Depuis plus de cent ans, un grand nombre d'hommes et de femmes de bonne volonté tentent de faire accepter l'espéranto comme deuxième langue commune à l'humanité. Comment pouvons-nous faciliter maintenant l'émergence d'une nouvelle communication entre les hommes, l'émergence d'une nouvelle communication entre les différents règnes ?
Je vous salue.
On me pose une question sur l'espéranto, soit sur une langue. Une langue idéale et idéalisée, qui permettrait aux hommes de mieux communiquer entre eux et éventuellement, enfin, de s'entendre.
Car ce qui est un fait, culturellement, autant que les langues seront différentes et séparées les unes des autres, les hommes, moralement, puisqu'étant scindés en cultures, les hommes, donc, moralement, auront toujours des différences, les colporteront et seront donc aussi différenciés dans l'affectivité, mais aussi dans tout le comportement social.
Cultures
Ce qui ne veut pas dire qu'une langue soit capable de diviser les nations, parce qu'une langue est toujours issue d'une culture et qu'une culture modèle une civilisation et que deux civilisations ne peuvent jamais véritablement fraterniser ensemble et qu'il y aura toujours des différences.
On accorde trop de pouvoir à la langue. La langue ne peut pas diviser et la division qui règne sur la Terre n'est pas issue de la langue ou même des différentes cultures. Et pourtant la division qui existe sur la Terre peut être alimentée par des langues différentes, par des cultures différentes.
Ce qui veut dire que lorsque l'on vit à un certain niveau, tous les instruments qui vont être mis à la portée de ce niveau comme moyen d'expression, tous ces instruments étant divers, vont favoriser la différence qui risque de régner au niveau en question.
Alors que si l'on monte d'un niveau et que l'on puisse constater encore des différences, différences de cultures, différences de races, différences de langues, l'on s'aperçoit qu'étant monté d'un niveau, les individus ne vivent plus cette différence, mais tout simplement utilisent les moyens d'expression qui sont à leur portée, dans leur civilisation, dans leur nation.
Ce qui, donc, fait la différence d'un instrument, ce qui va donc permettre la séparativité, c'est en fait la séparativité qui va exister dans l'esprit du manipulateur d'abord.
Même s'il existait des races encore plus nombreuses que ce qui existe à l'heure actuelle sur la Terre, même s'il existait des cultures encore bien plus différentes que celles qui existent aujourd'hui, eh bien la différence serait vécue par vous exactement comme elle l'est aujourd'hui. Et de la même façon, s'il n'existait pas de races différentes, s'il n'existait pas de castes sociales, ni de cultures différentes, La différence existerait encore et toujours. Tout simplement parce que lorsque la séparativité est dans le cœur de l'homme, tous les instruments que l'homme ensuite utilise se trouvent par la même teinte de cette même séparativité.
Si l'on veut donc essayer de promouvoir la communication universelle dans l'humanité, si l'on veut essayer de rapprocher les peuples, de rapprocher aussi les voisins entre eux, ce n'est donc pas en créant des moyens universels, comme une langue universelle, comme une culture universelle, que l'on n'y arrivera. Absolument pas !
C'est toujours et encore une fois en changeant l'homme lui-même, de façon à ce que malgré les cultures, malgré les langues, il y ait tout de même une universalité.
On voit les différences un peu partout et pas simplement au niveau social et au niveau des civilisations, on les voit aussi tout simplement au niveau des cultes. Et c'est en ce sens que je peux introduire, là, la notion des rayons.
Les 7 rayons
Il y a sept rayons qui ont été le gouvernement de la création du monde et qui continuent d'être le gouvernement de la maintenance et du développement du monde. Ces sept rayons sont cette force bien différenciée, très typique, qui compose en elle-même en fait un tout complet.
Ce qui fait qu'imaginer une société absolument unifiée est une erreur fondamentale. Imaginer qu'un jour la culture sera une et une seule, que la civilisation sera une et une seule, c'est aussi une erreur fondamentale. Cette idée est toutefois poussée par un idéal très pur et que nous comprenons et que nous louons parfaitement, mais ce n'est pas la réalité. Il ne pourra jamais y avoir sur la Terre une et une seule civilisation, une et une seule culture, une et une seule langue, une langue verbale j'entends. Pourquoi ?
Parce que tout simplement, ces sept rayons qui sont à l'origine du monde et qui développent et maintiennent le monde et avec lesquels les Maîtres travaillent pour développer le monde, ces sept rayons vont, tour à tour, avoir plus d'importance dans une nation ou dans une autre. C'est-à-dire que successivement, les races développent des nations, des civilisations, qui vont être l'expression typique d'un rayon.
Tout simplement parce que les âmes qui doivent s'incarner à ce moment-là ont besoin de l'apport psychologique, de l'apport vibratoire, de l'apport scientifique et de l'apport spirituel, de ce rayon, de cette force spéciale. Et dans un autre temps, dans une autre civilisation, dans un autre peuple, ce sera un autre rayon qui sera en pleine explosion et en pleine manipulation de la substance mentale et spirituelle des hommes.
Mais quand ce rayon commence à émerger, qu'il commence à fleurir et à véritablement servir de moyen d'expression à un groupe d'âmes, eh bien ce rayon, étant donné qu'il est spécifique, il va donner une extériorisation elle aussi spécifique. Ce qui va créer un conditionnement et dans ce conditionnement va naître une culture, une science et une langue.
Ce qui veut dire, en fait, qu'une nation ou une race, plus précisément, une race et une nation vont toujours être un point de conditionnement. Un point de conditionnement absolument nécessaire, déterminé par celui que l'on appelle le Seigneur de la Civilisation et qui préside à cet établissement et au maintien de cette civilisation, il juge que cette civilisation est nécessaire, que ce conditionnement est nécessaire parce que un groupe d'âmes est en attente des expériences que ce rayon, que cette culture, que cette science, que cette vibration, peut apporter.
Ce qui fait que l'on ne peut pas planifier la Terre, comme je l'ai dit si souvent. On ne peut pas créer une société idéale avec la même culture partout, avec les mêmes principes partout, avec la même religion partout, avec les mêmes cultes partout, c'est impossible !
Parce que tout simplement, une culture X, un culte X et une langue X, va convenir comme moyen d'expression et de développement à un certain groupe d'âmes et ne pas convenir du tout à un autre groupe d'âmes. Et il faudra bien que l'autre groupe d'âmes trouve aussi son moyen d'incarnation, son moyen de développement et d'expression.
C'est pour cela qu'il y a une telle diversité de races, une telle diversité de langues, de cultures et de cultes.
Et pour montrer la nécessité et le bien-fondé de la diversité, regardez comme, à l'intérieur de votre société occidentale, existent plusieurs cultes. Il y a la religion catholique, la plus reconnue, et il y a d'autres religions qui sont dérivées du culte catholique, et il y a les écoles ésotériques, et à l'intérieur de ces écoles ésotériques encore des ramifications, chaque fois spécifiques, différentes, les unes par rapport aux autres, tout simplement parce que les hommes sont eux-mêmes différents.
Un homme, cela est une évidence, n'est pas semblable à un autre homme, et pas simplement parce qu'il aura été élevé différemment, pas simplement parce qu'éventuellement il appartient à une race différente, mais tout simplement parce que lui-même est aussi un composé de ces rayons dont j'ai parlé au début.
Et lorsqu'un homme s'incarne, il vient avec une somme de rayons qu'il doit développer ou qu'il doit purifier, et avec un rayon majeur qui le caractérise plus spécialement et qui va déterminer non seulement son évolution spirituelle, mais aussi ses tendances, même les plus émotionnelles de la vie quotidienne.
Ce qui fait qu'un être qui appartient à ce que l'on appelle le sixième rayon, qui est le rayon spécifique de la religion, et plus principalement de la dévotion, un être du sixième rayon, tout en vivant à l'heure actuelle dans les vagues du nouvel âge et éventuellement de l'ouverture du rituel (7e rayon), eh bien cet être-là ira quand même vers la religion, quelque chose de religieux, quelque chose de dévotionnel. Pour cet être-là, il va donc falloir maintenir un certain culte et il va falloir que le culte existe.
Ce qui fait qu'arriver avec les idées toutes fraîches, toutes moulues du nouvel âge en se disant : "La religion c'est quelque chose qui appartient à l'ère des poissons, on n'en veut plus, c'est dépassé, c'est trop vieux, ça sent le ranci !", celui qui arrive avec les idées toutes neuves, donc, du nouvel âge, de la méditation, de la visualisation, ne va pas forcément pouvoir répondre aux besoins des hommes, tous trempés dans le sixième rayon.
Nouvel âge
Ce qui veut dire, par extension, que même au moment où le nouvel âge sera totalement installé sur la Terre et où il y aura une certaine universalisation des choses, des cultes et de la culture, les différences et les diversifications continueront à exister. Ce qui va par contre complètement changer, c'est l'attitude à l'intérieur de ces différences.
Quand vous prenez un homme dans un âge où il n'est pas encore assez mûr, il va voir les différences comme étant des clichés d'identification et ainsi il va créer sa propre identification et il va créer l'identification des autres. Et en superposant les clichés, en confrontant les identités, il va bien s'apercevoir que, par exemple, l'identité de X ne correspond pas avec lui parce que X est un bouddhiste ou parce que Y est de religion juive ou parce que l'autre fait les choses du nouvel âge et que cela ne correspond pas aux cultes que lui-même voue à Dieu. Et, de ce fait, en ayant une approche psychologique restreinte, il va croire que ces différences et diversifications sont des obstacles à l'Unité et des obstacles à la Fraternité.
Ce qui fait qu'il va se dire, s'il est d'un tempérant calme : "Eh bien, vivons chacun chez soi, le bouddhiste chez lui, le juif chez lui, le catholique chez lui et moi chez moi ! Et en vivant chacun chez soi et en s'évitant soigneusement, surtout ne discutons pas, surtout n'essayons pas de nous rapprocher. En nous évitant soigneusement, nous arriverons donc à une paix latente, une paix gentille dans laquelle chacun pourra louer son Dieu à sa manière."
Cette paix latente, cette paix qui est issue en fait de l'indifférence, n'est pas la véritable Paix, ce n'est pas non plus le véritable Amour.
Ce qui fait que les gens qui viennent vous voir et qui vous disent : "Oui moi j'aime tout le monde mais je n'aime pas le bouddhisme. Alors ceux qui sont bouddhistes, je préfère qu'ils ne m'en parlent pas, parce que moi je loue Dieu à ma manière très chrétienne. Non, non, le bouddhisme n'est pas la voie, seul le Christ est le Seigneur !"
Et pourtant à côté de ces réflexions, ces gens vont pouvoir avoir des comportements très généreux, voire éminemment chrétiens, parce qu'ils vont essayer d'aider au maximum les personnes autour d'eux. Pourtant ces individus qui font ces réflexions, n'ont pas une véritable attitude de Paix, ni même une véritable attitude d'Amour. Car, par exemple, apporter du pain à son voisin parce que l'on sait qu'il est chrétien est une bonne chose bien sûr, nous préférons que cela soit fait, mais ne pas accepter la religion ou la civilisation de l'autre, de celui qui est musulman, de celui qui est bouddhiste, n'est pas du tout quelque chose qui peut être compensé par le fait que l'on a apporté du pain au voisin.
À partir de ce moment-là, lorsque l'on met les deux réactions dans la balance de la Justice, eh bien même si l'individu a apporté des millions et des millions de kilos de pain à son voisin, du moment qu'il aura fermé sa porte ou son intelligence simplement à un bouddhiste, eh bien il n'aura rien fait.
Il vaut mieux faire peu en fait, mais faire juste.
À partir de ce moment-là, les plateaux de la balance sont absolument équilibrés.
Équilibre & Justice
Il n'y a pas d'un côté une abondante générosité aveugle, issue simplement d'une émotion générée par une identité commune, et il n'y a pas, de l'autre, une intolérance due à un manque d'évolution, un manque d'ouverture, un manque d'intelligence. Ce qu'il faut donc, c'est avoir toujours une attitude juste, de façon à ce qu'en vous-même les plateaux de la balance soient toujours équilibrés.
Ayez ce souci, et ainsi vous éviterez les excès de zèle d'un côté et les manques de tolérance ou d'amour de l'autre. Et vous éviterez en même temps l'erreur, qui est de penser que si vous faites beaucoup d'un côté, peut-être que l'on vous pardonnera pour ce que vous n'avez pas fait de l'autre. C'est vrai que ce que vous faites avec zèle d'un côté, si cela est positif, cela est un acquis pour vous, pour votre évolution et pour votre karma futur. Mais il n'empêche que ce que vous n'aurez pas fait de l'autre, étant donné que vous ne l'aurez pas fait, il restera à faire.
Plutôt donc que d'être des gens d'une bonne volonté trop extravertie, mais pas encore juste, essayez d'avoir en vous-même toujours la balance bien équilibrée.
Et vous verrez qu'il est plus difficile d'équilibrer la balance que de vous projeter dans un zèle trop chrétien envers certaines personnes ou envers certaines institutions. Ce qui ne veut pas dire que vous devez refrainer votre zèle envers certaines personnes, certaines institutions. Mais ayez tout autant le souci et la Justice dans l'esprit, pour voir ce que vous avez à faire aussi de l'autre côté de la balance. Et ainsi vous verrez que ce que vous appelez les différences n'existeront plus.
Même si à travers les âges, les hommes continuent à parler des langues différentes et à aimer par des cultes différents, cela n'a pas d'importance car cela existera toujours. Et j'en veux pour preuve le fait que lorsque l'âge, l'âge d'or sera installé, le nouveau monde sera installé, à l'intérieur de ce que l'on pourrait appeler l'église universelle, des cultes différents persisteront.
Et pourtant l'on réunira tout cela sous le couvert d'une religion que l'on appellera universelle, d'une foi que l'on nommera universelle et d'une sagesse que l'on déterminera comme étant universelle. Et pourtant à l'intérieur de cette universalité, des cultes différents persisteront. Pourquoi ?
Parce que tout simplement les hommes vivent par l'interaction de ces rayons dont je vous ai parlé et qu'un homme du sixième rayon ne va pas évoluer de la même façon qu'un homme du troisième rayon, ou du premier rayon.
Donc la richesse cosmique met toujours à disposition les moyens d'évolution qui vous correspondent, même si pour cela l'on doit quand même aller vers de plus en plus d'universalité. Et ce n'est pas paradoxal.
Imaginez un peuple très uni, un peuple universel, alors que les races persistent, alors que les langues différentes persistent alors que les cultes différents persistent, ce n'est pas du tout contradictoire. Car, comme je le dis si souvent, il y a dans la spiritualité et dans l'épanouissement de la vie cosmique toujours des paradoxes, mais des paradoxes qui ne sont en fait qu'une apparence.
Sitôt que l'on pousse un peu plus loin l'absraction de l'esprit et que l'on philosophe un petit peu plus haut que d'habitude, eh bien l'on s'aperçoit que, en fait, ces paradoxes ne sont pas des paradoxes, que ce n'est pas du tout une dualité mais une complémentarité, pour tout simplement la richesse de la vie.
Car il est nécessaire que l'homme du sixième rayon existe, il est nécessaire pour l'équilibre du cosmos, il est nécessaire pour l'équilibre de l'humanité, il est nécessaire pour le prolongement de la vie, pas simplement sur Terre mais dans l'Univers tout entier. L'homme du sixième rayon est nécessaire. Et il ne faut pas croire que parce que l'on va rentrer dans une nouvelle ère ou va primer le septième rayon allié au premier, il ne faut pas croire que les êtres du sixième n'existeront plus. Et il ne faut pas dès aujourd'hui montrer du doigt, comme s'ils étaient une honte ou des retardataires, montrer du doigt les êtres du sixième rayon qui existent encore aujourd'hui.
