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Comment favoriser l'unité à travers les multiples projets qui naissent dans la région ?
Je vous salue pour ce nouveau dialogue qui aura lieu de cœur à cœur, du moins c'est comme cela que je souhaite que la relation ait lieu.
Je me proposais donc de parler à propos de votre travail s'inscrivant dans l'aura des autres personnes qui elles aussi travaillent, et plus précisément dans la région. Mais il faut aussi imaginer le travail comme devant être national voire même planétaire.
Quelle unification vous essayez de voir ou essayer de décrire dans tout cela ?
Je ne vais pas parler d'unification.
Même s'il semble que des disciples ou des gens ayant une certaine intuition ou inspiration semblent devoir se rassembler pour travailler tous ensemble au même projet ou pour travailler tous ensemble pour servir apparemment la même cause, eh bien il est de très mauvaise inspiration que de vouloir absolument se rassembler.
Ce qui ne veut pas dire que chacun doit nécessairement travailler isolé dans son camp, absolument pas. Simplement les méthodes de travail ou simplement les méthodes de distribution, de rayonnement, les méthodes de sensibilisation des foules ou bien des individus, ces méthodes-là sont personnelles soit à l'individu, soit au groupe. Et il ne faut pas qu'il y ait d'interférence entre les diverses méthodes.
Pourquoi ?
Travailler en groupe ?
Non pas parce que cela est mauvais, non pas parce que cela dessert la Lumière. Au contraire, si l'homme était suffisamment apte à reconnaître l'unité malgré la diversité des méthodes, il n'y aurait aucun problème à ce que les individus se réunissent ou déterminent un plan commun ou essayent de voir, même dans la mesure où il n'y a pas de collaboration avec les autres, essayent de voir les points de repère qui leur permettent de s'unir aux autres.
Pourquoi est-ce que cela est impossible ?
Tout simplement parce que l'individu, même parfois inspiré, même ayant une très bonne volonté, même ayant quelque part en lui une aube spirituelle qui commence, cet individu est de toute manière pas suffisamment dépouillé - et ceci est assez général - pas suffisamment dépouillé de son propre égo pour pouvoir calmement accepter toutes les diversités de l'expression.
À un moment donné ou à un autre, le groupe humain va vouloir faire la chose à sa manière, et tirer ainsi, pour prendre une image, la couverture de son côté. Alors que l'autre groupe voudra faire la même chose mais d'une autre manière, et chacun pensant que c'est la meilleure façon de faire la chose ou de dire la chose ou de promouvoir la chose.
Pour éviter donc de ces dissensions, qui équivaudraient au bout de quelque temps à des ruptures d'églises - ce qui ne fait que créer une mauvaise réputation à la Lumière qui est ainsi proclamée - pour éviter ce genre de petits problèmes, il vaut mieux que, dès le début, chaque disciple connaisse le fondement d'unité qui alimente toutes les expressions, mais accepte aussi de vivre de manière indépendante sa propre expression. De même qu'il va respecter l'indépendance de l'expression des autres. Et ainsi il n'y a plus de discours, plus de jugement, il n'y a plus de risque pour qu'une quelconque dissension ait lieu. Parce que tout simplement chacun accepte que dans la marmite du voisin cuise une autre soupe, sans que pour autant elle ne soit pas une bonne nourriture.
Il est donc capital, et ceci n'est pas simplement capital à cause de la raison que je viens de citer, ceci est aussi capital à cause du fait que l'Ère du Verseau venant, il s'agit pour chaque individu découvrir de plus en plus d'individualité.
Le Verseau est avant tout un rayonnement d'individualisme, donc il est capital aussi à ce titre que l'individu découvre en lui-même ce que veut dire être individuel, ce que veut dire agir de manière indépendante, sans que cela pour autant sabre, par là même, l'idée d'union, ou l'idée de rassemblement entre groupes, ou entre disciples, ou entre plans de travail.
Cela ne sabote absolument pas l'idée d'union, seulement la nature humaine est faite de telle manière que cette union, qui est envisagée, qui est parfois désirée sur le plan de l'idéal, n'est absolument pas bien vécue une fois que le travail se trouve à exécuter sur un plan concret et pratique, où il peut y avoir des interférences du plan mental, des interférences de la personnalité.
C'est pourquoi tout en ayant une vision holistique de l'enseignement, du travail qui est à faire, il faut quand même autant chacun développer un grand sens d'individualité, et assume cette individualité. Ce qui le portera, par là même, à respecter l'individualité des autres. Et à reconnaître que la Lumière se trouve en toutes choses, derrière chaque mot, derrière chaque action, mais que chaque individu est aussi responsable de la façon dont il traduit cette Lumière.
Chaque individu est responsable de la façon dont il traduit cette Lumière.
Responsabilité
Ce qui fait que chaque individu va, par là même, être plus sensible vis-à-vis de sa propre responsabilité. Responsabilité qui, si elle est négligée quelque peu, finit par dénaturer la Lumière qui est perçue, ou le renseignement qui est donné, ou bien la vibration qui est donnée.
Si chacun est à ce point conscient de la responsabilité qu'il a, soit de la qualité dont il est responsable, automatiquement il sait aussi très bien, je dirais non pas se méfier des autres, mais il sait aussi très bien juger l'autre pour ce qu'il vaut, de la manière dont il la porte (sa responsabilité).
Et ainsi il comprend mieux quels sont les divers escaliers, les divers échelons de l'expression de la Lumière. Et il arrive aussi mieux à orienter les gens vers des personnes qui correspondent typiquement aux gens que l'on a en face de soi.
C'est-à-dire que, sachant ces différents degrés de l'expression de la Lumière, et ces différentes capacités, ces différentes qualités à exprimer cette Lumière de la part des disciples, l'individu qui se trouve en face, par exemple, d'un malade ou d'un chercheur, en considérant le niveau de conscience que rayonne ce chercheur, le guide va pouvoir instantanément dire : “Écoute, pour l'instant il faut que tu ailles écouter telle personne, ou pour l'instant il faut que tu ailles faire référence à tel groupe, et dans quelque temps tu reviendras vers moi.”
De cette façon-là, l'individu arrive tout de suite à distribuer les cartes pour que le chercheur qui est là en face de lui trouve chaussure à son pied, soit trouve la mesure de l'escalier exacte, qui convient pour le type d'envergure de jambes qu'il est capable de déployer pour accomplir son premier pas ou son deuxième pas.
Donc il n'est pas du tout question, selon la façon dont nous voyons les choses, selon la connaissance que nous avons de la nature humaine, il n'est pas question du tout que les groupes se rassemblent, pour ne faire par exemple qu'un seul et même groupe. Pour l'heure, cela est hors de question.
Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas que les groupes se rassemblent et qu'il ne faut pas qu'ils vivent une fraternité, et qu'ils vivent même une amitié, un échange de substances de travail.
Je dis tout simplement que considérant la nature humaine, l'homme qui s'éveille à la spiritualité est poussé à faire cette fusion avec d'autres personnes, d'autres groupes. Mais connaissant la nature humaine, nous savons très bien que cela est poussé par l'idéal spirituel.
Mais que lorsque le travail concret et pratique va s'effectuer, il y aura de toute manière des dissensions.
Or, ce qui prime, ce n'est pas de créer un grand rassemblement des groupes ou des idées ou des personnes qui ont un travail à exécuter. Ce qui compte, c'est que le travail soit exécuté. Et il faut donc absolument protéger la qualité et la perpétuité, la longévité de ce travail.
Qui dit protéger la qualité et la longévité de ce travail, dit aussi éviter tout risque ou toute circonstance qui pourrait anéantir la capacité de travail. Donc il faut absolument évacuer les idées de rassemblement entre divers groupes dans le but d'un travail commun, c'est à éviter complètement.
Et l'existence des églises ou l'existence de certains temples prouve très bien ce que je suis en train de dire.
Au début, on est tous d'accord, au début on veut tous faire le même travail, on reconnaît la Lumière partout. Puis dès qu'il faut passer à l'aspect pratique et concret, les avis divergent. Si bien que des ruptures ont lieu et qu'au moment même de la fondation de certains temples, au moment même du premier cri, au moment même de la naissance, il y a déjà des scissions. Tout simplement parce qu'un voit la chose d'une façon et l'autre la voit d'une autre.
Donc pour éviter cela, il faut que chacun soit conscient de l'individualisme auquel il a droit et de la responsabilité que cela lui apporte, mais en même temps il doit savoir qu'il fait partie, tout en étant individuel, qu'il fait partie d'un vaste tout et d'une vaste expression. Et que vis-à-vis de cette vaste expression, il n'est responsable que de l'expression qu'il apporte.
Et il est déjà très difficile d'être responsable de sa seule expression.
Ce qui ne veut pas dire que les groupes ne doivent pas se rassembler, ils peuvent se rassembler mais plutôt pour échanger, pour discuter de ce qu'ils ont fait, de ce que cela a apporté ou de l'effet que ça a eu sur les personnes, sur un public ou sur des gens qui étaient là pour un séminaire. Pour échanger, donc, leurs expériences afin de s'enrichir les uns les autres.
Car il n'y a qu'une chose qui puisse faire changer les gens d'avis quand ils veulent faire la chose d'une certaine manière, c'est de voir l'effet qu'a eu sur certaines personnes, un groupe qui a fait la chose d'une autre manière. Et eux, l'ayant fait de la manière qu'ils avaient décrété, si cela a eu moins d'effets, s'apercevant que l'autre groupe a su créer plus d'effets, automatiquement, ils adhèrent à cette façon-là de faire la chose.
Alors que si dès le début les deux groupes s'étaient réunis pour discuter de la meilleure façon de faire la chose, il y aurait eu de toute façon séparation.
Et connaissant la nature humaine, en y mettant un peu d'animosité, un petit peu de regret, un petit peu d'humiliation ou un petit peu de ceci, un petit peu de cela, des groupes qui au début n'avaient simplement que des idées différentes se trouvent au bout de quelques temps devenir de véritables ennemis.
Parce que les petites graines de mauvaise humeur se plantent dans ce terrain-là et font croître des arbres de mauvais fruits.
