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[...] D'un autre côté, l'homme a la responsabilité conciente de comment il se nourrit, de comment il entretient son corps.
Si nous considérons maintenant le corps global de l'humanité dans la période de transformation qui nous touche tout consciemment ou inconciemment sur les différents plans de l'être, comment harmoniser responsabilité consciente et conscience globale dans les courants de la vie ?
Les programmes et les messages que diffusent les mass-médias sont surchargés de négativité. Avec leurs émotions non contrôlées, les spectateurs sont des amplificateurs de ces énergies qui font souvent des ravages dans l'aura terrestre.
Est-il possible de neutraliser ou de transformer en positif les créations humaines indésirables, par exemple avec les énergies de la [...]
Bonsoir,
La question qui est posée est en effet un développement assez long mais en fait elle se résumait à cette question.
Qui dit responsabilité dit action et qui dit action dit automatiquement moyen d'action. Qui dit moyen d'action dit aussi conscience vis-à-vis de l'action. C'est-à-dire savoir ce que l'on doit faire, pourquoi on doit le faire et surtout avant de se poser ces deux questions-là, il faut que l'individu soit capable de se rendre compte qu'il y a quelque chose à faire.
Il y a donc, comme cela est cité dans le cas de toutes ces fonctions qui sont faites automatiquement par le corps, qui entretiennent donc l'organisme, il y a dans le corps de l'Humanité, c'est-à-dire dans l'Humanité dans sa globalité, des fonctionnements qui eux aussi opèrent automatiquement. C'est ce que nous nous appelons l'évolution par phénomène d'usure.
Évolution par phénomène d'usure
C'est ce qui fait qu'un homme pris dans les rouages du karma et de l'incarnation, pris dans les rouages tout simplement de l'érosion, finit avec le temps par se développer et en arrive un jour à se poser les questions capitales et à chercher les réponses. Ceci est un phénomène d'usure.
Tout le monde est plus ou moins en contact avec ce phénomène d'usure. C'est-à-dire qu'il y aura toujours une part de l'individu qui essaiera d'aller de l'avant par elle-même, par sa propre prise de conscience et il y aura toujours une autre part de l'individu qui sera soumise à ce phénomène de l'érosion, à cette façon d'évoluer qui est donc une guerre d'usure.
Il ne faut pas croire que le disciple qui s'éveille s'est forcément éveillé à tous les mystères, s'est forcément éveillé à tout ce qu'il doit comprendre. Lorsque l'individu marche sur le Chemin... Et que l'on appelle cela le chemin initiatique ou le chemin de la vie, peu importe ! Laissons dehors les grands mots et regardons les choses simplement en face, de la façon dont elles se présentent chaque matin à votre porte.
Chaque matin quand vous ouvrez votre porte, qu'est-ce qu'il y a devant vous ? Il y a la vie. Il y a la vie avec ses routes, avec ses autoroutes, avec ses panneaux, ses sens interdits, ses sens obligatoires, ses interdictions de parquer par-ci, de parquer par-là. Il y a aussi l'agent de police, et il y a des carrefours, et il y a les queues-de-poissons, et il y a ceux qui dépassent, qui vont trop vite, ils n'ont pas le droit ! Et il y a moi avec ma voiture, mais une voiture que je n'aime pas parce qu'elle est trop vieille, parce que ça ne va pas assez vite. Il y a moi qui suis le pied au plancher, comme vous dites, et qui essaye de tirer le maximum de cette vieille carcasse qui ne veut pas avancer.
Et il y a donc moi au volant qui deviens de plus en plus agressif parce qu'en fait je n'ai pas obtenu le véhicule que je voulais et parce qu'en plus du véhicule je n'ai pas non plus la vie que je veux. Ce n'est pas non plus la femme que je veux ou l'époux que je veux. Ce n'est pas non plus les yeux, le corps, la forme que je veux, ni la brillance du langage, ni même les idées de génie qui font les grands hommes ! Ce n'est rien de tout cela !
Et cette vie est pourtant face à moi avec son réseau étroit, comme une fourmilière avec des bretelles qui se croisent, s'entrecroisent, qui montent à gauche, en bas, dessus, dessous et il me semble que je doive aller partout. En tout cas les autres vont partout, mais où ils vont ? Est-ce qu'ils savent mieux que moi où l'on doit aller ? Ils suivent leur route, ils semblent connaître l'endroit où il faut tourner, comme je les envie ! Ils semblent même se diriger vers une maison qui est la leur. Et moi je suis simplement sur la route et je roule. Et non seulement je suis dans une vieille carcasse, mais en plus je ne sais pas où aller !
Alors quand on me parle de l'évolution, quand on me dit qu'il faut faire ceci, qu'il faut faire cela, prendre conscience de ces grands concepts et peut-être même de Dieu un jour, quand je serai assez initié, quand on me dit de faire tout cela, eh bien je trouve ces choses désuettes ! Parce que moi je suis pris au piège dans cette toile d'araignée, avec tout ce réseau de routes et d'autoroutes et je ne sais pas où aller !
La plupart des disciples et surtout les débutants se cassent la tête à l'intérieur de ce réseau. Et ils entendent des gens leur dire : “La voie est par ici, la voie est par là, prenez mon autoroute !” Et qu'est-ce qu'ils voient ? Qu'à l'entrée de l'autoroute, il y a un péage. “Quoi, on n'a même pas roulé, il faut déjà payer ! Je n'ai même pas fait le bout de cette autoroute pour voir de quoi il en retourne, et il faut déjà que je paye !”
Et puis il y en a d'autres qui disent : “Venez, roulez sur ma route, elle est la meilleure ! Mais elle est la plus dure, et c'est pour cela qu'elle est la meilleure !” Et lorsque l'automobiliste s'y engage, il s'aperçoit que c'est un vieux chemin des campagnes et il faudrait plus qu'un quatre-quatre pour s'y aventurer.
Alors le disciple se dit : “Non, cette route-là ce n'est pas pour moi, je vais arriver avec la colonne vertébrale en bouillie, avec les reins complètement brisés et de toute façon dans sa caverne, il n'y aura sans doute pas un initié ! En voilà encore un qui cherche à nous faire croire ! C'est sans doute pour développer le tourisme dans son champ. Car plus il y aura de benêts, plus il y aura l'occasion de créer des boutiques, de vendre des hot-dogs même, qui sait ? Et en disant : eh attendez ! Car le prochain avion transportera Jésus-Christ !”
Lorsqu'un disciple a un peu d'humour, c'est de cette façon-là qu'il voit sa situation et la situation du monde. Il voit partout des routes qui mènent quelque part mais il ne sait pas où, avec à l'entrée des gens qui disent : “venez par là, roulez sur nos chemin”. Et quand il n'y a pas de péages, il y a des allures un peu trop folkloriques. Il faut mettre en doute tout ce que l'on pourrait trouver sur le chemin...
Alors que faire pour ce disciple qui le matin, en se levant, ouvre sa porte sur une route qu'il ne sait pas où elle mène ?
Il faut faire les choses bien avant. Il faut faire les choses bien avant d'ouvrir la porte, bien avant de mettre le pied dans le véhicule. Il faut préparer son voyage.
Préparer son voyage
En spiritualité, c'est exactement comme si vous projetiez de faire un safari en Afrique. Il faut prendre ce voyage exactement de la même manière.
Lorsque vous projetez de faire un safari en Afrique, vous déterminez d'abord le pays où vous voulez aller et vous vous assurez que là il y a bien un lion à chasser ou à photographier. Puis, vous essayez de rentrer en contact avec un guide, quelqu'un qui, dans ce pays, sera capable de vous mener à la tanière pour trouver le lion. Ensuite, ayant le pays, le lion et le guide, avec le guide vous essayez de trouver le chemin le meilleur pour vous aventurer jusqu'à la tanière. Et mieux que ça, trouver le moyen de faire sortir le lion de sa tanière. Mais tout ceci est un travail qui se fait avant de sortir de chez soi, qui se fait avant de partir.
Le Chemin ce n'est pas quelque chose que l'on va découvrir, comme cela, au fur et à mesure du hasard. Dès que l'on veut sortir de chez soi, il faut savoir où l'on veut aller.
Le drame à l'heure actuelle, sans que ce soit un très gros drame, mais disons que la confusion à l'heure actuelle vient du fait que les disciples ne se soucient plus tant de Dieu. Je ne veux pas dire qu'il faut devenir religieux. Je veux dire tout simplement qu'il y a une sorte de refroidissement de la Quête.
À travers la spiritualité, aujourd'hui les gens veulent trouver le bien-être. Être bien avec soi-même, se libérer de ses complexes, se libérer des traumatismes de l'enfance, des traumatismes du travail ou de la relation conjugale. L'individu cherche souvent à travers la spiritualité le moyen de vivre mieux. De se libérer de ses problèmes et de trouver, si possible, un Éden de bonheur parfait. Et pour cela il projette que lorsqu'il aura trouvé la voie idéale pour apprendre à vivre mieux, il aura un foyer extraordinaire où tous les enfants sauteront de joie sur les coussins, où la femme sera un véritable cordon bleu et ne criera jamais, et où lui-même fera rentrer à flot dans la maison l'argent qu'il faut. Or que se passe-t-il ?
Lorsque le disciple a fini de rêver, il s'aperçoit qu'en rentrant à la maison, eh bien la facture d'électricité n'est pas payée et pourtant il vient de faire un séminaire. Il y a quelque chose qui ne joue pas dans la technique !
“Comment ça se fait ? Je viens de me libérer de mon traumatisme, et voilà que je n'ai toujours pas assez d'argent pour la note d'électricité !” Au moment où il est en train de réaliser cela, voilà que sa femme vient vers lui et le traite de tous les noms tout simplement parce qu'il a oublié de ramener le pain. Les yeux équarquillés, il la regarde et dit : “Mais enfin chérie, je ne comprends pas, tu me parles d'une flûte de pain, il n'y a pas de quoi s'énerver !” Et la femme lui répond : “C'est une flûte de pain aujourd'hui, mais hier c'était la facture d'autre chose, et demain ce sera encore autre chose ! J'en ai assez de toi et de ta tête qui est trouée comme une passoire ! Pourquoi est-ce que Dieu m'en veut tant que ça pour m'avoir donné un mari tel que toi ?”
Et le mari s'étonne une fois de plus, et il se dit : “Mais ça ne va pas ! Je viens de faire un séminaire, ça devrait être réglé !”
Et puis il va vers son fils et il s'aperçoit que son fils lui répond sans politesse. Et il s'aperçoit avec encore plus de stupeur que son fils est en train de fumer de l'herbe ! Un joint, comme vous dites, du Hash, de la Marijuana. À ce moment-là tout s'écroule, les séminaires, Dieu, la Bible, Mahomet, Bouddha, tout le monde s'effrite, s'émiette. Toutes les belles phrases de tous les prophètes s'écroulent, fondent comme neige au Soleil. Elles n'ont plus aucune réalité. Face à ce qui vient de lui arriver, ce disciple a tout oublié.
Et il se dit : “Oui mais Bouddha a bien parlé c'est certain. Les célibataires parlent toujours bien, parce qu'ils n'ont pas de problème avec leur femme ! Les célibataires parlent toujours bien parce qu'ils n'ont pas de problème avec leurs enfants. Ils ne risquent pas d'avoir des fils qui fument du Hash. Bouddha n'avait que sa propre vie à surveiller. Alors comment, toi Bouddha, qui n'a jamais eu de femme ni d'enfant, qui n'a pas eu tous ces problèmes, tous ces problèmes-là donc tu les ignorais ! Comment toi, Bouddha, tu ferais à ma place ? Viens un petit peu me remplacer et nous verrons si tu seras autant Bouddha une fois que tu seras dans mes chaussures ! Une fois que tu auras l'électricité à payer, une femme à supporter, un enfant à élever, un bâton à qui faire face, et en plus l'Apocalypse ! Parce qu'on nous l'a promis, l'Apocalypse ! Je ne sais pas si tu es au courant dans ton Nirvana ? Alors si tu reviens et que tu essaies d'être moi, je serais très intéressé de voir de quelle manière tu arriverais encore à être Bouddha !”
C'est de cette manière que de nombreux disciples pensent lorsqu'ils sont harcelés, harassés par le destin, par des épreuves, par les événements incontrôlables à leur niveau. Alors ils font une grande cission. Ils disent : il y a Bouddha le bienheureux d'un côté, et il y a Pierre, Paul ou Jacques le malheureux de l'autre. Et, sans espoir de réunion, le disciple imagine que les deux frères, l'impur et le pur, vont sur des routes parallèles sans jamais se rencontrer.
