⚒️ Conférence 94

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Conférence 94

Je vous salue.

Question

Bonjour, nous saluons.

Voici une question :

Comment pouvons-nous aujourd'hui mieux servir le plan hiérarchique à l'entrée de l'Ère du Verseau ?

Et quel est le rôle du Christ actuellement ?

Réponse

Soyez les bienvenus pour ce nouveau partage.

Et sachez que, quoi que vous entendiez aujourd'hui, et à cette heure, ce qu'il faudra surtout faire avec la parole entendue, c'est justement quelques actes.

Il faudra pétrir la parole comme on pétrit une pâte, afin que cette pâte devienne un pain et que ce pain se partage avec les autres. Et que le partageant avec les autres, cette parole soit en même temps, donc, un pain de vie.

Comme je l'ai déjà dit si souvent, il ne sert à rien de parler.

Surtout pas lorsque l'on est un Maître - comme les hommes nous appellent - surtout pas non plus lorsque l'on est supérieur à un Maître, ou même si l'on est simplement un initié, ou tout simplement encore rien qu'un homme de Bonne Volonté. Il ne sert absolument à rien de parler, d'indiquer non seulement ce qu'est Dieu, mais en plus, comment peut-on aller vers Dieu. Quelle est la nature du Chemin, la nature des couleurs, l'origine des sons et la magie de tous ces sons ? Il ne sert à rien de décrire toutes ces choses, car la parole malheureusement est par trop descriptive, alors qu'elle devrait être un moyen d'expérimentation.

Si donc je suis limité, en ce sens que aujourd'hui je ne peux que vous parler, il appartient cependant à vous de faire ensuite l'effort et de commettre le pas d'aller vers l'expérience.

C'est-à-dire que lorsqu'une parole est donnée et lorsqu'elle vient de quelqu'un dont l'esprit est suffisamment développé, cette parole tombe dans l'esprit des hommes d'abord comme des mots, puis lorsque les mots sont entrés et que les mots se sont fanés, exactement comme fane une fleur, lorsque les mots, donc, sont entrés puis sont fanés, ils restent dans le centre du cerveau de celui qui a écouté, il reste, à ce moment-là, l'énergie.

Et c'est sur cette énergie qu'il faut compter pour que ce qui a été entendu - et que ce qui a été entendu vienne de moi ou d'autres personnes - ce qui a été entendu puisse donc devenir un pain d'alchimie, pour le partager avec d'autres ou simplement pour s'en nourrir soi-même et se développer soi-même.

Si je précise cette chose, ce n'est pas pour que désormais vous m'écoutiez très religieusement et que vous ayez peur de rater un seul mot, une seule virgule, comme si par là même, vous auriez raté l'occasion d'en magasiner de l'énergie à l'intérieur de votre pinéale.

Ne confondez pas attention avec ouverture.

Autrement dit, pour que l'énergie se dépose autant que le mot qui lui ensuite va faner et être oublié, il ne faut pas tant que vous soyez dans une écoute absolue, tendue à l'extrême dans l'attention intellectuelle.

Même si vous n'écoutez rien de ce que je dis, il faut que vous puissiez suivre le flot de la parole, en pleine ouverture, sans même vous préoccuper du sujet que l'on aborde.

Alors ce que je vous propose comme attitude à l'égard de ce genre de discours, c'est de l'écouter le plus possible, si cela vous convient, les yeux fermés dans l'intériorisation.

Ce qui ne veut pas dire que celui qui aura les yeux ouverts n'accomplira rien de ce que je viens de dire, car on peut avoir les yeux ouverts et être aussi en profonde intériorisation. Tout dépend du talent que vous vous sentez comme étant le plus prédominant.

Si votre ouverture n'est pas gênée par le fait que les yeux regardent quelque chose, eh bien, restez les yeux ouverts.

Pourquoi est-ce que je mets aujourd'hui l'accent sur l'énergie ?

Non pas parce que depuis le temps que je parle, je voudrais que le dialogue s'oriente vers une autre alchimie. Non pas non plus que je suis fatigué de parler depuis ces cinq années où j'ai commencé. Je voudrais simplement qu'au fur et à mesure que l'égrégore se constituent, qu'il y ait des individus qui ne soient plus là simplement pour m'écouter mais pour commencer à travailler. Car c'est de cela qu'il s'agit.

Je n'annonce pas, en ce sens, que je vais commettre un changement dans mes attitudes de travail. Les étrangers seront toujours les bienvenus. Je ne dis pas que je vais cesser de parler au plus grand public. Tout le monde sera toujours accueilli. Seulement celui qui n'a pas décidé de travailler ne reviendra pas.

C'est pourquoi je signale, en même temps que ce contact est public, je signale néanmoins à mes collaborateurs qu'il faut qu'ils s'attendent à ce que le public rétrécisse avec le temps pour s'intensifier en même temps.

Et excusez-moi de partager avec vous, donc avec le public, les histoires de notre petite famille interne. Le fait en est tout simplement que je n'ai pas suffisamment l'occasion de leur parler en privé.

Car même s'ils croient en moi, même s'ils m'aiment, ils négligent ce que l'on appelle l'attitude de groupe. Alors je suis obligé de profiter des rares occasions où je peux m'exprimer en public pour rappeler au groupe qu'il faut constituer un groupe.

Ceci étant dit, je vais de nouveau m'intéresser à vous, au large public et à la question qui a été posée.

La question comporte deux niveaux : la Hiérarchie et le Service ; la nature du Christ, l'emploi que l'on peut faire du Christ, à quoi sert le Christ ?

Le Christ, la Hiérarchie et l'Humanité

Même si apparemment on pourrait y voir donc plusieurs niveaux, si on s'y prend à la manière intellectuelle, il existe cependant une seule et même réponse si l'on utilise la vision spirituelle.

Il n'y a pas de Hiérarchie s'il n'y a pas de Christ.
Il n'y a pas de Christ, s'il n'y a pas de Hiérarchie.
Et il n'y a pas d'Humanité s'il n'y a pas de Christ.
Et l'inverse existe aussi.

Qu'est-ce que je veux dire ?

Eh bien je veux dire que lorsque l'on s'interroge sur la nature du Christ, pour répondre en même temps à sa fonction, à la catégorie de son travail, à la nature de son travail, je suis obligée en même temps de parler de la nature de la Vie.

On ne peut pas dissocier la Vie, son mouvement, son Être, et le Christ.

C'est un peu comme si, cosmiquement, il fallait un être d'une envergure telle, qui grâce à cette envergure, justement, devient le réceptacle de la Vie, la brique de la Vie.

C'est exactement comme le sang à l'intérieur du corps humain est la brique de la Vie.

Le sang

C'est grâce au sang que la vie circule dans l'homme.

C'est grâce au sang que toutes les informations sont transportées dans l'homme et dans son intelligence.

C'est grâce aussi au sang qu'il existe une sensibilité nerveuse, une sensibilité de l'épiderme, une sensibilité même émotive, affective.

Car le sang a une fourchette d'oscillation vibratoire extrêmement large.

Le sang oscille en harmonie parfaite avec le rythme vibratoire de la Matière, ce qui lui permet de pouvoir imprégner les cellules et apporter la vie aux cellules.

Et en même temps, dans sa partie subtile, je dirais gazeuse, il est capable de vibrer de façon relativement émotionnelle. Ce qui lui donne en même temps une directe incidence sur le système nerveux.

C'est pour cela aussi qu'il y a toujours un très grand rapport chez le mystique entre le symbole, que représente le sang lors de la messe par exemple, et son ouverture lors de la prière.

C'est pour cela que l'être du sixième rayon est très prêt à se proposer en Sacrifice. Il est toujours partant pour offrir sa vie, pour offrir son sang.

C'est ce qui le caractérise : sacrifice de lui-même, sacrifice de son sang.

Le sixième rayon a une tonalité très très mystique. Et lorsqu'il pense à servir l'humanité ou à servir Dieu, cela va donc passer forcément par le don de son âme.

Ce qui représente les méthodes ou les réseaux de circulation de l'âme dans le royaume physique, c'est justement le sang. Donc un et un, comme cela fait deux, il est de façon très simple de conclure que si le sixième rayon veut servir à quelque chose, il va imaginer devoir donner son sang.

Pourquoi est-ce que je parle du sang ?

Je parle du sang pour en venir à une image très simple, qui est celle du Sacrifice du Christ.

Lorsque l'on parle du Sacrifice du Christ, il ne faut pas toujours penser et forcément à la croix. On se moque de la croix, on se moque des sacrifices physiques. Cela ne représente rien pour un initié, cela ne représente rien pour un Maître.

Alors il n'est pas nécessaire, à la suite d'un sacrifice physique, que les disciples de celui qui a été sacrifié commencent à se mortifier, à pleurer la mort, à pleurer la douleur et à vouloir perpétuer cet instant de douleur. Et à le marquer dans le conscient ou l'inconscient collectif humain comme étant une culpabilité partagée.

La souffrance n'est rien pour un initié, n'est rien pour un Maître.

Vous pouvez découper son corps en 36 morceaux, vous ne serez jamais coupable de rien, tout simplement parce qu'il n'aura jamais mal.

Cela ne veut pas dire qu'il ne va pas sentir la douleur, mais il sera incapable d'éprouver la douleur. Tout simplement parce qu'elle sera localisée à son corps physique et n'entrera jamais dans le cœur de son esprit. Et là est toute la différence, une différence très grande, qui fait que les hommes pourront assassiner les initiés, assassiner les maîtres.

Le karma ne sera jamais retenu contre eux, tout simplement parce que l'assassinat qui est commis n'est pas ressenti comme une douleur jusqu'au creux de l'esprit du Maître, cela reste localisé dans son corps. Ne devient karma que ce qui pénètre dans le cœur de l'esprit de quelqu'un.

Ne devient karma que ce qui pénètre dans le cœur de l'esprit de quelqu'un.

Cela devient un point noir, cela devient un traumatisme. Et alors il faut que ce point noir ressorte un jour ou soit compensé un jour. Mais s'il n'y a pas de création de points noirs, alors il n'y a pas de karma et il n'y a pas besoin de compensation.

Donc je veux absolument déculpabiliser la chrétienté du fait que l'Homme, avec le H qui signifie tout simplement Humanité, du fait que l'Homme a été capable de crucifier qui que ce soit, d'abattre qui que ce soit, et de recommencer à travers les âges le même sacrifice. Cette culpabilité ne mène à rien ! Si ce n'est à construire une église qui ne se tiendra debout que par la farce dramatique entretenue. Et rien ne tient debout sur une farce dramatique entretenue.

Il ne faut pas sans cesse rejouer la même scène, il faut au contraire tirer une sagesse de cette scène.

Qu'est-ce que je veux dire donc par Sacrifice, si je ne mentionne pas la croix ?

Je parle d'un Sacrifice bien plus grand, un Sacrifice qui est de l'ordre Cosmique. C'est comme ça que vous l'appelleriez si votre conscience le contemplait.

Lorsqu'il y a Création, il faut que les âmes viennent de quelque part.

Les âmes

On ne peut pas créer comme cela des âmes sur un ordre, en façonnant des énergies, en émettant des sons.

Tout le monde imagine que l'homme est né un jour parce que Dieu a prononcé un son. Le son est sorti hors de lui et au bout du son, il y a eu quoi ? Un petit homme. Et depuis ce temps-là, cet homme essaie de retrouver le son primordial.

Cela ne va pas exactement de cette façon-là dans le Cosmos.

S'il y a Vie, s'il existe le phénomène de la Vie, c'est parce que cette Vie est sortie d'une autre Vie. C'est parce qu'elle appartient à une Vie plus grande qu'elle, qui s'est subdivisée pour constituer les différentes petites vies.

Quand une femme est enceinte et qu'on imagine qu'elle ferait l'ouvrage de Dieu par exemple, cette femme-là qui serait enceinte de cette façon-là ne serait pas simplement en train de fabriquer le corps et n'aurait donc pas seulement à donner de son calcium, de son sang, de l'air qu'elle respire, de toutes les substances qui composent son corps. Elle aurait en plus à donner cette chose indescriptible et subtile qui s'appelle son âme.

Ce qui fait qu'en créant le corps, au moment où le corps s'échappe hors d'elle, une part de son âme lui serait empruntée pour pouvoir animer ce corps. Et c'est cela le Principe Christique.

C'est cela qui est en vous.

C'est cela qui fait que vous-même, vous êtes ce que l'on appelle le Christ. Et c'est ce qui fait qu'en même temps, celui qui est appelé le Christ Cosmique est à l'intérieur de vous tous. Donc par là même présent sur la Terre à tout instant, à travers chaque être.

Cosmiquement donc, la substance christique est l'élément de base de la vie, comme le sang. Le sang qui est la cristallisation la plus dense de l'âme.

Lorsque l'on comprend que donc l'aspect christique de l'Univers est l'essence de toute vie, il est donc facile de comprendre quelle est la nature humaine.

Vous devez pouvoir immédiatement concevoir sur quoi vous devez travailler, comment vous devez travailler, quel est votre véritable Maître, quel est votre véritable devoir.

Si vous connaissez ce qui vous constitue, si vous connaissez votre essence, en même temps cela vous donne toute la ligne d'action à suivre, cela vous donne en même temps toutes les intuitions favorables pour pouvoir édifier votre propre Chemin, sans jamais regarder celui des autres.

Et c'est ce qui doit vous faire en même temps comprendre que l'Humanité ne fait qu'un seul être. Et que ce n'est pas simplement par sympathie, par fraternité, par idéalisme que les hommes doivent se sentir frères. Ce genre de fraternité-là n'existe pas.

Il est impossible que des hommes puissent se fraterniser si on imagine que à l'origine, leur naissance provient de la division.

Par contre, on peut tout de suite comprendre que les hommes sont véritablement frères si l'on sait que dès l'origine, ils étaient de toute manière un seul être. Et que l'âme est un seul être.

C'est pourquoi dans le début de mes discours, j'ai souvent appelé l'Humanité du nom de Humanos pour faire comprendre aux hommes qu'il s'agissait d'un seul et même être planétaire. Et non pas de différents hommes éparpillés, et parmi ces hommes, il y a les bons et puis les mauvais, les initiés et puis les profanes.

Il n'y a pas d'initiés et il n'y a pas de profanes. Ce type de catégorie n'existe pas dans notre esprit. C'est pour cela que chaque fois que vous entendrez quelqu'un parler de la sorte, il faudra rire. Rire abondamment ! Ne jamais essayer de le contredire, car ces gens-là sont tellement cristallisés autour de leur système de pensée qu'il est inutile d'aller les bousculer.

Par contre, mettez de l'humour là où il y a au contraire les ténèbres de l'ignorance. Mettez de l'humour et riez.

Il n'y a pas de disciples et des profanes. Il n'y a pas d'initiés et des profanes. Dans notre esprit, je peux vous assurer que la catégorie n'existe pas. Pour nous, tout est Christ. Tout est la Lumière de la Vie.