Donc ce qu'il faut avant tout c'est échanger les expériences et que riche des expériences des autres, chaque individu ensuite retourne dans sa région, continue son travail avec peut-être de nouvelles méthodes qui auront été cette fois-ci acceptées parce que l'on a vu que la méthode portait des fruits.
Encore une fois je le dis, il faut cultiver l'individualisme, ce qui n'est pas du tout contraire à la notion d'union.
Individualisme et Union
Pour comprendre ce paradoxe, il faut, par là même, comprendre ce qu'est la vie, l'activité d'un Maître, et la vie communautaire d'un ashram par exemple.
La vision idéaliste du disciple qui croit que tout va se faire dans le même élan avec la même idée partagée au même moment par tous les disciples dans un ashram. Cette vision idéaliste-là n'est pas juste.
Il faut comprendre que dans un ashram chaque individu est quelque part limité, ou bien s'il n'a pas vraiment des limitations il est coloré typifié par son niveau de conscience.
L'individu va donc agir, parler, rayonner en résonance directe avec le niveau de conscience qui a été atteint.
Dans un ashram le travail du Maître va consister, donc, non pas uniquement à essayer de planifier le terrain pour que chacun comprenne la chose de la manière qui doit être compris, le travail du Maître va être non seulement de créer ce travail de planification, donc l'évolution sur ses disciples, mais aussi son travail va être d'utiliser les disciples tels qu'ils sont et pour ce qu'ils sont.
C'est à dire que dans un ashram si quelqu'un à cause de son niveau voit la chose d'une manière bleue, et puis un autre voit la chose d'une manière rose, et puis un autre voit la chose d'une manière verte. Le Maître va essayer de faire évoluer suffisamment les individus pour qu'ils conçoivent tous la chose de manière blanche.
Mais comme ils ne peuvent pas pour l'instant et instantanément la concevoir tous de manière blanche, le Maître pour les faire évoluer va utiliser cette façon de voir la chose pour que cela porte nourriture à quelqu'un qui ne peut pas voir la vérité autrement que de manière bleue ou de manière rose ou de manière verte. Et c'est à ce moment-là que le disciple en fonctionnant commence à recevoir des énergies qui petit à petit enlèvent la couleur qu'il porte. Et au fur et à mesure qu'il dit la vérité est rose, la vérité est bleue, la vérité est verte, au fur et à mesure la couleur passe. Et il sent très bien que la véritable couleur de la vérité c'est tout simplement le blanc.
Et c'est à ce moment-là où il comprend alors quel est le jeu de l'instruction et de l'éducation.
Parce qu'étonnamment tout en sachant que la vérité est blanche, il continue à dire qu'elle est rose ou qu'elle est verte ou qu'elle est bleue. Mais cette fois-ci il prétend que la vérité est rose, verte ou bleue, non pas parce que lui-même est limité à cette couleur et à cette vision de la vérité. Il le prétend tout simplement parce qu'il sait que considérant les gens qu'il a en face de lui, ces individus-là ne peuvent pas comprendre la vérité autrement qu'en disant la vérité est bleue.
Donc à ce moment là, le disciple n'est plus limité dans sa vision, il adapte volontairement la vérité au niveau de compréhension des personnes qu'il a en face de lui.
Ce qui ne veut pas dire que systématiquement il va devoir rabaisser la vérité au niveau d'acceptation des individus. Il ne faut pas tout systématiquement rabaisser. Mais disons que si un individu est capable de comprendre, par exemple, 50% de la vérité, le disciple qui veut véritablement être utile à l'individu et lui apporter quelque chose pour changer sa vie, ne va pas lui dire le 100% de la vérité. Cela de toute manière va déborder comme une casserole qui est pleine et l'individu ne recevra que le 50% de ce qui est dit.
Alors comment faire ?
Eh bien il faut dire les 50% que l'individu est capable d'apprendre plus 10% supplémentaire qui représente la marge suffisante pour accomplir une évolution.
Et avec simplement ces 10% supplémentaires qui vont être donnés, vous verrez comme de toute façon cela est largement suffisant parce que l'individu va éprouver de grandes douleurs, de grandes difficultés à s'adapter aux petits 10% supplémentaires qui sont apportés. Donc il n'est pas besoin de donner le 100%.
Lorsque l'on veut apporter la Lumière il faut être conscient d'une chose, il faut savoir ce que l'on sert.
Beaucoup d'individus se lancent dans le service ou dans la diffusion en pensant que la Lumière doit être apportée à tous les hommes ; “On doit tout dire. Aujourd'hui l'homme est suffisamment mental, l'homme est suffisamment évolué, il y a eu suffisamment d'hommes, de religieux, de gourous pour que cela cesse et aujourd'hui l'on doit tout dire.”
Ce comportement n'est pas faux, mais il faut savoir que ce comportement est un effet d'un idéalisme conçu et vécu à l'intérieur du disciple avec trop d'infantilisme.
Il faut comprendre ce que l'on sert lorsque l'on sert.
Qui je sers lorsque je suis au Service ?
Je sers l'homme qui est en face de moi. Je sers sa vie limitée qui essaie de s'agrandir un petit peu.
Donc si je sers l'homme qui est en face de moi, je dois faire attention à ce que je dis, je dois faire attention à ce que je rayonne pour que ce que je choisis de donner et de rayonner soit véritablement la nourriture que l'individu pourra intégrer.
Si l'homme ne peut pas intégrer tout ce que je peux dire ou rayonner alors je dois me taire. Et c'est dans ce sens qu'il faut comprendre ce qu'a dit le frère lorsqu'il a dit que l'on ne jette pas de perles aux pourceaux.
En disant cela, il ne voulait pas dire : ne dites pas la vérité à ceux qui ne la comprennent pas. Il ne portait pas préjudice vis-à-vis des profanes. Il ne jugeait pas les hommes ignorants comme étant des poursauts. Ce serait un très grave jugement s'il l'avait conçu de cette manière-là ! Cela aurait été très grave de la part de son cœur de compassion !
S'il a dit cela sans juger les hommes, qu'est-ce que cela veut dire donc ?
Eh bien cela veut dire qu'à chaque type d'individu il va falloir donner la nourriture plus un petit pourcentage en plus, qui ce pourcentage-là va être véritablement l'objet d'évolution. Il ne faut pas forcément donner la Vérité en entier, comme si c'était la Vérité que l'homme devait servir.
La Vérité se moque complètement d'être servie, d'être comprise, d'être nouée, d'être vive à l'intérieur du cœur de chaque homme. Elle s'en moque complètement, elle existe pour elle-même !
Par contre, ce dont elle ne se moque pas du tout, c'est de l'état de douleur dans lequel vivent les individus qui ignorent trop cette Vérité.
Alors que fait la Vérité ?
Eh bien la Vérité se dit : “Si je veux libérer cet homme de ses ténèbres et de ses limitations, je dois lui envoyer un certain type de nourriture. Je ne dois pas lui donner l'entier du pain de vie que je représente, je vais lui envoyer au début quelques miettes, et s'il digère bien ces quelques miettes, alors j'enverrai une tranche, et s'il digère bien la tranche, j'enverrai une deuxième, etc., jusqu'à ce que je puisse donner le pain de vie tout entier.
Il faut être très tacticien lorsque l'on veut enseigner.
Il ne faut pas s'ouvrir sur le monde entier en disant : “Voilà la vérité ! Voilà les livres de la loi ! Voilà les couleurs de la Lumière !”
Tous les disciples seront déçus tant qu'ils agiront de la sorte. Tout simplement parce qu'ils auront espoir que la Lumière soit comprise, et ils porteront le flambeau de la Lumière avec amour, avec ardeur. Et comme cette Lumière ne va pas être comprise, elle sera même par moments complètement reniée, blasphémée, automatiquement le porteur de Lumière va tomber dans le désespoir, se dire : “Mais ce n'est pas possible ! Ce n'est pas possible que les ténèbres soient aussi épaisses ! Ce n'est pas possible que j'ai autant de murs à défoncer ! Oh ! Finalement ils sont trop bêtes ! Tant pis, je reste dans mon cercle d'amis et je ne parle qu'à ceux qui peuvent me comprendre.”
Au bout de quelques échecs, c'est ce que l'individu conclut. Et quelqu'un qui s'était ouvert amplement et qui avait commencé par vouloir donner la Lumière au monde entier, termine son service en véritable ermite, ne parlant qu'à de rares individus qu'il choisit, parce qu'il pense qu'il doit choisir les gens auxquels il parle. Or, c'est un comportement complètement faux.
Pour éviter donc ce risque de désillusion, de découragement, il faut dès le début dépassionner complètement le Service, enlever tout type d'ardeur ; tout type d'ardeur qui va vers la Lumière, tout type de Service et de vision du Service qui serait donc porté vers l'adoration de la Lumière, la diffusion de la Lumière, la compréhension de la Lumière, l'établissement de la Lumière sur la Terre. C'est un idéal qui est très beau, mais c'est un idéal qui n'a rien à voir avec l'aspect pratique que le disciple doit connaître s'il veut vraiment être efficace pour l'évolution des hommes.
Toute cette ardeur, l'individu peut l'avoir à l'intérieur de lui-même, il peut aimer l'idéal, il peut penser promouvoir l'idéal, c'est certain, mais que ce soit un feu qui anime sa vie intérieure.
Lorsqu'il passe dans le monde et qu'il passe à l'action dans le monde, cette même ardeur doit exister, mais elle ne doit pas se transposer sur les hommes.
Ce qui doit se passer à ce moment-là, lorsque le disciple regarde l'homme et qu'il travaille pour l'homme, ce qui doit se passer dans le disciple c'est tout simplement un grand calme et une grande connaissance de la nature humaine.
Ce qui fait que le disciple ne va pas s'attendre à telle ou telle réaction, ne va pas s'attendre à être compris, à être suivi, à être accepté. Il ne va pas non plus s'attendre à ce que, sur son passage, des groupes se créent et que ces groupes le suivent et diffusent sa parole. Il ne va pas non plus s'attendre à ce que d'autres groupes viennent vers lui pour créer cette grande unification, pour créer ce grand temple planétaire une bonne fois pour toute.
