaire en quelque sorte, ce qui ne veut pas dire que cela n'est pas de notre responsabilité.
Ce qui est de notre responsabilité, c'est d'amener l'humanité à bien concevoir cette unité qui est la vie, cette essence qu'est la vie.
Entre temps, toutes les expériences qu'il fera, toutes les maladresses qu'il commettra, eh bien entre temps, toutes ces expériences seront pardonnées. Ce qui ne veut pas dire que l'homme a le droit de les commettre toutes, mais dans la mesure où il les commet avec ignorance, et où il apprend par le système du karma, où il apprend à ne plus les commettre, il est pardonné.
Civilisation
Il faut avoir beaucoup d'Amour pour la civilisation, au lieu de juger la civilisation, juger la société, casser la société, casser le progrès, casser les généticiens, casser les médecins, casser la science matérialiste. Il ne faut rien casser, il faut simplement initier les choses pour qu'elles aillent plus loin. Si l'on casse tout, si l'on empêche tout, rien n'avance !
Regardez l'enfant lorsqu'il naît. Il entraîne avec lui dans sa naissance tout le ventre de la mère. Et la femme perd les os et la femme perd son sang. Tout est entraîné hors d'elle, même la vie qu'elle a créée.
L'Erreur, c'est un peu cela. C'est dans la fureur d'apprendre à vivre et d'apprendre comment vivre. C'est dans cette fureur-là que plein d'erreurs sont entraînées et que l'essence même de la vie est entraînée dans le chaos.
Ce qui est important de faire, ce n'est pas de juger mais d'aider à construire.
Alors si vous n'êtes pas content de ce qui existe à l'heure actuelle, si vous n'êtes pas content de l'avortement, si vous n'êtes pas content de la pilule, si vous n'êtes pas content de l'insémination artificielle, eh bien, inventez autre chose.
Et quand je dis cela, je ne veux pas reposer et repousser sur vous la responsabilité de la civilisation. Non. Je dis simplement en tant que homme libre, homme puissant, futur Dieu, futur Roi, vous avez le devoir de faire de votre vie, une vie qui vous intéresse, de faire de votre vie, la vie qui vous plaît. Au lieu d'attendre que le Maître empêche Untel de faire telle découverte ou permette à Untel de la faire.
Et ainsi, pour le bonheur du petit homme, tout s'établit, tout se fait parce que le grand papa Koot Humi y a veillé, parce que le grand frère Morya a tout prévu.
Non. L'homme n'est pas un enfant que l'on doit surveiller, à qui l'on doit essuyer la bouche, vers qui l'on doit se précipiter quand il tombe. Cet homme qui tombe n'est pas un enfant abêti par son ignorance, n'est pas un corpuscule minuscule parce que simplement humain.
Cet homme qui tombe, c'est un Roi qui trébuche. Et ce Roi qui trébuche, pour le respecter, nous n'allons pas lui dire « Attends que j'arrive pour te relever ». Non, nous allons lui crier simplement « Si tu lèves ta jambe et si tu appuies ton bras sur ce rocher, tu te lèveras ». Le Roi ne doit pas se faire relever par ses serviteurs. Le Roi doit se relever lui-même parce que sinon, eh bien, personne ne le considérera comme un Roi.
Toutes ces choses qui viennent d'être citées sont des choses bien sûr très préoccupantes pour l'heure, mais ce sont des choses qui ne font que passer. À l'heure actuelle, on en parle beaucoup, on les pratique beaucoup, mais ce sont un peu comme des caprices.
Il y a dans la civilisation, que l'on peut considérer comme un être, des moments de caprices. Et ces moments de caprices sont les signes avant-coureurs de la maturité qui va avoir lieu.
Lorsqu'un enfant commence à faire des caprices, cela veut dire qu'il commence à comprendre quel est son pouvoir.
Bien sûr, par le caprice, il va commettre certaines erreurs parce que si les parents obéissent aux caprices, eh bien, l'enfant va développer des défauts. Et ainsi, la civilisation qui obtient le droit de faire ses caprices, à cause du libre arbitre que lui donnent les Maîtres, eh bien, cette liberté-là va développer certains défauts. Mais c'est en même temps, en vivant son défaut, que la civilisation va se débarrasser de son caprice et va revenir à une vision plus juste.
Maintenant, si l'on ne devait considérer que la contraception, puisque c'est quelque chose qui est vécu de façon majeure sur la planète. En parlant justement de ce phénomène-là, eh bien, il ne sert à rien que je dise qu'il ne faut pas user de ces moyens contraceptifs. Pourquoi ?
Eh bien, parce que demain, les gens qui voudraient écouter ma parole, accomplir ma parole, eh bien, ces gens-là se trouveraient dans un problème encore plus grand que s'ils utilisaient les contraceptifs. Pourquoi ? Parce que la nature humaine en est encore à vouloir justement, à travers la relation sexuelle, se prouver énormément d'amour ou combler de gros problèmes de personnalité.