Quand l'esprit du disciple est harassé de cette manière-là, face à des choses incompréhensibles qui ont lieu, l'harassement de la vie, l'harcèlement des voisins, de l'épouse, de l'époux, des enfants, lorsque toute cette vie imparfaite et agressive se jette à son visage, il faut que le disciple rentre en lui-même avec raison. Et non pas en essayant de comprendre, sous le feu de cette passion douloureuse qui est la révolte. Il faut qu'à ce moment-là l'esprit se calme, et il faut que le disciple ait la force de se dire : “Très bien. Je suis entouré d'événements hostiles. Je fais de mon mieux, je prie Dieu. J'essaye même de visualiser la Lumière. Je donne de l'argent à des pauvres autant que je peux. Je supporte mes collaborateurs de travail autant que je peux. Je fais des efforts sur tous les plans. Je supporte même ma femme. Je fais tout cela mais rien ne semble arriver qui est l'air du divin dans ma vie.”
Alors je te le dis quand tu arrives à ce point de tension, il ne faut surtout pas que tu mettes en doute tout ce que l'on te dit qui a lieu dans le divin. Il ne faut pas que tu imagines que Jésus ou Bouddha ou Moïse ou qui que ce soit l'autre, sont des êtres lointains, qui ne peuvent pas comprendre ta condition. Il faut que tu saches aussi que cette condition-là, dont tu te plains, n'est pas une condition antagoniste, ni contraire à la situation ou à la condition du disciple, ni même à ta propre spiritualité. Il faut qu'au contraire, tel que l'a fait Moïse, tel que l'a fait Jésus, tel que l'a fait Bouddha, il faut qu'au contraire tu essayes de mettre de la Lumière, là où il te semble qu'il n'y a que chaos.
Il faut que tu essayes de mettre de la Lumière, là où il te semble qu'il n'y a que chaos.
Si ta femme crie, ou si ton époux crie, alors qu'il te semble que grâce à un séminaire tu as découvert une partie bienheureuse de toi-même. Et voilà, tu rentres au foyer et tout est cassé parce qu'on vient de crier sur ta personne. Eh bien ne t'énerve pas ! Ne te dis pas : “Si j'étais dans d'autres conditions j'évoluerais plus vite ! Mais pourquoi est-ce qu'il me faut supporter cet individu ?!”
Ne tire pas ces conclusions, car de la même manière que tu étais toi-même dans le vacarme avant de faire un petit peu d'évolution, de la même manière que tu étais dans ce vacarme et que quelqu'un est venu pour t'aider et te faire avancer, toi aussi tu dois maintenant aller dans le vacarme des autres pour les aider à s'améliorer.
Donc, lorsque tu sors d'un séminaire où il te semble que tu as compris une autre dimension du voile, et où un certain bonheur te transporte, et que dès que tu arrives au travail, ou à la maison, ou ailleurs, dès que tu te confrontes donc à l'autre, tu te trouves face à quelqu'un qui agit comme un ennemi, ou qui essaye de te rabaisser, ou qui essaye de te dominer, ou qui ne te respecte pas tout simplement, ta réaction ne doit pas être de grogner après l'imperfection du monde, en cherchant une fuite ailleurs vers quelque chose de mieux. Ton action doit être au contraire de nettoyer la place, d'améliorer la situation, de parfaire la situation.
Et c'est à ce moment-là où tu dois écouter mon discours plus qu'à un autre moment. Parce que si tu viens de comprendre que ton rôle est de changer les choses, tu dois aussi maintenant savoir comment tu peux les changer.
Changer les choses
Et c'est là où je reviens à la question qui a été posée.
Beaucoup de gens s'aperçoivent que dans la vie, les choses ne tournent pas si rond que cela. Et beaucoup subissent ce problème. Certains, comme je viens de le dire, certains voudraient bien fuir, aller ailleurs, espérant y trouver un meilleur axe pour leur évolution. Mais moi je dis non, il faut rester à l'endroit où ça ne va pas !
Et de quelle manière intervenir ?
C'est à ce moment-là où vous devez être disciple. Beaucoup plus disciple que lorsque vous avez senti une autre dimension de vous-même venir à fleur de peau.
Vous devez avoir de la tactique, de l'intelligence, voire même de la ruse quelquefois, et connaître le but.
Si vous êtes dans une situation qui, par exemple, n'est pas harmonieuse, et vous en souffrez beaucoup, l'effort principal ne doit pas se porter sur l'endurance. Vous n'avez rien à endurer. Et si vous pensez que votre vie est tout simplement une destinée d'endurance, alors oui, vous avez mille fois raison de vouloir faire des valises et aller vivre ailleurs. De quitter la femme, les enfants, le travail, ou je ne sais quoi. Cependant, votre vie n'est pas un destin d'endurance. Vous n'avez pas à subir.
Dans aucun cas l'homme n'a à supporter ce que fait un autre homme.
S'il a l'impression de supporter, c'est qu'il y a dans son esprit un défaut de conception. Un défaut d'estime de soi-même. Un défaut de connaissance de soi-même.
Certes, un homme semble toujours devoir supporter les choses. Mais il ressent comme devant subir ces choses uniquement s'il ne connait pas sa propre Force et sa propre Lumière. Alors à ce moment-là, c'est vrai, il lui semble qu'il doive porter le poids des choses et que sa vie est toute conditionnée par ces contraintes. Cependant, il peut très bien porter les choses sans sentir aucun poids. Il peut donc faire exactement le même travail, le même sacrifice, sans avoir une quelconque impression de subir ou de supporter quoi que ce soit.
D'où vient la différence ? Puisque la situation est la même, d'où vient pourtant la différence ?
Tout simplement dans le fait que l'homme, à un moment donné, a le pouvoir de se connaître. De savoir quelle est son identité, tout simplement. Et lorsqu'il prend conscience de sa véritable identité, il n'a plus l'impression de subir quoi que ce soit. Il a tout simplement l'impression que les autres subissent ce qu'ils sont en train de lui faire à lui.
Ce qui fait que lorsque, par exemple, la femme crie sur son mari et que ceci est un acte insupportable pour le mari. Un mari qui ne connaît pas son identité spirituelle va avoir l'impression, chaque soir, de devoir supporter ses cris. Et il rêve de pouvoir l'étrangler, l'étouffer avec un coussin, de la dissoudre dans de la chaux pour qu'on ne puisse jamais même l'accuser de crime !
Par contre, un mari qui se connaît lui-même, qui connaît son identité, n'aura pas du tout l'impression de subir les cris de sa femme. Pourquoi ? Pourtant elle est en train de crier, elle est même en train de hurler face à la passivité insolente de son mari qui ne réagit pas ! Pourquoi est-ce qu'il ne ressent plus rien ? Tout simplement parce qu'il sait qui il est. De ce fait, il n'est plus en train de croire que ses cris s'adressent à lui-même. Il ne joue plus le jeu de miroir. Et lorsque le jeu de miroir a cessé, la femme qui est en train de crier ne fait que crier après elle-même.
C'est-à-dire que, au niveau des auras, on pourrait observer que le mari connaissant son identité, son identité spirituelle, vit dans une aura qui devient hyper protégée, très lumineuse, qui ne va donc pas se laisser s'abaisser, qui ne va donc pas s'abaisser à croire que l'individu qu'elle entoure, l'homme donc, que cet homme est un imbécile, un fainéant, un raté, comme le crie sans cesse la mégère ! L'aura de cet homme le protège. Sa psychologie est protégée, son identité ne peut pas être touchée.
Et on observe que dans l'aura de la femme qui crie, il se passe exactement le même phénomène d'isolation. Sitôt que le mari s'isole, cela coupe le circuit, cela coupe la relation entre les deux époux. Automatiquement, cela isole les deux auras. Ce qui fait que la femme qui crie ne fait que propager son cri à l'intérieur de sa propre aura. Et elle ne fait que perturber sa propre aura. Si bien qu'elle devient malade à cause de ses propres cris.
Tant qu'au contraire le mari croyait ce qu'elle disait, se laissait influencer, absorbait ses paroles, les croyait, parce que soit il se laissait énerver par les paroles, ou soit tout simplement il croyait sincèrement ce qu'elle disait, tant que le mari jouait le jeu, eh bien il y avait relation d'une aura à une autre. Et toute la rogne qu'éprouvait la femme passait dans l'aura du mari. Et la femme ainsi se libérait de son ardeur négative.
Ce qui fait que pour elle-même, la chose était bonne, car elle lui semblait véritablement se libérer d'un poids, se libérer de sa colère qu'elle rejetait sur le mari. Et en effet elle pouvait rejeter sa colère puisque le mari était une bouche ouverte qui prenait tout ! Il avait l'aura grande ouverte qui absorbait tout ce qu'elle pouvait dire. Alors c'est un fait que, autant que le mari se sentait chargé, la femme ensuite se sentait libérée. Et c'est pour cela d'ailleurs qu'elle revenait à la charge ! Car chaque fois qu'elle sentait l'insatisfaction monter en elle, elle n'avait qu'à la déverser par des cris sur son mari qui lui servait de poubelle !
Et où est-ce que le mari allait se décharger ?
Dans la plupart des foyers, eh bien ce sont souvent les enfants qui vont servir de décharge. Ou bien les employés qu'éventuellement le mari, au travail, aurait sous sa surveillance. Ou bien ce serait tout simplement l'aura de la Terre.
Mais sitôt que le mari dit non, sitôt qu'il dit : “Non, je ne suis pas ce qu'elle dit. Je ne suis pas ce raté, je ne veux pas le croire. Je vais essayer de devenir quelqu'un de meilleur, certes, mais pas parce que je suis un raté, simplement parce que je suis perfectible. Comme tout être humain, j'ai droit à l'erreur. J'ai le droit d'avoir pu commettre des erreurs, mais ce n'est pas pour autant que je suis raté.”
Lorsque donc le mari a pris la décision de vivre sa propre vie de cette manière-là, il ne peut plus servir de décharge à la femme. Si bien que lorsque la femme va se mettre à crier, elle ne pourra plus aller déverser ses vibrations dans l'aura du mari, puisque le mari sera étanche. Les mauvaises vibrations vont donc rester à l'intérieur de l'aura de la femme, et c'est de cette manière-là qu'au fur et à mesure des attaques, la femme va vraiment s'apercevoir que petit à petit elle se fait du mal, elle-même. Et un jour, si elle comprend véritablement l'alchimie étant opérée, elle cessera de crier. Et les deux époux se réuniront, et ils diront : “Nous allons alors, ensemble, essayer d'être de meilleures gens.”
Pourquoi est-ce que je viens de dire tout cela ?
Cela semble être une scène très banale de la vie trop quotidienne.
“Cela n'est pas spirituel !”, vous pourriez me dire.
“C'est pas avec ça que l'on avancera ! C'est pas avec ça que je vais ouvrir mes chakras !”, on pourrait aussi me dire. “Je suis venu entendre les histoires de Bouddha, ou les paraboles de Jésus !”
Attends encore un peu ! Je t'en donnerai des paraboles si tu en veux. Mais avant que je réponde à ton esprit de culture, laisse-moi traiter les affaires de la vie trop quotidienne, de vivre encore des gens qui eux sont encore trop quotidiens.
C'est vrai qu'il y a, donc, cette partie de la vie qui semble étangler sans cesse l'individu, et même si cet individu essaie tant bien que mal de s'intéresser à la spiritualité. Et c'est parce qu'il ne comprend pas pourquoi toutes ces choses tombent sur sa figure qu'il va se jeter dans la spiritualité, comme l'on essaie d'aller dans un bain de jouvence pour oublier tous ses soucis. Et c'est à ce moment-là où la spiritualité ne répondra à aucun des besoins de cet homme.
C'est pour ça qu'il faut savoir que vos problèmes peuvent être réglés par la spiritualité, c'est vrai. Mais la spiritualité ne pourra pas régler tous vos problèmes. Qu'est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire que si vous élevez votre esprit au point de devenir authentiquement spirituel, vos problèmes vont se régler, c'est vrai. Mais si vous restez un homme qui crée des appels vers la spiritualité, et qui croit que parce qu'il prie Dieu, parce qu'il fait des séminaires, ou parce qu'il fait des stages, ou parce qu'il donne de l'argent au pauvre, il va pouvoir attirer la spiritualité sur lui pour qu'elle règle ses problèmes. C'est faux !
Il est vrai que l'Esprit descend vers l'homme, c'est juste. Mais il est vrai aussi que l'homme doit monter vers l'Esprit, et ça c'est encore plus juste ! Il est vrai que constamment l'Esprit de Dieu plane au-dessus des hommes pour essayer tant bien que mal de régler les problèmes ! C'est vrai. Mais il ne faut pas attendre pour le secours dans ce phénomène-là ! Vous seriez alors des êtres très déçus qui ayant passé des heures et des heures à la prière, vous ne trouverez à la sortie de l'église alors qu'il a besoin de dix francs, ne trouverez qu'un centime lancé par un bourgeois qui est plein de bagues aux doigts. Et alors le mendiant de cette sorte dirait au Seigneur en regardant le clocher : "Eh bah dis-donc Jésus, pour trois heures de prières c'est plutôt mal payé !”