Ils sont nécessaires, comme l'être du premier rayon est absolument nécessaire. Seulement mettez dans un monde que des êtres de premier rayon il ne se passera rien, mettez dans un monde que des êtres du deuxième rayon, de l'Amour-Sagesse donc, il ne se passera rien, absolument rien, la société elle-même n'existera pas. Pour que donc il y ait l'expression de la vie, il faut qu'il y ait plusieurs notes.
Harmonie
Un chant ce n'est pas une seule et même note, un chant c'est une harmonie entre des notes différentes et la vie, l'extériorisation de la vie, la création, la manipulation de la vie, le développement de la vie, c'est aussi cela, c'est un chant. Et, pour articuler ce chant, il est facile de comprendre que diverses notes doivent exister et ces diverses notes, eh bien ce sont les rayons. Et chacun de vous, chaque être humain a la responsabilité d'apprendre à émettre de façon juste, de façon élevée, de façon cristalline la note juste qui lui a été donnée au jour de sa naissance cosmique et qu'il a la responsabilité de véhiculer jusqu'à la fin des âges, jusqu'à la fin de la création, de l'extériorisation plus précisément.
Vous tous qui êtes là, vous êtes dépositaires d'une note de l'Univers, d'une note clef. Et qu'est-ce que cette note ?
Ce n'est pas simplement un timbre de la voie cosmique, de la voie de Dieu.
Dans la Bible, il est écrit : "Au début était le Verbe", et ce Verbe qui était son unique à l'origine, se diversifie ensuite en sons, en sons différents. Ces sons sont à l'origine de ce que l'on appelle les sept rayons, les sept vibrations, les sept archanges, les sept forces, les sept chakras de la Terre et de l'Homme.
Et chaque individu appartient à une famille, famille qui elle-même appartient à une Entité Créatrice Cosmique, qui elle-même appartient à un son spécifique. Ce qui fait que chaque homme a la responsabilité de véhiculer ce son primordial, de façon à ce que le chant harmonieux de l'Univers ait lieu, et de façon à ce que la Vie tout simplement puisse avoir lieu.
Vous n'êtes pas simplement en évolution pour votre simple plaisir et bonheur d'évoluer. Vous êtes responsable, vous êtes dépositaire d'une faculté et d'une portion de la Vie Cosmique.
Pour l'instant, vous en êtes dépositaire de façon aveugle et vous ne savez pas manipuler ni extérioriser cette substance vitale. Vous ne savez pas, par exemple, créer les étoiles. Vous ne savez pas participer à la vie d'une étoile et la maintenir en vie. Vous ne savez pas non plus participer à la vie d'une hiérarchie angélique et la maintenir en vie. Et pourtant, c'est ce que vous allez faire dans le futur, quand vous serez totalement éveillé.
Et vous allez le faire par quelle magie ?
Réfléchissez un peu. Par quelle magie pouvez-vous devenir l'endroit où la vie se crée et se perpétue ?
Vous pouvez être cet endroit-là tout simplement parce qu'en vous est déposée une clef qui, lorsqu'elle sera pleinement active, par son rayonnement, va permettre justement cette extériorisation et ce maintien de la vie quelque part dans le cosmos, quelque part auprès d'une humanité naissante, quelque part auprès d'une hiérarchie angélique en activité.
Ce qui fait que lorsque vous êtes sur Terre, vous n'êtes pas simplement en train d'apprendre à devenir des bons disciples, des bons disciples de Dieu et des bons chrétiens qui un jour mériteront le paradis et qu'une fois étant dans le paradis, parce que l'ayant mérité, ils se reposeront enfin dans les jonquilles. Il n'est pas du tout question de cela ! Il n'est pas question de paradis du tout ! Je vous l'affirme ! Le repos n'est pas au bout de l'évolution.
Beaucoup de bons chrétiens s'imaginent qu'après avoir beaucoup souffert, qu'après s'être beaucoup flagellé, après avoir beaucoup compris, s'être beaucoup purifié, ils vont rencontrer le paradis et enfin le repos va venir sur eux. La vraie vie, la vie paradisiaque sera enfin accessible. C'est faux, complètement faux ! Il n'y a pas plus faux que cette image-là.
Le Paradis
Qu'est-ce que le paradis en fait ?
Le paradis n'est pas une patrie vers laquelle vous devez aller après avoir évolué sur la Terre. Ce n'est pas ce qui vous est promis si vous aurez été bon élève, si vous aurez ramassé tous les gifles que les méchants sont capables de donner sur Terre et que vous les aurez ramassées sans avoir jamais rien rendu. Le paradis n'est pas quelque chose que l'on rencontre après avoir souffert sur la Terre, non. Ce paradis-là n'existe pas, c'est une erreur, c'est une aberration de la philosophie. Il faut avoir un esprit extrêmement petit et miniature pour croire en cette idiotie-là. Et il faut surtout ne pas disposer d'une intelligence suffisamment grande, pour s'apercevoir que si là était le but de la vie, vous auriez tout à fait le droit d'être les amis du Diable plutôt que les enfants de Dieu.
Car s'il existait un Dieu assez fou, assez idiot, assez méchant, assez mesquin pour inventer une vie pareille pour ses enfants, eh bien moi-même, moi-même, je vous amenerais vers d'autres voies ! Moi-même, je serais contre lui et je parlerais contre lui et je vous dirais : "Ne l'écoutez pas, ce Dieu-là est complètement fou ! D'accord, dans un excès de bonté, il a créé la Terre, mais maintenant il ne sait plus quoi faire avec. Il vous prend pour des imbéciles et il vous promet, après la grande souffrance, après les grandes tribulations, il vous promet le paradis !"
Réfléchissez à l'absurdité de cette philosophie-là, à l'absurdité de cette vision.
Pourquoi est-ce qu'un Dieu que vous imaginez gentil, bon, extrêmement tolérant, plein d'amour, plein de pardon, pourquoi est-ce qu'il aurait inventé une vie pareille pour ses enfants ? Pourquoi est-ce qu'il aurait exprès inventé le Diable pour voir quels seraient les enfants les plus forts dans ce combat ? Un homme d'Amour ne met jamais son enfant dans un jeu pareil. Un homme plein d'Amour ne met jamais son enfant sur un terrain où il risque de s'échouer, et en plus, si cet échec est gratuit, sans bien fondé.
Les anges, le Père et le Christ n'ont pas créé la Terre pour cela.
Ils n'ont pas créé la Terre pour être un enfer, de façon à ce qu'existe un paradis pour ceux qui seront bons et qui auront bien vécu, en prenant sur eux toutes les souffrances. Cela n'existe pas.
Ce qui existe au bout du chemin, ce qui existe après l'évolution permise sur la Terre, c'est un autre monde, c'est vrai, mais ce n'est pas le paradis du repos, non.
C'est au contraire un grand champ et un grand territoire de travail où l'homme, devenu enfin maître de certaines énergies, où l'homme devenu enfin maître de sa propre note cosmique, il va pouvoir, à ce moment-là, devenir lui-même le moyen d'évolution pour les autres, qui sont en train, par leur incarnation sur la Terre, d'essayer de devenir des maîtres à leur tour.
C'est complètement différent.
Ce que l'on appelle en fait Jérusalem ou la Cité Céleste, ce n'est pas le paradis, ce n'est pas même véritablement Shambhala, bien qu'on puisse l'identifier à Shambhala, la cité des Maîtres, mais ce n'est même pas véritablement ça. C'est tout simplement ce vaste champ de travail où l'homme devenu suffisamment fort, suffisamment maître des énergies et suffisamment capable de les manipuler, devient à son tour une substance de la vie et une substance féconde, capable d'être responsable vis-à-vis des autres substances qui sont en train d'essayer d'évoluer et de s'éveiller.
Le paradis n'existe pas. Il n'existe pas, cela n'a jamais existé.
Après la mort
Si le paradis existait, il pourrait exister sitôt après la mort. Or, qu'est-ce qui arrive après la mort ?
Après la mort, l'on rencontre exactement ce que l'on a vécu sur la Terre. Parler d'un paradis des morts est quelque chose de complètement absurde, illusoire et dénué d'intérêt. Il n'y a pas de paradis, même pas après la mort.
Lorsqu'un individu meurt et qu'il se trouve dans la vie non-physique, il retrouve exactement ce qu'il a vécu pendant sa vie physique. Il retrouve ses fantasmes, il retrouve ses plaisirs, mais avec un problème maintenant pour les assumer et pour les vivre. Il retrouve aussi, en forme de coque astrale, tous les amis qu'il a connus, tous les gens qu'il a aimés et tout ce qu'il faisait, que ce soit dans sa vie professionnelle ou dans ses loisirs. Comment cela se peut ?
Cela se peut tout simplement parce qu'un homme ne connaît pas une vie physique et une vie non-physique, avec entre les deux une frontière et une douane, avec des douaniers extrêmement exigeants qui disent : "Non, eh bien, ça, tu vois, ça appartient à la Terre, alors tu vas le laisser. Ça, tu vois, dans l'Astral, tu ne pourras pas en faire du tout l'expérience, alors tu vas laisser ton petit train, ta locomotive, tes mots croisés. Non, tout ceci appartient à la Terre. Tu comprends ? Tu ne pourras plus le faire. Je te propose, maintenant que tu es dans le royaume des morts, d'aller t'asseoir sagement, de rêver sagement, d'être bien, d'être dans le repos, d'entendre des musiques douces." Non, il n'y a pas ce douanier-là qui existe dans l'Astral.
Et c'est ça d'ailleurs le tragique de la mort, c'est que si l'individu ne sait pas mourir, ne sait pas passer, et si l'on ne prépare pas l'individu à ce passage, si l'on ne le fortifie pas, pour qu'en fait il puisse passer la mort le plus consciemment possible, eh bien, pour lui, il n'y a aucune différence entre la vie et la mort, entre la vie physique et la vie non-physique.
Parce que tout simplement, il va sortir de son corps, se retrouver dans l'Astral, et va emporter dans cet Astral exactement tout ce qui l'intéressait, tout ce qui lui faisait peur ou tout ce qui l'attachait. Et comme l'Astral est l'endroit où toutes les formes-pensées peuvent avoir lieu en un claquement de doigts, automatiquement, l'homme qui, par exemple, aimait rouler en voiture de sport, même s'il n'a jamais pu en posséder sur la Terre, et s'il est attaché à ce phénomène-là, eh bien lorsqu'il va se désincarner, s'il ne passe pas sa mort consciemment, il va prolonger son rêve, prolonger son attachement, prolonger ses plaisirs dans l'Astral, et automatiquement, sitôt mort, que va voir le clairvoyant ? Eh bien, le clairvoyant, lorsqu'il va s'approcher du cadavre et du lit où repose le mort, il va voir un mort très heureux, qui est déjà en train de piloter sa Ferrari, tout simplement.
Et pour celui qui est extrêmement gourmand, qui était très attaché à la table, sitôt qu'il va mourir, croyez-vous qu'il va avoir peur d'être mort, peur d'avoir quitté ses amis ? Non, pour lui, il n'y aura aucune différence. Sa femme, s'il l'aimait, sa femme continuera à être auprès de lui, ses enfants aussi, ses amis aussi, et son gros plat de pâtes en sauce sera là aussi, même au moment de la mort.
Tout simplement parce qu'il n'y a pas de meilleur moment, en fait, pour vivre les fantasmes, que ce moment-là. C'est-à-dire le moment où l'on ne dispose plus d'un corps physique, d'un plan physique, car il n'y a que sur le plan physique que règnent les limitations, et c'est pour cela que ça ne plaît pas aux êtres humains.
Car comme je l'ai déjà dit, de la même façon qu'il est relativement dur pour les hommes d'accepter la mort, il est encore plus difficile pour les âmes d'accepter la naissance. Car les âmes qui vivent sur un plan non-physique savent très bien, parce que c'est leur expérience de tous les jours, que sur leur plan non-physique tout peut avoir lieu.
S'ils veulent soudainement les individus avoir une longue chevelure, ils n'ont qu'à le penser, la chevelure s'allonge. S'ils veulent voir t'apparaître une belle danseuse nue, et bien la danseuse apparaît, et là il n'y a pas de tabou moral, personne ne l'interdit, il n'y a ni le monsieur le curé, ni la femme qui se précipite avec le rouleau de cuisine en disant : "Eh bien, je t'interdis de regarder les danseuses !" Non, tout cela n'existe pas, tout est accessible, parce que dans l'astral tout peut être fabriqué instantanément, c'est la nature du plan astral que de permettre cela.
Alors les âmes, quand elles sentent le moment d'aller dans le plan physique, quand le Seigneur du Karma arrive avec la horde de surveillants, et que les surveillants disent : "Eh bien, vois-tu, tu vas t'incarner à telle heure, parce que là il y a les planètes qui te conviennent, tu vas aller dans telle famille, tu auras tel destin." À ce moment-là les âmes ne sont pas du tout contentes.
Elles se disent : "Comment ? Mais alors je vais me trouver limitée. Mon plat de pâte en sauce, si je veux le manger, il va falloir que j'aie l'argent pour acheter les pâtes, que j'ai la casserole pour faire bouillir l'eau, et que je dispose d'un bon estomac, d'une bonne santé pour pouvoir digérer tout cela ? Je ne peux plus, comme cela, à longueur de journée, longueur de nuit, créer tous mes fantasmes, c'est terminé ?!"
Et cette limitation qui est très contraignante ne plaît pas du tout aux esprits, et c'est pour cela que les esprits en fait refusent encore plus la naissance qu'ils refusent la mort.
Cependant, une fois qu'ils sont dans la vie, étant donné qu'ils ne connaissent peu ce qu'est le développement de la vie, ils redoutent tout autant la mort, parce que l'on ne leur a pas appris ce qu'était véritablement l'autre vie.
Ce qui se passe donc de l'autre côté, c'est exactement ce que vous aurez créé sur la Terre, c'est pourquoi il est très important de bien vivre pour bien mourir, et pour bien vivre aussi de l'autre côté, dans le plan non physique.
Il est très important de bien vivre pour bien mourir, et pour bien vivre aussi de l'autre côté, dans le plan non physique.
Imaginez un individu qui est extrêmement attaché à la Terre, à la compétition et au plaisir. Automatiquement, dès qu'il se désincarne, il va continuer à vivre d'après ces clichés-là. Il va continuer à créer, en puisant dans sa substance mentale, même s'il ne le veut pas directement, le simple fait que le désir et que l'image existent dans son esprit, la chose va avoir lieu dans son plan astral environnant.
Automatiquement, quelqu'un qui était, par exemple, le PDG d'une entreprise et qui adore son entreprise, parce que cela sert l'épanouissement de son orgueil et de son pouvoir, et si cette personne ne veut pas céder son poste, ne veut pas quitter la Terre pour continuer à être puissant par l'intermédiaire de son entreprise, automatiquement dès que cette personne se désincarne, eh bien, je vous assure, elle continue à travailler exactement dans la même entreprise, dans l'astral.
Parce qu'arrivant avec toutes ses préoccupations, tous ses pôles d'intérêt, automatiquement, quand la substance astrale rencontre la substance mentale de l'individu, qui est toute imprégnée par ces clichés, la substance astrale se met à créer tout ce que l'individu a en lui-même, que ce soit du bon ou du mauvais.
Ce qui fait que pour cet être-là, non seulement il n'y a pas de repos véritable, mais il n'y a pas une lueur d'espoir pour qu'il puisse obtenir un enseignement quelconque dans l'après-vie.
Pour qu'un individu ait une après-vie utile, une après-vie qui soit donc tout autant pleine d'enseignement qu'une vie physique, où il y a le discernement et la limitation, il faut donc que cet individu apprenne à mourir consciemment.
Mourir consciemment
Tout ceci ne se passe que dans la mesure où l'individu meurt inconsciemment.
Quelle est la différence entre une mort inconsciente et une mort consciente ?