Donc, quel est le moyen de terme ? Quel est le moindre mal ?
Pour que les êtres arrivent quand même à un certain épanouissement, à vivre une forme de vie quand même, eh bien, la solution est celle qui, justement, a été trouvée par les scientifiques. Et ainsi de suite pour tous les paragraphes de la question.
Au cours de la civilisation, donc au cours du développement, ce qu'il faut comprendre, c'est que existe la loi du moindre mal.
La Loi du moindre mal
Quand je dis la loi du moindre mal, je ne veux pas dire que les Maîtres font à moitié leur travail et qu'ils remettent sur la responsabilité des hommes le travail de trouver comment combler l'absence des Maîtres ou le manque d'intervention de Dieu. Quand je parle de moindre mal, il faut comprendre en même temps que toute la vision de Dieu et toute la vision de l'homme est à changer.
Lorsque je décris cette grande responsabilité de l'homme, ce grand pouvoir d'intervention de l'homme, il faut comprendre immédiatement qu'en rentrant chez vous, eh bien, il ne faut pas vous mettre à genoux pour prier que Dieu vous aide demain matin. Cela veut dire qu'en rentrant chez vous, vous allez vous regarder dans votre glace et vous allez dire et vous engager à ne plus faire telle erreur. Et ainsi Dieu va pouvoir vous aider.
À partir de ce moment-là, il va pouvoir, ainsi que tous les Maîtres, précipiter une énergie qui va accélérer votre métamorphose.
Mais si vous priez Dieu, si vous priez les Maîtres pour qu'ils vous aident à sortir de tel impasse, sortir de tel malheur et que vous vous ne faites rien pour en sortir, eh bien, il peut y avoir une armée d'anges à votre porte, rien ne se passera. Parce qu'il faut que le signal vienne de vous, parce que le Cosmos est à votre Service.
S'Aligner
Le Cosmos n'est pas sur vous pour vous impliquer dans une grande machine, un grand jeu, un grand théâtre qui vous dépasse. Il n'est pas sur vous pour vivre à travers vous et à vos frais. Il est à votre Service pour vous donner toutes les énergies, pour vous donner tous les pouvoirs, pour vous donner toutes les forces, pour vous donner tous les horizons. Mais il faut, pour obtenir toute cette abondance, il faut vous aligner avec le cosmos. Et vous aligner avec le Cosmos, eh bien, c'est vous débarrasser de quelques problèmes, de quelques attachements, de quelques faiblesses, de quelques peurs, du plan tout à fait concret. Et ainsi, l'alignement a lieu.
Et vous qui, aujourd'hui, ne savez pas comment vous débarrasser de tel défaut ou de tel problème. Eh bien, si demain vous essayez de réunir votre force, de réunir votre volonté, si vous prenez une décision, automatiquement vous vous alignez et vous devenez un axe à travers lequel l'énergie de votre âme va se précipiter pour régler votre problème.
Il faut faire cet axe, ce moyeu qui existe au centre de la roue.
Et ainsi, toutes les énergies du Cosmos arrivent par tous les rayons de la roue et se concentrent et se condensent en vous-même. Et ainsi, vous pouvez régler votre problème. Et la roue va pouvoir tourner.
Si, au contraire, vous êtes complètement excentrés, vous êtes sur un rayon, sur l'autre, en train de souffrir, de pleurer, d'avoir peur, d'attendre... Eh bien, les énergies, même potentielles, ne peuvent pas aller vers vous. Il faut vous mettre dans l'axe et être l'axe.
Même si vous ne pouvez le faire que quelques minutes par jour et qu'après votre problème recommence, votre dépression revient ou votre peur revient, même si vous ne faites cet exercice que quelques minutes par jour, vous allez au fur et à mesure vous irriguer. Et à force de vous irriguer, vous allez agrandir ce moment où vous êtes l'axe.
Et au début, vous ne saurez l'être que deux minutes. Puis après cinq minutes, et puis après un quart d'heure, et puis après une heure, et puis après toute la journée, et puis après toute votre vie. Et les problèmes, les obstacles qui seront devant vous ne seront plus des obstacles, ils seront tout simplement des formalités à remplir, des petites compréhensions à obtenir, des détails en quelque sorte.
Il faut faire l'axe.
Le Pouvoir de l'Homme et sa Liberté en dépendent.
Quelle est l'importance, quelle peut être l'importance du yoga et particulièrement du yoga à 8 niveaux de Patanjali à Sangha yoga dans l'évolution de l'humanité ?
Est-ce utile ou recommandable ?
Yoga
Lorsque l'on parle de yoga, il faut comprendre qu'existe autant de yoga que ce qu'il existe d'homme.
De la même façon qu'il existe en fait autant de voies que ce qu'il existe d'hommes. Même s'il existe des voies bien délimitées, avec des rituels bien spécifiques, avec une philosophie bien spécifique, un vocabulaire même spécifique. En fait, à l'intérieur de ces voies spécifiques, l'homme va improviser sa propre voie.