Tout ceci va exister, c'est certain, et il est bon d'en avoir la vision le plus tôt possible, car cette chose existe, le disciple a raison, mais elle n'existe pas encore sur Terre.
Elle existe dans le Ciel, lorsque l'on rencontre des hommes et des femmes suffisamment évolués pour faire partie de ce que l'on appelle l'Ashram Planétaire.
L'Ashram Planétaire
Dans cet ashram planétaire, la vie est telle que le disciple l'imagine et qu'il la souhaite sur Terre. C'est vrai que dans cet ashram-là, tout vit de part l'union, tout vit de part l'inspiration et l'intuition.
Il n'est pas besoin de distribuer les tâches. Chaque individu est suffisamment évolué pour être en résonance avec la part de plan et de dessein qui lui correspond. Automatiquement, le dessein adombre l'individu, l'individu le reçoit et il sait en toute responsabilité ce qu'il doit exécuter et il l'exécute.
Il ne se demande même pas si cela correspond au travail d'un autre. Ou bien si un autre a parfaitement reçu sa part de travail pour que, faisant la sienne, le travail général du temple s'effectue.
Il ne se pose aucune question car il sait que tous les frères et sœurs qui sont là dans le temple sont animés adombrés par là même inspiration et la même intuition.
Et ainsi la Vie s'articule sans qu'il y ait besoin de dire quoi que ce soit. Elle est perçue et elle est manifestée.
Mais ceci est quelque chose qui est vécu dans les plans supérieurs de la Vie planétaire.
Dans le plan inférieur de la vie planétaire, il n'en est pas du tout de même. Et c'est ce que le disciple incarné doit comprendre une bonne fois pour toute.
Vie Planétaire inférieure
Sa vision est juste, son idéal est bon, mais il doit vibrer avec cette vision et cet idéal uniquement lorsqu'il est en relation avec la vie planétaire supérieure.
Sitôt qu'il descend dans la vie planétaire inférieure, il doit garder cette vision, il doit garder cet idéal, mais comme étant un point de force et de rayonnement et un point de stabilité en lui-même.
C'est-à-dire que tout cet idéal doit représenter en lui le point de force du Royaume duquel il est conscient, duquel il tire sa force. Force qui va lui permettre de renverser tous les obstacles qui vont se trouver sur son passage sur le plan physique.
Renverser tous les obstacles mais aussi assumer tous les contraires qui vont se lever, assumer tous les blasphèmes qui vont se lever, tous les reniements. Assumer aussi toutes les escroqueries ou tous les vols qui vont avoir lieu vis-à-vis de lui, vis-à-vis de ses idées, ou vis-à-vis de sa vie matérielle ou quoi que ce soit d'autre. Il aura la force d'assumer tout ça parce que la vision qu'il a du Royaume sera son point de force et son point de rayonnement.
Si le Royaume à l'intérieur de lui n'est pas vécu comme ce point de force et de rayonnement et qu'il essaye, en bon idéaliste, de rayonner son idéal à l'extérieur, c'est là où en fait il va perdre toutes ses énergies et c'est là où en fait il démontre qu'il ne connaît pas la force spirituelle, qu'il ne connaît donc pas non plus le Plan d'évolution, le dessein de la Hiérarchie.
Tous les disciples qui commencent dans le service disent : “Mais il faut tout dire aujourd'hui ! Je vais tout avouer aux hommes ! Je vais leur faire comprendre qu'ils sont Lumière et ce sera fantastique de vivre sur une Terre à ce point consciente de sa divinité !”
Et de cette façon-là, on voit un petit soldat partir, la fleur au fusil. Et lorsqu'il arrive sur le champ de bataille et qu'il voit que l'on tire de vraies balles et que les canons tirent de vrais boules et qu'à chaque fois il risque sa vie et que même il endure des blessures, il se dit : “Mais ce n'est pas possible ! Moi je suis venu parler de cette divinité, je suis venu leur dire qu'ils sont divins et voilà que je ne reçois que des rafales de mitraillettes, des crachats, des lancements de pierre, des blasphèmes et me voilà mal traité comme il n'est pas permis !”
Pour éviter cette désillusion, l'individu doit d'abord représenter un centre de force, un centre de Connaissance, un centre de paix.
L'idéal doit être vécu de cette façon-là, comme un centre de Force, un centre de Connaissance, un centre de Paix.
L'idéal doit être vécu comme un centre de Force, un centre de Connaissance, un centre de Paix.
Lorsque le disciple a créé ce centre en lui, il doit alors porter son regard vers l'extérieur et il doit apprendre à connaître ce que sont les hommes, ce qu'est le monde. Il doit apprendre à connaître et reconnaître les limitations de ces hommes et il doit s'attendre à ce que - les hommes ayant la liberté d'agir - il doit s'attendre à ce que ces hommes, éventuellement, le maltraitent.
Donc il ne s'agit pas d'aller dans le monde poitrine ouverte, ventre ouverte, en clamant la lumière de Dieu et en étant tout étonné chaque fois que l'on va recevoir un coup de pied au derrière.
Il faut au contraire y aller de manière concentrée avec une tactique, avec la connaissance de ce que sont les hommes, la connaissance de toutes les réactions possibles et distribuer à chacun ce qu'il lui faut pour accomplir un pas supplémentaire dans son évolution.
Et lorsque cela est fait, il faut retourner au silence et partir plus loin, recommencer le même travail, se taire de nouveau et partir plus loin.
Ce qui est donc difficile de comprendre pour le disciple qui veut servir, ce n'est pas tant de comprendre Dieu, mais de comprendre les hommes.
Parce que tant que le disciple n'aura pas compris ce qu'est l'Homme et pourquoi l'Homme est de cette manière construit et de cette manière en état de réaction, de limitation, tant qu'il n'aura pas compris le pourquoi, il ne saura pas même qui est Dieu. Et il ne saura pas libérer cet Homme pour que son Dieu apparaisse !
Tant que le disciple n'aura pas compris ce qu'est l'Homme, il ne saura pas qui est Dieu. Et il ne saura pas libérer cet Homme pour que son Dieu apparaisse !
L'Homme
Ce que l'on doit servir, c'est l'homme, l'homme qui est enfermé, l'homme qui est à l'état de souffrance parce qu'il croit toutes les illusions, tous les mirages, toutes les ombres. C'est cet homme-là qu'il faut servir.
Alors puisqu'il faut libérer cet homme-là, il faut avoir la sagesse et l'intelligence d'éventuellement ne rien dire à propos de la Vérité, et ne dire que la petite chose qui parfois ne pourrait être qu'un élément de psychologie ou qu'un élément de santé, mais qui va être la seule chose capable de créer une différence dans l'esprit de l'individu.
Et une fois que l'esprit a compris la chose qui a été donnée, une fois que cette petite différence a été acquise, à ce moment-là, oui, vous pouvez commencer tout le mode d'instruction de façon classique et traditionnelle. Mais avant, c'est complètement inutile.
Donc, lorsque l'on est un disciple, qu'est-ce que l'on doit avant tout comprendre et cultiver ?
Le Disciple
Lorsque l'on est un disciple, il ne faut donc pas être un feu de bengale qui va tourner dans tous les sens en clamant le nom de Dieu, les vérités de Dieu, les vérités des Maîtres. Comme je viens de l'expliquer, cela ne fait que dévitaliser l'individu et cela ne sert en rien la Vérité.
Pour être un disciple qui va fonctionner avec authenticité ou un groupe qui va fonctionner avec efficacité, il faut avant tout créer en soi un centre de Force, un centre de Connaissance, un centre de Paix.
Qu'est-ce que cela veut dire ?
C'est bien cela veut dire qu'il va falloir développer en soi toutes les qualités que l'on attend d'un homme efficace, d'un homme suffisamment conscient de ce qui est attendu de lui, en considérant les nécessités d'un plan d'évolution, pour qu'il puisse agir en considération de ses exigences et non pas en considération de l'ardeur qu'il a pour l'idéal.
À partir du moment où le disciple crée ce centre de Force et de Connaissance en lui, il n'a pas besoin de se demander s'il aura l'énergie pour faire les choses, s'il sera tru par les autres, de quel sujet il vaut mieux qu'il parle ou de quelle manière doit-il aborder tel ou tel sujet, ou bien s'il est suffisamment tôt pour parler de telle ou telle chose, s'il n'est pas trop en avant-garde. Lorsque le disciple crée ce genre de point de Force, il n'a pas besoin de se poser que ces questions.
Automatiquement il rentre en relation avec les personnes qui se trouvent en face et il distribue automatiquement ce qu'il faut aux personnes. Et s'il a en face de lui des personnes suffisamment avancées, il va donner des choses d'avant-garde. S'il n'a pas des personnes suffisamment avancées, eh bien il va parler au niveau de la psychologie pour que l'individu soit capable de vivre une vie meilleure.
Donc le problème ce n'est pas de savoir ce que je dois dire, comment je dois le dire. Le problème c'est de savoir si je suis suffisamment intériorisé pour être une conscience capable de rentrer en relation avec les autres consciences humaines.
Et, par là même, savoir, sentir, même si je n'en suis pas forcément consciente sur le plan du mental concret, même si je n'entends donc pas une petite voix qui me dit : “Eh bien maintenant tu vas leur dire ça, ça, ça et ça. !” Même si je ne suis pas consciente du dialogue de cette façon-là, je dois être suffisamment versé vers l'autre pour pouvoir automatiquement avoir envie de dire ce qu'il faut pour l'autre.
Il s'agit donc d'une osmose.
Osmose
Et cette osmose n'est pas difficile à créer.
Il suffit d'intérioriser la vie, d'intérioriser les énergies.
Encore une fois il ne faut pas qu'avec l'esprit tout frais qui vient à peine de sortir du mode d'expression profane, il ne faut pas que l'individu veuille servir et proclamer la Lumière avec cet esprit-là. Et que donc il passe systématiquement par une manifestation extérieure, extériorisation de son ardeur, extériorisation de sa dévotion, extériorisation de son idéal, extériorisation de sa foi, partage de sa foi, par laquelle il espère d'entraîner les autres dans la même foi. Ça c'est une vision, c'est un mouvement d'extériorisation.
