☀️ Conférence 98

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Conférence 98

Je vous salue.

Question

Voici la première question.

Faut-il, pour évoluer spirituellement, s'inscrire dans une école initiatique et si oui, comment la choisir ?

Réponse

Je vous souhaite la bienvenue dans ce nouveau dialogue que nous entretiendrons vous et moi.

Et comme je le dis à chaque fois, et comme je vais donc encore une fois le répéter, c'est surtout avec votre cœur que je veux dialoguer. Plus qu'avec les mots, plus qu'avec l'intelligence et toutes les bonnes ou belles idées que je vais pouvoir mettre dans votre tête, c'est surtout avec votre cœur que j'entends dialoguer.

Ce qui fait que la seule richesse que je vous demande de venir chercher ici, dans ce dialogue, ce n'est pas la richesse de l'intelligence ni la richesse de l'enseignement comme je le dis si souvent, mais tout simplement la richesse d'un acte nouveau qui est de s'accepter comme étant un homme ou une femme différente désormais.

C'est-à-dire lorsque l'on me rencontre ou lorsque l'on écoute ma parole, ce que j'essaye surtout de faire comprendre à l'individu, c'est de prendre la décision d'être différent, demain d'être nouveau.

C'est pour cela que je ne veux pas m'appesantir ni sur l'enseignement, ni sur de longs discours qui peut-être seraient très instructifs pour l'âme humaine. Je laisse ce travail à d'autres que moi.

Ce qui m'a été donné comme travail, et le groupe qui est aussi avec moi s'est chargé du travail de faire prendre la décision aux hommes. Rien de plus. En tout cas aux hommes que nous nous rencontrons.

Il n'est donc pas question de faire évoluer magiquement les hommes. Il n'est pas question pour nous non plus de travailler sur leurs chakras, comme certains des personnes qui viennent régulièrement attendent que cela soit fait. Il n'est pas question pour nous de faire un travail occulte, mais un travail très concret. Et ce travail concret, c'est vous-même qui le représentez, avec votre mental.

Ce travail concret, c'est vous-même qui le représentez, avec votre mental.

C'est-à-dire qu'il s'agit pour nous de vous faire prendre une décision. La décision demain d'être différent, de dire non à ce qui hier vous faisait encore plier ou souffrir, et de dire oui à ce qui demain sera votre grandeur et votre joie.

Et en fait un Maître spirituel ou un initiateur ou un guide, appelez-le comme vous voulez, ce n'est rien de plus que celui qui fait dire Oui, mais oui de toute l'âme, de tout le cœur de l'individu.

Un Oui exclusif et absolu.

Le Oui qui fait que l'individu met à partir de ce moment-là les pieds dans une foi complète, dans une détermination complète, et que rien ne pourra lui faire retourner sa veste ou lui faire retrouver l'ancien chemin.

La question qui m'est posée, qui est donc en rapport avec l'évolution spirituelle, l'évolution que l'on peut faire dans une incarnation physique grâce à divers éléments comme les églises, les temples, les écoles. La question qui m'est posée, en fait, se résume à ce que je viens de dire.

Aucune école, quels que soient ses instruments, quels que soient sa richesse, quels que soient tous les enseignements qu'elle possède, aucune école ne peut faire ce que l'individu ne fait pas lui-même, c'est-à-dire dire et prononcer ce Oui absolu au changement.

Une école peut apporter un grand nombre d'informations, peut aussi offrir un grand nombre d'énergie par des baptèmes qui se succèdent en niveau initiatique, pour les écoles qui sont structurées à différents degrés, ou tout simplement par le baptême connu dans l'église catholique. Et en fait, malgré tous ces instruments qui sont en rapport avec le corps éthérique et le corps mental, et qui devraient enrichir formidablement les deux, malgré tous ces instruments, il se trouve que des individus n'arrivent pas à se transformer.

Ils apprennent énormément de choses, ils ont l'impression même d'avoir développé certains chakras, mais ils ne sont pas pour autant devenus davantage des êtres d'Amour et de Pardon. Ils ne sont pas pour autant parvenus à une certaine communion de l'âme qui leur fasse sentir que véritablement leurs efforts sont couronnés de succès.

Donc, quel que soit le matériel des écoles, et quelle que soit même la performance de ce matériel, ce qui compte avant tout, c'est lorsque le disciple, ou le disciple potentiel, lorsque celui-ci se trouve entre les colonnes du temple, et quel que soit le temple, ou quel que soit l'homme, le gourou par exemple que cet homme suit en pensant que là est son temple, il faut qu'au moment où il se trouve entre les colonnes qu'il dise un Oui absolu à la spiritualité.

Et je suis désolée de le dire ainsi, mais les hommes entrent dans le temple, dans la cour préparatoire du temple, parce qu'en fait les temples extérieurs, c'est-à-dire les temples terrestres, ne sont que les cours préparatoires du temple céleste et du temple intérieur qui se trouvent dans l'âme de l'homme. Les hommes franchissent donc ce temple préparatoire comme s'il s'agissait de rentrer soit dans une bibliothèque pour ceux qui ont envie de s'instruire, et pour ceux qui ont mental concret suffisamment développé pour lire tous les livres ; soit ils y rentrent comme dans une pièce à communion, pensant que là ils vont y trouver des frères et des sœurs très radieux, les bras ouverts, pleins d'amour, et que dans ce grand partage leur vie va être transformée grâce à la Lumière de l'amour. Et que reste-t-il pour le temple lui-même à ce moment-là ? Eh bien il ne reste rien !

Leur esprit a tout accaparé, soit la culture, soit la chaleur humaine que composaient les différents piliers du temple, les différents disciples du temple, et en fait il ne reste rien à donner au temple.

De là vient une grande partie du malheur des temples et des églises et des écoles initiatiques. C'est que les hommes viennent pour prendre, prendre ce qu'il y a dans la bibliothèque ou prendre ce qu'il y a dans le cœur des fidèles, mais ils ne viennent pas pour s'abandonner et pour donner.

Donner - S'Abandonner

Donner, quand je dis ce mot-là, je ne veux pas dire qu'il s'agit de donner aux gens qui sont en présence, que ce soit dans leur rituel ou que ce soit dans l'acte de foi de l'église concernée. Il ne s'agit pas de donner à ceux qui sont là, il s'agit de se donner soi-même, comme si l'on vidait extrêmement la coupe de la personnalité, se donner soi-même, se donner au Cosmos.

Et de ce fait, le Cosmos pourra remplir chaque fidèle venu ainsi se recueillir dans le temple, que ce soit en passant par la méthode de l'enseignement qui ressemble au Raja Yoga, où donc on utilisera énormément le mental parce que l'étude y est précieuse, ou que ce soit par la contemplation, parce que tel ou tel groupe utilise énormément ou la prière ou la méditation ou d'autres formules y ressemblant.

Lorsque l'on est entre les colonnes, il faut avant tout être conscient de l'acte que l'on commet.

Beaucoup d'individus entrent entre les deux colonnes tout simplement parce qu'ils sont attirés par la lueur, exactement comme un papillon est attiré par une chandelle. Tout ce que l'individu sait, c'est qu'il cherche quelque chose. Il ne sait pas quoi, il ne sait pas comment cela s'appelle, il ne sait pas comment il doit s'y prendre pour le chercher. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il y a quelque chose en lui qui bouge et qui lui demande d'avoir la réponse à toutes les questions.

Qu'est-ce que Dieu ? Qu'est-ce que l'homme ? Qu'est-ce que l'Amour, la Vérité, le Cosmos ? etc.

Et en faisant le tour de la Terre ou tout simplement le tour de sa ville, l'homme qui est habité par ce genre de questions cherche une note qui semble contenir les réponses. Et comme un papillon est attiré par une faible lueur, l'homme va être attiré par les écoles, surtout celles qui auront hissé le pavillon sur la rue et qui seront donc très accessibles.

Une fois que l'individu aura déposé sa demande d'entrée, généralement on s'aperçoit qu'il est reçu, soit en visiteur, soit tout simplement en tant que candidat pour passer entre les colonnes. Mais une fois qu'il est accepté, une fois qu'il a véritablement franchi les colonnes, une fois qu'il est devenu un frère de l'école initiatique ou du temple initiatique, que se passe-t-il à ce moment-là ?

Eh bien on s'aperçoit qu'il ne se passe rien.

Bien sûr, tant qu'il était sur les parvis, comme l'on dit, tant qu'il était donc dans la rue, tant qu'il était dans le torrent, tant qu'il était à l'extérieur dans le monde des profanes, il était un homme intéressant, parce qu'il était un autre homme parmi tant d'hommes, mais il avait une différence : il cherchait quelque chose.

Puis dès qu'il a franchi les colonnes, certains que tout se trouve dans ces colonnes, alors qu'il s'assoit lourdement, il oublie cette dimension qui était en lui et qui le poussait à la recherche, il oublie cette flamme qui lui donnait le désir de la Quête, qui lui donnait la curiosité de trouver, il oublie toutes ces choses et se dit : “Je n'ai plus qu'à passer mon temps à lire ou à méditer ou à faire tel mantra.”

La Quête

Et voilà que, alors qu'il existait un homme plein de vie, plein de Quête, plein d'avenir, à ce moment-là se dresse un disciple qui n'a plus de flamme et qui n'a plus d'avenir, tout simplement parce qu'il s'est assis.

Il s'est assis à cause de quoi ?

Tout simplement à cause du comportement psychologique qui caractérise l'homme. L'homme qui est certain d'avoir tout trouvé. Même s'il ne sait pas encore, parce qu'il n'a pas encore tout lu ce qui se trouve dans la matière de l'école initiatique. Mais il est certain que la vérité s'y trouve.

Alors il se dit : “Il ne me suffit plus que d'être simplement organisé et chaque jour je vais lire un petit peu ou chaque jour je vais méditer un petit peu ; et puis j'atteindrai telle grade puis telle autre grade et tout ira tranquillement” Comme si l'homme se trouvait porté par un courant ».

En fait, quand l'homme se trouve à l'intérieur du temple, c'est là que l'on attend de lui qu'il attise encore plus sa flamme, encore plus sa curiosité, encore plus son élan !

Au lieu de simplement s'asseoir avec les autres frères et sœurs, discuter de tout et parfois de rien, quelquefois faisant allusion à une loi étudiée, mais de toute manière se réconfortant davantage dans la chaleur humaine plus que dans la Quête de Dieu, dans la Quête de la Vérité.

Donc, ce que je demande pour tous ceux qui sont à l'intérieur d'une école ou pour tous ceux qui prévoient d'y entrer sous peu, ce que je leur demande, c'est de retrouver, en fait, la flamme de leur première jeunesse. Et quand je dis première jeunesse, c'est-à-dire lorsque l'âme cherchait et qu'elle ne savait pas que la Vérité existait quelque part.

C'est ce feu-là qui compte ! C'est sur celui-là que comptent tous les Maîtres et tous les Guides pour pouvoir amener le disciple quelque part, pour pouvoir lui faire entrevoir la Vérité.

S'il n'y a pas cette dynamique de la Quête, automatiquement l'individu devient un wagon qui s'accroche à d'autres wagons. Mais le fait d'aller quelque part ne dépend donc plus du wagon mais de la locomotive, car seule la locomotive possède le moteur et connaît la route. Et c'est parce que de nombreux temples, en fait, se sont structurés par de nombreux wagons que maintenant le temple ne va plus nulle part.

Ce qui ne veut pas dire que tous les temples sont à jeter à la poubelle et que l'on doit tourner le dos à tous ceux qui ont existé. Il faut tout simplement retrouver la Foi et la dynamique de cet homme qui cherchait sans savoir que la Vérité existait. Et donc il était prêt à l'inventer s'il le fallait.

Il est tragique de voir à quel point les disciples commencent bien et terminent mal juste au moment où on leur met tout dans les mains pour pouvoir devenir meilleurs.

Et c'est en se rappelant qu'il faut dire ce Oui absolu à la spiritualité, à l'évolution, au changement, c'est en se rappelant qu'il faut dire ce Oui absolu que l'on ne risque pas de tomber dans la tiédeur.

Qu'est-ce que ce Oui absolu ?

Le Oui Absolu

Comme je l'ai dit, et je vais le préciser, lorsque l'on se trouve entre les colonnes, il faut être conscient de l'acte que l'on commet.

On ne vient pas simplement voir s'il fait beau dans ce groupe là ; combien de pages se trouvent dans les livres ; si ça correspond à ce que l'on a déjà lu ; s'il préfère Jésus ou Koot Humi, dans ce cas là où on sera des leurs ou pas des leurs, mais il faut que l'on entende la chose avec nos propres oreilles. Il ne s'agit pas, donc, de faire comme l'on fait lorsque l'on va dans les magasins, regarder la marchandise qui s'y trouve, la tâter, la sentir, et puis dire : “non finalement je n'achète rien” et repartir.

Un temple ce n'est pas une boutique - bien qu'aujourd'hui, je le concède bien sûr au jugement humain, le comportement de certains temples amène les chercheurs à penser de la sorte. Cela les induit dans le fait de penser que l'on va pouvoir entrer, tâter, renifler, et si cela ne convient pas que l'on pourra sortir. Tout simplement parce que ces temples là, certains, s'offrent comme étant des portes ouvertes. C'est donc la conclusion handicapante que l'homme peut faire parce que ces temples-là ont choisi de faire grand bruit dans la rue pour faire entrer un maximum d'individus entre les colonnes. Tout à l'heure j'expliquerai pourquoi.

Ce n'est pas parce que ces temples-là font grand bruit, même s'ils ne sont que des petits temples, c'est à dire des temples qui ne peuvent pas amener à l'illumination, ni même à l'évolution, mais qui de toute manière donnent des renseignements, des informations, rappellent certaines Lois, et cela est fort utile. Ce n'est donc pas parce que ces temples là font grand bruit qu'il faut les traiter comme des boutiques.

Il faut toujours agir avec intelligence et intégrité.

Et il faut avant tout se rappeler que, quel que soit le temple dans lequel on entre sur la Terre, il faut vivre cet événement comme si l'on rentrait dans le temple qui est au Ciel.

Parce qu'en fait, quoique vive le corps et la personnalité en bas, dans un temple précis, entouré d'un certain nombre de fidèles précis, qu'ils soient dignes d'appartenir au temple ou pas, comme cela se trouve dans l'organisation de certaines écoles, il y a les dignes et les indignes. En fait, il faut savoir que, quoi qu'il se passe sur la Terre, on peut vivre quelque chose de tout à fait différent dans les Cieux intérieurs.

