☀️ Conférence 62

Pastor

Conférence de Pastor - 62

 

Question 1

Les populations sont immatures. La plupart n'ont atteint que 8 ans d'âge. Résultat, une interdépendance des uns par rapport aux autres dans un rapport de force qui apporte la souffrance sur le plan physique ou psychique. Au lieu de s'assumer et d'avoir les uns avec les autres une relation d'échange, d'amour qui apporterait au monde joie, bonheur, abondance et prospérité.

Quelles sont les raisons pour lesquelles il est si difficile de sortir du moi-collectif, de trouver sa propre individualité, c'est-à-dire être soi-même et développer en soi notre être spirituel ?

Réponse de Pastor

Bonsoir.

En fait, cela nous revient à parler des blocages.

Quelle que soit la longueur de la question, en fait, on peut la résumer en un seul mot : blocage.

Et il faut que vous alliez plus rapidement sur le chemin spirituel, que vous appreniez aussi à penser plus rapidement, à parler plus rapidement.

Plus la pensée se dépouille, plus le dialogue se dépouille et plus le symbole peut avoir lieu et dégager son énergie et ainsi entraîner l'individu vers quelque chose qui soit plus synthétique.

Donc votre pensée doit absolument apprendre à se dépouiller et je ne dis pas ce mot-là dans le sens du détachement.

Je dirais plutôt dans le sens où il faut à chaque fois essayer de faire la synthèse et trouver la synthèse.

Car chaque fois qu'une pensée ne saura pas bien s'exprimer, ne saura pas bien faire le tour, en fait, ou de son problème ou de sa propre spéculation, cette pensée-là ne sera pas réellement une pensée, mais simplement une approche. Et tant que l'homme en reste au stade de l'approche, il ne peut pas correctement penser. Ce qui veut dire qu'une fois que la pensée est devenue claire, synthétique, elle contient en elle-même sa propre réponse. Donc lorsque l'homme pose, en fait, une question qui soit brève, une question qui soit synthèse, elle contient déjà sa propre réponse.

Et ça c'était quelque chose juste pour jouer avec le Verbe.

Maintenant venons-en à parler des blocages, des blocages qui existent dans la société, des blocages qui existent au niveau de la race et des mécanismes de la psychologie.

Je dois dire que je ne veux pas parler de psychologie ce soir, mais nous en dirons quelques mots quand même.

Psychologie

La psychologie est à considérer non pas comme quelque chose qui est à rapprocher des humeurs et du caractère, donc quelque chose qui soit caractériel. La psychologie n'a rien de caractériel.

Et en fait là, pour citer une science qui soit exacte, c'est-à-dire l'astrologie, lorsque l'astrologue approche l'étude d'un thème d'une personne, donc lorsqu'il approche l'âme, l'être intérieur d'une personne, il ne vise pas l'étude du caractère, mais il essaye plutôt de résumer les énergies primordiales qui sont la source et la cause des mouvements de son être. Et c'est complètement différent.

Lorsque donc vous vous accusez d'avoir tel caractère, d'avoir tel comportement, telle psychologie, telle humeur, etc., en fait ce que vous estimez être chez l'autre une humeur, un caractère, un comportement, eh bien ces noms-là ne représentent pas du tout le phénomène qui se passe à l'intérieur de l'autre, comme à l'intérieur de vous-même.

Pour comprendre donc le blocage qui puisse exister au niveau de la psychologie, il faut d'abord se demander : qu'est-ce qu'est l'homme ?

On ne pourra pas répondre à la première question sans s'être posé la question fondamentale. Et encore une fois, là on en revient à savoir penser. Avant de trouver les solutions, il faut savoir penser.

Qu'est-ce qu'est l'homme donc ?

Avant d'être une psychologie, avant d'être des humeurs, un caractère, des talents ou des défauts, un homme est avant tout un amalgame d'énergies. Ces énergies vont s'exprimer à divers niveaux.

Au niveau du langage d'abord, c'est-à-dire tout simplement de la parole, le fait de parler. Et je ne dis pas de parler telle langue, de parler de tel style ou quoi que ce soit d'autre, simplement le fait de parler. Le premier mouvement d'une âme est donc avant tout en tant qu'expression la parole.

La Parole

De la parole sort un certain flux d'énergie. Et dans ce flux d'énergie, il va y avoir une certaine correspondance avec la psyché ou la moralité ou la psychologie de l'autre. Ce qui fait qu'au niveau de la parole, eh bien, vous transportez non seulement le moyen de la communication, mais aussi soit les armes de l'amitié, soit les armes de la haine. Ce qui fait que par la parole, par le mot, vous allez impliquer l'autre dans un comportement ou une attitude de pensée qu'il aura vis-à-vis de vous ou vis-à-vis d'un système. Car l'homme souvent ne parle pas seulement pour lui, mais aussi au nom d'un système.

Exemple les hommes politiques, exemple les médecins, exemple tous ceux qui sont en fait représentatifs d'un système ou d'un état de choses. Et selon ce que cet être va dire, il va soit attirer d'autres hommes vers le système, soit repousser les hommes du système.

D'où l'importance primordiale, donc, du langage.

C'est une alchimie très précieuse, il faut savoir l'utiliser et il faut en prendre grand soin, ne pas dire n'importe quoi, n'importe comment, à n'importe qui.

Pourquoi est-ce qu'il faut vérifier toujours la teneur du langage ?

Eh bien, parce que selon ce que l'homme a envie de dire, il existe bien sûr exactement la même pensée dans son cerveau.

Ce qui fait que vous devez justement prendre soin de vos paroles, c'est qu'en même temps vous prendrez soin du germe de votre pensée.

Et lorsque l'on sait en ésotérisme que le germe de la pensée est en quelque sorte la source de l'âme, à ce moment-là on comprend qu'il faut absolument vérifier la parole, faire attention à la parole, car cela permet de contrôler la pensée, car cela permet en fait de s'intérioriser et de s'unir plus profondément à l'âme, pour marcher plus vite sur le chemin.

Pourquoi est-ce que je parle autant de la parole ?

Parce que au niveau social, la parole est devenue primordiale à l'heure actuelle.

Tout le monde parle, tout le monde se dit bonjour, tout le monde se dit au revoir, tout le monde parle politique, tout le monde parle religion, tout le monde parle de l'un, parle de l'autre, le critique, l'approuve.

La parole est devenue quelque chose de primordial.

Autrefois la parole n'était pas primordiale. Pourquoi ?

Eh bien parce que tout simplement le dispositif d'intelligence de l'homme, le développement de son cerveau, ne permettait même pas à l'homme de parler aussi abondamment que ce qu'il parle aujourd'hui. C'est pour cela qu'en même temps il ne cherchait pas les moyens de diffusion qui existent aujourd'hui. Et c'est pour cela que ces moyens de diffusion n'existent qu'aujourd'hui. Parce qu'hier, il y a plusieurs siècles, ils auraient été complètement inutiles car l'homme avait beaucoup moins à dire.

Le développement du dialogue ou de la capacité à parler est toujours lié avec la capacité du cerveau à produire des pensées. Il faut bien le comprendre. Et lorsque l'on comprend qu'ainsi la capacité à penser du cerveau se développe, on met donc le doigt sur la surveillance primordiale que le disciple d'aujourd'hui doit faire.

Il doit donc surveiller sa pensée.

Je ne dis pas que là est son seul problème et son seul travail, non. Mais plus principalement par rapport au disciple des autres siècles, son travail actuel se trouve là.

D'où l'importance de ne pas dire pas n'importe quoi. Parce que lorsque je dis, c'est en même temps comme si moi-même je me faisais les paroles que je dis.

Lorsque je dis donc de quelqu'un qu'il est ceci ou cela, je me fais à moi-même ce tort dont j'accuse l'autre.

Vous allez me dire, mais là on parle d'une vieille loi de cause à effet. C'est certain, mais c'est en même temps plus que la simple loi de la cause et de l'effet.

Pourquoi ?

Ce n'est pas simplement parce que vous dites du tort sur l'autre que ce tort là va être imprimé en vous. Pas du tout en fait. C'est simplement parce qu'ayant eu l'idée du tort, ce tort là va végéter en vous. Et non pas parce que vous l'avez dit à propos de l'autre, mais c'est parce que vous l'avez pensé et que donc cette pensée a pris quelque part vie et énergie en vous. Même si cela est une vérité à propos de l'autre, cette pensée-là, négative, va trouver une place en vous et devenir votre propre négativité.

Alors que faut-il faire lorsque l'on doit conclure avec évidence qu'untel est mauvais, qu'untel se trompe, qu'untel est ceci est cela ?

Eh bien vous avez le droit de le conclure, mais en même temps que vous concluez cette vérité, il ne faut pas y mettre votre être, y engendrer de l'émotion en fait.

Il faut aussitôt que la pensée est née, laisser la pensée au niveau de la pensée et ne jamais rien y associer d'émotionnel. Ne jamais participer en fait avec la pensée qui vient d'être traduite dans votre esprit en mots.

Ce qui fait que le disciple doit en fait apprendre à dissocier le canal qui existe entre le plan astral - le plan des émotions que chacun connaît - et le plan mental, celui où l'on pense et que tout le monde aussi connaît. Jusqu'à un certain stade du développement, eh bien ces deux plans là sont étroitement liés, non pas parce qu'ils dépendent de l'un de l'autre, pas du tout, mais parce que l'un soulève l'autre et parasite l'autre ou pollue l'autre.

Ce qui fait que l'individu qui aurait justement un blocage, un traumatisme qui soit complètement affectif ou émotionnel, eh bien ce blocage, ce traumatisme va dégager une pensée. Alors que l'individu voudrait rester avec une pensée, soit propre, soit sans ennui. Mais son blocage qui est là et qui est émotionnel, qui est donc du corps astral, va à un moment donné dégager une vibration et c'est le corps mental, celui que l'on appelle l'inférieur, celui où il y a donc la pensée, le concret, c'est ce corps là qui va prendre la vibration et la transformer en pensée.

Ce qui fait que tout ce que vous appelez personnalité, tout ce réseau d'humeur, de caractère, d'action, réaction, va prendre conscience qu'il y a un problème affectif ou émotionnel. Et inversement, en pensant une chose, par exemple, lorsque quelqu'un vous dit : "Eh bien untel ne t'aime pas, tu sais, untel ne te veut pas, untel t'a refusé, untel s'est moqué de toi." Ce qui vient vers vous à ce moment là n'est ni plus ni moins qu'une pensée, un verbe, un mot.

Cela donc est perçu tout d'abord par votre cerveau. C'est complètement mécanique, c'est sec. Et pourtant au bout d'un moment cela va pénétrer votre corps astral, vos émotions et d'une pensée qui est complètement sèche, quelqu'un qui vous dit mécaniquement "Celui-ci ne t'aime pas", cela va se transformer en vous, en une émotion qui va soulever soit votre peine, soit votre révolte.

Lorsque donc l'on contrôle ses pensées, on agit en même temps sur le corps astral, soit sur les émotions. On ne peut pas dissocier l'un de l'autre. Et en même temps donc que le disciple essaye d'épurer ses pensées, essaye d'épurer son comportement mental, il travaille immanquablement sur la racine de ses émotions. Et lorsqu'il veut travailler la racine de ses émotions, il va être obligé de travailler en même temps son comportement mental. Parce que s'il essaye par exemple de contrôler ses envies, ses emportements, il va devoir aussi anéantir la pensée qui lui fait réaliser l'emportement qui existe dans ses émotions. Ce qui fait que lorsque l'on essaie, à travers cette relation dont je viens de parler, de comprendre ce qu'est une personnalité, eh bien on s'aperçoit que ce que l'on appelle caractère, Monsieur est comme ceci, Madame est comme cela, eh bien ce caractère n'existe pas.

En fait, qu'est-ce que c'est qui existe ?

Tout simplement une sorte de réaction chimique, et là les chimistes comprendront bien, des réactions chimiques entre des pensées et des émotions. Et c'est cela le caractère et la personnalité, et ce n'est rien d'autre.

Caractère de la personnalité

Quand donc vous dites quelque chose à quelqu'un ne dites pas : "Oh bien il va encore mal le prendre, avec le caractère que je lui connais forcément cela ne passera pas."

Vous lui mettez un caractère, vous lui décrétez un caractère et vous décrétez le vôtre. Vous statuez sur les deux états et vous figez la situation. Or, la situation n'est pas figée.

Pourquoi ?

Eh bien parce que l'autre n'a pas un caractère défini, pas plus que vous-même. Par contre, tout ce qui va s'engendrer entre ces deux êtres vont être justement des réactions chimiques, comparables à des réactions chimiques.

C'est-à-dire que si je dis un bonjour, je vais déclencher un sourire.
Si je ne dis pas un bonjour, je ne vais pas déclencher un sourire.
C'est tout aussi bête et aussi simple que ça.

Donc avant de statuer sur le caractère de Monsieur X ou Z, avant de le couvrir de défauts ou même de qualité ou de quoi que ce soit d'autre, essayez de comprendre d'abord ce que vous vous représentez pour lui. Et quel va être votre pouvoir sur le composant chimique qu'il représente et quel produit issu de vous-même vous allez utiliser pour transformer le composé chimique qu'il représente.