Une mort inconsciente est une mort qui survient chez un individu qui, en fait, est beaucoup trop prisonnier de la Matière, qui refuse de l'après-vie et qui surtout refuse de se détacher des biens matériels. A partir de ce moment-là, sa conscience se cristallise autour des biens matériels ou des attachements ou des expressions que permet la Matière, et lorsqu'il y a restitution au plan non-physique, l'individu transporte ses critères de valeur et, automatiquement, il poursuit la même vie, mais exactement la même vie aveugle que lorsqu'il était dans le plan physique.
Tandis que l'homme qui essaie, ou à qui l'on apprend, de mourir consciemment, cet homme à qui l'on va apprendre une démarche consciente, va devoir admettre qu'il est avant tout une conscience. Et en essayant de comprendre ce qu'est sa conscience, en essayant d'admettre et de pressentir sa conscience, il va, par là-même, être obligé de remettre en cause tout ce qui est sa vie physique, et notamment les attachements, notamment les valeurs matérielles, notamment les valeurs sociales.
Ce qui fait que lorsque vous essayez de faire mourir un homme dans un acte de pleine conscience, vous lui donnez une véritable initiation spirituelle à ce moment-là. Parce que, en essayant de le faire mourir consciemment, vous êtes obligé de lui parler des véritables valeurs de la conscience, il n'y a pas d'autre moyen.
Pour qu'un homme ne soit plus l'esclave de ses attachements, il faut qu'il apprenne à devenir conscient, ou qu'il apprenne à pressentir sa conscience. Les attachements sont tout l'opposé de la conscience.
Donc, en essayant d'initier un homme à sa propre conscience, vous êtes obligé de lui parler du non-attachement, et par là-même, vous émettez un langage spirituel, le langage de tous les prophètes et de tous les initiateurs de tous les temps.
C'est pourquoi, dans votre société, lorsque l'on en viendra à une mort vécue authentiquement et véritablement, lorsque l'on en viendra à inclure la mort comme un enseignement et comme une occasion de spiritualité et d'initiation, par là-même, toutes les bases de votre vie physique vont changer. Ce qui fait que les individus vont être obligés de considérer leur vie physique différemment. Et même si pendant tout le laps de temps de leur vie ils auront eu une vie traditionnelle, si au moment de leur passage dans l'au-delà, ils comprennent cette initiation et ils l'intègrent, dans leur vie future, ils seront des individus différents.
Et en quelques générations, comme cela, une société peut complètement transformer ses valeurs et devenir ce que vous appelez une société idéale.
Parce que tout simplement, l'homme crée des malheurs, crée des malaises à cause de ses attachements.
L'homme crée des malheurs, crée des malaises à cause de ses attachements.
Comme je le dis mille fois, quelqu'un qui est attaché à l'argent va créer, par conséquence, tout un tas de problèmes à autrui et créer éventuellement un système économique très défavorisant pour les autres, tout simplement à cause de son avarice et de son besoin d'argent, de son besoin de pouvoir. Et il n'y aura eu donc que l'erreur d'un seul homme pour générer toute une société qui sera oppressive, qui sera inégale, qui fonctionnera avec un système de castes financières et qui opprimera le plus faible, celui qui n'arrivera pas à obtenir de l'argent.
Et tout cela ne vient pas du fait que Dieu ne surveille pas assez les hommes ou du fait que Dieu n'inspire pas suffisamment les disciples pour qu'ils créent une grande et belle société. Cela ne vient pas du fait que Dieu ne surveille pas assez la Terre et n'interdise pas aux gens de mauvaise conscience d'établir leur pouvoir.
Cela vient, tout simplement, du fait qu'un homme trop attaché à certaines valeurs, a créé un système auquel tous les autres hommes ont adhéré, parce qu'ils avaient la même erreur en eux-mêmes, parce qu'ils portaient en eux-mêmes exactement la même erreur mais de façon passive. Alors que celui qui a créé le système portait cette erreur mais de façon active, et de ce fait se trouve, créé dans la société, un dominant et un dominé.
Dominant & Dominé
Mais le dominant comme le dominé sont exactement les mêmes personnes vivant exactement la même erreur fondamentale : un aveuglement.
Mais à cause des rapports de force et à cause des vagues d'extériorisation ou d'intériorisation que connaissent bien les âmes, il se trouve toujours que, sur ce plan unique de l'erreur, il va y avoir quelqu'un qui est en phase d'extériorisation, en phase d'action, et qui va donc dominer les autres qui vivent en la même erreur, eux, se trouvent en phase de passivité.
Ce qui fait que lorsque l'homme de façon générale se plaint du système social, se plaint du système financier, se plaint du système économique, cet homme-là ne sait pas qu'en fait il est lui aussi porteur de la même erreur. Parce que lui aussi essaie de gagner de l'argent. Lui aussi dès qu'il a de l'argent, il essaie de le placer.
Combien de gens se disent désintéressés de l'argent ou du pouvoir de l'argent, mais sitôt qu'ils ont un héritage ou sitôt qu'ils ont un peu de chance, que ce soit au jeu ou dans tout simplement la hiérarchie professionnelle, sitôt qu'ils ont un peu de chance et qu'ils arrivent à gagner un peu d'argent, ils ont tous tout de suite le souci de bien le placer pour que surtout il ne dévalue pas, pour que surtout même il rapporte ?
Et ce même individu, qui se croit spirituel et qui fait de la spiritualité, est en train de se plaindre que la société n'a pas inventé un bon système en créant l'argent et la caste financière. Cependant il est aveuglé de la même façon et il joue le même jeu.
Alors les gens de petite conscience vont me rétorquer : “Oui mais puisque ce jeu existe, il faut bien faire avec ! Et pourquoi est-ce que je ne protégerai pas mon argent, pourquoi est-ce que je serai bête au point de laisser dévaluer mon argent et au point de ne pas profiter de ma chance, ne serait-ce que pour en faire profiter ma famille et la mettre à l'abri du besoin ?”
L'homme trouve toujours une très bonne excuse pour ne pas arracher le voile qui lui cache la Vérité. Parce que c'est vrai qu'il y a toujours une bonne excuse, c'est vrai, elle existe. Elle existe tant que la vision reste fixée à un certain niveau d'entendement.
Cesser d'avoir peur du lendemain
Ce qui fait que pour celui qui a peur du lendemain, qui en fait est un dominé, un dominé du système, pour celui-là, eh bien, dès qu'il aura de l'argent, c'est vrai, il va falloir qu'il le place. Il ne peut pas agir autrement, ce serait idiot d'agir autrement ! Cependant, s'il veut véritablement être un individu spirituel, s'il veut véritablement participer à la création d'un nouveau monde, s'il veut vraiment obtenir en lui les intuitions qui permettent d'approcher l'âme et les véritables valeurs de Shambhala, s'il veut vraiment tout cela, eh bien, il va falloir qu'il cesse d'être un dominé et qu'il cesse de participer au même mirage et qu'il cesse d'avoir peur !
Alors, les gens qui ne sauront pas comment ne plus avoir peur, comment ne plus être dominé, alors que leur passivité existe toujours en eux et qu'ils ne l'ont pas effacée, vont se dire : “Eh bien ce que je dois jouer alors comme rôle pour ne plus avoir peur, pour ne plus être soumis au système, c'est tout simplement me moquer de l'argent. Je me moque, même si je reçois des millions en héritage, je me moque du type de placement que je ferai. Je m'en fous complètement ! Je ne vais même pas y penser ! Je vais les mettre dans un carton et, de temps en temps, eh bien j'irai prendre l'argent qu'il faut pour manger ou pour donner aux pauvres et ainsi Dieu sera content de moi, il verra que je suis détaché, il verra que cela n'a pas d'importance et j'aurai mon initiation.”
On ne peut pas jouer un jeu vis-à-vis de la Vérité. Il faut toujours être juste, et tant que l'homme n'est pas juste, même s'il essaie d'être détaché, il ne le sera jamais.
C'est pour cela que ceux qui, par exemple, se forcent à l'ascèse, mais qui, en fait, au fond d'eux-mêmes, sont toujours attachés à l'objet, sont toujours attachés à ce qu'ils essayent de rejeter hors d'eux-mêmes, eh bien ces êtres-là, tout en essayant d'être des ascètes et tout en pratiquant l'ascèse, sont fondamentalement toujours attachés.
Car ce qui compte, ce n'est pas de ne plus pratiquer une chose. Ce qui compte, c'est que, dans le fond de votre esprit, dans l'essence de votre esprit, vous ayez compris que la chose n'a pas de véritable pouvoir sur vous, qu'elle n'a pas de véritable existence, qu'elle est une illusion.
Ce qui fait qu'à partir de ce moment-là, vous n'avez plus besoin d'exercer une ascèse. Vous êtes dans un état naturel de détachement et de non-soumission au mirage du monde.
Et vous n'avez plus besoin de vous dire : « Oh, mais la chair est quelque chose de physique, moi je ne veux pas participer au plaisir de la chair, alors je ne regarderai plus jamais mon voisin ou ma voisine, et surtout je ne me laisserai pas séduire ! ».
Conflit en l'homme
Il y a toujours un conflit en l'homme, l'homme qui commence à vouloir évoluer et qui sent avoir un profond intérêt pour les choses spirituelles, pour la paix et le détachement, et l'homme qui reste malgré tout encore intéressé par les plaisirs de la Terre, par les mirages de la Terre et de la société. Et c'est là le moment de combat, c'est là où l'ascèse semble être importante et semble être le seul moyen de libération, la seule issue.
Mais en fait, fondamentalement, tant que l'homme n'a pas compris - c'est une affaire de compréhension, ce n'est pas une affaire d'efforts sur soi-même, de maîtrise de soi-même - tant que l'homme n'a pas compris la nature véritable de l'objet qui l'attache, même s'il ne pratique pas l'objet en question, il est fondamentalement attaché.
Tant que l'homme n'a pas compris la nature véritable de l'objet qui l'attache, même s'il ne pratique pas l'objet en question, il est fondamentalement attaché.
Prenez par exemple un homme qui essaye de se détourner des femmes parce qu'il veut évoluer, parce qu'il veut faire monter la Kundalini et parce qu'il veut trouver la paix de l'esprit.
Si en lui, en fait, il n'a pas véritablement compris ce que représentait la femme, ce que représentait la relation sexuelle, ce que représentait le couple et quelle était la position du couple dans la vie cosmique, eh bien cet homme-là, même s'il ne touche plus jamais une femme, sera toujours attaché à l'objet féminin. Parce que l'erreur persiste dans son esprit.
Et c'est pour cela qu'à travers les réincarnations, pour ceux qui savent lire dans le passé, vous pouvez avoir eu par exemple une incarnation en tant que moine et en tant que prêtre, ce qui suppose une vie très ascétique, et vous retrouver aujourd'hui père ou mère d'une famille très nombreuse ou vous retrouver aujourd'hui extrêmement attaché aux sens.
Quelle logique y a-t-il là-dedans ? Aucune apparemment. Et pourtant, si, il y a une logique, la logique c'est que l'homme qui a été un prêtre n'était pas forcément détaché par l'esprit. Il détachait peut-être son corps, mais il n'arrivait pas à détacher l'esprit.
Ce qui fait que lorsqu'il a connu une autre incarnation et qu'il s'est trouvé face à un autre destin, eh bien, en lui, l'attachement aux sens est revenu, est ressorti, et cette fois-ci il n'était pas question de le refouler car cet attachement n'est pas quelque chose de vil, c'est quelque chose à comprendre tout simplement.
Alors comment se détacher véritablement de l'objet et des mirages ?
Se Détacher
Si ce n'est pas par l'assèse, si ce n'est pas par des efforts de philosophie, par les efforts de méditation, si ce n'est pas par la confrontation ou la cohabitation avec des grands êtres illuminés, comment peut-on se détacher ?
Il y a une façon très simple de devenir un homme libéré dès demain. C'est accessible à tout le monde.
Regardez la Terre comme elle est et mettez-vous, vous, sur la Terre, tel que vous êtes.
Quand vous voyez un intérêt quelconque passer dans votre esprit, par exemple la gourmandise ou une envie ou une pulsion sexuelle, ne vous dites pas : "Je dois la refouler parce que je suis un être spirituel, je dois contrôler ma matière, je dois mater ma matière, je dois descendre ce corps, je dois absolument lui apprendre que maintenant nous sommes spirituels."
Vous devez au contraire regarder votre plaisir, votre désir, votre pulsion, votre envie, et surtout regarder profondément l'objet qui suscite cette pulsion. Et en regardant profondément et attentivement l'objet, c'est là que vous allez pouvoir obtenir le déclic du détachement.
Prenons l'exemple sexuel.
Lorsque vous sentez une attirance sexuelle, une pulsion sexuelle et que vous savez que là est votre problème parce que vous êtes attaché aux sens et que vous aimeriez bien vous en débarrasser. Lorsque donc vous sentez la pulsion sexuelle naître en vous, elle ne naît pas par hasard, il y a soit un fantasme qui passe, soit un individu qui vous l'inspire. Donc, lorsque vous sentez la pulsion, asseyez-vous.
Si la personne qui vous inspire la chose est là, demandez-lui aussi de s'asseoir. Si elle n'est pas là, si elle est donc comme un fantasme en vous, observez-la dans votre esprit. Et regardez enfin véritablement la personne. Regardez ses cheveux, regardez ses yeux, regardez ses oreilles, regardez tout son corps. Essayez aussi de regarder sa vie, le développement de son âme, l'extériorisation de sa personnalité. Et essayez de percevoir que l'autre est une personne. Et là est la grande différence qu'il y aura dans votre esprit.
Lorsque l'on sent par exemple, puisque l'on prend comme exemple la pulsion sexuelle, lorsque l'on regarde de l'autre, quand on éprouve cette pulsion sexuelle, on regarde l'autre non pas comme un être humain, mais comme un objet sexuel. On se dit que l'autre émane un magnétisme suffisant ou une séduction suffisante pour réveiller nos sens. Mais en fait, cette séduction peut avoir lieu uniquement parce que l'on prend l'autre d'abord comme un objet sexuel.
Mais si l'individu s'assoit et essaye de contempler l'autre comme un être humain d'abord, donc comme une vie à part entière et comme une vie à respecter, à partir de ce moment-là, l'objet sexuel n'existe plus. Et puisque l'objet sexuel n'existe plus, votre pulsion sexuelle elle-même n'a plus de support, n'a plus de moyen d'éveil et automatiquement elle meurt, elle s'endort.
Et elle se transforme en une énergie supérieure qui, elle, devient complètement spirituelle. Et elle travaille à développer les chakras.
Mais pour obtenir ce déclic, pour obtenir cette compréhension, il faut que vous puissiez observer véritablement l'objet.
Comme pour ceux qui sont gourmands par exemple.
On sait que la gourmandise est très répandue dans le monde occidental, parce qu'elle est en fait le moyen d'expression et d'extériorisation de la frustration, des complexes et des insatisfactions. Et comme les insatisfactions sont nombreuses dans le monde occidental, donc il y a énormément de gourmands par là-même.
Lorsque l'individu est victime de la gourmandise et qu'il veut s'en sortir, que doit-il faire ? Se mettre à jeun ? Non. Se mettre simplement au blé complet pour casser ses envies ? Non. Il ne cassera rien du tout ! Il oubliera simplement qu'il est gourmand, mais en lui le virus existera tout le temps et dans une autre vie il ressortira.
Pour donc se détacher de la gourmandise, eh bien il faut qu'il prépare le plus grand des banquets, où émanent les plus grandes et les plus belles odeurs de cuisine qui existent. Et qu'il se mette à cette table, où il y a les poulets rôtis, les gâteaux, les plats de pâtes, tout ce qui existe avec les crèmes, et qu'il regarde tout ça avec les deux yeux, avec ses tripes, avec son cœur, avec ses envies, et qu'il se mette bien à regarder la nourriture et à comprendre ce qu'est cet objet.