Aucun homme ne vit une voie de la même façon que son voisin qui marche lui aussi sur la même voie que lui. Aucun homme. Parce que tout ce qui lui arrive est personnel, tout en étant universel. La porte est la même pour tout le monde, le portail est le même pour tout le monde. Mais la façon de passer sous le portail, cette façon-là va être particulière et individuelle.
Donc quand on parle de yoga, il faut préciser, pour les esprits occidentaux, que ce qui arrive en Occident en ce moment, même si on prend le yoga dans des formes ou à des sources très pures, ou auprès d'initiés très grands, eh bien la forme qui arrive en Occident est quelque chose de très dénaturé. Cela n'a plus grand-chose à voir avec ce qui peut être considéré comme étant du yoga et qui en fait est avant tout une voie.
En Orient, on appelle yoga toutes sortes de voies. Que ce soit la science, que ce soit les postures que l'on exécute avec le corps, que ce soit la répétition de mots sacrés, que ce soit le service rendu aux autres, n'importe quoi est un yoga, chaque homme est un yoga.
À partir du moment où l'on comprend que chaque homme est un yoga, lorsque l'on veut s'intéresser à un yoga, il faut essayer de découvrir s'il y a une relation avec votre propre vibration. Et ne pas pratiquer tel yoga parce que c'est le yoga d'un initié, parce que c'est le yoga d'un illuminé. Il faut essayer de se sentir si ce yoga, par synthèse, développe vos vibrations et vos chakras.
Anciens Rituels
Et généralement, comme les yogas ont été fondés par des êtres qui ont depuis longtemps disparu et qui n'ont pas été repris depuis, eh bien ces yogas-là deviennent stériles. De la même façon que lorsque l'on s'intéresse à certains ordres initiatiques anciens en Occident, eh bien l'on ne peut plus effectuer les rituels. On ne peut plus prononcer les mots de pouvoir. Non pas parce qu'autrefois ces rituels-là étaient stériles, ils le sont devenus parce que la lignée initiatique s'est éteinte. Et qu'il n'y a plus donc de correspondance vibratoire.
L'on peut cependant toujours ranimer un rituel, ranimer un mot de pouvoir, à ranimer donc un yoga aussi, si dans le passé de vos réincarnations, vous avez déjà été plusieurs fois initié par ce système-là.
Ainsi, il sont nombreux les gens qui essayent de redécouvrir les rituels accomplis dans les pyramides d'Egypte.
Eh bien, même si l'on vous donnait tous les détails d'un rituel, et que l'on vous mettait même dans la grande pyramide, vous n'arriveriez pas à faire quoi que ce soit avec ce rituel. Il n'y aurait aucune énergie, aucune entité présente, si parmi vous, il n'y aurait pas un maximum d'individus dont les incarnations précédentes leur ont permis d'être initiés à ces rituels-là de manière tout à fait contemporaine pour l'époque. À ce moment-là, il se passe dans le corps éthérique une recherche, exactement comme une tête chercheuse va chercher l'objectif. À ce moment-là, l'énergie, le nom qui est prononcé, les gestes qui sont effectués vont aller chercher dans la mémoire qui se trouve dans le corps éthérique, ce qui correspond à ce rituel-là.
[...]
La dextérité, la capacité de communion qui a été accumulée dans ces incarnations passées, se projette à travers le corps éthérique et s'extériorise par le corps physique. Et à ce moment-là, le rituel semble fonctionner, mais en fait, il ne fonctionne pas. C'est tout simplement parce que l'on ramène une vieille énergie du passé, et cela est complètement différent.
C'est pour cela que je dis souvent qu'il ne faut jamais aller chercher des choses dans le passé, et surtout pas des rituels et surtout pas des lignes initiatiques, car ce qui n'est plus utilisé n'est plus utilisé.
Et lorsqu'un pont n'est plus utilisé, il commence même à se détruire, et si vous passez dessus au moment où il est très faible, vous écroulez.
Il y a certains yogas, il y a certains rituels, qui deviennent très dangereux si l'homme les pratique coûte que coûte, avec la force de sa volonté et son entêtement.
Comme il n'y a plus d'entités qui correspondent, qui s'occupent encore de ce travail-là, parce qu'elles sont appelées à travailler ailleurs, à la construction du nouveau monde, à la construction du nouvel homme, à la construction d'une nouvelle philosophie, d'une nouvelle religion, ces entités-là ne sont donc plus occupées à travailler auprès des anciens systèmes. Si l'homme se force à se développer selon les anciens systèmes, la protection n'est plus là et n'ajoute plus. Ce qui fait qu'un jour, eh bien, un de ces chakras peut soudainement s'éveiller et il n'y a pas d'entités, là, pour contrôler l'éveil, et l'homme se détruit.
Et ainsi pour toutes les énergies qui sont appelées par ces rituels ou par ces ascèses-là.