Tout est Christ. Tout est la Lumière de la Vie.

S'il existe une différence, c'est simplement dans le fait que certaines de ces lumières se trouvent encore sous un épais manteau, tandis que d'autres ont déchiré déjà leur manteau. Et elles se connaissent et elles se reconnaissent les unes les autres de ce fait et elles jouent ensemble et elles se regroupent, formant ainsi un homme parfaitement constitué. Un homme à 7 degrés.

Tandis que les lumières qui ont encore un épais manteau continuent à la croire à cause de ce manteau, que peut-être elles s'appellent Pierre, Paul, Jacques, Annie, Rosemarie.

Qu'ensuite il y ait des soi-disant initiés qui se lèvent et qui lèvent le doigt et qui disent : “Toi qui te crois encore t'appeler Untel ou Untel, tu prouves que tu es un profane ! D'ailleurs regarde ce que tu fais, tu ne fais jamais rien de bien. Tu es encore jaloux, tu es encore perfide, tupide et je ne sais quoi d'autre, tu es même un assassin ! Il est impossible que tu fasses partie de notre collège ! Tu ne seras jamais des nôtres ! Tu dois changer avant d'être des nôtres !”

Ceux qui se pensent initiés et qui agissent de la sorte, parlent de la sorte, prouvent tout simplement une chose, c'est qu'ils ont sans doute beaucoup lu mais qu'ils n'ont rien compris. Car s'ils avaient compris un tant soit peu la Parole - la Parole de quel que soit l'initié qui les prononçait - s'il avait un tant soit peu compris la parole, cet individu-là n'aurait pas reproché à cette Lumière qui est cachée dans le manteau de n'être qu'un affreux diable.

Cet homme-là aurait au contraire compris sa douleur, senti sa souffrance et aurait essayé de s'approcher de lui pour lui éviter de faire davantage de mal et pour essayer de l'entraîner à voir le Bien, la Liberté, la Libération !

Celui qui fait des catégories est un homme qui est encore lui-même dans les ténèbres, car il ne connaît pas la différence qu'il y a entre la vie et la mort. S'il connaissait la différence qu'il y a entre la vie et la mort, il ne ferait pas de catégories. Il irait partout dans les caves humides et il relavorait celui qui est couvert de boue, celui qui a été fait avec le limon du monde, celui qui est recouvert de la chair. Et il essaierait de défaire ce manteau, pour le faire par là même sortir de la cave humide. Et en sortant de la cave humide, celui qui était prisonnier s'apercevrait d'un seul coup qu'en fait il brille de la même Lumière que son libérateur.

Et sur ce seuil-là, il n'y a ni Maître, ni disciple, ni profane, ni initié. Il y a deux Lumières semblables qui se rencontrent et qui se reconnaissent.

Maintenant, certes, il y a des différenciations dans l'épaisseur du manteau qui recouvre la Lumière, dans l'épaisseur de l'incarnation, disons donc.

Les petites Lumières qui sont tombées il y a fort longtemps dans la boue et qui ont roulé dans cette boue sur plusieurs longueurs de façon à constituer cet œuf d'argile, ces petites Lumières qui ont donc constitué leur œuf il y a très longtemps, ont par là même eu le temps d'apprendre aussi à le défaire.

Il est donc tout à fait normal qu'un jour l'on puisse rencontrer des gens qui en savent plus ou des gens qui sont davantage. Il faut savoir que le temps a été de leur côté puisqu'ils sont nés avant.

Pour celui qui a fait sa boule d'argile il n'y a pas si longtemps - et je dirais tout à l'heure pourquoi on fait une boule d'argile. Pour celui qui a fait sa boule d'argile il n'y a pas si longtemps, eh bien il n'a pas eu forcément encore le temps de craquer sa boule et de s'apercevoir de la Lumière qu'il y a à l'intérieur.

Donc je vous en prie, il ne sert à rien de juger celui qui est Divin de celui qui ne l'est pas, de s'énerver à propos des profanes qui vont faire sauter cette pauvre planète. Il n'est pas nécessaire de s'énerver à propos de qui que ce soit et de quoi que ce soit.

Et alors, et si la planète saute, qu'est-ce que cela fait ? Qu'est-ce que cela peut vous faire Vous avez la foi ? Non ? Donc, rien de mal ne se passera pour vous. Vous irez le retrouver, papa Koot Humi comme vous dites, ou tonton Morya. Ils vont de toute manière vous reconnaître puisque vous avez la foi. Donc ne vous inquiétez pas !

Inquiétez-vous plutôt des implosions dramatiques qu'il y a à l'intérieur de ces petites boules d'argile qui vivent l'enfer !

Ce qui fait qu'au lieu de vous regrouper entre disciples, entre initiés comme vous vous dites souvent, au lieu de vous regrouper, au contraire, éclatez le groupe et aller à l'extérieur, allez dans les prisons, allez dans les bas quartiers ! Vous ne pouvez pas vous imaginer les méditations fantastiques que l'on peut faire dans les quartiers des criminels. Cela paraît complètement contradictoire !

Et pourtant, je vous l'assure, celui qui comprend suffisamment la Loi, pour faire en lui le Sacrifice d'aller méditer, d'aller rayonner dans un quartier de criminels, à celui-là il lui sera donné davantage d'énergie, plus que l'énergie qu'il méritait pour faire sa méditation. Et il lui en sera donné non seulement parce qu'il fait Sacrifice pour aller aider ceux qui sont dans les ténèbres, mais aussi parce qu'il a compris la Vérité.

À celui qui comprend la Vérité, tout est donné en surplus. Il suffit donc de comprendre pour pouvoir accélérer l'alchimie de l'évolution et de l'initiation.

Il est étonnant de voir des gens qui passent toute leur vie à lire, à essayer d'intelligencer les arcanes de Dieu. Il est étonnant de les voir avouer à la fin de leur vie que rien ne leur est arrivé, qu'ils n'ont jamais rencontré aucun Maître, qu'ils n'ont jamais vu de Lumière, qu'ils n'ont jamais senti le feu de l'âme pendant la méditation. Pourtant, toute leur vie, ils ont étudié, ils ont concentré leur esprit, ils ont même essayé de méditer, ils ont même appelé le Maître ou le bon Dieu.

Pourquoi est-ce qu'au bout d'une telle vie d'efforts, rien n'est venu ?

Tout simplement parce que cela n'a pas été compris. Dès qu'il y a compréhension, il y a une énergie qui vient. Cela, il faut que vous le sachiez. Afin que vous concentriez votre énergie sur la compréhension des choses et non pas sur la collection des informations, le stockage des informations.

Assouvir la curiosité est une bonne chose, car souvent la curiosité peut amener à des moments initiatiques. Mais il ne faut pas en rester uniquement sur cette lancée, il ne faut pas simplement vouloir comprendre ou connaître Dieu et ses mystères.

Il faut à un moment donné prendre un seul mot dans un mystère qui vous est décrit et travailler à ce mot-clef.

Chaque mot, surtout si c'est un mot-clef, contient une énergie. Je vous l'ai dit au début du discours. Si donc vous prenez chaque mot comme étant en fait une serrure et que vous considérez votre compréhension comme étant la clef allant dans la serrure, il vous suffira donc de mettre la clef, et au moment où vous allez tourner, il va arriver sur votre esprit une pluie d'énergie.

Travaillez donc à la compréhension.

Qu'est-ce que je veux dire par là ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Comment s'y prendre ? Comment favoriser cet entendement ?

De manière très simple, il faut absolument cesser d'aller vers Dieu avec la tête.

La tête

On va sur Terre avec la tête.

La tête c'est le premier membre qui sort hors du corps de la mère. L'enfant fait sortir sa tête en premier. Il doit toucher la Terre.

Et dans ce symbole, il y a une grande vérité qui est démontrée. Mais plus les vérités sont démontrées, et plus elles s'en trouvent par là même cachée aux yeux de celui qui regarde.

Autrement dit, pour que Dieu soit le plus inaccessible, il ne lui est pas nécessaire de s'enfermer à Shambhala à double tour. Il suffit qu'il soit au milieu d'un supermarché. Vous pouvez être certain que tous les gens qui vont passer ne le regarderont même pas.

Alors que ces mêmes gens, qui ne l'ont pas remarqué au supermarché, vont aller chez eux, s'enfermer dans leur chambre, ouvrir leurs livres, répéter les invocations et les incantations pour faire descendre Michael, afin qu'il apparaisse dans la chambre. Ils vont essayer de sortir de leur corps pour essayer de se projeter dans le Shambhala et voir enfin le nez que peut avoir Koot Humi.

Pourtant, tout aurait pu avoir lieu au supermarché.

Donc, revenons au symbole de la naissance.

Pourquoi je dis qu'il est important de comprendre le fait que l'enfant passe sa tête en premier et que sa tête doit toucher le sol ?

Tout simplement parce que l'âme est venue dans l'incarnation pour pouvoir toucher la Terre.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que si l'on symbolise l'âme par un triangle, sa tête va représenter le sommet du triangle. Quand l'âme est en incarnation, le triangle est donc renversé et descend dans la Matière.

Ce triangle a pour but d'aller toucher le carré de la Terre.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que à l'intérieur de la Terre, à l'intérieur de l'incarnation, autrement dit, il y a une puissante énergie à récupérer. Cela, je vous l'ai déjà dit très souvent. Il y a une extraordinaire énergie à développer pour se régénérer, pour se perpétuer.

La vie est perpétuelle, non pas éternelle, elle est perpétuelle. Elle doit donc retrouver sa jeunesse.

Donc, pour celui qui veut aller vers Dieu, trouver Dieu, il va s'agir non pas d'y aller avec la tête comme au jour de la naissance, quand il faut descendre dans la Matière. Il faudra y aller avec le cœur.

Le Cœur

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Quand je mentionne le cœur, je ne mentionne pas la voie cardiaque comme étant la suprême voie, le Chemin unique. La voie cardiaque, soit le rayon 2 ou le rayon 6, cette voie-là n'est pas la voie unique.

Cependant, il faut savoir que, en développant le chakra du cœur, on développe en même temps la capacité intuitive de l'individu, sa capacité de contemplation, de pénétration par l'entendement.

Alors que si on va loger toutes les énergies dans la tête, et principalement dans les centres intellectuels, on arrivera vers Dieu avec un intellect et pas du tout avec une porte ouverte.

Je ne veux pas dire que l'intellect n'est pas nécessaire, et je ne dis pas non plus qu'on doit se défaire absolument de l'intellect pour aller vers Dieu.

Je dis simplement que, au moment où l'on veut cesser d'intellectualiser pour pénétrer le mystère, c'est là qu'il faut décrocher la tête et ressortir le cœur.

Concrètement, donc, comment je vais m'y prendre quand je suis devant un livre ou à l'écoute d'une parole ?

Eh bien, concrètement, je vais agir de la manière qui suit.

Je ne vais plus monopoliser mon activité mentale dans la recherche et l'interrogation.

Car il va de soi que si je m'intéresse à un mystère, c'est parce que je ne connais pas ce mystère. Donc mon activité mentale va être toute tournée vers l'interrogation.

Il faut donc que je cesse de m'interroger pendant un court instant et que je fasse un vide nécessaire pour entendre la parole, recevoir l'intuition, avoir la vision en quelque sorte.

Donc mon intellect m'a permis d'arriver jusqu'à l'endroit où je pouvais prendre connaissance de l'existence d'un mystère en me posant la question. Sitôt que j'ai pris connaissance de l'existence de ce mystère, je dois cesser d'utiliser le mental.

Je dois le transformer en une cuvette limpide qui immédiatement tracera une voie vers le mental abstrait, le mental intuitif.

Dès que cette voie est tracée comme un axe brillant, les deux parties de l'intelligence vont pouvoir entrer en résonance.

L'intelligence pour nous c'est donc la somme du mental abstrait et du mental concret.

L'intelligence c'est la somme du mental abstrait et du mental concret.

Un être qui est largement développé sur le plan mental concret n'est pas pour nous un être intelligent. C'est un être intellectuel bien sûr mais il n'est pas intelligent. Il n'est pas dépositaire de l'intelligence. Il ne sera pas capable d'agir avec intelligence.

Cependant, dès que le mental abstrait, dès que l'intuitif commence à bouger en lui, alors il y a immédiatement installation de l'intelligence. Et pour nous, en fait, l'être commence à vivre.

L'homme vivant

C'est à ce moment-là que l'on peut véritablement dire et affirmer qu'un homme est vivant.

Avant, il ne l'est pas.

Il est complètement mort.

Et pas simplement au sens spirituel, dans tous les sens possibles et imaginables.

Il est mort.

Car il n'est pas capable de soupçonner quoi que ce soit à propos de l'envergure de la vie, de la beauté de la vie, de l'espace, des autres étoiles, de l'amour ou de quoi que ce soit d'autre.

C'est un être très petit qui ne pense qu'à son petit univers et qui ne prend même pas la peine d'essayer de se demander ce que peut représenter les milliards et les milliards de kilomètres qui séparent la Terre du Soleil, par exemple.

Il se sent recouvert par le manteau du Ciel, et pour lui le monde s'arrête là, entre la Terre et le Ciel. Ça, c'est la vision que donne l'intellect.

Dès que l'on commence à s'intéresser à une autre dimension, même si elle ne paraît être que spatiale, dès que l'on commence à s'intéresser avec envergure à autre chose, c'est le signe que le mental abstrait a commencé à fonctionner et que la naissance est en train, petit à petit, d'avoir lieu.

Autrement dit, un homme n'est vivant que lorsqu'il arrive à abstraire, à intelligencer les grands arcanes.

Non pas avec l'intellect, bien sûr, comme je viens de le dire, mais avec la substance de l'intelligence.

Un homme n'est vivant que lorsqu'il arrive à abstraire, à intelligencer les grands arcanes avec la substance de l'intelligence.

Et c'est de cela que je voudrais vous parler aujourd'hui.

La Substance de l'Intelligence

Ce qu'est la substance de l'intelligence.

Si vous repartez sans avoir compris ce qu'est la substance de l'intelligence, j'aurais parlé pour rien dire.

Et les frères savent à quel point j'ai horreur de parler pour rien dire. Déjà que parler ne signifie pas grand chose, alors si en plus c'est vraiment pour rien !

Dans cette prise de conscience, je vais vous demander toute votre collaboration.

Car je ne vais pas simplement essayer de faire un beau discours, je me moque des beaux discours.

Si vous saviez à quel point il a fallu que je m'entraîne et que je m'entraîne pour arriver à manipuler la substance de la pensée des hommes, pour arriver un jour à concrétiser des paroles. Ce n'est pas si facile que ça !

Faire le tri dans toutes les substances et les images de l'esprit humain, pour arriver à ordonner les idées qui sont comme des poissons qui s'enfuient, arriver à les tenir, à les construire pour qu'ensuite ils soient projetés en tant que paroles, c'est tout un travail !