Au contraire il faut que la conscience soit toute intériorisée.
Lorsque la conscience est toute intériorisée, c'est à ce moment-là uniquement que l'individu sait ce qu'il doit rayonner à l'extérieur. Il va constamment rayonner sa Lumière. Mais lorsqu'il aura affaire à des individus, il va rayonner typiquement ce qu'il faut pour l'individu, soit pour lui offrir une épreuve, soit pour casser son archaïsme, soit pour lui proposer un changement. Même si sa Lumière coule hors de lui dans tous les sens et à tout instant, ce qu'il va dire, ce qu'il va proposer sera en fonction de chaque individu.
Comment donc déclencher ce centre à l'intérieur ?
Eh bien, comme je l'ai expliqué si souvent et si longuement, il faut que l'individu commence par calmer ses énergies.
L'Ardeur
Il n'y a rien de plus contraire à la spiritualité que l'ardeur de servir, l'ardeur de comprendre, l'ardeur d'apporter Dieu à tous les hommes, l'ardeur d'apporter la lumière à tous les hommes. C'est un vacarme immense qui dilue toutes les énergies d'action, qui éparpille la substance mentale et qui a le malheur de ne jamais se soucier de se rendre efficace vis-à-vis des gens qui sont en bas.
C'est un peu comme un enfant qui proclame sa vérité sans se soucier de quelle manière il aurait pu la dire pour que la vérité soit admise. Il la proclame comme il la sait et de cette manière-là, elle n'est pas entendue. Donc il faut absolument adoucir les ardeurs.
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Est-ce que cela veut dire qu'il va falloir se séparer de l'ardeur ? Absolument pas.
Mais il faut que cette ardeur soit vécue comme feu intérieur et non plus comme un feu qui brûle à l'intérieur de soi et qui, à cause de la brûlure, fait ressentir la nécessité d'être projeté à l'extérieur.
Car l'ardeur primaire, c'est cela. On la porte en soi, elle le dérange, elle brûle, elle nous emporte vers des réactions, vers des paroles et on a l'impression ainsi d'avoir suivi un certain ordre des choses, un certain impératif du service. Mais c'est faux.
Cette ardeur doit être toute contenue. Cela donc doit devenir une ardeur intelligente et non plus une ardeur quasi émotionnelle. Une ardeur intelligente.
Pourquoi ?
Parce qu'il ne faut pas gaspiller l'énergie.
Le principe de Feu que représente l'homme est un principe qui a besoin de se renouveler, qui a besoin de ne pas gaspiller ses énergies. Donc, il faut éviter tout système d'extériorisation.
Il faut au contraire centrer les choses à l'intérieur de soi pour alimenter son feu intérieur. De cette manière, le feu grandit, prend de la puissance et l'homme va pouvoir alors utiliser cette puissance pour pouvoir être sans cesse dans un acte de donation.
Donner la Lumière, donner la Sagesse, donner des épreuves, donner de l'énergie. Et à ce moment-là, cela ne lui coûte rien parce qu'il puise dans la Puissance et non pas dans le Feu lui-même.
C'est un peu comme un individu qui commence à créer son feu intérieur et puis il se dit : “Ce feu me brûle, ce feu est fantastique, ce feu est fabuleux, je dois le donner à tout le monde !” Alors il prend les bûches qu'il a réussies patiemment au fur et à mesure des incarnations à rassembler pour créer le feu, il prend les bûches de son feu pour aller les poser sur le petit tas de bois des autres. Et que se passe-t-il ?
Lorsqu'il a distribué quatre ou cinq bûches, il s'aperçoit qu'en lui, il n'y a plus aucune bûche et que donc le feu a complètement disparu. Sans compter que lorsqu'il regarde les autres petits tas de bois, il s'aperçoit qu'un tas de bois était trop mouillé, la bûche qu'il a donnée n'a pas pu prendre feu, y mettre le feu, c'est mort. Et qu'un autre tas de bois, lui, était construit de manière trop sèche, avec des brindilles trop fines, il y a eu une grosse flambée d'un coup, puis plus qu'un tas de cendres et maintenant plus rien. Et puis il s'aperçoit qu'à un autre endroit il n'y avait pas de bois mais finalement que de l'herbe sèche et il s'aperçoit qu'il a déclenché un incendie catastrophique qui met le feu à toute une région ! Et il contemple ce désastre et il ajoute à ce désastre son propre désastre parce qu'il a distribué toutes ses bûches et il n'y a plus de feu à l'intérieur de lui.
Alors il se dit : “Zut alors ! Voilà que je dois retourner couper du bois en espérant qu'il y ait une étincelle et que cela redéclenche le feu.”
C'est donc pas la façon de faire.
La façon de faire est laquelle ?
La façon de faire est de mettre de plus en plus de bûches pour qu'un feu immense soit créé. Ce feu immense va être tellement grand que l'on va pouvoir sentir la chaleur du feu à des lieues et des lieues à la ronde. Si bien que les autres petits tas de bois vont être attirés et vont venir s'alimenter eux-mêmes à ce feu. Si bien que, le feu devenant tellement grand, il va y avoir des étincelles qui vont s'envoler dans tous les sens. Et ces étincelles vont mettre l'incendie aux divers petits tas de bois qui sont autour. Et quand il va falloir véritablement amorcer la flamme chez quelqu'un, alors le disciple n'aura aucun problème à prendre dans le petit tas de bois [...]
(1B)
[...] la conscience devenue ainsi supérieure.
Tout ce que l'on veut faire comme travail lorsque l'on se positionne en bas est très difficile à exécuter parce que l'homme n'a que son petit feu à disposition. Mais s'il cultive avant tout ce feu pour le faire devenir grand, à ce moment-là il accomplit toutes les choses d'en bas avec la puissance d'en haut. Et la chose se fait.
Que l'homme soit cru ou pas cru, la chose se fait. Et il ne se trouve jamais entamé, au contraire il se multiplie !
Tempérance
Lorsque l'on est un groupe donc, la façon de travailler qui puisse le plus attirer l'énergie sans en gaspiller une quelconque quantité. La meilleure façon de travailler c'est donc avant tout dans le silence et dans la tempérance. Il ne peut pas y avoir de réel Service s'il n'y a pas tempérance.
Il ne peut pas y avoir de réel Service s'il n'y a pas Tempérance.
La tempérance vis-à-vis de l'idéal est absolument nécessaire.
Elle est le point d'équilibre grâce auquel l'individu va pouvoir ouvrir ses énergies sans aucune blessure sur le monde.
Pourquoi est-ce que la tempérance est nécessaire ?
Elle est nécessaire aussi parce que elle permet à l'énergie mentale d'être toujours focalisée sur la notion juste et exacte de chaque principe de la Vérité, de chaque action que l'homme va devoir faire pour servir, et de chaque réaction qu'auront les autres hommes qui auront été servis.
La tempérance est donc le seul moyen par lequel un individu peut parfaitement purifier sa substance mentale. Et là j'entre dans une autre dimension du Service dont il faut parler pour pouvoir aller plus loin.
Pureté
Clarté, pureté de la substance mentale.
Qu'est-ce que cela veut dire ?
Cela veut dire qu'un individu qui ne possède pas une substance mentale suffisamment dépouillée des impressions astrales, cet individu-là va être dépendant des acoups de l'ardeur, des acoups de l'inspiration qu'envoie l'idéal, des accous de la bonne humeur qui va le porter un jour à servir et puis le lendemain plus.
Ce qui veut dire que le disciple ne représente pas un sol stable sur lequel le Maître va pouvoir véritablement descendre, s'appuyer pour prendre équilibre et véritablement instaurer tout un processus de Service. Le disciple qui représente une sorte de sable mouvant ne peut pas être un point fixe de réception pour l'énergie du Maître.
Pourquoi ?
Parce que tout simplement l'énergie du Maître va le détruire !
Même si le Maître voulait rendre service à ce disciple. Et qu'il se dise : “Bon, c'est vrai, celui-ci est instable, il ne comprend pas encore vraiment ce qu'est l'idéal ni ce qu'est la Puissance du Service, mais il a un tel bon cœur, une telle ardeur que je vais quand même essayer de l'utiliser, je vais envoyer une énergie.” Eh bien au contraire de faire du bien au disciple, le Maître nuirait au disciple.
Tout simplement parce que l'énergie qui vient, même si le Maître essaye de l'envoyer comme étant la plus légère possible, l'énergie qui vient est tellement puissante que si le disciple n'est pas bien équilibré, bien aligné avec un mental suffisamment puissant et réceptif - donc avec un corps astral purifié - l'énergie qui vient va complètement brûler ses corps subtils.
Donc que fait le Maître dans ce cas-là ?
Inspiration
Dans ce cas-là, le Maître envoie tout simplement des ondes mentales, comme un peu on enverrait des ondes radio. C'est-à-dire qu'il utilise les moyens de transport que représente la masse éthérique de la planète. Et dans cette masse éthérique, il fait descendre un certain nombre de ses idées, un certain nombre de ses points de méditation qu'il espère être reçu par les hommes pour accomplir l'évolution.
Ces points, ces idées, ces points de méditation qui sont envoyés dans la part éthérique de la planète, restent là un peu comme des cerfs-volants qui planeraient pendant des Âges et des Âges. Et lorsque les hommes passent sur la Terre, qu'ils s'incarnent, qu'ils vivent, qu'ils se posent des questions, qu'ils commencent un petit peu à s'ouvrir, ils reçoivent l'ombre de ces cerfs-volants.
Et ils se disent : “Tiens, si je faisais ça, ce serait très bien ! Tiens, si maintenant on s'intéressait à ça, ce serait très bien !”