Lorsqu'ayant bien observé la nourriture, il va s'apercevoir que finalement un gâteau c'est quoi ? C'est des céréales ! Et que ces céréales n'y sont pour rien dans son plaisir, il va laisser tomber le gâteau. Lorsqu'il verra que le poulet rôti, c'est quoi en fait ? C'est simplement une volaille, et que la volaille n'y est pour rien dans son plaisir, alors il va laisser tomber le poulet rôti. Et c'est à ce moment-là où il va prendre conscience de l'endroit exact où se trouve son problème.
Et il va se dire : "Mais si en fait la volaille n'est que de la volaille, et qu'en fait elle ne puisse pas me rassasier, c'est que mon désir ne peut pas être rassasié par la volaille donc. Cela veut dire que mon désir n'est pas du tout en correspondance avec les objets, tous les objets dont je m'entoure pour me satisfaire. Si les objets et mon désir n'ont aucun rapport, cela veut dire que mon désir est complètement différent."
Et il se met à observer son désir. Et du gourmand qu'il se croyait être, du gourmand qui mangeait de façon goulue, il s'aperçoit soudain qu'il y a en lui un petit enfant extrêmement malheureux, qui n'a pas connu sa mère et qui en a souffert à en mourir, qui rêvait tous les soirs de se jeter par la fenêtre pour ne plus exister, et ne plus endurer cette solitude et ce manque d'amour !
Alors à quoi sert à ce moment-là le poulet rôti, les crèmes renversées ? À rien du tout ! C'est une maman qu'il lui faut. Et aucun cordon bleu ne peut remplacer l'amour de la mère. Et à ce moment-là, donc, il va travailler sur cette douleur initiale, et du gourmand qu'il se croyait il va se transformer en un disciple qui commence à évoluer, qui commence à faire le propre en lui-même.
Les Défauts
Tous les défauts que vous avez, tous les attachements que vous avez, que vous croyez avoir, tous les défauts que vous croyez être, ne sont pas, en fait, des défauts dus à l'incarnation comme vous le croyez. Ce ne sont pas des défauts dus au fait que votre père, votre mère, ne vous a pas enseigné assez tôt la spiritualité et que vous avez grossi dans la matière. Ce n'est pas cela du tout.
Tous les défauts viennent du fait qu'un homme fait toujours des compensations.
Car si un homme grandit ou vit de façon malheureuse, s'il est martyrisé, s'il manque d'amour, s'il manque de sécurité, ou si on lui fait croire des choses qui ne sont pas vraies et qu'il génère des complexes d'infériorité, si un enfant, si un homme, donc, grandit de cette façon-là, il ne peut pas vivre véritablement sans créer des compensations, sans créer des projections.
Car si un homme avait véritablement conscience de son infériorité, s'il avait véritablement conscience de la douleur que crée et qu'a créé en lui, par exemple, l'absence de la mère ou l'absence du père, il se suiciderait tout de suite car la vie n'est pas supportable ! Et les gens qui arrivent au point de trop rencontrer et trop être conscients de leur souffrance, ces gens-là se suppriment tout de suite, car c'est insupportable !
Donc pour vivre malgré tout, pour survivre malgré tout, l'homme a un moyen de sécurité, qui est ce que l'on appelle le subconscient ou l'inconscient, et il bascule automatiquement là-dedans toutes les données qui risquent de l'amener à la mort.
Inconscient - Subconscient
Parce qu'il ne veut pas mourir, il sait qu'il a un destin à accomplir, il sait qu'il doit vivre. Alors pour accomplir son destin malgré tout, il bascule la donnée dérangeante dans l'inconscient. Il ne veut pas la voir.
Et c'est à partir de ce moment-là que commence le jeu des projections, que commence le jeu des compensations. Et c'est à partir du moment où le jeu des compensations existe, que l'homme va devenir gourmand, que l'homme va devenir, par exemple, un obsédé sexuel alors que peut-être fondamentalement il ne l'est pas. Mais c'est sa manière à lui de récupérer de l'amour quelque part, de récupérer de la satisfaction quelque part, de la sécurité quelque part, et d'affirmer aussi son pouvoir quelque part.
Ce qui fait qu'il y a dans la société énormément de personnes qui se croient être victimes d'un attachement sexuel, alors que si l'on analyse leur âme et leur état de vibration, il n'a pas du tout de question d'attachement sexuel, mais par contre, il y a un grave problème de pouvoir.
Par exemple, un homme qui dans sa petite enfance n'a pas été reconnu pour ce qu'il était, alors que son type psychologique réclamait à ce qu'il soit reconnu, à ce qu'on le félicite par exemple chaque fois qu'il avait un "très bien" à l'école, une bonne note, ou qu'il arrivait à s'en sortir de façon glorieuse dans une épreuve sportive. Chaque fois, donc, qu'il y avait compétition, sa psychologie enfantine réclamait qu'on le célèbre s'il était gagnant et qu'on le remarque !
Si les parents ne jouaient pas ce jeu, soit parce que la famille était trop nombreuse et que les parents n'ont pas eu le temps suffisant pour chaque enfant, soit parce que les parents étaient trop absents, soit parce que les parents tout simplement ne comprenaient pas les demandes de leur enfant, automatiquement cet homme, en grandissant, va développer le complexe du pouvoir.
Et il ne sera pas nécessairement ambitieux de façon sociale car s'il n'a pas la fibre de l'ambition, il ne sera jamais ambitieux. C'est alors que son besoin de pouvoir et de faire reconnaître son pouvoir va tomber dans le domaine sexuel, et c'est à ce moment là que cet individu va vouloir dominer sexuellement et va être un homme qui ne sera jamais fatigué de séduire les femmes.
Et le même cas existe aussi pour les femmes.
Et c'est un homme qui, par exemple, va collectionner les aventures féminines. Même s'il est profondément amoureux de sa femme et que chaque fois il s'en veut d'avoir essayé de charmer, il ne pouvait pas s'en empêcher !
Mais le problème, chez cet individu, n'est pas l'attrait ou l'attirance pour les femmes. Disons que l'attrait et l'attirance pour les femmes viennent justifier consciemment sa démarche et vient mettre un peu de piment dans sa démarche, un peu plus d'intérêt, mais profondément c'est tout simplement une relation de pouvoir.
Alors, chez cet homme-là, ce qu'il faudra faire, c'est tout simplement soigner la conscience de sa petite enfance. Il faudra donc le faire régresser jusqu'au niveau de la petite enfance, tout au long des années où il aura vécu cette frustration et qui l'aura très mal prédisposé à vivre sa vie d'homme de façon épanouie.
Si vous voulez donc être des disciples ou être des gens spirituels de façon juste et authentique, il ne faut pas chercher Dieu. Dieu n'existe pas de cette manière-là. Dieu ne demande pas ce que de façon désespérée les enfants s'accrochent par la prière, s'accrochent par la louange, s'accrochent aussi par les mea culpa, à sa robe divine. Et qu'après l'avoir beaucoup imploré, beaucoup appelé, Dieu enfin descend pour sauver ses enfants. Cela ne marche pas.
Pourquoi ?
Parce que comme je l'ai dit si souvent, non seulement Dieu est déjà en vous, mais, en plus, il est en vous à la manière d'une substance qui, peu à peu, prend du volume. Et pour prendre peu à peu du volume, eh bien, il faut que le vide existe.
Donc, lorsque vous voulez faire une belle prière, lorsque vous voulez véritablement être un bon disciple dans l'acte de la prière au moins cela, eh bien, il ne va pas falloir essayer de prier. Non ! Il va falloir commencer à regarder vos défauts et en éliminer un ou deux de la manière dont je viens de vous parler.
Et ensuite, lorsque vous allez vous mettre à la prière, alors vous allez pouvoir faire une prière fantastique. Mais il ne faut pas croire que tout viendra de la prière.
La Prière & la Méditation
Cependant, il faut dire et ajouter que si la prière a été donnée aux hommes, que si les mantras existent, que si les techniques de méditation existent, depuis le point le plus bas jusqu'au point le plus haut, c'est bien aussi parce que ce sont des moyens d'évolution. Donc, en même temps que vous essayez de voir clair en vous-même et que vous essayez de vous départager de vos problèmes, vous pouvez compter sur la prière et compter sur la méditation pour vous donner l'énergie qui vous permet de faire ces prises de conscience et de faire ce travail.
Mais, par contre, cela ne marche pas du tout pour celui qui oublie complètement de regarder en lui-même et de regarder de façon juste. Il pourra méditer et prier pendant des âges, rien ne se passera.
Par contre, s'il fait moitié-moitié, c'est-à-dire que s'il prend conscience de lui-même pour une part et que d'autre part il prie et il médite, alors là, oui, il va pouvoir faire une alchimie fantastique, extraordinaire même, et il ira très vite ! Parce qu'il aura eu la sagesse de regarder en lui d'abord, et surtout de regarder tous les objets environnants.
J'insiste. Quand vous êtes dans la vie, lancé dans tout le mouvement de la vie matérielle, regardez les objets.
Quand vous êtes dans la vie, lancé dans tout le mouvement de la vie matérielle, regardez les objets.
Quand vous êtes en train de manger une glace, ne vous dites pas simplement : "Qu'elle est bonne cette glace ! Mon Dieu que j'aime les glaces ! Qu'elle me donne du plaisir cette glace !"
Observez votre glace, observez-la bien, regardez de quoi elle est composée et vous apercevez que c'est du lait, ce sont des parfums, un cône en biscuit. Et lorsque vous apercevez de la futilité de cette création, vous dites : "Mais comment est-ce qu'une chose aussi loin de moi-même, aussi loin de l'essentiel, peut arriver à me transporter dans un tel plaisir et une telle satisfaction ?"
Et à partir de ce moment-là, vous allez comprendre ce qui, en vous-même, crée la sensation du plaisir. C'est cela qu'il faut comprendre.
Et c'est en comprenant ce qui en vous-même crée la sensation du plaisir que vous allez pouvoir, par la-même, arrêter le jeu d'attachement avec le plaisir.
Le Plaisir
Car qu'est-ce qui crée le plaisir ? Est-ce que c'est la glace ? Non. La glace n'y est pour rien, même si elle est très bonne, même si elle a un bon parfum, même si elle est de bel aspect, la glace n'y est absolument pour rien !
Ce qui va créer le plaisir, ce sont des clichés qui sont en vous. Des clichés de frustration, des clichés de besoin de satisfaction, des clichés aussi dus à la petite enfance, c'est-à-dire des odeurs ou des goûts que l'on a aimés quand on était petit et qui sont restés profondément gravés dans la mémoire, et qui reviennent par moments et que l'on retrouve dans les nourritures. Et ainsi, l'homme, pour se retrouver aussi heureux que dans sa petite enfance, l'homme retourne vers ces goûts.
Et si par exemple, un jour, il a vécu une formidable vibration de joie au moment où il mangeait une glace, eh bien systématiquement, qu'il ait 30 ans, ou qu'il ait 50 ans, ou qu'il ait 60 ans, il va manger sa glace tous les jours ou tous les week-ends, pour retrouver ce même moment de joie.
Et il va se dire : "Mon Dieu, qu'est-ce que j'aime les glaces ! Ça me rappelle le moment X ou Y quand j'étais petit et que maman rentrait des vacances et qu'elle est arrivée, là, sur le quai et qu'elle m'a donné la glace et j'étais tellement heureux !"
Donc en fait, ce qui va faire que vous allez aimer la glace et éprouver du plaisir en mangeant la glace, ce sont tous les clichés. Les clichés qui ont compris, qui ont admis, qui ont gravé dans votre mémoire que glace était synonyme de plaisir.
Et automatiquement, l'ordinateur, qu'est la mémoire, va se dire, dès que vous allez donner le premier coup de langue : "Tiens, tiens, nous repérons de la glace, déclenchons l'idée du plaisir."
C'est exactement comme cela que cela fonctionne.
Par contre, imaginez une autre scène quand vous étiez de nouveau petit et imaginez que votre maîtresse d'école était très sévère et que vous la craigniez énormément, vous en aviez peur. Mais cette maîtresse portait toujours le même parfum et faisait toujours le même bruit de talons sur le carrelage. Et cette femme que vous n'aimiez pas du tout vous traumatise, parce que vous en avez peur, parce que vous la craignez. Puis vous grandissez, vous oubliez et puis un jour, lorsque vous êtes lancé dans la vie normale et que vous vous croyez libre de votre passé, que vous avez oublié votre maîtresse et que vous, en fait, au fond de vous-même, vous ne lui en voulez plus, vous sentez un jour dans un supermarché le même parfum et vous entendez le même bruit de talons sur le carrelage. Qu'est-ce qui se passe ?
Automatiquement, en vous, il y a un malaise. "Tiens, ça me rappelle ma maîtresse et je n'aimais pas cette femme. Je ne supporte pas ce parfum, je ne supporte pas ce bruit de talons sur le carrelage."
Pourtant, la personne qui porte le parfum est complètement différente de votre ancienne maîtresse et le parfum lui-même n'y est pour rien dans le fait que votre maîtresse ait été méchante. Mais dans la mémoire sont entrées les données, sont entrées les clichés, comme quoi ce parfum était significatif de crainte, de peur et de maîtresse méchante. Ce qui fait que l'individu, en rencontrant le même parfum, va revivre exactement le même malaise que lorsqu'il était petit.
Et ainsi de suite pour tout ce qui existe.
Et si vous pouvez comprendre cela, parce que vous vous en rappelez, si vous pouvez comprendre cela par rapport à des événements vécus dans la petite enfance et que vous pouvez en voir les problèmes vécus une fois adulte, il faut savoir qu'il y a aussi exactement les mêmes clichés et les mêmes problèmes dus à d'autres incarnations.
Ce qui fait que par exemple, aujourd'hui, peut-être vous avez peur des couteaux parce qu'autrefois vous avez été assassinés par un couteau. Ce qui fait qu'aujourd'hui peut-être vous n'aimez pas les musulmans parce qu'autrefois vous étiez un croisé et que vous êtes allé dans les pays arabes et que vous avez été tué par les musulmans. Et aujourd'hui, vous ne comprenez rien à votre racisme parce que vous êtes de bonne foi et que vous dites : "Mais moi dans le fond j'aime tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi je n'aime pas les musulmans. Qu'est-ce qui m'arrive ? Boaf, c'est peut-être après tout la nature humaine, peut-être qu'on n'est jamais aussi parfait ou aussi bon que ce que l'on croit."
Mais le problème ne vient pas de l'imperfection, le problème vient d'un souvenir et de votre mémoire.
Donc être un disciple ce n'est pas simplement marcher vers Dieu, c'est marcher vers Dieu avec une tête et une mémoire propre. C'est fondamental.
Être un disciple c'est marcher vers Dieu avec une tête et une mémoire propre.
D'ailleurs toutes les démarches spirituelles vous proposent ce nettoyage. Il n'y a aucune démarche spirituelle qui vous dise simplement d'aller vers Dieu. Toutes les démarches, tous les cultes vous parlent de purification.
Purification - Nettoyage
Par exemple dans le culte catholique il y a une institution qui était très bonne lorsqu'elle était pratiquée, c'est l'institution de la confession.
La confession a une portée psychologique extrêmement importante. On la néglige complètement aujourd'hui parce que l'on croit qu'il faut simplement avouer ses péchés. Et l'on ne comprend pas la portée spirituelle et l'on se moque.
Mais en fait quel est le but de la confession ?
Eh bien, originellement le but de la confession n'était pas d'entendre ou de voir avouer tous les péchés que commettaient les hommes. Ce n'était pas du tout donc un jeu idiot et un jeu malsain entre le dévot et Dieu par l'intermédiaire du prêtre, qui faisait que si le dévot reconnaissait son péché, le prêtre pouvait l'absoudre et Dieu n'y voyait que du feu. C'est un jeu idiot ! Peu à peu, la notion ayant été perdue, on n'a plus vu que cela.