Donc l'âme peut se projeter dans un autre univers. Et il ne faut pas croire en cela que je parle de dédoublement, il s'agit tout simplement de concept.

Tandis que mon corps entre dans un temple qui est petit, qui ne contient aucun initié, qui ne contient que quelques vérités, mais tandis que j'entre dans ce temple, je peux faire entrer mon âme dans le Temple de Dieu. Du moment que dans l'âme j'en ai le désir, j'en entretiens la vision et j'en accomplis le geste.

Il ne faut pas croire que les petits temples n'intéressent pas les Maîtres et n'intéressent pas le bon Dieu. Il ne faut pas imaginer que, parce qu'Untel finalement est plus commercial que spirituel, il n'a aucune incidence dans le devenir de la planète et des hommes. Il faut savoir que tout individu qui transporte une parole, même si elle ne représente qu'un tiers de la parole d'un Maître ou l'entier de la parole d'un Maître, étant donné l'incidence que ce tiers ou cet entier pourra avoir dans la vie de l'homme, le Maître regarde chacune des écoles, chacun des temples.

Ce qui fait que chaque individu qui entre, même s'il entre dans un temple qui est petit et sans envergure, sans initié, sans Lumière, avec simplement la Bonne Volonté et quelques livres. Donc si un homme entre dans ce genre de temple où il semble que son avenir ne puisse pas être brillant et que son évolution ne puisse pas s'y accomplir, étant donné que le Maître regarde chaque temple, même les plus éloignés de Shambhala, on peut être certain que cet homme est remarqué, regardé à ce moment-là par la loge des Maîtres.

Et si il en est digne, à ce moment-là se passe un rituel pour son âme et non pas simplement le rituel que font les participants sur la Terre pour sa personnalité.

Des Guides, aidés en cela par les anges - car les anges ont le devoir, et là est leur principal travail, les anges ont le devoir de participer à tous les rituels.

L'Ange et l'Homme

Un ange représente l'âme d'un rituel, que ce soit le rituel de la messe, que ce soit un rituel de guérison, que ce soit un rituel maçonnique, que ce soit un rituel rosi-crucien, peu importe. À partir du moment où les énergies sont ascensionnelles et se dirigent vers le cosmos, c'est l'ange qui représente l'âme du rituel. Et sans l'ange, on pourrait dire que le rituel n'aurait pas lieu. Il n'aurait pas de pont, en fait, entre l'énergie cosmique et l'homme qui se trouve sur la Terre.

Un homme ne peut rien faire de par son propre pouvoir.

Quand il s'ouvre face à l'Univers, quand il essaie de s'unir au Cosmos ou d'invoquer le Cosmos, il ne pourrait rien faire de lui-même si on le laissait seul. Ce qui veut dire que le pouvoir de l'homme, quoi qu'il n'en paraisse et quoi que l'homme pense, surtout lorsqu'il commence à manier l'épée ou le bâton de la magie, l'homme a un très petit pouvoir, minuscule, ridicule ! Et pourquoi est-ce qu'il détient ce petit pouvoir ?

Tout simplement parce que la nature de l'homme n'a pas été conçue pour être la nature du Pouvoir. La nature de l'homme est d'être Conscience et Amour. Tandis que son frère, qui est l'ange, celui-là a été prévu pour être la nature du Pouvoir.

La nature de l'homme est d'être Conscience et Amour - L'ange a été prévu pour être la nature du Pouvoir.

Et c'est pourquoi l'évolution de l'homme et l'évolution de l'ange passent par des initiations très différentes et des moyens de développement fort différents.

L'un développe la Conscience avec tout le degré d'Amour que cela veut dire, malgré l'existence des sept rayons, et l'autre développe pleinement le Pouvoir.

Et qu'est-ce que cela veut dire ?

Et bien cela veut dire que l'homme sans l'ange ne peut pas exister.

Autant que l'ange a besoin de l'homme pour être un tout complet, autant l'homme a besoin de l'ange pour articuler sur la Terre une vie qui soit à peu près Une.

Ce qui veut dire que chaque homme a son ange.

Et je ne révèle pas en ce sens, ou je ne reprends pas en ce sens les histoires de l'ange gardien, cela n'a rien à voir. L'ange gardien c'est autre chose. C'est un ange beaucoup plus inférieur, qui n'est capable d'aucune décision et c'est pour cela que bien souvent il est incapable de protéger l'individu.

Ce qui fait que malgré la présence de l'ange gardien, beaucoup d'individus se trouvent mêlés dans des situations qu'ils ne méritent pas, qui sont simplement la situation d'une société ou d'un groupe d'êtres humains ou tout simplement d'une famille. Le manque de protection qui vient de l'ange gardien se fait à cause de son manque de conscience, de son manque d'évolution.

L'ange gardien n'est donc pas un ange évolué, c'est un ange inférieur qui évolue dans l'ombre de l'homme.

Ce qui ne veut pas dire que l'homme fait toute l'évolution pour lui-même et pour l'ange qu'il a dans le dos. Il faut savoir que l'ange qu'il a dans le dos accomplit aussi, en secret, sa propre évolution mais il est très en relation avec l'évolution de l'homme.

C'est-à-dire que d'autant plus que vous aurez une conscience développée, une conscience réveillée, d'autant plus vous allez réveiller votre ange gardien. Ce qui fait que cet ange gardien va devenir de plus en plus puissant puisqu'il va réveiller son énergie.

Lui il est le Pouvoir, vous vous êtes la Conscience.

Si vous réveillez votre Conscience, l'éveil se transmet à l'ange qui réveille son Pouvoir.

Donc cet ange obtient de plus en plus de Pouvoir et il vous en fait partager parce que là est son travail. Il ne peut rien éprouver pour lui-même, il n'a pas le droit de fonctionner uniquement pour lui-même. Il doit toujours fonctionner en jumelage avec un homme dont il a le destin de faire évoluer, de protéger.

Ce qui veut dire que l'homme et l'ange sont très liés et que la vie, la vie de l'homme, la vie du Dieu intérieur, celui qui est dans l'homme, la vie de ce Dieu ne peut pas avoir lieu sans qu'il y ait l'homme et l'ange en un couple parfait.

La vie de ce Dieu ne peut pas avoir lieu sans qu'il y ait l'Homme et l'Ange en un couple parfait.

Et ce couple se prolonge jusqu'à la fin de l'évolution, jusqu'au moment où il n'est plus question d'évoluer, où l'évolution est suffisamment acquise pour pouvoir commencer à voler dans le Cosmos librement. À ce moment-là, il se passe une intégration, une osmose absolue entre l'ange et l'homme. C'est-à-dire que l'homme intègre l'ange avec lequel il est né au premier jour.

Et l'ange n'existe plus pour lui-même et de par lui-même, même si ce n'est qu'en frère jumeau. L'ange disparaît complètement pour se fondre à l'intérieur de l'homme.

Lorsque ce mariage se déclenche, il faut savoir que l'homme en est à commencer les initiations solaires.

Il ne s'agit donc pas des initiations terrestres. Et c'est pour cela qu'il n'y a que sur la Terre que l'on parle autant des anges. Parce que c'est une affaire terrestre qui ne concerne que l'évolution terrestre. Quand je dis terrestre, je cite les planètes qui ont une évolution passant par l'incarnation des races.

Dès qu'une humanité ou qu'un homme rejoint l'évolution solaire, cet homme ou cette humanité rencontre l'ange solaire, celui qu'on appelle aussi l'ange de la présence.

Et si vous pouviez aller lire dans les livres de l'École du Soleil, vous vous apercevriez qu'il n'est plus question de faire la différence entre l'homme et l'ange, mais que l'on parle tout simplement d'un superbe être aux ailes divines, c'est-à-dire aux axes d'énergie largement déployés. Parce que c'est cela qui compose les ailes tant imaginées par les peintres et les poètes.

Pourquoi est-ce que l'homme et l'ange vivent ensemble ?

Ils vivent ensemble tout simplement parce que lorsque l'étincelle de l'âme de l'homme est envoyée dans la Matière, c'est une particule de Conscience qui est envoyée dans une cave, une cave qui est noire, qui est humide, compacte, fermée.

Le seul moyen pour être sûr que le miracle se produira, c'est-à-dire que l'évolution arrivera à amorcer sa ronde et que donc cette étincelle va pouvoir sortir de la cave, le seul moyen pour que cela ait lieu, c'est de donner une petite touche de Lumière dans le dos de cette particule de Conscience. Donc, c'est d'envoyer un ange avec l'homme dans la cave.

Ce qui veut dire que chaque homme a dans le dos sa contrepartie angélique et cet ange évolue avec l'homme.

Lorsque vous êtes suffisamment évolué pour que votre ange le soit aussi, alors cet ange commence à régler toutes vos affaires. Et vous avez l'impression que c'est la présence du Maître qui fait tout, que c'est la présence du Maître qui vous a protégés dans tel cas, que c'est l'omniprésence du Maître qui vous a dit de prononcer telle et telle phrase à tel moment. En fait, le Maître n'y est pour rien, le Maître est très occupé à faire des méditations pour dynamiser les chakras de la Terre d'un côté ou pour développer un groupe humain de l'autre, ou pour faire des arcs d'énergie entre les nations ou entre les particules de l'éther pour que des mutations aient lieu dans l'humanité. Donc tout cela réclame énormément d'efforts, énormément de concentration, le Maître ne peut pas être avec son disciple constamment.

Il peut donner une part de lui-même qui fait que, par exemple, comme une mèche de cheveux vous est offerte, eh bien par la même votre bien-aimée est en présence avec vous, mais sa présence effective ne peut pas avoir lieu. Mais il faut cependant que le disciple soit protégé malgré l'absence du Maître.

Alors il y a pour cela un être magnifique qui peut être très doux ou qui peut être parfois très puissant, si bien que l'on peut le craindre, et c'est l'ange.

C'est lui qui va se mettre dans le dos de l'homme et regarder les événements qui ont lieu, essayer d'amener l'homme à ne plus penser ceci ou à faire ceci, le diriger à aller dans tel endroit, prévoir de faire ceci ou de faire cela.

Et pour l'homme qui ignore, par exemple, la présence du Maître, parce qu'il n'aura jamais cherché le Maître, celui-là pensera que c'est sa propre intuition qui fonctionne.

C'est vrai que l'intuition de chaque homme peut créer des miracles. C'est un fait, il ne faut pas se dire : “Eh bien maintenant j'ai compris, c'est l'ange gardien qui fait tout et mon intuition n'y est pour rien.” Non, il ne faut pas penser de la sorte car en fait tout se fait dans un doux mélange.

L'ange ne peut pas prendre de décision ou prendre de disposition si l'homme n'a pas développé un canal intuitif avec son âme. Donc, si l'homme ne commence pas à se comprendre et à se connaître lui-même, à pouvoir contempler à peu près son destin, à assumer ce destin et à savoir le poursuivre dans la vie.

Tout simplement parce que le mot, l'ordre dépend de l'homme, la décision dépend de l'homme. C'est l'homme qui mène la barque en quelque sorte et ce n'est pas l'ange.

Cependant lorsque l'homme a pris la décision d'aller dans une direction spirituelle, a pris la décision de se conformer à son destin, automatiquement l'ange reçoit cet ordre et c'est l'ange qui va ensuite, comme un ordinateur, continuer d'imposer cette information, cet ordre à l'homme. Même lorsque l'homme semblera ne plus vouloir assumer cette spiritualité ou ce destin. Ce qui fait que de temps en temps il semble que l'ange dirige l'homme, mais en fait l'ange ne peut diriger l'homme que parce qu'il a reçu l'ordre de la part de l'homme de faire aller le destin dans ce sens-là et pas dans un autre.

En fait c'est un garde-fou, c'est un gardien. Il rappelle ce qui était bon, ce que l'âme avait conçu. Et il y a parfois un duel immense entre l'homme, qui par exemple refuse ou qui pendant quelque temps vit une épreuve qui le fait retomber dans des eaux trop profanes, il y a un combat immense entre l'ange et l'homme, cet homme qui justement pendant quelque temps chute un petit peu.

Et l'homme se croit harcelé par sa propre âme, par sa propre conscience, il a l'impression d'entendre des voix dans sa tête qui lui rappellent ce qu'il doit faire. Alors il essaye de se boucher les oreilles, de ne plus rien entendre, éventuellement il sombre dans l'alcool ou dans le tabac excessif ou bien dans la chair. Il fait tout pour essayer de masquer ce qu'il appelle “la voix”. Mais ce n'est pas la voix de sa conscience puisque sa conscience est voilée par son comportement profane, son comportement de chute. C'est la voix de l'ange qui lui rappelle et qui lui dit : “Mais souviens-toi, tu avais décidé que notre destin serait celui-là et pas un autre ! Alors comme je suis ton gardien, je te rappelle la chose et je t'interdis de toute ma force, je t'empêcherai d'aller t'abîmer dans d'autres eaux que celle de ton destin, de notre destin.”

Ce qui fait que l'ange à ce moment-là peut même, si son pouvoir a été suffisamment développé, peut même apparaître et rappeler à l'individu ce qu'il devait faire. Et c'est à ce moment-là que l'on parlera des visions, du message de Dieu transmis par l'intermédiaire de l'ange, etc.

Il faut croire qu'il y a un courrier très abondant entre le bon Dieu et ses disciples pour qu'il y ait une telle nuée d'anges qui est apparue à tous les prophètes ou à tous les inspirés. En fait, un ange ce n'est pas un porteur de télégramme, comme on l'imagine si souvent lorsqu'on lit la Bible ou lorsqu'on écoute le récit de la vie des personnages qui ont été sanctifiés. Il n'y a pas Dieu d'un côté qui est assis sur son trône et qui se dit : “Tiens, je veux aller parler à Marie, mais Marie ne m'entend pas, Marie est sur la terre, alors il me faut un facteur et c'est l'ange.” Et l'ange court dans tout l'Univers jusqu'à atteindre Marie et lui délivre le message. Et Marie lui répond : “5 sur 5 ! Tu peux retourner voir le Père et lui dire que c'est bien reçu.”

Si les choses se passaient de la sorte, on n'en finirait pas et il n'y aurait pas assez de facteurs tout simplement et les anges se fatigueraient à être employés à une si basse besogne.

Donc cela veut dire que l'ange n'est pas un facteur entre le bon Dieu et l'homme, mais il est né avec l'homme dans la Matière que représente l'homme. Et il se déploie peu à peu en même temps que se déploie la Conscience de l'homme.