Ainsi, si vous le voyez maussade et que vous avez ce petit composant chimique qui est la joie, la bonne humeur pour ce matin-là, donnez-lui un peu de cette joie. Et automatiquement, la réaction chimique va devenir positive. Si maintenant c'est vous qui êtes maussade et que lui est dans la joie et que vous lui transmettez un mauvais geste ou un mauvais mot, automatiquement la réaction chimique va être négative.

Donc toutes les relations humaines ne sont pas fondées sur des psychologies, sur des caractères, sur des choses arrêtées, sur des gènes, qu'ils appartiennent à la race, à la famille ou à je ne sais quoi.

Toutes les relations humaines se fondent et reposent sur la volonté humaine de s'entendre et de s'écouter.

A partir de ce moment-là, il appartient à chacun, donc, de créer autour de lui une écoute et entente.

Pourquoi est-ce que j'insiste sur la responsabilité de chacun, au-delà du type de caractère de chacun ?

Tout simplement parce qu'il appartient à l'homme de vivre la relation avec l'autre et une relation avec lui-même.

Mais tant que l'homme n'aura pas compris cette chose, eh bien forcément il va lui-même se heurter à la psychologie des autres, ainsi que les autres vont se heurter à sa psychologie. D'où tous les heurts, tous les problèmes, toutes les mésententes et tous les combats.

Donc le problème n'est pas la psychologie, le problème est la façon de vivre l'autre et d'interpréter l'autre.

Lorsque l'homme vit la relation avec l'autre au stade de l'interprétation, c'est un peu comme s'il vivait l'autre comme un miroir. En quelque sorte, il attend de l'autre un reflet, peut-être pas forcément de lui-même, mais un reflet en tout cas de ce qu'il attend de l'autre. Et c'est là le drame des relations humaines.

C'est que l'homme est toujours en train d'attendre de l'autre quelque chose que l'autre n'a sans doute pas, parce qu'il a lui-même ses limitations, il a lui-même ses problèmes, lui-même ses manques.

L'homme attend toujours de l'autre l'amour, principalement.
L'homme attend toujours de l'autre la considération, l'honneur, le sens du respect, la valeur.

Et lorsque l'autre, parce qu'il est grossier, parce qu'il n'est pas inquiet de savoir si l'autre est heureux ou s'il peut le rendre heureux, et parce que l'autre ne joue pas ce jeu, n'entre pas dans cette relation, automatiquement, le premier, celui qui attendait, devient frustré, devient méchant ou devient très malheureux. Et la relation est coupée.

Donc l'homme, dans sa psychologie, face au monde, face au groupe, au genre humain, est dans une situation fausse parce qu'il attend tout ce que lui-même n'a pas à l'intérieur. Or, comment demander aux autres ce que eux-mêmes sont en train de vous demander à vous ?

Lorsque vous demandez à votre époux ou à votre épouse cette énorme masse d'amour qui vous a manquée, soit dans l'enfance, soit tout simplement qu'il vous faut pour vivre. Lorsque vous demandez à l'autre cette masse si énorme d'amour, comprenez, sachez que l'autre est en train d'attendre la même chose de vous. Ce sont donc face à face deux affamés qui se demandent quand est-ce que l'autre va sortir la miche de pain qu'il cache derrière son dos. Mais voilà, personne n'a la miche de pain cachée derrière le dos.

Et au bout d'un moment, elles finissent par se dire : "Il est égoïste, il ne me donne jamais rien. Il est avare, il ne donne rien, il ne pense qu'à lui, il n'a jamais aucune pensée pour moi ni pour les autres. Il est complètement refermé sur lui-même, il n'a jamais moyen de lui parler, de partager." Et pour cause, l'autre attend justement la même chose de vous.

Donc quand vous attendez quelque chose de quelqu'un, même d'un système, dépassons l'individu.

Donner

Quand vous attendez quelque chose de quelqu'un ou de quelque chose, il faut commencer par donner d'abord.

Et quand je dis cela, je ne fais pas appel à la sacre sainte loi de l'amour divin, qu'il faut aimer son voisin, qu'il faut aimer ses frères, qu'il faut donner, qu'il faut faire ceci, qu'il faut faire cela. Non, je veux ce soir dépasser le stade de tous les préceptes religieux. Et parler simplement de ce qui est juste dans la relation humaine pour une meilleure société.

Il faut donc commencer à donner.

Et pourquoi ?

C'est un fait que l'on pourrait analyser comme étant simplement mécanique.

Lorsque vous voulez démarrer avec votre voiture, vous comprenez qu'il faut l'alimenter en essence. De la même manière, lorsque vous voulez faire en sorte que cette grande roue qu'est l'Abondance de la Vie, le Don de la Vie, eh bien il faut commencer à alimenter son mouvement. Si vous voulez donc que cette roue qu'est la vie commence à tourner vers vous et en votre faveur, eh bien il faut alimenter. Il faut donner quelque part un peu de carburant. Et ce carburant il ne se trouve pas chez l'autre. L'autre qui doit vous donner de l'amour, de la patience, de ceci, de cela. Il ne se trouve pas dans un système qui doit vous donner de l'argent, qui doit vous donner de la sécurité, qui doit vous donner des pensées. Il se trouve en vous-même, ce carburant.

Parce que la roue de la vie, c'est votre propre roue.

Roue de la vie

On ne peut pas dire à quelqu'un : "Accroche-toi à la roue du cosmos !", parce que la roue du cosmos n'existe pas.

Ce qui existe, par contre, c'est vous et vous-même.

Vous êtes au début une petite roue, puis vous devenez une roue moyenne, puis une roue plus grande, et enfin une roue cosmique. Et la roue cosmique que vous cherchez n'existera que quand vous-même donc serez devenu cette roue cosmique, parce qu'il n'en existe pas d'autre, à part vous. Tout homme étant un Dieu, tout homme étant un Roi à la base.

Donc tant que quelque part l'homme n'aura pas réveillé cette énergie qui fait de lui un homme prédominant, un être prédominant. Comment pourra-t-il prédominer ?

Ces trésors qu'il demande justement, d'amour, de bienfait, d'abondance, d'argent, de ceci ou de cela, comment pourra-t-il justement obtenir tous ces trésors s'il ne déclenche pas la roue de la fortune ? Et déclencher la roue de la fortune, eh bien c'est parfois se forcer à faire des choses, se forcer à croire dans certaines choses, se forcer à aller vers les autres.

Lorsque sur un plan tout bêtement professionnel, un individu attend quelque chose, lorsqu'il attend par exemple une autre position sociale, lorsqu'il veut monter d'un grade. Est-ce qu'il va attendre pour cela que le temps passe et que comme par phénomène d'usure un jour le patron ou le directeur se souvient qu'il existe dans tel bureau X, un petit employé Z, qu'il a depuis un temps Y et qu'il faut enfin le faire monter ? Non, il va falloir qu'à l'intérieur de l'entreprise, qu'à l'intérieur de l'usine, l'individu sache prendre des forces, sache devenir puissant, impose son autorité, impose sa compétence. Et au fur et à mesure qu'il va réussir à imposer sa compétence, il va obtenir le regard de celui qui est le directeur, de celui qui détient le pouvoir de le faire monter dans la hiérarchie ou rester à sa place.

Lorsque donc vous vous adressez aux choses globales de la vie, lorsque donc vous vous adressez, plus ou moins timidement en fait, à Dieu ou à la Hiérarchie des maîtres, il s'agit de faire exactement la même chose. Si vous voulez que le patron là-haut vous remarque et vous fasse monter d'un grade, eh bien il va falloir démontrer des compétences et à l'intérieur du milieu humain et purement humain, établir ces compétences.

Vous n'allez pas rédiger une lettre :
"Écoute Kutumi, écoute Moria, écoute je ne sais pas trop quel Maître.
Je voudrais enfin obtenir l'initiation X ou Z.
Je voudrais enfin devenir heureux.
Je voudrais trouver la plénitude.
Je voudrais trouver l'abondance."

De la même manière, vous n'écrivez pas à votre patron : "Eh bien maintenant voilà trois ans que je suis dans ce service et je voudrais obtenir un grade supérieur." C'est une lettre qui ira au panier.

Par contre, si à l'intérieur de l'entreprise vous avez tout fait pour accélérer le rendement, vous avez tout fait pour créer une meilleure entente entre les employés, vous avez tout fait pour créer même des choses auxquelles le patron lui-même n'avait pas pensé. À partir de ce moment-là, même si vous ignorez l'existence du patron, le patron lui ne pourra plus jamais ignorer votre existence. Et vous lui deviendrez tellement primordial, tellement nécessaire que de petit employé, il va faire de vous son bras droit.

Pour obtenir de la vie, il faut agir exactement de la même manière que pour obtenir du Ciel et vice versa. Et c'est pour cela que quelque part dans la Bible, il est écrit : Aide-toi et le Ciel t'aidera. Que Dieu n'apporte qu'à celui qui a déjà semé.

Ce n'est pas Dieu qui récolte, c'est l'homme.

Par contre, Dieu peut arroser ce que l'homme a semé afin que la récolte de l'homme soit abondante s'il se met sous l'hospice du nuage céleste. Si maintenant l'homme par son comportement se met à l'écart du nuage céleste, là où la pluie ne tombe pas, eh bien forcément sa graine est dans un désert et cette graine ne poussera pas. Donc il faut que l'homme connaisse un minimum les lois, et pas forcément les lois cosmiques et ésotériques, mais tout simplement les lois physiques.

Car en connaissant, même si ce n'est que de façon simple mais de façon juste, les lois physiques, l'homme arrive à soupçonner les relations qu'il y a avec les lois cosmiques. Et c'est ainsi que ceux qui connaissent exactement les lois de la Nature sont des aspirants qui ne sont pas loin d'obtenir l'initiation. Parce que tout simplement, lorsque l'on connaît le Livre des Lois qui régissent le monde matériel, on commence à soupçonner la force des Lois qui régissent de la même manière le monde spirituel. Et la relation entre les deux est totale.

C'est simplement le degré d'expression qui est différent.

Donc si vous voulez améliorer votre état, si vous voulez améliorer votre vie, si vous voulez être mieux dans votre peau, mieux dans votre situation sociale, mieux à l'intérieur de votre entreprise, mieux dans vos chaussures en somme, eh bien il faut commencer par devenir un homme qui construit sa vie et qui agit pour sa propre vie. On ne peut pas attendre que le système agisse pour soi.

Pourquoi ?

Le Système

Eh bien, parce que tout simplement, le système est une machine qui est portée par les hommes. L'homme croit toujours que c'est le système qui écrase l'homme. Mais c'est faux. Le système n'existe pas sans l'homme. Donc il ne faut pas penser au système social, à l'entreprise, au travail, comme étant quelque chose qui est sur vos épaules, comme un poids, comme une fatalité, comme quelque chose d'incontournable, d'irrémédiable. Il faut penser qu'à l'intérieur de la société, qu'à l'intérieur de ce grand processus que représente le travail et les relations de travail, eh bien il faut penser qu'il appartient à votre esprit de se faire sa place. Mais pour cela, il faut se découvrir des compétences.

Or, que se passe-t-il ?

Beaucoup de gens pleurent de ce que la vie ne leur apporte pas le meilleur, ni l'abondance, ni le ceci, ni le cela, tout simplement parce que eux-mêmes ne savent pas non plus prendre les fruits de la vie.

Regardez la Nature.

Elle vous démontre toujours philosophiquement la Loi cosmique, ou la Loi initiatique.

Dans la nature, il y a des fruits. Mais les fruits sont sur les arbres. Et les arbres, eh bien il faut savoir grimper dessus pour attraper les fruits. Il faut oser grimper sur l'arbre.

Celui qui reste au sol et qui se dit : "Eh bien non, j'attends que le fruit tombe !". Eh bien celui-là ne récoltera qu'un fruit pourri parce que lorsque le fruit tombe, c'est qu'il est déjà trop mûr.

Et celui qui se dit : "Eh bien, je vais tourner autour de l'arbre, je vais voir comment est-ce que je vais pouvoir l'attaquer, comment est-ce que je vais pouvoir grimper dessus."

Et puis il regarde les branches et il se dit : "mais non, elles sont trop séparées les unes des autres, et puis il y en a qui paraissent frêles, il y en a qui sont si petites, et puis je sais que c'est un bois cassant, je ne vais pas oser, je vais tomber, je vais me casser le cou. Tant pis, tant pis, j'irai manger les fruits ailleurs. Ou bien j'attendrai que le voisin qui lui est un vrai tarzan, j'attendrai que lui grimpe sur l'arbre."

Seulement voilà, celui qui est assez malin pour être un vrai tarzan, eh bien celui-là ramasse tous les fruits et n'entend rien donner à celui qui a attendu en bas.

Et c'est ce qui se passe dans la société.