Mais il n'y a pas véritablement une entité au bout. Il y a simplement une idée qui est envoyée comme un cerf-volant pour planer, jusqu'à usure complète de l'énergie qui est déposée dedans, pour planer autour de la Terre, jusqu'à ce que les hommes, petit à petit, un par un, aient fini par se sensibiliser à cette énergie. Et c'est ainsi que, petit à petit, complètement couvés et entourés par cette matrice, les hommes, petit à petit, décident de certaines mutations, de certains nouveaux centres d'intérêt.
Et c'est comme cela que petit à petit, on a découvert l'écologie, le retour à l'alimentation saine, ou bien le retour à une méthode de médecine beaucoup plus saine. Et il n'est pas besoin d'être un très grand disciple pour recevoir cela. N'importe quel profane peut recevoir cela parce que l'idée est là, elle plane et elle est une matrice qui va petit à petit impressionner les hommes, impressionner leur subconscient, impressionner leur substance mentale, et un jour, l'homme finit par s'intéresser à autre chose.
“Tiens, je n'ai plus envie de médicaments, je vais aller voir un acupuncteur.”
Et petit à petit, les idées progressent, les idées s'infiltrent, et un homme nouveau en apparence apparaît. Et l'homme ne s'est jamais douté qu'en fait, il n'a fait que recevoir des idées qui étaient posées dans l'éthérique de la Terre et qui petit à petit envoyaient leur énergie pour faire bouger les hommes.
Donc, il y a cette inspiration-là, qui est une inspiration qui couvre la Terre tout entière et qui concerne absolument tout le monde parce que tout simplement l'énergie est accessible pour tout le monde et sans aucun danger.
Et puis, il y a un autre type de communication ou d'inspiration qui concerne plus particulièrement le disciple et qui ne passe plus par la matrice générale qui est autour de la planète Terre, mais qui passe par sa propre âme. Et c'est là où une nécessité absolue se lève et fait barrage si elle n'est pas acquise, c'est la nécessité d'avoir créé un certain lien, un certain pont avec sa propre âme.
Cela veut dire quoi ?
Eh bien, cela veut dire que dans la mesure où un individu n'a pas, grâce aux incarnations, créé de lien avec sa propre âme, il ne pourra pas avoir une quelconque relation avec un quelconque être dans le Cosmos ou ailleurs.
Tout simplement parce que l'âme est elle-même la porte de la communication, que ce soit une communication qui fonctionne par intuition, inspiration, vision ou quoi que ce soit d'autre. C'est l'âme qui en est la porte.
Donc lorsqu'un disciple veut travailler pour le monde, il faut qu'il ait souci de développer ou de parfaire la relation avec son âme. En rentrant en relation avec son âme, en créant ce pont que l'on appelle l'Antahkarana, il se trouve, par là même, lié à toutes et les autres formes de vie possibles qu'il aura besoin de contacter ou qui éprouveront le besoin de le contacter.
Tant que ce pont n'est pas créé, l'individu ne pourra rentrer en communication qu'avec cette masse d'informations dont j'ai parlé et qui couvre, qui nourrit l'inspiration pour le développement des hommes. Mais ce n'est pas le meilleur moyen d'être en relation. Pourquoi ?
Parce que tout simplement ce mode d'adombrement, ce mode d'inspiration va devoir travailler avant tout au niveau du subconscient et de l'inconscient de l'Humanité. Ce qui fait qu'avant que le disciple en soit véritablement conscient, il va se passer un temps qui peut parfois être très long. Il vaut mieux qu'il devienne donc conscient de lui-même et ainsi il va devenir, par là même, conscient de tout ce qui est attendu de lui et de l'Humanité. Donc il va agir beaucoup plus vite.
Comment développe-t-on ce centre de communication ?
C'est très simple.
Il y a à l'intérieur du cœur, au fond même du chakra, lorsque l'on creuse pour atteindre les derniers pétales, le dernier pétale, le cœur même, il y a tout au fond du chakra un tout petit point, un tout petit trou minuscule qui équivaut à un grain de sel.
Et c'est ce petit point là dont parlait Jésus quand il disait que pour entrer dans le Ciel il ne faut être chargé de rien du tout car la porte est extrêmement étroite. Et c'est pour cela qu'il disait qu'un chameau arriverait beaucoup plus facilement à passer par le chas d'une aiguille, plutôt qu'un homme arriverait chargé de toutes ses identifications, ses projections et ses désirs à passer cette porte pour aller au Ciel.
Jésus ne parlait pas simplement de quelque chose qui a à voir avec la purification de l'âme, la purification des pensées, la purification des désirs. Bien sûr toutes ces choses existent et sont nécessaires mais il parlait en même temps de quelque chose qui est bien physique et qui existe réellement.
Ce petit point, ce petit passage existe véritablement et il faut le prendre pour sortir de la Matière et entrer en communication avec le Cosmos, que ce soit par la méditation ou que ce soit par un autre moyen.
C'est pourquoi il faut absolument être dépouillé de tout le système d'identification, de projection, de désir, d'ardeur et de tout ce qui est mouvement astral même si apparemment cela se justifie parce que c'est spirituel. Parce que si l'on est envahi par toutes ces notions-là, la conscience de l'individu ne peut pas se rétrécir suffisamment pour passer par cette petite porte qui se trouve dans le cœur.
Quelle est cette petite porte et pourquoi cette petite porte existe ?
Cette petite porte existe non pas pour représenter à un moment donné du chemin une épreuve, une initiation, pour voir si le disciple est suffisamment dépouillé de tout ce qu'il a rencontré sur la Terre. Cette petite porte existe telle qu'elle est tout simplement parce qu'elle est l'expression même de la nature de l'âme et de la Conscience Supérieure. Cette porte là ne s'est pas improvisée de cette manière-là pour constituer une épreuve vis-à-vis des êtres qui viennent de la Matière. Cette porte là existe parce que l'âme elle-même existe de cette manière-là et qu'elle reste derrière, elle reste dans son temple.
Tout ce que l'on voit alors percer de cette petite porte c'est le rayonnement.
Et c'est ce qui a lieu lorsque l'on considère le type de vie qui anime le corps et la personnalité. On s'aperçoit que ce n'est que le rayonnement de l'âme qui maintient tant bien que mal la relation et l'animation des chakras.
Si on fait le mouvement inverse, si au lieu de contempler l'âme qui descend, on essaye de monter vers l'âme, eh bien on s'aperçoit qu'il va falloir devenir semblable à l'âme elle-même. Il va falloir se rendre semblable à l'âme qui se trouve donc derrière la porte.
Et qui dit se rendre semblable à l'âme dit nécessairement se dépouiller de tout ce qui n'est pas l'âme. Se dépouiller de tout ce qui est identification, projection, désir, ardeur, rêve, imageries, etc.
De cette manière-là, de l'autre côté du seuil, l'homme déjà se rend semblable à l'âme.
Ce qui fait qu'il ne devient qu'une Lumière et cette Lumière est rétractable. Elle peut à la manière d'un rayon laser prendre toutes sortes de dimensions et devenir extrêmement fine. Et à ce moment-là, elle arrive à refranchir le seuil du cœur.
Une fois que cette Lumière a refranchi le seuil du cœur, elle monte directement dans la tête. Et au niveau de la tête que se passe-t-il ?
Comme j'ai déjà dit si souvent mais je vais le répéter pour vous, le chakra de la tête ne représente pas véritablement un chakra. On l'appelle chakra parce que cela peut se voir au niveau de l'aura. Mais en fait, c'est une immense porte.
Autant que la porte du cœur est très petite, parce qu'il faut que l'homme apprenne à redevenir l'âme telle qu'elle est de l'autre côté du seuil, autant la porte de la tête est énorme.
Pourquoi ?
Parce que cette âme qui a appris à redevenir l'âme doit apprendre maintenant, en franchissant la porte de la tête, à devenir le Cosmos tout entier.
Et c'est pourquoi le chakra de la tête est le chakra le plus large et le plus ouvert. Si bien que lorsqu'un initié est parfaitement développé, on a l'impression que son chakra de la tête l'enveloppe et le recouvre tout entier en une seule et même aura.
Et l'on s'aperçoit que si l'on voulait mesurer le rayonnement de ce chakra-là, on devrait prendre des mètres et des mètres pour aller éventuellement jusqu'à des kilomètres à la ronde.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que ce chakra est avant tout une porte et que lorsque cette porte est pleinement ouverte, le Cosmos entier s'y précipite.
Donc pour tout disciple à l'heure actuelle, il est capital, non pas de croire en Dieu, non pas de savoir ce qu'est le Bien, non pas de savoir ce que sont les Maîtres, les chakras, et de prévoir un joli programme, pour que tout ceci soit amplement discuté, que tout ceci soit amplement apporté aux hommes. C'est très bien ! C'est très bien de faire cela mais cela n'est pas suffisant, ni dans la vie personnelle du disciple, ni pour le rayonnement et l'efficacité qui est attendu en tant qu'activité de groupe.
Il faut que chaque individu cultive son approche de cette petite porte dont j'ai parlé et qui se trouve au profond du cœur.
Donc il faut de plus en plus prendre conscience de tout le type de vie et de rayonnement qui a lieu au niveau du chakra cardiaque.
Avant de méditer sur le coronal ou sur le troisième œil ou de méditer sur les centres solaires ou je ne sais trop où, il faut avant tout méditer sur le centre solaire qui est en soi, parce qu'il va falloir d'abord franchir le seuil solaire qui se trouve en soi.
Il faut avant tout méditer sur le centre solaire qui est en soi, parce qu'il va falloir d'abord franchir le seuil solaire qui se trouve en soi.
Et l'on ne pourra franchir le seuil solaire cosmique que si l'on franchit le seuil solaire qui est en soi. Donc il faut avant tout commencer à méditer là.
Ce qui ne veut pas dire que je vous ordonne de méditer sur ce centre précis, je n'ordonne rien. Je vous parle simplement de ce qui pour nous nous semble être la vérité parce que nous connaissons simplement le langage des énergies et la réaction des principes. Mais vous avez le droit absolu et souverain de faire absolument comme vous le souhaitez.