Une fois que cette chose est atteinte, l'homme intègre l'ange avec lequel il est né et c'est à ce moment-là que l'homme lui-même devient une entité solaire.

Ce qui ne veut pas dire qu'à un moment donné dans l'Univers il n'existe plus d'anges ou d'archanges avec tous les grands noms fameux qu'on leur connaît. Il faut savoir qu'il y a un certain nombre d'anges qui sont créés pour être les gardiens des hommes et pour être l'étincelle qui participe à l'évolution de l'homme.

Tandis qu'il existe d'autres anges qui gardent leur propre identité, des anges qui sont donc une pure individualité. Ceux-ci ont un véritable travail dans l'Univers, fort différent de celui d'être simplement un messager.

Donc il faut faire la différence entre les anges de Lumière qui sont prévus pour vivre avec les hommes et les aider à évoluer. Et leur vie est courte puisqu'un beau jour l'ange réintègre l'homme et vice versa.

Et il y a les autres anges, ceux qui ont leur propre voie d'évolution, ceux qui servent en fait à l'édification de l'Univers, à la constitution même de certaines grandes entités cosmiques. Et ces anges-là ont un arbre d'évolution complètement différent de l'arbre d'évolution des hommes. On ne peut pas superposer ces deux arbres de vie, c'est impossible. Ce sont deux natures parallèles, deux Univers parallèles.

Cependant, c'est grâce à l'existence de ces deux natures-là que l'Univers se maintient.

Entrer entre les colonnes du Temple

Donc comment faire lorsque vous entrez entre les deux colonnes ? Comment faire pour faire un pas réellement spirituel et n'être pas simplement attiré par une lueur ? Et comment cela se passe dans votre dos avec l'ange qui est votre gardien ?

Lorsque vous entrez entre les colonnes, il est attendu de vous que vous ayez conscience pleinement quel que soit le temple digne ou indigne dans lequel vous entrez, il est attendu de vous que vous viviez cela de par l'âme, comme si votre âme était reçue dans le Temple de Dieu, ou dans le Temple des Maîtres, ou dans le Temple du Maître, que vous préférez et dont vous chérissez le nom.

Il faut vous transposer par l'esprit complètement au niveau de l'âme.

Tous ceux qui ont vécu leur initiation d'entrer dans un temple, en étant tout simplement conscient de leur personnalité, peuvent demander que leur initiation soit refaite, car tout simplement elle n'aura eu aucun impact au niveau des corps subtils. Et ceci, quel que soit les mots de pouvoir utilisés pour l'initiation.

Lorsque donc vous entrez dans le temple, il faut que cela soit conçu exactement comme le chevalier qui a l'impression de rentrer à l'endroit du temple où il pourra avoir la vision du Graal. Imaginez l'acte de soumission, l'acte de révérence, l'acte de silence que cela implique.

Vous ne pouvez pas simplement vous dire : “Ah ben voilà, je viens de mettre un pied dans le temple, et si cela ne me convient pas, j'irai ailleurs.”

Vous ne pouvez pas non plus vous dire : “Voilà, une aventure martiniste, ou une aventure en franc-maçonnerie qui commence, ou une aventure chez les rosicruciens qui commence.”

Vous n'entrez pas dans une confrérie ou dans une fraternité. Il faut absolument, quand vous rentrez dans un temple, renier le mot de fraternité. Bien qu'il y soit écrit, et bien que la fraternité existe, c'est un fait, mais il faut le renier ! Il faudrait même cracher sur ce mot-là !

La Fraternité

Tout simplement parce que ce mot induit la psychologie de l'homme dans un comportement qui est aux antipodes de la spiritualité.

L'homme se dit : “J'entre dans une fraternité”, alors il attend d'être aimé. Et si il ne convient pas aux gens qui sont dans ce temple, alors il devient maussade aigri, et il se dit : “Dans ce temple-là on ne m'aime pas !” Alors il commence à ne plus être aussi plein de ferveur et d'amour durant le rituel. Et un jour-même, il se retire de ce temple-là.

Il attend encore du fait qu'il pense au mot "fraternité". Il attend encore d'être, par exemple, célébré, que l'on pense à son anniversaire ou que l'on remarque son retard afin qu'on le note et qu'on lui demande s'il n'est pas malade parce qu'il est en retard ! Il attend que la famille soit cette fraternité et que cette fraternité joue le rôle de la famille. Famille qu'il a toujours idéalisée ou qui lui a manqué quand il était petit.

Lorsque l'on pense donc au mot "fraternité", il faut y penser tout autrement. Il ne faut pas voir un grand brasier composé par le cœur des frères. Et dans ce brasier, imaginer que l'on va s'y blottir, comme un poussin qui attend d'éclore à l'intérieur de l'œuf.

Quand vous imaginez "fraternité", il faut au contraire imaginer ceci avec grande indépendance et avec une certaine froideur dans l'esprit.

Qu'est-ce que je veux dire ?

Je veux dire que vous ne devez imaginer le mot "fraternité" que dans la mesure où vous serez capable d'accepter l'autre tel qu'il est. Et la fraternité, ce n'est que cela. La fraternité ne demande pas plus.

Quand un Maître parle de fraternité ou quand un initié vous rappelle la fraternité, il ne vous demande pas de vous précipiter sur votre voisin pour l'embrasser, lui apporter des tartes aux pommes ou des crèmes pour les mains ou pour les joues, de lui demander des millions de fois comment il va, de lui rappeler que vous l'aimez, de le serrer très fort.

Un Maître vous rappelle simplement la tolérance.

Attention, tu entres dans un endroit sacré. Chacun aura sa différence, cependant pour que le travail ait lieu, cependant pour que tu puisses te faire aider de chacun de tes frères et que toi-même tu puisses aussi aider chacun de tes frères, accepte chacun de tes frères et tu seras accepté. De ce fait, l'Unité règnera.

Et plus que l'amour fraternel qu'imaginent les hommes, l'amour de Dieu règnera dans un tel groupe.

Accepte l'autre tel qu'il est !

C'est cela la fraternité.

C'est de tolérer qu'un frère, par exemple, se lève et ne dise pas la chose qui convient tout à fait. Eh bien, il faut savoir se taire et, gentiment, doucement, avec amour et philosophie, corriger la pensée ou corriger le geste.

Et il ne faut pas créer de petits groupes à l'intérieur du groupe. Le groupe de ceux qui, par exemple, aiment Dieu avec le cœur et le groupe de ceux qui aiment Dieu avec la tête. En se disant : “Eh bien, on se tolère quand on est dans le rituel parce que sinon on n'est pas assez nombreux chacun de notre côté pour faire un temple. Alors il faut bien que nous soyons ensemble.”

Quand vous entrez dans un temple, pensez à cela :

J'accepte l'autre. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, je l'accepte. Quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il n'arrivera pas à soulever en moi une vague de refus : le refus de sa personne, le refus de sa parole, le refus de son geste.

Simplement, je vais soumettre sa parole, son geste, sa personne. Je vais soumettre tout ceci à la philosophie qui est partagée dans ce temple. Et si quelque part il y a un écart entre son geste, sa parole et la philosophie, très humblement je me permettrai de le lui rappeler. Et je lui demanderai d'essayer de retrouver ses esprits en appliquant la philosophie du groupe.

Mais en aucune manière, je ne m'érigerai en disant : “Tu as tort !” En aucune manière, je le jugerai en disant : “Je ne supporte pas telles paroles qui sortent tout le temps de ta bouche !”

[...] avec d'autres compagnons qui vous ressemblent. Acceptez chacun, de fond en comble. Et en l'acceptant absolument, vous serez plus à même de devenir en même temps l'éducateur de celui qui, par exemple, a encore un voile sur le visage et n'arrive pas à concevoir la chose juste. Ou le rectificateur de celui qui a oublié sa philosophie un instant pour dire une bêtise ou pour faire un geste disgracieux.

À partir du moment où vous êtes dans ce calme que vous octroie la tolérance, vous pouvez davantage être sage et donc apporter la bonne parole à cet homme.

Puisque si vous attendez la fraternité humaine dans le cœur de ces hommes-là, dès que un des frères va dire quelque chose qui ne vous convient pas, une vague émotionnelle se soulèvera en vous, qui vous fera dire : “Mais je n'aime pas tel frère. Je ne me sens pas en harmonie avec lui. Je ne partage pas sa pensée, il me chagrine, il me perturbe. Alors je lui dis bonjour mais pas plus, j'irai parler avec d'autres !”

Et c'est cette vague émotionnelle qui se soulève comme une lame de fond, c'est cette vague-là qui va vous empêcher d'être le rectificateur de ce frère qui a tort. Et non seulement elle vous empêche d'être le rectificateur mais en plus elle vous fait être des millions de fois plus laid que celui qui, de bonne foi, a commis une erreur tout simplement parce qu'il n'avait pas la connaissance. Vous devenez des juges à ce moment-là et lorsqu'un homme devient un juge, il devient très laid.

Il y a une vilaine carapace qui se crée sur son dos, il y a d'un seul coup des épines qui sortent de son cœur, et ses mains ne sont plus terminées par des doigts mais par des monstrueuses tentacules, comme une pieuvre qui cherche celui qui ressemble, qui est le semblable et qui va ainsi s'agripper à celui qui est le semblable et lui sucer tout son sang par plaisir !

Tandis que si vous gardez votre calme, tandis que si rien ne peut vous perturber donc, vous êtes plus à même de donner une rectification qui sera entendue.

Tandis que si vous avez perdu votre calme et que, connaissant la philosophie vous vous permettez de rectifier le frère quand même, alors vous êtes tout simplement rempli d'orgueil. Parce que comme le disait Jésus : vous reprochez la paille qui se trouve dans l'œil du voisin et vous ne voyez pas la poutre qui est dans votre œil.

Pour éviter donc d'être de sinistres imitateurs de la sagesse et des bouffons de l'orgueil, rappelez-vous de rester dans le calme, centré, toujours centré.

Le Calme

Dans cette centralisation, vous allez regarder la vie extérieure comme vous regarderiez un mouvement, mais un mouvement qui n'est pas le vôtre.

Par exemple le mouvement de la mer. Quand vous êtes assis sur une plage et que vous regardez la mer, vous regardez les vagues, vous les observez une à une venir, et même si pendant un instant votre esprit se plonge complètement dans la beauté de ce paysage, à aucun moment votre corps ne va imiter le mouvement des vagues. Et donc se dandiner comme cela de manière molle, comme si une vague verticale vous agitait. Vous restez l'observateur et c'est l'océan qui bouge.

Mais dans la vie il n'en va pas de même.

Beaucoup de disciples, en regardant l'océan de la vie, se mettent aussi à bouger du même mouvement que la vague de la vie. Ce qui fait que, sitôt qu'il y a un mouvement dans tel endroit, ils esquissent eux aussi le même mouvement et ils ont le mal de mer.

Ce qui fait que, par exemple, quand à tel endroit il y a une épidémie, il y a le malheur, l'homme croit que le malheur est à sa porte, l'homme dilate tellement son cœur qu'il s'imagine que le malheur est près de lui, qu'il est dans sa vie, et pendant toute la nuit il va avoir autant de soucis que s'il se trouvait à l'endroit du malheur.

Quand je cite cet exemple, je ne veux pas dire qu'il ne faut pas avoir de compassion pour ce qui se passe à l'extérieur. Il faut en avoir, mais il faut en avoir juste ce qu'il faut pour prendre conscience de l'endroit où vous êtes utile en tant que être d'action.

Les enfants d'Afrique qui meurent de faim et de toutes sortes de maladies n'ont rien à faire de la dilatation de votre cœur qui s'émeut en voyant un reportage à la télévision, en entendant le discours de quelqu'un qui est allé là-bas. Cela ne leur apporte rien de savoir que pendant quelques instants, dans une journée, vous vous êtes torturé l'esprit pour eux ! Cela ne leur apporte rien du tout !

Et au contraire, lorsque l'on connaît la Force de la pensée, imaginez des millions de gens en Europe qui ont cette même pensée dans une année, à l'encontre justement des enfants traumatisés et affamés de l'Afrique. Eh bien d'un seul coup, il se trouve que cette chappe d'énergie tombe comme encore plus de malheur sur ce pauvre pays !

Ce qu'il faut donc c'est que vous viviez la compassion comme étant le moyen de vous sensibiliser à ce qui a lieu ailleurs, comme étant le moyen qui va vous ouvrir les yeux afin de vous rendre compte de la misère des autres. Et sitôt que ce regard profond, sensible et absolu, sitôt que ce regard s'est posé à l'endroit de la misère, il faut très vite passer à l'action et ne pas penser à tout le malheur qu'il y a dans le monde, en se disant entre disciples : “Nous sommes là en train de parler de Dieu, nous sommes là en train de faire des rituels, mais il y a tellement de malheur dans le monde et j'y pense à chaque fois dans le rituel pour leur envoyer de l'énergie, et ceci et cela !”

Si un groupe spirituel veut être véritablement efficace pour le malheur qu'il y a dans le monde, eh bien pendant le rituel, c'est vrai, envoyez une énergie de soulagement, mais sachez qu'à l'endroit où il y a le malheur, c'est qu'il y a quelque chose à corriger et que donc votre énergie risque d'être employée non pas à rectifier mais peut-être à accélérer le malheur de ces gens. Tout simplement parce que là est le point ou du karma ou de la purification ou de l'épreuve. Ou de la délivrance aussi, car il n'y a pas que des karmas négatifs quand on voit des karmas de souffrance, c'est parfois un karma très positif ! Qui est signe d'une voie de délivrance de toute une race ou de toute une nation ou d'un seul homme quand un seul homme est concerné.

Sachez qu'à l'endroit où il y a le malheur, c'est qu'il y a quelque chose à corriger.

Mais il faut toujours que l'homme rajoute du drame à sa vision !

Donc, pour ce groupe-là qui veut être vraiment utile, il faut s'élever et envoyer de l'énergie mais ne pas forcément s'attendre à ce que cette énergie apporte les bénédictions de tendresse et d'Amour. Et à côté de cela, il faut faire quelque chose de tangible. Par exemple, réunir quelques vêtements ou réunir quelques médicaments ou réunir quelque argent et les envoyer, en fait, à ces gens qui souffrent dans leur chair.

Vous savez, il semble souvent que je me moque de la pensée des hommes et beaucoup d'hommes pourraient objecter que même si cela ne sert à rien que l'on pense au malheur des autres, c'est quand même faire preuve d'une nature humaine évoluée ou avancée que de savoir s'émouvoir face à la misère de l'autre. C'est quelque part commencer à espérer qu'un mieux viendra ! Et donc on pourrait conclure que cela n'est pas négatif, bien sûr.