Il y a comme cela des tarzans de l'économie qui passent et qui prennent un marché, qui envahissent un marché, qui détiennent ce marché et qui ne laissent rien pour les autres. Et pourtant l'arbre était là pour tout le monde, et il y a assez de fruits pour tout le monde.

Quelle Loi donc ici agit ?

Est-ce que ce sont les maîtres qui ne sont pas assez présents, pour donner un coup de bâton sur la tête à celui qui est trop malin, lui dire : "Écoute non, tu es malin c'est vrai, tu es ambitieux c'est vrai, mais tu ne devras prendre que la moitié de ce que tu es capable de gagner parce qu'il te faudra laisser l'autre moitié à ton frère qui est plus faible." ?

Est-ce que Dieu n'a pas été assez prévoyant pour multiplier les arbres pour les faire plus près du sol ou pour faire des branches extensibles qui se courbent au sol de façon à ce que les hommes puissent cueillir le fruit ? Non, l'erreur ne vient pas des maîtres, elle ne vient pas de Dieu et de sa conception de la vie, de la conception de l'Univers et de l'Homme.

Le problème est dans l'homme qui n'ose pas monter sur l'arbre, qui n'ose pas aller cueillir son fruit. Le problème est en lui.

Et le problème n'est pas dans le fait qu'il soit homme et qu'il ne soit que homme et que donc il puisse être faible, le problème est dans le fait qu'il n'a pas confiance en lui.

Confiance en soi

La nature humaine n'a pas été créée pour être inférieure à la nature divine, pour être faible, pour être ignorante, pour être petite. La nature humaine a été faite pour être semblable à la nature divine. Seulement entre cette nature humaine et cette nature divine, il y a un intermédiaire qui peut s'appeler la psychologie, qui s'appelle "vous" et qui juge ce qu'est la nature humaine et ce qu'est la nature divine.

Et si un jour un problème lui est arrivé, si un jour on lui a tapé sur les doigts, si un jour quelqu'un l'a maltraité, l'a abusé, automatiquement cet intermédiaire va décréter que la situation est dangereuse et il ne va plus aller au cœur de la situation. Et c'est là que se déclenche la faiblesse, c'est là que se déclenche le manque de confiance, mais surtout la faiblesse. Et ce qu'il faut à tout prix combattre en l'homme, ce que l'homme doit combattre en lui-même, c'est sa faiblesse.

Pour devenir un Roi sur Terre, et pas seulement au titre spirituel, mais aussi et tout simplement au titre humain, au titre social, il faut qu'il combatte ses faiblesses et qu'il regarde les points faibles qui l'empêchent d'obtenir les facilités qu'il cherche de la vie.

Et quelles sont ses faiblesses ?

Eh bien cela peut être un manque d'instruction, cela peut être au contraire de l'impatience, un défaut qui donc lui fait croire qu'il est inférieur [...] du complexe d'infériorité.

C'est à vous à ce moment-là de faire état de vos points faibles, de les comprendre, ce qu'ils veulent dire sur un plan négatif, mais votre réaction ne doit pas s'en arrêter là. Dans votre action de guérison, si je puis m'exprimer ainsi, vous devez au contraire, pour sortir de cet état de fait, cultiver le positif de ce que vous avez découvert en vous comme étant négatif.

Donc si quelqu'un se dit : "Eh bien j'ai raté souvent les occasions de me développer dans mon travail, d'obtenir des avancements parce que je suis timide, parce que je n'ose pas m'affirmer, parce que j'ai laissé l'autre prendre le fruit de mon travail même, parce que je l'ai laissé parler, parce que je n'étais pas présent."

Alors vous savez que vous n'avez pas à vous mettre en colère à propos de la nature humaine de l'autre, mais tout simplement à vous, où vous décidez d'être plus actifs, plus présent, plus conscient, plus à propos, et ainsi de suite avec tous vos points faibles. De manière à ce que, au jour où se représente la circonstance pour votre avancement, vous puissiez être triomphant.

Et le jour où vous aurez obtenu cet avancement, vous n'aurez pas été triomphant sur la société, pas triomphant sur l'autre, quand vous avez réussi à faire taire. Vous aurez été avant tout triomphant sur vous-même, sur cette faiblesse qui était en vous. Et donc avant d'obtenir un poste social, vous aurez obtenu un poste initiatique.

Toutes les faiblesses qui sont en l'homme, en fait, ne sont pas des attitudes caractérielles, mais des manques. Et des manques de quoi ? Des manques de force de l'âme.

Force de l'âme

Ce qui fait que lorsque vous avez face à vous quelqu'un qui manifeste une faiblesse, il ne faut pas dire : "Eh bien, c'est son caractère qui est ainsi, c'est son caractère qui est comme cela.". Il faut penser que c'est quelque chose qui manque jusqu'à son âme elle-même. Elle manque donc de forme, en quelque sorte.

Une âme qui a recours à toutes les forces, une âme qui sait utiliser toutes les forces qui sont en elle, est une âme ancienne qui a été brûlée déjà, au feu céleste. Et dans ce sens, il faut expliquer la phrase du Livre Sacré qui dit que, après avoir mis la levure et que les pains soient levés, il faut passer le pain au four. Et le passage dans le four, c'est justement le passage dans l'action, ou plutôt face à l'action.

Et c'est ce que vous propose la vie quotidienne, la vie de tous les jours, la vie sociale, la vie professionnelle. C'est ce passage au four, ce passage au feu, qui va donc définitivement cristalliser la force en vous et dans votre âme.

Ce qui fait que l'être faible, celui qui est atteint d'une timidité insupportable, presque débilitante, celui qui est atteint d'un complexe d'infériorité ou de quoi que ce soit d'autre, qui l'empêche d'agir et d'être lui-même, eh bien celui-là doit comprendre qu'il doit, je ne dirais pas se combattre lui-même et se forcer à ne plus être timide, se forcer à ne plus se croire inférieur, il doit trouver la façon pour s'inspirer l'effort, de façon à faire passer son âme dans le feu de l'action. Et c'est dans le feu de l'action qu'il va trouver la force de ne plus être timide, de ne plus être inférieur. Et il ne le sera plus, plus jamais.

Parce qu'en étant passé dans le feu de l'action, les germes de l'action vont se cristalliser au cœur de son âme et déclencher au cœur de son âme le rayonnement de la force. Et c'est pour cela que le plan physique était primordial à la vie cosmique, à la vie de votre âme, de vos âmes. Parce que sans le passage sur le plan physique, dans le plan physique, et par des moyens qui paraissent aussi contradictoires à la vie cosmique : le plan professionnel, le plan familial, le plan affectif, etc., par le passage dans tous ces niveaux-là, l'âme arrive à cristalliser en elle les faisceaux de la Force. Et lorsque ces faisceaux de la Force sont cristallisés, exactement comme le règne minéral s'est cristallisé au début de la création, à partir de ce moment-là, un grand pouvoir de vie rayonne et sort de là. Exactement comme, depuis le minéral, sort un très grand pouvoir magnétique, un très grand pouvoir de rayonnement et un très grand pouvoir vibratoire.

Comme tout ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, si le règne minéral a été la première création sur un plan physique, il faut réfléchir à la philosophie que là la Nature a inscrite dans son livre.

Il faut donc que l'âme, de la même manière, arrive à se cristalliser, arrive à se condenser, se densifier.

Comme je l'ai déjà dit, pour faire une parenthèse en astrologie, la nature de son aspect neptunien arrive à trouver une individualité et une identité saturnienne de façon à ce que sa force, qui, jusqu'alors diffuse et éparpillée, se centralise pour devenir un pouvoir.

Et à partir de ce moment-là, la naissance de l'âme a lieu véritablement. C'est-à-dire que l'homme n'est plus sa personnalité, il devient l'âme, parce que l'âme existe réellement à ce moment-là. Avant, bien sûr, elle existe, elle est toujours là depuis l'origine, mais elle est plutôt un potentiel, un potentiel de force.

Car l'homme est avant tout cela, il est une force dans l'Univers.

On peut parler de conscience, on peut parler d'amour, c'est vrai, mais cette conscience, cet amour ne serait rien si avant il n'était pas la Force. Et la Force, c'est quoi ?

Eh bien c'est avant tout le pouvoir d'être.

Et c'est pour cela qu'à l'homme traditionnel, l'homme du commun, il manque tant ce pouvoir d'affirmation et ce pouvoir d'être. Il est monsieur tout le monde, il subit la vie, il subit sa famille, il subit son travail, il subit le système et il subit sa mort. Parce qu'il n'a pas encore ce pouvoir d'être.

Ce qui caractérise donc l'initié ou le disciple avancé, c'est ce grand pouvoir d'être. À partir du moment où l'homme a en lui ce pouvoir d'être, il n'y a plus de problème psychologique. Il n'y a plus de problème relationnel avec l'autre puisqu'il est lui-même et qu'il reconnaît à l'autre la liberté, l'humeur, la capacité de ne pas être d'accord avec lui, de ne pas l'aimer, de même en dire du mal ou de lui faire du mal.

Il le regarde et il se dit : "Eh bien oui, c'est son droit."

Exactement comme lorsque vous regardez une fleur qui pousse, un escargot qui passe, un arbre qui se penche, une rivière qui coule. C'est le droit de la rivière de couler, c'est le droit de l'escargot de passer. L'autre a le droit de ne pas vous aimer. Et cela ne doit pas vous affecter, parce que c'est son monde, c'est sa liberté, c'est sa vérité à ce moment-là, c'est son destin qu'il vit, ce n'est pas le vôtre. C'est son destin à lui de ne pas vous aimer, ce n'est pas le vôtre de ne pas être aimé par lui, ce n'est pas votre destin. Seulement si vous confondez tout et que vous dites "c'est mon destin de ne pas être aimé par lui", alors vous brouillez toutes les cartes et vous n'êtes plus vous-même, vous n'êtes plus personne ! Puisque lui-même ne vous aime pas, alors vous n'êtes rien du tout ! D'où le grand malaise lorsque quelqu'un est en face de quelqu'un d'autre qui ne l'aime pas, qui ne l'apprécie pas.

Parce que personne ne veut être personne, tout le monde veut être quelqu'un.

Et ce qui permet à l'être humain [...], cette première énergie qui lui permet de se sentir quelqu'un, n'est pas parce qu'il est quelqu'un, mais c'est parce qu'il découvre que l'autre l'aime.

Quand il se sent aimé, il se dit : "Eh bien tiens, je suis quelqu'un. Je suis moi, je suis mon petit moi."
Mais lorsqu'on ne l'aime pas, alors il n'est plus rien.

Pouvoir de l'Amour

Le disciple ne s'attache pas à savoir s'il est aimé, s'il n'est pas aimé. Parce que le grand Pouvoir de l'Amour réside en lui-même, comme un feu intérieur.

Alors, parce qu'il n'a pas d'amour à l'extérieur, il ne va pas s'amuser à s'aimer lui-même, il se dirait bien : "Puisque dehors il fait froid, chauffons-nous nous-mêmes à l'intérieur. Tu es beau, tu es grand, tu es fort", dit-il le matin dans la glace. "Et tout ce qu'on ne me donne pas à l'extérieur, je me le donne à moi. Tu es beau ce matin !". Non, ce n'est pas cela que le disciple entretient comme relation avec lui-même.

Quand je parle du pouvoir de l'amour qui est installé à ce moment-là dans le cœur du disciple, dans le cœur de celui qui veut bien avancer, se dépasser, devenir grand, il faut le comprendre comme un feu qui serait au milieu d'une pièce et qui réchauffe, donc, celui qui vit dans la pièce par le simple fait qu'ils sont en présence l'un et l'autre. Ce n'est donc pas un feu artificiel, c'est un feu réel. Et lorsqu'il est déclenché, eh bien il réchauffe tout l'être dans lequel il s'est déclenché. À partir de ce moment-là, l'individu n'a plus besoin de s'alimenter à l'extérieur. Sa psychologie n'a plus besoin de s'alimenter ou de se retrouver, d'être approuvé par l'autre.

Il devient le lieu de sa propre critique. Et il n'y a pas plus auto-critique qu'un véritable disciple. Un véritable disciple n'est jamais, jamais en repos. Il remarque toujours les aspects négatifs qui sont en lui, les limites qui sont en lui, et non pas par complexe d'infériorité ou par culpabilité, mais simplement parce qu'il veut voir. Il est avide de connaître tout le travail qui lui reste à faire. Et ainsi le disciple ne perd pas de temps à dire tout ce qu'il a. Il se dépêche de trouver ce qu'il n'a pas.

C'est pour cela que vous devez être à l'écoute de celui qui vous dit : "Il me reste encore ça à obtenir." Et vous détourner de celui qui vous dit : "Eh bien moi, tu sais, j'ai déjà ça."

Celui qui vous dit qu'il a, eh bien laissez-le avec ce qu'il a. Il faut vous en détourner.