Donc je vous demande toute votre collaboration. Et pour qu'elle ait lieu, essayez d'ouvrir pleinement votre cœur.

Qu'est-ce que la substance de l'intelligence, l'intelligence de l'âme ?

Celui qui veut véritablement travailler à son évolution, au Bien Commun, ou s'avancer vers l'initiation, celui-là doit tout à fait comprendre ce qu'est l'intelligence de l'âme. Car il lui faudra compter sur cette intelligence de l'âme.

Quand je dis intelligence de l'âme, il ne faut pas imaginer, avec caricature, que l'âme a un cerveau, que l'âme pense, que l'âme tire des conclusions, et qu'elle envoie ensuite ses conclusions dans le cerveau physique de l'individu.

Pour comprendre que l'âme a une intelligence, il faut se souvenir ce qu'est l'essence de l'homme, se souvenir que l'homme est une conscience, que tout est Conscience dans l'Univers, dans l'infini, tout est Conscience.

La Conscience

Cette conscience est en état de contemplation constante de ce qu'elle est elle-même, c'est-à-dire qu'elle se connaît parfaitement.

Et c'est du fait de cette connaissance parfaite qu'elle a d'elle-même que la Conscience a tous les pouvoirs et qu'elle peut, par là même, développer ce que l'on pourrait appeler tous les Univers, toutes les alchimies, créer tous les effets possibles et imaginables dans le matériel.

Le Pouvoir ne vient donc pas du pouvoir lui-même tel qu'il est imaginé par les hommes, c'est-à-dire une énergie extraordinaire dans laquelle on peut puiser ou qu'un beau jour on incarne parfaitement. Le pouvoir n'est pas une énergie.

Le pouvoir est avant tout - tel que nous, nous l'entendons en tout cas - le pouvoir est avant tout un état de conscience.

Le Pouvoir

Grâce à l'état de conscience qui est ainsi développé, contemplé, l'homme a par là même accès à tout ce que contient cette Conscience.

Autrement dit, nous faisons une différence majeure entre la manipulation des énergies en provenance du royaume terrestre et les émanations de la Conscience.

Les manipulations d'énergie en provenance des royaumes physiques, ces manipulations-là semblent être le plus grand des pouvoirs parce que l'on peut faire des choses extraordinaires, on peut matérialiser des fleurs, on peut matérialiser des cendres, on peut matérialiser une horde de chiens qui, par exemple, va attaquer l'ennemi et l'on pourrait comme cela défendre sans problème toute une nation sans avoir besoin de créer des armes nucléaires.

On peut faire absolument tout avec les énergies qui proviennent des royaumes physiques.

Cependant, cela n'est pas le Pouvoir, non. Cela n'est pas le Pouvoir et je vais le démontrer.

Tout simplement parce que si l'on met en présence le magicien qui est capable de créer ces hordes sauvages et l'initié qui connaît le fin fond de son âme - imaginons que tous les deux soient en conflit. Eh bien le magicien pourra créer toutes les hordes de lions qu'il veut. La horde de lions sera automatiquement désagrégée par le regard de l'initié.

Quel est donc le plus grand pouvoir ?

Forcément celui de l'initié, donc celui de la Réalité.

Et c'est pour cela que la horde sauvage du magicien ne peut pas tenir sa vraisemblance dans le conflit, tout simplement parce que cette horde est une illusion, même si elle paraît très réelle aux yeux du profane, elle est une illusion.

Et quand une illusion se dresse en face de la Réalité, eh bien la réalité dissout l'illusion.

C'est aussi simple que cela.

Le véritable pouvoir, donc, c'est tout simplement le rayonnement de la réalité.

Le véritable pouvoir c'est le rayonnement de la Réalité.

C'est ce qui fait qu'un homme va pouvoir passer de la mort à la vie, simplement parce que cet initié va effleurer son front. Passer de la mort à la vie.

Cela vous le pouvez, vous le pouvez même si vous êtes seul, en développant l'intelligence de l'âme.

Donc je reviens au sujet.

Qu'est-ce que l'intelligence de l'âme ?

L'intelligence de l'âme, comme je l'ai dit tout à l'heure, c'est le regard de la conscience tournée sur elle-même.

Donc d'avoir un regard intériorisé et méditatif.

Et là est tout le problème pour l'homme.

Parce que l'homme tourne son regard vers le monde. Son regard vers ses ongles s'ils sont bien peints, si le rouge est préférable au rose. L'homme tourne son regard vers son pantalon, sa robe.

Est-ce que ma robe est assez cintrée ?
Est-ce que mes hanches ressortent suffisamment ?
Est-ce que ma mèche paraît suffisamment aérienne ?
Est-ce que mes dents sont bien blanches ?
L'ai-je bien impressionné ?

Parce que l'homme est tout tourné vers l'extérieur lorsqu'il se dit : “Je vais devenir un directeur puissant ! Je vais rentrer dans tel établissement et d'ici peu j'y ferai ma loi.”

L'homme est tout tourné vers l'extérieur chaque fois qu'il regarde avec trop de profondeur ces choses en mouvement.

Je ne me moque pas de la femme qui s'interroge à propos de la minceur de sa taille.Je ne me moque pas non plus de l'homme qui s'interroge à propos du pouvoir de sa position sociale. Je me moque simplement du fait que si la femme autant que l'homme pousse leur regard trop profondément dans cette chose, la Conscience qui est pure Lumière et pure liberté va devenir captive. Et sans cesse cette Conscience va devoir réfléchir sur le sujet de la minceur de la taille ou de la puissance sociale. Ce sera son objet de méditation.

Ce qui fait qu'en peu de temps l'on retrouve une Conscience qui était toute divine avoir des obsessions très triviales.

Obsessions

Car ce sont des obsessions.

Ces attitudes-là ne sont pas des perversions de l'Esprit qui a involuvé. Ces attitudes-là ne sont pas non plus les conclusions ou les justes conséquences d'un individu qui est trop pris dans l'incarnation et dans l'état de profane. Ces attitudes-là sont simplement des obsessions.

Et ces obsessions-là il faut les combattre ! Il faut les détruire !

Ce qui fait que je ne vous propose pas dès demain pour vous prouver que vous ne vous souciez plus de la minceur de votre taille. Je ne vous propose pas de prendre 10 kilos et d'être bedonnant. Cela ne me sert à rien ce genre de témoignage !

Je vous propose qu'au moment où vous tirez sur votre ceinture pour être très élégante. Je vous propose qu'à ce moment-là vous soyez complètement détaché du phénomène. Et qu'il n'y ait plus que la recherche d'une beauté spirituelle.

La Beauté Spirituelle

Cette beauté spirituelle peut être marquée dans le corps. Donc le disciple ne doit pas être moqué du fait qu'il va par exemple continuer à vouloir embellir son corps et sa tenue. Il faut qu'il se rende beau.

Un être qui n'essaye pas de se rendre beau est un être qui a de nombreux problèmes. Un être qui s'habille n'importe comment, qui se tient n'importe comment, se coiffe n'importe comment est un être très malade à l'intérieur de lui. Et c'est pour cela qu'il est malheureux et qu'il continue à s'habiller n'importe comment, à être négligé dans tous les sens du terme. Car autant que tu négliges ta tenue, sache que tu négliges ton esprit !

De la même façon qu'un homme qui est équilibré va entretenir la toiture de sa maison, le jardin de sa maison.

Tandis que s'il n'est pas équilibré, il va se moquer que le vent emporte les tuiles et que les rats ou toutes sortes d'animaux envahissent le potager.

L'équilibre intérieur, la beauté intérieure, cherchera donc toujours à se refléter dans une beauté extérieure. Mais il faut que ce soit motivé par une beauté intérieure.

C'est pourquoi il est inutile, notamment pour les filles. C'est à elles que je m'adresse plus précisément, car ce sont surtout les filles qui ont à négocier avec le concept de la beauté, les hommes négocient plutôt avec le concept de la puissance. C'est pourquoi pour une fille, il est absolument inutile de cultiver sa beauté extérieure tant qu'il n'y a pas l'équilibre à l'intérieur. Un jour ou l'autre, son pouvoir attractif tombera complètement !

Et c'est comme cela que vous pouvez comprendre pourquoi les grandes stars du cinéma - de votre cinéma, car il s'agit bien du vôtre - c'est comme cela que vous pouvez comprendre pourquoi les grandes stars du cinéma, malgré toute la beauté, malgré tous les délices physiques qu'elles sont capables de démontrer, pourquoi ces femmes-là ont des vies très malheureuses. Des vies amoureuses pratiquement inexistantes, pourquoi certaines d'entre elles sont même battues comme de vulgaires femmes de ménage, des femmes de harem, quelconque. Cela existe pour ces femmes-là.

Tout simplement parce qu'il existe un pouvoir supérieur à celui de l'allure et qui complète le pouvoir de l'allure et c'est le pouvoir de l'équilibre, le pouvoir de la beauté intérieure.

J'ai fait ce petit détour pour donc vous expliquer que je vous engage tout autant qu'avant à soigner votre corps, à soigner vos attitudes, à soigner votre langage, à soigner votre chevelure, à même pratiquer un peu de maquillage, pourquoi pas ? C'est joli de faire un peu la fête.

Cependant pour que le vêtement, le maquillage, la coiffure ne soient pas un piège, une prison pour la Conscience, il faut que vous fassiez cela depuis votre âme et non plus depuis votre psychologie, votre souci de plaire, d'être accepté et donc, plus loin, d'être aimé et de ravager les cœurs.

Quelqu'un qui veut ravager les cœurs est un être très malheureux.

Quelqu'un qui est à ce point à la recherche de l'amour prouve par là même qu'il y a longtemps qu'en lui-même il s'est séparé du concept de l'Amour. Et c'est pourquoi cet individu cherche l'amour si puissamment à l'extérieur.

Dites-vous bien que, autant qu'à l'intérieur vous êtes séparés du concept de l'Amour, à l'extérieur vous allez vous précipiter pour le retrouver.

Si au contraire vous commencez à vous intérioriser pour découvrir la fontaine d'Amour qui est en vous, d'autant vous allez vous détacher de l'extérieur, vous détacher de l'aventure amoureuse, vous détacher de la douleur que vous provoque le manque d'attention des amis, de la famille, de vos enfants.

Vous aimez vos enfants parce qu'en fait vous voulez que vos enfants vous aiment.

La plupart des parents n'ont pas compris cela et c'est pour cela qu'ils deviennent insupportables. Et qu'un jour les enfants sont obligés de les abandonner. Et qu'un jour les enfants finissent même par les haïr tellement ces parents-là sont des prisons !

Vous aimez vos enfants d'abord parce que vous voulez qu'ils vous aiment !

Autrement dit, dans une main qui est tendue, il y a toujours bien sûr l'idée que l'on souhaite qu'elle se remplisse. Elle n'est pas tendue pour aller vers l'autre et prendre l'autre, aimer l'autre. Elle est tendue pour recevoir de l'autre.

C'est pour cela que vous êtes si dur parfois avec vos enfants. Dès que votre enfant ne colle plus, ne joue plus le jeu, dès qu'il ne correspond plus à l'image idéale que vous vous en faites, du bon élève, de l'enfant poli, de l'enfant très sage. Dès qu'il ne fait plus selon ce type-là, courir le sentiment d'amour et de perfection dans le foyer, automatiquement vous vous prenez à être dur avec lui.

Pourquoi ?

Simplement parce que le genre d'amour que vous avez pour l'enfant, lorsqu'il est stimulé, en fait, par une quête spirituelle qui vous dit : “Mais cherche l'amour de Dieu, cherche l'absolu !” Vous allez donc attendre que votre enfant soit lui-même cet absolu.

Donc il devra être sage, il devra être bien portant, il devra être bon élève. Parce qu'il devra être cet absolu. Mais il n'est qu'un enfant. Et comme vous, il n'est qu'un être humain. Comme vous, il aura des faiblesses. Comme vous, il pourrait être capable de méchanceté, de désintéressement, de crise, de nerf.

Et pour les épaules d'un enfant, c'est un peu trop lourd que de représenter Dieu et la quête de l'absolu, vous ne trouvez pas ?

Donc, immanquablement, les parents seront déçus.

Et ils diront au bout d'un certain temps à leurs voisins : “Ah ! Faites des enfants vous, vous verrez ce qu'ils vous réservent !”

Si tout a été de travers, comme vous dites, entre les parents et les enfants, ce n'est pas parce que les enfants ont des drôles de personnalité, ce n'est pas parce que les nouvelles générations sont toujours difficiles, ce n'est pas parce qu'elles vont empirer le monde et que l'on ne sait pas toujours quel rejeton on a mis au monde.

C'est tout simplement parce que les parents, comme tout individu sur la Terre, les parents, puisqu'ils sont des êtres humains, sont eux aussi en quête de l'Absolu.

Et la psychologie a cela de très difficile à vivre, que lorsqu'elle commence à soupçonner les besoins de l'âme, de se contempler elle-même, donc de retourner à elle-même, la psychologie fait des projections.

Projections

Si elle n'a pas la réponse, elle va essayer de projeter pour avoir une réponse malgré tout.

Ce qui fait que l'être qui est en évolution, qui a cette ouverture inconditionnelle vers l'amour, qui a besoin d'amour. Tout simplement parce qu'en fait son âme lui envoie l'impulsion qu'elle doit commencer à s'intérioriser, qu'elle doit commencer à se contempler elle-même, puisque c'est cela le jeu. L'individu qui reçoit cette impulsion ne sait pas toujours l'interpréter. Ce qui fait qu'il va y avoir traduction dans le comportement psychologique.

Ce qui fait que ce qui était quête de l'absolu dans l'âme va devenir aussi quête d'un absolu dans la personnalité, mais malheureusement pas du même absolu, pas de la même nature !

Et alors que cette impulsion aurait dû amener l'homme à réfléchir à propos de son essence et commencer par là, donc, une intériorisation, la psychologie va chercher satisfaction de l'amour, de la puissance, etc., dans le monde extérieur.

Et c'est là que tout commence, c'est là que tout commence pour la Conscience.

C'est là que tout devient difficile, problématique. C'est là que l'homme croit qu'il doit absolument se marier et c'est là que la femme croit qu'elle doit absolument tomber amoureuse, que c'est ça la vie et que hors de cela il n'y a pas véritablement de vie !

Et c'est là que le couple s'étant ainsi formé, pense qu'il faut absolument faire des enfants et pense que ces enfants doivent absolument être sages, etc.

Qu'est-ce que je démontre là ?

Je démontre tout simplement que si vous étiez en train de contempler toutes vos aspirations, les aspirations qui paraîtraient quotidiennes, vous verriez noir sur blanc écrit devant vous quelles sont vos aspirations spirituelles.