Si on regarde la chose comme cela, je peux considérer que cela n'est pas négatif. Mais simplement c'est enfantin, c'est puéril, c'est de l'inaction et c'est de l'amour à pas cher !

Il est bien beau de me rétorquer que c'est quand même une marque d'amour si le cœur se met à trembler face à une image d'un enfant qui souffre la faim. Mais moi je te le dis : c'est de l'amour à pas cher que tu me racontes-là ! C'est de l'amour à trois sous ! Parce que sitôt que tu auras refermé le livre où tu as vu cette image, tu ne penseras qu'à une chose, c'est à la graisse qui est sur ton ventre et à rejoindre vite l'institut de beauté qui fera disparaître cela. Ou tu ne penseras qu'à la hauteur de tes talons pour savoir quelle cambure sied le mieux à ta jambe pour attirer les hommes. Ou si tu es un homme, tu penseras de quelle manière tu pourras le mieux obtenir une promotion dans ton entreprise ! Donc ne viens pas me dire que c'est de l'amour que tu as en regardant cette image.

Quelque part c'est vrai, cela commence à être de l'amour. C'est-à-dire que dans un premier temps l'amour n'est pas une énergie qui va pouvoir se donner, qui va pouvoir enrichir les autres, qui va pouvoir aller nourrir les autres.

L'amour est avant tout un point qui s'articulera dans la conscience comme un point d'interrogation.

C'est-à-dire que quand l'amour est en train de naître dans un individu et qui n'est pas encore assez puissant pour le faire passer à des actes ou un véritable travail de méditation pour rayonner sur des groupes, il aura donc tout juste et suffisamment d'amour pour commencer à s'apercevoir du monde qui est autour de lui et de ce qu'il se passe dans ce monde. Donc ce n'est pas de l'amour que tu as, même si tu verses une larme de charité, c'est un début d'amour.

Et dans ce sens-là, je t'encourage à le cultiver, mais uniquement dans ce sens-là.

Alors que quand tu me prétends que c'est de l'amour quand même, alors je n'ai qu'une envie, c'est de le détruire parce que tu te trompes, tu fais erreur, tu es plein de prétention et d'orgueil ! Tu ne vois pas plus loin que le bout de ton nez et tu es tellement certain d'être beau et bon que tu ne veux surtout pas que l'on détruise ton image !

Mais cette image-là, il faut que je la casse !

Car cette image qu'il y a entre toi et le véritable Amour, c'est un ennemi et c'est l'ignorance.

Et sachez-le, avoir de la compassion de cette manière-là est une bonne chose, mais ce n'est que le début de l'amour.

Alors prends cette étincelle.

Au moment où tu la sens venir, au moment où tu sens ton cœur trembler parce que des hommes n'ont pas suffisamment à manger ou parce qu'ils viennent d'être torturés, tués ou qu'ils ont tous péri dans un grave accident. Au moment où tu sens cet ébranlement prendre ton cœur et te mettre dans un grand mouvement de compassion qui aurait voulu tout leur donner. Saisis cette chance pour te connaître toi-même. Saisis cette porte qui s'ouvre pour aller regarder de l'autre côté ce qui s'y trouve et tu y verras ton âme.

Et si tu y vois ton âme, seulement à ce moment-là, tu sauras de quelle manière il faut avoir la compassion, de quelle manière tu devras alors aller les secourir, aller les soigner, ou de quelle manière penser à eux de manière constructive pour que quelque chose s'accélère, si cela doit avoir lieu, ou que quelque chose change, si cela doit cesser et qu'il n'y a plus qu'une poignée d'hommes qui maintient les choses dans cet état de fait.

Donc quand tu me demandes si pour ton évolution spirituelle il est bon de rentrer dans des écoles initiatiques, considérant mon discours jusqu'à présent, tu peux toi-même conclure ce que je vais dire.

Écoles initiatiques

Ce que je pense donc, c'est que les écoles initiatiques terrestres sont une bonne matrice, quel que soit leur degré.

C'est un cours préparatoire nécessaire, il faut à un moment donné avoir marché sur ce terrain-là pour obtenir certains instruments. C'est-à-dire qu'une école initiatique actuelle ne peut pas vous donner l'illumination, l'initiation, elle ne peut même pas vous préparer à l'initiation, c'est faux ! Et pensez à l'école à laquelle on appartient en imaginant que celle-ci est une voie vers l'initiation, est une erreur fondamentale ! Qui fait que l'on est un wagon qui s'accroche à un autre wagon.

Mais seulement on est tellement heureux quand on se sent dans la sécurité, dans une voie toute tracée, qu'il ne faut surtout pas que l'on vienne détruire cette confirmation-là, cette certitude-là !

Eh bien moi je te la casse ! Et je n'en ai rien à faire si tu te trouves inconfortable.

Et d'ailleurs si tu es inconfortable, eh bien tu n'as qu'à ou t'asseoir par terre, comme ça tu seras plus par terre et tu ne pourras pas tomber plus bas ; ou bien tu quittes la salle ; ou bien tu vas pleurer dans les bras de ton voisin en lui avouant que tu t'es trompé jusqu'alors et que c'est vrai, tu te forçais à y croire bien que ton cœur quelque part supposait que ce n'était pas là la voie absolue.

Sache de l'avouer à toi-même, ne considère plus les concepts de ton mental qui te fait des affirmations toutes gratuites qu'il n'est même pas capable de comprendre de fond en comble, parce que lui, il n'est pas l'intelligence.

Il est tout simplement une mémoire qui te permet de reconnaître chaque matin que tu es Pierre ou Paul ou Jacques, de façon à ce que tu n'aies pas chaque jour à te redécouvrir comme un nouveau-né, mais il n'a pas l'intelligence.

Donc ce n'est pas lui qui pourra te dire : “Telle école est une voie initiatique parce que regarde, ils ont tant de livres, regarde, dans les livres il y a tant de chapitres et regarde, là sur la table il y a les instruments du rituel et regarde, au début du temple, un initié a existé !”

Ça c'est le mental qui conçoit toutes ces choses, c'est lui qui repère les informations et ensuite il te ficelle un beau gâteau et il te dit : “Voilà, c'est sans doute une voie qui va vers l'absolu !” Mais il ne peut pas tirer cette conclusion, il n'est pas l'intelligence.

Toi seul est intelligent. Par contre tu as besoin des informations qu'il est capable de repérer dans le monde, mais toi seul dois traiter les informations reçues. Et tu dois traiter ces informations avec ton intuition, ta voix intérieure.

L'intuition - L'intelligence

Écoute-la un petit peu, écoute-la quelques secondes au moins !

Écoute ce sentiment intérieur qui te dit : “Là, il me semble qu'il y a la vérité, là il me semble qu'il n'y a qu'un peu de vérité, et là je vois qu'il n'y a pas de vérité du tout.”

Et tu verras que si tu fonctionnes avec ce sentiment, avec cette intuition, tu quitteras le territoire de l'orgueil, tu seras envahi d'une immense humilité, parce que tout simplement il te viendra à chaque fois la sensation que là est ta voie, ou pas ta voie, mais que ce n'est pas forcément la vérité pour tous les autres. Et donc tu laisseras à l'autre le soin de déduire ce qu'est sa voie.

Tandis que si tu es certain, grâce à ton mental, que ton école est l'école, tu deviens plein d'orgueil, même si ce n'est pas à ton propos, mais à propos de l'école. Et tu essayes d'y faire venir tous tes voisins, tous tes amis, toute la ville. Et tu prétends que ton école est la meilleure, ou tu prétends que les autres sont bonnes, mais que la tienne, elle seule détient le pont avec le Maître, que elle seule donne lieu à une alliance avec les anciens initiés ! Tu crois à mille et une folies à partir de ce moment-là.

Donc, quand tu rentres dans un temple, sache d'abord que tu ne rentres simplement que dans un temple de la Terre. Ton corps entre dans un temple de la Terre. Et qu'à ce titre-là, ils sont tous utiles parce qu'il aura fallu aller te chercher jusque dans la Matière. Donc il fallait jusque dans la Matière un temple qui existe, qui parle, qui baptise, qui exorcise. Mais ce temple-là est un peu comme la main physique du Maître. Ce n'est pas le Pouvoir du Maître.

Et bien que le Pouvoir du Maître semble sortir de la main du Maître, il ne faut pas se précipiter sur sa main pour l'embrasser. Car ce ne serait pas embrasser l'endroit exact d'où vient son pouvoir. Son pouvoir vient du cœur. Et le cœur du monde, c'est Shambhala. C'est comme cela du moins qu'on le nomme aujourd'hui ce temple-là. C'est sous ce nom-là qu'il est le plus connu. Alors utilisons-le, peu importe !

Donc il faut savoir que les temples de la terre sont très utiles, mais qu'en aucun cas ils représentent une voie d'illumination. Par contre, ils sont les lieux où l'on va préparer l'individu à recevoir le Chemin, à recevoir la connexion avec le Maître, à recevoir le travail cosmique qui lui appartient, sa méthode de méditation par exemple, sa méthode d'alchimie.

Et c'est pour cela que souvent on a cru que les temples de la Terre étaient des voies initiatiques. Parce que c'est vrai que certains temples, surtout durant leur jeunesse, savaient fort bien préparer les hommes à toute l'aventure initiatique, que l'on ne peut vivre que de l'autre côté de toute manière.

Et du fait du brio de cette préparation, les descendants ont pensé que la clef initiatique reposait dans le temple. Mais c'est faux, c'est complètement faux !

Et j'en veux pour preuve le fait que lorsqu'un initié est proche de recevoir une élévation, cela ne se passe en aucune manière dans le temple auquel il appartient. Cela ne se passe pas au moment du rituel qu'il a l'habitude de partager avec ses frères et sœurs. Cela se passe toujours en secret dans son cœur.

Soit par un dédoublement, le guide vient le chercher et dans l'au-delà il passe l'initiation. Soit il aura souvenir de la chose simplement par le rêve. Mais cela ne se passe jamais à l'intérieur de l'école.

Et même les temples qui savaient précieusement préparer les individus, qui savaient les mettre en condition. Par exemple, je prends les temples d'Égypte. Eh bien ces temples-là ne donnaient pas l'initiation à l'intérieur du temple, entre les colonnes. Toute la préparation avait lieu dans le temple, mais au moment où il fallait que le disciple soit seul face à lui-même pour son élévation, plus personne n'était là ! On le mettait dans son caveau, dans une préparation spéciale. On l'entourait de parfums spéciaux et surtout on chantait des sons.

Sept sons qui sont les sept clefs de délivrance et d'ouverture des sept corps subtils de l'individu.

De façon à ce que, avec tous ces corps, le disciple vivant et réveillé de l'autre côté puisse remporter son initiation. Et dans cet état-là, le disciple était transporté à l'endroit unique de l'initiation sur la Terre. L'endroit que l'on appelle aujourd'hui Shambhala, par exemple, et qui à cette époque se nommait autrement.

Et c'est à cet endroit-là où il était éprouvé, où il passait tous les tests et où il recevait finalement, s'il avait gagné, l'initiation.

Je cite cela donc comme étant une preuve que l'école elle-même n'est qu'une préparation pour vous amener à un moment donné, et ce moment donné ne pourra se vivre que de l'autre côté.

Donc je vous en prie, remettez chaque chose à sa place !

Ne soyez pas des affreux bornés - bornés par le mental justement - en pensant que telle école vaut mieux que l'autre, qu'en faisant cela un jour pendant le rituel ou pendant la méditation de ce groupe-là, tout l'Univers va entrer dans votre tête et vous illuminer.

Et pourquoi est-ce que je précise qu'il ne faut plus penser à ces choses ?

Je pourrais très bien vous laisser rêver, vous pourriez très bien me dire : “Oui mais c'est tellement bon de se sentir en sécurité ! Laisse-nous ce rêve quelque temps, nous en viendrons nous-mêmes à la même conclusion que toi. Mais jusqu'au point où nous ferons cette conclusion, pendant tout ce trajet qui mène à ce point, nous aurons vécu tranquille avec une certitude qui nous réconforte.”

Eh bien je te dis que je dois casser ces fausses idées.

Non pas pour avoir le plaisir de te mettre dans l'inconfort, je n'en ai rien à faire ! Mais simplement parce que tu y perdras de l'énergie. Et que si tu perds de l'énergie à penser des choses qui sont fausses, c'est autant d'énergie que tu n'auras pas pour ta transformation, pour ton illumination, pour ton évolution !

Et c'est pour cela qu'il n'y a pas de plus grands déchets initiatiques que dans la voie de l'ésotérisme ! Parce que les gens qui pratiquent l'ésotérisme sont très forts de la tête, très forts du mental ; déduisent des conclusions qui sont des idées fausses, dépensent de l'énergie à entretenir ces idées, qui les induit même quelquefois dans des comportements qui eux-mêmes sont erronés ; et toute leur énergie qui aurait pu être employée à l'alchimie, et bien toute leur énergie est dispersée comme cela dans l'Erreur.

Ce qui fait que l'on voit des esotéristes marcher dans la rue et qui sont de véritables passoires ! Et les guérisseurs ne savent pas comment faire pour rectifier ces débauches de l'énergie. Ils s'emploient autant qu'ils le peuvent à colmater à gauche, à boucher à droite, à ficeler en haut, à sceller en bas. Ils ne savent plus comment faire pour consolider cette aura qui semble n'avoir aucun corps ! Et pour cause, et pour cause... Elle perd ses énergies, cette aura, elle n'a pas de corps parce que l'homme est un homme dispersé, et un homme dispersé dans l'erreur.

Et il croit être un disciple ! Il sait très vite remettre un frère à sa place et lui rappeler la parole du Maître, lui rappeler un verset de la Bible, ou de la doctrine secrète, ou des parchemins perdus, que ce soit ceux des temples égyptiens ou ceux de l'Atlantide. Car il n'a pas peur d'aller très loin dans l'histoire, n'est-ce pas, pour retrouver la sagesse ! Certains mêmes disent qu'ils sont allés jusque dans les planètes sacrées pour y retrouver la Lumière.

Avant tout ils sont allés dans leur nombril, je vous l'affirme !

Et pourquoi ?

Tout simplement parce que ça leur fait plaisir de se contempler telle ou telle image de celui qui sait ce que les Atlantes pensaient.

Mais moi je te le dis, à quoi cela te sert aujourd'hui ce que les Atlantes pensaient ? Qu'est-ce que tu en fais de toute manière ?