Je sais cela paraît insolent, paraît comique, mais c'est pourtant ce genre de remarques que font les disciples dans leurs pensées intimes. Ils se disent : “Mais je prie chaque jour ! Je passe au moins une heure, le dimanche même le double, je vais de temps en temps à la messe. Je veux même, si cela est favorable, si cela arrive dans un très bon terme avec d'autres amis, je veux même rentrer dans une école, un rituel, pour rentrer véritablement dans le couloir initiatique ! Je prévois toutes ces choses pour que ma vie soit belle, pour que ma vie soit constructive, pour dilater mon âme. Et que se passe-t-il ?
Eh bien il se passe que le samedi après-midi, alors que je suis sorti d'une fantastique méditation, ne voilà-t-il pas que je rencontre un homme qui heurte ma voiture et qui se met à crier de tous les noms ! Qui m'insulte, qui m'accuse, et ne voilà pas le policier qui vient et qui croit avoir vu la scène et qui n'a rien vu et qui me dit avoir créé l'accident !
Et me voilà au tribunal avec l'amende à payer, avec tous les frais à ma charge !
Est-ce que tu crois, Dieu, que c'est cela, la vie et la justice ? Moi qui te prie, moi qui médite pour mon âme, pour la tienne, pour le Plan, pour l'évolution, pour les hommes, la survie des baleines et tout le reste. Pourquoi est-ce que je me trouve dans cette vie avec ce type d'injustice ? Et puis ce n'est pas fini, Bouddha, parce que si tu veux la liste, j'en ai d'autres des histoires ! Parce que le lundi matin quand je suis allée à mon travail, j'ai tout simplement trouvé une lettre de mise en congé ! Est-ce que tu trouves que c'est juste ? Tout simplement pourquoi ? Parce que je parie que c'est mon amie qui a de plus belles jambes que moi qui a réussi à obtenir le poste ! Où est ta justice, Bouddha ? Où est ta justice, Moïse, Jésus, Dieu, Morya, Koot Humi et tous les autres ? Où elle est votre justice ?”
C'est cela que se dit le disciple, à longueur de journée, sans arrêt ! Même celui qui est érudit crie cela ! Il le criera dans une autre forme, mais il le criera quand même. Il dira : “Ce n'est pas juste ! Nous envoyons tout l'argent que nous pouvons en Afrique pour que cesse la famine, et voilà que Dieu s'entête à ne pas faire pleuvoir ! Donc la sècheresse continue, donc la famine continue !”
De nombreux disciples s'arrachent les cheveux face à ce mystère que semble être l'immobilité de Dieu et la non-intervention des Maîtres.
Que faut-il comprendre ?
Si l'on met une petite instruction, on tirera vite la conclusion que peut-être Dieu n'existe pas autant que cela. On pourra peut-être penser aussi que peut-être il est beaucoup trop loin, dans des dimensions beaucoup trop lointaines et qu'il ne connaît pas le besoin humain, ce grain de sable. On pourra aussi penser que les Maîtres ont peut-être aidé des êtres humains et qu'ils ont bien vite oublié quelles étaient leurs douleurs et qu'ils ne s'occupent plus aujourd'hui que de leur bonheur et de leur pays. Et sur son rocher le disciple, se disant toutes ces choses, se sentira bien seul.
Et soit il dira : “Puisqu'il n'y a pas de Dieu, puisque les Maîtres m'ont abandonné, je vais faire autrement ! Je vais me battre avec les autres hommes. Je n'ai qu'à faire valoir cette loi du plus fort ! Puisque c'est la seule qui semble persister à travers les siècles !”
Il dira soit cela, soit, s'il entend quelque peu la voix de son âme, il dira : “Eh bien si Dieu est si loin et si les Maîtres semblent absents ! Eh bien moi je serai peut-être le dernier des hommes à être debout mais je serais celui qui aidera les autres hommes ! Je serai celui qui ira contre toute l'injustice, même si Dieu n'est pas avec moi, même si les Maîtres se moquent de moi, même si personne ne me tient à la main, même si ce n'est que pure folie ! Je serais debout et je continuerais à nourrir les noirs, les africains qui ont faim. Je continuerais à essayer de soulager celui qui va de toute manière mourir ! Et je ne peux rien contre ça. Et j'essaierai d'instruire celui qui de toute manière ne comprendra rien de ce que je dis. Mais je le harcelerai jusqu'à ce qu'un mot lui semble intelligible.”
Face à ce désespoir il y a donc deux réactions. Celui qui dit : “Finalement, je vais plier mes valises et je vais aller à une autre station parce que peut-être que Dieu n'existe pas sur Terre.”
Et il y a celui qui, malgré cette révolte, a un cœur déjà ancien, déjà fort instruit de toute la destinée humaine. Et celui-là doit écouter la voix de son âme. Et même s'il se sent seul, même s'il sent les Maîtres appartenant à une autre galaxie, à un autre monde, il faut qu'il fasse ce qu'il sait qu'il est bon de faire pour les autres hommes. Car c'est en faisant cette chose qu'il se rapprochera des Maîtres qu'il croyait trop lointains. C'est en faisant ces choses qu'il découvrira Dieu qu'il croyait être loin.
Mais si on ne fait pas ces choses, alors c'est vrai, les Maîtres semblent rester dans leur lointain et Dieu semble innacessible. Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Eh bien je veux dire que lorsque l'on est un disciple et que l'on ouvre les yeux sur la vie, il y a une foule d'énigmes, une jungle d'énigmes, une jungle d'événements négatifs ou positifs qui tombent et retombent et ricochent sur la tête et dans la vie. Ces événements doivent être justes ou injustes. De toute manière le disciple ne comprend pas ce qui a lieu ni pourquoi cela arrive. Je veux dire donc que face à cette jungle d'événements incompréhensibles, face aussi à ce sentiment d'isolement qu'éprouve le disciple, ce sentiment de solitude... “Je ne connais pas le Maître, je n'ai jamais vu Dieu ! Alors de quoi est-ce que l'on me parle ?”, s'écrie le disciple. Mais même s'il tu ne comprends pas les événements qui ont lieu, même si tu te crois seul et que tu n'as jamais vu ni le Maître, ni Dieu, agis comme si tu comprenais tout, comme si tu avais vu le Maître, comme si tu avais rencontré Dieu. Pourquoi ?
Tout simplement pour que ces choses deviennent effectives.
Vois-tu ? C'est comme un pêcheur qui projette d'aller pêcher dans la rivière. Il sait que dans la rivière il y a des poissons, pourtant il est chez lui, il est entre les quatre murs de sa maison et il n'a pas la vue sur la rivière et son œil ne perce pas l'épaisseur des eaux pour voir s'il y a des poissons sur le fond. Mais il sait que dans la rivière il y a des poissons. Et ce qu'il sait avant tout c'est qu'il est midi et que son estomac réclame sa nourriture. Alors comme ce n'est pas un pêcheur si bête que ça, il se dit : “Il est midi, une rivière coule près de chez moi, je vais aller pêcher ma nourriture.”
Que fait le pêcheur ? C'est un pêcheur alors il a une canne à pêche ! Parce qu'il sait que pour pécher il faut une canne à pêche. Et qu'au bout d'une canne à pêche il y a un hameçon, et qu'au bout du hameçon il y a un petit ver, une petite proie. Et il offre en sacrifice ce petit ver. Il lance sa canne dans la rivière, le plus loin possible. Il envoie ce petit don, ce petit ver, dans l'eau en attendant que le poisson morde. Et dès que la canne commence à bouger, qu'il tire, il sait qu'un poisson a mordu et il ramène le poisson, et il court chez lui et il mange, il est nourri, il peut survivre.
En spiritualité c'est la même chose. Il y a toi dans ta maison, dans ta vie, avec tes problèmes, avec les portes qui ne ferment pas, des volets qui craquent, une vitre qui est cassée, la cheminée qui est remplie de suie et qui ne brûle plus le bon feu. Il y a aussi les bougies qui sont terminées et il n'y a plus moyen de t'éclairer. Il y a aussi le carrelage au sol qui se défait et qui est emporté par le vent. Ça c'est tout les problèmes de ta vie. Mais tu sais que si tu veux manger, si tu veux survivre, tu sais qu'il y a une rivière près de chez toi. Et tu sais aussi que cette rivière c'est Dieu. Et que Dieu a pour toi une multitude de poissons ! Mais il te faut, pour aller pêcher, retrouver le bon sens du pêcheur. Il faut avoir une canne à pêche, un hameçon, un petit ver et lancer le tout dans l'eau et attendre que le poisson morde.
Il faut toujours faire un geste vers Dieu. Il faut toujours lancer la canne à pêche avec le petit ver au bout de l'hameçon. Sinon on n'attrape rien du tout ! On pourra jeter mille fois la canne dans l'eau, il n'arrivera rien. On pourra aussi, si on a pas idée de prendre la canne à pêche, on pourra aussi s'approcher mille fois du bord de l'eau et attendre que le poisson sorte. Pourquoi pas...
Il y en a qui pensent cela en spiritualité. Ils se disent : “Mais tout arrivera ! Tout tombera du Ciel ! Sitôt que l'on est aligné, tout arrive !”
Mais voyons ! C'est aussi enfantin que si le pêcheur s'asseyait en tailleur au bord de la rivière et attendait que le saumon lui tombe sur les genoux.
[...] Ici, au contraire, il va rire ! Il va rire sous l'eau en lisant dans l'esprit de cet homme tout ce qui se passe !
Donc si vous voulez avoir Dieu en vous, avoir Dieu chez vous, avoir Dieu comme une nourriture, il faut aller attraper Dieu. Il faut aller à la pêche, la pêche au Bon Dieu ! Il faut faire la même chose ! Comment s'y prend-on ?
Eh bien on s'y prend en se levant le matin. Première des choses !
Parce qu'il y en a qui croient qu'en restant tranquillement chez eux, Dieu va les regarder, va passer la porte, et leur apporter tout ce qu'il faut ! Ou Dieu t'élèvera un ami, où Dieu fera un miracle !
Il faut commencer par se lever le matin. Et je le dis au sens propre comme au sens figuré. Être un homme debout et décider de marcher dans la vie. Sitôt que l'on a décidé cela, miraculeusement, la vie donne une canne à pêche à l'individu. C'est-à-dire que, sitôt que l'individu a décidé de vivre, de sacrifier à la vie, de faire une performance dans la vie, la vie qui est magicienne et qui est le plus grand des Maîtres, cette vie donne l'instrument.
“Très bien, tu t'es réveillé, tu veux faire quelque chose ! Eh bien, hier, tu ne savais pas encore ce que tu voulais faire. Et aujourd'hui, tu ne sais toujours pas. Mais tu sais que tu veux faire quelque chose, que tu veux donner, que tu veux te construire. Alors, je te donne les moyens.”
Et c'est à ce moment-là que se mettent en place les événements de la vie. C'est à ce moment-là que l'individu va rencontrer quelqu'un qui va lui proposer un travail, quelqu'un qui va lui proposer une somme d'argent, ou la solution de son problème, ou quelqu'un qui va l'amener voir quelqu'un d'autre qui est le seul à pouvoir réparer la situation. C'est à ce moment-là que le miracle arrive.
Et ensuite, qu'est-ce qu'il faut faire ? Après s'être mis debout, s'être aligné, avoir incorporé cette force et avoir proclamé la décision de vivre et de marcher debout. Après avoir fait cela, eh bien il faut choisir le type d'appât que l'on va mettre au bout de l'hameçon. Pour attraper Dieu, il faut l'appâter. Eh oui !
Ça paraît enfantin, incroyable, mais c'est vrai. Il faut l'appâter.
Appâter Dieu
De quelle manière le disciple doit appâter Dieu ?
D'une manière fort simple.
Celui qui a quelques idées va se dire : “Pour appâter Dieu je vais guider chaque jour. Et dès qu'il y aura malheureux, j'essaierai de lui faire du bien.” C'est une bonne solution.
Un autre dira : “Pour attraper Dieu, je vais visualiser que le monde devient propre. Que le monde construit le Nouvel Âge. Je vais aider Dieu. Donc, je vais l'appâter.”