Je dis simplement que s'il existe un disciple qui veut admettre mon conseil, à celui-là je dis : médite sur ton centre cardiaque, médite sur ce petit point qui est à l'intérieur de la fleur, vois ce petit point comme étant un point de Lumière intense, fulgurante.
N'essaie pas de passer la porte par ce que je t'ai dit que c'était une porte, prends conscience simplement de ce point lumineux, médite là-dessus ! Et au fur et à mesure que tu agiras dans la vie, tu t'apercevras que tu n'auras plus envie de faire telle et telle chose. Et qu'en faisant telle ou telle autre chose, tu sentiras le préjudice que cela t'apporte et tu essaieras de te défaire de la mauvaise habitude.
Tout simplement parce que ta conscience sera tellement centralisée sur ce petit point qui est à franchir, qu'elle essaiera de rayonner un maximum dans ta vie pour te rappeler à tout moment : “Attention ne fais pas cela car en faisant cela tu t'éloignes du centre que tu dois franchir !”
Dans le cœur se trouve une porte, un seuil fantastique qu'il faut absolument franchir et cette porte n'existe pas ailleurs.
Centre cardiaque - Centre coronal
C'est ce qu'il y a de beau lorsque l'on analyse la nature du centre cardiaque. On s'aperçoit que le centre cardiaque n'est pas simplement le siège de l'Amour ou de la Connaissance de soi ou de la Conscience de soi. C'est aussi une véritable porte.
Et c'est pourquoi ce centre est placé au niveau où il se trouve. Parce que c'est en même temps l'endroit où de nombreuses énergies rentrent et ressortent. Mais ces énergies-là ont une destination purement spirituelle. Les énergies qui entrent dans le chakra cardiaque ne sont en rien destinées à la maintenance de la bienséance physique ou au renouvellement du prâna. Pour ce faire un autre centre situé plus bas a été créé. Tandis que le centre cardiaque lui est fait à la manière d'une coupe pour recevoir toutes les énergies spirituelles, la conscience de l'âme, la connaissance de soi.
C'est une véritable coupe.
Alors que le chakra d'en haut, le coronal, si on voulait le symboliser par un instrument matériel, on pourrait facilement le décrire comme étant une épée.
Il y a la coupe et il y a l'épée.
Par cette coupe je reçois l'épée qui entre en moi et qui accomplit la Loi, qui distribue la Force, qui distribue la Connaissance. Et je me rends consciente de cette connaissance, consciente de cette puissance grâce à la coupe qui est en moi.
Et de cette manière-là, on comprend très bien de quelle manière androgyne l'homme est constitué.
Les énergies que l'on appelle féminines, les énergies spirituelles qui ont donc valeur d'énergie féminine, se groupent toutes à l'intérieur du centre cardiaque.
Tandis que les énergies spirituelles qui ont valeur d'énergie masculine se groupent toutes dans le centre coronal.
Et c'est pourquoi à l'intérieur de l'individu, on voit à la fois l'équilibre des forces du premier rayon et du deuxième rayon nécessairement. Et ceci quel que soit le rayon de l'âme ou de la personnalité de l'individu.
Les énergies réceptives se polarisent ici (cœur), les énergies émettrices se polarisent là (coronal). Si bien que je reçois par là (coronal) et je distribue par là (cœur).
Pourquoi est-ce que l'on rayonne depuis le centre cardiaque ?
Si par exemple le centre cardiaque était un centre comme le centre coronal où les énergies masculines prédominent, il ne pourrait pas rayonner. Il serait dans l'activité de réception, c'est-à-dire dans l'activité de faire canal. Mais il ne pourrait pas rayonner parce que tout simplement les choses passeraient. C'est la porte d'entrée et il faudrait découvrir une autre voie de sortie.
Donc le chakra coronal laisse passer, prend, émet la puissance ; tandis que le chakra cardiaque va rayonner la puissance. Et pour rayonner, cela ne peut avoir lieu que grâce aux énergies que l'on appelle féminines.
Des énergies qui sont donc si l'on peut se rapprocher des éléments, les quatre éléments de la terre, des éléments qui se rapprochent de la nature humide des choses. Comme par exemple l'eau.
Et c'est pourquoi en même temps le cœur est l'endroit où l'Amour en tant que Compassion va pouvoir avoir lieu.
Car la Compassion est une sorte de transformation de l'élément feu, qui est l'Amour, en élément eau. La Compassion est l'élément eau, la partie eau du feu, qui est l'Amour.
Alors que dans le chakra coronal, il n'y a pas moyen de construire quoi que ce soit d'aquatique.
C'est du feu, un point, c'est tout.
C'est l'Ordre, c'est la Loi.
Et cela passe tel que c'est.
Donc lorsque l'on regarde dans l'alignement des chakras de quelle manière sont distribués les énergies, on s'aperçoit que cela suit exactement les éléments tels qu'ils sont conçus sur la planète ou dans le Cosmos.
Les Éléments
Il y a en premier lieu le feu. Le feu est dans la tête.
Il y a ensuite l'eau. L'eau est dans le cœur.
Il y a ensuite l'air. L'air se trouve dans tout le bas ventre. C'est le souffle des émotions par exemple.
Et il y a ensuite la terre. Et la terre représente tout ce qu'il y a au niveau du centre sexuel, que ce soit l'appétit des plaisirs physiques ou l'appétit de la personnalité.
Et ainsi de suite l'Élément Unique qui est le Feu et qui est le Feu Cosmique. Celui-là, en se transformant, crée des chakras.
Mais en créant ces chakras dans l'homme, crée aussi des éléments sur la Terre.
Et selon le type de chakra grâce auquel l'individu est conscient, il va être, par là même, en relation directe avec l'élément correspondant sur la Terre.
Un individu qui n'est, par exemple, conscient qu'au niveau de son chakra sexuel, parce que c'est une âme très jeune, cet individu-là va être très en relation et en correspondance avec tout l'élément terre de la planète. Avec tous les appétits, mais aussi avec tout ce qui va avoir lieu dans la Nature. Il va être par exemple capable de savoir quand est-ce qu'un orage arrive, il va savoir comment tuer un animal, il va savoir à quel endroit il y a de l'eau, etc., quand est-ce que le volcan gronde...
Alors qu'un homme qui commence à se décentraliser de ce chakra-là, il monte par exemple dans le plexus solaire, celui-là ne comprend plus très bien le langage de la Nature, mais il comprend très bien le langage des émotions.
Et il commence à souffler dans tous les sens. Et comme c'est un souffle chaud, puisque c'est un souffle qui vient du feu, alors il se brûle dans le monde des émotions.
Puis il comprend, il monte et il se met au niveau du chakra cardiaque.
Mais comme chaque chakra est composé en quelque sorte de trois niveaux : un niveau inférieur, un niveau intermédiaire qui n'est pas un niveau d'expérience qui est simplement un lien entre l'inférieur et le supérieur. Comme chaque chakra est construit selon trois niveaux, lorsque l'individu arrive au niveau du chakra cardiaque, on pourrait croire qu'il est arrivé à un certain niveau d'évolution. Cependant il faut savoir qu'il faut pouvoir pénétrer à l'intérieur du chakra, qu'il ne suffit pas d'y être arrivé, il faut pénétrer pour en atteindre la partie supérieure.
C'est pourquoi énormément de gens ont un chakra cardiaque réveillé et on ne comprend pas pourquoi ils sont capables de faire autant d'erreurs que ce qu'ils font, pourquoi ils n'ont pas le sens de la Vérité sans la tâche de l'illusion, du mirage, de l'ardeur ou de la dévotion.
C'est tout simplement parce que certes ils sont montés jusqu'au niveau du chakra cardiaque, mais ils en sont à la première partie, à la partie la plus aquatique. Donc ils sont 10 fois plus émotionnels que les gens qui sont situés dans le plexus solaire !
Les personnes qui sont situées dans le plexus solaire sont aussi très émotionnelles, mais cela est vécu avec un tel égoïsme, avec un tel égocentrisme que la personne en fait ne souffre pas véritablement. La personne va être plutôt portée à exploiter les autres, mais elle ne sera jamais dupée par les autres.
Alors que l'individu qui se dégage quelque peu du plexus pour commencer à vivre au niveau du chakra cardiaque, celui-là va faire tout l'inverse. Il ne va plus chercher à exploiter les autres, exploiter le corps de l'autre ou l'affection de l'autre, ou quoi que ce soit à partir de l'autre, parce que tout simplement l'Amour commence à vibrer en lui. Mais il n'est pas suffisamment connaissant de sa propre nature et de la nature humaine, pour ne pas être dupe. Si bien qu'il lui semble être un océan de tendresse, un océan d'amour qui se fait toujours piétiner par les autres, qui se fait toujours avoir, qui se fait toujours exploiter, toujours tromper. Et la personne finit par dire : “Oui, je suis bonne, mais je suis tellement bête aussi à côté de ça, je suis tellement naïve !”
Non, tu n'es pas naïf, absolument pas !
Sache tout simplement que tu es dans la première étape du chakra cardiaque et que tu rencontres cet océan d'Amour, mais que tu ne sais pas encore suffisamment bien ni ce qu'est l'Amour ni ce que sont les hommes pour ne pas être toi-même la victime de l'Amour qui est en train de se concevoir en toi, lentement, comme un fœtus.
Donc, plutôt que de te méfier des autres, plutôt que de te protéger, essaye de monter tes énergies jusque dans la partie supérieure du chakra cardiaque.
Et à partir de ce moment-là, tu verras que, en plus de ta grande capacité à aimer, tu vas être capable d'une formidable intelligence. C'est comme si d'un seul coup tu avais, en même temps, le sens de la Justice.
La Justice
Mais tu ne seras pas quelqu'un qui juge et qui dira : “Hum, celui-là ne me regarde que pour m'exploiter, alors je ne lui parle pas !” Ce n'est pas cela le sens de la justice.
Le sens de la Justice sera de savoir à qui tu as affaire, de quelle manière vient vers toi l'individu, de lui donner tout ce que tu as de la même façon que si tu ignorais sa nature. Mais tu lui donnes tout ce que tu as, en adaptant ce que tu as à lui donner. De telle manière que si tu acceptes de te sacrifier, ce soit en pleine Connaissance de ton sacrifice.