Tu es en train de penser par exemple aux véhicules qu'ils avaient et quand tu te retrouves dans ta voiture d'aujourd'hui, qui a encore besoin de carburant pour avancer, qui a encore besoin de ta vigilance pour ne pas faire d'accident, alors d'un seul coup tu te sens pauvre comme vivant dans une civilisation qui ne te concerne pas. Et tu claques la porte avec colère en te disant que finalement tu n'as rien à faire ici !

Et dans cette colère-là tu rentres à ton travail et tu vois une secrétaire qui est habillée à la mode actuelle et tu te dis : “Mais en Atlantide on était bien mieux vêtus que ça et il y avait des couleurs fantastiques !” Et encore une fois tu te dis “Cette civilisation ne me convient pas !” et tu claques la porte !

Si bien que pendant toute la matinée tu deviens un être aigri, tendu, qui va mal répondre et mal recevoir ce qu'on lui dit, tout simplement parce que tu penses à l'Atlantide au lieu de regarder ce qu'est ton monde d'aujourd'hui, de l'aimer comme il est, et, surtout, d'essayer de le transformer.

Beaucoup de personnes perdent du temps comme ça, perdent énormément d'énergie de la sorte en pensant soit au passé, soit aux extraterrestres, soit à toutes les couches du Cosmos, soit à tous les anges et à tous les archanges ! Si bien qu'il y a des employés qui rentrent dans leur bureau en ayant dans la tête la vision de l'arbre séphyrotique et tous les anges qui gravitent autour ! Comment voulez-vous ensuite qu'un tel employé puisse se résoudre à taper des lettres à la machine à écrire ? C'est impossible !

Et à ce moment-là c'est vrai, il nait un refus de la situation présente, il nait un malaise. “Quoi, moi qui pourrais passer tout ce temps à lire la cabale, à m'instruire, à connaître l'univers grâce à la cabale ? Je suis là en train de taper des sinistres lettres à des gens encore plus sinistres dans une civilisation qui ne va vers rien du tout !” Et c'est comme cela que l'individu devient aigri !

Et je le comprends. Si tu penses à toutes ces choses et que d'un seul coup la réalité te ramène à sa dureté et à son concret inacceptable, comme par exemple faire ton travail, supporter ton mari ou ta femme, élever tes enfants durement, passer des examens pour pouvoir monter, avoir d'autres promotions dans l'entreprise, bien sûr je comprends qu'à ce moment-là la réalité te paraisse inacceptable.

Simplement, il faut que tu saches une chose. Bien sûr en Atlantide c'était mieux, c'est certain. Bien sûr sur les autres planètes, celles qui sont devenues éthériques, c'est beaucoup mieux, c'est certain. Mais il faut savoir que même en Atlantide il y avait un côté concret à assumer. Et même sur les planètes éthériques, il y a toujours une forme concrète de responsabilité à assumer. Et que cette forme concrète est mille fois plus désagréable que ton simple travail, que ce soit un travail de secrétaire, un travail de femme au foyer ou un travail d'homme qui a besoin de s'agrandir.

Le Concret

Chaque fois que l'on a à faire quelque chose de concret, l'esprit qui a commencé par évolution à s'intéresser aux choses subtiles, l'esprit refuse un petit peu, mais c'est à toi d'être suffisamment intelligent pour pouvoir faire l'alliance entre les deux parties de la vie.

Si tu n'es pas intelligent, automatiquement les deux parties vont devenir antagonistes et tu vas périr dans le conflit. Si bien qu'au lieu de travailler par exemple 10 ans de ta vie, comme il faut, consciencieusement, avoir des promotions suffisantes pour un jour, te retrouver à un poste qui te laisse beaucoup plus de liberté et te permet dans ta journée, à ton bureau, de lire par exemple pendant 2 ou 3 heures la cabale que tu tiens tant à cœur, eh bien au lieu de travailler pour avoir tous ces fruits, si tu t'aigris, tu feras mal ton travail et tu n'auras pas cette possibilité, dans quelque temps, à l'intérieur de ta vie.

Donc sache que si l'esprit est une chose si importante pour toi, l'esprit saura faire sa place dans ta vie. Simplement il faut que tu saches une chose, c'est que ton esprit ne peut se préparer que la place qu'il saura justement remplir et surtout assumer.

C'est-à-dire que s'il te semble que toi tu es attiré par tout ce qui est subtil et que tu ne veux que passer ton temps à étudier ou à prier ou à penser à toutes ces choses, c'est ce que tu penses à propos de toi-même et puis d'un seul coup il y a ton travail concret qui t'embête et tu deviens en colère. Et tu reproches à Dieu de ne pas avoir inventé une société suffisamment souple pour que les disciples puissent étudier et avoir aussi un peu le temps de travailler. Eh bien sache que la revendication que tu fais est complètement fausse.

Si tu n'as pas le temps pour ton esprit, c'est tout simplement parce que ce n'est pas encore le moment.

Bien sûr tu vas me trouver très dur dans cette affirmation. Et tu vas dire : “Mais ce n'est pas possible, j'ai un tel désir à l'intérieur de moi ! J'ai une telle envie de méditer, de passer au moins deux heures de ma journée à méditer ! J'ai un tel désir de dévorer les livres, il est impossible que maintenant tu me nargues en me prétendant que je ne suis pas suffisamment intéressé, que je ne mérite pas tout le temps libre pour étudier et méditer !”

Bien sûr tu peux penser de la sorte, libre à toi ! Et pourtant je te l'affirme, c'est parce que tu ne le mérites pas !

Et quand je dis ne le mérites pas, ne commence pas à imaginer que tous ceux qui ont du temps libre sont des gens qui ont mérité quelque chose. Il ne faut pas tirer des conclusions trop entières ! N'oublie pas que le mental n'est pas intelligent. Serre-toi donc de ton intuition et de ton cœur pour comprendre tout ce que tu vois et tout ce que tu entends.

Si tu n'as pas de temps libre encore, bien qu'il te semble que ton désir est aigu et extraordinairement puissant, c'est qu'il y a certaines énergies que tu dois encore mettre au point, mettre en alignement.

Et si on te donnait tout le temps libre, tout le temps disponible pour faire ce que toi tu appelles les choses de l'esprit, très vite tu t'apercevrais que finalement les choses de l'esprit ne prennent pas tant de temps que cela.

Et alors qu'aujourd'hui, parce que tu dois faire attention, tu dois t'organiser pour te trouver avec sûreté une heure de méditation dans tout le travail que tu vas faire, alors qu'aujourd'hui il te semble donc que tu dois t'organiser et que cette heure est précieuse, eh bien je t'assure que si demain je te mettais dans une disponibilité et un loisir total, tu n'aurais plus envie de méditer une heure. Tu n'aurais envie que dix minutes. Et le deuxième jour, plus que cinq minutes. Et le troisième jour, plus rien.

Étonnant, n'est-ce pas ?

Et pourtant c'est vrai.

Et sais-tu pourquoi ? Sais-tu pourquoi cela se traduit de la sorte ?

Tout simplement parce que la nature humaine est telle qu'elle ne désire que ce qu'elle ne possède pas.

La nature humaine est telle qu'elle ne désire que ce qu'elle ne possède pas.

Ce qui fait que Dieu devient très intéressant quand on n'a pas le temps pour Dieu. Parce qu'on se dit : je n'arrive pas à rencontrer Dieu, à étudier toute sa merveilleuse matière, simplement parce que la vie concrète me prend trop de temps.

Alors Dieu c'est quelque chose que l'on remet toujours au lendemain et qui suscite de ce fait toujours le même mystère, toujours le même intérêt, toujours le même attrait.

Tandis que si d'un seul coup, tous les jours deviennent disponibles pour la Quête, eh bien la psychologie humaine va se dire : “Mais il n'y a plus de mystère. Pendant des heures il faut que je lise. Il doit y avoir une autre manière d'aller vers Dieu. Et non seulement pendant des heures il faut que je lise toute la cosmogonie mais en plus c'est difficile, cela me tue l'esprit ! Il vaut mieux que j'aille pendant une heure faire un peu de jardinage, ça me changera l'esprit.”

Et vous verriez que d'une disponibilité totale c'est l'homme lui-même qui reviendrait à un travail matériel.

Et pourquoi ?

Tout simplement parce que l'homme, intuitivement, sent bien qu'il a besoin de rencontrer la Terre. Il sent que quelque part, aussi grossière qu'elle soit, la Terre lui est utile. Même s'il en a assez de cette épouse malfaisante, même s'il ne rêve que de divorce, même s'il ne rêve parfois que de se désincarner pour rejoindre le pur Esprit, quand il est là il sent bien qu'il a quelque chose à tirer de cette bonne vieille Terre, de cette bonne vieille incarnation.

Et cycliquement l'homme retourne à la Terre dans ce but.

Pourquoi ?

L'incarnation

Parce qu'il y a des énergies qui sont pourtant les énergies de l'esprit et qui cependant ne pourront devenir évidentes, devenir Pouvoir, devenir Lumière qu'en passant par la Matière.

Par exemple, un disciple ne pourra développer pleinement la qualité qu'est la patience que s'il se trouve dans un endroit où il rencontre des individus qui vont tenter de le rendre impatient.

La Matière permet donc une chose extraordinaire qu'est l'expérience. Et par cette expérience devient possible la prise de conscience.

Prise de conscience

Et qu'est-ce qu'une prise de conscience ?

Tout le monde utilise ce mot, mais qu'est-ce que cela veut dire ?

Réfléchissez un petit moment.

Qu'est-ce que cela veut dire “je prends conscience” ?

Rappelez-vous des moments où vous avez pris conscience de ceci, de cela.

Je prends conscience.

Cela veut dire que je me réveille à quelque chose.

Prendre conscience est donc l'acte par lequel la Conscience se réveille.

Prendre conscience est donc l'acte par lequel la Conscience se réveille.

Alors quand on est au début de la vie, la conscience se réveille au fait que si je marche à tel endroit, je vais glisser et tomber. Les gens penseront que c'est quelque chose de très profane et pourtant, à sa manière, c'est une petite illumination. Tout simplement parce que ma conscience se réveille à un fait et à une loi. C'est donc une petite illumination au niveau de la matière très physique et de la vie très physique.

Chaque fois que je prends conscience de que je me réveille à quelque chose, c'est une petite illumination parce que j'agrandis le champ de ma conscience et de ma connaissance.

Puis plus loin, par l'expérience, je prends conscience que dans tel cas il faut se me fier de tel beau parleur ou de tel style de parole. Et les gens du profane diront que là n'est pas une illumination et pourtant si ! Puisque ta connaissance s'enrichit, puisque ton moyen d'action s'agrandit, que ton discernement s'agrandit, c'est une forme d'illumination.

Tu deviens de plus en plus conscient du monde qui t'entoure et c'est une illumination.

Celui qui est pleinement conscient du monde qui l'entoure, du type d'acte qui est favorable à ce moment-là et pas à cet autre, eh bien je vous le garantis, c'est une illumination.

Un homme qui est dans cet état-là, si bien qu'il connaît tout le monde extérieur, qu'il connaît la vie, comme on dit, eh bien c'est une illumination mais à propos de la Matière.

Illuminations

Et il y a donc les illuminations que l'on essaye d'intégrer dans l'arc qui descend dans la Matière et il y a les illuminations que l'on essaye d'intégrer dans l'arc qui remontent vers le Ciel.

Et tout le monde se précipite vers les illuminations qui conduisent vers le Ciel. Tout le monde pense à la spiritualité en ces termes-là. Et tout le monde néglige l'arc descendant, tout le monde néglige la société et on se contente de faire des reproches.

Lorsque quelqu'un par exemple nous a battus, on se contente d'aller voir, par exemple un homme que l'on estime comme nous étant supérieur initiatiquement et l'on s'en plaint et l'on dit : “Ce n'est pas possible que Dieu ou que les Maîtres permettent l'incarnation de tels individus, on devrait les envoyer sur la Lune ou sur Jupiter mais pas sur la Terre !”

Et pourtant, alors qu'il semble dans son cœur que la remarque est tout à fait justifiée, dans son cœur pour nous à ce moment-là, on ne voit que ténèbres !

Parce que peut-être il désire les illuminations de l'Esprit qui va dans le Ciel mais il n'a pas compris qu'il doit aussi obtenir les illuminations de l'Esprit qui est dans la Matière et qui y descend de plus en plus.

Car ce que le disciple ignore la plupart du temps, c'est que sa descente n'est pas terminée.

Il se dit : “Je suis incarné alors maintenant il faut que j'arrive à me tirer de cette matière, que ce soit par la mort, par la Lumière, par le hatha yoga, il faut que j'arrive à me tirer hors de cette Matière !”

Tu ne penses qu'à repartir alors que tu n'es même pas encore tout à fait descendu, alors comment pourrais-tu repartir, c'est impossible ! Et c'est pour cela que tes aspirations ne sont que des malaises à un moment donné et ne font que te faire refuser la vie telle qu'elle t'apparaît, parce que tu n'as pas le droit de repartir, de commencer ton ascension. Quelque chose te maintient à l'intérieur de la Matière et tu le sens comme une puissance immense, tu le sens comme des épreuves, tu le sens presque comme une damnation et tu te dis : “Mais ce n'est pas possible, il y a forcément quelque chose que j'ai raté !”

Tu n'as rien raté !

Simplement écoute ma parole et je te le demande : si tu veux rejoindre l'endroit où ton ascension sera autorisée, attache-toi à descendre complètement dans la Matière.

Bien sûr, même si tu ignores que tu es en train de descendre dans la Matière, il y a des évolutions qui s'accomplissent et qui ne sont que de l'ordre de l'Esprit, c'est un fait. Parce que quand on descend dans la Matière, on ne fait pas simplement que plonger, on ne vit pas que pour la Matière, on est aussi Esprit et l'on va donc aussi s'occuper des choses de l'Esprit, ce qui fait que l'on va penser à l'évolution. Et moi je te dis : pense à l'involution.

Si tu veux véritablement avoir une chance d'évoluer, pense à t'incarner.

Comment veux-tu que je te donne des ailes si tu es coincé entre deux os et que tu n'as pas encore mis le pied sur la Terre, c'est impossible ! Et tu auras beau appeler tous les Maîtres de l'univers, ils ne pourraient pas venir t'aider.

Incarne-toi !

Et quand je te dis cela, regarde comme tu as peur à l'intérieur de toi. Regarde cette peur qui s'est éveillée quand je t'ai dit : incarne-toi !