Et puis un autre dira : “Eh bien moi... Méditer, je ne sais pas trop comment ça se fait. Moi, aider les pauvres, je n'ai pas trop le talent pour ces choses. Et puis, j'ai déjà du mal à m'aider moi-même. Je ne dis pas que j'aiderai pas un pauvre mais je ne sais pas toujours consoler les gens, ni même être là quand il faut pour eux ! Et puis visualiser, je n'y arrive pas. Vous, vous êtes peut-être des gens plus évolués que moi ! Vous y arrivez, vous avez une concentration, vous avez une certaine substance mentale, ce qui fait que vous avez du talent ! Et moi, je n'ai rien.”
“Ah bon !”, disent les deux autres qui avaient de grandes théories, “Tu n'as rien ? Mais alors, Dieu ne pourra rien pour toi non plus !”
Et c'est à ce moment-là qu'arrive un être de Lumière. L'être de Lumière arrive et il a entendu tout le discours et il se propose de répondre au problème du troisième homme. Et il lui dit : “Tu crois que tu n'as rien à donner. Tu dis que tu n'as pas la faculté de bonté. Tu dis que tu n'as pas la faculté d'aider les autres. Tu dis que tu n'as pas la faculté de te concentrer pour visualiser la construction d'un nouveau monde. Tu dis que tu n'as rien de tout cela.”
“Eh oui !”, soupire le troisième homme, “Je n'ai rien ! Ce n'est pas la peine que tu perdes du temps avec moi car je ne vaux rien tu sais, passe ton chemin ! Emmène ces deux-là, ils sont sans doute des initiés, va travailler avec eux ! Ne perds pas du temps avec moi !”
Et c'est à ce moment-là, au grand étonnement de tous, que l'être de Lumière chasse les deux premiers hommes qui avaient toutes les grandes théories dans la tête, tous les grands mots dans la bouche, et emporte avec lui le troisième, qui croyait ne rien posséder. Mais qui avait l'humilité, qui avait aussi la bonté de cœur de laisser sa place aux deux autres. Et ceci au profit du développement et des deux autres et au profit de l'avènement du Nouveau Monde, pensant que grâce aux deux autres le Nouveau Monde, sûrement, serait fabriqué.
Alors, face à un tel témoignage, un tel débordement de qualités initiatiques, l'être de Lumière n'a pas besoin de compter et de réfléchir énormément pour faire ce choix ! Il prend celui qui paraît le plus pauvre, parce qu'en fait il est le plus riche !
Qu'est-ce qu'il fait qu'il est plus riche ? Il ne sait pas les guider, il ne sait pas aider les autres, il n'a aucune proposition propre à aider les autres, il n'est ni psychologue, ni accupuncteur, ni médecin, ni instituteur, il n'est pas un grand médecin à la Croix-Rouge ou à Médecin Sans Frontière, il n'a rien découvert pour les hommes. Qu'est-ce qui fait que donc il est plus riche que les autres ? C'est sa simplicité.
La Simplicité
Quand un être est simple, il est par là même beaucoup plus apte à laisser passer la Lumière de l'âme. Et cette Lumière ensuite, qui traverse le manteau de l'âme et le manteau de la personne, n'a plus qu'à être recueillie dans les mains du malheureux qui en a besoin, ou du Maître qui s'en sert de matériau de construction pour le Nouveau Monde. La simplicité, celle-là, c'est au contraire un vêtement de Lumière. Ce n'est pas un vêtement d'ignorance, d'inexistence, c'est la preuve que la Lumière est dans cet homme.
Donc, lorsque l'on veut être un disciple et que l'on veut continuer a être un disciple, et que l'on veut parfaire sa vie, parfaire son évolution, comment doit-ton s'y prendre ?
Eh bien on doit agir comme si tout ce qui arrivait était compréhensible.
Il y a une raison pour tout. Si tu ne comprends pas pourquoi telle injustice t'es arrivée aujourd'hui alors que tu médites, ne te révolte pas ! Ne t'indigne pas ! Il y a une raison pour tout. Fais comme si tu connaissais déjà la réponse, même si tu l'ignores !
Fais comme si tu avais aussi rencontré le Maître, et rencontré Dieu ! C'est à dire sois digne de la Parole que les anciens ont laissé ! Ce qui fait que si tu n'as pas rencontré ton Maître d'aujourd'hui, écoute et exécute la Parole du Maître qui a parlé hier ! Même si hier est à 2000 ans de distance ! Exécute cette même Parole. Et ainsi tu agis comme si tu avais rencontré ton Maître. Et ensuite, fais comme si le Don le plus précieux que tu pouvais faire pour appâter Dieu était de te Donner toi-même. Te Donnant absolument et totalement avec cette simplicité dont je viens de parler. Tu ne pourras qu'attirer la Divinité sur toi et la faire éclore.
Donc être disciple n'est pas une chose si compliquée. C'est une chose très simple. Il faut avoir un comportement économe.
Économie
Seulement la plupart des disciple qui sont largement développés sur le plan mental, au lieu d'être économes sont extrêmement gaspilleurs !
Et quand ils ont deux grammes de substance mentale, ce n'est pas pour s'appliquer à exécuter la Loi du Maître qui a parlé il y a 2000 ans ou 5000 ans. Ce n'est pas pour appliquer la Loi de la Nature qu'ils connaissent. C'est pour se demander pourquoi, étant donné qu'ils ont médité, il leur est quand même arrivé un malheur, un chagrin ! Avec les deux grammes de subtance mentale ils se demandent pourquoi ceci, cela ! Et comme ils ne sont pas dans l'état de rencontrer la réponse, alors cette énigme les trouble, parasite leur développement, coupe leurs ailes ! Ce qui fait qu'en peu de temps leur rayon d'évolution lui-même semble être freiné. Et ils croient que si cet élan est freiné c'est à cause de toutes ces négativités qu'ils ont rencontrées : la femme qui crie sans arrêt, l'homme qui est rentré dans sa voiture, le juge qui l'a condamné au tribunal, et ce policier qui a donné un faux témoignage !
Alors il se dit : “C'est tout cela qui m'a embêté ! C'est tout cela qui m'a ralenti !”
Erreur !
Erreur !
Aucun de ces événements négatifs n'a suffisamment de puissance pour arrêter le déploiement de tes ailes spirituelles !
Par contre, si toi, au lieu de lever les yeux en l'air et de garder ce regard vers le haut tu t'amuses à baisser ce regard vers le bas, pour te demander pourquoi la poussière est venue se déposer sur les pieds, eh bien pendant ce temps, tes ailes ne s'ouvrent pas ! Et non seulement elles ne s'ouvrent pas, mais en plus la poussière continue de se déposer sur les pieds, et bientôt c'est même de la boue et puis des rochers, et puis la lave des volcans ! Et un jour tu es submergé ! Et avant même d'avoir eu le moindre petit aperçu sur ce qu'est la Divinité, tu fais déjà partie des oubliés !
Donc, économie.
L'économie est une des grandes qualités du disciple. Il doit économiser son énergie, économiser sa substance mentale.
“Très bien ! Il y a des choses que je ne connais pas. Il y a des choses que je ne comprends pas. Et si je m'arrête à spéculer sur ces choses, je sens que je vais me révolter. Je sens que je vais reprocher des choses à Dieu, aux Maitres et à tout le monde ! Alors je m'arrête. En tant qu'étudiant, je sais que je ne pourrais avoir accès au programme de la 3e année, que lorsque j'aurais vaincu le programme de la 1ere et de la 2e année. Alors je discipline mes émotions, je discipline ma gourmandise mentale, et j'apprends chaque jour ce que je peux apprendre et comprendre. Les autres énigmes, je les garde précieusement au chaud. Et j'en aurai la réponse un autre jour.”
C'est en étant économe qu'un disciple arrive à accélérer son évolution. De cette manière-là il ne disperse pas son énergie, ni sa subtance mentale. Il ne se perd dans aucune révolte. Il ne se perd dans aucun groupe. Parce que souvent, le fait d'être attiré par certaines des énigmes, des individus s'inscrivent dans des groupes qui semblent donner la réponse à ces énigmes. Or les groupes en question ne donnent pas forcément la réponse, ils semblaient pouvoir le faire ! Alors l'individu abandonne le chemin pour aller vers un autre qui semblait pouvoir répondre à toutes les questions, ignorant que, de toute manière, les questions ne trouvent des réponses que dans l'entendement.
L'Entendement.
Et cet entendement peut être apporté, c'est vrai, d'une part par les livres, mais avant tout par l'observation quotidienne à l'intérieur de l'expérience. Et cette expérience elle se trouve sur le terrain. Elle se trouve parfois loin de Dieu, loin des Maîtres, loin du Temple. C'est parfois sur un chantier, truelle à la main, qu'un maçon est en train de comprendre ce qu'est l'initiation. Et il n'est pas en train de prier, il n'est pas en train de méditer, il ne pense même pas à Dieu, il n'a que la truelle entre les mains, il est entouré par un vacarme assourdissant de toutes les machines, il y a même à côté de lui des hommes qui ne font que parler de filles, de seins, de sexe, et ils boivent de la bière bruyamment. Et malgré toute cette ambiance, qu'est-ce qui se passe ? À ce moment-là, à ce moment-là où il est en train d'appliquer soigneusement le ciment entre la fente des briques, il s'aperçoit, grâce à la précaution qu'il est en train d'y mettre, il s'aperçoit d'un grand principe.
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Est-ce que je veux dire que quoique vous fassiez, l'illumination viendra sur vous ? Non. Je ne vous dis pas que dès demain, en épluchant des carottes, vous allez avoir la vision du Divin car ce n'est pas éplucher des carottes qui amènent à la vision divine. Sinon depuis le temps, toutes les cantinières seraient des prophètes. Cependant, en faisant la chose avec application, avec observation, en regardant le mouvement, en essayant de comprendre le mouvement, par analogie, l'esprit abstrait qui est en vous, c'est à dire le subconscient, va pouvoir à ce moment-là crier dans votre esprit conscient, donc pour faire rendre compte d'une réalité cosmique.
Qu'est-ce que je veux dire ?
Eh bien, je veux dire que, en l'homme, il y a deux parties.
L'homme et son double
Il y a un aspect conscient et un aspect subconscient. Un aspect donc concret et un aspect abstrait.
Le côté abstrait fonctionne par analogie. Et le monde offre une multitude d'analogies. Sans arrêt, un mouvement qui paraît n'être que concret est l'analogie d'un principe qui vit dans les hauteurs spirituelles. Et si, au moment où j'effectue ce geste concret, je suis dans un état d'observation, d'écoute, je regarde profondément, tout en n'attendant rien pourtant, simplement, je suis en état d'ouverture. Alors, le geste que je suis en train de faire, ce geste concret, mais qui, par analogie, ressemble à un principe subtil, puisque je suis dans un état d'écoute absolue, mon subconscient, mon aspect abstrait va pouvoir envoyer dans mon cerveau, dans ma conscience intellectuelle, la découverte du principe. C'est quelque chose de simple.
Et ainsi, en faisant une simple promenade, en ne faisant donc que poser les pieds l'un après l'autre sur un chemin de terre, un homme peut comprendre ce que sont les cycles des temps.
Vous allez me dire : “Il n'y a aucun rapport ! Les pieds qui bougent, les cycles des temps. Comment est-ce qu'il pourrait y avoir une analogie entre les deux ?”
Eh bien, pour répondre à cette interrogation, je te dirai tout simplement : n'oublie pas ce qu'ont dit les anciens ! Les anciens ont dit : tout ce qui est en bas est comme tout ce qui est en haut.
Cela veut dire que le microcosme imite le macrocosme. Et cela veut dire que dans ce microcosme, l'homme qui va avoir vie et mouvement va, qu'il le veuille ou non, qu'il le sache ou pas, quelque part il va imiter le macrocosme. Et pour se rendre compte des grands principes du macrocosme, il faut qu'à l'instant où il est en train de bouger, à l'instant où il est en train de parler, à l'instant où il est en train de penser, sentir, vivre, il faut qu'il soit pleinement conscient. Qu'il laisse donc la porte ouverte entre son côté abstrait et son côté concret pour que l'abstrait puisse venir enrichir la conscience concrète.
Certains appelleront alors cela : le réveil de l'intuition. Et c'est vrai. C'est cela.
Le réveil de l'intuition
C'est le réveil de toute la qualité intuitive de l'individu.
Mais ce n'est pas l'intuition qui vous dit : “Tiens, je sens que je ne dois pas aller à tel endroit, la porte sera fermée. Tiens, je sens que je dois aller plutôt travailler par ici, c'est mieux pour moi.” Cette intuition-là est une intuition, je ne dirais pas inférieure, elle est très utile, mais c'est une intuition qui ne vise que l'aspect matériel de la vie.