De cette façon-là, tu ne subis pas l'exploitation que commet l'autre sur toi. C'est toi-même qui te donne à l'autre en pleine acceptation, en pleine connaissance. Personne ne se trouve dupé de cette manière-là.
Si l'autre a l'impression de t'avoir possédé, ce n'est qu'une illusion qui traverse son esprit. Toi, tu sais très bien que tu as accepté. Tu savais que ça allait se passer comme ça. Tu savais que tout allait se dérouler de cette manière. Donc tu n'es pas dupe. Tu as simplement ouvert tes mains et tu as laissé manger celui que tu voulais laisser manger.
Tandis que si tu ne sais pas qui est l'autre et que tu donnes tout ce que tu as et que l'autre te dévore, automatiquement au bout d'un certain moment tu vas dire : “J'en ai assez ! Je suis dévoré sans arrêt, sans arrêt, sans que personne ne me donne quoi que ce soit en retour. J'en ai assez d'être exploité ! J'en ai assez d'avoir tout sur le dos !” À partir de ce moment-là, tu subis la faim de l'autre.
Subir
Tu subis ce dont il avait besoin et qu'il a pris.
Tu n'as pas été quelqu'un qui a offert, contrairement à ce que tu crois.
Tu n'as pas été quelqu'un qui a offert, tu étais quelqu'un qui était simplement ouvert et qui n'avait pas pris précaution de savoir comment cela devait être donné.
Et l'autre, voyant le magasin ouvert, a tout emporté. Et quand tu rentres et que tu vois le magasin vide, tu dis : “Ce n'est pas possible ! Ce n'est plus de la distribution de bienfaits ! Ce n'est plus du partage ! C'est du véritable vol ! J'en ai assez maintenant !” C'est comme cela que tu vas réagir.
Alors que ce qu'il faut que tu fasses, c'est savoir qui va venir dans ton magasin. Avoir la porte ouverte, grande ouverte, comme lorsque tu étais plein d'ardeur et plein d'illusions. Mais tu dois rester derrière ton comptoir et tu dois surveiller, poser des questions, savoir ce dont l'autre a besoin, connaître son appétit et lui dire : “Eh bien pour toi chez ça, maintenant tu peux partir.”
Et s'il prend la chose et qu'il part sans te laisser quoi que ce soit, tu sais qu'il n'avait rien à te donner en retour. Donc tu ne te sens pas exploité. Tu ne subis pas les hommes.
Donc lorsque l'on veut véritablement être efficace, mais lorsque l'on veut aussi créer en soi une telle recharge d'énergie, de manière à ce que l'on puisse travailler pendant des millénaires sans jamais se fatiguer ou se désillusionner, il faut que l'homme construise la Connaissance de lui-même et arrive à acquérir la connaissance de ce que sont les autres.
Au fur et à mesure que cela a lieu dans son chakra cardiaque, le passage se fait du plan inférieur où il y a trop d'amour, tous azimuts, sans véritable Connaissance, au plan supérieur où il y a la Sagesse.
Dès qu'il y a la Sagesse, l'homme sait de quelle manière il doit servir.
Donc cultive cette Sagesse !
Cultiver la Sagesse
Comment fait-on?
Est-ce que tu vas aller lire dans des livres?
Est-ce que tu vas t'isoler dans une montagne pour méditer jusqu'à ce que tu reçoives l'illumination? Pas du tout. Tu dois simplement apprendre, comme je viens de te l'expliquer, apprendre chaque instant, durant tous les événements possibles. Tu dois apprendre à toujours vivre les choses depuis l'intérieur.
Tu dois apprendre à toujours vivre les choses depuis l'intérieur.
Ne pas te mettre sur le wagon, sur le train de l'ardeur et partir à toute vitesse dans l'extériorisation sans savoir ce que tu vas rencontrer et où tu vas aboutir.
Si tu aboutis contre un mur, que va-t-il se passer?
Ta locomotive va exploser, tes wagons dérailler, tu seras blessé et il te faudra énormément de temps pour t'acheter une nouvelle locomotive et remettre les wagons sur les rails.
Saches ce que tu fais ! Et pour savoir ce que tu fais, cultive en toi ce calme spirituel.
De quelle manière est-ce qu'on le cultive ?
En méditant sur cet axe de force dont j'ai parlé qui se trouve dans le chakra cardiaque. En pensant à ce pont dont j'ai parlé qui relie l'inférieur au supérieur. Et en espérant que, au fur et à mesure de tes méditations, au fur et à mesure de ce calme que tu vas cultiver, de cette tempérance qui va s'installer, tu puisses complètement basculer dans l'aspect supérieur du chakra.
Et à ce moment-là, prépare-toi à monter en flèche comme un rayon laser extrêmement puissant et prépare-toi à passer par la porte du coronal pour te trouver dans le Cosmos. C'est la destination normale et naturelle de tous les Hommes.
Passer par la porte du coronal pour se retrouver dans le Cosmos, c'est la destination normale et naturelle de tous les Hommes.
Qu'est-ce qu'il faire alors?
Il faut cultiver le calme.
Chaque fois que tu sens une ardeur quelconque t'envahir. Il faut tout de suite que tu respires, que tu te recentralises dans ton chakra cardiaque et que tu penses à la Tempérance.
Pour cela, tu peux utiliser une multitude de symboles. On arrive très bien à calmer des énergies en utilisant des symboles.
Par exemple, on peut très bien cultiver la tempérance en positionnant dans le chakra cardiaque une belle fleur avec de larges pétales couleur bleu-roi. Un beau bleu bien profond.
C'est le bleu de la Tempérance, le bleu de la Paix, le bleu du Calme le plus profond.
Donc, dès que je sens une ardeur quelconque en moi, dès que je sens que je vais faire une chose, non plus simplement par la joie de le faire, mais par l'ardeur. L'ardeur qui est significative d'une projection, d'une imagerie mentale, donc forcément d'une illusion, d'un mirage. Si je veux calmer cette ardeur, je ne dois pas simplement la juguler, je dois aussi apporter une énergie de remplacement qui va s'exprimer de la manière juste.
Donc, je respire pour calmer cette énergie d'ardeur et je positionne sur mon chakra cardiaque cette belle fleur aux larges pétales couleur bleu-roi qui immédiatement tempère ma personne et me permet de vivre la chose avec un calme, donc une efficacité absolue.
Il est très difficile d'arriver à obtenir la tempérance de la part des disciples si bien que sur la terre, même s'il existe de nombreux aspirants, on ne peut pas véritablement accomplir un travail. Tout simplement parce que les aspirants sont enflammés par l'ardeur de servir Dieu, l'ardeur de servir les hommes, l'ardeur de bâtir un centre ou de bâtir quelque chose ou de promulguer une vérité. Ils sont envahis par cette ardeur et ils ne représentent pas un point fixe, un point vide dans lequel va pouvoir descendre ce que Dieu ou ce que le Maître voudrait qu'il soit véritablement proclamé.
Il faut pouvoir créer ce vide intérieur de façon à être rempli par ce que le Maître a prévu.
Donc de nombreux disciples existent sur la Terre, c'est certain.
Quelle est la posture du bon disciple ?
Mais ils font tellement de bruit avec leur ardeur, leur imagination, leur projection, leur désir, qu'ils ne sont pas du tout manipulables ni exploitables par la Hiérarchie. Alors cela fait beaucoup de gâchis ! Tant de personnes que l'on pourrait utiliser et si peu sur lesquelles on puisse véritablement planter, poser une colonne ! Parce que si l'on pose une colonne sur certains, ils font tellement de mouvements et de gesticulations que la colonne s'écroule.
Alors il faut non seulement divulguer la parole de Dieu aux hommes, il faut non seulement parler de Dieu aux hommes, mais si vous voulez faire un travail efficace qui serve véritablement au dessein d'évolution, travaillez aussi à construire des disciples, des vrais disciples, trempés dans l'arain, des disciples qui soient fixes, fixes comme des statues, vides comme des bouddhas illuminés, afin qu'ils puissent recueillir la Parole de Dieu, recueillir la part d'action qui est réclamée. Et que, plein de cette puissance et plein de cette inspiration, ils puissent alors avec le plus grand calme et la plus grande efficacité, aller dans le monde, écraser les obstacles ou accepter le Sacrifice, pour que l'évolution ait lieu.
Formez des disciples !
Avant même d'instruire les gens à propos de ce qu'est Dieu, à propos de ce que sont les chakras, les corps subtils, les différents plans du Cosmos.
Formez des disciples !
Sensibilisez les gens à cette Tempérance, à la nécessité absolue de ne plus rêver, de ne plus projeter une quelconque ardeur, de ne plus créer un quelconque bruit dans l'aura. Mais d'installer au contraire le Calme, la Puissance, la Réceptivité.
Et à partir de ce moment-là, l'union que vous avez peut-être envisagée avec d'autres groupes ou que vous pensiez comme pouvant amener quelque chose de bon pour les hommes, cette union-là, vous ne la chercherez plus, vous ne l'imaginerez plus, parce que ce ne sont pas des unions horizontales qu'il faut favoriser. Les unions horizontales peuvent à tout moment basculer pour les raisons que j'ai décrites, mais c'est une union verticale qu'il faut réaliser.
C'est une union verticale qu'il faut réaliser.
Et si chaque groupe crée une union verticale avec le Maître, avec le dessin de la hiérarchie, ou avec Shambhala, imaginez tout ce que vous voulez, si chaque groupe crée cette union verticale, c'est à ce moment-là que la réunion horizontale aura lieu. Avant, elle ne peut pas avoir lieu, c'est impossible !
Si les hommes ne sont pas conscients de ce qui est en haut, ils ne pourront pas s'entendre avec les éléments et le plan de travail qui est en bas. Chacun verra la chose à sa manière.
Alors que si l'on fait une réunion avec le haut, l'individu alors sera adombré par une seule et même vision. Car il n'y a pas 36 manières de voir la chose, en vérité.