Or la confession était quelque chose qui était pratiquée de façon complètement différente et dans un but complètement différent.
Le prêtre devait recevoir en confession les âmes en peine et c'est complètement différent. Recevoir les âmes en peine et pas "avouer les péchés". Forcément avec le temps et avec la dégradation de l'église et avec l'infiltration dans l'église de prêtres de moins en moins illuminés, le prêtre exigeait que les âmes confessent leurs péchés parce que le prêtre se disait que si l'âme était pleine de péchés, l'âme était nécessairement en peine. Mais le problème c'est que celui qui se confessait n'éprouvait pas nécessairement de la peine à avoir fauté et il se trouvait contraint et forcé à devoir livrer tous ses péchés.
Or le prêtre ne forçait jamais la confession. Il ne voulait absolument pas recevoir les confessions des gens de cette façon-là. Il attendait simplement que puisse venir se soulager les âmes en peine.
Et c'est pour cela que l'absolution fonctionnait et que l'absolution a été instaurée.
C'est parce qu'à partir du moment où une âme se sentait suffisamment en souffrance pour éprouver le besoin de se confesser, cela voulait dire que cette âme devait être soulagée, libérée du karma de la chose. Libérée donc du cliché dans la mémoire, cliché qui l'a hanté.
Et à ce moment-là, le prêtre, avec des formules consacrées, avait le pouvoir de libérer la mémoire de ces clichés, de libérer donc l'âme de cette hantise, qui, malgré la bonne volonté de l'individu, le faisait toujours retomber dans des automatismes, qui, en fait, le faisaient stagner dans son destin.
L'absolution c'est en fait le moyen qu'avait le prêtre d'éliminer ses clichés et de brûler un karma qui avait été suffisamment brûlé et compris par l'individu, mais qui était encore empreint comme cliché dans la mémoire psychologique.
Et ce cliché-là, l'homme n'a pas forcément le pouvoir ni la force de le retirer lui-même. Car la mémoire est une pellicule extrêmement sensible, extrêmement fragile. Et même si l'homme a la bonne volonté de faire énormément d'efforts, la mémoire elle étant extrêmement fragile, parfois n'arrive pas à se refaire, à se cicatriser, après une empreinte.
Et c'est là où le prêtre, où le culte, viennent et permettent la cicatrisation.
Aujourd'hui on ne confesse plus personne. De toute façon la confession n'est plus du tout vécue comme elle a été instaurée originellement, donc elle ne servirait à rien. Même les prêtres ne savent plus pourquoi ils pratiquent l'absolution, parce qu'ils ne connaissent pas cette force originelle qui a été déposée dans leur culte.
Alors aujourd'hui il y a les sophrologues et il y a les psychologues. Et il y a tout simplement le voisin, qui est assez patient ou assez psychologue pour comprendre et pour aider. Tout cela c'est bien, c'est vrai.
Mais il faut que le psychologue, il faut que l'individu soignant, dispose soit d'un certain pouvoir vibratoire, soit de certaines clefs qui sont tout simplement des mots, mais des mots institués par une église, pour pouvoir absoudre l'individu et effacer dans la mémoire le cliché qui est la torture. Et à partir de ce moment-là l'individu se trouve véritablement libéré.
Car vous qui êtes ici, vous vous dites : "J'ai changé. Il y a dix-dix ans je pensais de la sorte où j'avais peur de telles choses, où j'étais rendue timide par telles choses. Et aujourd'hui je sens que j'ai fondamentalement changé, j'ai évacué la chose."
Mais il se trouve que si vous restez simplement au niveau de votre seul effort personnel, vous apercevrez très vite que, par moment, dans des moments de faiblesse surtout, il y a encore la cicatrice. Et que même si vous croyez vous êtes débarrassé complètement de la timidité, au moment où vous vous y attendez le moins il y a une énorme timidité qui surgit, et vous ne comprenez plus. Et vous vous dites : "Mais pourtant je croyais avoir éliminé cette chose."
C'est vrai que vous l'avez éliminé mais il y a une cicatrice dans la mémoire psychologique et dans la mémoire des réincarnations. Et c'est à ce moment-là où il faut aller voir soit le prêtre et recevoir l'absolution, même si vous ne lui dites pas pourquoi, simplement demandez lui l'absolution. Et vous, par votre acte conscient, vous pourrez diriger l'énergie où elle a besoin d'aller. Ou bien allez voir une personne qui sache faire exactement le même pansement. Bien sûr à l'heure actuelle il y a très peu de personnes qui disposent de la vibration nécessaire pour créer et pour faire ce pansement.
Ce qu'il faut donc c'est que les personnes qui s'occupent de ce genre de soins de soins psychologiques s'intéressent aux clefs vibratoires qui ont été transmises par l'église et qu'elles se trouvent elles-mêmes dépositaires de cette clef, pour que ces personnes puissent donner l'absolution. Et ainsi les malades seront mieux soignés et ainsi vous même aussi vous pourrez mieux évoluer et mieux vous soigner.
Au cours de l'évolution c'est quelque chose de toute façon qui est fait mais qui est fait par étapes. C'est à dire que si vous avez comme cela plusieurs cicatrices dans la mémoire, il arrive toujours un moment initiatique où une énergie vient sur vous, parce que c'est votre moment initiatique, vous devez changer de plan. Et automatiquement cette énergie vient et balaye toutes les cicatrices. Mais il faut avoir la patience et le courage d'arriver jusqu'à ce moment-là. Or, entre les moments initiatiques, il y a parfois plusieurs incarnations qui se déroulent et il n'est pas nécessaire de colporter pendant tout ce trajet toutes les cicatrices qui viennent d'un autre cycle.
C'est pour cela que les cultes ont été donnés, que les pouvoirs initiatiques ont été donnés aux pères de l'église, comme aux pères des écoles ésotériques, et les autres. Pour justement permettre la libération, en cours de route, de la psychologie humaine en attendant que l'homme puisse véritablement se libérer en tant que âme. Et que le parcours qui mène de l'un à l'autre, puisse être vécu avec le moins de souffrances possibles, surtout les souffrances qui sont inutiles.
Alors je sens que, ayant dit cela, chacun maintenant va se tâter la mémoire pour savoir où est-ce qu'il souffre et de quel pansement il a besoin.
Et il va se dire : "Mais finalement alors ce que j'ai accompli jusqu'à présent ce n'est peut-être pas valable, parce que si ça se trouve, je suis plein de cicatrices partout et au fond de moi il y a peut-être une grande souffrance dont je ne suis pas conscient."
Il ne faut pas non plus chercher des squelettes où il n'y en a pas. Il faut continuer à avancer tel que vous êtes, être content de tout ce que vous avez accompli jusqu'à présent, mais chaque fois que vous allez observer en vous une faiblesse qui n'est pas justifiée ou chaque fois que vous allez sentir que vous retombez dans une souffrance, dans une jalousie, dans un défaut, de façon cyclique, c'est là qu'il faut faire l'observation. Et c'est là qu'il faut vous douter qu'il y a une cicatrice dans votre mémoire, et c'est à ce moment-là qu'il faut aller voir celui qui sait faire le pensement.
C'est à ce moment là qu'il faut vous mettre à prier pour réclamer l'énergie des anges, car les anges ont le pouvoir de créer ce pensement.
Les anges
Mais seulement les hommes ne vivent pas suffisamment dans la conscience de la collaboration avec les anges. Et quand ils s'endorment eh bien les anges ne peuvent absolument pas venir aider les hommes, parce que tout simplement l'homme vit de façon égocentrique.
Alors qu'il y a une formidable occasion pendant la nuit de s'ouvrir à tout l'art magique de la guérison que savent faire les anges.
Car les anges ont le devoir de veiller sur l'humanité et de réparer les corps éthériques de l'humanité.
Les anges n'ont pas le droit de toucher par exemple au corps astral, il n'y a que l'homme dans son évolution spirituelle qui a le droit d'intervenir dans son propre corps astral ; l'homme ou le maître. Par contre l'ange a le devoir et la responsabilité cosmique de veiller d'entretenir le corps éthérique de l'humanité.
Ce qui fait que lorsqu'un homme est malade, lorsqu'il souffre et qu'il a des déperditions éthériques, eh bien il ne faut pas qu'il hésite à appeler le règne angélique.
Appeler le règne angélique
Et cela se fait, cela est connu, n'allez pas imaginer qu'il faut pour cela aller chercher dans tous les anciens livres de magie. C'est quelque chose qui est connu et qui se pratique tous les dimanches à la messe tout simplement.
Il n'est donc pas besoin de devenir un grand mage pour appeler les anges, il vous suffit d'assister, par exemple, à la messe ou d'être suffisamment vous-même béni et quelque peu ordonné pour pouvoir faire la messe chez vous. Et simplement répéter les rituels qui sont marqués, dans le but d'appeler les anges et de les laisser vous réparer votre corps éthérique.
De la même façon, quand vous vous endormez le soir, ne vous livrez pas simplement au néant, endormez-vous en invoquant l'ange de la nuit et l'ange réparateur. Car c'est à ce moment-là que l'ange réparateur peut le plus faire son apparition et son ouvrage, parce qu'il n'y a pas la barrière de votre conscience.
Pendant la nuit, vous êtes tout rendu à la vie psychique et à la vie inconsciente. Automatiquement, toutes les créatures qui ont vie dans cette partie-là, c'est-à-dire dans la vie psychique, automatiquement elles deviennent plus réelles pour vous et vous avez meilleure chance pour un contact. Et c'est pour cela que les rêves existent et que le rêve prophétique existe aussi.
Donc quand vous vous endormez, mettez-vous dans la position qui vous plaît, qui soit bien confortable, qui respecte la santé du corps et le courant des énergies et remettez-vous à l'ange de la nuit. Appelez-le et dites-lui :
“Ange de la nuit, je remets entre tes mains tous mes corps et principalement le corps où je souffre.” - Le corps éthérique par exemple, ou le corps mental si vous avez des problèmes de dépression, ou le corps affectif si vous avez des problèmes d'affection. - “Plus spécialement donc, je remets entre tes mains le corps X, Y ou Z. Je te demande de me faire la faveur de le réparer pendant l'année et, pour mériter cette faveur, je te promets, dès mon lever, d'essayer de faire du bien autour de moi et d'essayer de ne pas rechuter dans les ignominies où m'entraîne ma défaillance.”
Et en faisant cette démarche, pendant sept jours et sept nuits, vous verrez au bout des sept jours pile qu'il y aura une amélioration profonde en vous.
Ce n'est pas du tout quelque chose d'utopique ou d'illusoire, ce n'est pas du tout un déclic pour faire fonctionner, en fait, la pensée positive. Absolument pas ! Si vous faites appel à l'ange de la nuit, à l'Ange Réparateur, l'Ange Réparateur viendra. Mais il faut vous ouvrir à l'Ange Réparateur. L'ange ne peut pas passer si, quand il vous survole la nuit, il voit une coque toute rétrécie, toute égocentrique renfermée sur elle-même, il ne peut rien faire ! Par contre, il peut tout faire s'il voit une coque qui est bien ouverte, accueillante et qui, comme un phare côtier dans la nuit et dans le brouillard, émet un clignotement, un appel. À ce moment-là, il est attiré et il vient voir.
Il se dit : “Tiens, là il y a un clignotement vert, alors c'est sa santé qui ne va pas, vite je vais réparer son corps physique ! Tiens, là il y a un clignotement rouge, tiens ce sont les émotions qui ne va pas ! Vite je vais essayer de le calmer et de l'initier !"
Alors qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
Quand l'ange va essayer de vous initier pour réparer vos émotions, pour par exemple vous éduquer à ne plus être coléreux ou à ne plus être ambitieux ou orgueilleux, il ne va pas simplement, car ce serait trop facile, il ne va pas simplement vous retirer la colère ou l'orgueil. Ça c'est impossible ! C'est votre affaire initiatique, cela.
Par contre, il va renforcer vos énergies positives, si par exemple vous êtes généreux, il va renforcer votre générosité, il va donc apporter un petit peu plus de positif, et il va vous faire rêver. Exactement, il ne va pas proposer un rêve à votre conscience, mais il va tirer votre corps astral, parce qu'il en a le pouvoir, il va tirer votre corps astral et il va programmer exactement comme un hypnotiseur programme son sujet pour lui faire croire qu'il fait chaud quand il fait froid ou l'inverse, il va programmer votre corps astral, qui lui va se trouver en état de léthargie et de profond sommeil, il va programmer la conscience astrale à vivre une circonstance. Et dans cette circonstance, il va y avoir une épreuve initiatique. Une épreuve, un événement qui sera propre à vous faire comprendre que la colère vous est mauvaise ou que votre colère est quelque chose qui ne vous appartient pas vraiment parce que c'est un complexe que vous transformez, de façon à ce que vous dégagiez le cliché qui est dans votre conscience et que vous n'ayez plus jamais recours à la colère.
Il va vous faire vivre donc cette situation et lorsque vous allez vous réveiller, vous allez vous dire : "Tiens j'ai rêvé telle chose, j'étais vis-à-vis de tel individu et puis il faisait une chose infâme qui me mettait en colère. J'ai eu une colère épouvantable, comme jamais je n'en ai connue de ma vie, c'est absolument affreux ! Je lançais des éclairs partout, je cassais les sièges, je lui ai tordu le cou, j'ai fait des noeuds avec ses jambes, c'était quelque chose d'absolument dément !" [...]
[...] mais il faut vous ouvrir et il faut le vouloir profondément.
Le simple fait de vouloir être réparé par l'ange ne suffit pas. Car si l'ange voit qu'en fait votre motivation spirituelle n'est pas suffisamment solide, il ne viendra pas. Il va attendre un moment où votre maturité spirituelle est beaucoup plus grande et là il viendra.
Pour avoir, donc, recours au réparateur, il faut quelque part aussi en être digne. Mais on peut en être facilement digne, tout simplement en étant authentique, tout simplement en voulant véritablement changer.
Par exemple, celui qui est en colère et qui voudrait se débarrasser de sa colère, parce que ça lui donne une crise de foie, mais que fondamentalement en fait il est très content d'être coléreux et qu'il ne veut pas faire un effort spirituel pour se dégager de la colère, celui-là ne sera pas réparé. Parce que son intention n'est pas authentique et qu'avec cette intention-là, de toute façon, même si l'ange réparateur enlevait la colère, la colère reviendrait un jour car la pulsion ne vient pas de la conscience profonde. La pulsion vient tout simplement du fait que l'homme en a assez d'avoir des crises de foie et ça ce n'est pas une bonne raison. Donc la colère pourrait toujours revenir un jour ou l'autre.
Pour donc éviter les rechutes, l'ange attend que l'homme soit véritablement bien positionné dans son désir de purification. Et il faut, chaque nuit, vous ouvrir à lui et pas simplement faire une prière ou la Grande Invocation pour vous accorder à l'égrégore des Maîtres ou à Shambhala.
Il y a des hiérarchies qui sont au travail le jour et il y a des hiérarchies qui sont au travail la nuit. Et l'homme a une vie qui est valable le jour et a une autre vie qui est valable la nuit, et ce ne sont pas les mêmes vies. C'est pourquoi l'on fait des choses au niveau conscient le jour et des choses au niveau inconscient la nuit.
L'Ange Réparateur ne peut rien pour vous durant la journée, parce que vous n'êtes pas tout entier plongé dans la vie inconsciente, dans la vie psychique. Par contre, la nuit lui appartient, et là il peut tout faire sur vous et lorsque vous arrivez à un certain degré de purification, lorsque vous avez suffisamment soigné les cicatrices, que vous avez la foi, que vous commencez à rayonner un peu d'amour, un peu de bonté pour les autres, que vous commencez aussi à être la Sagesse quelque part. À partir de ce moment-là il n'y a pas que l'ange de la nuit qui peut vous visiter la nuit.