Il existe une autre intuition. Une intuition qui est une porte ouverte sur la compréhension des mondes du Cosmos. C'est une porte gigantesque qui permet de regarder, de contempler l'Univers. Et cette intuition-là, elle est permise lorsque tout l'être abstrait arrive à communiquer son regard et sa contemplation à l'être concret qui est en bas et qui s'appelle l'homme.
Il y a donc en vous deux hommes. Un homme subtil qui ne comprend rien à la Matière, qui se demande pourquoi son double dans la Matière est en train de crier après la note de téléphone. Il ne sait même pas ce qu'est un téléphone.
Pour lui, s'inquiéter à propos de la note de téléphone est quelque chose d'aussi incompréhensible que pour celui qui est en train de s'inquiéter de la note de téléphone, se demander ce que peut être le nom de Dieu, le chiffre de Dieu, ce que veut dire l'éternité, ce que sont ces grands mystères, etc.
Il y a donc en vous un être subtil, qui vit, qui est pulsant, qui est réel, qui n'est pas simplement quelque chose qui dort et qui attend. C'est une partie de vous absolue, inaccessible. Mais cette partie est abstraite puisqu'elle est subtile. Cette partie ne vit que dans les choses cosmiques, a le regard plongé uniquement dans les choses cosmiques.
Et lorsque la partie concrète qui est sur la Terre, que l'on pourrait appeler la personnalité, lorsque cette partie-là essaie de comprendre la Divinité, il faut qu'elle sache ouvrir le canal d'abord à cet être subtil et ensuite à Dieu.
De cette façon-là, votre partie abstraite va pouvoir enrichir de tout ce qu'elle regarde sur son plan, elle va pouvoir enrichir de tout cela votre conscience concrète.
C'est ce que l'on pourrait appeler, entre autres, le réveil du Maître intérieur.
Et je voudrais quelque temps parler de cela.
Qu'est-ce que je veux dire par le réveil du Maître intérieur ?
Est-ce qu'il y a quelqu'un qui dort et qu'il faut aller le réveiller ? Est-ce qu'il y a quelqu'un qui a été atrophié par une partie de lui-même et projeté dans la Matière, et qu'il faut que la partie projetée dans la Matière arrive à remonter pour s'unir à cette partie qui dort ? Et ainsi les deux se réveillent et on se regarde et on est content et on fait la fête, et on appelle ça les noces alchimiques ? Est-ce que je veux dire cela ? Non.
Pourtant, c'est ce que vous pouvez conclure quand vous lisez certains livres ou quand vous essayez de mettre bout à bout certains renseignements. Cependant, il faut savoir que lorsqu'un individu essaye de mettre bout à bout les petits renseignements qu'il a, il ne pourra jamais réussir à obtenir le déclic.
Mettre les renseignements bout à bout est une bonne idée. Cela donne une vision à peu près globale du territoire, mais cela ne peut pas créer le déclic. C'est pourquoi il faut, à un moment donné, passer à quelque chose d'expérimental, à quelque chose d'authentique. Qui n'a plus rien à voir ni avec les livres, ni avec les suppositions, ni avec le besoin de comprendre Dieu et ses mystères.
Mystère
Je voudrais que tu cesses d'être dévoré par le besoin de comprendre Dieu ! Tu n'arriveras à rien si tu es dévoré par ces mystères ! Il n'y a pas de mystère ! Comment te le dire ?
Tu pourras me répondre : “Mais si il y a des mystères ! Bien sûr qu'il y a des mystères ! Il y a les rayons. Il y a les chakras, il y a les incarnations, il y a les rondes, il y a les cycles, il y a les pralayas, il y a les manvantaras ! Et tu me dis qu'il n'y a pas de mystère ! Le monde est plein de mystères !”
Et moi je te dis non ! Il n'y a aucun mystère ! C'est toi qui fais un mystère de tout !
Alors tant que toi-même, tu es un être mystérieux, tout ce que tu regarderas sera mystérieux. Pourquoi ?
Tout simplement parce que si ta pupille est colorée de bleu, quand tu regarderas ton voisin ou la télévision ou le carnage d'une maison, eh bien tu verras tout cela bleu. Si ta pupille est colorée de vert, tu verras ton voisin comme étant vert. Si en toi il y a donc le mystère, quand tu contempleras l'œuvre divine qu'est le Cosmos et l'Humanité, tu croiras qu'il y a là le mystère.
Mais il n'y en a pas ! Il y a tout simplement un mystère en toi. Comprends-le !
Et quel est ce mystère ?
Le mystère, c'est toi !
Ce n'est pas Dieu. Ce ne sont pas ses énergies, ses feux, ses âges, ses contractions, ses dissolutions. Le mystère, c'est toi !
Alors si tu veux résoudre un mystère, résout celui-là !
Mais pour résoudre ce mystère, il va te falloir passer à quelque chose d'expérimental. Il va te falloir casser tous les livres, déchirer, manger, hacher menu, triturer tout ce qui a été écrit.
Est-ce que je veux dire par là que ce qui est écrit dans les livres ne vaut rien ? Non.
Je dis tout simplement que c'est ce que tu feras parce que nous connaissons la nature humaine.
Tu vas dévorer les livres à la quête de la réponse et voyant que le livre fait que tourner autour du mystère, tu finiras par déranger la colère ! Et tu prendras le livre et tu le jetteras violemment contre le mur. Et à ce moment-là, il y aura des éclairs et du tonerre dans le ciel, pour applaudir ta colère. Et en même temps pour se moquer de toi !
C'est vrai que la grandeur de Dieu est parfois alléchante. On a envie d'aller dans tous les coins et les recoins de sa robe pour voir pourquoi, là, il y a un rayon 2, pourquoi, là, il y a un rayon 5, pourquoi, là, il a fabriqué des chakras et pourquoi il y a des animaux. À quoi servent les améthystes ? Et pourquoi après tout il y a l'homme ? Et, plus grande question encore, dit le penseur du haut de son génie : pourquoi est-ce que Dieu existe ?
Et du haut de sa tour, il croit là avoir dévoilé le plus grand des mystères et avoir posé la plus grande des questions ! Et il se dit : “Moi, le penseur, je pense et je m'interroge ! Pourquoi Dieu existe ?”
Et, sûr de sa supériorité, il se dit : “Les noirs d'Afrique qui sont encore autour du tam-tam ne se posent pas cette question ! Mais moi, le penseur blanc, moi, je me la pose et m'interroge ! Qui est Dieu ?”
C'est à ce moment-là que l'homme voit dans le ciel passer une comète. Et, à la grande stupéfaction du penseur, la comète ne s'arrête pas chez lui. Elle va atterrir au milieu de la tribu en Afrique.
Alors que se passe-t-il ?
Le penseur se dit : “Quoi, Dieu en Afrique ? Au milieu d'une tribu ? J'y cours !” Il prend un billet d'avion, puis il loue une voiture pleine de poussière. Rempli de fatigue, de désillusion, de colère, il tape sur le volant et dit : "Je ne comprendrai jamais Dieu, on ne pourra pas faire équipe ensemble ! Aller là-bas, ce n'est pas croyable ! Alors que chez nous, il y a tant de gens qui l'attendent, qui ne pensent qu'à lui, qui prient pour lui. Il faut que je lui dise deux mots et que je le ramène au pays !”
Et il prépare dans sa tête tout le dialogue. Il arrive au village, où il s'approche de la tribu. Et là, ce qu'il voit dépasse tout ce qu'il pouvait imaginer. Si bien qu'il finit même par douter de Dieu.
Que voit-il ? Il voit des gens faisant la fête, avec simplicité. Mais avec amour ! Avec joie ! Et avec une existence si profonde qu'elle rayonne la Lumière ! Il voit des enfants tout nus, qui s'amusent et qui rient et qui crient de joie. Et il voit, au milieu de ces gens-là, un être de Lumière extraordinaire, pas plus grand que le plus petit des enfants, qui s'amuse là autour du feu. Il sait bien que c'est Dieu. Il le sait, il a vu passer la comète.
Il savait l'heure, il connaissait la trajectoire, il connait le nom de la comète. Il sait que c'est forcément Dieu qui s'est incarné ! Et que contemple-t-il ? Il contemple un Dieu qui a la grandeur de l'enfant et qui joue avec des hommes de tribu, autour d'un grand feu dans la brousse. Alors il ne comprend plus rien. Tout en lui s'effondre. Il n'est plus cet homme instruit, bien pensant, cet homme érudit, qui croyait tout savoir, qui croyait pouvoir aller à la rencontre de Dieu parce qu'il avait tout calculé, jusqu'à la trajectoire de sa Lumière. Il n'arrive pas à faire un pas de plus. Il se laisse lourdement tomber sur le sol. Il n'arrive même plus à penser, ni même à s'émerveiller que Dieu soit là, qu'il soit incarné. Il est même désespéré !
Et c'est à ce moment-là que le petit être de Lumière, qui jouait au milieu du feu avec les autres, s'approche de lui. Et au fur et à mesure qu'il s'approche de lui, le petit être de Lumière développe son corps et devient un homme grand et puissant, un homme qui paraît même âgé. Il lui tend la main et il le lève au-dessus du sol et lui dit :
À ce moment-là, le chercheur s'interroge sur la véritable question.
Et il dit : “Merci, Seigneur, je n'avais pas pensé à la question véritable qu'il fallait se poser. Qui suis-je, moi ? Qui suis-je ?”
Qui suis-je ?
Avant de te demander qui est Dieu, ce que sont les arcanes de Dieu, demande-toi : qui es-tu toi-même ?
En te posant cette question et en passant toute ta vie à y répondre, tu ne seras sans doute pas celui qui connaîtra des calculs savants te permettant de voir la trajectoire de la comète lorsqu'elle traversera le ciel. Mais peu importe ! Tu n'as pas besoin de connaître la trajectoire de la comète, car si tu sais Qui tu Es, la comète viendra vers toi.
Ne te demande pas : où Dieu apparaîtra ? Où Christ se révélera ? Qui révèle la parole du Christ et qui ne la révèle pas ?
Essaye de révéler en toi-même la Parole de ton propre Christ !
Essaye de révéler en toi-même la Parole du Christ !
Ne cours pas chez les uns ni chez les autres !
N'essaye pas la méthode d'Untel ou la méthode d'un autre !
Essaye ta propre méthode !
Et qu'est-ce que c'est ta propre méthode ?
Ta propre méthode repose sur trois piliers pour commencer : Intelligence, Action, Amour.
Chaque matin quand tu te lèves et que tu ouvres la porte sur ce réseau de routes qui vont dans tous les sens, prépare ton plan de route avec ces trois piliers, ces trois torches.
Intelligence, Action, Amour !
Intelligence pour quoi faire ?
Intelligence, pour être un homme debout qui va savoir prendre des décisions et ne plus supporter les cris de sa femme, les cris du voisin ou quoi que ce soit d'autre.
Action, pour être un individu qui cristallise ses expériences, qui court au-delà de ses expériences afin que celles-ci lui apportent la sève de l'évolution et le renouveau de l'esprit.
Amour, pour que la somme des deux, de l'intelligence et de l'action, soit un brasier de spiritualité extraordinaire, que tu partages avec les autres qui n'ont pas encore compris comment faire fonctionner ce triangle.
Intelligence, Action, Amour !
Sers-toi de ces trois Lumières et tu verras que rien ne pourra te résister.
Et ensuite, la méthode que tu cherches tant, qui est la méthode de méditation, la méthode de pensée, l'école philosophique, l'école initiatique avec laquelle tu pourrais partager tes travaux et qui pourrait te renforcer, cette chose-là, ensuite, viendra vers toi. Car elle sera une juste conséquence. Tu l'auras attirée par tes actions. Tu auras donc lancé l'hameçon et automatiquement le poisson l'aura mordu. Et qu'est-ce que tu vas ramener au bout de la canne à pêche ? Une école initiatique.
Il faut savoir utiliser les cannes à pêche de l'aura. Au lieu d'utiliser les filaments de l'aura, les filaments très extensibles de l'aura, pour aller parasiter le voisin, en pensant : “Celui-là est un imbécile, celui-là est un idiot ! J'aurai sa peau ! J'aurai sa peau !” Au lieu de se servir des filaments de l'aura pour agir de la sorte, pour lancer ce genre de canne à pêche, utilisez les filaments pour attirer vers vous tout ce qu'il vous faut.
Mais attention ! Soyez humbles !
Soyez humbles !
C'est-à-dire que lorsque vous aurez déclenché le mouvement d'attraction, lorsque vous aurez lancé donc toutes ces cannes à pêche, il faudra avoir l'humilité d'accepter ce qui va venir, car c'est forcément ce dont vous avez besoin.