Chaque fois que vous avez envie d'aimer quelqu'un, que votre vie vous semble un peu trop vide parce que cela fait quelques mois que plus personne n'est entré dans votre vie, chaque fois que vous sentez que vous allez partir vers quelqu'un - le premier qui sourira ou qui viendra vers vous - il faut que vous ayez à l'esprit le réflexe de penser que ce n'est pas une quête de votre cœur ni de votre incarnation, c'est un besoin d'amour de votre âme.

Mais de quel amour ?

Elle a besoin d'intensifier son propre Feu.

Donc, la quête humaine, qui devient par déformation, quête sociale, quête amoureuse, quête financière, car l'argent est très lié au septième rayon et au pouvoir, à l'alchimie, car c'est l'argent qui mène le monde et qui fait les castes sociales.

Lorsque la quête humaine tombait par incompréhension dans une quête du monde, vous pouvez voir un homme qui se trouve stimulé à gagner de l'argent, alors que son âme, par exemple, le stimule à faire du rituel. Ce sont deux choses complètement opposées qui n'ont aucun sens !

L'âme d'un côté qui demande de l'alchimie et l'homme de l'autre, sourd comme je ne sais pas quoi, qui essaye de gagner autant d'argent qu'il peut.

Ce qu'il faut comprendre pour faire le pont entre ces deux indications, c'est que l'homme essaye de comprendre ou ce qu'il peut comprendre de la voix de l'âme, et il comprend très très peu. Sa vision est très restreinte.

Il se dit : “D'accord, j'ai envie d'être puissant, j'ai envie d'avoir le pouvoir.”

Déjà il se trompe sur la nature du mot pouvoir.

Par quelle énergie passe le pouvoir ?

Il regarde le monde, le monde très concret bien sûr, et il s'aperçoit que ce qui fait le pouvoir c'est le commerce, c'est la spéculation, c'est l'argent, c'est le mot politique. Alors il se lance à corps perdu dans ces activités.

Est-ce que cela veut dire que je demande à tous ceux qui font de la finance, de la spéculation et de la politique de laisser tomber Wall Street, de laisser tomber l'Élysée ou quoi que ce soit d'autre pour devenir de grands alchimistes à l'intérieur des caves ? Non.

Je veux simplement démontrer ce qu'est une impulsion, divine à l'origine, et ce qu'il en reste au bout de l'incarnation lorsque l'homme, pas suffisamment développé, interprète cette impulsion.

Par la même, en comprenant toutes ces déformations à propos de tous les sujets, vous pourrez vous-même comprendre mieux votre monde, comprendre pourquoi il y a des accélérations, par exemple, dans la finance à l'heure actuelle. Pourquoi est-ce que la spéculation est menée dans ces sommets les plus hauts, les plus intenses ? Pourquoi maintenant ?

Et quand vous aurez lu dans les livres ou quand vous aurez entendu votre ami vous dire que le septième rayon s'approche de plus en plus de la planète et que ce septième rayon c'est l'énergie de l'alchimie, alors vous aurez tout compris !

Le monde devient soudain un livre ouvert qui vous indique tout. Il n'y a plus de mystère.

Quand donc vous êtes dans la quête de l'amour, quand vous souhaitez rencontrer l'amour, partager la vie avec quelqu'un, sachez reconnaître - même si cela est intense à l'intérieur de vous et que le souhait est très ardent - sachez reconnaître que ce n'en est pas moins une attitude purement humaine, une attitude de l'incarnation.

Tandis que votre âme, elle, dans ses plans supérieurs, ne pense qu'à une chose, c'est orienter son regard dans la contemplation de ses vertus.

Et l'Amour est une vertu de l'âme. C'est un composant de l'âme. Appelons la chose comme cela.

Donc ce qui stimule la vie de couple, c'est en fait la quête spirituelle !

Quand les hommes et les femmes auront compris cela, la vie de couple deviendra quelque chose de merveilleux au lieu d'être une série de poêles à frire et de casseroles qui traversent la cuisine. Eh oui !

Quand le couple terrestre aura compris que chacun est en train de travailler à retrouver son androgyna, alors le couple sera quelque chose d'éminemment divin. Et chaque individu sera par là-même un véritable complément de l'autre.

Il sera un véritable couloir, une véritable rampe de lancement pour une plus grande alchimie, une plus grande évolution.

C'est ce qui donnera en même temps beaucoup plus de dimension à l'amour tout simplement humain. C'est ce qui fera que l'amour du couple sera moins égoïste et ne se passera plus simplement dans le lit, mais sera donné aussi en rayonnement sur tout le quartier.

Et quand je dis cela, n'imaginez pas que les amoureux vont ouvrir la fenêtre pour que le quartier puisse voir ce qui se passe dans le lit. Je dis tout simplement que la richesse qui sera déclenchée par l'œuvre qui s'accomplit dans le lit, cette richesse, cette intensité de la Beauté va ensuite être une substance de rayonnement, une substance de vie lorsque le couple sera à l'extérieur !

C'est ce qu'il vous faut cultiver, c'est cette Beauté.

La Beauté

Qu'est-ce donc que la beauté ?

La Beauté ce n'est rien d'autre qu'un individu qui a fini de se faire la guerre.

Lorsque vous regardez le paysage de la conscience d'un être qui est en évolution, vous apercevez qu'il y a une guerre intense dans ce paysage.

Il y a le complexe X qui se lève, qui remonte ses manches pour affronter le traumatisme Y, sans compter qu'entre les deux il y a la conscience de ce pauvre homme qui se trouve par là même, boxé par le complexe, frappé par le traumatisme. Sans compter que lui-même, lorsqu'il va dans la vie, il rencontre les épreuves que lui tendent les autres hommes.

Il n'est donc pas étonnant qu'au bout de quelques années de ce genre d'exercice, les hommes finissent dépressifs. Tout à fait normal.

Cette guerre intérieure, c'est ce qui amène la guerre à l'extérieur.

C'est ce qui fait qu'un homme devient si puissamment vil pour vouloir manifester la guerre dans le monde. Car on ne manifeste dans le monde que ce que l'on crée à l'intérieur.

On ne manifeste dans le monde que ce que l'on crée à l'intérieur.

Donc, si la Beauté et la Paix retrouvées, cela veut dire que le chemin qui mène à cette Beauté, c'est le Chemin Spirituel, le chemin de réintégration.

Pour retrouver cette Paix, pour édifier cette Beauté, cet équilibre, il y a l'intelligence de l'âme.

L'Intelligence de l'âme

L'intelligence de l'âme, c'est ce qu'on appelle aussi le troisième rayon qui est en vous.

C'est un intermédiaire puissant qui va permettre à la conscience de passer du stade personnel à un stade universel. C'est ce qui va donc permettre à l'âme de sortir du petit cube de la Matière pour retrouver son statut de Vie Universelle.

Car ce qui a été fait du haut pour aller en bas peut se faire du bas pour aller en haut.

Lorsqu'elle a involué, lorsqu'elle est descendue dans la Matière, l'âme a emprunté ce même chemin. L'âme a dû s'individualiser, se rétrécir, se compacter. Et il y avait une puissante raison à cela, je vous l'ai déjà dit. Il s'agissait pour elle de raviver ses feux dans la Matière, dans le compact, dans le divisé.

Lorsque cette réanimation a eu lieu, eh bien, il faut gentiment prendre le chemin inverse et donc repartir à l'Universalité.

Cela n'est pas si difficile. Mais entre-temps, si votre regard s'arrête trop sur les vitrines du monde, alors cela devient très difficile. Parce que l'on voit ainsi une âme qui veut partir en haut et une personnalité qui veut rester en bas.

Exactement comme une maman qui veut amener son enfant à l'école alors que l'enfant veut rester avec ses jouets à la maison. Qu'est-ce qui va se passer ?

Comme la mère est plus âgée et qu'elle est la mère et qu'elle a toute autorité, elle va bâtonner son enfant. Et c'est ce que le disciple appelle les épreuves.

Les épreuves

Et c'est ce qui lui fait baisser les bras lorsque cela lui arrive.

Et c'est ce qui lui fait s'arracher les cheveux quand les problèmes surviennent.

C'est ce qui lui fait dire : “Mais Dieu, qu'est-ce que t'ai-je fait pour que tu m'envoies tous ces problèmes ?”. C'est ce qui lui fait par exemple contempler sa femme et se demander comment est-ce qu'il a été assez bête pour la choisir ! Ou vice versa...

Rien n'arrive qui ne soit pas utile à la Libération, même si les choses qui vous arrivent ne sont pas vos épreuves. C'est-à-dire si elles le font tout simplement partie du mouvement des hommes et de la vie sur Terre, il faut cependant que vous utilisiez toutes ces occasions pour en faire des mouvements de Libération.

Car la Liberté, c'est ce qui constitue le troisième aspect de la vie de l'âme.

Il y a la Beauté, l'Intelligence, la Liberté.

Est-ce que cela ne vous semble pas étrangement ressembler à la quête humaine ?

La Quête

Tout le monde veut être beau, très intelligent et très libre.

Ce que l'homme veut, Dieu le veut donc lui aussi !

Sauf que l'homme veut ces choses sur la Terre, alors que Dieu qui est en lui veut ces choses dans son Ciel.

Et le conflit vient de ce que l'homme qui veut ces choses sur la Terre empêche Dieu qui est en lui d'obtenir ces choses dans le Ciel.

Et c'est pour cela que sont mises au point ensuite les épreuves.

Les Anges

Et c'est pour cela que des dizaines de milliers d'anges sont monopolisés pour se gratter la tête, pour se gratter le fin fond de l'intelligence, pour savoir comment ils vont faire un plan qui va s'appeler karma, pour tenir des dossiers ligne par ligne pour savoir lequel va s'incarner à tel moment, dans quelles circonstances, avec quel corps, dans quelle école, avec quel parent, qu'est-ce qu'il va rencontrer comme épreuves, comme problèmes, à telle époque de sa vie ou à telle autre ? Est-ce qu'il y aura la guerre, l'inflation ou la paix ?

C'est un plan extraordinairement compliqué ! Alors que tout serait si simple !

Les anges ont autre chose à faire que de dresser les plans karmiques, et pourtant c'est ce qu'ils doivent faire.

Ils préféreraient de beaucoup venir vous aider à l'alchimie qui vous est proposée, à la libération qui vous est proposée.

Alors si j'étais un ange, un de ces anges, comment je vous parlerais ?

Eh bien si j'en étais un, je vous dirais : “C'est simple, fais toute chose comme un ange le ferait. Fais toute chose avec le sourire. Fais toute chose sans vouloir les retenir. Fais toute chose sans avoir peur. Fais toute chose comme un ange le fait et tu seras plus qu'un ange.”

Car l'Ange est celui qui vient te baiser les pieds lorsque tu es un Homme accompli. Il devient ton serviteur parce qu'il a ce rôle : il est le collaborateur.

Comment faire toutes ces choses ?

Pour pouvoir les faire, il faut avoir compris quelque chose de simple mais de capital.

Il faut avoir compris le mot « drame » et s'apercevoir qu'en fait l'homme a mis du drame partout dans sa vie, comme un mauvais poète, comme un mauvais écrivain, du drame !

Le Drame

Je me suis coupé le doigt, c'est un drame ! Tout le monde doit regarder mon doigt, il est en sang ! Je suis veuf ou divorcé, c'est mon drame, alors que la Terre s'arrête de tourner pour contempler mon drame qui est là au centre de mon nombril !

Mon enfant m'a quitté ou mon enfant est un vaurien, il se drogue ou bien ma fille se prostitue, c'est ma douleur ! Alors écoutez-moi tous et venez me consoler, cela m'est arrivé à moi, à moi ! Et puisque cela m'est arrivé à moi, cela est donc moi !

Ce qui fait que la mère pense très vite que à travers sa fille qui se prostitue, c'est elle qui est prostituée. Et c'est pour cela que la mère n'arrive pas à supporter que sa fille soit une prostituée. Et c'est pour cela qu'elle redouble de violence pour essayer de l'en sortir.

Mais qu'elle ne l'en sort pas par amour et c'est pour cela que cela échoue, elle essaie de l'en sortir par égoïsme !

Pour protéger sa propre image au fond d'elle-même, au fond de sa psychologie, c'est cela.

“Je protège ma vie, celle qui vit à travers ma fille et si ma fille est une prostituée alors elle me prostitue. Je suis moi-même déshonorée !”

Et voilà encore la mauvaise habitude de la projection !

Je ne te dis pas que tu dois laisser ta fille être une prostituée, je ne te dis pas ces choses. Je te dis simplement, si tu veux la sauver, n'agis pas pour toi-même, n'agis pas parce que tu as honte d'elle ! Car si tu as honte d'elle, tu vas agir pour toi-même, tu seras égoïste et tu es pire qu'une prostituée ! Tu es pire qu'elle, car tu te prostitues vis-à-vis de chaque individu dans la pensée !

Tu te vends pour être vue comme étant la meilleure, la plus propre, mais tu te vends, tu te vends au jugement de l'autre ! Et pour paraître belle et propre, alors tu vas dire oui quand tu penses non, tu vas sourire quand tu voudrais mordre. Et c'est la plus grande des prostitutions, c'est celle de l'Esprit !

La plus grande des prostitutions, c'est celle de l'Esprit !

Celle du corps et peu de choses à côté de cela.

Donc je ne te dis pas que tu dois laisser ta fille continuer à être prostituée. Je dis simplement que tu n'arriveras à la sortir de cette prostitution que lorsque tu auras cessé d'avoir honte, car ta honte ce n'est que de l'égoïsme !

Quand cet égoïsme t'aura quitté, tu auras véritablement envie de sauver ta fille et tu sauras à ce moment-là comment t'y prendre.

Tu commenceras par ne plus lui dire qu'elle fait mal, qu'elle est sale, qu'elle est coupable, qu'elle est une honte ! Ton regard aura complètement changé et tu la regarderas comme l'initié dont j'ai parlé tout à l'heure.

Tu verras une Lumière, intacte, qui est en elle, dont elle est ignorante. Et tu verras le manteau de cette Lumière s'abîmer dans la prostitution. Et tu essaieras de laver ce manteau, sans plus jamais culpabiliser la Lumière qui est dans le manteau. Et c'est comme cela que tu vas gagner.

C'est comme cela que tu enlèveras le besoin de la drogue à ton fils, ou que tu enlèveras d'autres défauts très vilains chez le mari ou chez la femme ou chez le voisin.

Il faut que tu commences, pour avoir une action alchimique sur les autres, il faut que tu commences par ne plus juger les autres, par ne plus voir ta vie à l'intérieur de la vie des autres, déclenchant ainsi le phénomène de la honte.

Il faut que tu sois déjà toi-même un entier. Un homme que rien ne peut avilir.

Même pas si, ayant dix filles, ces dix filles sont dix prostituées, il faudrait qu'en ayant dix filles qui soient dix prostituées, tu sens que toi-même tu restes un homme propre.