Il y a aussi tous les membres de la hiérarchie qui peuvent venir, non seulement vous faire expérimenter des choses, mais vous adapter à certaines énergies. Parce que ces choses, ces adaptations, vont se faire mieux la nuit que le jour. Parce que la nuit, l'individu est totalement psychique, il n'a plus la barrière de la conscience qui lui fait dire : “Mais non ceci n'existe pas ! Tiens j'entends une petite voix mais non je dois complètement me tromper, ça ne doit pas être vrai.”
Donc l'homme devenant complètement psychique la nuit, la hiérarchie peut, par là-même, l'adapter à des énergies. Ce qui ne veut pas dire, par contre, que vous allez nécessairement vous souvenir de ces aventures, de ces adaptations. car pour adapter l'individu à une énergie il n'est pas nécessaire que le Maître vienne, qu'il se rende visible, même si ce n'est qu'au niveau du rêve. Il envoie tout simplement par la force de son psychisme, il envoie une vibration, et ce qui va lui être beaucoup plus facile, du fait que vous dormez, ce qui va lui être beaucoup plus facile, c'est d'adapter votre réceptivité. Mais il n'a pas besoin pour cela de passer par un rêve et de passer par l'apparition. Ce qui fait que vous, vous ne vous souviendrez de rien.
Et pourtant, avec les jours, avec le temps qui passe, vous allez vous sentir différent, vous allez vous sentir en amélioration et ce sera dû à ça. Mais ces adaptations qui ont lieu la nuit, ont lieu uniquement et en proportion exacte avec vos efforts, les efforts que vous aurez fait pendant la journée.
C'est à dire que pendant la journée si vous essayez de faire un effort à propos d'un détachement ou à propos d'une chose, la nuit automatiquement le Maître va envoyer une énergie qui va correspondre à l'effort que vous faites, pour renforcer votre effort et améliorer votre effort. Ce qui fait que par là-même, quand vous allez vous réveiller et que vous allez vivre l'autre journée, vous allez vous sentir plus capable de faire l'effort.
Parce qu'il y a toujours un équilibre, ce n'est pas simplement par amour que le Maître envoie cette adaptation d'énergie, c'est vrai qu'il y a beaucoup d'amour qui motive cet envoi mais ce n'est pas l'amour qui est la motivation principale. La motivation principale c'est tout simplement l'exercice d'une Loi, qui veut que lorsqu'un homme se tire de la Matière, l'énergie spirituelle arrive vers lui en même temps.
Comme je l'ai dit si souvent, l'homme est une bouteille, tant que cette bouteille est remplie par la personnalité, la divinité ne peut pas rentrer. Par contre chaque fois que la personnalité sera un peu évacuée, la divinité, elle, va commencer à remplir la bouteille.
Il n'y a aucun moment de vide, il y a toujours quelque chose. Quelque chose qui chaque fois est de plus en plus divin.
C'est pour cela que dans votre vie consciente, la vie de tous les jours, chaque fois que vous ferez un effort, ensuite, dans la vie nocturne, sur le plan invisible, l'énergie spirituelle correspondante et supérieure va se déverser sur vous pour vous renforcer dans l'effort. Parce qu'ayant évacué une part de la personnalité, on va pouvoir introduire une part de divinité et ainsi par là-même, celui qui fait l'effort d'évoluer sera aussi aidé dans l'acte de l'évolution.
Celui qui fait l'effort d'évoluer sera aussi aidé dans l'acte de l'évolution.
D'où la véracité de la phrase qui dit : "Aide-toi et le Ciel t'aidera."
Aide toi et le Ciel t'aidera.
Mais est-ce que cette phrase veut dire que si tu ne fais les choses pour toi-même, personne ne le fera à ta place ? Non.
Cela veut dire simplement que l'homme est une bouteille, un récipient, et qu'au début, eh bien, la personnalité remplit complètement le récipient. Mais que si cette personnalité commence à être constructive et qu'elle commence donc à s'aider, automatiquement son Ciel, qui est son âme, va commencer à l'aider elle aussi. Et elle va commencer à pénétrer le récipient, pour ne finalement ne plus occuper que le récipient tout entier, sans qu'il n'y ait plus de personnalité, plus de défaut, plus de limitation.
Aide-toi et le Ciel t'aidera, cela veut dire fais un effort avec ta personnalité et ton âme fera exactement le même effort aussi.
Il n'y a pas un homme qui marche de façon linéaire et péniblement vers l'âme et qui essaye de s'accrocher et qui essaye d'avancer et qui se moque si des tuiles tombent, si le sol se dérobe, si le vent souffle, si les esprits mâlins le brûlent avec des flammes, mais il est bon disciple et il avance quand même ! Non, ça ne se passe pas comme ça.
C'est une rencontre ! La spiritualité est une rencontre !
Encore une fois ce n'est pas un jeu imbécile inventé par un dieu encore plus idiot qui se dit : "Eh bien voilà, je vais leur jouer un bon coup à ces petits humains. Ooh ! On va se régaler ! Je vais planquer la personnalité sur la Terre, je vais cacher l'âme là dans un petit trou bien profond et je vais mettre plein de voiles pour qu'on ne la voie pas et je vais voir comment est-ce que ça va se dérouler. Comment est-ce que ces deux entités, ces deux polarités vont jouer le jeu. Et je vais rigoler, je vais m'amuser si jamais il y a du carnage !"
Le jeu n'a pas du tout été édifié de cette façon-là, sinon ce dieu encore une fois, je vous le dis, serait complètement ivre de folie et il n'aurait pas du tout notre amour. On ne chercherait même pas à propager un culte, on ne chercherait même pas à faire évoluer l'homme si c'était pour qu'il rencontre un tel dieu. Au contraire, en bon père, on essaierait d'endormir les hommes pour qu'ils oublient qu'ils sont des hommes et qu'ils ne souffrent pas.
Or la spiritualité c'est tout le contraire.
Dieu qui vous a créé est un être magnifique d'Amour, de Partage !
Alors pourquoi aurait-il caché l'âme au fin fond du Ciel et la personnalité au fin fond de la Matière ?
Dieu est un grand acte d'Amour, de Don et de Partage !
Votre âme, il vous l'a donné tout entière et votre personnalité, il vous l'a aussi donné tout entière.
Faire se rencontrer L'Âme et la Personnalité
Mais il faut savoir les faire se rencontrer. Et tout ce que l'on appelle l'évolution spirituelle, le cheminement spirituel, ce n'est que cela.
Comment harmonieusement faire rencontrer l'âme et la personnalité ?
Car l'âme et la personnalité vous les rencontrez tous les jours, vous êtes cela, vous êtes ce mariage. Le fait que vous soyez vivant, actif, pensant veut dire que vous êtes cette alliance. Cependant c'est une alliance qui n'est pas harmonieuse, c'est une alliance qui est chaotique.
La personnalité a ses idées, l'âme a les siennes et puis chacun essaie de vivre selon son territoire et de temps en temps quand on se rencontre on se donne des coups. Mais cela ne veut pas dire que l'âme et la personnalité sont des êtres et des substances antagonistes, absolument pas.
Il n'y a pas de plus belle création qu'une personnalité ! Essayez d'aimer votre personnalité.
Aujourd'hui en parlant de spiritualité, mais en en parlant n'importe comment, à tout vent et de toutes les façons, on parle en fait de n'importe quoi. Il n'y a pas existé d'âge où l'on a moins parlé de spiritualité qu'en ce moment en fait.
Cela semble contradictoire et vous vous dites : “Mais enfin je ne comprends rien, on peut entendre des prêcheurs à la télé, on a la messe qui est retransmise, on peut acheter des livres à propos de l'ésotérisme, à propos des prophètes dans n'importe quelle librairie. Il y a des programmes qui circulent partout, des communautés qui naissent partout. Comment pourrait-on croire qu'on ne parle pas suffisamment de Dieu ?”
Mais je vous le dis, je vous l'affirme : on n'a jamais parlé si peu de Dieu qu'à l'heure actuelle.
Pourquoi ?
Parce que l'on parle de tout sauf véritablement de Dieu ! On parle des chakras, on parle de Kundalini, on parle de pouvoir, on parle de clairvoyance, on parle de corps astral, on parle de Shambhala, on parle des Maîtres... Mais de l'homme, on n'en parle jamais. Et de Dieu non plus.
Alors on perd Dieu.
En croyant aller vers lui, on s'éloigne de lui. En croyant fonder une bonne école, on fonde le contraire de l'école de Dieu.
Et c'est le danger qui existe à l'heure actuelle, c'est que se fondent des ordres, des écoles ou des groupes qui, en fait, ne font que de parler des apparâts de Dieu, des robes de Dieu et pas de Dieu lui-même.
Si l'on ne fait que parler des robes de Dieu, comment est-ce que l'homme pourra rencontrer sa divinité ?
Il cherchera à avoir la même robe que Dieu.
Or le problème c'est que tant que l'on n'est pas Dieu, on ne pourra pas revêtir sa robe.
Alors on essaye d'avoir tous les pouvoirs de Dieu. Et il y a des séminaires pour réveiller la Kundalini, des séminaires pour ouvrir les chakras, des séminaires pour devenir clairvoyant, des séminaires pour devenir guérisseur, des séminaires pour apprendre encore des grandes sciences qui permettent de comprendre Dieu dans les plans les plus abstraits. Et au bout de tout ça qu'est-ce qu'il y a ?
Lorsque l'on ferme la porte du séminaire, lorsque l'on ferme tous les livres, lorsque l'on ferme toutes ces sciences, qu'est-ce que l'on voit sur la route ?
On voit un pauvre petit homme, tout nu, affolé, refroidi dans la tourmente, qui ne sait toujours pas qui il est, qui ne sait toujours pas où il va, et qui se pose encore la question de savoir si sa vie a un but. Alors, pour vivre malgré tout, il s'est dit : “Mais je me rappelle, mon astrologue m'a dit que toutes les planètes ont une raison d'être, que si je suis né avec telles planètes dans tel signe, c'est que je dois faire telle et telle choses. Donc c'est mon destin, je suis ici pour accomplir tel destin !”
C'est vrai que tu as des choses à faire à cause de telle planète, mais il n'est pas vrai de croire que là est le but de ta vie. Le but de ta vie c'est de t'apercevoir que tu es Dieu et que, en tant que Dieu, tu dois, ensuite, par telle et telle planète faire telle et telle chose. Mais c'est le destin du Dieu qui est en toi, ce n'est pas le destin de ta personnalité, qui ne sait pas où elle va et qui se raccroche à un destin marqué dans les étoiles. Car si tu cherches ton destin de cette façon-là, tu ne le trouveras, pas parce que tu n'es pas prêt à l'assumer.
Tu ne peux assumer ton destin, celui qui est marqué dans les étoiles, uniquement si tu comprends que tu es, avant tout, une force divine.
Et à ce moment-là, toute la force divine avec laquelle tu es né va pouvoir manipuler toute la force des étoiles et tu accompliras.
Mais si tu es une triste personnalité, sans confiance, sans envergure, sans foi, sans feu, si tu n'es que cela, tu pourras avoir le plus bel aspect dans ton horoscope, le plus bel aspect, par exemple, du professeur ou du guérisseur, tu ne seras jamais ni le guérisseur, ni le professeur. Parce que ce qui veut être le guérisseur, ce qui veut être le professeur, ce n'est pas toi, la personnalité, ou ce que tu es en tant que conscience maintenant. Ce qui veut être le guérisseur, c'est le Dieu qui est en toi.
Alors prends conscience du Dieu qui est en toi d'abord ! Donc travaille sur ta foi et ensuite tu peux assumer ton destin.
Destin
Tous les hommes ont un destin.
Quand on regarde les cartes du Ciel, on s'aperçoit même qu'il y a des destins extraordinaires marqués dans l'horoscope des gens.
Et que sont-ils ? Rien ! Rien de leur destin.
Pourquoi ?
Est-ce parce qu'il faut se ranger derrière la devise qui dit que l'homme étant libre, il a le choix d'être ou de ne pas être ?
Non, c'est faux !
Si l'homme est né avec ses positions, s'il est né avec ce destin, c'est qu'il a le devoir d'être son destin, quel que soit son niveau d'évolution. Mais, par contre, il ne va pouvoir être ce destin que s'il est la seule chose en lui qui est capable de destiner, c'est-à-dire son âme.
Il n'y a que votre âme qui est capable de destiner, il n'y a que votre âme qui est missionnée.
La personnalité, elle, n'est que l'instrument de la mission, l'instrument de l'âme.
Ce qui fait que si en tant que conscience vous restez au niveau de ce que l'on appelle la personnalité, eh bien vous ne rencontrerez jamais votre destin. Et vous allez mourir de la mort la plus affreuse, c'est-à-dire que vous allez mourir de ne pas avoir vécu, et ça c'est affreux comme mort. Mourir de ne pas avoir vécu ! Lentement, informe, sans raison, sans sujet, sans amour, sans Dieu, rien. Simplement, quand il n'y a plus d'essence, l'essence de la Nature, votre corps se détache.
Si vous voulez une autre vie, si vous voulez rencontrer votre destin, que ce soit dans le monde profane, professionnel ou le monde spirituel, travaillez sur cette notion de divinité d'abord et ensuite vous trouverez votre destin.
Travaillez sur cette notion de divinité d'abord et ensuite vous trouverez votre destin.
Comment est-ce que l'on peut travailler sur cette notion de divinité ?
Parce que si vous vous arrêtez un instant à réfléchir à cela, vous pourrez me répondre que si vous saviez que vous êtes une divinité, que vous êtes Dieu, vous n'auriez pas perdu de temps à croire autre chose. C'est vrai ! Il y a donc toujours une période de crise, une période très difficile où l'homme doit faire un effort pour s'apercevoir qu'il est autre chose.
Parce que fondamentalement, il croit qu'il est une personnalité. Il croit qu'il est un être psychologique. Il croit que, véritablement, il souffre quand on ne le reconnait pas, quand on l'humilie. Il croit véritablement aussi qu'il est très heureux quand on le flatte. Mais s'il observe véritablement le réseau de vie et de vibration où tout cela a lieu, il s'aperçoit que ces choses ont lieu au niveau où il n'y a pas de vie véritable, où il n'y a pas la conscience. Et c'est à ce moment-là qu'il va se propulser ailleurs, au niveau où il demeure vraiment.
Dès qu'il va ainsi se propulser ailleurs, il va commencer le travail spirituel et il va devenir quelqu'un d'authentique. Et à l'intérieur de tous les groupes qui se créent à l'heure actuelle, il sera véritablement un phare de lumière, un phare initiatique.
Alors qu'à l'heure actuelle, comme je l'ai dit, il y a un grand danger dans le florissement de toutes ces écoles, parce que l'on parle de toute sorte de la libération divine et l'on propose tout à l'homme sauf de se libérer.
Et on parle de toutes les robes qu'habille Dieu sans parler de Dieu lui-même.
Et ça c'est grave ! Non pas aussi grave que si l'on faisait de la magie noire, non pas aussi grave que si l'on perdait du temps et que l'on se fourvoyait dans des mauvaises voies. Mais c'est grave parce que tout simplement, on ne comprend pas la Vérité. Et un homme qui ne comprend pas la Vérité, à qui la Vérité n'est pas enseignée, va être malheureux nécessairement.
Alors c'est grave, non pas parce que l'homme se trompe, ce n'est pas grave qu'il se trompe, c'est grave parce qu'à cause de son erreur il va être immensément malheureux, il va souffrir énormément.
Et pour nous, cela est grave, parce que nous voulons proposer à l'homme une belle vie, une meilleure vie, une grande vie d'Amour et de Partages et de Plénitude et de Découvertes.
Nous ne voulons pas laisser les hommes dans l'indifférence, les laisser commettre leur erreur et supporter ensuite le poids de leur erreur, comme si les Maîtres se lavaient les mains de tout ce qui pouvait être véhiculé comme étant faux sur la Terre.