Et si, dans le premier temps, si lors du premier retour de canne à pêche, ce n'est pas une école initiatique que vous trouvez au bout de l'hameçon, mais plutôt un monstre - un monstre qui se lève hors de l'eau et qui essaye de vous avaler, qui essaye de vous détruires - il ne faudra pas être étonné, il faudra accepter le combat. Et il faudra avoir la force et savoir combattre ce monstre, ce géant, ce Goliath !
Car souvent, avant que la deuxième canne à pêche ramène, dans un paquet cadeau, l'école initiatique, ou le guide qu'il vous faut, avant cela, il faut souvent que l'homme se soit débarrassé de certaines de ses impuretés, ou de certaines de ses illusions, ou de certaines de ses mauvaises vibrations.
Donc c'est souvent un monstre qui arrive à la première canne à pêche. Le monstre peut avoir plusieurs visages. Cela peut être un problème dans la famille. Cela peut être un revirement au travail. Cela peut être une maladie. Cela peut être une crise de dépression.
“Tiens ! Je m'intéresse à Dieu. Et voilà que sitôt avoir mis le pied à l'étrier, sitôt avoir senti la première montée de flamme d'amour pour Dieu, je reçois une maladie. Ce n'est pas juste !”
N'oublie pas : même si tu ne connais pas la réponse à toute chose, dis-toi qu'il existe forcément une raison. Et même si tu ne connais pas cette raison, agis en sage, comme si tu savais.
Donc, ce qui viendra vers toi, ce n'est pas forcément le bonheur dans le premier temps. Et je te l'assure, je peux même te le jurer, ce sera sûrement du malheur qui viendra à la première canne à pêche. Mais sache une chose. Pour que tu sois fort, pour que je sente ta force être réelle, bienveillante et pleine de victoire, sache une chose, et laisse-moi graver cette chose dans ton esprit. C'est que ces événements qui risquent de venir vers toi et qui ne sont sans doute pas le parfum de la couronne, ces événements ne sont pas là pour t'accabler, ils ne sont pas là pour te détruire, ils ne sont pas là comme autant d'injustices. Ils sont là, au contraire, pour que tu prennes conscience de ta propre force et que tu brûles en toi tout ce qui pourrait t'affaiblir.
Je vais te dire une chose. Lorsque le disciple avance sur le chemin, le Maître se trouve face à un gros problème. Il aime le disciple, il aime l'étudiant, il veut le maximum pour cet étudiant. Il se donnerait en pâture pour lui, il donnerait son sang, sa vie, car il connait le grand rôle Cosmique du Sacrifice.
Et cependant, il doit, tout au contraire, châtier l'étudiant. Et, bien malgré lui, il doit le faire et il le fait. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il sait que les illusions des disciples ou les impuretés des disciples ne sont pas des choses si monstrueuses que cela, mais elles sont cause de faiblesse. Au moment où un disciple se trouverait donc dans une situation qui exige un choix puissant, un choix intelligent, un choix averti, face à ce genre de situation, si le Maître n'a pas préparé son disciple suffisamment, ne l'a pas dépouillé suffisamment de ses illusions, de ses passions, de ses attachements, etc. Le disciple va échouer. Et ce n'est pas le disciple qui est fautif à ce moment-là, c'est le Maître.
Et si le Maître ferait une semblable erreur, je peux vous assurer que la punition serait terrible. Car vous ignorez ce que peut être le karma d'un être de Lumière. Vous l'ignorez complètement. Vous parlez si souvent sans savoir.
Vous connaissez votre karma. [...] Ennemi hier, ami aujourd'hui, [...]. C'est ce que vous concluez à propos du karma : "Tout ira pour le mieux !"
Cependant il existe un karma beaucoup plus douloureux. Beaucoup plus douloureux que toutes les souffrances que pourraient apporter les maladies de la Terre qui se jetteraient sur un seul homme ! La douleur de ce karma, c'est la douleur de la faute. Lorsqu'un Maître prend en charge un disciple, s'il n'a pas sû suffisamment préparer son disciple pour la victoire, le Maître est responsable, non pas de la défaite mais de la chute du disciple. Pourquoi la chute ?
Lorsqu'un Maître petit à petit guide un disciple, et qu'il l'amène à s'interroger à ce geste-ci, à s'interroger à cela, lorsqu'il développe sa méditation pour lui faire prendre conscience de certains principes, pour lui faire faire certaines expériences dans sa vie intérieure, lorsque donc il développe le disciple et le lève à des altitudes supérieures, si le disciple n'est pas assez fort pour remporter la victoire le jour d'une initiation, dans la mesure où elle a été amenée par un Maître, automatiquement le disciple, à cause de son échec, ne va pas être tout simplement un disciple qui va être refoulé sur le seuil de l'initiation, c'est un disciple qui va redescendre à l'endroit où le Maître pour la première fois est venu le voir. C'est donc une chute dans l'inconscience. Et cette chute dans l'inconscience est terrible à vivre pour un disciple, pour une conscience tout simplement. Et la douleur qu'éprouve le disciple en chute à ce moment-là, s'amplifie des millions de fois plus grande et va se répercuter dans la vie intérieure du Maître. Et c'est alors que le Maître va souffrir l'enfer ! C'est pourquoi un Maître ne se présente à son disciple que dans la mesure où le disciple est déjà fortement dépouillé de tout ce qui pourrait causer des faiblesses au moment de l'initiation.
C'est pourquoi vous ne devez pas être pressé de rencontrer votre Maître ! Vous devez être patient et vous devez faire votre travail correctement quotidiennement. Et sachez que en voulant trop précipiter, ou l'initiation, ou la rencontre avec le Maître, vous mettez en danger non seulement parfois vous-même mais aussi la grandeur spirituelle du Maître. Et, si vous avez un quelconque amour à l'intérieur de vous-même pour ce Maître vers lequel vous espérez aller, vous devez pouvoir sentir suffisamment de respect pour ne pas lui porter préjudice, ne pas représenter un danger.
Donc, que tous les disciples se calment !
Les Maîtres n'entendent rien d'autre que ces grands appels à cœur ouvert :
“Viens vers moi ! Viens dans ma vie ! Viens me guider ! Viens me montrer le Chemin ! Apparaîs-moi ! Bon écoute, si tu ne peux pas te déplacer en personne ou en chair et en os, je ne serai pas exigeant, apparaîs-moi simplement en rêve ! Ça ne te coûte pas grand-chose ! Mais montre-moi que tu existes ! Viens !”
Aujourd'hui tout le monde parle de la Hiérarchie, tout le monde parle des Maîtres. Si bien que cela a soulevé un véritable ras de marée de demandes, d'appels. “Que le Maître apparaisse !” Et tout le monde fait des valises pour aller en Inde, pour aller je ne sais trop où, pour dénicher ce fameux Maître, qui a plaisir à se cacher, qui a plaisir à se dérober à la vue.
Ne cherche pas tant le Maître, mais essaie d'être digne de lui, essaie d'imiter le Maître. Et au moment où tu auras réussi à parfaire cette imitation, au moment où tu auras réussi à rendre de plus en plus constante cette imitation, à ce moment-là il apparaîtra et il te dira ce que tu dois faire.
Et en premier lieu, il te donnera ton nom, le nom qui est le tien à travers les âges pour les initiations. Si bien qu'après, ayant reçu ton nom, il n'aura qu'à le prononcer pour te faire sortir de ton corps et t'emmener voir les mystères, t'emmener contempler un mystère pour que tu le comprennes. Il n'aura qu'à dire ton nom pour que tu entendes sa voix, que tu reçoives sa pensée, et que tu saches ce que tu dois faire dans telle ville, à tel endroit ou face à telle date. Il n'aura qu'à dire ton nom pour qu'immédiatement tu ressentes son énergie et que sa protection s'effectue autour de toi. Il n'aura qu'à dire ton nom aussi pour venir te rechercher, pour venir te reprendre hors de ton corps.
Et les autres qui regarderont ton corps, ils diront : “Il est mort !”
Mais toi qui es vivant, tu diras : “Non, j'ai été rappelé ! C'est tout. De ce fait, je ne suis pas mort, non. J'ai été rappelé.”
Lorsqu'un homme reçoit son nom, il ne meurt plus. C'est pourquoi dans la Bible, il est fait allusion à un livre. Un livre où sont marqués les noms des vivants, les noms des élus, dit-on aussi.
Élu
Que veut dire le mot élu ?
Est-ce que l'on a choisi quelqu'un ? Non. L'élu veut dire initié.
Cela ne veut pas dire que quelqu'un a été choisi. Cela veut dire que quelqu'un a été initié, marqué de son nom, rendu vivant pour l'éternité.
Quelqu'un qui reçoit son nom, quelqu'un dont le nom est marqué dans le Livre de Vie, reçoit la vie pour l'éternité.
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Soyez conscients de ce que je viens de dire et posez-vous la bonne question.
Si je dis que quelqu'un ayant reçu son nom, quelqu'un ayant eu son nom marqué dans le Livre de Vie reçoit sa vie pour l'éternité, cela, peut-être, voudrait-on dire que celui qui n'a pas reçu son nom n'a pas reçu sa vie pour l'éternité ?
Qu'est-ce qui se passe dans vos esprits ? Vous avez peur ?
Qu'est-ce qui se passe ? Soudain on croit à la mort ?
Qu'est-ce qui se passe ? Soudain on s'imagine que l'on va vraiment mourir, définitivement ?
Est-ce que soudain le vent des glaces se mettait à courir sur votre esprit ?
Si je n'étais pas méchant, je laisserais planer le doute très longtemps. C'est un très bon moyen de brûler les illusions ! Mais je ne suis pas méchant, du moins pas longtemps, à part si c'est nécessaire. Disons alors qu'ici ce n'est pas vraiment nécessaire.
Tiens, voilà encore quelques secondes de plus où je fais planer le doute ! C'est bien !
Est-ce que je vais mourir ? Est-ce que la vraie mort, la mort d'esprit, la mort définitive, absolue, le noir complet, l'inexistance ! Est-ce que cette mort-là, donc, existerait ?
C'est ce que l'on pourrait croire, cela mérite d'en parler.
Et c'est là où je vais parler de la mort et de la vie, pour que tu ne sortes pas d'ici avec des valises pleines de paroles, mais avec le sens d'une seule et vraie chose : le sens de la vie et le sens de la mort.
La Mort et la Vie
Lorsque je te dis que seul celui dont le nom est marqué dans le Livre de Vie aura la vie éternelle, je dis que seul celui dont le nom est marqué dans le Livre de Vie est réveillé à la Vie.
Alors je dis quoi ?
Tire tes conclusions ! Pose-toi la bonne question ! Tire ton esprit ! Force-le !
Force-le à réfléchir, au lieu d'attendre ma parole !
Je dis quoi ?
Je dis : il sera réveillé à la vie.
Cela veut dire quoi ?
Cela veut dire que, donc, pour l'instant tu n'es pas réveillé à la vie. Cela veut dire donc que tu es mort.
La mort que tu crains tant, tu l'expérimentes chaque jour.
Tu la crois là-bas, au bout des jours de ton corps, au bout des jours de ta vie terrestre.
Tu te dis : “Eh bien, quand ce camion me sera passé sur mon corps, ce sera ma mort.”
Ou bien tu te dis : “Lorsque cette maladie sera venue dans mon corps, ce sera ma mort. Ce sera la fin de mes jours. C'est ça, la mort !”
C'est ce que tu crois. Et moi je te dis non !
La mort, c'est cette vie que tu as aujourd'hui.
Bah alors ? Tu as peur d'une chose qui n'existe pas ! Et tu néliges d'avoir peur d'une chose qui existe et qui t'étrangle chaque jour. Qui te fait avoir peur de tout à tout instant. Qui te fait mépriser ton voisin. Qui te fait médire. Qui te fait devenir voleur ou assassin, ou mesquin, menteur, sensuel...
Tu es la mort ! Alors pourquoi avoir peur de ce que tu es déjà ?
N'aie pas peur de mourir quand tes jours s'achèveront ! Tu vis aujourd'hui une mort plus grande que celle qui peut t'arriver lorsque tu vas sortir de ton corps. Ton esprit est mort ! Cela il faut que tu le saches ! Il faut que tu en sois persuadé ! Sinon tu seras venu ici pour rien !
Tu es mort ! C'est ça la mort ! C'est ce que tu vis aujourd'hui. C'est ce que tu vis tous les jours de la vie. Ce manque d'appétit pour la vie ! Ce manque de connaissance ! Ce manque d'amour ! Ce manque de force ! Ce manque d'idéal ! Ce manque de partage ! Ce manque de joie ! Ce manque de santé ! C'est ça la mort !
Et c'est ta mort. Et tu la vis tous les jours.
C'est ce que l'on appelle aussi le mal d'exister quand cette mort devient trop amère. Alors l'individu se dit : “J'ai le mal de vivre !”