Regardez et suivez celui qui vous dit, honnêtement : "Je n'ai pas encore cela." Parce que s'il vous dit honnêtement, je n'ai pas encore cela, cela veut dire qu'il a plus. Parce que là est la marque d'un esprit avancé et qui s'avance. C'est la façon de reconnaître un initié. Non pas parce que l'initié se cache sous des manteaux et des manteaux de modestie et d'humilité, c'est faux. L'initié n'est jamais humble, l'initié n'est jamais modeste. Il se moque de la modestie, il se moque de l'humilité. Ce sont des énergies qui n'existent pas, des concepts qui n'existent pas pour lui.

Ce qui compte, c'est ce qui est. Ce qui compte pour lui, c'est la transparence de la vérité. Et lorsque l'on est soucieux à ce point de la transparence de la vérité, eh bien l'on ne s'occupe pas de ce que l'on a. Car l'on sait très bien que ce que l'on a est encore inférieur à ce que l'on aura lorsque l'on aura acquis ce qui manque. C'est pour cela que toutes les qualités des disciples n'intéressent pas les vrais disciples, parce qu'ils savent que ce sont encore des illusions.

Être bon, être gentil, être généreux, être ceci, cela, n'intéresse pas l'initié lorsqu'il est devenu tout cela. Parce qu'il sait très bien que ces qualités sont encore du domaine de l'illusion, du domaine du manifesté, et que son but c'est d'entrer dans le domaine du non-manifesté. Dans l'état où donc il n'existe plus de qualités, mais où il y a simplement la Perfection.

Et la Perfection, eh bien justement, ce n'est pas d'être généreux, ce n'est pas d'être bon, ce n'est pas d'être gentil, ce n'est pas d'être bienveillant. Bien sûr, il faut être toutes ces choses. Il vaut mieux être ces choses que d'être le contraire de ces choses. Mais une fois que l'on a atteint toutes ces choses, il faut savoir les abandonner. Comme l'homme a dû abandonner la méchanceté, l'avarice, le négatif, il faut qu'il abandonne aussi le positif pour trouver ce qui est parfait, car ce qui est parfait est neutre.

Saint

Ainsi, lorsque vous êtes face à un grand saint, vous n'avez pas affaire à quelqu'un qui est bon, à quelqu'un qui est gentil, à quelqu'un qui aime tout le monde.

Vous avez affaire à la Justice.

Et il va donner de l'amour à celui qu'il sait qui a besoin d'amour. Mais il va donner de la discipline et de la froideur à celui qui a besoin de cette froideur. Ne serait-ce que pour casser son orgueil, casser son égo, ou je ne sais quoi d'autre. Le saint n'est donc pas quelqu'un qui va, comme un être inconscient, donner tout ce qui est en lui d'apparemment positif. Donner son grand amour avec des grandes flammes, donner son grand sourire avec des grandes envolées affectives. Non. Il va être un visage neutre.

Et dans ce neutre, il va se modeler face aux besoins des hommes qui seront face à lui. Si un homme a besoin de sourire, il va lui donner un sourire. Et quand je dis besoin, je ne parle pas de ce que l'autre va venir réclamer, mais de ce qu'initiatiquement il aura besoin pour avancer. Et si un autre, initiatiquement, a besoin au contraire d'une gifle, eh bien le saint va lui donner une gifle.

Et ceux qui seront autour vont dire : "Mais ce n'est pas un saint, il est violent, il l'a giflé, il a montré de la colère, il a haussé le ton ! Je l'abandonne, il n'est pas pur !"

Mais qu'est-ce qu'un homme, encore prisonnier dans la dualité, dans le positif et le négatif, peut connaître de celui qui est installé dans le neutre et dans la perfection ?
Rien.

Il doit à ce moment-là accepter la chose et méditer sur la chose, penser à la chose et chercher le sens profond de la chose. Et ainsi, il n'aura pas reçu le sourire pour rien ou la gifle pour rien.

Mais celui qui ne réfléchit pas, eh bien n'aura pas compris. Et le saint sera passé dans sa vie pour rien.

Donc, lorsque vous voulez avancer dans votre vie, ce qu'il faut avant tout comprendre, ce n'est pas ce qu'est la société, ce qu'il faut faire pour changer la société, la rendre meilleure, ce qu'il faut faire pour éliminer l'argent, éliminer le pouvoir, éliminer la politique, éliminer la maladie... Et pourquoi pas éliminer Dieu lui-même, puisqu'il a créé la mort ?

Ce qu'il faut comprendre, c'est ce que vous, vous êtes venu chercher sur la Terre. Et lorsque vous comprenez ce que vous êtes venu chercher sur la Terre, automatiquement, la vie vient vers vous en abondance. Car les maîtres de la sagesse, les guides de l'évolution offrent à partir de ce moment-là tout le matériel qu'il vous faut pour vous concentrer sur votre travail d'évolution.

Ce qu'il faut comprendre, c'est ce que vous, vous êtes venu chercher sur la Terre.

Si vous avez un emploi embêtant qui vous accapare tout entier ou qui ne vous plaît pas du tout et qui donc vous use au lieu de vous épanouir, si vous décidez parallèlement d'investir vos forces dans la spiritualité, dans l'alchimie, dans le développement, dans le détachement, eh bien les guides de l'évolution ne vous laisseront pas vous user comme cela à un poste qui ne vous apporte rien. Dès qu'ils voient votre détermination et dès qu'ils vous auront laissé dans cet espace-temps, qui leur sert de test, pour voir la teneur de votre démarche, ils vous retireront de l'endroit qui vous use. Et ils vous mettront dans un endroit où non seulement vous trouverez un épanouissement, mais où en plus la chose pourra participer à votre développement spirituel.

Mais encore une fois, tant que l'homme n'aura pas fait ce premier pas, eh bien le maître ne peut pas venir le chercher, ne peut pas le forcer à avancer. Car si par amour ou par une bienveillance débordante, le maître venait prendre son disciple pour le mettre par exemple dans un poste qui serait mieux pour lui et son évolution, mais si l'individu n'a pas, avant, fait une démarche d'avancement, fait une démarche de dépassement de soi, lorsqu'il sera dans ce poste que le maître sait comme étant le mieux pour lui, il sera dépassé par la fonction. Il ne pourra pas profiter, il sera complètement accablé, il ne comprendra pas ce qu'il fait là, ce qu'il doit faire là, et les énergies qui viendront vers lui à ce moment-là seront destructrices et pas constructrices. Parce que son appareil mental ne saura pas du tout traiter les informations qui viennent de par son poste social ou son poste familial.

Ce qu'il faut donc toujours, et en premier, pour que le maître vous aide, pour que le maître vous mette à l'endroit où vous devez être, ce qu'il faut c'est donc vous-même vous déterminer, vous-même prendre position, vous-même savoir ce que vous voulez faire sur cette Terre. Ce que vous êtes venu faire avec votre force, avec votre esprit, et ce que vous êtes venu faire, eh bien ce n'est sans doute pas d'être électricien, d'être mécanicien, instituteur, ingénieur, père ou mère de famille, ou quoi que ce soit d'autre. Vous êtes venu, à travers ces diverses occupations, accomplir un devoir.

Et ce devoir, c'est cette cristallisation dont j'ai parlé tout à l'heure, cette cristallisation des forces pour déclencher en vous le réseau de la puissance.

Et tant que l'homme ne comprendra pas qu'en lui est le lieu de la puissance, il ne saura pas vivre avec son voisin, il ne saura pas aimer son voisin, il ne saura pas non plus accomplir une œuvre ou détenir un poste social, tout simplement parce que la force elle-même ne vibrera pas en lui.

Pour déclencher cette force, il faut donc passer à l'action et petit à petit apprendre ce que les disciples avancés nomment "le discernement".

Parce que la force ne s'acquiert pas simplement, parce que tête baissée, eh bien l'on rentre dans tous les murs qui sont dressés. Non. La Force est une intelligence. Ce n'est pas du tout la foudre, ce n'est pas du tout un volcan, ce n'est pas du tout un tonnerre. C'est une intelligence.

La Force est une Intelligence

C'est-à-dire que la Force donc se situe complètement et entièrement sur le plan mental. Quelqu'un qui n'arrive pas à développer son plan mental, qui n'a pas obtenu de plan mental, ne connaît pas la Force. Et il est complètement sujet aux variations des émotions, à la pression de tous les systèmes et à la pression des groupes humains. C'est ce qui crée justement l'effet de l'âme-groupe. C'est ce qui fait qu'un homme est typé par la présence au-dessus de lui de l'âme-groupe, du groupe, de la masse. Et c'est ce qui fait qu'individuellement il ne peut pas exister.

Ce qui fait qu'individuellement il existe, c'est qu'il est devenu une Lumière et un point rayonnant depuis le plan mental. Là est la première particule d'individualisation, pas ailleurs, ni au-dessus, ni en-dessous, au plan mental.

Donc lorsque l'on veut, en un coup d'œil, remarquer quels hommes sur la Terre sont individualisés, il faut regarder de quelle manière et à quel degré ils vibrent sur le plan mental. Et l'on s'aperçoit bien qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes qui soient individualisés, qui soient donc réellement des êtres humains incarnés et absolus. D'où la difficulté de vivre pour ces hommes-là, d'où la difficulté d'apprendre à vivre, de reconnaître ce qu'est son destin, de s'approprier son destin, de vivre les forces de son destin.

Mais une fois que la cristallisation est opérée sur le plan mental, que l'individualisation donc est acquise, que l'individu peut dire « je » en fait, « je suis cela ». À partir de ce moment-là, l'individu est soustrait aux effets de la masse, aux énergies de l'âme-groupe, aux énergies de la masse. Et ainsi, ce qu'il pense est uniquement sa propre pensée et non pas la pensée de la masse. Et ainsi, les manipulateurs ne peuvent plus exercer leur pouvoir sur cet individu.

Ce qui donc à l'heure actuelle crée le pouvoir ou donne le pouvoir aux hommes politiques, ou aux hommes qui détiennent le pouvoir de l'argent, c'est tout simplement parce que la masse humaine est une masse qui n'est pas encore tout à fait individualisée. Et que donc en créant une sorte de pensée commune, lorsqu'ils arrivent à l'implanter dans un groupe, lorsqu'ils arrivent donc à détenir le pouvoir sur un petit groupe, ils savent très bien que depuis ce petit groupe, leur pouvoir va rayonner sur la nation entière, voire sur le monde entier. Et c'est là le pouvoir politique. Ce n'est pas autre chose.

Pouvoir Politique

Ce n'est pas autre chose en fait que votre faiblesse a accepter l'idée d'un autre. S'il n'y a plus cette faiblesse, il n'y a plus de pouvoir politique. Et par là même, la politique s'efface. Et par là même, le monde d'aujourd'hui se transforme. Mais tant qu'il existe la faiblesse en l'homme, le pouvoir politique existe et se maintient. Et la société conflictuelle, une société hiérarchique, se poursuit.

Il y a celui qui est persuadé et celui qui est individuel. Et ceux qui sont individuels eh bien auront le pouvoir sur ceux qu'ils vont réussir à persuader et qui composent la masse. Donc pour se mettre hors de la portée de tous les pouvoirs, il faut devenir individuel. Et ainsi, lorsque vous accorderez votre crédit à un homme politique ou à un homme de pouvoir, vous le lui accorderez parce que en vous-même et en pesant avec les poids de votre connaissance, de vos expériences, vous aurez reconnu qu'il avait raison. Et vous ne donnerez pas votre crédit parce que quelque chose vous aura persuadé dans son langage ou dans son geste.

L'homme de demain est donc un homme qui va s'individualiser et qui va pouvoir dire : "Non, je ne veux pas." ou "Oui, je veux.".

Il ne va pas s'exprimer en disant : "Eh bien, mais qu'est-ce qu'on pense, en fait ? Oh, puis après tout, moi, je ne comprends rien à cette chose-là. Qu'est-ce que pensent les autres ? Eh bien, je fais comme eux." Ou bien : "Tiens, il a dit ça, ça nous plaît justement, alors je vais lui donner mon crédit."

La parole d'un homme politique, la parole d'un homme de pouvoir ou la parole du père de famille ou de la mère de famille ou de votre directeur, de quoi que ce soit ou de qui que ce soit qui est au-dessus de vous et qui représente un point hiérarchique, la parole de cet être-là ne doit pas vous plaire, elle doit vous convenir et c'est complètement différent.

La parole de quelqu'un ne doit pas vous plaire, elle doit vous convenir, et c'est complètement différent.

Si la parole vous plaît, c'est que vous avez été séduit et que donc la vérité n'est pas un jeu, mais simplement le mirage.

Mais si la parole vous convient, cela veut dire qu'elle aura été analysée, pesée par votre conscience, mise en confrontation avec des expériences et un vécu personnel et que donc vous acceptez la chose que l'on vous dit.

Cette cristallisation au plan mental, chaque homme doit arriver à l'obtenir parce que cela est l'étape pour l'humanité entière, la prochaine étape.