À ce moment-là, tu peux véritablement regarder la Lumière du Christ en face. Tu en es digne. Et il pourra te la donner sa Lumière pour pouvoir aller rechercher ces enfants qui sont avant tout les siens, pas les tiens.

Donc, lorsqu'un homme se trouve dans la vie, on s'aperçoit qu'en fait il est à la recherche de la même chose que son âme, sauf qu'il se trompe dans le type des matériaux à utiliser.

Tout le monde veut être beau, intelligent et libre. C'est exactement la même chose que cherche l'initié.

Il veut être beau mais il cherche la Beauté de l'âme.

Il ne se permet donc plus une mauvaise pensée, une mauvaise parole, un mauvais acte. Même si de temps en temps, lorsque cela est nécessaire, il doit agir avec le tranchant de l'épée ou le tranchant de la parole ou le tranchant de la pensée.

L'initié cherche lui aussi l'Intelligence.

C'est-à-dire qu'il cherche à rentrer en contact avec l'omniscience de son âme.

Il cherche aussi la Libération, la plus grande !

Celle qui lui permettra de dire définitivement “Adieu” à la Matière, à la planète, à tous les hommes !

Vous qui êtes donc dans le monde, vous cherchez la même chose que les initiés. Les initiés cherchent donc la même chose que vous. Vous êtes les mêmes !

Comme je l'ai dit tout à l'heure, il n'y a ni initié ni profane, il y a une Lumière qui cherche, qui veut se retrouver parce qu'elle est allée suffisamment en bas de l'échelle, où elle devait aller, et qu'il lui faut maintenant remonter l'échelle.

Dans ce schéma donc, il n'y a ni initié ni profane. Il y a un homme qui sait ce qu'il cherche et il y a un homme qui ne sait pas ce qu'il cherche.

Mais comme il sent qu'il doit chercher, alors il cherche. Et il se dit : “Si je cherche, je dois trouver. Mais qu'est-ce que je dois trouver ?Puisque je suis dans le monde, je dois trouver les objets du monde.”

Et ainsi il se met à la recherche de l'argent et il trouve l'argent.
Et ainsi il se met à la recherche de l'amour et il trouve l'amour.

Mais soudain que lui démontre le monde ?

Le monde lui démontre une Loi qui lui semble inacceptable, qui ne lui semble pas divine et c'est là que le disciple commence à envoyer des feuillets incessants de réclamation au bon Dieu.

Et le disciple écrit :

“Notre père qui est aux cieux, tu m'as mis sur Terre. Sur Terre je dois manger, pour manger je dois gagner de l'argent, pour gagner de l'argent je dois travailler. Dis-moi donc pourquoi tu ne viens pas régler le problème du chômage ?”

“Notre père qui est aux cieux, tu m'as fait homme et tu as fait une femme et tu as fait l'amour, cela veut donc dire que l'homme va se rapprocher de la femme et qu'il doit pour cela trouver une femme, pourquoi est-ce que tu me laisses dans le célibat ?”

Et ainsi de suite la liste s'allonge, s'allonge, s'allonge, jusqu'à ce qu'un jour le disciple dise au bon Dieu : “Mais pourquoi as-tu inventé la mort ?”

Ceci vient du fait que le monde offre des instruments, mais ces instruments n'étant pas l'aboutissement de la Quête, ces instruments sont très versatiles. Alors que les instruments qui sont l'aboutissement de la Quête, ceux-là sont éternels.

Les instruments qui sont l'aboutissement de la Quête sont éternels.

C'est pourquoi l'homme qui est à la recherche de l'Amour mais qui se trompe d'endroit va chercher l'amour dans le monde. Il va peut-être le connaître quinze jours, trois mois puis très vite c'est le divorce, ou bien la cessation de la passion, ou bien voire, certaines fois, la mort de l'être aimé.

Alors le disciple s'interroge et se dit : “Mais il n'y a pas d'amour possible ! D'abord parce que la passion ne dure pas longtemps. Maintenant c'est très connu, j'ai assez vu de films pour le savoir. Et puis aussi parce que un corps n'est pas éternel, le corps de ma bien-aimée ou de mon bien-aimé peut m'être ravi par la mort à tout instant donc cet amour que je veux se dérobe toujours à moi.”

Et à ce moment-là le disciple commence à regarder d'un œil très réprobateur tout le Plan de Dieu. Et il commence à reprocher à Dieu le fait qu'il ait inventé la mort, ou qu'il ait fait que la passion ne dure pas, ou qu'il ait fait que le pouvoir sexuel ne dure pas, et qu'un jour, eh bien oui, à la fin de l'âge, on ne doit plus se contenter que de se regarder dans les yeux.

Ce n'est pas Dieu qui a inventé ces choses, ce n'est pas Dieu qui a décidé que la mort existerait, ce n'est pas Dieu qui a décidé que la passion ne se perpétuerait pas, pas plus que l'activité sexuelle et toutes les autres choses. C'est la Nature qui a construit ces choses de la manière dont elles vous apparaissent, c'est-à-dire inconstante et versatile.

Et ceci pourquoi ?

La Nature

Simplement parce que la Nature, c'est-à-dire Dieu incarné dans le monde, dans la Matière, la Nature est régie par la Loi du balancier.

La Nature c'est Dieu incarné dans le monde.

Comme la Nature est la matérialisation de Dieu, c'est donc Dieu dans son état de matérialité le plus poussé, cela veut dire que cela sera Dieu dans son effet d'apparition et de disparition.

Car qui dit Matière dit forcément manifesté.

Mais réfléchissez un peu plus loin, si je vous dis que Matière veut dire manifesté, vous savez qu'il existe en même temps le non-manifesté.

Qui dit Nature, Nature du monde, dit donc manifesté, non-manifesté.

La Nature est construite sur ce type-là : le manifesté, le non-manifesté.

Avec cela de différent, par rapport à la manifestation géante du macrocosme, qui dure beaucoup plus longtemps que la manifestation d'un arbre, ou la manifestation de votre vie physique, ou de votre passion amoureuse, etc.

Avec donc cette petite différence que, puisque l'on se trouve en bas de l'échelle de la Création, où tout va vibrer extrêmement rapidement, l'on va donc subir le passage de la manifestation à la non-manifestation de façon très rapide aussi.

C'est pourquoi la passion apparaît puis disparaît.

Ce n'est pas parce que Dieu a fait en sorte qu'il existe une épreuve émotionnelle et qu'au moment où vous voyez une jolie fille tomber amoureuse de vous, eh bien deux minutes après il lui fait croiser un très beau garçon et que celle-ci s'en va avec celui-là et que vous vous retrouvez dans la douleur. Dieu n'a pas créé la passion comme étant éphémère, il n'a pas créé les émotions comme étant éphémères.

Il a créé, ou du moins il est, et il vous permet d'être l'Amour.

Ce qui paraîtra éphémère, ce sont les différents mouvements de cet Amour dans le monde, les différents degrés de manifestation.

Qu'est-ce qui fait que cet amour va soudain aller du manifesté au non-manifesté et faire ainsi cesser la passion, par exemple ?

Ce qui va provoquer le phénomène, c'est tout simplement le fait que la chose que vous extériorisez dans le monde n'est pas l'absolu de l'Amour. Si ce n'est pas l'absolu de l'Amour, cela va donc appartenir à la Nature, au règne de la Nature.

Le règne de la Nature est impitoyable ! La Nature est constituée pour faire apparaître et disparaître. C'est cela qui perpétue la vie.

Donc, chaque fois que votre amour ne sera pas absolu, il va apparaître, flamber très fort. Puisqu'il ne peut apparaître qu'un court instant, c'est normal que d'un seul coup il y ait une immense flamme qui vous envahisse ! Parce que c'est le seul moment où cette flamme peut vivre, donc elle se dépêche d'exister.

Mais comme son type de manifestation tombe sous le joug du règne de la Nature, alors aussi vite qu'elle s'est manifestée, la flamme va retourner au non-manifesté.

Et le pauvre bougre qui est le théâtre de ce phénomène ne comprend pas pourquoi il y a deux minutes il était amoureux de cette fille [...]

Et s'il a une quelconque démarche spirituelle, il se trouve même très profane, il se dit « Ah ! Je ne suis pas prêt pour toutes ces choses, voilà que je m'enflamme pour l'une, et puis je me refroidis pour m'enflammer pour une autre ! Décidément Koot Humi aura bien à faire avec moi ».

Pour que ce conflit cesse à l'intérieur de toi-même et que tu saches l'interpréter, et que tu saches le faire cesser, je te donne à comprendre qu'il est tout à fait normal, logique, que tu sentes de la passion et personne ne penserait à te le reprocher. C'est normal. Je vais te démontrer pourquoi c'est normal. Tu vas par là même te déculpabiliser.

Mais attention ! Du fait que je te le dis, et du fait donc que tu vas comprendre, tu devras ensuite exécuter ! Car si tu comprends et que tu n'exécutes pas, alors sors de la salle avant d'entendre ma parole ! Parce que tu seras plus perdu que sauvé, je te le garantis !

Si tu comprends et que tu n'exécutes pas, tu seras plus perdu que sauvé !

C'est très beau de venir écouter les guides parler, mais sachez que ce n'est pas sans risque pour vous ! Ce n'est pas sans risque du tout, vous risquez énormément !

Vous risquez quoi ?

Vous risquez que votre mauvaise foi vous entraîne dans l'inaction et vous rende donc véritablement coupable de ce que vous avez compris et que vous n'avez pas fait.

Il vaut mieux être un ignorant, ainsi vous restez des innocents, quoi que vous fassiez.

Mais si vous avez entendu et que vous avez compris et que vous continuez de faire autrement, vous devenez des coupables, vous devenez même des blasphémateurs, vous devenez des assassins mentalement, verbalement ! Et ça, c'est quelque chose de très grave !

Donc si vous comprenez quoi que ce soit, dépêchez-vous d'exécuter, car si vous n'exécutez pas, il vous arrivera toutes sortes de problèmes !

C'est-à-dire que le point même où vous avez arrêté un instant votre compréhension, mais qu'ensuite vous négligez spirituellement, ce point-là va être comme porté à l'évidence.

Exactement comme lorsque un magicien procède à son premier rituel et se rend visiblement occulte, et les occultistes me comprennent. Dès qu'il a appelé, invoqué les esprits, il s'est rendu visible dans le monde astral. S'étant rendu visible dans le monde des esprits, il va lui falloir être très prudent, très fort, pour que jamais cette visibilité soit une faille et un moyen pour les esprits de l'envahir et de l'attaquer.

La même chose existe avec vos propres obstacles, vos propres limites. Dès que vous comprenez quelque chose, votre manque ou votre limite, votre défaut, vous devient occultement visible en quelque sorte. Et si vous ne faites rien pour développer la vertu ou pour éloigner cette limite, le défaut vous envahit tout entier et vous ronge jusqu'à moisir votre vie tout entière ! Et c'est comme cela que l'on voit des disciples ou des occultistes finir leur vie dans un caractère épouvantable ! Rongé par presque toutes les vilaines attitudes du caractère, parfois même tous les vices ! Et pourtant cela avait si bien commencé.

Comment cela se fait-il que cela se finisse si mal ?

C'est parce qu'entre temps il y a eu un homme qui a rendu visiblement occulte tout son Gardien du seuil, c'est-à-dire toutes ses ténèbres, toutes ses limites, et ce Gardien du seuil est devenu visible, devenu connaissable, s'il n'est pas maîtrisé, il devient un monstre qui dévore l'homme qui a pu une fois le regarder.

Mais je reviens à ce que je disais.

Je dis donc aux disciples qu'il est tout à fait normal qu'ils sentent de la passion, pourquoi ?

Parce que lorsque l'on est un être appartenant à la moyenne de l'évolution, le capital d'amour qui caractérise l'âme n'est pas connu de l'individu. Ce n'est donc pas l'état naturel expérimenté constamment. C'est un état qui ne peut s'exprimer que par petit à-coup lorsqu'il y a un objet qui favorise son extériorisation, qui attire cette flamme.

Et c'est comme cela que, vous-même, vous pouvez vous contempler pendant des semaines, pendant des mois, aller tristement au travail, regarder toujours la même télévision sans plus rire, regarder toujours les mêmes amis sans ne plus sentir qu'il se passe véritablement quelque chose, regarder toujours le même paysage pourtant très beau, mais cela ne dit plus rien. Et vous voyez toutes ces choses se répéter jour après jour, insipides. Et pourtant tout devient beau, tout devient clair et pétillant si, ayant croisé le regard de quelqu'un qui a attiré votre flamme, vous sentez par là même cette flamme vous vous réchauffer.

Rien de mieux pour égayer les murs de la maison que de se sentir amoureux, n'est-ce pas ?
Rien de mieux pour égayer le bus dans lequel on est transporté tous les matins !
Rien de mieux pour l'égayer que de se sentir amoureux !
Rien de mieux pour avoir l'impression que la lumière brille plus fort dans le bureau !
Rien de mieux que de se sentir amoureux !

Tout devient plus beau, plus lumineux, tout devient largement supportable ! On saute sur le trottoir, on se sent des ailes.

Pourquoi ?

Parce qu'on se sent amoureux.

Mais qu'est-ce que cela veut dire être amoureux ? Qu'est-ce que cela veut dire ? Posez-vous la question, n'attendez pas que je réponde tout le temps. Qu'est-ce que cela veut dire ?

Être amoureux

La plupart des gens vont dire : être amoureux c'est être épris de quelqu'un.

Alors moi je vous pose la question suivante :

Comment cela se fait-il qu'un individu qui est assis dans un coin que vous ne connaissez pratiquement pas, qui ne représente après tout qu'un tas de viande, d'os, comment cela se fait-il que ce quelqu'un est capable de faire naître en vous cette attraction amoureuse ?

Comment est-ce que ce corps, ce sourire, voire même ces vibrations pour ceux qui sont plus développés ou plus psychiques, comment cela se fait-il que ce réseau est capable de vous mettre dans un tel état ?

Réfléchissez à cela : vous mettre dans un tel état.

En fait, vous n'êtes amoureux de personne. Non. Et je ne vais pas le répéter pour vous faire rire une nouvelle fois mais je vais le redire parce que cela est utile : aucun tas de viande et aucun tas d'os n'est capable de rendre un autre tas d'os amoureux. Même si on met un petit peu de vibration et des auras au milieu.

Qu'est-ce donc qui crée l'atmosphère ? Qu'est-ce qui va créer cet état en vous ? Puisqu'il y a création d'un état, un état d'amour.

Ce qui crée cet état d'amour qui soudain peut exister en vous, c'est tout simplement qu'il vous semble avoir reçu suffisamment d'énergie, et une énergie qui vous ressemble, pour attiser l'amour qui est en vous. Et cette énergie elle se transmet par le regard, par le sourire, par le toucher, ou par l'intellect car il y en a qui s'aime grâce à la tête, aux idées partagées.