Un Maître ne se lave jamais les mains, un maître n'est pas un lâche ! Il n'est pas là haut perché dans les Himalayas, en haut de sa Perfection, en train de regarder le monde en attendant que les élus arrivent pour qu'il initie dignement de sa baguette, très fièr, celui qui sera digne.
Un Maître, même s'il est vrai qu'il ne peut pas descendre dans la Matière, et ceci à partir du moment où il a atteint un certain niveau vibratoire, s'il est vrai qu'il ne peut pas descendre dans la Matière, il trouve quand même le moyen de venir.
Il y vient par la pensée, il y vient par l'inspiration, il pousse hors de son esprit des idées collectives pour ensemencer la pensée collective des hommes, de façon à ce que de manière collective il crée de nouvelles institutions. Et ainsi des choses comme, par exemple, la nouvelle diététique ou l'écologie, qui semblent être très loin de la spiritualité, sont pourtant des choses qui viennent droit de l'esprit des Maîtres. Mais ce sont des idées qui sont envoyées depuis l'esprit des Maîtres, ce sont des idées qui sont envoyées de manière collective et qui visent la collectivité.
Donc le Maître, lorsqu'il envoie l'idée collective d'une nouvelle vie, et d'une nouvelle vie plus confortable, étant donné que l'idée est envoyée de manière collective, cette idée va rencontrer tous les types d'esprits. Et au fur et à mesure de sa descente, l'idée de meilleure vie, en tombant dans l'esprit du disciple, va se transformer, par exemple, en besoin d'initier les gens à une vie plus juste, une vie plus spirituelle. Puis quand l'idée va tomber chez des gens moins spirituels mais quand même de bonne intention, à ce moment-là les esprits vont transformer l'idée initiale en, par exemple, rénovation dans l'alimentation, rénovation dans les matériaux pour l'habitat, rénovation dans les ondes de forme pour l'habitat, interrogation et remise en cause de l'industrie, combat contre la pollution.
Et lorsque cela va tomber dans un esprit encore plus bas et complètement profane, eh bien on va s'apercevoir que ce sont des hommes qui vont essayer de remettre en cause la cellule familiale et essayer de retrouver les racines, essayer de retrouver l'amour filial. Et ainsi de suite, l'idée, véhiculée de façon collective, va avoir une vérité et une extériorisation pour tous ceux qui vont se trouver sur la ligne de l'évolution.
Ainsi l'idée d'une vie nouvelle ne va pas être réservée aux seuls initiés et être reçue par le seul disciple, mais la vie collective et l'idée collective vont se trouver reçus et expérimenter par tous ceux qui sont sur la Terre, du point le plus bas au point le plus haut et même celui qui est profane pourra en profiter car à sa manière il va sentir une nouvelle vie s'installer en lui, une inspiration et ainsi de suite pour tous les clichés.
Donc le Maître s'intéresse énormément à la vie de l'homme et il fait tout pour que la vie de l'homme change.
Seulement il est vrai que l'homme a des libertés et il l'exerce à l'heure actuelle, en créant par-ci par-là tout ce qu'il croit être bon, tout ce qu'il croit être véritablement divin alors que cela ne l'est pas forcément.
Donc ce qui va se passer à l'approche de l'ère nouvelle, quand véritablement l'ère du Verseau va entrer, ce qui va se passer c'est qu'il y aura un écroulement de toutes les communautés.
À l'heure actuelle tout ce qui fleurit et qui semble porter le drapeau du nouvel âge et tout ce qui semble être bien inspiré parce que ne parlant que du nouvel âge, eh bien toutes ces sociétés-là vont être écroulées exactement comme les anciennes institutions vont être définitivement abattues. L'église par exemple ainsi que tous les anciens cultes et tous les vieux documents d'ailleurs qui seront perdus, perdus dans les incendies. Il y aura beaucoup de feu, il y aura des endroits que l'on considère comme étant des endroits d'archives qui prendront feu soudainement parce que l'on doit nettoyer la mémoire de l'homme et même s'il est bon que l'homme connaisse son passé pour savoir d'où il vient, qui étaient ses ancêtres, ne serait-ce que de manière historique, il n'est quand même pas bon qu'il connaisse trop son histoire parce que l'homme est toujours plutôt passéiste.
C'est-à-dire qu'il fait plutôt toujours référence au passé et qu'il va plutôt se réfugier dans le passé au lieu d'aller vers l'avant.
Donc à certains moments et bien il faut brûler même ce qui est ne serait-ce que du papier, il faut écrouler des monuments pour que même le monument, s'il est porteur d'une trace, soit défait et ne porte plus la trace.
Donc tout ce qui existe à l'heure actuelle et qui semble être un lien entre le passé et le futur, entre l'ancien et le nouveau monde, eh bien s'écroulera. Il n'existera plus rien, je vous le dis.
Ne vous attendez pas en rentrant dans tel ou tel ordre ou dans telle ou telle école ou dans telle ou telle communauté, ne vous attendez pas à entrer définitivement dans quelque chose qui va passer dans le nouvel âge, qui va fleurir et être porteur de nouvel âge.
Je vous le dis et je vous le confirme et je vous l'affirme, cela n'existe pas. Rien ne passera, tout sera transformé.
Alors certainement des notions qui ont toujours été et qui ont donné naissance à diverses écoles, à diverses églises et qui sont des notions justes, ces notions-là se retrouveront, mais tous les cultes et toutes les idées seront abandonnées.
Ce qui fait qu'à l'heure actuelle l'homme se croit très développé parce qu'il pense nouvel âge, parce qu'il pense nouvelle diététique, parce qu'il pense chakras, parce qu'il pense corps hétérique, parce qu'il pense télurisme, magnétisme, etc. Tout ce qui est en fait à la mode aujourd'hui. Et il se croit choisi, il se croit être dans l'état d'esprit qu'il faut pour passer dans le nouvel âge et il va s'apercevoir que d'ici quelques années il y aura encore une crise profonde dans toutes ces notions-là. Et que ces notions-là elles-mêmes vont être reléguées dans les vieilles institutions.
Et donc l'homme va devenir fou, l'homme qui ne comprend pas exactement le déploiement de ses énergies et l'arrivée de nouvelles énergies, l'homme va devenir fou, il va se dire : “Mais, on change d'idée du jour au lendemain, on change d'école du jour au lendemain, on change de dieu du jour au lendemain, je deviens fou, je ne sais plus où j'en suis, où je dois aller ! Est-ce que je dois m'inscrire à telle école, est-ce que je dois appartenir à tel groupe, est-ce que je dois m'intéresser à telle partie de l'ésotérisme ou à telle autre ? Je ne sais plus quoi faire pour être dans le vent, pour être dans le nouveau monde !”
Alors je vais vous rassurer tout de suite et vous mettre tous d'accord tout de suite.
Si tout ce qui est forme va être enseveli, tout ce qui est esprit va au contraire être stimulé et résurgir, c'est-à-dire que quel que soit le temps que vous avez investi dans tel groupe ou telle école ou quelle que soit la somme d'effort que vous avez investi vis-à-vis d'une science ou d'un esotérisme, vous ne devez pas vous faire de souci pour savoir si vous avez fait une bonne ou une mauvaise chose et si vous allez passer ou pas dans le nouveau monde.
Si vous avez suffisamment de talent, suffisamment d'intuition, suffisamment d'ouverture et d'amour pour tirer l'essentiel de tout cela, automatiquement vous allez passer par-dessus la crise et pour vous il n'y aura pas de crise d'église, pas de crise philosophique, car c'est comme cela qu'on la qualifiera cette crise. On dira : "L'humanité connaît une profonde remise en question philosophique."
Et cela va toucher le domaine culturel, aussi bien que le domaine religieux et donc le domaine métaphysique, on va remettre tout en cause, on va même brûler des livres ! Il y aura un grand vent de revirement et de colère mené par la peur et l'on va brûler des livres en disant : "Ce ne sont pas de bons livres ! Ils n'ont pas donné de bonnes pensées !". Et c'est vrai que ce n'étaient pas de bons livres pour certains.
C'est-à-dire que tous les livres qui fleurissent à l'heure actuelle seront remis en cause très vite d'ici quelques temps. Et tous ceux qui ne contiennent pas fondamentalement la note juste, même s'il y a de la vérité quelque part, mais s'ils ne contiennent pas fondamentalement la note juste, ils seront brûlés. Car viendra, pendant un certain temps, une grande dictature de l'esprit.
Et de quelle manière cela viendra ?
Cela viendra tout simplement parce que l'homme va avoir peur. Ceux aussi qui vont être à la tête de certains mouvements vont subir cette même peur mais pas de la même manière. Eux ils vont avoir peur que tout soit détruit et définitivement détruit, tandis que les hommes vont avoir peur de ne plus savoir qui ils sont.
Alors, les initiés, qui seront à la tête de ces écoles ou de ces groupes, par peur que tout soit détruit et qu'il n'y ait absolument plus rien, ils vont effacer ce qui existe, sélectionner pour bien mettre le point sur ce qui est valable et espérer ainsi faire repartir une métaphysique solide pour toute l'ère du Verseau.
Cependant il y aura, je vous le dis, une grande crise dans la métaphysique.
Il y aura au niveau aussi des sphères que l'on appelle intellectuelles, une énorme remise en cause, une crise immense qui va toucher la substance qu'est la pensée dans tous ses horizons. Il va y avoir, jusqu'à ce moment-là, énormément d'écris et les hommes vont écrire n'importe quoi, tout ce qui leur passe par la tête, tout ce qui leur passe même par l'astral. Il y aura des dizaines et des dizaines de personnes qui vous donneront témoignage de ce qui se passe dans l'astral. Ils vous diront avoir rencontré leurs parents ou leurs grands-parents, ils vous diront avoir rencontré des esprits ou des figures, des figures très grandes, très nobles. On vous dira tout sur l'astral et en même temps on ne vous dira rien, car dire ce qui se passe dans l'astral n'est absolument pas valable.
J'insiste, ce n'est pas valable !
Il faut oublier l'astral !
Non pas parce que l'astral est quelque chose d'inférieur ou quelque chose de négatif, pas du tout, mais c'est parce que c'est encore parler d'une robe de Dieu sans parler de Dieu lui-même.
Il ne faut pas vous intéresser à autre chose que la Libération !
Et on ne peut pas vous libérer en vous faisant croire à un autre monde, parce qu'il existe des millions et des millions de mondes ! On parle du monde astral, mais dans l'astral il existe déjà plusieurs niveaux. Donc dans l'astral lui-même il y a plusieurs mondes. Et puis il y a d'autres plans où existe encore toute une diversité de sous-plans. Il existe des millions et des millions de mondes ! Mais ceux qui vous intéressent, là où vous devez aller, c'est à la maison du Père.
Alors ne perdez pas de temps avec les autres mondes, allez à la maison du Père et ensuite vous pourrez aller visiter tous les autres mondes, pour prendre connaissance, pour être heureux, pour faire un beau voyage, pour voir ce qui existe.
Mais si vous allez voir les autres mondes avant d'être allé à la maison du Père, vous êtes en grand danger ! Je vous le dis. Dans un danger immense ! Pourquoi ?
Parce qu'étant on est que vous venez d'un monde inférieur au monde que vous allez visiter, inférieur j'entends tant que vibration et pas forcément en tant que développement de l'intelligence et de l'intuition et de la spiritualité, mais en tant que vibration.
Automatiquement vous vous trouvez à découvert sur ces autres mondes dans lesquels vous n'êtes pas habitué à vivre et à vous transporter avec une conscience absolument dirigée. Et, automatiquement, vous devenez esclave de ce monde-là et des créatures de ce monde-là.
Ce qui fait que pour quelqu'un qui voudrait connaître l'Astral et qui essaye de se dédoubler et qui y arrive, pour cet être-là existe un grand danger, c'est qu'il ne sorte plus jamais de l'Astral pendant plusieurs incarnations. Or le royaume de Dieu n'est pas dans l'Astral !
L'Astral est une terre exactement comme celle que vous connaissez ici, avez-vous envie de rester éternellement ici, avec les problèmes de factures, avec les problèmes de maladies ?
Non ! Vous vous dites : "D'accord, j'ai des expériences à faire avec la Terre mais ce n'est pas là le lieu de la vraie vie, alors j'assume mes expériences mais je repars."
Dans l'Astral, c'est un autre monde mais c'est aussi le même monde, il y a les mêmes problèmes, vous pouvez être malade dans l'Astral, je vous le dis. Et d'ailleurs il y a énormément de personnes qui se rendent malade sur un plan physique parce qu'ayant trop frôlé le monde astral.
Et pour ceux qui sont clairvoyants on peut s'apercevoir qu'ils ont des failles énormes, qui saignent comme des blessures, des failles par lesquelles s'introduisent des vibrations négatives ou des vibrations qui peuvent apparaître positives mais qui ne conviennent pas à la personne, ni à son évolution, ni à son moment initiatique. Et à ce moment-là, le corps astral étant malade, il transmet la maladie au corps éthérique, qu'il le transmet à la psychologie et qu'il le transmet au corps physique.
Donc il ne faut pas chercher à visiter les autres mondes.
Comme si Dieu pouvait exister dans les autres mondes. Dieu n'existe pas plus en chair et en os sur la Terre qu'il n'existe dans le monde astral ou ailleurs.
Si vous voulez rencontrer Dieu en chair et en os, si vous voulez lui faire le face-à-face, eh bien il faut aller à l'endroit où il se trouve. Et l'endroit où il se trouve c'est uniquement en vous-même, ce n'est pas ailleurs.
L'endroit où se trouve Dieu c'est uniquement en vous-même, ce n'est pas ailleurs.
Alors toute l'énergie que vous investissez, pour essayer enfin de voir le corps éthérique des gens, pour essayer enfin d'obtenir donc la double vue ou pour essayer enfin de vous dédoubler, pour rencontrer le maître X ou l'esprit Y pour qu'il vous enseigne, pour qu'il vous initie, pour qu'il vous montre Shambhala ou autre chose, c'est une erreur et vous courez un grand danger !
Par contre, si vous faites une évolution spirituelle et si quelque part vous commencez à être connecté avec l'âme, avec donc votre Dieu, à partir de ce moment-là vous pouvez aller dans l'astral et vous verrez des choses utiles, des choses qui vont pouvoir vous enseigner, des choses dont vous pourrez porter témoignage. Mais avant cela c'est une erreur et un grand danger. Il ne faut pas vous y lancer.
Donc, pour revenir à mon discours, toutes les sociétés qui existent à l'heure actuelle, tous les groupes, toutes les communautés, toutes les tendances, toutes les institutions vont complètement être démolies dans une grande révolution intellectuelle et métaphysique. Et c'est au moment où la crise sera la plus noire que celui qui a la véritable inspiration, que celui qui est porteur du véritable message christique va pouvoir donner la nouvelle religion, ce que l'on appelle la nouvelle religion.
C'est-à-dire une métaphysique avec un visage nouveau, mieux adapté à l'état mental que les hommes ont atteint maintenant et surtout mieux adapté au développement que les hommes doivent connaître dans l'ère du Verseau.
Donc ce qu'il faut attendre, ce n'est donc pas avec peur la destruction de ce que vous connaissez. Ce qu'il faut attendre c'est avec joie la construction de ce qui motive aujourd'hui votre démarche spirituelle.
Même quand il y a ébranlement métaphysique et que plus rien ne va et qu'il n'y a aucune valeur, il ne faut pas avoir peur. Je combat, autant que je le peux, la peur. Je préfère d'ailleurs apprendre aux hommes à ne plus avoir peur plutôt que de leur parler de Dieu. Car il n'y a que si vous n'avez plus peur que vous pourrez rencontrer Dieu et être Dieu.