Bien sûr, il ne faut pas en rester là. Il ne faut pas demeurer sur une quelconque cristallisation que ce soit. N'oublions pas que l'âme ne fait que traverser les plans et se sert donc des plans comme d'instruments. Et à travers le plan mental, à travers ce passage, eh bien l'âme retire certaines forces. À travers cette cristallisation qui s'opère, elle retire justement l'expérience, le pouvoir du passage dans le four dont je parlais tout à l'heure. Et ainsi, l'âme est formée. Comme le pain est saisi, l'âme est formée. Et seulement à partir de ce moment-là, l'homme est un homme et va pouvoir travailler.

Autrement dit, c'est à partir de ce que l'on appelle la troisième initiation majeure, ce qui équivaut en fait à l'homme à devenir complètement mentalisé.

À partir de ce moment-là, il a les instruments pour travailler à aller plus loin, pour travailler à dépasser tous les plans, tous les autres plans qui sont même au-dessus du plan mental. Il a l'instrument parce qu'il a l'individualité, parce qu'il a la force et le pouvoir, le discernement et la science.

Mais avant cela, il ne peut pas, il ne sait pas.

C'est ce point précis qui lui permet de savoir et de pouvoir remonter jusqu'à la Source. C'est donc quelque chose à développer chez chacun.

Je vous écoute.

Question 2 (retour liste 👆)

Je vois et je constate que la peur est partout, que ce soit peur de ne pas avoir le nécessaire matériel, peur des autorités menaçantes, peur qui rend violent, lâche, mesquin, bref, peur de la plus petite à la plus grande.

Pouvez-vous nous donner un moyen concret à nous qui sommes encore dans le mécanisme de la peur et entourés de masse de peur, pour passer de cette peur à l'amour, de l'attention à la paix, ou sinon doit-on être illuminé pour être hors de la peur ?

Réponse

Je viens de parler longuement de ce sujet-là. Chacun pourra faire justement les rapprochements avec ce qui vient d'être dit.

Et pour parler peut-être un petit peu plus alors de ce qu'est l'Amour, nous dirons quelques mots.

L'Amour

Un homme qui est dans l'état d'amour ne se trouve pas dans un état où les choses lui apparaissent toutes bonnes, toutes positives, et chaque être humain comme étant respectable et aimable.

Un homme qui est dans l'état d'amour, qui donc a dépassé toutes ces peurs dont on vient de parler, tout ce processus d'échange psychologique dont on vient de parler, un homme qui a dépassé tout ça et qui se trouve véritablement dans le feu de l'amour, en fait est une grande conscience.

L'Amour n'est donc pas un sentiment.
L'Amour n'est donc pas la vibration d'une affection.
L'Amour est une disponibilité et c'est complètement différent.

C'est pour cela qu'il faut véritablement être passé par le plan mental pour connaître ce qu'est l'Amour. Parce que par le passage sur le plan mental l'individu se dépouille des émotions. Et ce n'est qu'en se dépouillant des émotions que cette particule de conscience qui évolue et qui s'appelle homme, arrive à comprendre ce qu'est justement la grande notion de l'Amour ou du Pouvoir.

Lorsqu'il est dépouillé, lorsqu'il n'y a plus en fait que le couloir qui mène à la Vérité, eh bien l'écho de la Vérité commence à venir vers lui. Avant qu'il soit passé par le plan mental, il ne connaît pas ce grand couloir par lequel la Vérité commence à avancer.

Il est dans les eaux, exactement comme quelqu'un qui serait au fond d'un océan. L'astral représente cela. Cela représente l'eau du cosmos.

Et lorsque vous êtes, par exemple, au fond de l'océan ou au fond de votre baignoire et que vous ouvrez les yeux pour regarder ce qui existe à l'extérieur à l'air libre, vous vous apercevez que l'image est trouble, que l'image est vacillante. Les bruits aussi sont différents, tout est déformé, tout prend un autre aspect. C'est cela le plan de l'émotion, c'est cela le plan astral mais surtout le plan émotionnel.

Et c'est pour cela que la relation avec l'autre, que la vie avec l'autre est si difficile.
Parce que lorsque vous êtes emprisonné dans votre petite baignoire qui est votre propre psychologie, quand vous écoutez l'autre, vous entendez des bruits déformés.

Si l'autre vous dit un mot et qu'il le dit avec pas forcément une attitude mentale, cela va résonner en vous et chatouiller soit un traumatisme, soit un complexe. Et c'est ce traumatisme, ce complexe qui compose cette eau qui va déformer votre audition, votre réception.

Et c'est ce qui va faire que vous allez être malheureux et que vous allez réagir violemment ou méchamment, ou alors vous replier et faire naître en vous et engendrer en vous toutes sortes de maladies parce que vous refoulez sans cesse les émotions. Lorsque donc, comme un plongeur qui n'en peut plus, qui est à bout de souffle, qui en a assez d'étouffer, quelqu'un qui en a assez de souffrir, qui en a assez d'être trompé, d'être abusé, lorsque finalement il essaie dans une grande poussée de sortir de cet état-là, de ce niveau-là, eh bien il s'aperçoit que au niveau de l'air libre où réside sa personnalité, son individualité, il y a la Liberté.

Et la Liberté, eh bien c'est le premier pas vers l'Amour.

*La Liberté c'est le premier pas vers l'Amour.

Lorsque vous laissez à l'autre la liberté d'être, la liberté, par exemple, de vous dire des grossièretés, lorsque vous lui laissez comme un cadeau cette liberté, cette liberté vous la vivez d'abord en vous-même. Et, en même temps que vous laissez à l'autre la liberté d'être un grossier vis-à-vis de vous, vous vous offrez la liberté de ne pas souffrir de la grossièreté de l'autre.

En même temps que vous devenez plus tolérant, vous vous libérez en même temps des attaches de la Terre et des lourdeurs terrestres et du champ de bataille terrestre.

En même temps donc que vous accordez à l'autre le pouvoir d'être, vous-même vous commencez une alchimie qui va vous emporter vers des plans de plus en plus éthérés, de plus en plus heureux.

Tolérance

Il ne faut pas avoir peur d'être tolérant. Et quand je dis tolérant, je ne dis pas qu'il faut tout accepter de l'autre. Quand je dis tolérant, je dis qu'il faut laisser à l'autre le pouvoir d'être et vous vous octroyez le pouvoir de ne pas souffrir de ce que l'autre est ou vous a fait.

La Tolérance c'est laisser à l'autre le pouvoir d'être et s'octroyer le pouvoir de ne pas souffrir de ce que l'autre est ou nous a fait.

Cela ne veut pas dire que vous allez béatement sourire et accepter toutes les mauvaises actions de l'autre. Vous allez devoir le corriger si son action est néfaste. Mais la correction que vous allez faire sur lui ne sera pas mêlée d'émotionnel, ne sera pas du tout justement créé, ne sera pas du tout issu du fait que vous avez été traumatisé. C'est au contraire, encore une fois, l'Amour, là, qui agira. Ce sera votre amour sur lui, votre amour pour le changer, votre amour pour l'initier, votre amour pour l'instruire, pour le rendre libre autant que vous êtes arrivé vous-même à être libre.

Donc tolérer oui, accepter non. Tolérer mais agir, tolérer mais instruire. Et, à partir de ce moment là, vous ne perdez plus du temps à souffrir, vous ne perdez plus du temps à laisser les choses être négatives. Vous devenez un agent de l'évolution à part entière et à travers vous, à ce moment là, commence à se déverser des énergies très puissantes qui viennent de la Hiérarchie, qui viennent même des Maîtres-mêmes, qui viennent des égrégores de sagesse et qui vous utilisent comme point d'évolution.

Donc lorsque l'homme veut commencer à agir sur un plan social, sur un plan spirituel. Et les deux sont liés, on ne peut pas dissocier l'un de l'autre car la vie de l'homme est la vie de l'esprit, et la vie de l'esprit est aussi la vie de l'homme.

Lorsque l'homme veut donc agir sur le plan qui est la vie tout simplement et qui est l'union de la Terre et du Ciel, il faut commencer par se positionner comme un disciple.

Se positionner comme un Disciple

On ne peut pas avancer dans la vie materielle si quelque part on n'a pas commencé à instaurer en soi les énergies du disciple, c'est impossible. On peut bénéficier de certaines énergies qui viennent des planètes, qui apportent la chance, qui apportent une bonne santé, on peut bénéficier d'un milieu humain favorable, comme la famille, des amis. Mais tout cela ne construit pas une vie, tout cela ne construit pas un destin, tout cela n'est pas un destin.

Beaucoup de gens restent étouffés dans un petit cercle d'amis, dans le petit cercle familial, et là, comme à l'intérieur d'un cocon, ils se sentent à l'aise parce que là ils sont favoris ou bien traités. Et toute leur vie ils vont la passer à l'intérieur de ce milieu restreint, parce que c'est dans cet intérieur-là qu'ils arrivent à être quelque chose.

Aller à l'extérieur, ça fait peur, on n'est plus rien, on risque de n'être plus rien. Alors on ne prend pas ce risque, on reste à l'intérieur, on reste avec les amis, on reste avec la famille, on reste avec les idées en place, les idées qui ont le pouvoir à ce moment-là et on ne sort pas dehors. Et cet homme là ensuite s'avance sur le chemin et dit : "Eh bien tu sais, toi qui es en haut, qui s'appelle Dieu, eh bien je ne sais pas ce que tu fais mais en tout cas tu ne fais pas du bien aux hommes, je ne suis pas heureux. Regarde par toutes les pressions par lesquelles nous sommes justement étouffés. Regarde tous les pouvoirs par lesquels nous sommes accablés, regarde tous les problèmes intérieurs par lesquels je suis accablé. Qu'est ce que tu fais pour moi, toi dans ton éternité ?"

Le pouvoir de Dieu ou le pouvoir d'un maître ne peut jamais et ne pourra jamais s'exercer qu'en proportion exacte au pouvoir que l'homme aura développé en lui-même.

Et il faut bien comprendre cela pour pouvoir avancer et s'approprier votre vie.

Autrement dit, Dieu n'est pas un patron dans le haut du Ciel. Dieu n'est pas un chef dans le haut du Ciel.

Dieu est plutôt à comparer ainsi que tous les Maîtres comme une substance. Une substance dans laquelle l'homme qui veut avancer et qui est lui-même aussi un Maître et un Dieu, une substance dans laquelle l'homme va puiser pour pouvoir construire plus facilement sa divinité. Et je dis "plus facilement", je ne dis pas "artificiellement".

Car si Dieu ou le maître arrivait et vous donnait toutes les initiations, tous les pouvoirs, une société parfaite, l'argent en abondance, l'intelligence en abondance, etc. Eh bien tout ceci serait en fait une démarche artificielle et lorsque l'homme se retrouverait dans le cosmos avec des responsabilités face aux énergies, face aux pouvoirs, face aux planètes, face au Soleil, face aux anges créateurs, eh bien il se retrouverait encore plus nu qu'un nouveau-né. Sans pouvoir parler avec les dévas, sans pouvoir manipuler le prana solaire, sans pouvoir communier avec les étoiles, tirer leurs forces, prendre leurs forces, la rendre fertile et créer toutes sortes de choses sur un plan physique et créer aussi la vie des hommes.

Pour être donc cet être de pouvoir dans le Cosmos, il faut commencer à être un homme de pouvoir sur la Terre. Et quand je dis un homme de pouvoir, il ne faut pas confondre le pouvoir auquel je fais allusion et le pouvoir malsain et négatif des hommes de la Terre, des hommes grossiers.

Je parle du pouvoir de l'âme.

Le Pouvoir de l'Âme

Je parle donc de la grande volonté qui crie dans son Ciel : "Je Suis Cela, Je fais Cela."

Sur un plan psychologique, sur un plan humain, cette grande notion qui est la grande volonté, le "Je Suis Cela" et le "Je fais Cela", se transforme et devient une volonté égoïste, devient une volonté avare. Une volonté quelquefois méchante.

Pourquoi ?

Parce que tout ce qui existe en haut, existe aussi en bas. Et que si en haut il existe une grande volonté dans votre âme, elle va exister aussi dans votre personnalité. Mais voilà le problème, c'est que la personnalité est 100 fois plus grossière. Et donc lorsque la personnalité va commencer à vibrer selon ces grandes forces-là, qui en réalité viennent de l'âme, elle va les exprimer grossièrement.

De la même manière, l'amour, qui existe comme une grande notion, comme une grande liberté, une grande conscience dans l'âme, lorsqu'il est exprimé à travers la personnalité qui est encore trop grossière, eh bien l'amour va être tout simplement un reliquat affectif, et ainsi de cette immensité qu'est l'amour dans votre âme, tout ce que votre personnalité connaîtra, c'est un besoin avide d'être aimé par l'autre et de l'autre.

Ainsi pour la capacité aussi à créer, cette grande capacité, ce grand pouvoir de création qui existe dans l'âme, lorsqu'il s'exprime dans la personnalité, cela va devenir tellement concret que cela reste tout simplement au niveau des objets, au niveau de l'art, au niveau de la procréation des générations futures, au niveau des choses toutes simples comme par exemple la couture, la poterie, le dessin, la cuisine. Toute cette capacité à créer, à inventer vient du fait que votre âme détient le pouvoir créatif. Et voyez quelle différence il existe entre le pouvoir de l'âme et ce qu'exprime alors la personnalité sur la Terre.