C'est comme si je t'avais dit, tu n'as pas fini ta chute, alors continue jusqu'à ce que tu sois au bout de l'enfer !

Et tu te dis : “Eh bien zut, moi qui croyais pouvoir commencer à m'envoler, voilà que l'on ne me propose qu'une chose, c'est de continuer à plonger !”

Tout de suite tu as l'impression que ton univers est fermé, fini, et que tu peux oublier le bon Dieu.

Ne laisse pas ton mental parler pour toi ! Ne l'oublie pas ! Lui, il n'est pas intelligent.

Donc que dois-tu comprendre quand je te dis : incarne-toi ?

Et reçois bien ce mot, laisse tes énergies toutes descendre dans ton corps et dans ta tête au lieu de flotter autour de toi.

Incarne-toi !

Qu'est-ce que cela veut dire?

Quand je te dis incarne-toi, je te dis [...]

[...] apprends à connaître le monde et agis dans le monde.

Alors que toi qui penses être un disciple, qu'est-ce que tu fais ?

Tu te dis : “Il y a un autre monde, on l'appelle le Nouveau Monde. Alors celui-là, celui des années 80, je n'en veux pas. Celui des années de l'après-guerre, je n'en veux pas, ce n'est pas mon affaire. Moi je suis déjà dans le nouveau monde. Moi, je pense déjà à l'ère du Verseau.”

Et que fais-tu encore ?

Tu dis : “Ah non, moi je ne veux pas un métier profane. Moi, je suis intéressée par la spiritualité. Je veux bien être par exemple infirmier ou infirmière ou médecin ou professeur. Je veux quelque chose d'absolument social, mais il m'est impossible d'imaginer que je serais un agent commercial.” Tout simplement parce que le métier, l'action semble trop primaire.

Et lorsque tu penses à ton mariage, tu dis : “Puisque je suis spirituel, je veux rencontrer quelqu'un d'autre qui est aussi spirituel. Et si on a des enfants, ce ne sera qu'en petit nombre parce que je veux avoir du temps libre pour aller aux Indes trouver mon maître.”

Alors toi qui crois être un disciple, tu es en train de prévoir toute une vie qui ne fait que refuser la vie.

Alors comment veux-tu être incarné ?

À partir du moment où tu dis, ton monde, c'est celui qui va venir, c'est le prochain, ce n'est pas celui-là. Donc quand il y a la guerre d'un côté, ça ne concerne pas. Quand il y a la lèpre ailleurs, eh bien il faut penser que c'est la purification qui passe, et je n'y pense plus.

Chaque fois donc tu ne te sens pas concerné par le monde.

Par contre là où tu te sens très concerné, c'est chaque fois que tu rencontras quelqu'un dans la rue qui va t'insulter. Là tu vas soudain te rappeler que tu fais partie du monde et que tu attends du respect. Et grâce à Dieu, d'une manière détournée, ton orgueil est le seul moyen de te faire rester dans cette incarnation si précieuse.

Parce que tout simplement tu ne vas pas supporter que l'on te parle de n'importe quelle façon.
Tu ne vas pas supporter que l'on passe devant toi à un guichet.
Ou tu ne vas pas supporter que l'on te coupe la route ou que l'on te prend la priorité.
Tu ne vas pas non plus supporter que ta femme te trompe ou que ton mari regarde d'autres femmes.
Tu ne vas pas supporter que les enfants n'aient pas toute obéissance.
Tu ne vas pas supporter que les gens ne te jugent pas bien.

Et en fait, c'est grâce à ce seul orgueil que tu es encore un peu vivant sur la terre. Que tu penses encore avoir quelques réactions dans ce monde. Et c'est le seul moyen par lequel le monde arrive encore à te toucher.

Que peux-tu faire donc si tu veux t'incarner ? Car il n'y a rien qu'en étant incarné que tu pourras travailler à ton évolution. Parce que quoi que tu en penses, de fabuleuses énergies initiatiques peuvent passer en toi au moment où tu travailles. Même si ce n'est que pour aligner des colonnes de chiffres. Du moment qu'à cet instant-là tu es en train de commettre un acte de patience vis-à-vis de toi-même. Un acte aussi de connaissance parce qu'il te faut apprendre à diriger ton mental de telle et telle manière.

Et à partir du moment où tu en penses, tu t'enrichis.

Et à partir du moment où tu vis cet enrichissement d'une manière consciente, d'une manière absolue, cet enrichissement n'est plus simplement pour ton mental qui sait désormais comment faire un bilan. Mais puisque tu as transformé cela en une culture de qualité spirituelle, cela devient un moment initiatique.

Et tu te trouves en train d'additionner des chiffres en plein bonheur spirituel.

Et derrière les chiffres tu vois la Lumière.
Et dans la Lumière, la vie.
Et tu te dis : “j'ai compris.”

Mais avant tout, incarne-toi.

Fais chaque jour tous tes devoirs.

Même le devoir qui est le plus primaire. Comme par exemple prendre soin de ta maison ou prendre soin de ton corps.

Nettoyer son corps

Nettoie bien ton corps. Tu penses souvent à le parfumer, à l'embellir, à lui faire ou un beau maquillage, ou une belle peau, ou à bien se raser que lorsque l'on est un homme. Mais penses-tu à prendre soin de ton corps, à le laver comme il faut avec conscience ? Comme tu laverais par exemple le corps de ton enfant, celui que tu aimes. Penses-tu à avoir conscience de l'acte que tu commets à ce moment-là ?

Non.

Ou tu le laves peu, ou tu le laves vite, ou tu te mets tout simplement sous la douche ou dans le bain. Mais en fait tu négliges ton corps en tant que chose à nettoyer.

Par contre tu lui en demandes beaucoup quand il est une carte de visite et qu'il s'agit d'avoir jolie figure, joli corps, jolis cheveux. Là, oui, tu prends du temps à l'embellir. Alors que la beauté la première, c'est celle que tu vas lui construire au moment de le nettoyer.

Sais-tu qu'il y a une multitude de choses disgracieuses que tu peux enlever si tu nettoies ton corps de cette manière-là ?

Par exemple, si en un endroit de ton corps il y a une deformité qui ne te plaît pas. Je prends par exemple un bourrelet de graisse, ce qui fait la terreur des femmes et même parfois des hommes. Ou une accumulation, une accumulation d'eau quelque part qui fait que le corps ressemble à un corps graisseux.

Eh bien si tu laves ton corps tout simplement pour qu'il ne sente pas mauvais ou pour le préparer pour ton époux, pour ton épouse, pour la nuit. Si tu le laves simplement dans ce sens-là et pas dans le sens occulte, eh bien ces bourrelets vont rester.

Alors écoute-moi, je vais te dire comment les enlever. Mais pour les enlever, il faut que ta conscience soit pleine au moment de l'action.

D'abord il faut que ta salle de bain soit un endroit comme un temple. Chaque pièce de la maison bien sûr doit être comme un temple. Mais la salle de bain un petit peu plus qu'ailleurs parce que c'est l'endroit où tu vas délivrer ton corps et ton aura d'une multitude de particules et d'énergies désagréables.

C'est donc ce qui précède le temple, ce qui précède la méditation.

Cette salle de bain, donc, doit être pour toi l'endroit où tu laves ton âme et ton véhicule mais au sens spirituel.

Alors comment enlever ces choses disgracieuses ?

Eh bien d'abord accomplis le mouvement en pleine conscience. Comme si, en fait, tu étais en train de méditer les yeux ouverts. Crée en toi, comme je te l'ai déjà dit si souvent, ce centre de gravité dans lequel tu te places. Et qui peut être par excellence le centre de ton cœur. Et à cet endroit-là, essaie d'y mettre toute ta conscience.

Et aide-toi dans cet exercice, comme je te l'ai déjà dit, par le respire. Au moment où tu respires, loge-toi dans ton chakra. Et au moment où tu expires, loge-toi dans le même chakra mais celui qui est à l'extérieur, dans le corps éthérique.

Dans cette conscience-là, tu prends alors de l'eau dans tes mains et tu asperges ton visage trois fois.

Il n'est pas nécessaire de se jeter tout de suite sur le savon et le gant de toilette. Les énergies ne sont pas évacuées par le savon ou le gant de toilette. Au contraire, le gant va fixer les énergies. Ce qui fait que deux heures après, quand tu utiliseras pour autre chose de nouveau le gant, les énergies seront toujours là. Donc d'abord, chasse les énergies de l'aura, nettoie d'abord ton aura. Et l'aura se nettoie à grande eau.

Alors tu prends de l'eau dans tes mains et par trois fois, tu gicles cette eau sur ton visage.

Puis tu passes au nettoyage avec le savon et le gant de toilette. Et là, il faut que tu aies conscience non pas que tu laves cette figure que tu te connais depuis 15 ans, 20 ans, 30 ans ou 60 ans. Ce visage auquel tu reproches toujours le même nez, les mêmes oreilles, les mêmes cils à épiler !

Il faut que tu aies l'impression de nettoyer la tête du temple. Exactement comme si tu te trouvais à l'intérieur du temple qui aurait la forme d'un homme. Et dans ce temple, tu serais un moine qui aurait la charge de nettoyer à longueur de journée toutes les pièces du temple.

Alors commence à nettoyer la tête du temple. C'est l'endroit où Dieu pense. C'est l'endroit par lequel Dieu regarde. C'est un autel sacré.

Comme tu nettoierais la nappe blanche de l'autel, nettoie ton visage.

De la même manière, avec le même état d'esprit, nettoie tout le reste de ton corps.

Et pour enlever dans les recoins du temple ce qui s'y est accumulé, il faut que tu y mettes la Lumière.

N'oublie pas que le corps de l'homme est comme un temple et que toi de temps en temps tu peux être le moine qui nettoie le temple.

Et donc s'il y a des coins que tu as négligés, automatiquement des araignées s'y seront accumulées et tu appelles cela les bourrelets. C'est tout simplement que tu n'as pas bien nettoyé. Mais nettoyé comment ? Certes pas avec le savon, mais nettoyé avec ton esprit. Donc il y a quelque part dans ta pensée, dans ton cœur, quelque chose qui s'est accumulé et qui est une salissure.

Pour enlever cette salissure, regarde bien quel est ta pensée quotidiennement.

Pensée pure

Est-ce que par hasard tu ne critiques pas trop ? Est-ce que par hasard tu ne jugerais pas trop vite ? Ou est-ce que par hasard chaque fois que tu auras eu l'occasion de faire le bien à telle personne, tu t'es trouvé toujours une bonne occasion pour ne pas le faire ?

Ou bien est-ce que par hasard un jour tu aurais fait, même sans le vouloir, du mal à quelqu'un ? Tu t'en es rendu compte, mais trop honteux tu n'as jamais voulu faire l'effort sur toi-même pour aller demander pardon et réparer ton acte.

Crois-tu que toutes les choses que tu fais, toutes les choses que tu dis, toutes les choses que tu accumules en pensée, crois-tu que toutes ces choses en restent au niveau du geste et au niveau de l'esprit ? Pas du tout !

N'oublie pas que puisque tu es dans l'incarnation, toutes les énergies qui sont en haut vont descendre dans le bas.

Donc la pensée que tu as dans ta tête, elle ne va pas simplement rayonner comme on te l'a enseigné, comme peut rayonner un radar ou comme un son peut être émis depuis une radio. Cette pensée, en plus de rayonner, va descendre dans la Matière et pas simplement dans la Matière de l'autre auquel tu penses mais aussi dans la tienne !

Et donc quelque part, si cette pensée est un déchet spirituel, quelque part le déchet va se créer aussi dans ton corps, la déformation ou tout simplement l'accumulation ou la désorganisation des organes. Tout va se précipiter et tout va se projeter dans ta Matière.

Donc quand tu regardes le bourrelet que tu as dans le creux des cuisses ou au niveau du cou ou sur le ventre ou ailleurs, demande-toi quelle est la mauvaise pensée que tu as le plus souvent ou quelle est la léthargie que tu entretiens le plus souvent.

Et généralement, soit la mauvaise pensée que tu as ou la léthargie que tu entretiens va se coller immanquablement à l'endroit où le chakra lui-même n'arrive pas à fonctionner, ou bien sûr le chakra qui est en large béatitude, par exemple de fainéantise ou de farniente.

Ce qui fait que beaucoup de personnes qui ne se prennent pas en main, beaucoup de personnes qui ne font rien, ont tendance à développer énormément la grosseur du ventre. Et ceci non pas parce que c'est ce qui attend toute personne qui mange beaucoup, c'est vrai que l'on peut avoir du ventre parce que l'on mange beaucoup. Mais l'on pourrait aussi très bien éliminer si l'on mange beaucoup ! Pourquoi est-ce que l'homme devrait garder la nourriture ?

Mais le corps garde la nourriture de la même manière que l'esprit garde les énergies.

Et si c'est par exemple l'énergie d'Amour que tu n'arrives pas à exprimer, soit par timidité, soit parce que dix fois on t'a tapé sur les doigts et que maintenant tu n'arrives plus à t'ouvrir ; soit tout simplement parce que tu es véritablement bloqué, pas suffisamment évolué pour comprendre ce qu'est l'amour ; eh bien automatiquement il va y avoir la même accumulation dans ton corps.

Ton corps va aussi retenir tout ce que tu lui donnes comme nourriture.

Alors que si tu es ouvert à l'extérieur, quoi que tu manges, ce sera au contraire une autre forme d'énergie pour amplifier ton rayonnement et le faire chaque fois plus grand.

Alors puisque j'ai dit cela et que je connais la nature humaine, je suis certain mais absolument certain qu'en sortant d'ici, tous les individus vont juger ceux qui sont gros comme étant des personnes qui n'acceptent pas de rayonner ! Je le sais, c'est immanquable !

C'est pour cela que je parle pendant si longtemps, je torture vos oreilles si longuement parce qu'il me faut prévoir toutes les réactions de votre mental et expliquer tout en détail.

Que dire des maigres alors ?

Parce qu'alors à ce moment-là, les maigres paraîtront comme étant les initiés les plus immenses ! Ils rayonnent tellement qu'ils n'arrivent même plus à avoir de la peau sur les os, n'est-ce pas ?

Eh bien le maigre n'est pas pour autant un initié parce que le maigre peut être quelqu'un qui justement perd ses énergies ! Qu'il mange, il perd, il consomme ses énergies, soit par exemple par fantasme mental. Et Dieu sait que le mental consomme énormément d'énergie. Soit par nervosité, soit par colère répétée. Et Dieu sait que la colère consomme énormément d'énergie. Alors vous allez me dire : “Mais alors qu'en est-il d'un petit gros très coléreux ? Il devrait maigrir !”