Tout ce qui est du passé est honorable, il faut honorer ce qui est vrai. Tout ce qui est du passé, même, est recyclé d'une certaine manière. On ne gaspille pas le passé, vous savez. Au contraire, on développe, on ne fait que prendre ce qui a été là depuis toute origine. Car le véritable Rituel, le véritable Yoga, la véritable Religion, la véritable Science existe et a été apporté à la Terre depuis le premier jour où l'homme a su parler et émettre une pensée. Tout a été apporté en bloc sur la Terre et même l'énergie qui y correspond.
Seulement voilà, l'homme ne peut pas comprendre tout ce qui a été apporté, il ne peut pas même intégrer tout ce qui a été apporté. Alors des scellés ont été posés. Et, petit à petit, des formes sont données de ce qu'est la vérité, de ce qu'est l'énergie. Et en passant de civilisation en civilisation, des formes de plus en plus parfaites et de plus en plus performantes sont données aux hommes.
C'est pourquoi il n'est pas nécessaire d'aller chercher dans le passé et qu'il faut au contraire travailler avec les formes présentes, parce que ce qui est présent découle du passé, tire ses racines du passé, vient du passé, et dit exactement les mêmes choses que celles qui ont été dites dans le passé.
Il n'est pas nécessaire d'aller chercher dans le passé, il faut au contraire travailler avec les formes présentes.
Des techniques de méditation se retrouvent dans le passé, dans le présent et se retrouveront encore dans le futur, mais chaque fois avec des doses de vibrations différentes, chaque fois donc avec plus de performances.
Il est bon de lire tous les Saints, cela est très instructif, cela permet même de se purifier, cela permet même de comprendre un peu plus vite, et non pas parce que celui qui est très ancien a mieux parlé que celui qui est présent, mais simplement parce que l'Homme a vécu tant de fois, l'Homme est passé dans tellement de races, l'Homme est passé dans tellement de temples que forcément un jour ou l'autre il est passé à cet endroit-là. Et lorsque dans sa vie présente, il redécouvre quelque chose qui a appartenu à son passé, alors cette chose-là lui permet de mieux avancer, lui permet d'accélérer sa compréhension parce que cela a déjà été compris, cela a déjà été effectué.
Donc, il y a une plus grande facilité à poursuivre sur la même note, c'est compréhensible. Cependant, ce qu'il faut faire, c'est, certes, continuer avec la même note, mais monter vers des aigus de plus en plus aigus et subtils.
C'est pour cela qu'il ne faut pas regarder dans le passé, il faut toujours tenir compte du passé, faire des références au passé, mais faites ce qui est présent. Ça, je vous le conseille fortement.
Oui, nous sommes arrivés à la dernière question.
Je pose cette question pour essayer de supprimer une grande limite dans la compréhension de l'homme.
Percevez-vous un Dieu à l'œuvre dans le monde, si oui, comment et où ?
Dieu
Nous revenons donc à Dieu ce soir.
Comme je vous l'ai dit, la vision de Dieu doit complètement changer, si l'homme veut comprendre non seulement Dieu mais avant tout lui-même.
Un homme qui croit que Dieu est en haut, que Dieu est tout puissant, que Dieu est parfait et que Dieu est différent de l'homme et que l'homme est différent de Dieu, eh bien cet homme-là n'arrive pas à avancer et n'arrivera surtout pas à avancer dans l'ère nouvelle.
Il peut avancer si il se contente d'être un homme des poissons, de l'Ère des poissons qui s'achève, mais il ne pourra surtout pas avancer dans l'Ère qui vient.
Pourquoi ?
Parce que tout simplement la vision de la vie tout entière doit devenir sacrée. Il ne suffit pas de croire en un Dieu. Il n'y a rien de plus, je dirais, enfantin et même, quitte à vous vexer, à vous faire de la peine, il n'y a même rien de plus idiot.
Il ne faut pas croire en un Dieu. Dieu n'existe pas.
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Quand je dis que Dieu n'existe pas, je dis que si l'Homme n'existe pas, alors Dieu n'existe pas non plus. Et je dis que si l'Homme existe, alors non seulement Dieu existe, mais tous les dieux existent. Il n'y a pas un atome de vie qui soit différent. Il n'y a pas un atome de vie qui soit différent, non seulement des autres, mais en plus de l'atome de vie originel.
Et quand vous me posez cette question-là, qu'est-ce que cela prouve ? Qu'est-ce que cela veut dire ?
Quand l'homme pense de cette manière-là, cela veut dire qu'il ne connaît pas encore le visage de Dieu, qu'il ne connaît pas le sacré de la vie, le sacré de son propre cœur, le sacré de sa propre âme. Tout est sacré. Il n'y a pas que Dieu qui soit sacré.
Il n'y a pas que Dieu qui soit divin, qui soit éternel, qui soit beau, qui soit grand, parfait, jamais malade, toujours impeccable. Non. Dieu n'existe pas, je vous l'affirme.
Il faut mettre cela dans votre esprit et vous dire demain :
"Dieu n'existe pas, c'est Moi qui Suis."