D'où tout le travail à accomplir pour devenir ce pouvoir initial et à cristalliser les forces, à introduire les forces et à les rendre conscientes et puissantes pour agir selon ces pouvoirs-là.

Et c'est le droit de chaque homme de développer ces pouvoirs.

C'est même le but de la vie de chaque homme, de la conscience de chaque homme qui s'est incarnée sur un plan physique.

C'est à notre avis - mais bien sûr lorsque l'on est sorti du champ de bataille, l'on a une autre vision que lorsque l'on est en train de mourir sur le champ de bataille - c'est à notre avis le plus beau chemin qui soit dans l'Univers, celui de l'Homme. Car il est le seul qui est capable, justement, d'obtenir un tel pouvoir.

Aucune autre hiérarchie dans l'Univers, aucune autre hiérarchie d'êtres, aucune autre créature n'est capable d'obtenir et de détenir un tel pouvoir. Tout simplement parce que les autres hiérarchies n'ont pas le droit de passer dans la Matière.

La Matière

Et pourtant l'homme refuse, lorsqu'il est dans la Matière, il refuse la Matière. Parce qu'il ne veut pas souffrir, ou plutôt parce qu'il ne veut pas comprendre comment ne pas souffrir. Il ne veut pas se fatiguer, il ne veut pas se détacher, il veut profiter. Et alors le processus de la souffrance a lieu. Et en refusant le passage de la matière et en refusant de comprendre la matière, en refusant de comprendre sa matière, l'homme remet à plus loin le jour où il deviendra un Dieu.

Et ainsi, au lieu de devenir un Dieu en quelques incarnations, en quelques millénaires, eh bien il lui faut des successions et des successions de cycles, de races, de civilisations. Jusqu'à ce qu'un beau jour, eh bien, finalement fatigué de souffrir, il accepte de lâcher la matière, pour prendre dans la matière ce qui est Puissance et se l'approprier.

Les autres créatures, comme je l'ai dit, n'ont pas le droit de passer par la matière. Parce que leur nature psychique, les composants de leur âme ne permettent pas de descendre si bas dans les zones de l'Univers.

Car pour descendre si bas dans l'Univers, il ne faut pas être n'importe qui. Et c'est ce que l'homme ne comprend pas.

Quand l'homme imagine un ange, quand il imagine d'autres créatures, il croit que lui, il est plus petit. Il croit que lui non seulement est inférieur mais en plus est sale, hideux, imparfait, informe. Et c'est faux.

Bien sûr, il est imparfait si en se levant il commence par battre son enfant ou sa femme. Bien sûr il est informe, si en allant au son travail il se dit : "Eh bien, je ne veux rien faire, je ne veux être personne, je ne veux pas faire d'efforts, je ne veux pas travailler, je n'ai jamais aimé aller à l'école, je ne veux pas retenir, je ne veux pas me forcer !". Bien sûr s'il dit non à tout cela il est informe.

Mais si, au contraire, il prend la vie comme une grande école et qu'il apprend et qu'il essaye de donner et qu'il fait circuler toutes ses énergies et qu'il les fait grandir alors il n'est plus informe ni imparfait.

Il devient la forme de Dieu et la Perfection.

Lorsque donc l'homme depuis sa condition qu'il veut tristement humaine regarde les anges, il se croit inférieur à l'ange. Or dans le Cosmos l'Ange est inférieur à l'Homme et l'Ange a le devoir d'obéir à l'Homme, c'est son travail, et l'Homme a le devoir d'ordonner à l'Ange.

Pourquoi est-ce que l'Homme a ce pouvoir sur l'Ange ? Pourquoi est-ce que l'Homme donc a le pouvoir sur un autre pouvoir ? Car l'Ange détient énormément de pouvoir. Mais qu'est-ce qui fait que l'Homme a le pouvoir justement d'ordonner à tous ces pouvoirs que détient l'Ange ?

Eh bien, il a ce pouvoir parce qu'il a fait la preuve du plus grand courage et de la plus grande force. Il est allé dans la Matière, il a pris la matière et il l'a forgée comme un forgeron. Il a pris son métal et il l'a mis au feu et il a tapé avec son enclume. Et à force de taper, à force de le passer au feu, son morceau de fer est devenu une plaquette d'or. Et à force de transmuer sa matière en une matière chaque fois plus divine, il obtient le métal symbolique. Il obtient donc la présence en lui de l'Ange Solaire, qui est en fait ce que l'on appelle en langage ésotérique, la Monade, soit le Moi Suprême, soit l'Âme Supérieure. C'est comme vous voulez.

Car le métal alchimique n'est rien d'autre que cela. La présence en l'Homme de l'Or Solaire, c'est-à-dire la présence en lui de l'Ange Solaire, de son âme originelle, de son Moi Suprême.

Et l'homme en acceptant cette descente dans la matière, que certains à tort et malheureusement ont appelé la chute dans la matière. Les hommes en acceptant donc cette descente dans la matière montrent un courage immense et inouï, que les anges n'ont pas accepté et qu'ils ne veulent pas démontrer et qu'ils souhaitent ardemment que cette idée-là ne vienne jamais à l'esprit de Dieu. Alors ils font gentiment leur travail en disant : "Du moment qu'on est bien sage, du moment qu'on travaille bien, qu'on se montre indispensable, Dieu n'aura jamais l'idée de nous envoyer dans la matière."

Mais l'homme lui veut plus. Il ne veut pas simplement être éternel. Il ne veut pas simplement être heureux dans les grandes prairies du Cosmos et chevaucher avec les biches du bon Dieu.

L'homme veut être utile à Dieu.
L'homme veut être un point rayonnant de vie et d'animation de la vie.
Il veut être le centre de la vie.
Il veut être un point de vie, un point d'émanation de vie. Et pour être un point d'émanation de vie, eh bien cela veut dire qu'il doit apprendre à devenir un Dieu. Car le seul être qui est un point d'émanation de vie, c'est un Dieu. C'est Dieu. Ce n'est pas autre chose.

Donc pour être ce point rayonnant de vie, il va lui falloir apprendre à être Dieu, et se comparer à Dieu, et être aussi fort que Dieu. Et pour être aussi fort que Dieu, il faut qu'il aille prendre la puissance dans le centre de la Terre, dans le centre de la Matière. Car la Puissance n'existe que là.

En haut, lorsque l'on reste dans le Ciel, il existe la Conscience, l'Éternité, mais pas la Puissance. La Puissance, elle, existe au cœur de la Matière.

Et c'est là, en même temps, le secret de l'énergie nucléaire. Et vous comprenez ce que je suis en train de dire sur un plan spirituel. Tout simplement en comprenant que l'énergie la plus fantastique, la plus énorme qui a été découverte jusqu'à l'heure actuelle, c'est l'énergie nucléaire. L'énergie qui sort donc de l'atome de cette plus petite particule, mais intense, cette plus petite particule de matière.

Cette énergie qui existe à l'intérieur de l'atome, atome qui est la plus petite particule de matière très condensée, eh bien cette énergie existe exactement, dans le même pouvoir, en vous. C'est-à-dire qu'au jour où vous devenez un initié, où l'on vous constate à le devenir et on vous aide à le devenir, vous apprenez à manipuler cette énergie, la même que celle qui se trouve au cœur de l'atome lorsqu'on le casse, lorsqu'on le brise. C'est exactement la même, il n'y a pas de différence.

Donc l'énergie qui est en vous, que l'on appelle aussi Kundalini, c'est une énergie atomique, l'énergie nucléaire pour employer des mots modernes. C'est le feu cosmique. Et lorsque l'homme casse un atome, il libère sur un plan physique le feu qui n'existe normalement que dans le Cosmos. Et c'est pour cela que c'est un feu dévastateur. Parce qu'il est d'une intensité insoutenable pour le plan physique. Parce que le plan physique est trop dense pour lui. Et c'est ce feu-là dont parlait Moïse, dont il est fait allusion dans la Bible lorsque l'on parle du pouvoir de l'arche.

En fait, dans cet arche, ou disons plutôt dans ce tabernacle, car c'est plutôt de cela dont il s'agit, c'est un tabernacle. Dans ce tabernacle, eh bien, le grand initié, qui était Moïse, avait réussi à loger par son pouvoir de mage cette énergie, qui est le feu cosmique, le feu solaire, le feu nucléaire. Il avait réussi à le loger dans le tabernacle. Et il avait mis pour cela toutes les inscriptions hébraïques qu'il faut, toutes les inscriptions cabalistiques qu'il faut, pour que les esprits, pour que les anges gardiens et porteurs de cette énergie, se condensent et se concentrent sur cette petite boîte et y reste. De façon à ce que les mages qui viendraient après lui, puissent disposer du pouvoir sur la Terre.

Mais lorsqu'une descendance, lorsqu'une race est à ce point responsable d'un tel pouvoir, il faut pouvoir le mériter. C'est-à-dire qu'au cours des générations, il va falloir en être digne. Et si quelque part, à un moment donné, un quelconque prêtre ou une quelconque masse intégrée à la nation, à ce peuple, commence à dévier de la marche originelle, à ce moment-là, le pouvoir se dissout et l'arche n'est plus qu'un bout de bois.

Et c'est ce qui arrive cycliquement, périodiquement à tous les ordres, à toutes les sociétés initiatiques, à tous les ordres initiatiques. À un moment donné, la cristallisation devient très forte. C'est-à-dire que l'évolution se passe là, dans cette race précise, à ce moment précis, à cette époque-là précise. Toutes les énergies convergent vers ce groupe humain, convergent vers les initiés qui s'incarnent dans ce groupe humain à ce moment-là, et un temple initiatique nait, un pouvoir nait, un mot de pouvoir aussi est donné afin que la lignée initiatique soit vivante. Et au fur et à mesure, avec le temps, les hommes sont alimentés, les âmes qu'ils prennent, ces corps, sont alimentés à cette source vibratoire et développent une évolution.

Mais chaque fois que l'un d'eux ne comprendra pas, ou ne comprendra plus, ou usera de façon incorrecte, le pouvoir diminue. Ce qui fait que chaque fois que vient en place un prêtre qui n'en est pas un, et qui est mis là par erreur, eh bien le pouvoir du temple s'affaiblit. Et chaque fois que des groupes humains à l'intérieur d'une nation naissent, qui sont inférieurs, ou qui vont développer des problèmes inférieurs dans la nation, le pouvoir de la nation diminue et ainsi les grandes civilisations s'affaissent.

Mais le cycle d'évolution, le plan des maîtres ne veut pas que l'évolution s'affaisse, ne veut pas que la civilisation se termine ainsi et que le pouvoir de l'homme se termine de cette façon. Alors, ailleurs, avec d'autres hommes, dans un autre lieu, redémarre une nouvelle civilisation, un autre pouvoir initiatique, jusqu'à ce que celui-là aussi, par les idées des hommes et les comportements des hommes, il soit effrité et qu'il faille l'arrêter et redémarrer ailleurs. Et ainsi les cycles ont lieu et les civilisations se succèdent.

C'est pour cela qu'il ne faut pas non plus trop regarder en arrière et avoir un comportement passéiste et se dire : "Ce qui était autrefois c'était mieux, la civilisation égyptienne était la meilleure, la civilisation phénicienne, la civilisation grecque, la civilisation atlantéenne était meilleure. Il y avait les initiés, il y avait le pouvoir, il y avait la présence des maîtres."

Tout ce qui est à l'arrière est nécessairement moins évolué que ce que vous êtes aujourd'hui. C'est la Loi.

Tout simplement parce que les maîtres, tous les guides et tous les initiés font leur maximum pour faire avancer la machine. Et Dieu merci, ils y arrivent avec ou sans même parfois le consentement de l'homme. Car s'ils n'ont pas le consentement de l'homme, eh bien ils éliminent l'homme et ils créent un nouvel homme pour voir si celui-là va pouvoir avancer.

Donc ce qui est derrière n'est pas meilleur. Cela peut être vrai, c'est certain, mais ce n'est pas meilleur. Il faut toujours aller de l'avant, aller vers le futur et construire le futur parce que c'est dans le futur que réside l'évolution.

Ce n'est pas en allant chercher dans des rituels anciens, dans des écoles anciennes que l'on va trouver le moyen d'avancer. On peut faire des connexions qui permettent de se sentir plus à l'aise parce que le plus souvent cela correspond à votre propre passé, c'est-à-dire à vos précédentes incarnations.

Alors forcément, on se sent toujours mieux dans le passé, dans ces conditions-là, parce que c'est déjà de l'acquis. Lorsque par exemple vous allez entrer dans des temples anciens, que vous recherchez des rituels anciens et que vous dites : "Mais je me sens bien dans ce rituel-là, dans cette école-là, avec ces mots-là, cette langue-là, ce folklore-là." C'est parce que tout cela est déjà un acquis, donc c'est facile. Mais lorsque vous y étiez en train d'acquérir toutes ces choses, eh bien vous ne les aimiez pas, car c'était difficile, car il fallait les acquérir.