  • rires

Bien sûr, il devrait maigrir à ce compte-là puisque la colère consomme de l'énergie. Mais je n'ai dit la chose que pour amuser, il n'y a aucune réponse à cela.

On ne peut pas juger donc quelqu'un sur son apparence, sur le volume de son corps cependant.

Il faut savoir par exemple si l'on est un guérisseur et que l'on essaye d'aider une personne et que l'on voit qu'il y a un blocage du chakra cardiaque, un blocage de l'Amour. Et si cette personne-là a en plus une tendance à grossir, une tendance à prendre du ventre, à respirer profondément avec le ventre, alors là les deux informations donnent à conclure que cet individu a un problème de rayonnement de l'Amour.

Mais si l'on prend un autre être qui lui est simplement bon vivant et qui se contente de manger, de manger, de manger toute la journée, son évolution est telle qu'il n'est pas un initié, mais il est quand même un brave homme. Il ne peut pas encore s'intéresser au Cosmos, mais il a quelque part en lui une étincelle spirituelle qui le fait même être parfois plus spirituel que les ésotéristes qui savent tout. Mais c'est simplement par élan du cœur, par simplicité d'esprit. Si cet homme-là est gros, il va de soi que c'est simplement parce qu'il mange trop. Alors n'essayez pas de le sauver spirituellement, lui prétendant qu'il faut qu'il travaille son chakra cardiaque. Cela ne lui servira en rien. Il faudra au contraire lui faire travailler le chakra de ses instincts, pour qu'il contrôle son attrait pour la Matière, pour la gourmandise.

Donc quand je dis quelque chose, il ne faut pas tirer de subites conclusions, je le répète, mais ça donne quand même l'occasion de sourire un peu.

Mais ce sourire ne vient pas de moi.

Le fait que vous puissiez rire ne vient pas de moi, ne vient pas de ce que je dis, parce que je ne fais que dire ce que vous pouvez penser. Donc vous ne riez pas de ce que j'ai pu inventer, mais bien du comportement que vous risquez d'avoir dans quelques instants.

Et si vous êtes capables de rire de vous-même, je peux vous le garantir, vous êtes sauvés ! Plus que par la bénédiction de tous les Maîtres, plus que par la bénédiction du Roi du Monde ou du Logos Solaire dont je parlais au début du discours, vous êtes sauvés !

Si vous riez de vous, vous êtes le plus grand des initiés, pourquoi ?

Parce que tout simplement le mental est détruit, il n'a plus cet orgueil, il n'a plus sa limite, il est devenu fou tout simplement ! Il rit de tout et tout le fait rire ! Il est devenu fou ! Il est devenu fou d'une folie qui est saine, parce qu'il ne veut plus se laisser conditionner par la personnalité, par les petits intérêts humains, par le fait d'avoir à la jupe trois plis au lieu de quatre parce que cela fait mieux rebondir l'arrière-train ! Ce mental qui est devenu fou de cette folie-là n'a plus rien à faire avec toutes ces conceptions !

On lui dit qu'il est idiot, il en profite pour rire ! Parce que c'est vrai que c'est une immense plaisanterie qu'on vient de lui dire. Celui qui vient de lui prétendre qu'il est idiot, c'est une plaisanterie ! Car lui il sait bien qu'il n'est pas idiot. Et le fou se met à rire de l'idiotie qui a fait prononcer à l'autre cette plaisanterie !

Tandis que celui qui se prend trop au sérieux n'a pas le sens de l'humour, il ne fait que de l'humour noir, et si je lui dis : “Tu es bête !”, alors il se froisse ! Alors il ne veut pas accepter, il ne veut pas laisser tomber ses valises !

Et pourtant, être fou ce serait la meilleure façon de vous faire évoluer, mais bien sûr je ne serai plus crédible à ce moment-là. Plus personne ne me croirait, plus personne ne voudrait m'écouter ! Tout le monde s'entendrait pour conclure que je suis peut-être fou mais je suis fou d'une folie qui n'intéresse personne et qui n'amène pas à Dieu !

Et pourtant, si sage que je paraisse et si normal que je paraisse, si vous suivez bien ma parole pas à pas, si vous vous développez dans le sens de mes conseils, vous serez amené à être fou.

Et pourtant c'est un être normal qui vous y aura entraîné, mais il faut que je paraisse normal n'est-ce pas, pour que ceux qui redoutent la folie de Dieu puissent y aller sans savoir que c'est la folie qui les attend.

Parce que sinon ils auront peur ! Ils auront peur, ils trembleront et ils ne comprendront plus rien à ce qui est Dieu.

Parce que pour l'instant l'homme qui est normal pense que Dieu est une chose. Il dit : "Il y a la justice, il y a l'amour, il y a le pouvoir, il y a les anges qui gardent l'univers, qui sont la sécurité de l'univers, qui font attention à toutes les énergies. Il y a les maîtres qui avec amour et sacrifice sérieux viennent sur terre, se sacrifient pour initier les hommes afin que les hommes remontent vers Dieu.” Tout ceci est un schéma tellement sérieux !

D'abord lorsque l'on pense que Dieu juge, que Dieu est la Hustice, c'est une idée tellement sérieuse. Alors que Dieu éclate de rire lorsqu'il veut rendre Justice, ce n'est que dans un grand éclat de rire !

Et à quel propos est-ce qu'il rit ? Alors que l'homme l'imagine sérieux. Dieu rit tout simplement parce qu'il voit une autre partie de lui-même qui est en train de croire la plus sinistre des anneries. Et qui est, par exemple, la bêtise de vouloir devenir un grand politicien, ou un grand mannequin, ou un grand acteur. Et de se sentir très important quand on est dans les jours de la gloire et d'envisager de se suicider parce que soudainement on devient inconnu.

C'est une bêtise !

Et l'autre partie de Dieu qui est resté entière, qui est le Témoin en quelque sorte, quand il voit l'autre partie de lui-même s'amuser à être cela, cela ne peut que le faire rire !

Cependant l'homme qui est l'endroit de l'erreur est en même temps l'endroit de la souffrance et l'homme, à ce moment-là, ne rit pas. Il ne rit pas du tout ! Et de ce fait il pourrait imaginer que ma parole est une offense parce qu'au fin fond de sa douleur je lui dis que Dieu rit !

Et pourtant, est-ce que tu ne ris pas toi-même une fois que tu es sorti de ta souffrance, quelques jours ou quelques années plus tard quand tu contemples les causes de la souffrance, est-ce que parfois tu ne ris pas toi-même en te disant : “Mais qu'est-ce que j'étais bête ! Qu'est-ce que j'étais étroit d'esprit ! Qu'est-ce que j'étais attachée à cette chose qui finalement ne vaut rien du tout, cela ne vaut pas tous les pleurs que j'ai versé !”

Alors si toi-même tu peux tirer cette conclusion à propos de toi-même quelques temps plus tard, imagine ce que peut dire Dieu qui à l'instant de la souffrance continue à savoir Qui Il Est ! Cependant il ne peut pas empêcher que la souffrance ait lieu. Parce que si longtemps que tu voudras souffrir, il devra souffrir avec toi.

Donc comment enlever ces aspects disgracieux du corps et de l'esprit ?

À l'endroit où il y a en toi quelque chose qui ne va pas, pose ta main. Et si tu as fait toute la méditation, tout le nettoyage dans l'état d'esprit dont j'ai parlé tout à l'heure, ta main à ce moment-là sera chargée de vibration et d'Amour.

Ne t'attends pas à sentir un feu immense ! Ne cherche pas forcément quelque chose de matériel. Mais sache que la vibration d'amour, la vibration de la Présence Spirituelle que tu auras développée en ayant ce comportement, la vibration sera là. Et applique tes mains à l'endroit où ça ne va pas, à l'endroit où il y a l'accumulation, la difformité, et tu verras si tu fais cela chaque jour et qu'en plus de cela tu t'efforces à être le Fils de Dieu toute la journée durant et que tu alchimises tes vibrations, cela disparaîtra.

Ce n'est pas une veine promesse que je te fais, c'est tout simplement l'élocution d'une Loi qui existe et qui n'attend que le déclic de la volonté de l'homme pour s'effectuer.

Et quel est ce déclic ?

Eh bien encore une fois et comme je l'ai dit au début du discours : c'est de prononcer un Oui absolu à la spiritualité.

Et non pas simplement de se laisser emporter comme une feuille est emportée par le vent, se laisser emporter dans la curiosité ou un désir qui n'est pas suffisamment mûr, pas suffisamment fait à propos de Dieu ; ou bien un désir qui tombe dès qu'il y a la première épreuve, dès qu'on lui dit : “Mais attention si tu commences le chemin spirituel, il ne faudra plus manger de charcuterie, plus de pâté, plus d'oeufs mayonnaise ! Et il te faudra abandonner tes beaux vêtements et il te faudra abandonner tes coiffures sophistiquées !”

Pour que ta personnalité n'érige aucune résistance de la sorte, sache que je te donne le droit de tout faire, je te donne le droit absolu de tout continuer tel que tu le fais aujourd'hui. Tu manges du saucisson ? Continue ! Mais fais-le en regardant Dieu dans les yeux et tu verras que ton corps t'indiquera si cet aliment est bon pour toi ou s'il ne l'est pas. Ce qui fait que cesser de consommer cet aliment sera une acceptation personnelle. Tu consentiras depuis le profond de ton cœur et de ta conscience, parce que l'ordre ne viendra que de toi. Et c'est cela que je veux que tu obtiennes !

Je veux que tu obtiennes de toi-même tous les consentements à propos de la spiritualité.

Cela ne sert à rien - crois-moi, depuis le temps que l'homme existe nous en avons l'expérience - cela ne sert à rien de dire à l'homme : “Tu ne mangeras plus ceci ! Tu ne fumeras plus de la sorte ! Tu ne boiras plus cela ! Tu ne toucheras plus à la femme ou à l'homme ! Tu ne penseras plus ces choses !” En quelques mots l'homme finit par se dresser un paysage d'interdits trop puissants et il abandonne l'église, il abandonne Dieu. Parce qu'un tel Dieu, c'est vrai, paraît inacceptable ! Et l'homme a tout à fait le droit de réclamer la tolérance de Dieu. C'est parfaitement justifié.

L'homme est sur la Terre et il n'est qu'un homme et il a le droit de réclamer la tolérance de Dieu. Et il a le droit de montrer sa tranche de saucisson au Soleil et lui dire : “Pardonne-moi Seigneur mais j'en mange encore une, mais je la mange avec joie comme si c'était ton hostie.”

Et c'est à force de tout dévorer comme si tout était une hostie que l'homme finit par faire le choix de lui-même entre ce qui est bon et entre ce qui est moins bon. Entre ce qui apporte des vibrations légères et ce qui n'apporte que des vibrations lourdes.

Je ne veux donc pas te dire : “Écoute, pour être disciple, dès demain tu feras ceci, tu feras cela, tu cesseras l'alcool.” Continue ! Dieu est tolérant. Il a tant d'Amour pour toi qu'il te laisse faire tout ce qui te plait. Parce que la Vie, c'est aussi, entre autres, lorsque l'on est un homme, la Vie est aussi un grand gâteau à croquer ! Et ce plaisir, même s'il est enfantin, l'homme veut pouvoir en bénéficier. Donc je te l'accorde, sois certain ! Mais simplement mets Dieu dans chaque chose. Et à ce moment-là tu verras que lorsque tu mangeras ce sera avec un plaisir différent, un plaisir supérieur.

Et puis plus loin tu vas te dire : “Mais finalement le plaisir que j'en tire ce n'est pas par rapport au goût que la chose a, mais parce que j'ai l'impression de manger le corps de Dieu, l'offrande de la Nature, l'Amour de cette offrande !” Et alors tu te départageras de toi-même de ce qui est bon, de ce qui n'est pas bon.

Donc, dès demain, continue à faire tout ce que tu fais, mais permets à Dieu d'être présent partout !

Permets à Dieu d'être présent partout !

Et comment feras-tu la chose ?

Eh bien chaque fois que tu devras boire ou manger ou fumer, pense à consacrer cet aliment ou cette distraction. Fais hostie de toute chose !

Tu prends un bout de pain ? Ce n'est pas un vrai repas, c'est juste une miette de pain et bien avec conscience en une seconde traces le signe de croix et dis : “Ceci est le corps du Christ, corpus Christi.”

Et si tu n'aimes pas employer le nom du Christ et bien emploie le nom par exemple du roi du monde ou du Grand Architecte de l'Univers situé de cette philosophie, ou emploie le nom de Koot Humi ou de la Vierge Marie, peu importe, trouve toi ce qui te fait vibrer et dis : “Ceci est le corps du Maître.” Et mange ! Même si c'est avec gourmandise, mange ! Et tu verras qu'en quelque temps la nourriture semblera t'apporter des forces différentes, beaucoup plus puissantes, beaucoup plus longues aussi dans le temps.

Quand tu bois fais la même chose : “ceci est le sang du Christ.” et tu fais le signe de croix ou le son du Grand Architecte ou le son de Koot Humi, et tu bois.

De la même manière quand tu mets un vêtement, ne te dis pas simplement je mets sur mon corps une étoffe, il faut que tu aies l'impression d'habiller le corps de Dieu avec une étoffe venue de Dieu.

Si tu spiritualises chacun de tes mouvements, chacun de tes gestes, chacune de tes pensées, automatiquement ta vie devient une spiritualité et tu n'as pas besoin de rentrer dans des écoles. Tu fais mieux que ce que tu pourrais faire dans une école, tu sais davantage que ceux qui sont dans ces écoles et qui lisent des livres. Tu sais que Dieu est partout !

Parce que ces gens qui lisent pendant des heures tous les livres, ces gens qui font des rituels ensemble pendant des heures, ne savent pas ce que tu sais et ils font toutes ces choses pour arriver à l'instant où ils seront capables de le savoir ! Ils cherchent Dieu dans les livres, ils cherchent Dieu dans le rituel, mais comme ils ne le cherchent pas en eux-mêmes, ils ne le trouvent pas.

Alors fais comme si tu l'avais déjà trouvé parce que tu pourrais me dire : “Eh bien, ton discours est bien beau, je vais mettre Dieu partout. Mais il n'empêche que moi en sortant d'ici, je vais de nouveau me sentir comme j'étais en rentrant, je vais continuer à être qui je suis. Je vais continuer à sentir ce même goût à propos de ma psychologie et de mon caractère !”