Cela ne sert à rien que je vous parle de Dieu si vous frissonnez dans vos archétypes étroits. Il faut au contraire que vous appreniez à devenir Libre, Responsable, franc et surtout que vous soyez suffisamment conscient du Plan pour comprendre qu'il existe des nécessités. Pour admettre ces nécessités, admettre, par exemple, la nécessité de la révolution intellectuelle et participer à cette révolution intellectuelle. La provoquer même. Même si vous devez vous-même quelque part en souffrir, parce que vous ne savez pas très bien où vous allez vous positionner. Vous devez aussi comprendre la nécessité de faire des bouleversements dans la génétique humaine. Et ainsi vous devez aussi apprendre à admettre les éventuelles douleurs, les éventuelles malformations qu'il y aura dans les prochaines années.
Les hommes qui croient que Dieu peut tout, qui croient que Dieu peut tout faire, en tout cas à la place de l'homme, ces hommes-là vont avoir très peur. Et ils ne vont pas se tourner vers Dieu d'ailleurs, ils vont se tourner vers les hommes de science. Et ils vont appeler les hommes de science en leur disant : “Mais trouvez quelque chose, libérez-nous. Regardez, il y a partout des malformations, partout des enfants naissent déformés, partout il y a des gens qui naissent en n'ayant pas l'esprit équilibré. Et en plus il y a une recrudescence des maladies, des dépressions, des cancers, même de la tuberculose qui revient ! Tout ce qui est infectieux nous envahit, on a l'impression de retomber en enfer, mais qu'est-ce qui se passe ? Délivrez-nous ! Si Dieu n'est plus avec nous, faites quelque chose vous, les médecins, les hommes de science.”
Mais même la science sera dépassée, et non pas parce que la science n'aura pas les moyens de comprendre comment soigner et comment guérir, mais simplement parce que la plaie qui vient n'est pas guérissable. Elle est tout simplement quelque chose qui doit éclater, qui doit, comme un abcès, exploser et libérer la négativité.
Alors forcément pour vous qui serez les spectateurs de cela, pour vous il y aura une grande souffrance et une grande peur.
Parce que chaque fois qu'il arrive quelque chose à mon voisin, je me dis que cela peut m'arriver à moi aussi, ou que cela peut arriver à mon enfant, ou que cela peut arriver à ma femme, et je ne veux pas que cela arrive à ma femme, ni à mon enfant, ni à mes amis, ni à moi-même !
Mais qui vous dit que cela doit vous arriver à vous ou à votre enfant ?
Si votre enfant n'est pas né pour connaître cet abcès, il ne le connaîtra pas. Si votre femme n'est pas née pour connaître ce type d'exorcisme, elle ne le connaîtra pas. Mais si elle est née pour ça, elle le connaîtra.
Mais vous avez quand même encore un moyen d'action. Vous n'avez pas simplement à vous croiser les bras et à vous dire : “Eh bien ma femme est née pour cela alors qu'elle meurt en paix, et moi je prends mon chagrin et éternellement je serai malheureux, parce qu'elle devait faire cette chose et parce qu'elle devait vivre cela.”
Non, vous avez encore un moyen d'action.
Agir
Le moyen d'action, c'est comme je le dis si souvent et comme je l'ai redit ce soir, c'est de précipiter la conscience en toutes choses. Il n'existe qu'un grand médecin, il n'existe qu'un seul grand guérisseur, il n'existe qu'un seul grand apôtre : la Conscience.
Vous voulez être guéri ? Mettez de la conscience dans votre vie.
Vous voulez être illuminé ? Mettez de la conscience dans votre vie.
Vous voulez être un grand guérisseur ? Mettez de la conscience dans votre vie.
La conscience, c'est cela la clef de tout.
C'est le trésor, c'est le Soleil, c'est la Force, c'est le Pouvoir, c'est tout ce qui existe.
Donc si vous voulez être différent vous-même, mais aussi apprendre aux autres comment être différent, mettez de la conscience en toutes choses.
Soyez conscient !
Et pour développer la conscience, il y a d'abord l'acte même de l'observation. Il y a ensuite la démarche juste vis-à-vis du détachement dont je viens vous parler. Et il y a les pratiques spirituelles, la méditation, la prière, la louange. Et il y a une chose très importante que l'on oublie souvent, qui permet de renforcer toutes les autres choses, tous les autres chemins : c'est le Service.
Le Service
Servez sans arrêt !
Servez autour de vous, avec tout votre cœur !
Trouvez chaque jour les occasions de service !
Quand vous servez, vous mettez votre personnalité en résonance avec votre âme. Donc vous faites descendre votre âme, donc votre conscience.
Et comme on ne peut pas servir comme cela, sans aucun matériel, l'énergie vous est donnée. Dès que vous avez l'intention, l'énergie vous est donnée. Elle est envoyée depuis le Plan ou depuis votre guide ou depuis un Maître. Et automatiquement cette énergie en passant et en repassant, cette énergie vous purifie. Et toute la purification que vous auriez dû vous-même accomplir, vous vous apercevez que vous n'avez pas à l'accomplir mais qu'elle s'effectue d'elle-même. Tout simplement par le passage de cette vibration.
Et, chaque jour, vous vous sentez devenir différent, meilleur. Vous sentez que vous vous transformez sans trop d'efforts. Simplement comme si les choses disparaissaient.
C'est cela l'avantage du Service.
Pour être un serviteur, il faut être un canal, un peu comme un ruisseau. Et ce ruisseau, pour servir, doit être vide. Parce que l'eau du Seigneur doit passer. Car c'est l'eau du Seigneur qui est l'essence du Service. Et en passant, cette eau, elle remplit le ruisseau. Et le ruisseau n'a donc plus à se fatiguer, a essayer de transformer sa propre eau, qui était une eau noirâtre. Il n'a donc plus à se fatiguer pour transformer sa propre eau en eau divine. L'eau divine vient sur lui, tout de suite !
Le seul effort qu'il aura eu à faire, c'est tout simplement d'évacuer l'eau ancienne.
Mais ça c'est encore facile à faire. Il vous suffit d'aimer.
Aimer suffisamment celui que vous voulez aider.
Pour oublier vos limites.
Pour oublier votre complexe d'infériorité.
Pour oublier que vous n'êtes pas fait pour telle ou telle chose.
Et déclencher en vous non pas la confiance, mais la Foi en Dieu.
Et vous dire que si Dieu est avec vous, vous allez pouvoir faire la chose. Peut-être pas aussi bien que Dieu, parce qu'après tout vous n'êtes que ce que vous êtes et il y a les degrés initiatiques. Mais en tout cas vous allez pouvoir faire encore plus que ce que vous auriez fait si vous l'aviez fait tout seul, de par vous-même.
C'est l'Amour qui permet de vous faire dépasser.
C'est l'Amour toujours qui vous propose l'énergie du dépassement, qui vous encourage au dépassement.
Un homme qui, par exemple, ne sait pas lire. Et qui a un enfant. Et qui voit que son enfant ne veut pas apprendre à lire non plus, parce qu'il sait que son père ne sait pas lire. Et qu'il donc, il veut imiter son père. Il veut être comme papa, un illettré. Eh bien ce père, même s'il a un cerveau tout petit, parce qu'ayant essayé mille fois pendant l'enfance, il n'a pas réussi à mémoriser les lettres, les syllabes et à les reconnaître. Mais ce père qui est plein d'amour, et qui veut une belle vie pour son fils, une belle éducation, une belle instruction, eh bien ce père là va sublimer complètement les neurones de son cerveau. Il va les dilater, les agrandir, les rendre intelligents. Et il va soudain pouvoir apprendre à lire. Et ainsi il va donner l'exemple à son fils. Et il va pouvoir apprendre à lire à son fils.
Pour vous, c'est pareil et pour toutes choses.
[...]
“Je n'ai pas vraiment le coeur de parler de Dieu à cause de tous mes problèmes ?”
C'est vrai que ce tempérament latent est un obstacle. Cependant, si vous vous arrêtez à être uniquement cela, vous ne pourrez jamais aider votre voisin. Et le jour où votre enfant aura un problème parce qu'il va se droguer, ou parce que votre fille va se prostituer, pour éviter que vos enfants se perdent, il va bien falloir que vous passiez par-dessus cette lethargie.
“Moi, je ne suis rien !
Moi, j'ai tant de problèmes !
Moi, je suis si malade !”
À quoi cela ressemble, ce cinéma ?
Ton enfant est là et il se perd et il meurt. Ta fille se prostitue. Son ventre est envahi de microbes et de pourriture. Et tu vas laisser plus longtemps cette chose arriver ?
Tout simplement parce que toi, en tant que mère, tu as trop de problèmes et que tu ne sais pas parler de Dieu ?
Non. Ton amour pour ton enfant va développer en toi un feu immense.
Au début, ce sera le feu de la colère, le feu de la peur aussi, la peur de perdre l'enfant et la colère que cet enfant ait mal tourné. Et puis ensuite, ce sera un grand feu d'amour qui essaiera, au contraire, de sauver l'enfant, d'exercer une rédemption sur l'enfant. Et automatiquement, toi, la femme qui te croyait petite, qui avait tant de problèmes et qui, à cause de ces problèmes, n'avait jamais l'humeur de prier, tu vas te retrouver constamment jour et nuit à l'église, au pied de la croix, en train de prier ardemment, de la façon la plus ardente qui soit sur la Terre.
Et qu'est-ce qui se sera passé entre ces deux événements ? Un impératif.
Et pour que tu deviennes cette femme ardente, capable de foi, qui te dit que Dieu n'a pas laissé ta fille se prostituer ? Parce que c'était peut-être le seul moyen pour qu'il te sauve, toi.
Donc en fait, ta fille, même en tant que prostituée, était beaucoup moins perdue que toi, qui était une âme endormie. Et Dieu, souvent comme cela, utilise des âmes encore plus perdues que les âmes qu'il essaie de sauver et de réveiller. Et les hommes complètement aveugles et très orgueilleux - qu'est-ce qu'ils peuvent être orgueilleux ! - et les hommes complètement orgueilleux se disent : “J'ai retrouvé ma foi et j'ai pu sauver mon enfant ! J'étais quelqu'un de bien, vous savez, j'ai sauvé mon voisin, ça y est, il ne se drogue plus !”
Et le Maître qui est là et qui a tout organisé, la scène, se prend la tête dans ses mains et se dit : "Ce n'est pas possible, il n'a rien compris. C'est en mettant sur son chemin une âme plus perdue que lui, que par cet exemple, j'ai essayé de le sauver. Car en fait, c'était lui qui était perdu. Et il en tire un orgueil, il n'a rien compris. Et donc il lui faudra encore pas mal de temps, pas mal d'expérience pour adopter l'attitude juste.”
Dieu se sert toujours des plus petits d'entre les humains pour essayer de réveiller ceux qui semblent être mieux. Mieux inspirés, mieux éduqués, mieux positionnés socialement, que ceux qui sont justement a priori et en apparence à sauver. Tout est instrument.
Ce qui fait que quand vous sauvez quelqu'un, ce que je vous demande pour avoir vraiment l'esprit du disciple et l'esprit juste, ce que je vous demande c'est de ne pas vous dire : “J'ai été très fort, j'ai sauvé une âme.” Remerciez simplement le Seigneur d'avoir rencontré un homme qui avait besoin de vous, un homme qui a pu vous apprendre à vous dépasser, un homme donc par lequel et grâce auquel vous vous êtes construit une force, construit un courage, construit une foi. Et remerciez cet homme, autant que Dieu lui-même.
Il faut vous départager de l'orgueil, l'orgueil même d'avoir fait du bien. Même si c'est un orgueil positif, c'est un orgueil encombrant.
Ayez toujours la vision initiatique et si vous avez toujours cette vision initiatique, vous allez vous apercevoir que même votre chien est un moyen d'initiation et que même votre chien vous apprend quelque chose, et que vous allez pouvoir à travers votre chien rendre grâce à Dieu. Et ainsi en voyant toutes choses de cette manière-là, vous allez voir Dieu partout et le mettre partout et vous allez vous sentir véritablement vivant et comme faisant partie d'une hiérarchie.
Au lieu de vous dire : “Mais mon chien n'est qu'un chien, mais mon voisin n'est qu'un drogué, ma voisine n'est qu'une femme espiègle ! Et j'attends Dieu.”
Si au contraire vous voyez dans la femme espiègle un moyen de développer votre patience, dans votre chien un moyen de développer, par exemple, la responsabilité et dans votre voisin le moyen de développer autre chose, eh bien vous positionnez la main de Dieu partout, la main de Dieu qui utilise tous ses instruments par derrière et qui essaye de vous toucher, de vous construire. Et donc vous allez voir Dieu partout et vous allez vous sentir entouré des Maîtres par la même occasion.
Et la hiérarchie dont on parle et qui vous semble être un mirage très lointain là-haut dans le plan éthérique supérieur ou là-haut à Shambhala, et bien vous allez vous apercevoir que la Cité des Maîtres vit ici autour de vous, qu'elle existe dans votre maison et que c'est votre maison la Cité des Maîtres, parce que vous aurez la conscience pour la voir, la conscience pour la vivre.
Mais tant que vous mettez votre voisin dans son jardin, votre chien dans sa niche, et Dieu au Ciel et vous entre tout ça, perdu, seul, en attente, et bien vous n'aurez rien compris.
Tandis que si vous mettez, même à l'intérieur de cette grande multiplicité et diversité, si vous y mettez une grande unité et non plus la séparativité dont je parlais au début du discours, eh bien vous allez vous apercevoir que la maison de Dieu c'est votre maison, que les pieds de Dieu ce sont vos pieds, que les yeux de Dieu ce sont vos yeux, que l'amour de Dieu c'est votre amour quand vous êtes en train d'aider, d'aimer, de soulager quelqu'un.
Vous allez vous apercevoir que l'éternité dont on parle, que l'immortalité dont on parle, eh bien c'est tout le florissement de la vie et qu'il n'y a pas de mort. Même si vous quittez un jour votre corps, même si la fleur fane, même si l'arbre est abattu par la foudre, la notion même d'immortalité sera tellement claire et juste dans votre esprit, que vous allez voir la perpétuité de la vie dans le fait qu'une graine repousse et qu'un autre corps vous est donné à vous-même comme à tous vos amis.
Tout est diversité, mais ce n'est pas parce que tout est diversité qu'il faut diviser l'Unité, car l'Unité règne à l'intérieur de la diversité.
Tout est multiplicité, mais Unité en même temps.
Et c'est encore, comme je le dis si souvent, un énorme paradoxe. Et pour le disciple, c'est encore un problème.
Tout est multiplicité et cependant tout est Unité aussi. Et à l'intérieur de cette Unité, il y a une grande multiplicité.
De la même façon que tout est Dieu et qu'en même temps tout ce qui est Dieu s'exprime à l'intérieur et par les sept rayons cosmiques.
Si tout est Dieu et que Dieu est Un, pourquoi est-ce que les rayons, les sept rayons existent et président aux nations, aux races, comme aux cultes et aux initiations ?
Pour comprendre que la multiplicité est une unité, il faut donc admettre que cette multiplicité en fait est complémentaire, que tout est complémentarité à l'intérieur du multiple. Et si vous arrivez à comprendre cet aspect de complémentarité, vous allez tout de suite être propulsé dans l'esprit d'Unité, car c'est la même chose. C'est exactement la même chose.
Unité, Complémentarité.
L'Unité, c'est ce qui sort quand l'on voit la Complémentarité.
Par contre, l'Unité n'existe pas du tout si l'homme pense, vit et agit avec l'esprit de séparativité. Et c'est cela qui vous fait mourir. C'est cela qui vous fait détester une culture étrangère, une race étrangère.
Unité.
Essayez de bien comprendre cette chose-là.
Et je vous quitterai sur ces mots.
Unité.
Essayez de bien rentrer dans cette vision, dans ce paysage, dans ce parfum, dans ce sentiment et voyagez très loin au bout de ce paysage !
Unité, issue de la Complémentarité.
Je vous salue.
Date de la conférence : 06 11 1988
☀️ Conférence 76 Index des Notions
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