Ce qui est devant est toujours plus difficile parce que c'est toujours inconnu. Alors l'homme regarde dans le passé, parce qu'il est très facile de jouer avec ce que l'on a acquis.

Mais le disciple véritable, l'initié véritable ne regarde jamais le passé.

Bon, à la rigueur il va pouvoir utiliser certaines énergies qui ont été, de la même manière qu'on les utilise aujourd'hui, utilisées aussi dans le passé. Cela existe.
C'est pour cela que tous les rituels se ressemblent, et qu'un rituel est issu d'un autre rituel, qu'une religion est issu d'une autre religion et qu'il n'y a que de la transformation en fait. Tout simplement parce qu'il n'y a pas 36 façons d'appeler l'énergie cosmique, il n'y a pas 36 façons de convoquer les anges, il n'y a pas 36 façons pour ouvrir les chakras et il n'y a pas 36 façons pour évoluer ou comprendre Dieu ou philosopher sur Dieu. Il n'y a qu'une seule énergie, qu'un seul mot de pouvoir véritable et qu'une seule philosophie. Mais disons qu'à travers les cycles, elle devient, cette philosophie et ce rituel deviennent chaque fois plus parfaits.

Ce qui fait qu'à la première civilisation de la première race, la philosophie, le rituel ou la religion sont sortis de manière assez grossière et imparfaite, exactement comme lorsque l'on essaye d'instruire un enfant à l'école maternelle. Lorsqu'on essaie de lui apprendre le langage, on ne va pas lui parler de la grammaire de suite, on lui apprend l'alphabet : A, B, C, D. De la même manière, à la première race, à la première civilisation, la philosophie était la même que celle d'aujourd'hui, le rituel était le même que celui d'aujourd'hui mais leur forme était beaucoup plus grossière parce que l'homme était tout neuf, tout petit, tout ignorant. Et au fur et à mesure des civilisations, eh bien, la forme évolue mais le cœur de la chose reste le même.

C'est pour cela qu'en allant chercher dans le passé, vous ne pouvez pas vous tromper, vous ne pouvez que rencontrer, c'est certain, la vérité, mais dans une forme plus grossière qui n'est pas assez adaptée aux exigences initiatiques actuelles. Donc il faut toujours avancer, sans arrêt avancer.

Je vous écoute.

Question 3 (retour liste 👆)

Au cours des différentes communications ou conférences, il est souvent fait allusion à l'alchimie des énergies.

L'alchimie opérative traditionnelle présente-t-elle un intérêt spécifique ? Peut-elle contribuer efficacement à aider à l'évolution de l'humanité ?

Réponse

L'alchimie opérative, pour que tout le monde puisse comprendre mon discours, est une alchimie qui permet, par l'intermédiaire de formules magiques, par l'intermédiaire d'ascèses, de transformer n'importe quelle matière, et notamment un métal grossier, en un métal plus pur, et notamment celui qui est connu le plus pur à l'heure actuelle sur la Terre et qui fait l'envie de tous, c'est l'or. Mais en fait on pourrait aussi essayer de faire d'un caillou une émeraude. C'est exactement la même chose.

Donc est-ce qu'il y a un intérêt à pratiquer cette alchimie dite opérative ?

Je dirais, et en ceci mon avis n'est pas tout à fait tranché, je dirais que cela n'est pas dénué d'intérêt mais que cela ne représente pas un intérêt.

Pourquoi est-ce que cela n'est pas dénué d'intérêt ?
Et même je dirais que, vu d'un certain plan, cela est très utile.

Tout simplement parce que l'homme, sa position psychologique, son état psychologique réclament toujours pour avancer, pour comprendre et accomplir davantage, réclament toujours le pouvoir et la porte que représentent les analogies. De la même manière, dans certains ordres initiatiques, il a fallu donc créer et intégrer au rituel, véritablement, des instruments, des objets physiques pour déclencher des compréhensions uniquement dans la conscience des officiants et des participants.

C'est-à-dire qu'il a fallu démontrer la tempérance du disciple, l'humeur égale, le contrôle de Dieu, par tout simplement la règle, le compas, tout ce qui était une mesure. Et il a fallu démontrer par le marteau par exemple mais cela aurait pu être la massue, cela aurait pu être la scie, cela aurait pu être la faux, il a fallu démontrer par là la force et quels types d'instruments l'homme devait utiliser pour combattre sa forme grossière et faire de lui de plus en plus un ange solaire.

Et ce marteau, cette faux, cette scie, ce n'est rien de plus que le discernement, donc une relation avec le mental.

Lorsqu'un individu, donc, veut utiliser cette voie pratique que représente l'alchimie opérative, il faut qu'il associe à cela ou qu'il comprenne dans sa démarche, qu'il va plutôt par l'intermédiaire de la nature obtenir les clefs spirituelles.

L'alchimiste en fait c'est celui-là, celui qui utilise la forme opérative.

Il ne cherche pas à faire de l'or ou à faire une émeraude, il cherche tout simplement en écoutant, en observant les Lois de la Nature à découvrir par résonance ce qu'il doit donc opérer en lui comme changement. Car la Nature est le plus grand livre initiatique qui n'ait jamais été ouvert aux yeux et à l'esprit de l'homme.

Ce qui est dans la nature est dans l'homme, ce qu'offre la nature est offert à l'homme, ce que la nature alchimise l'homme doit l'alchimiser, ce que la nature crée est créé ou doit être créé par l'homme.

Et ainsi l'on peut faire toujours le rapport entre la genèse même de la Terre, de son plan physique et le développement spirituel de l'homme. Comme tout à l'heure lorsque je faisais le rapprochement entre les cristaux comme étant la première création, la première manifestation physique sur la Terre, et la cristallisation qui doit s'opérer en l'homme au niveau mental pour pouvoir aller plus haut.

Ainsi l'alchimiste observe dans la nature le jeu des Lois, le jeu chimique donc des Lois, pour savoir ce qui donc comme étant constitué par les mêmes lois, ce qui donc dans son esprit doit être transformé à la même vitesse avec exactement les mêmes ingrédients. Mais bien sûr on ne peut pas utiliser par exemple du soufre ou du sel pour se transformer alors que dans la solution de cette alchimie opérative, il faudra à un moment donné utiliser le soufre, utiliser le sel. Ce qu'il faut donc à ce moment là comprendre c'est le symbole que représente le soufre, le symbole que représente le sel.

Et alors là il faut complètement dépasser l'alchimie, de la même manière que l'astrologue à un moment donné pour comprendre l'Univers doit complètement dépasser l'astrologie, pour ne faire référence que à l'énergie.

L'alchimiste donc en vient à jouer et à travailler à ce moment là avec des énergies pures et absolues. Alors qu'ensuite ses énergies il les applique à un morceau de métal ou à sa propre pierre intérieure, à sa propre forme cela ne fait aucune différence, le résultat sera le même. Mais pour savoir quelle énergie est en question lorsque l'on doit utiliser le sel dans la formule opérative ou le soufre, eh bien il faut savoir, il faut avoir pour cela le livre des secrets, il faut savoir quelle force, quelle essence s'est cristallisée sur le plan physique à l'état de sel et à l'état de soufre.

Et ainsi si l'on sait quelle force s'est cristallisée dans cette forme là, on sait exactement avec quelle son ou quelle énergie cosmique l'on doit travailler sur soi. Et si l'on veut faire de son morceau de fer un morceau d'or, il va falloir nécessairement être soi-même avant tout un être solaire, sinon le morceau de fer ne deviendra jamais de l'or.

On pourra arriver jusqu'au moment où l'or peut apparaître, comme l'homme peut par l'intermédiaire du Hatha Yoga, par l'intermédiaire des exercices respiratoires, des visualisations, toute autre sorte de collaboration avec les esprits. Il peut arriver jusqu'au moment où ayant développé des pouvoirs, il ressemble à un être parfait, parce qu'il a tous les pouvoirs. Mais voilà, il n'en est pas un parce qu'il n'en a pas la conscience.

Il existe dans l'alchimie exactement ce même moment, où le morceau de fer est prêt à ressembler à de l'or parce qu'il a tous les pouvoirs, mais voilà il n'est pas de l'or parce qu'il manque la conscience.

À partir de ce moment là l'homme et son morceau de métal deviennent profondément unifiés et dépendants l'un de l'autre, parce que pour le métal devenir de l'or dépend de l'homme et pour l'homme devenir de l'homme dépend s'il va comprendre son morceau de métal, le message qu'il lui donne, s'il comprend qu'il lui crie : "Attention là je bloque parce que tu n'as pas utilisé telle et telle énergie. Parce que pour utiliser tel symbole, telle potion magique, il faut que tu puisses mentalement diriger, maîtriser cette énergie qui est dans cette matière. Que ce soit du souffre, que ce soit du sel, que ce soit n'importe quoi d'autre."

Donc lorsque l'alchimiste veut créer de l'or, il va devoir énormément tout d'abord nettoyer son plan astral. C'est la première condition pour marcher sur la voie alchimique. Nettoyer complètement jusqu'à presque la dissolution du plan astral.

Il doit ensuite donc se positionner [...]

Dans le développement qu'un alchimiste doit opérer sur lui-même pour être véritablement un alchimiste et faire ce qu'il veut faire avec sa plaquette de métal, il doit créer le pont entre son mental inférieur et supérieur de manière à être toute intuition. À partir du moment où il est toute intuition, il va pouvoir utiliser les livres de la cabale, les formules sacrées ou bien tout simplement le livre de la Nature pour transformer son or. À ce moment-là il aura le pouvoir.

Bien sûr on peut obtenir ce pouvoir sans être un homme parfait, celui dont je parle à l'heure actuelle. Mais pour cela alors il faut être inscrit dans des groupes où le pouvoir a été transmis. À partir de ce moment-là eh bien le groupe vous dit de quelle manière [...]
de quelle manière prononcer les sons, où trouver les substances et à quel moment planétaire et astrologique associer les substances entre elles, et aussi en soi-même.

Mais si l'on ne connaît pas ces groupes-là, et il n'en existe plus à l'heure actuelle, car ce n'est plus la voie qui a été choisie par les maîtres pour faire évoluer les hommes, comme ces groupes-là n'existent plus, comme cette voie-là est éteinte, comme ces livres-là ont été à moitié effacés, alors l'homme doit redécouvrir complètement en lui-même les connexions avec le pouvoir.

Et c'est pour cela qu'aujourd'hui, il lui faut absolument être développé de manière intuitive. Sinon, il ne peut plus retrouver les mots de pouvoir.

Et cette voie, comme je l'ai dit, a été fermée par les maîtres. Il n'est pas inutile d'y marcher dessus, absolument pas. Toutes les voies mènent à une compréhension, mais celles qui ont été fermées ne mènent pas à un but. C'est-à-dire qu'au moment où la compréhension aura été acquise, eh bien il faudra que la personne change de voie pour qu'elle arrive à obtenir son résultat.

À l'heure actuelle, la voie qui a été tracée pour les hommes, pour les initiés qui sont donc en évolution et à venir, c'est une voie plus ouverte d'alchimie intérieure.

Et tout cela pourquoi ? Eh bien parce qu'il y a eu progression dans le chemin initiatique.

Autrefois, l'on pouvait passer par ces voies alchimiques. Bien que cela paraisse aux yeux et à l'esprit de l'homme d'aujourd'hui une prouesse que d'obtenir de l'or à partir d'un morceau de métal, cela en fait était plus facile dans le passé de faire cette chose, qu'aujourd'hui pour un disciple d'obtenir l'initiation.

Parce que lorsque le Maître décrète que cela est la voie actuelle, il met tout le pouvoir et tout l'encadrement nécessaire pour que la chose ait lieu.

Donc autrefois, si c'était l'alchimie qui était choisie comme terrain initiatique, comme voie initiatique, il existait tout l'encadrement humain, tout l'encadrement initiatique, toutes les formules, tout l'égrégore des maîtres pour que la chose soit une voie authentique. Aujourd'hui, la chose n'étant plus utilisée, l'encadrement humain, l'encadrement initiatique s'est transporté ailleurs et c'est ailleurs que la vie existe.

Quelle alchimie existe donc aujourd'hui ?

C'est une alchimie qui est plus intérieure, parce que l'homme a quand même évolué, bien qu'il soit encore ce que l'on peut voir aujourd'hui de façon mondiale et de façon massive, il a tout de même assez grandement évolué.

Il n'a plus besoin ou moins besoin d'analogies, de rapports avec l'extérieur et de rapports de forces surtout avec l'extérieur, avec la Nature, pour comprendre et obtenir les déclics alchimiques en lui.

Son appareil mental est suffisamment développé, son intuition justement est suffisamment opérative pour savoir évoluer, pour comprendre ce qu'il doit opérer en lui-même et pour être capable de l'opérer.

Donc la voie initiatique qui s'ouvre à l'homme aujourd'hui, c'est une voie qui est beaucoup plus cosmique. Elle se réfère moins à la Terre et entretient moins de rapports alchimiques avec la Terre parce que l'homme commence à sortir des filets de la Terre et de la matière.