Mais est-ce que cela veut dire que la divinité n'existe pas ? Non, cela ne veut pas dire cela. Au contraire, cela veut dire que la divinité existe. Et c'est ce qui est la base de tout l'enseignement grec.
Aujourd'hui, on se moque énormément de l'enseignement grec.
On se dit : "Mais il n'avait pas la vision correcte parce qu'il croyait en une multitude de dieux et il ne priait pas, il faisait des offices, des sacrifices."
C'est vrai que, comme chaque fois lorsqu'une civilisation arrive à la fin de son expression, tout devient pâle, tout devient cruel, tout devient obscur et ignorant. Il faut connaître la civilisation lorsqu'elle en est à son apothéose.
Et pourquoi est-ce que les initiés grecs avaient inventé plusieurs dieux, plusieurs divinités ? Pas parce qu'ils croyaient dans la divinité de l'eau, dans la divinité du vent, dans la divinité de la force. Certes pas. Ils n'auraient pas été des initiés.
Ce qu'ils savaient c'est que l'Univers tout entier est une entité gigantesque que l'on peut appeler Dieu. Et qu'à l'intérieur de cet Univers tout entier, Dieu crée les particules de lui-même. Exactement comme vous pouvez appeler votre doigt, comme étant vous-même, eh bien l'homme est Dieu et est une cellule de dieu. Mais non pas comme étant plus petit que Dieu, mais étant Dieu lui-même et absolument Dieu.
Alors ce grand cosmos qui en précipitant des énergies, qui en construisant le Cosmos, qui en construisant la matière, en construisant les cellules, en construisant les atomes, ce Grand Dieu lorsqu'il devient la vie et se perpétue à travers toutes les formes de vie, eh bien ce Dieu prend divers aspects, devient diverses forces, diverses divinités.
Lorsque l'on contemple l'enseignement hindou, il y a aussi l'existence d'une multitude de divinités. L'homme occidental avec l'esprit surfait et l'esprit orgueilleux se dit : "Mais ces gens-là sont très arriérés de croire en une multitude de divinités, et ils croient encore au dieu de la force, au dieu éléphant, ils croient encore au dieu de la fertilité, au dieu de ceci, au dieu de cela, et ils prient, et ils brûlent de l'encens !".
Et l'occidental se moque. Et l'occidental est ridicule.
Forcément, l'oriental se trompe s'il prie une idôle, et il ne faut pas confondre le fait de connaître la diversité des énergies et les matérialiser sous forme de divinités, avec l'idolâtrie, car l'idolâtrie existe même dans la religion chrétienne.
Le fait de mouler une statue à l'effigie de Jésus, c'est de l'idolâtrie, et l'occidental se croit sorti de l'idolâtrie en ne croyant qu'en un seul Dieu et en son fils, et il se moque des Grecs et il se moque des Hindous.
"Moi j'ai résumé à deux seulement ! Il y a Jésus et puis il y a le Père."
Mais lorsque l'on contemple les choses depuis notre vision, il n'y a même plus Jésus, il n'y a même plus le Père.
Il y a, c'est tout, Il y a.
Il y a.
Et qu'est-ce qu'Il y a ?
Et bien ce qu'Il y a, c'est vous et c'est Dieu et c'est toute la Vie.
La vie qui est un ange, la vie qui est une fleur, la vie qui est un oursin, la vie qui est un enfant, la vie qui est un éléphant, la vie qui est un nuage, la vie qui est une étoile, la vie qui est le néant...
Il y a. Et c'est tout.
Pour comprendre ensuite tout ce que ce « il y a » est devenu, alors il faut comprendre la diversité des énergies, la diversité des dieux ou des divinités, des forces.
Car ce qui se cache derrière chaque divinité, c'est une force.
Et lorsqu'un être, pas suffisamment éveillé, idolâtre le dieu de la force, pour obtenir la force, en fait il fait un travail très alchimique, parce que même s'il prend son comportement pour de l'idolâtrie et même s'il agit en tant que idolâtre, à un moment donné sa conscience va suffisamment monter, va suffisamment communier avec une forme de néant, pour pouvoir déclencher l'énergie qui se trouve derrière l'image.
Et c'est pour cela que tout yogi véritable, lorsqu'il se développe suffisamment, fait une expérience authentique avec une des divinités qui se trouve dans la religion hindoue. Et ainsi, il peut voir confirmée la religion, car l'énergie apparaît sous cette forme-là.
Maintenant l'on pourrait dire que si l'énergie apparaît sous cette forme-là, sous la forme de Shiva, de Krishna, de Vishnu, de Ganesha, ou de je ne sais trop qui d'autre, on pourrait croire que c'est tout simplement la programmation par la culture indienne qui a comme prédessiné la manifestation de cette énergie. On peut le croire car c'est vrai et en même temps ce n'est pas tout à fait vrai. Ce qui est vrai c'est que si Shiva apparaît avec une multitude de bras, avec des vêtements très traditionnels de la mode indienne, forcément tout cela appartient à la mémoire de la culture indienne. Donc tout cela appartient au cerveau de l'illuminé qui rencontre Shiva avec tous les filtres qui sont présents à lui.