Si en fait c'est donc le réveil d'une énergie qui est en vous, par l'énergie qui est en quelqu'un d'autre, il va de soi de comprendre qu'il s'agit là d'une initiation à l'Amour.

C'est exactement ce que fait le Maître quand il veut vous donner l'initiation. Il se présente, il donne une étincelle de son énergie, qui est l'Amour, et qui réveille en vous l'Amour.

Donc quand vous tombez amoureux, ne vous serrez pas le ventre en disant : “Ça y est j'ai encore échoué, voilà que je tombe dans les mirages ! Voilà que je me parjure ! Voilà que je remis le ciel et mon âme et Koot Humi, qu'est ce qu'il va dire de moi !”

Voyez cela au contraire comme un moment initiatique. Mais attention il faut le prendre de façon initiatique jusqu'au bout. Car c'est bien beau de voir l'initiation au début et de ne voir que des oreillers à la fin. Eh oui !

L'instant initiatique

Donc comment faire en sorte que l'instant initiatique soit présent du début à la fin ?

Tout simplement en y pensant.

Ce n'est pas compliqué, la spiritualité n'est jamais compliqué.

Tout ce qui fait que l'amour peut être un moment donné dégénéré pour devenir quelque chose de pitoyablement humain dans une chambre d'hôtel ou ailleurs, c'est que le regard qui était le regard de l'âme au début, au moment de l'étincelle devient ensuite le regard de l'homme, puis le regard du corps.

Ce qui fait que dans les premiers temps les amoureux sont capables de se regarder pendant des heures et ne pensent jamais à se toucher, mais c'est ce qui fait que quelques mois plus tard ils ne se regardent plus dans les yeux et ne font que se toucher.

Parce qu'entre temps le regard a changé d'objet, il ne regarde plus ce moment magnifique où le feu envahit l'être, où le bonheur existe, où la joie existe, où le partage existe, où on a envie d'embrasser le monde entier, de courir en Afrique, créer des puits d'eau pour ceux qui ont soif, où l'on voudrait monter sur la lune pour lancer des œillets à toute la Terre !

Ce regard petit à petit semble se déplacer et ne plus se fixer que sur la bouche, les seins, le sexe, la voix, l'odeur, les paroles, la parole surtout. Ce qui fait que même après une belle nuit, si l'amant a le malheur de dire une mauvaise parole, voilà la fiancée qui est toute ébouriffée et se dit : “Mais qu'est-ce que j'ai fait pour céder à cet imbécile ? Mais voilà encore bien attrapée ! Il me dit que je n'ai pas de belles dents mais qu'est-ce qu'il en sait si mes dents sont belles ou pas ? Est-ce qu'il a vu les siennes ?”

Et souvent pour des choses aussi simples, ce que l'on croyait être absolu une heure avant devient un cauchemar une heure après. Et ainsi l'homme s'interroge sur la nature de l'amour et tout aigri, il conclut que l'amour n'existe pas.

Alors il se dit : “Je ne tombe plus amoureux, c'est terminé, je veux bien collaborer, faire un couple, d'accord, parce qu'il faut bien faire des enfants et puis sinon je m'ennuierai tout seul. Et puis après tout je ne sais pas cuisiner, je ne sais pas raccommoder. Et puis il me faut quelqu'un sur qui crier, zut !”

Alors petit à petit, celui qui se voulait un célibataire endurci, accepte finalement de se marier mais il se marie tellement mal, il crée l'enfer, pour lui, pour elle, pour les enfants, pour le monde entier, car il sont des millions à travers le monde à se marier de cette façon-là.

Sache garder initiatique l'éveil de cette flamme qu'est l'Amour en toi ! Même si ton initiateur est simplement un autre être humain. Et c'est très beau que cela soit ainsi, c'est très beau !

Les Maîtres ne veulent pas s'accaparer toute la gloire de l'initiation. Vous savez, nous, moins on initie et mieux on se porte ! Pourquoi ?

Mais parce qu'on garde notre Liberté !

Plus personne à surveiller, plus personne à redresser, plus personne à comptabiliser ! Fini les disciples qui nous secouent la robe pour nous dire : je voudrais ceci, je souhaite cela ; quand je vais mourir, viens me chercher.

On aurait une paix fantastique ! On pourrait voir les chevaux volants partir de Shambhala pour porter le courrier plus loin dans le Soleil, on pourrait regarder les colombes s'envoler, se raconter des blagues avec Koot Humi, avec Morya, en buvant de la grenadine...

Ça vous semble surréaliste ? Complètement dément ? Et pourquoi pas ? Après tout le bonheur c'est aussi cela !

Vous en convenez vous-même sur la Terre, lorsque vous avez beaucoup travaillé, vous vous dites : “Bien, tout cet argent après tout, ça ne sert à rien, rien ne vaut une bonne pêche au bord de l'eau !”

Pour nous aussi le bonheur c'est cette même tranquillité. Et seulement, je peux vous assurer que dès que l'on regarde l'humanité, la tranquillité c'est terminé ! C'est le travail qui commence !

Bon, nous avons assez souri pour l'instant, c'est nécessaire dans le discours, et reprenons maintenant la vie de ce pauvre disciple qui a vu la passion naître en lui et se refroidir.

Que dois-tu faire quand cela t'arrive ?

Quand cela t'arrive, tu dois penser que l'autre n'est pas l'objet de ton amour, comme le disciple doit absolument penser que le Maître n'est pas l'objet de sa Quête.

Car de la même manière que lorsque l'amoureux pense que l'autre est l'objet de l'amour, le disciple peut penser que l'objet est le Maître, de la même manière qu'il y a l'erreur dans les deux royaumes, eh bien aussi de la même manière il y aura un enlèvement de l'objet, une disparition. On va faire disparaître l'objet.

Ce qui fait que la fiancée va disparaître et le Maître va disparaître. Et l'amoureux se trouve dans la douleur et le disciple se trouve dans la douleur. Une douleur encore plus grande car il s'agit de la douleur de l'âme !

Alors il crie ! Il voudrait s'anéantir dans une mort définitive et absolue ! Il voudrait se jeter dans l'abysse de l'antimatière pour être désintégré !

Il souffre en fait du même chagrin d'amour que l'amoureux de la Terre.

Et il en souffre pourquoi ?

Parce que comme l'amoureux de la Terre, il s'est trompé d'objet, il a aimé le Maître puissamment, fortement, il s'y est attaché, il a projeté tout sur lui de la même manière qu'a fait l'amoureux.

Mais l'objet de la Quête, l'objet de l'Amour, ce n'est ni la fiancée ni le Maître.

La fiancée comme le Maître sont des instruments révélateurs de l'objet que tu portes en toi-même, de l'Amour qui est en toi-même.

Donc quand tu es amoureux, ne crois pas être amoureux d'Unetelle ou si tu es une fille, ne crois pas être amoureuse d'Untel. D'abord, sache que tu es amoureux de l'Amour.

Tu es amoureux de l'Amour.

De ce fait, l'autre n'a pas d'importance. Mais tu ne dois pas t'en arrêter là, car tu serais injuste.

Tu dois te dire : “Certes, l'autre n'a pas d'importance car il est simplement l'énergie qui révèle l'amour qui est en moi. Il fait naître le feu qui est en moi. Ce feu ne peut pas exister si il n'est pas en moi.”

Et là où tout devient puissamment spirituel, c'est que cela ne t'empêche pas pour autant de pouvoir aimer l'autre. Et c'est à ce moment-là que tu peux lui donner un véritable amour.

Le Véritable Amour

Et de quel Amour s'agira-t-il ?

Il s'agira d'un Amour qui est toute compréhension, tout pardon. Car même s'il se lève dix fois le matin en te disant : « Tu es mal coiffé, tu as du poil aux jambes, va te brosser les dents, tu parles mal, va te parfumer, tu ne sens pas bon ! ». Même s'il vous répète cela dix fois par jour, cela n'entamera jamais l'Amour que vous avez pour lui. Tout simplement parce que l'Amour est en vous et plus dans le miroir.

Car tant que l'amour se trouve dans le miroir, tant que vous projetez sur l'autre, dès qu'il commence à y avoir un peu de buée sur ce miroir, la buée de la colère, la buée de l'incompréhension, de la différence du caractère, la buée des petites mauvaises humeurs qui fait que l'on dit : “Après tout n'importe quoi !” et qu'on le regrette, mais que l'on ne dit pas que l'on regrette. Eh bien cette buée finit par obscurcir le miroir et soudainement, un jour on s'aperçoit que l'on ne voit plus rien dans le miroir et c'est là que l'on croit que l'amour a disparu.

C'est là que l'on divorce ou c'est là qu'on ne s'occupe plus du tout du conjoint et que l'on va faire sa vie ailleurs et que tout recommence pour une fois encore mourir, se casser, s'embuer.

Il ne faut plus regarder dans les miroirs, ce sont des instruments trompeurs, la buée peut les envahir, le teint peut se piquer, ils peuvent même être cassés. La mort, ça existe !

Et si votre amour n'avait pris l'habitude d'exister que par reflet dans le miroir, alors quand le miroir se brise, plus rien n'existe. Et si plus rien n'existe, cela veut dire aussi que plus rien n'existe en vous. Et c'est pour cela que vous sentez soudainement que l'amour vous quitte.

C'est pour cela que le veuf, soudainement, sans qu'il se trouve dans la douleur et le malheur, son objet a disparu, sa femme s'est éteinte, le miroir est brisé.

Alors il se dit : “Je ne serai plus jamais heureux, c'est fini, elle est partie ! Pour moi les larmes commencent et cela durera jusqu'à la fin de ma vie.” Erreur.

Je ne te dis pas que pour être un initié, tu dois te transformer en un pilier inébranlable de froideur. Ce n'est pas cela l'Amour.

L'Amour c'est une existence. C'est quelque chose qui existe, c'est une existence.

L'Amour c'est une existence.

Cela veut dire quoi ?

Cela veut dire que cela existe en vous comme une existence. Donc cela est à tout un instant. Et cela n'a pas besoin de prétexte pour exister puisque c'est une existence.

Par contre, pour arriver à cette existence continue, de la même manière que vous vous subissez des vies et des morts, des naissances et des morts, cette existence qui est en vous et qui est l'Amour va aussi subir des naissances et des morts, tant que vous-même vous subissez des naissances et des morts.

Et c'est comme cela que l'Amour paraît et disparaît, semble venir et repartir. Il naît et il meurt, comme vous, vous naissez et vous mourrez. Vous vous manifestez et vous retournez au non-manifesté.

L'Amour fait de même. Il se manifeste, il devient un état, il vous fait sentir sa flamme. Mais comme l'autel n'est pas encore prêt, pas encore dressé, pas encore droit, alors il retourne au non-manifesté, il retourne dans l'âme.

Et l'homme qui est le théâtre sur lequel se passe ce phénomène, se sent d'un seul coup plein et d'un seul coup vide. Comme lorsqu'il y a la prestation, puis le tomber du rideau.

Le tomber du rideau est toujours douloureux. Un vrai artiste ne veut jamais que le rideau tombe, il veut toujours jouer. Et c'est comme cela que la femme veut sans cesse être amoureuse, il faut sans cesse que son mari la séduise !

“Pique-moi, pique-moi, fais-moi vibrer ! Je t'aime, mais je t'aime encore plus quand tu me séduis ! J'aime bien quand ça fait des bulles partout !”

C'est ce que disent les femmes. Parce que la femme ne veut jamais que le rideau tombe.

Le mari lui dit la même chose, mais plutôt pour la scène du monde. Il ne veut jamais que sa puissance tombe. Il veut toujours être sur la scène.

Cette scène, c'est l'endroit le plus dramatique. Et c'est pour cela que la vie est un drame.

La scène du drame

C'est l'endroit le plus dramatique pourquoi ?

Parce qu'il y a un instant où l'on rentre et un instant où l'on doit sortir. Mais si l'acteur est assez fou pour croire à son personnage, il n'arrive plus à sortir et il s'accroche à son personnage, il s'accroche à la scène, il s'accroche au rideau, il s'accroche à son texte ! Il supplie le public de ne pas partir ! Il supplie le public de le croire, de mettre les mêmes habits que lui pour jouer la scène, la même que lui !

Et il s'étonne que le public soit habillé tout différemment, alors que lui représente Hamlet. Et il voudrait que tout le monde quitte les pantalons et les cravates d'aujourd'hui pour monter sur la scène et jouer avec lui !

Et dans le public il y a toujours des esprits suffisamment faibles pour accepter de se travestir, pour accepter de jouer un personnage de la scène, car les acteurs sont très habiles.

Leur folie est tellement collective qu'ils arrivent à contaminer les autres.

Et ils n'ont pas peur de s'approcher des sièges, pour venir eux-mêmes prendre les hommes qui sont dans le public, pour les habiller et leur dire : “Voilà ton texte, maintenant joue, joue et donne-moi la réplique ! Donne-moi cette occasion d'être le roi, d'être la reine, d'être le dominant ! Donne-moi l'occasion de me faire ce plaisir immense ! Car c'est moi qui ai le rôle qui tient l'épée. Toi bien sûr tu as le rôle de celui qui va se trouver au bout de l'épée et qui sera transpercé mais joue bien ton rôle. Si tu savais comme ce rôle est important, tout mon rôle dépend de ton rôle ! Si tu le joues alors je peux exister ! Alors crois à ton existence ! Laisse toi habiller, laisse toi grimer, laisse toi maquiller et joue avec moi !”

Et dès que le pauvre homme qui est monté sur la scène a accepté d'enfiler le vêtement, la perruque, et de se laisser maquiller, il est perdu ! Il va se trouver immanquablement au bout de l'épée, immanquablement il va être transpercé et il voudra fuir à ce moment-là la scène, il cherchera, il va se débattre ! Mais trop tard, il va mourir puisqu'il est transpercé !

Et il est transpercé pourquoi ? Par quelle magie ? Il n'était qu'un homme du public venu écouter là, il n'est pas celui qui doit mourir, comment se fait-il que sa mort devienne une réalité ?

Sa mort devient effective simplement parce que, en enfilant l'habit, en enfilant la perruque, en mettant le maquillage, il a dit : “Je suis le valet, je vais jouer le valet”. Et au moment où il a prononcé les premiers mots, il s'est complètement identifié au valet. Les valets ont toujours une vie de courte durée et très vite il s'est donc retrouvé transpercé.

Toutes les consciences, tous les hommes jouent ce jeu, tous les hommes à un moment donné sont attirés par la scène, acceptent d'enfiler le vêtement, apprennent leur texte. Et même certains l'apprennent très consciencieusement. Et l'on voit ainsi, dans le non manifesté, des âmes se préparer à leur future incarnation et répéter, répéter tout ce qui va leur arriver :

“Je devrais faire ceci, je devrais faire cela, je devrais être une bonne mère, je devrais être un bon instituteur, je devrais être un bon commerçant, je devrais être un bon acteur, je vais devoir faire ceci, devoir faire cela”. Et l'âme fait le compte de tout ce qu'elle ne doit pas oublier. Ce qui fait qu'au moment où il y a l'incarnation, il y a la chute.