Il a donc moins à travailler sur sa matière et davantage sur son esprit. Puisqu'il est en train d'obtenir et doit absolument obtenir, ce que j'ai dit tout à l'heure, l'initiation sur le plan mental.

Donc toute l'alchimie se transporte par là même sur le plan mental.

Ce que le disciple initié faisait autrefois grâce à la matière, grâce à la nature, avec le concours de la nature, le disciple d'aujourd'hui doit le faire maintenant grâce au mental avec le concours du mental. Et de la même manière que l'initié, lorsqu'il avait obtenu sa barre d'or, devait dépasser sa barre d'or, c'est-à-dire ne pas s'attacher à son or, ne pas se sentir riche, ne pas se sentir triomphant, ne pas se sentir vainqueur, ne pas vouloir répéter l'opération pour se prouver encore qu'il a réussi, de la même manière, l'initié sur le plan mental d'aujourd'hui doit dépasser le plan mental et lâcher l'instrument qui est le mental, pour obtenir le plan causal, les premiers vêtements donc de l'âme réelle, puis plus loin le corps bouddhique pour obtenir donc le vêtement de la monade ou le premier, celui qui est juste avant, celui qui reste avant de contempler la monade nue.

Cette parenthèse sur l'alchimie m'a permis de redire quelques mots sur l'évolution.

Mais je voudrais terminer en disant que l'évolution des hommes, bien que j'ai parlé d'initiation mondiale, que nous attendons que l'humanité entière passe sur le plan mental, l'évolution n'en est pas pour autant linéaire, c'est à dire que pas tous les hommes vont pouvoir y arriver et nous n'attendons pas que tous les hommes y arrivent.

Parce que personne ne roule à la même vitesse et personne ne vient du même temps. Il y a des êtres qui viennent du fond du temps et d'autres qui viennent d'un temps plus présent. Donc les paliers, les moments initiatiques ne vont pas du tout être les mêmes pour des groupes d'âmes ou pour d'autres groupes d'âmes. C'est pour cela aussi qu'il y a succession de civilisations, mais de toute manière, à travers les âges, une certaine unification se produit.

Et lorsqu'arrive un âge d'or, comme l'âge qui est proposé actuellement aux hommes, l'Ère du Verseau, eh bien il faut créer une certaine unification. C'est pour cela qu'il faut absolument crier dans les oreilles du monde entier ce qui est à faire pour évoluer, ce qui est à faire pour changer, pour se mettre au diapason des valeurs nouvelles, celles qui viendront. Parce que sinon l'homme ne passera pas.

Et ensuite à l'intérieur de cet univers qui est créé, de ce nouveau monde qui est installé, cette nouvelle société, ces nouvelles valeurs, ensuite à l'intérieur de cela, des hommes de tous niveaux peuvent s'incarner.

Mais pour la création, pour donc le démarrage, la solidification, la cristallisation, encore une fois, eh bien il faut des gens qui vont être choisis, qui ne passeront pas s'ils ne sont pas mûrs et qui passeront s'ils sont mûrs.

Et lorsque je dis cette chose, je ne lève pas ma voix ou mes mots en menace, en disant : "Attention il y aura les élus d'un côté et il y aura les perdus de l'autre.". Non, pas du tout.

Si nous employons justement la force, l'énergie, le temps et des disciples pour prévenir qu'il y a un passage, c'est justement parce que nous attendons et nous espérons que chacun pourra passer et qu'il est du droit de chacun de passer.

Sinon eh bien nous n'emploierions pas tout ce temps et toute cette énergie pour prévenir. Nous resterions là derrière les bureaux avec des calculatrices pour rester un petit peu dans votre univers, à faire les comptes pour savoir qui passe et qui ne passe pas. Ce serait plus facile, mais ce n'est pas la Loi.

La Loi veut que l'homme, étant donné son statut de roi et de divinité, la Loi veut donc que l'homme ait la possibilité de brûler des étapes, de franchir toutes les étapes et d'obtenir chaque fois davantage.

Et le maître, là, face à cet homme qui peut paraître grossier, qui n'est qu'un homme en fait, le maître, face à cet homme, n'est qu'un instrument, n'est qu'un moyen, n'est qu'un témoignage, une voix qui crie, une voix qui parle, une voix qui supplie, qui essaye de faire comprendre et de faire reconnaître.

Et puis il tourne le dos, il se tait et il repart.

Car il n'est pas plus maître que vous, il est tout simplement quelqu'un qui a compris, quelqu'un qui sait et il vient vous prévenir.

C'est donc à votre tour maintenant de prendre cette connaissance, de prendre cette science, cette prise de conscience et de faire de vous-même le maître que lui est. Et ainsi à votre tour, vous allez crier, vous allez parler, vous allez alerter et lorsqu'il ne faudra plus, vous vous tournerez et dans le silence vous marcherez.

C'est ce que je vous propose de faire.

Si vous avez un tant soit peu compris ce que je veux vous dire, ce que je veux vous faire comprendre, ce qu'il est vital que vous compreniez et fassiez, je vous demande, je vous propose d'aller le dire à tous ceux qui pourront entendre, d'être donc vous-même aussi le lieu vivant d'une spiritualité et d'une évolution en action. Et pas simplement en spéculation, en théorie, en connaissance, en science, mais en action. Et à l'intérieur de cette action, vous allez trouver les feux pour alimenter votre action.

Et même ce que vous ne savez pas, vous le saurez. Cela viendra vers vous, par un livre, par un guide, par une intuition, par une méditation, par un rêve, par une rencontre, cela viendra vers vous, cela s'imposera.

Parce que lorsque vous êtes sur la route dans votre voiture et que vous remarquez qu'il n'y a plus d'essence et que vous devez être à l'heure précise à votre rendez-vous en un lieu X, eh bien vous vous arrêtez à la pompe pour prendre de l'essence. Et la voiture continue. Mais vous ne vous arrêtez à la pompe que parce que vous avez rencontré une pompe sur votre chemin. Et donc infailliblement, il vous fallait être donc en route sur ce chemin. Si vous étiez resté chez vous dans votre garage, vous n'auriez jamais roulé sur cette route, vous n'auriez jamais rencontré la pompe.

Si donc l'homme ne se donne pas un but, Dieu ne lui donnera jamais les énergies pour aller à ce but.

Il faut qu'il sorte, qu'il marche, même si dans les premiers temps il doit pousser sa voiture. Eh bien parce que c'est vrai, il est en panne sèche, comme vous dites.

"Tiens, dans la dernière vie, j'ai oublié de faire le plein. Alors maintenant quand je m'incarne, eh bien je n'ai plus d'énergie, je n'ai plus de carburant, je ne me souviens plus de ce que j'ai appris, je n'ai plus conscience de ma science, je n'ai plus conscience de mes pouvoirs, je suis un être complètement dénué de tout. J'ai la panne. Mais qu'importe, j'ai la force ! On me dit où je dois aller, comment je peux y aller. Eh bien je la sors, ma vieille auto du garage, et je la pousse. Et je verrai bien quand je rencontrerai la pompe."

Et si l'individu sort comme cela sa vieille auto, son vieux tacot, aussi vieux soit-il, aussi malade, déglingué soit-il, parce qu'il arrive à la pompe et qu'il met la première goutte d'essence, tout se transforme. Cette énergie le transforme complètement.

Et de son vieux tacot, eh bien un véhicule tout neuf et performant, naît et fleurit. Et alors il se dit : "Eh bien mais j'ai eu raison ! J'ai eu raison de pousser jusqu'ici, j'ai eu raison d'y croire ! Parce que maintenant je vais pouvoir aller très vite !"

Et c'est ce qu'il faut faire dans votre vie.

Le démarrage est toujours lent, le démarrage est toujours comme un sacrifice. Parce qu'il y a toute cette inertie qui est en l'homme. Et qu'il faut justement arriver à combattre, arriver à anéantir, arriver à transformer en mouvement. Et rien n'est plus dur que de se tirer de l'inertie, de se tirer de la léthargie.

Tout refuse, les émotions refusent, les attachements refusent. La capacité du cerveau à comprendre, à retenir la science refuse, tout dit : "Non !".

Mais il faut utiliser la force, il faut utiliser là, donc, la conviction de l'âme. Et tirer cette masse sur la route. Parce qu'à la première pompe, à la première oasis en fait, existe l'énergie. Et cette énergie vous transformera, vous donnera même plus que ce qu'il en faut, pour aller même plus loin que ce que vous auriez imaginé. Mais il faut faire l'effort d'y aller.

Et c'est cela l'effort que l'on vous propose à l'heure actuelle.

Ce n'est pas de devenir des bons chrétiens, ce n'est pas de devenir religieux, ce n'est pas de devenir des enfants sages avec des rubans roses partout dans les cheveux. Ce n'est pas de devenir des gens impeccables. Dieu se moque des gens impeccables ! Il n'y a rien de plus ennuyeux que des gens impeccables, des gens parfaits, des gens chronométrés, des gens qui ne disent jamais un mot méchant, qui ne font jamais rien de méchant, jamais d'erreur. Rien n'est plus ennuyeux pour les dieux !

Par contre, quelqu'un qui, même en étant grossier, même en étant informe, maladroit, pas instruit, peu instruit, mais qui bouge, qui essaie de prendre sa vie, d'apprendre à vivre et de faire circuler la vie en lui, alors pour le maître, cet homme-là devient la perle la plus rare du monde et la plus belle. Et à partir de ce moment-là, il va s'engager, corps et âme, même si cela doit durer des millénaires, il va s'engager à faire de cet être une perle rare, un diamant parfait, le plus pur qui existe.

Et à la base, tout cela ne dépend que de vous.

Alors, je vous encourage à comprendre cet engagement, à le prendre dans la mesure où vos forces vous permettent de le prendre et de le tenir à la mesure où vos forces vous permettent de le tenir.

Et chaque fois qu'il vous semblera plier, tomber, vous écrouler, rappelez-vous que cet engagement vous fournit la force même pour avancer et qu'il ne faut pas vous faire de souci, que tout s'arrangera du moment que vous poursuivez l'effort que vous essayez d'aller jusqu'à la pompe, jusqu'à l'endroit où donc un jour un initié, où donc un jour un maître apparaîtra et vous transmettra une énergie pour vous alchimiser, pour faire monter votre Kundalini, pour réveiller tous vos centres et faire de vous un être parfait.

Ce rendez-vous là existe pour tous les hommes et comme il existe pour tous les hommes, tous les maîtres sont sur le qui-vive, et ils regardent et ils écoutent : "Où est-ce que l'on m'appelle ? Où est-ce qu'il y a des gens prêts ? Que j'aille les aider !"

Mais il faut se rendre prêt, il faut se mettre jusqu'au niveau où le Maître va pouvoir descendre pour allumer vos feux.

Et lorsque je dis que "le maître va pouvoir descendre pour allumer vos feux", je ne dis pas que vous allez rencontrer physiquement un maître, que vous allez voir sur un grand chariot un ange descendre et vous dire : "Eh bien maintenant je vais lever tes feux.".

Cela peut se passer complètement inconsciemment au cours de la nuit pendant un dédoublement qui ne vous restera qu'à l'état de rêve. Ou cela s'est peut-être passé dans votre autre vie et vous ne le savez pas et il vous faut aujourd'hui travailler cette énergie et employer toute votre force pour la travailler, la développer, la rendre pleinement opérative et consciente.

Tout le monde a reçu un jour une initiation, il n'existe plus à l'heure actuelle quelqu'un sur la Terre qui n'ait pas reçu une initiation. Cela n'existe pas un tel être, même si l'on prend à naître des tribus les plus reculées que l'on pourrait croire très primitives.

À l'heure actuelle, si ces tribus là sont encore existantes, c'est pour d'autres raisons que l'état primitif d'une âme. C'est plutôt pour des raisons de rechute, je dirais, de certaines âmes où elles ont besoin d'être coupées d'un certain plan mental qu'elles avaient atteint et qui était devenu trop prédominant et avec lequel elles ont fait trop de dégâts, dans la magie par exemple, ou dans les mauvais exercices de la pensée. Alors, ces âmes sont envoyées dans des êtres qui sont encore à l'état de tribu et qui ne disposent pas génétiquement, corporellement d'une activité mentale, ce n'est donc pas dans la capacité de la race. Et à ce moment-là, leur plan mental retrouve un niveau satisfaisant et tolérable. Et ensuite, ils peuvent reprendre l'incarnation dans les autres civilisations.

Donc, à l'heure actuelle, il n'existe nulle part sur la Terre un homme qui n'ait pas au moins la première initiation majeure. C'est pour cela qu'il est du devoir de chaque individu sur cette Terre de travailler à son évolution, car cela lui est possible, cela lui a déjà été donné. Les feux sont allumés, il peut le faire.

Faites-le !

Et je vous quitterai sur ce mot.

Faites-le !

Je vous salue.

  • Nous vous saluons et nous vous remercions.

Date de la conférence : 20 05 1988

Conférences 61 à 70 ☀️ Conférence 64

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