Ce qui est vrai et ce que l'on ne peut pas empêcher c'est que Shiva apparaîtra comme un être de lumière recouvert d'une peau bleue. Ça on ne pourra pas l'empêcher. Qu'il soit pour cela vêtu d'un smoking ou d'un sari, cela n'empêchera rien. Il sera rayonnant, il aura des yeux comparables même à ceux d'un bouddha, il aura des cheveux longs comme de la lumière qui dégringole, qui dégouline et sa peau sera bleue.
Pourquoi ? Parce que l'énergie étant spécifique lorsqu'elle se précipite dans une manifestation éthérique, car ce type de manifestation est vécu sur le plan éthérique, eh bien elle crée la forme qui correspond à peu près à sa nature.
Ce qui fait que la forme des dieux, tout en étant quand même quelque chose qui appartient typiquement à une culture, profondément appartient aussi au type de manifestation de l'énergie en question.
Se dépouiller
Lorsque donc vous voulez approcher la divinité purement, avec dépouillement, si donc vous voulez voir Dieu tel qu'il est, hors de sa spécificité en diverses énergies, hors de votre programmation culturelle ou religieuse, si vous voulez le rencontrer tel qu'il est, il faut apprendre à vous dépouiller. Et ce n'est pas facile, c'est un chemin très long.
Même pour certains initiés cela est compliqué et difficile car il faut toujours pour l'homme croire en quelque chose, imaginer quelque chose, idéaliser quelque chose. Et celui qui a vraiment la force de se détacher de toute l'imagination, de tous les supports, celui là ira beaucoup plus vite c'est certain, mais celui là aura besoin d'énormément de courage. C'est ce qu'on appelle la voie rapide, la voie royale : "Je ne crois en rien, je ne crois même pas en Dieu, je crois, c'est tout, mais je ne crois ni en moi, ni en Dieu, ni en l'autre, ni en sa forme, ni en son énergie, je ne crois en rien, même pas à l'univers, même pas à la vie que je détient en ce moment, je ne crois même pas à mon propre souffle, je crois, c'est tout !"
Alors qu'est ce que je peux croire si je ne crois en rien ?
Question compliquée.
À quoi est ce que je peux croire si fondamentalement je ne crois en rien ?
Et c'est là où il faut travailler, c'est sur cette énigme, ce paradoxe. Je dois croire mais ne croire en rien, et lorsque l'homme commence à comprendre ce paradoxe, commence à s'infiltrer dans cette réalité, il devient Dieu. Parce qu'il n'est plus un initié, il n'est même plus un Maître, il n'est pas un homme, il n'est même pas Dieu lui-même, il est.
Il est quoi ?
Il est ce qui est, il est le réel, il est la vie, il est le mouvement des choses, il est la rotation d'une planète, il est le souffle du vent, il est la course des daims dans la montagne, il est la souffrance des hommes, il est la plongée des baleines jusqu'au fond de l'eau, il est tout à ce moment-là, et c'est pour cela que ce grand être qui est le Christ peut dire :
"Je Suis la Lumière du monde, Je Suis la Vie."
Pas parce qu'il occupe le poste du Christ, pas parce qu'il est le Christ de par le décret du Père, pas parce qu'il a plus de chance que vous tous et que nous tous et que lui le grand chanceux eh bien il est le Christ, et nous eh bien on est des ouvriers, non.
Il n'est pas Christ parce qu'il a eu plus de chance parce qu'il a été fondu tout frais tout rose le Christ, il est Christ parce qu'il est la vie entière et ce Christ-là eh bien tout le monde peut le devenir, tout le monde en tout cas a le destin de le devenir, tout le monde est Christ, tout le monde est la vie.
Il faut apprendre à devenir cette vie dont je parle. Et pour devenir cette vie totale absolue eh bien il faut apprendre à ne plus être les petites vies, les petites formes. Il faut apprendre à ne plus être la femme de son mari, le mari de sa femme, le fils de son père, la grand-mère du petit-fils, il faut apprendre à ne plus devenir un être appartenant à telle race, à tel groupe social, faisant tel travail dans la société, ayant les cheveux de telle couleur, les yeux de telle forme, ayant tel caractère... Toutes ces formes-là il ne faut plus que vous les soyez, car c'est en étant ces formes trompeuses, ces flammes qui dansent sur la paroi de la caverne, comme j'ai dit tout à l'heure, c'est en étant tous ces mensonges, toutes ces illusions que l'homme n'arrive pas à être la vie absolue. Et tout ce devenir c'est ce que l'homme appelle "le Chemin Spirituel". Alors vous voyez que pour en terminer avec les négations, puisque ce soir je choisis la négation pour vous parler, pour casser votre esprit afin que l'esprit soit, alors vous voyez donc que non seulement Dieu n'existe pas mais en plus vous n'êtes pas. Il faut admettre cette chose :
Il faut admettre de ne plus être pour paradoxalement devenir.