Eh bien moi je te dis : “Tu as le mal de la mort !”
Et si tu savais ce qu'est la vie, tu n'aurais pas le mal de vivre. Tu as le mal de la mort.
Tu es dépressif ? Tu as le mal de la mort.
Tu as du chagrin ? Tu as le mal de la mort.
Tu as une maladie ? Tu as le mal de la mort.
Alors que te faut-il faire ?
Il faut sortir de la mort.
Puisque la mort n'est pas une inexistence, mais un état, alors tu peux sortir de cet état.
Comme tu sors de ton corps lorsque le camion roule sur toi et achève tes jours, tu peux sortir de l'état de la mort comme tu sors de ton corps.
Sors de la mort !
Qu'est-ce que je veux dire ?
Je veux dire, donc : réveille-toi !
Et qu'est-ce que cela veut dire se réveiller ?
Se réveiller c'est commencer à faire tout ce que les prophètes ont dit à travers les siècles, tout ce que les initiés ont dit à à travers les siècles. Se réveiller c'est commencer à être Dieu.
Se réveiller c'est commencer à être Dieu.
Donc, il faut commencer à faire ce que ferait Dieu, à faire ce que ferait le Maître. Et en ce sens ils vous ont enseigné, ils vous l'ont dit.
Ne sois pas attaché à la forme de ton nez, à la forme de tes yeux !
Ne sois pas attaché au volume de ton portefeuille !
Ne sois pas attaché à la position sociale !
Ne sois pas attaché au mirage de l'amour, de la passion amoureuse !
Ne sois pas attaché au mirage de l'humanité !
Ne sois pas attaché à toutes ces illusions !
Pourquoi ?
Est-ce qu'il y a du mal à pratiquer ces choses ?
Il n'y a pas de mal à pratiquer ces choses. Mais il y a du suicide à y être attaché !
Suicide
Si tu manges, c'est très bien. Si tu te goinfres, tu te tues !
Si tu aimes ta femme et que tu lui prouves par des caresses, c'est très bien. Mais si tu en abuses, tu te tues !
Etc., pour tous les aspects de la vie !
Si tu t'y attaches, tu construis une prison. Et dans cette prison, tu entretiens une mort lente. La mort de ta Divinité ! Tout simplement parce que la divinité ne peut pas être attachée aux choses que je viens de citer. Pourquoi ?
Parce que la divinité connaît une plénitude beaucoup plus grande !
Et sait très bien que ces activités-là n'auront rien d'une chose de plaisant. Ce sont des activités pour la survie terrestre.
Manger est un acte de survie terrestre.
Procréer est un acte de survie terrestre.
Respirer est un acte de survie terrestre.
Par contre, si j'en abuse, j'en fais une prison. J'y tue mon âme et j'y tue mon corps.
Donc le premier réflexe du disciple sera d'apprendre à ne plus se suicider, constantement.
C'est un suicide lorsque l'on est attaché à quelque chose. Vous suicidez votre âme !
Qui, elle, a d'autres valeurs.
Des valeurs qui feraient votre bonheur si vous les connaissiez.
Des valeurs sans lesquelles vous ne pouvez pas vivre.
Des valeurs qui ne peuvent venir en vous dans la mesure où la place est occupée par toutes les passions.
Donc premier devoir du disciple : savoir, connaître, reconnaître une bonne fois pour toute qui est un mort, qui est un cadavre. Et pour cela, je vous propose, pendant quelques heures, ou voire même quelques jours, d'essayer d'imiter le cadavre.
Chaque fois que vous allez manger quelque chose, imaginez que c'est du poison que vous mangez et sentez-vous devenir le cadavre et mourir.
Chaque fois que vous avez une pensée, imaginez que c'est du poison qui entre dans votre esprit. Et sentez que vous devenez un cadavre, et sentez-vous mourir.
Habillez-vous de noir. Mettez-vous du talc sur la figure pour devenir blanc comme la mort. Contemplez ce visage du cadavre ! Mettez chez vous un squelette, pourquoi pas, une boîte crânienne et regardez bien ce crâne entre les deux yeux. Et ne vous dites pas simplement : “Eh bien, sous ma peau il y a exactement le même tas d'os.”
Sachez que c'est votre véritable image !
Si l'on pouvait desser une image de votre esprit, en ce moment-même, on ne pourrait que dessiner un squelette.
Où sont donc les habits de gloire dont parlait Jésus ?
“Un squelette... Voilà ce que je suis. Je me regarde dans la glace. Hier encore je me trouvais de jolis yeux. Hier encore il me semblait que j'avais, même, des cheveux. Aujourd'hui, qu'est-ce que je vois ? Une tête de mort.”
Lorsque l'on fait du travail avec Pastor, en attendant de savoir les choses de façon différente, c'est ce que le disciple va penser.
Je serais contente si tu vois une tête de mort chaque fois que tu te regardes dans le miroir. N'aie pas peur de te l'imaginer ! Pour que tu te rendes bien compte de ton état.
Que tu n'aies pas en toi l'illusion de penser que tu es quelque chose, que tu as déjà atteint quelque chose.
Oublie que tu puisses même être un tel être, un initié, que tu as peut-être vécu en Egypte ou que tu aurais peut-être été une danseuse sacrée, à Bali ou ailleurs. Qu'importe ! Commence ton initiation ici et maintenant comme si rien n'avait existé ! C'est le moyen le plus sûr pour toi d'aller dans une direction juste.
Pendant quelques jours donc, sens que tu es ce cadavre !
De cette façon-là, tu pourras à peu près imaginer ce que peut être l'allure, l'odeur de ton esprit. Lorsque tu es bien convaincu de la chose, commence à te déshabiller. Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Commence à enlever tes vêtements de ténèbres.
Commence à enlever ton ignorance. Et pour cela, instruis-toi dans les livres et grâce aux paroles.
Commence à développer des qualités précieuses, comme le partage, l'amour, la patience, la force, etc. De cette façon-là, tu te déshabilles de tes faiblesses.
Déshabille-toi aussi de tes passions, de tes impulsions, de tes colères. Petit à petit, gentiment, en dosant les choses, comme un alchimiste.
Déshabille-toi !
Et lorsque tu es déshabillé, commence alors à regarder le Soleil.
Lorsque tu sens que tu es à peu près nu, commence à regarder le Soleil.
De cette façon-là, tu vas pouvoir peu à peu absorber la Lumière du Soleil.
Qu'est-ce que je veux dire par là ?
Eh bien, je veux dire que ce n'est qu'à ce moment-là que tu pourras véritablement commencer à méditer, à appeler le nom de Dieu sur toi, sans lui faire offense. Tu pourras commencer à l'intégrer en toi, sans risquer pour ta propre vie, car son énergie est très forte. Et au fur et à mesure que tu vas intégrer cette Lumière, cette Lumière va t'habiller de gloire.
La Lumière
La Lumière est un vêtement qui sort depuis l'être intérieur, qui va vers l'extérieur.
Ce n'est pas quelque chose que l'on met sur un individu, comme on lui donnerait une initiation.
Le vêtement de gloire est une Lumière qui sort de l'intérieur et qui entoure toute la personne.
C'est cela qu'il te faut arriver à faire. Il te faut arriver à sortir hors de toi ce vêtement de Lumière.
Comme fait le ver à soie lorsqu'il sort hors de lui-même, le fil de soie, et, petit à petit, à force d'avoir de la longueur il va tisser ce fil autour de lui. Il va commencer par le bas et puis il va monter de plus en plus haut, jusqu'à ce qu'il atteigne le chakra coronal et là son œuvre est accomplie.
Comment s'y prendre donc concrètement ?
Eh bien concrètement, pour faire un petit rappel, commence par te couper de toutes les illusions à propos de tes états supposés spirituels.
Avec l'idée que tu as pu être un prêtre égyptien, un prêtre atlante, ou voire même l'incarnation d'un grand prêtre extra-terrestre dont la soucoupe se serait abîmée sur la Terre et qui n'aurait jamais pu repartir. Avec toutes ces illusions... Si quelque chose est vrai là dedans tant mieux, c'est un acquis, c'est à toi, c'est gagné ! Tu n'as donc plus à y penser, c'est du passé. Occupe-toi de ce qui est devant ! Fais ce qui est à faire et laisse le passé apporter toute la richesse que tu aurais pu conquérir autrefois. Mais ne te mets pas à rêver à propos du passé, soit un être d'ici et de maintenant.
Lorsque tu as évacué ces premières illusions, que tu t'es rendu compte que tu es un cadavre, ici et maintenant, qu'il te faut apprendre à être la Lumière, ici et maintenant, quel que soit ton passé, sois économe, comme je te l'ai dit, ne disperse pas ton esprit à te poser mille questions. Sois sage ! Aie la réaction du sage !
“Très bien, ces choses, je ne les comprends pas encore, mais cela ne va pas m'empêcher d'aller vers Dieu et de le regarder en face.”
Et fais converger toutes tes énergies vers le dépouillement de toi-même, le dépouillement de tes passions, de tes mesquinneries, de tes limites !
Fais converger aussi toutes tes énergies dans l'action.
Essaye d'être utile à quelque chose dans ce monde. Utile d'abord à toi-même, en le sens que je vous ai expliqué, et utile quelque part aux autres, que ce soit simplement à ton voisin, ou à une communauté, ou à un organisme humanitaire, ou bien à la fabrication du Nouveau Monde, ou plus simplement d'un nouveau service dans ton travail, mais qui permettra à plusieurs individus de conserver leur emploi, ou de développer des emplois pour d'autres personnes. Essaye d'être utile !
Et ensuite, après avoir été Intelligent et Actif, n'oublie pas d'être Amour.
Ne cesse jamais de dire tout ton amour à ton Seigneur, tout ton amour pour ton milieu.
Est-ce que je te demande par là de devenir un dévot ? Est-ce que je te demande d'activer, comme certains pourraient le dire, le sixième rayon, et de prier sans cesse Dieu ? Je ne te dis pas cela. Je te dis simplement que lorsque l'homme envoie son amour vers Dieu, il ne fait pas qu'aimer Dieu, il ne fait pas que rendre grâce à la grandeur de Dieu. Ce n'est pas un acte de dévotion. Lorsque l'homme envoie tout son amour vers Dieu, dans l'Univers, il faut savoir qu'à ce moment-là, il se met dans la position d'un être qui envoie toute sa bienveillance dans le Cosmos.
Pourquoi ?
Parce que Dieu est l'Univers, parce que Dieu est le Cosmos, Dieu est les planètes, Dieu est la Matière, parce que Dieu est l'Humanité, et toutes les humanités, des autres plans et des autres mondes ! Donc lorsque tu ouvres ton cœur et que tu envoies tout ton amour vers Dieu, sache bien que tu n'accomplis pas là un acte de dévotion, mais que tu irradies l'Amour, comme tu donnerais une substance nourricière à tout l'Univers !
Il y a une très belle alchimie dans ce moment de reddition, dans ce moment que l'on pourrait même appeler fonction, et pourtant ce n'est qu'un moment d'Amour, et un moment d'Amour Absolu. Il n'y a même plus de disciple, il n'y a que la vibration de l'Amour qui s'amplifie. Le disciple qui est le réceptacle de ce phénomène croit qu'il est en train d'aimer Dieu. Mais en fait, avec le temps, il s'apercevra qu'il est en train d'être l'endroit où l'Amour Absolu est en train de rayonner depuis lui jusque sur l'Univers tout entier. À ce moment-là, le disciple est une nourriture pour l'Univers, pour les Maîtres, pour Dieu, pour les hommes, pour tout ce qui est.
C'est un bon moment d'harmonie, de communion, et grâce à ces moments que vous créerez, de plus en plus nombreux, vous verrez le Soleil spirituel se lever en vous. Celui-là même que vous cherchez à attraper, celui-là même qui vous pose tant de colles, tant d'énigmes, tant de mystères ! Et lorsque peu à peu il se lèvera, vous allez être étonné de voir l'aspect qu'il a.
Vous verrez que, au bout de chacun de ses rayons, il y a une main, et qu'au bout de chacune de ces mains, il y a une clef, et que chacune de ces clefs est la clef pour le mystère. De ce fait, vous n'aurez qu'à ramasser les clefs, aller ouvrir tous les coffres, et les coffres vous livreront les secrets.
Mais faites lever un peu ce Soleil ! Il n'y a pas d'autre solution !
Soyez donc économe ! Ne cherchez pas tant avec la tête, mais surtout avec le cœur. Mais en même temps cultivez votre esprit, c'est certain, c'est même recommandé. Mais travaillez à l'intérieur !
Travailler de quelle manière ?