Et c'est pour ça que l'enfant crie, il comprend à ce moment-là l'erreur qui a été commise et il se débat comme celui qui veut sortir de la scène, qui sent que l'épée l'a transpercé ! Il se débat, il cherche à sortir de la scène, à reprendre son siège du spectateur. Trop tard ! Le piège s'est refermé, la matière se referme sur lui, le corps l'a complètement encerclé ! Il ne lui reste plus qu'à apprendre à marcher, mais à marcher droit.

Que tirer comme conclusion de ce que je viens de dire ?

Vous devez tirer la conclusion que, tant que le monde exerce une fascination, vous êtes prisonnier de la scène. Sitôt que vous comprenez que le rôle que vous jouez n'est pas quelque chose qui vous correspond, quelque chose qui est votre vie, votre destinée, que ce n'est qu'un rôle à jouer sur la Terre.

À partir de ce moment-là, si vous êtes un valet et que le valet doit être transpercé par l'épée, puisque tel est le rôle, bien sûr l'épée va vous transpercer. Simplement vous n'allez pas mourir. Vous allez dans la coulisse enlever le vêtement et vous pourrez continuer à regarder le spectacle. Il n'y aura pas de funérailles. Vous regarderez le spectacle et vous pourrez vous asseoir à votre siège de spectateur. Comme venir hanté les acteurs qui eux sont restés sur la scène.

Pour leur dire : “Mais attention tu te prends un peu trop pour Hamlet, attention tu te prends un peu trop pour Don Juan ! Attention tu t'identifies trop, joue le jeu d'accord mais n'y crois pas !”

Il y a une grande différence entre mourir parce que l'on quitte son corps, puisqu'il le faut, et mourir parce que l'on ne sait pas continuer à vivre.

Il y a une grande différence entre ces deux morts-là.

Celui qui meurt parce qu'il quitte son corps, parce qu'il faut laisser le corps à la Terre, il faut le rendre à la Nature, celui-là ne meurt pas. Il sort, c'est tout. Et de l'autre côté il est tout aussi vivant que s'il disposait de son corps et même encore plus vivant.

Mais il y a l'autre, l'autre qui est tombé dans le piège du théâtre, le piège du drame, l'autre qui a cru. Et celui-là lorsqu'il meurt, il meurt aussi avec toute sa conscience, il connaît la véritable mort. Et celui-là a peur de mourir, parce qu'il sait qu'il va mourir. Et que même si les curés sont là pour lui dire : “Mais non l'âme est éternelle.”. Rien n'arrive à lui faire croire cela et il a raison !

Je soutiens que tous ceux qui se disent athées ou même qui ont des convictions spirituelles mais qui ont peur de la mort, je soutiens que ces gens-là ont raison! Car la mort existe, elle existe pour vous tous !

La mort

Elle vous attend.
Elle est là.
Elle est déjà là.
Elle est en vous.
Vous la transportez.
Elle fait partie de vous.
Vous la respirez et vous l'expirez constamment.
Elle est votre moisissure et votre moiteur.

Et c'est ce qui fait que des gens ne vous aiment pas.
Et c'est ce qui fait que vous n'aimez pas d'autres gens : parce que vous sentez le coefficient de mort qu'ils transportent.

Et qu'est-ce que ce coefficient de mort ?

Ce sont toutes les énergies que vous sentez qui ne sont pas la Vie, qui sont donc encore ténèbres, encore repliées sur elles-mêmes. Et en sentant ce coefficient de mort vous vous dites : “Hum. Je n'aime pas Untel ! Son caractère ne me convient pas! Ouh ! Je n'aime pas le regard !”.

Ce n'est pas le regard que tu n'aimes pas, ce n'est pas l'homme que tu n'aimes pas, c'est la mort qu'il transporte et qui te fait froid dans le dos. Toute l'ignorance qu'il transporte, tout l'égoïsme qu'il transporte, toute sa cupidité, tout son manque de loyauté, etc. C'est tout cela la mort.

Vous êtes la mort, vous êtes déjà mort.

Qu'est-ce que je fais moi ici ?

Ce ne sont pas des cadavres qui vont pouvoir me répondre. C'est d'ailleurs pour cela qu'il y a tant de silence.

Si vous étiez vivant, vous me parleriez ! Car vous sauriez ce que Je Suis et vous ne seriez pas assis sur des chaises en train de m'écouter et de faire : “Deux et deux, ce qu'il a dit cela peut-être fait quatre. Tiens ! Ça ressemble à ce que j'ai lu là ! Tiens ! Ça correspond un peu à ce que j'ai expérimenté. Non, non ! Ce n'est pas du tout ce qu'a dit l'autre ! Il faudra que je réfléchisse quelques temps... Oh ! Peut-être il n'a pas si tort que cela ou peut-être pas si raison que cela. Et puis en voilà encore un parmi tant d'autres des guides ! Il y en a tellement, aujourd'hui on ne les compte plus !”

Vous ne seriez pas là en train d'agir comme cela. En train d'écouter, même !

Je n'aurais rien à dire et vous n'auriez rien à écouter. On serait en train de danser, on serait en train de fêter nos Présences réciproques !

Et c'est ce que je voudrais qui se passe au cours des “contacts”, comme vous dites. Je voudrais que nous apprenions à fêter nos Présences réciproques.

Je veux pouvoir fêter vos Présences et je veux sentir votre cœur fêter ma Présence.

Non pas parce que c'est moi et que je suis le guide. Je n'en ai rien à faire d'être plus beau que vous, plus grand que vous, plus intelligent que vous, plus Lumineux que vous ! Je ne me soucie pas de ces choses ! Il n'y a que vous pour penser de la sorte !

Je voudrais que vous puissiez fêter ma Présence, simplement parce que nous sommes ensemble.

Au lieu de réfléchir à ce que je dis, au lieu de l'interpréter, au lieu de penser à peser, sous-peser, au lieu de réfléchir aussi à la question que vous allez m'envoyer par l'esprit, parce que vous avez remarqué que je peux répondre par télépathie.

“Voyons, je vais faire le compte de tout ce que je ne sais pas, de tout ce qui m'interroge. Je vais me concentrer et je vais lui envoyer et il va me répondre c'est certain !”

Si vous aimez le tennis, moi, je ne le pratique que guère, même s'il s'agit d'un tennis mental. Il est vrai que je réponds à vos questions, même celles qui ne sont que pensées, mais sachez que cela n'est vraiment pas mon plaisir.

Je voudrais au contraire que vous ne pensiez plus. C'est comme cela que j'arriverai à vous montrer ce qui existe.

Ce n'est pas en vous parlant que je vais vous montrer ce qui existe. Alors ne pensez plus !

D'ailleurs, je parlerai de moins en moins. Vous le remarquerez. Je dirai de moins en moins, même si des notes apparaissent. Mais ce ne sera que pour tuer le mental. Vous dégoûter de penser. Vous dégoûter d'avoir construit une question pour vous habituer au silence.

Le Silence

C'est dans ce silence qu'il peut y avoir la célébration des Présences.

Et vous-même, quand vous accueillez des amis chez vous, faites de même !

Pourquoi perdre tout ce temps à jacasser ? Pourquoi perdre tout ce temps à parler sur l'un, sur l'autre, sur l'inflation, le chômage, les derniers modèles de voitures sorties, la construction des maisons, la valeur des billets de banque, la grandeur des ourlets pour les robes de cet été ? Pourquoi parler de toutes ces choses ? Elles arriveront toutes ces choses. Alors laissez-les arriver et n'en parlez pas ! Faites-les, mais n'en parlez pas !

Et quand vous êtes ensemble, partagez le silence. Partagez la Présence. Parce que c'est dans la Présence qu'il y a la Révélation.

C'est dans la Présence qu'il y a la Révélation.

Si vous ne faites jamais un instant de silence, comment est-ce que votre propre Présence va pouvoir se révéler à vous-même ?

Silence, je te dis !

Silence ou je te prends le marteau et je te fends la tête !

Comment est-ce que je pourrais m'y prendre ? De façon très simple.

Il y a des tas de marteaux dans la vie.

Il y a le marteau du travail. Et par exemple, si on veut te marteler avec le marteau du travail, on va t'empêcher d'accéder au poste que tu convoites !

Il y a le marteau de l'amour.

C'est très facile d'utiliser ce marteau-là. Tout le monde en tombe marteau justement ! Il suffit que l'on te retire chaque fois l'être que tu aimes. Si possible, il faut qu'en partant cet être se moque de toi. C'est encore pire comme cela !

Tout est marteau dans la vie. Pourquoi ?

Parce que l'homme est une pierre et que la pierre ça se taille. La pierre doit devenir parfaite !

Tout est marteau dans la vie.

Alors ne vous étonnez pas à ce que les coups de marteau pleuvent.

Ne soyez pas là en train de penser au Nouveau Monde comme si dans le futur monde tout ira bien ! Au contraire, plus le Nouveau Monde arrive, plus le marteau grandit !

Pourquoi ?

Est-ce qu'il y a un mystère à cela ?

Il y a le mystère de l'alchimie.

Si le marteau grandit, c'est que son coup doit devenir de plus en plus fort pour enlever les derniers morceaux qui sont les plus résistants, les derniers morceaux de calcaire, de granit !

Que sont ces derniers morceaux résistants qui empêchent que la pierre soit absolument lisse ?

Les derniers morceaux les plus résistants sont les habitudes de l'identification.

Les habitudes de l'identification

Un disciple arrive assez bien à être disciple.

Je dirais même que les premiers degrés des initiés arrivent assez bien même à être des initiés. Ils savent assez bien ne pas trop juger et quand ils jugent, ils se trouvent bien des raisons, donc leur conscience est tranquille. Ils savent assez bien agir pour le bien des autres, ils savent assez bien être responsables. Tout cela, ça va, mais c'est encore un vêtement. C'est un meilleur vêtement que le précédent mais ce n'est qu'un vêtement.

Le dernier écueil qu'il faut enlever et qui nécessite donc ce gros marteau, c'est l'écueil le plus dur de l'habitude de l'identification.

Car si un disciple arrive facilement à être gentil, à être secourable, il va cependant commettre l'erreur de s'identifier à la gentillesse, de s'identifier au secours qui la porte et finalement de s'identifier tout simplement à lui-même en tant que disciple et il va dire “Je” lui aussi, un “Je” qui sera peut-être un peu plus propre mais qui est un “Je” quand même et qui est donc le même piège.

Et ce piège-là est toujours le plus dur à rompre, parce qu'il a fonctionné pendant tellement de temps, tellement d'incarnations, il est comme rivé dans la substance mentale inférieure, car c'est bien de cela qu'il s'agit.

Tous les conditionnements s'installent dans le mental inférieur.

Il n'y a rien dans le mental supérieur, il n'y a que le nom que vous vous connaissez sous l'appellation de “nom d'éternité” par exemple.

Quel est mon nom d'éternité ? Comment est-ce que je m'appelle en tant qu'Âme dans l'Univers ? Quel est ce nom-là, m'a-t-on demandé ? Et je n'ai rien dit.

Pourquoi je n'ai rien dit ?

Tout simplement parce que ce nom-là n'est pas quelque chose qui s'écoute ou qui se conçoit, il se regarde et on plonge dedans.

Connaître son nom d'éternité, c'est en fait se connaître soi-même.

Donc on ne pourra jamais dire quel est votre nom, parce que autant que je pourrais employer du temps à vous décrire à vous-même, vous ne comprendrez pas qui vous êtes donc vous n'entendrez pas votre nom.

Tout le temps, donc, que je vais employer sera pour casser le mental, casser l'archaïsme. Je veux que votre mental soit épuisé.

Et d'ailleurs si j'étais suffisamment de mauvais goût, jusqu'à ce que je décide de vous laisser partir, je ne ferai que répéter : “na nana na nanana nana !”.

Et vous verrez qu'au bout que ne serait-ce que d'un quart d'heure vous allez être complètement épuisé. Et je ne veux pas que vous soyez venus pour des nanananana, simplement pour cela. Il y a d'autres moyens pour tuer le mental.

Tuer le mental

Je peux tuer le mental par exemple en vous parlant de choses que vous ne pouvez pas forcément comprendre de temps en temps, juste pour vous faire décoller un petit peu plus haut et vous couper les ailes au moment il vous semblait que vous pouviez voler. Vous allez penser que c'était quelque chose d'un peu cruel, mais c'est comme cela que l'on tue le mental.

C'est comme cela que l'on peut réveiller la Présence, coupant les ailes que l'on a fait mine d'ouvrir, un temps, par la compréhension.

Alors un moment je vous apporte vers la compréhension et le moment d'après je parle de quelque chose qui dépasse le compréhensible. Même si l'on utilise la substance abstraite et vos ailes retombent lourdement. Alors dans ce va-et-vient incessant, un jour vous finirez par baisser les bras.

Et c'est à ce moment-là que je serai là, moi ou les autres, peu importe. Nous sommes tous de la même Essence et de la même Lumière. C'est à ce moment là que je serai là.

Donc il suffit que vous, vous décidiez de combien de temps vous allez décider pour perpétuer ces allers et ces retours, combien de temps vous allez continuer à monter et à descendre.

Montez pour avoir l'impression de toucher le Ciel et redescendre en ayant l'impression de tomber en enfer.

Sembler être un ange un jour, sembler connaître Dieu un jour et le lendemain se réveiller de fort méchante humeur [...]

“[...] Non, je ne sais pas pourquoi. Koot Humi n'y peut rien et je suis désolé, j'en suis honteux, mais rien n'y fera, pas même la méditation ! Pourquoi est-ce que je suis comme ça ? Pourquoi un jour ai-je l'impression de connaître Dieu et pourquoi le lendemain est-ce que je veux tout renier jusqu'à Dieu lui-même, en lui reprochant tous les malheurs du monde ?”

Tu es comme ça tout simplement parce que tu montes et tu descends. Il y a le manifesté et le non-manifesté. Et tant que tu joues ce jeu du manifesté et du non-manifesté, tu vas forcément aller vers la Lumière et retourner vers les ténèbres.

Il faut arrêter le mouvement du balancier.

Arrêter le mouvement du balancier

Pour l'arrêter, il existe quelque chose de très simple :

Quand tu respires, observe ta respiration.

Quand tu regardes, observe ton regard.

Quand tu écoutes, observe ce que tu entends.

Quand tu sens, observe ce que tu éprouves.

Quand tu bouges, observe ton mouvement.

Ton mouvement, comme ce que tu entends, comme ce que tu vois, comme ce que tu sens, tout cela va appartenir au mouvement, c'est normal. Cela va appartenir au balancier. Cependant, toi, tu ne seras pas entraîné dans le mouvement du balancier. Tu observeras et tu resteras dans le centre.