Lâcher
Mais comme je dis tout à l'heure il est terrifiant de lâcher ce que l'on connaît, de lâcher ce que l'on sait, de ce qui fait l'identité, la sécurité pour vivre un espace d'absence, un espace d'inconnu et obtenir ainsi le total de ce que la vie est capable de donner. Et je dis que l'évolution n'existe pas, la spiritualité n'existe pas, l'évolution spirituelle est un leurre, le leurre le plus risible qui ait jamais existé sur la Terre.
Pourquoi est ce que je me moque de l'évolution spirituelle ? Pourquoi est ce que je dis que ça n'existe pas ?
Et bien parce que vous êtes déjà tout évolué, vous êtes déjà la divinité et tout ce que l'on appelle en fait évolution spirituelle, c'est tout le processus qui va être mis en place et qui va être douloureux, qui va faire faire du souci, non seulement aux disciples mais aux initiés et aux Maîtres, et tout ce processus est en place pourquoi ?
Pour vous faire tomber vos illusions.
Non pas pour vous apporter quelque chose, tout est déjà là, juste pour faire tomber l'illusion et que vous puissiez prendre ce qui est en vous même.
Tout le processus que l'on appelle évolution spirituelle n'est pas de l'évolution spirituelle. C'est plutôt du déshabillage, c'est plutôt laisser tomber, savoir lâcher, essayez de lâcher votre vie, lâcher vos principes, lâcher, lâcher.
Je lâche ! Et je tombe ! Et quand je tombe, je ne tombe pas dans l'inexistence, je ne tombe pas dans la bêtise, je ne tombe pas dans l'inintelligence, quand je tombe au cours de la chute peut-être j'aurai peur, peut-être j'aurai le vertige, mais pendant ce temps des ailes vont pousser, parce qu'elles seront libres de pousser et quand je vais atteindre le fond, je m'apercevrai que je ne suis pas au fond mais que je suis au sommet. Et que toute la chute, que le disciple croit être une chute est en fait une ascension mais cela est une chute parce qu'il doit lâcher, lâcher. C'est ce qu'il faut faire.
Si je n'avais qu'un conseil à vous donner ce soir, ce n'est pas celui d'amplifier votre foi, ce n'est pas celui de croire en Dieu, ce n'est pas celui de devenir meilleur, ce n'est pas celui de devenir des hommes supérieurs, c'est de lâcher. Lâchez toutes vos infériorités, lâchez toutes vos limites, lâchez vos noirceurs et alors vous serez tout le reste et alors vous serez plein de ferveur et alors vous serez supérieurs et alors vous connaîtrez Dieu et vous serez Dieu.
Mais on ne peut pas obtenir tout ça sans faire d'abord l'effort de lâcher.
Et l'évolution spirituelle ce n'est rien d'autre que cela et c'est pour cela que l'on parle autant d'ascèse dans l'évolution spirituelle.
On parle de domination des sens, domination de l'humeur, mais qu'est ce que cela veut dire tout ça ?
Est ce que vous croyez franchement que Dieu, que les Maîtres et les entités créatrices auraient donc eu le mauvais humour de créer un homme qui soit complètement antagoniste à la Lumière, antagoniste à Dieu, rien que pour voir comment cela allait se passer, lequel allait survivre d'Abel et de Caïn ?
Dieu ne serait pas Dieu s'il avait créé l'Univers pour cela et l'homme pour cela.
L'homme n'est pas né pour se faire la guerre, pour se combattre, pour s'anéantir, pour dominer ses sens, pour dominer ceci, pour étouffer cela, non.
Par contre en étant dans la matière, des illusions surviennent, et le Maître est là pour l'aider à s'en débarrasser et tout ce qu'il croit être une domination, n'en est pas une, c'est une compréhension.
Lorsqu'un homme se débarrasse de sa jalousie, il n'a pas vaincu sa jalousie, non. Il n'est pas devenu semblable à Dieu qui aime tout le monde et qui pardonne tout, non. Lorsqu'un homme a vaincu sa jalousie, il a simplement lâché la jalousie et alors l'Amour Unique qu'il est fondamentalement, l'Amour Universel qui vibre en lui essentiellement, va commencer à rayonner parce qu'il n'y a plus de vêtements pour l'étouffer, il n'y a plus de murs pour l'encercler, le mur est tombé, le maçon a lâché sa truelle, il ne construit plus son mur, il le fait tomber.
Faites tomber tout ce qui, en vous, vous étouffe et vous verrez que non seulement le Maître n'est pas loin mais que Dieu lui-même n'est pas loin.
Et quand je dis que Dieu n'existe pas, je dis qu'il n'existe pas parce que l'homme n'existerait pas non plus si Dieu existait de la manière que l'homme l'imagine.
Rien ne peut avoir lieu sans que Dieu soit présent en tout. Si donc vous-mêmes êtes présents c'est parce que vous êtes fondamentalement Dieu lui-même. Et pour sortir de la religion eh bien il faut des millénaires.