C'est vrai, bien sûr mais alors je te dis, fais comme si tu avais déjà trouvé Dieu et c'est en faisant comme que tu verras son rayonnement sortir.

Vois-tu ? Il y a plusieurs façons de planter la graine.

Soit en ayant un grand oiseau et en chargeant les ailes de cet oiseau d'une multitude de graines et puis il faut attendre le jour J, l'heure H, l'humidité correcte du terrain, l'ombre exacte aussi pour envoyer l'oiseau afin qu'il lâche les graines. Et les graines en tombant le jour J, l'heure H, dans l'humidité du terrain qu'il faut vont pouvoir germer.

Ça c'est ce qu'on appelle la méthode classique. C'est la méthode dont parlent souvent d'ailleurs les Maîtres, quand ils disent que l'on ne peut être initié que lorsque les énergies seront montées au niveau du centre cardiaque. Et que pour aller du centre cardiaque au centre du troisième oeil il va falloir dix incarnations, durant lesquelles on verra telles ou telles épreuves s'avancer. Bien sûr cette voie-là existe et elle est véritable. Mais il y a aussi la voie de l'homme simple.

La Voie de l'Homme simple

Celui qui se dit : “Dieu est mon Maître. Et puisqu'il est mon Maître, dès maintenant et dès aujourd'hui il n'admettra pas que nous perdions du temps pour nous rencontrer ! Il fera de moi son Fils ! Même si je ne peux pas être encore son prophète, son grand guérisseur, son grand instructeur, son grand initié, il me reconnaîtra !”

Et cette illumination-là, comme je vous l'ai dit si souvent, elle est possible !

Se faire reconnaître de Dieu est une chose possible ! Quel que soit votre niveau initiatique. Alors que si vous attendez le niveau initiatique pour être reconnu de Dieu, alors il vous faudra vivre avec ce que vous êtes pendant très longtemps. Mais se faire reconnaître de Dieu est un acte instantané et possible, qui que vous soyez.

Il y a donc une différence entre la reconnaissance et l'initiation.

La Reconnaissance

La reconnaissance est une chose qui vient lorsque l'homme comprend et admet que Dieu est toute chose et qu'il est en lui, en tant que toute chose. Et que dès cet instant il décide de lui offrir toute sa vie, même s'il réserve une part de sa vie pour continuer à vivre un peu comme chaque homme.

Du moment que Dieu habite son cœur et qu'il ait sa conviction et que quoi qu'il se passe, l'homme a confiance dans ce Dieu-là. Ce Dieu-là est sa certitude.

Cette reconnaissance c'est ce qui permet à l'homme, quel que soit son niveau initiatique, de vivre comme un bien heureux. Jusqu'à l'intérieur des épreuves, parce que jusqu'à l'intérieur des épreuves il aura la Foi et la Flamme d'appeler Dieu pour l'aider.

Et cette façon-là d'aimer Dieu et d'aller vers Dieu existe et elle est une bonne manière d'aller vers Dieu et d'imaginer Dieu en attendant de basculer dans son concept impersonnel.

Vous avez le temps de basculer dans son concept impersonnel. Tant que vous êtes des enfants, prenez le temps d'être ces enfants, justement. Mais d'être bien les enfants de Dieu, pas celui de l'ignorance, pas l'enfant de l'orgueil, pas l'enfant de la convoitise ! Renoncez à ces parents !

Et même s'il vous semble avoir Dieu pour Père et quelquefois de continuer à être ambitieux, eh bien faites-vous confiance ! Au lieu de vous juger comme vous faites si régulièrement pour ceux qui tentent d'être disciples, regardez votre erreur avec amour pour vous-même, puisque vous êtes suffisamment conscient de savoir que vous devez vous en débarrasser.

Si vous avez commis encore ne faut pas, ayez de l'amour pour vous-même et dites-vous : “Demain je ne le commettrai plus.” et demain effectivement essayez de ne plus le commettre. Et vous verrez que Dieu habitera votre vie et pour que Dieu habite votre vie.

Pour avoir cette reconnaissance, et bien faites comme si vous aviez rencontré Dieu, comme si vous étiez donc le plus grand des initiés. Et remplacer cette connaissance, celle de l'initié qui se connaît lui-même, remplacez-la par la foi, la foi aveugle, la foi qui ne demande rien, qui n'a pas besoin de preuves, qui existe simplement parce que l'Amour est là.

Faites ces choses dans ce sens et vous verrez que la vie changera, la vôtre et celle du monde entier, si vous pouvez donner le mot à vos voisins et les induire dans le même comportement.

Donc, pour revenir à la question qui était posée : est-ce qu'il est utile de rentrer dans les écoles initiatiques ?

En considérant le discours que je viens de faire, vous devez pouvoir conclure vous-même que la plus grande des écoles initiatiques qui soit, c'est la vie elle-même, c'est la planète elle-même.

La plus grande des écoles initiatiques qui soit, c'est la Vie elle-même !

Que le plus grand des rituels qui soit, c'est votre action dans le monde, votre façon de jouer avec les événements du monde. C'est votre façon de devenir orgueilleux ou humble. Et dans ce sens, ou vous ferez de la magie noire, ou vous ferez une messe.

Si vous vous servez des événements de la vie et de la société pour devenir de plus en plus orgueilleux, vous utilisez le temple de la Terre et le temple de la vie pour faire une messe noire, parce que vous devenez de plus en plus contraire à la divinité.

Lorsque votre vision aura dépassé le regard qu'elle pose sur les instruments qui sont dans les écoles, pour regarder ces instruments comme étant partout à l'extérieur dans la rue, chaque homme sera un temple à part entière ! Et à ce moment-là, le temple qui existe devient l'endroit d'un véritable rituel d'évolution et non plus une imitation burlesque de ce qui devrait avoir lieu si le disciple avait compris quelque chose.

Peut-être que vous, vous aimez les Vaudevilles, mais nous ne les apprécions pas à l'intérieur du temple.

Quant à cause des clés que nous vous avons données, vous pouvez convoquer les anges du rituel et leur faire perdre tout leur temps. Si bien qu'à un moment donné, ce sont les anges eux-mêmes qui revendiquent et qui disent : “Non, non, non, ce groupe là-bas, nous, on ne veut pas y aller, c'est terminé ! Même s'ils appellent à grand coup d'encensoir et à grand coup d'épée tous les anges de l'Univers, je n'y mettrais plus ma robe ! C'est fini !”

Et comme cela, nous avons régulièrement des anges du rituel qui viennent et qui nous apportent les listes des groupes dans lesquels ils ne veulent plus aller. Et nous sommes très ennuyés !

Alors on discute et on leur dit : “Mais tu es sûr ? Tu es vraiment certain que ça ne vaut pas la peine d'y retourner une fois, juste une fois ?”

Et l'ange croise les bras et dit : “Non, non, non, c'est terminé si tu savais ce qui se passe ! D'abord, il n'arrive même pas à secouer l'encensoir en cadence ! Ensuite, il y a le maître de cérémonie qui lève l'épée dans n'importe quel endroit ! Il ne sait même pas qu'il faut se mettre avec l'orient dans le dos. Il a disposé son temple n'importe comment. Il y a n'importe quelle couleur. Pour ce rituel-là, nous savons bien que le rouge est nécessaire. Et bien lui, il a tout changé. Il a mis du rose ! Comment veux-tu que l'on travaille ? Et puis si tu voyais les auras que nous devons approcher ! Pendant que l'un dit une phrase du rituel, il y a l'autre qui pense au repas qu'il fera ensuite, parce qu'entre-temps il n'a pas pu manger et il est dévoré par la faim ! Ou bien il y en a un autre qui pense à la voisine, par exemple aux jolis yeux de la voisine. Ou encore il pense à ce que sera sa journée de demain, au fait qu'il emmènera ses enfants à une fête ou à un mariage ! Il est impossible de travailler avec les hommes ! Alors, je veux bien t'obéir Maître, nous dit l'ange, mais s'il faut que quelqu'un aille là-bas, eh bien vas-y toi-même, moi je n'y vais plus !”

Alors nous fermons des dossiers et nous acceptons ce que l'ange dit. Et nous lui donnons raison. Mais seulement l'ange sait qu'il doit trouver un remplaçant. Il sait que s'il se retire d'un endroit, il doit trouver un autre groupe. Et souvent il va à l'endroit où l'âme brille le plus. Il quitte le temple où tous les instruments sont là depuis des âges et des âges. Et il va dans un tout petit village qui ne sera même jamais connu du monde. Mais simplement parce que dans ce petit village il y a trois âmes qui brillent plus fort, plus fortement que les autres.

Et ces trois personnes se voient régulièrement avec amour et sympathie. Au début pour boire le thé, puis ensuite pour parler de Dieu, et puis après pour méditer. Et au milieu de ces trois personnes, alors l'ange déploie tout ce qu'il peut donner et qu'il aurait dû donner à ceux qui continuent de faire le rituel dans un temple qui est déserté par l'ange.

Donc, vous me demandez s'il est nécessaire d'entrer dans des écoles ?

Bien sûr ! Bien sûr c'est utile de rentrer dans des écoles. Si vous y allez en pensant que le Temple de la Vie est le plus grand temple et que la loi qui est écrite et décrite dans tel livre, c'est cette même Loi que vous allez rencontrer sur le trottoir, dans votre rue, au moment où vous allez rater l'autobus. Ou bien au moment où un enfant va vous faire une bêtise qui vous mettra en colère, ou un croche-pied qui vous fera tomber.

[...] ou l'équerre, ou le marteau, ou l'encensoir, ou l'hostie, ou le vin, ou le mot de pouvoir. Il ne suffit pas de savoir que, en maçonnerie, le compas veut dire telle chose. Il ne suffit pas de savoir que l'hostie, en le catholicisme, veut dire telle chose. Il ne suffit pas de savoir que tel chakra, pour les hindous, est exprimé par tel ou tel symbole ou telle ou telle énergie. Il faut voir, il faut avoir une vision spirituelle constante. Il faut voir que ce compas auquel on croit, cet hostie dans laquelle on croit, ce chakra dans lequel on croit, c'est au moment où l'enfant vous fait le croche-pied que tous ces instruments-là deviennent vivants et attendent votre réaction et votre preuve de discernement.

Vivre donc un temple, juste au moment où vous êtes dans le temple, c'est vivre une tombe. Et si vous ne la viviez que pour vous-même, ce ne serait pas un problème. Mais en faisant du temple une tombe, véritablement vous agacez le Seigneur. Et à un moment donné, il retire toute son énergie et il dit : “Puisque partout tu ne fais que des tombes, reste dans la tombe !” Et il referme les portes du temple sur les fidèles et il fait s'écrouler le temple. Et les fidèles, spirituellement à l'intérieur des éboulis, meurent aussi.

Et ils se disent : “L'énergie est partie, on ne sait pas pourquoi. Le rituel n'est plus habité, on ne sait pas pourquoi. Mais on croit en notre philosophie, on croit en notre temple, alors on y reste !” Et le temple s'écroule, mais il reste quand même. Alors que dehors, il y a celui qui est nouveau. Il y a celui qui est le nouveau Messie, par exemple, ou le nouveau prophète, ou le nouveau philosophe. Il est là dehors et il dit, et il prononce une nouvelle vérité. Et il donne une nouvelle énergie et les autres restent dans leur vieux bâtiment. Donc, spirituellement, ils meurent dans la tombe qu'ils ont eux-mêmes construite.

Tandis qu'à l'extérieur, ceux qui ne sont que des pauvres d'esprit comme disait Jésus, ceux qui ne connaissent rien, qui n'ont lu aucun livre, sont attirés par le nouveau prophète. Et ils viennent comme des enfants autour de lui et ils réclament le pain de la parole.

Et c'est ce qui s'est passé autour de Jésus. Et les doctes de la Loi ne comprenaient rien ! Et ils disaient : “Ce n'est simplement que parce que le peuple ne sait jamais discerner entre le vrai et le faux prophète. Alors, ils croient celui qui semble apporter une nouvelle vérité, une plus grande liberté, un nouveau sourire.” Mais c'est ceux qui meurent qui ont tort.

Donc, bien sûr, vous pouvez entrer dans des églises, dans des écoles, dans des temples. Instruisez-vous auprès de leurs livres. Appliquez, par exemple, les méthodes de méditation qu'ils donnent si c'est le cas, ou participez aux rituels s'ils en ont un.

Mais je vous en prie. Pour ne pas simplement faire les singes, vivez la chose comme je viens de vous la décrire si longuement. Avec ce sens de la fraternité qui est simplement l'expression du “je t'accepte comme tu es”.

Nous ne demandons pas des grands élan du cœur, simplement la paix de la pensée, la paix du cœur.

Je t'accepte comme tu es.

Puis étudie la substance ésotérique ou religieuse. Construis, donc, ton discernement. Sache ou apprends à connaître le Dieu que tu aimes et vers lequel tu te destines.

Puis fais la méditation ou fais le rituel.

Mais surtout et avant tout, quand tu es dehors, continue à manipuler les mêmes symboles, les mêmes énergies, continue à avoir la même pensée et la même fraternité. Et tu verras que tout te semblera le temple de Dieu et que chacun te semblera être un frère. Et que même un caillou, parce qu'il est celui qui te fait chuter sur le chemin, que même un caillou est ton initiateur. Le caillou ne peut être ton initiateur que si toi, tu as la vision que toute chose est initiatique.

Et si tu déclenches cette vision, tu démontres que toi-même tu es un initié.

Même si tu ne peux pas m'affirmer avoir vu de l'énergie, avoir vu un ange, avoir reçu l'initiation. Ton esprit est initié, il connaît le principal.

Avec ce principal que je viens de te décrire, je vais te quitter.

Je te laisse à ta vie. Je te renvoie dehors. Mais sache qu'en te renvoyant dehors, je te fais passer entre les deux colonnes, car rappelle-toi que la Vie est le Temple de Dieu.

Incarne-toi bien et incarne bien ce rôle !

Automatiquement toute la vie deviendra un rituel et, qui que nous soyons, ou quoi que tu imagines que nous soyons, tu nous rencontreras. Ou tout simplement, tu arriveras à te connaître toi-même. Et c'est bien mieux, crois-moi.

Avoir des frères, même s'ils sont très spirituels, est une bonne chose. Mais se connaître soi-même, c'est encore mieux.

C'est ce que je te souhaite.

Et je vous salue.

(Date de la conférence : 02 12 1989)

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