Qu'est-ce que cela veut dire ?
Qu'est-ce que cela déclenche dans l'individu ?
Qu'est-ce que le fait d'observer peut créer comme alchimie ?

Cela peut créer tout simplement, mais aussi merveilleusement, le fait que ton âme puisse exister.

Lorsque tu respires et que tu observes que tu respires, ce n'est plus simplement ton enveloppe physique qui respire, te laissant ainsi le loisir de penser à autre chose, tandis que tu regardes du coin de l'œil autre chose et que ton pantalon te gratte les fesses. Beaucoup de choses à faire en même temps ! Et c'est pour cela qu'en faisant toutes ces choses à la fois, ton esprit est dilué dans l'espace et ne sait plus qui il est. Il est dilué. C'est normal qu'il s'oublie !

Dans une symphonie, lorsque tu écoutes de la musique, dans une symphonie, es-tu capable toujours de repérer ce que jouent les violons ? Es-tu capable toujours de repérer ce que joue la flûte ? Non ! Tu entends simplement une musique. C'est comme cela que tu l'appelles. Il y a de la musique.

Et puis de temps en temps, il y a quelque chose d'un peu plus fort qui se détache. Là j'entends les violons, là j'entends la flûte, là j'entends le violoncelle. Et pendant que tu entends le violoncelle, tu n'arrives plus à entendre tout le reste de la symphonie. Tu as perdu l'oreille pour la flûte et pourtant la flûte est toujours là.

Le monde pour toi est pareil.

Voilà une jolie fille qui passe et toute ta conscience va sur la jolie fille, tandis que tu oublies que tu es en train de traverser la route et qu'il y a des voitures.

De la même manière, tout a lieu dans la vie. Je regarde une chose et j'oublie les autres. Et pour essayer d'être conscient de tout, je dilue trop mon esprit.

Car si encore j'étais parfaitement conscient de la fille qui passe, je serais suffisamment et paradoxalement vide pour que l'intuition m'indique qu'une voiture arrive et que je dois me reculer. Mais même ma conscience de la jolie fille qui passe n'est pas suffisamment pleine. Parce que ma conscience est tellement avide de connaître le monde, de voir le monde, de se précipiter dans le monde, qu'en même temps je vais essayer d'avoir conscience, par exemple, d'un ami qui vient en sens inverse. Et je prévois déjà le bonjour que je vais lui dire et ce que je dois lui transmettre. En même temps que je me dis, cette fille a de jolies jambes. En même temps que je suis en train de penser, que je n'ai pas le temps de penser à toutes ces choses parce que je suis en retard pour mon travail, et qu'il faudra que j'abrège avec mon ami.

Ce qui fait qu'en même temps que la conscience voudrait s'accaparer le monde entier, le monde entier lui échappe et l'oblige à ne voir qu'une seule chose à la fois.

Mais le désir d'avoir voulu contempler le monde entier a déjà commis sa dilution.

Ce qui fait qu'au moment où l'on va s'intéresser à un objet précisément, on n'aura plus que 1% de la capacité de la conscience, de la capacité du cerveau.

C'est pour cela qu'en ayant admiré la jolie fille, on sera incapable de dire comment est-ce qu'elle était habillée. On sera incapable de dire quel était son sac à main. Si elle marchait sur le trottoir qui monte ou sur le trottoir qui descend. Si elle descendait d'un bus ou si elle disait bonjour à un ami. On sera incapable de dire toutes ces choses.

Le tableau de la jeune fille se sera simplement fixé pour le choc qu'il aura transmis. Et pas pour l'existence qu'il avait au moment où on l'a regardé.

Donc, pour éviter cette dilution, pour se permettre une meilleure observation, donc une plus grande existence, je vous conseille d'être toujours comme une épée, rassemblée dans le milieu.

Imaginez-vous n'importe quoi pour cela. Pensez au roi Arthur, à Perceval, à ce que vous voulez, ça m'est égal. Prenez l'image.

Cette épée c'est votre Vie, c'est votre Conscience, c'est votre Feu, c'est votre Force ! Et fixez cette épée dans le milieu !

Portez-la droite, montant vers le ciel ! Et érigez votre conscience le long de cette épée, jusqu'à l'endroit ultime de sa pointe qui va toucher le ciel. Rassemblez-vous en une épée comme cela, fantastique et indestructible. Et depuis cette épée, marchez dans le monde ! Regardez le monde ! Observez le monde !

Et en faisant de la sorte, vous apercevrez que le jour où vous sentirez encore l'amour venir sur vous, le coup de foudre vous envahir. Vous apercevrez que votre comportement sera complètement différent. Il ne s'agira plus de se précipiter sur l'autre pour consommer l'objet qui a allumé ce feu. Il s'agira au contraire de se retirer en soi-même, silencieusement, pour développer, attiser le feu qui a été enclenché. Sans oublier de remercier au passage celui qui a été cet initiateur.

Que celui-là soit quelqu'un d'anodin, ou que ce soit un Maître, peu importe. Prenez la richesse qui vous est offerte à ce moment-là.

Observez !

Cette observation, c'est ce qui va vous permettre d'avoir accès au Mental Supérieur, comme vous dites, quand vous le souhaitez. C'est ce qui vous permettra donc de pouvoir basculer dans l'intelligence de l'âme.

Car c'est de cela que je voulais vous parler. C'est pour cela que je vous ai parlé.

C'est ce qui vous permettra de basculer dans l'intelligence de l'âme et de savoir vous diriger.

Car lorsque vous ne savez pas quelque chose, l'épée qui a été rendue vivante par vous-même va se diriger et vous montrer l'endroit où vous devez aller, l'endroit où vous devez penser. Vous n'aurez qu'à suivre l'indication qu'elle vous donnera, exactement comme une boussole vous donnerait le Nord.

Vous appellerez cela intuition.

Bien sûr, il faut que vous appeliez toujours quelque chose par quelque chose. Donc, appelez cela intuition, très bien. Mais sachez que c'est l'épée de vie qui vous guide.

C'est très facile de construire cette épée.

Mais pour la construire, il ne faut pas simplement vouloir qu'elle existe. Il faut vouloir véritablement ne plus soi-même exister.

Pour construire l'épée il faut vouloir véritablement ne plus exister soi-même.

Et c'est là tout le problème.

Ne plus exister soi-même

Les hommes veulent bien que Dieu vienne les initier. Les hommes veulent bien que le Maître apparaisse pour venir ouvrir les chakras, dilater la conscience, aplanir tous les problèmes. Mais laissez-moi vous dire - et je terminerai là-dessus - laissez-moi vous dire que si les Maîtres venaient, si Dieu venait et se mettaient ensemble à diriger le monde, eh bien, très vite, vous ne voudriez plus des Maîtres !

Et vous feriez une grande pétition quand vous adresseriez au Bon Dieu et vous lui direz :

“Notre Père qui est aux cieux, la vie était bien jolie, avant ! Avant qu'ils arrivent !

Avant qu'ils soient là, je pouvais m'amuser avec les voitures.
Je pouvais dire toutes les grossièretés.
Je pouvais me vautrer dans le chocolat, dans le ventre des filles !
Je pouvais aussi prévoir dans ma tête un délire de gourmandise, un banquet au restaurant !
Je pouvais aussi me vautrer dans les glaces, dans les étoffes précieuses.
Je pouvais me couvrir d'or et de bijoux.
Je pouvais faire pallir tous les garçons, ou bien toutes les filles.
Je pouvais amuser aussi à boxer mon voisin. Seigneur ! Ça n'a jamais fait de mal, une petite bagarre. Surtout quand il s'agit de grimper dans la hiérarchie de l'usine.
Je pouvais faire toutes ces choses, je pouvais même appuyer sur les boutons, des commandes pour les armes nucléaires.
Je pouvais me croire au Far West, plonger dans les océans, aller dans la Lune !

Mais depuis qu'ils sont là, comme la vie est triste !

Dès que j'ai une mauvaise pensée, il y a le coup de marteau !
Dès que je me tiens mal, que je ne suis plus très droit, il y a le coup de pied aux fesses !
Dès que j'oublie de bénir ma nourriture, de la conscienciser, de savoir qu'elle apporte de l'énergie en moi, je reçois une gifle !
Il suffit que je regarde le jupon de ma voisine pour me retrouver huit jours au cachot !

Tu parles d'une vie depuis qu'ils sont là !”

Eh oui ! C'est ce que les gens diraient, qu'ils n'ont plus le droit ni le temps de vivre. Que c'est terminé la belle vie !

Tout simplement parce que, tout en voulant le bonheur, paradoxalement et de façon incompréhensible pour nous, qui en avons fini avec ce conflit : en même temps que l'homme veut le bonheur, il ne veut pas quitter l'objet de sa torture.

En même temps que l'homme veut le bonheur, il ne veut pas quitter l'objet de sa torture.

L'énigme, je vous la remets. Vous seuls pouvez y répondre.

C'est l'objet de la méditation la plus profonde.

En même temps que vous êtes en quête du bonheur, vous ne voulez pas quitter l'objet de votre torture !

Comment cela se fait-il ?

En même temps que la fille veut rencontrer le Grand Amour, l'Amour avec un grand A, elle ne veut pas quitter l'homme qui la fera souffrir lorsqu'il partira. Lorsqu'il lui dira finalement : “Tu es laide, vulgaire, tu fais fuir mes amis et tous les chiens du quartier quand tu passes !”. Le jour où il lui dira ça, elle va s'effondrer. Et elle le sait que ce jour-là va arriver, d'une façon ou d'une autre. Ce jour-là arrivera, soit parce qu'il regardera une autre fille, soit parce que tout simplement il vieillira et que l'amour ne sera plus la même chose. Et cependant elle veut continuer à rester autour du garçon, de l'objet de l'amour.

Pour pouvoir naître, il faut accepter de mourir. Là est toute la condition en spiritualité.

Pour pouvoir naître, il faut accepter de mourir. Là est toute la condition en spiritualité.

En fait, la spiritualité, ça se résume en peu de mots mais ça fait cinq ans que je parle.

La spiritualité se résume à peu de mots :

La vie ou la mort, rien de plus.

Mais autour de cela, on écrit des livres, on fait des écoles, on fait des rituels, on fait des lignées initiatiques. Et dans ces lignées initiatiques, on fait des sous-branches qui s'affrontent et qui s'appellent un beau jour « Cathares » ou « église catholique romaine », « culte d'Égypte », ou je ne sais trop quoi.

C'est la vie ou la mort, et, entre les deux, il y a un homme qui choisit de vivre ou de mourir. C'est un “Oui” ou un “Non”.

Ce n'est pas le fait que je dois apprendre ceci, ceci, ceci, cela ; je dois méditer ceci, ceci, cela ; je dois répéter le mantra tant de fois, tant de fois, tant de fois ; je dois connaître toutes ces choses ; je dois appeler Michael ; je dois invoquer le Christ et je dois connaître sa nature... On m'a posé la question et je n'ai pas répondu.

Pourquoi vais-je répondre à quelque chose que vous connaissez déjà ?

Car vous le savez très bien !

Vous ne le savez pas ? Comment ça, vous ne savez pas ? Vous ne savez pas ce qui est en vous ?

C'est dommage !

C'est dommage parce qu'il y avait justement la réponse en vous.

Le Maître, ça ne sert qu'à ça.
Le Maître ne sert qu'à ne pas répondre.
C'est son travail.

Il appelle tout le monde, il dit « je répondrai ». Et puis quand ils sont tous là pour écouter, il dit « je n'ai rien à dire ».

C'est ça être un Maître.
Ce n'est pas beaucoup de travail.
Et pourtant, ça fait cinq ans que je travaille.

Ça fait cinq ans que je parle pour dire que je n'ai rien à dire et que vous n'avez rien à entendre. Cela fait cinq ans que je répète : il y a la Vie ou la mort. Et entre les deux, il y a toi. Toi qui dis “Oui” ou qui dis “Non”.

Il y a la Vie ou la mort. Et entre les deux, il y a toi. Toi qui dis “Oui” ou qui dis “Non”.

Ce n'est pas plus compliqué.

Alors en sortant d'ici, si tu ne veux pas m'avoir fait parler pour vraiment ne rien dire du tout, je te demande de faire ce choix en toi-même, à l'intérieur de toi-même.

Pas besoin de le crier à qui que ce soit, de t'engager vis-à-vis de qui que ce soit. Dieu est ton Maître. Il t'entendra. Il te connaît. Il t'attend.

Il attend ton “Oui”.

Mais attention, si tu le dis, “Oui”, en sortant d'ici ou demain matin en te levant, ou dans quinze jours quand tu auras compris ce que j'ai dit sans le dire, si tu dis “Oui”, il faut qu'en même temps tu dises “Non” à tout ce à quoi tu disais “Oui” autrefois, il faut donc que tu renverses le jeu.

Je disais “Non” à Dieu, maintenant je lui dis “Oui”, mais je dis “Non” au monde.

Et en même temps que je dis “Non” au monde, j'apporte le “Oui” de Dieu au monde, pour que le monde tout entier dise “Oui” à sa divinité, à son Christ.

Tu veux savoir qui est Christ ?

Dis-lui “Oui”, et il se montrera. Ce n'est pas plus compliqué.

C'est pour cela que je peux te parler du Christ pendant des âges, tu ne le comprendras pas, tu ne le verras pas. Parce que toi seul a le pouvoir de dire “Oui”, jusqu'au fond de tes chaussures, jusqu'au fond, au bout de tes pieds, jusqu'au bout de tes cheveux, jusqu'au bout de tes cils, de tes doigts.

Dis “Oui” !

Oui.

Oui à quoi ?

Oui à la Vie, à la Liberté !

Oui à l'Amour, au Rayonnement !

Oui à la Vie, la Vie de l'Esprit !

De ce fait, toi-même, tu sortiras le glaive qui mettra à mort ce que tu appelles ta Matière.

Et au moment où tu sortiras le glaive et où tu le dresseras pour mettre à mort cette Matière à laquelle tu dis “Non”, tu t'apercevras soudainement que tu ne feras que briser un vase. Que tu ne tues rien, mais que tu casses un pot de terre. Et que dans ce pot de terre il y a une perle extraordinaire, un Feu puissant qu'il te fallait prendre. Mais pour pouvoir le prendre il fallait que tu comprennes que tu casses le vase.

Lorsque ce vase est cassé, que le Feu apparaît et que tu le ramasses, alors tu t'aperçois de tout ce qu'était le jeu. Et tu te mets à rire, mais à rire ! Et tu te dis : “Mais ça fait des millénaires que je joue ce jeu ! C'est pas possible !”

C'est un jeu tellement simple.

Casse le vase ! Dans le vase est le Feu. Prend ce Feu et remonte dans le Ciel !

Plus de guerre, plus de conflit, plus même de spiritualité. Tout est devenu La Vie !

C'est ce que je te souhaite.

Dis “Oui” et casse le vase et tu le connaîtras.

Je vous salue.

(Date de la conférence : 21 10 1989)

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