La Religion
Depuis le fondement du premier temple, depuis la fondation donc du premier instant initiatique, de la première lignée initiatique, la religion a existé, maintenant la religion doit périr.
Et la religion c'est justement celle qui fait penser que Dieu est en haut et que les hommes sont en bas qu'au milieu il y a les anges et que de temps en temps le téléphone marche.
La vie doit être vécue et surtout approchée de manière complètement différente. Et ceci peut s'opérer en laissant tomber non seulement la religion mais tout ce qu'il y a autour de la culture religieuse.
Et quand je dis cela, je ne pars pas en guerre contre la religion, elle a été très utile. Il fallait absolument la créer, il fallait absolument l'utiliser car c'est elle qui a permis l'édification, non seulement du mental en l'homme mais en plus de la civilisation en l'homme.
L'homme se tirant de la barbarie, eh bien c'est l'homme devenant religieux. L'homme arrêtant de se comporter comme un animal, c'est justement l'homme devenant religieux. Donc la religion a été un moyen indispensable de construction de l'homme d'aujourd'hui.
Mais voilà, la chaussure est trop petite maintenant et elle blesse l'homme s'il veut marcher plus loin. Alors il faut absolument évacuer toute l'idéologie religieuse et partir dans les hauteurs de la philosophie. Et ce qui va arriver pour la nouvelle ère, ce n'est pas la religion, c'est la philosophie et une philosophie extrêmement pure.
Donc il faut que les hommes préparent un mental très pur lui aussi, très abstrait, très dégagé de tous les concepts de la religion et de tous les concepts de la basse personnalité, du côté inférieur de la personnalité.
Car toute cette idéologie religieuse est véhiculée non seulement parce que l'on vous l'a apprise, mais surtout parce qu'elle correspond à des limites qui sont entretenues dans l'esprit humain.
Ainsi l'homme qui n'arrive pas à s'imaginer que Dieu est tout, qu'il est partout, qu'il est en l'homme, qu'il est dans la fleur et que toute vie est sacrée, que l'Univers est sacrée et que tout est exactement comme, non seulement la représentation d'une vie unique, mais en plus la vie unique. Alors l'homme qui n'arrive pas à faire cette abstraction et comprendre cela va avoir besoin de passer par un Dieu personnel, un homme imparfait et le péché et les anges et le châtiment et la résurrection.
La religion donc n'a pas été donnée aux hommes parce qu'elle a été faite en tant que religion. La religion a été créée chaque fois qu'il y avait la limite dans l'esprit de l'homme.
Lorsque donc l'homme ne pouvait pas comprendre la chose dans sa forme la plus pure, eh bien le Maître a dit il faut la lui expliquer de cette manière-là et lui dire de cette façon-là.
Et ainsi au fur et à mesure des âges, des religions se sont créées de plus en plus élevées, de plus en plus dépouillées jusqu'à ce que maintenant la religion doive cesser partout. Et ainsi de la religion on ne prendra que la philosophie.
C'est pour cela que l'on parle d'ailleurs d'une religion universelle qui doit venir, mais en fait ce n'est pas une religion.
Car si c'est une religion qui doit s'installer sur la Terre, eh bien autant qu'il n'y ait pas de nouvelle ère. Continuons celle-ci.
Ce que l'homme doit opérer c'est prendre la substance de chaque idéologie et ainsi tirer une philosophie qui donnera à tout un caractère sacré.
Sacré.
Comprendre que tout est sacré.
Les pneus de votre voiture aussi bien que les poignées de porte de vos maisons, que votre propre corps, que l'animal, que la fleur, la montagne, les étoiles... Tout est l'expression d'une vie sacrée.
Et lorsque l'homme comprendra ça, non seulement sur la Terre il n'y aura plus de guerre, mais en plus l'évolution s'accélérera. En plus les hommes obtiendront ce qui à l'heure actuelle n'est que le panache des plus grands, c'est à dire la quatrième initiation majeure.
Je souhaite que tout le monde y arrive, pas seulement les meilleurs, car nous ne sommes pas contents, nous ne sommes pas du tout heureux de nous distinguer en étant les meilleurs. Nous ne sommes pas du tout heureux de conclure entre nous que nous sommes ceux qui sont arrivés.
Ce que nous voulons c'est que tout le monde y arrive, comme le père veut absolument voir son enfant réussir dans la vie.
Nous voulons que tout le monde y arrive.
Pour y arriver, il faut faire tout ce dont je viens de parler, mais aussi tout ce dont j'ai longuement parlé avant et ailleurs. Écouter la parole des Maîtres, vivre la vie de par la parole des Maîtres, être une vie riche et vibrante, expressive, être tolérant avec les autres, devenir cet axe par lequel toute la Lumière de l'âme va pouvoir s'exprimer et aller vers Dieu, comme un enfant libre qui ne sait même pas qu'il va rencontrer Dieu, simplement il marche.
Je vous salue.
Date de la conférence : 29 05 1988
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