L'alchimie spirituelle ne peut pas se faire sans qu'il y ait un véritable dépouillement, et comme je l'ai déjà dit, ce dépouillement arrive dans la vie quotidienne, au fur et à mesure des jours et des événements, donc il faut être très observateur et savoir se mettre à genoux quand il faut, face à l'épée qui est là pour couper en vous quelque chose de disgracieux. Il faut savoir recevoir le coup d'épée, et ne pas grogner, ne pas pleurer, ne pas crier à l'injustice !
Il faut savoir recevoir le coup d'épée.
Il faut savoir se laisser instruire, se laisser modeler, se laisser purifier.
Parce que sous les prétextes de spiritualité et de vie qui devrait devenir parfaite, parce que l'on médite, parce que l'on prie Dieu, les disciples refusent les épreuves, ils fuient les épreuves ! Parce qu'ils croient, dans leur orgueil, dans leur snobisme ! Ils croient que s'ils montraient leurs problèmes et s'ils parlaient de leurs problèmes, ils avoueraient par là même qu'ils ne sont pas des êtres avec une spiritualité développée. Erreur !
Je dis que celui qui a le plus de problèmes est un être qui va vers l'initiation la plus grande !
Bon, maintenant que j'ai dit cela, je ne voudrais pas que d'ici quelques jours le monde fasse l'inverse ! Et se raconte, à des milliers d'exemplaires, tous les problèmes que la vie leur envoie, sous le prétexte que cela favorise l'initiation et construit l'initiation. On tomberait dans l'aberration inverse.
Soyez justes !
Donc il y a cette part d'épreuves, cette part de purification qui va se trouver dans votre vie quotidienne et que vous devez assumer. Et il y a tout le travail de méditation.
Alors comment méditer ?
Méditer
Méditer est un acte simple.
On peut inventer des méthodes diverses. On peut faire en sorte, par un certain son, ou certaines postures, une certaine Lumière, on peut faire en sorte de provoquer des états. C'est vrai. Ce sont des techniques très intéressantes - et nulles, au Ciel où je me trouve on pense à condamner ces techniques.
Simplement, ces techniques, une fois qu'elles sont commencées, doivent être suivies jusqu'au bout. Sinon, le temps passé à faire certaines choses serait du temps perdu. Si après, vous changez d'orientation, vous devez aussi rester dans le groupe, vous devez remplir un certain nombre de conditions. Ce qui ne veut pas dire que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Cela vaut souvent la chandelle qu'elle promet.
C'est à vous de faire le choix. Est-ce que vous voulez rentrer dans quelque chose de net et de structuré pour avoir un certain résultat si vous faites l'effort ? Ou est-ce que vous désirez être dans une structure plus souple, où pourront venir se greffer d'autres éléments et surtout, ou pourra venir s'infiltrer et s'effectuer votre propre intuition ?
Quand je dis cela, je ne veux pas dire que le programme des écoles initiatiques soit un programme désuet. Je dis : c'est simplement une question de choix.
Si je choisis de rentrer dans une école initiatique à système de rituel, je vais devoir pratiquer le rituel. Je ne vais pas, au bout de quelque temps, contraindre mes confrères à pratiquer autre chose que le rituel. Je dois me sortir de la confrérie.
C'est donc uniquement une question de choix.
Si vous savez déjà très bien à peu près qui vous êtes, et si vous savez déjà très bien ce que vous voulez faire, alors vous êtes capables de faire ce choix.
Mais celui qui ne sait pas encore très bien, s'il est attiré par le rituel, ou la méthode indienne, ou la méthode soufie, ou la méthode extra-terrestre, ou je ne sais quoi d'autre, pour celui qui ne sait pas encore très bien et qui veut se préparer en attendant sa voie, pour celui-là je dis alors une chose très simple :
Lorsque tu veux méditer, assieds-toi dans la position qui te semble la plus confortable, pour que ton corps ne te dérange à aucun moment. Mais songe à tenir toujours la colonne vertébrale droite, cependant garde-là souple, pour que le souffle puisse passer gentiment et librement. Ensuite, concentre-toi au centre de tes yeux. Même si le chakra le plus éveillé en toi se trouve ailleurs, si tu te sens être une personne, par exemple, qui vibre au niveau du chakra cardiaque, concentre-toi au niveau du troisième œil. N'oublie pas que ce que je te donne ce n'est qu'une méthode pour attendre de pouvoir rencontrer ta voie.
Qu'est-ce que je veux dire par concentration au niveau du troisième œil ?
Est-ce que ça veut dire que je vais devoir froncer les yeux, concentrer ma pensée, imaginer que j'ai une boule et ne penser qu'à cette boule ?
Non. Concentration ne veut pas dire hypertension sur un point. Concentration veut dire que seul le point existe, et que plus rien d'autre n'attire l'attention.
Comment t'y prendre alors ?
Pour entrer alors dans ce genre de visualisation au point que seul le point existe et que rien d'autre attire ton attention, il faut que tu fasses participer le souffle. Donc il faut que tu atteignes une détente parfaite. Et c'est là le point le plus difficile.
Le point difficile, ce n'est pas de se concentrer sur le troisième œil, ce n'est pas de répéter le mantra, ce n'est pas d'essayer de voir la Lumière. Le point le plus dur pour les hommes, surtout en occident, c'est d'atteindre un point de relaxation absolu.
Relaxation
Lorsque ce point peut être atteint, le souffle de Kundalini peut commencer à monter. Que tu connaisses ton être ou pas, que tu sois initié affillié ou pas, les choses sont naturelles, et elles arrivent quand l'homme agit de façon naturelle et correcte.
Relaxe-toi complètement.
D'abord, vide ton corps.
Par des respirations lentes et profondes, vide ton corps, de toutes les frustrations, de tous les nœuds, de toutes les contractions.
Puis vide ton esprit, de tous les problèmes, de tous tes soucis, de toutes tes joies aussi. Voire de tes envies, au moment où tu t'es assis, l'envie de boire, l'envie de voir une femme, l'envie de voir un homme, l'envie de manger, l'envie de regarder un divertissement. Et tu t'apercevras très vite que le plus gros, le plus fort de cette méditation, c'est cette phase-là. Ce ne sera pas le moment où tu visualises le point, où tu visualises la Lumière, mais ce sera ce moment alchimique où tu essaies de faire taire les attachements, les intérêts pour l'extérieur. Et c'est vrai que là est le plus grand moment de la méditation. Le moment où tu changes de peau, le moment où tu changes de dimension. Car c'est bien de cela dont il s'agit, changer de dimension.
Relaxe-toi complètement.
Et pour t'aider à la relaxation, pour t'aider à ne plus penser aux soucis ou aux attachements, compte tes respirations. Compte, un, quand tu inspires, deux, quand tu expires. De ce fait, tu occupes ton mental. Et que toute ta pensée soit rivée, bien en état d'observation, sur le souffle.
Sois conscient, absolument, du souffle qui pénètre en toi et qui sort hors de toi.
Il faut que tu aies l'impression de sentir l'air entrer, comme tu sentirais le vent passer, comme tu sens la tempête. Il faut que tu sentes cet air entrer en toi et sortir hors de toi et caresser ton corps éthérique.
Absorbe-toi dans ce souffle !
Et lorsque tu sens que tu es bien absorbé dans cette contemplation du souffle, tu peux être alors certain que tu a atteins le point maximum de la relaxation, le point maximum du lâcher-prise de l'égo inférieur.
Et alors là tu peux commencer à activer ton égo supérieur.
C'est là que tu peux commencer à répéter le nom de Dieu, si tu possèdes un mantra. C'est là que tu peux commencer à visualiser la Lumière, ou à appeler simplement :
Notre Père, qui est aux cieux.
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite, sur la Terre comme au Ciel,
Donne-nous en ce jour notre pain quotidien,
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé,
Et nous ne soumets plus à la tentation mais délivre-nous du mal.
Car c'est à toi qu'appartiennent, pour les siècles des siècles, le règne, la puissance et la gloire.
Faites entrer la puissance de Dieu, la puissance de votre âme, dans votre être à ce moment-là
Même si vous utilisez une vieille prière, vielle de 2000 ans, qui a rouillé partout, qui a fait toutes les croisades, qui est allée même jusqu'au Mexique pour christianiser les indigènes, cela ne fait rien. Plus le vin est vieux, meilleur il est. Et en attendant que quelque chose vous vienne, de votre propre Maître, ou de par votre propre voie initiatique, que vous devez rencontrer un peu plus tard. Pratiquez ces choses-là, même si elles sont anciennes. Et à l'instant où vous pratiquez la chose, sentez bien que vous n'êtes pas simplement en train de prier un Dieu, en train d'appeler une déité. Sentez que vous faites descendre sur vous le Cosmos entier.
Et pour sentir cela, il faut que vous soyez vide ! Donc que vous ayez posé le genou à terre, comme le chevalier avant de recevoir sa consécration. Sachez plier le genou face à la Divinité. Non pas parce que le disciple va se soumettre à Dieu ou au Maître, mais parce que votre nature inférieure, qui est pleine de bruit, va accepter de se soumettre à son égo supérieur, qui est l'âme.
Se soumettre
Dans le fait de se soumettre, il n'y a cela de bon que le fait que la personnalité accepte de baisser le genou face à l'âme, une personnalité qui accepte enfin de se laisser remplir de la vie et de la Lumière de l'âme.
Donc, quand vous faites un acte et une soumission, ou quand on vous réclame une soumission, soyez conscient que vous n'avez pas à vous soumettre au pied d'un Maître, au pied d'un Dieu. Je vous ai déjà expliqué mille fois la chose. Mais sachez que vous soumettez votre nature inférieure à votre nature supérieure. Afin de vous lever un matin et de regarder dans le miroir un initié, et plus une tête de mort.
C'est ce que je vous souhaite.
Lorsque vous êtes à ce moment de la méditation, si vous sentez que vous avez atteint un état de communion avec la Divinité, avec votre propre âme, avec Dieu, avec la Vie entière ! Alors restez suspendus dans cette dimension.
Si vous ne l'avez pas, continuez à répéter.
Si vous sentez que la méditation est insuffisante, alors il faut vous regrouper. Dans un premier temps il vous faut revenir à votre dimension terrestre. Alors imaginez que vous rentrez dans un cône, dans un entonnoir et que vous redescendez dans votre corps. Ceci pour que votre conscience ne soit pas, sous l'effet de la méditation, éparpillée dans d'autres dimensions. Ce qui vous mettrait mal à l'aise pour continuer à vivre votre vie. Recentralisez-vous dans votre dimension terrestre.
Saluez le Maître. Toujours dans le même esprit que vous saluez non seulement le Maître que vous attendez de voir, mais aussi votre Maître intérieur. Et allez à vos occupations.
C'est quelque chose que vous pouvez faire de façon simple, à n'importe quel moment. Ce n'est pas une technique en soi, c'est une façon de s'aligner, pour appeler la véritable voie, c'est une façon d'appâter le Maître, c'est une façon d'appâter les événements pour qu'ils viennent vers vous et vous montrent votre voie, votre Maître, ou vous fasse entendre, tout simplement la voix de votre âme, pour qu'elle vous indique elle-même ce que vous devez faire.
C'est ce que je vous souhaite.
Bien sûr, en partant d'ici, une fois que vous allez retrouver votre vie, vous allez oublier une grande partie de ce que je voulais vous dire et de ce que je vous ai dit. Vous allez en oublier une grande partie. Est-ce qu'il y a du mal à cela ? Je dirais que non. Non, tout simplement parce qu'on connaît pas la capacité du cerveau humain, il n'y a donc pas de mal à être simplement un homme et à avoir des trous de mémoire. Mais je dirais que pour que ces trous de mémoire ne soient pas une nuisance à votre développement, sachez prendre dans mon discours la brique principale qui pourra changer votre vie demain matin.
N'essayez pas de tout retenir, comme je vous l'ai déjà dit si souvent. N'essayez pas de tout comprendre.
Même si cela vous paraît beau, intéressant. Tout n'est pas forcément intéressant pour vous. Autre chose est peut être intéressant pour votre voisin ou votre voisine. Vous, sur votre chaise, vous n'êtes peut-être concerné que par dix pour cent de mon discours. Alors, ne conservez que ces dix pour cent-là et faites quelque chose avec.
Vous n'avez pas à conserver les cent pour cent. Chacun doit recevoir sa part de pain. Il n'est donc pas nécessaire de partir avec la panière entière. Prends ta tranche. C'est déjà une nourriture suffisamment compliquée pour toi à absorber.
Prends ta tranche de pain et mange-la avec conscience, comme une hostie, avec observation. À ce moment-là, l'alchimie pourra avoir lieu.
C'est ce que je te souhaite.
Je vous salue.
(Date de la conférence : 08 07 1989)
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