Chacun se trouvant donc, par là même, adombré, il ne sera pas nécessaire de se réunir, car tout le monde sera réuni dans le Temple Planétaire, et chacun à ce moment-là articulera la vérité telle qu'elle est conçue dans le Temple Planétaire.
Ne cherchez aucune alliance sur le plan horizontal, cela peut aller très bien au début et finir très très mal. Cherchez l'alliance sur le plan vertical. Et quand vous parlez avec d'autres groupes, sensibilisez le groupe à cela, sensibilisez aussi les hommes à cela.
Aujourd'hui on parle sans cesse de désarmement, de la paix qui doit enfin venir entre les peuples. C'est très bien de parler de la paix, mais c'est complètement illusoire, c'est complètement utopique ! Aucun homme ne peut s'entendre avec un autre homme s'il cherche une alliance horizontale. Impossible ! car sur le terrain de la vie pratique et concrète, ils vont diverger [...].
[...] Ils ne se verrons plus en tant qu'ennemis et tous les groupes du Nouvel Âge se sentiront adombrés par là même énergie.
Donc ce que vous devez faire c'est travailler à l'intérieur de vous et proposer à chaque individu de travailler tout autant, et selon la méthode que vous aurez pu développer et en voir les fruits, travailler, proposer aux gens de travailler à développer la même vie intérieure, le même axe de communication.
Universalité
Et si un jour vous rencontrez d'autres groupes qui ont ce même axe plein et total avec l'aspect supérieur, vous n'aurez même pas besoin de penser à une unification. Elle se fera d'elle-même, comme deux rivières se rencontrent et constituent alors un large fleuve. Et le fleuve lui-même, ensuite, rencontre un autre fleuve et ils se jettent ensemble dans l'océan.
Il n'y a pas besoin de se demander si moi la petite rivière je dois tourner dans tel endroit pour aller rejoindre l'autre petite rivière, parce que si nous sommes des dizaines de rivières, nous serons plus forts, nous serons plus beaux, nous apporterons plus d'eau au village des hommes.
Il faut savoir que les rivières ne veulent passer que là où elles ont décidé de passer. Vous n'y êtes pour rien et vous-même vous êtes aussi constitué de cette façon-là. C'est pourquoi il faut rester individuel tout en développant cet axe vertical dont j'ai parlé et à ce moment-là, la communion a lieu.
Donc, si je veux évoluer, si je veux pouvoir appartenir à un groupe efficace, qu'est-ce que je dois faire ?
Je dois d'abord, en tant qu'être individuel, construire mon propre axe de communication, construire mon propre pont, ma propre communion verticale.
Et lorsque chaque membre, plus ou moins, aura créé cette même communion, ce même axe, alors tous les axes vont se rejoindre pour se fondre en un seul qui va monter tout droit à l'endroit du Temple. Et à ce moment-là, le Temple enverra une énergie dans l'axe. Cette énergie va descendre le long de l'axe, puis descendre le long des divers axes et atteindre ainsi les diverses individualités.
Ces individualités vont être conscientes de ce qu'elles doivent faire et cela se fera.
Mais cela se fera en ayant la conscience que ce n'est pas la part de travail que l'individu a reçu qui compte et qui est venue directement du Ciel, mais que c'est l'axe créé ainsi par le groupe qui a réussi à monter jusqu'à l'endroit du Mental Divin ou du Mental de la Hiérarchie pour recevoir les informations. Et ainsi, chaque individu traite ensuite l'information en considération de ses possibilités d'action.
Ce qui fait que l'énergie ne va pas choisir Untel ou Untel pour faire ceci ou cela. L'énergie est envoyée de façon neutre. Et celui qui est capable de faire ceci ou cela va, comme par aspiration, de préférence réceptionner la partie du travail qui lui convient.
Et c'est ainsi qu'en peu de temps, on peut voir un groupe fonctionner comme une seule et même entité, parce que cet axe un et unique a pu se créer et fonctionne comme une seule et même entité.
Et c'est à ce moment-là où vous comprendrez pourquoi, parfois, je dis « je » et parfois, nous disons « nous ». Et pourquoi, à travers les différents groupes de serviteurs qui sont positionnés de l'autre côté de la Vie, il y a toujours cette utilisation qui n'est pas compréhensible tout de suite, cette utilisation sans cesse du singulier et du pluriel.
Comment est-ce qu'un individu qui est Un peut avoir en même temps la sensation d'être une communauté ? Et comment un individu qui est Un peut parler en même temps comme étant le point de focalisation de toute cette communauté ?
C'est quelque chose qui est très difficile à comprendre pour l'individu traditionnel, tout simplement parce qu'il est lové dans la perception de sa vie individuelle. Mais dès que l'individu commence à basculer dans la Vie Universelle, et ceci grâce à l'évolution de sa conscience, il s'aperçoit qu'il est un individuel. Il est une unité.
Mais en même temps qu'il est un individuel, il est en même temps un universel.
C'est-à-dire que je sais qui je suis et en même temps, j'ai connaissance et conscience de toutes les autres formes de vie. Et notamment lorsqu'il s'agit de la vie dans un ashram, j'ai connaissance et conscience, je ressens comme étant mienne, toutes les autres vies des frères qui vivent avec moi.
Et lorsque nous nous exprimons, il ne s'agit pas simplement qu'un seul parle, mais que tout le collège s'articule, puisque Nous Sommes une seule et même Vie.
Nous Sommes une seule et même Vie.
Pour votre groupe, il s'agit exactement de la même manière. Pour les groupes de la Terre, il s'agit exactement de la même manière de créer cette sorte d'entité commune. Mais cette entité commune n'est pas une entité extérieure qui va se créer comme étant quelque chose qui est différent de vous.
Cette entité va se créer uniquement en prenant des éléments dans chacun, ce qui fait que l'entité ne serait pas différente de vous. Elle sera véritablement vous. Comme étant la somme de toutes les parties, de tous les membres que vous composez.
Exactement comme un corps peut dire « je suis un corps », mais il y a la main qui dit « je suis la main », le pied qui dit « je suis le pied ». Et lorsque l'on laisse la parole au tout, le corps dit tout simplement « je suis le corps ».
Pour l'entité de groupe dont je parle, il s'agit exactement du même symbole et du même mécanisme.
Donc, travaillez à cette unification ! D'abord pour vous-même.
Travaillez à cet axe, Terre-Ciel.
Et vous arriverez à cet axe en cultivant la tempérance dont j'ai parlé sans cesse à propos de toutes choses. Et pas simplement quand vous êtes en activité de groupe, mais aussi pour tous les aspects de votre vie privée. Et automatiquement vous verrez qu'à l'intérieur du groupe se crée ce que vous allez percevoir comme étant une Présence. C'est comme cela que vous allez la nommer.
La Présence
“Tiens, dès que nous sommes plusieurs, il y a comme une sphère qui se crée au-dessus de nous. Et une présence d'ordre, une Présence folle qui rayonne !”
À partir de ce moment-là, ce sera pour vous le signe que cette entité de groupe existe. Mais que ce n'est pas une entité comme il existe un ange, ou un ange gardien, ou un guide. Mais que c'est votre propre groupe qui commence à se composer en tant qu'être spirituel.
Cet Être Spirituel est des millions et des millions de fois beaucoup plus puissant que vous parce qu'il appartient au monde invisible.
Et par cet intermédiaire, comme l'âme par exemple représente l'intermédiaire entre le Soi Supérieur et la personnalité, cette entité qui va se créer va représenter donc l'équivalent de l'âme, en constitution occulte, pour la personnalité qu'est le groupe et le Soi Supérieur qu'est la Hiérarchie.
Et par cette étape intermédiaire qu'est l'entité, vous allez recevoir les instructions directes depuis la Hiérarchie sans que pour autant vous entendiez une voix. Mais vous serez amené à faire telle ou telle chose, à rencontrer telle ou telle personne, à chérir tel ou tel projet, à rayonner telle ou telle énergie.
Il y a la Personnalité, l'Âme, la Monade.
Mais lorsqu'il s'agit d'une vie collective : le groupe est la Personnalité ; l'entité qui se dégage du groupe est l'Âme du groupe ; et cette âme est en relation avec le Soi Supérieur du groupe qui est le Temple Planétaire.
Et dans la constitution occulte de l'homme c'est exactement la même chose. L'Âme n'est qu'un intermédiaire, une porte entre la Monade, qui est la seule chose qui existe vraiment en fait dans le Cosmos, et la Personnalité.
De façon à ce que les éléments qui sont reconnus dans la Matière puissent être fructifiés par l'intermédiaire qui est l'Âme et transportés comme éléments de vitalité, de perpétuité, à l'intérieur de la Monade.
Une fois que la Monade est suffisamment rechargée, suffisamment vitalisée, suffisamment conscientisée, l'Âme disparaît. Parce que l'Âme n'est pas non plus une réalité, l'Âme n'est qu'un intermédiaire. Et un beau jour, elle disparaît comme un vêtement qui n'a plus lieu d'être.
L'entité de groupe a cette même fonction qui est en fait l'Âme du groupe.
Mais il ne faut pas croire que parce que ce n'est que ce genre d'individu, ce genre d'entité, cela est peu de choses. Au contraire, là réside la puissance du groupe.
Parce que de la même manière, dans la constitution occulte de l'homme, toute la puissance de l'homme va devoir être générée dans l'âme, être puisée dans l'âme.
Dans la constitution occulte du groupe, toute la puissance du groupe va devoir être puisée dans l'âme du groupe, dans l'entité intermédiaire, dans l'axe dont j'ai parlé.
Je vous souhaite d'accomplir ce genre de travail, bien que rien ne soit spécialement demandé à qui que ce soit.
Nous laissons la responsabilité, l'initiative aux individus. Nous ne voulons pas spécialement charger les individus de tel ou tel genre de travail.
L'homme est libre de faire ce qu'il veut comme il le veut.
Simplement, je précise que si vraiment vous voulez construire quelque chose qui petit à petit va apporter l'aube sur l'Humanité, l'aube spirituelle, alors il faut cultiver les qualités dont j'ai parlé : Tempérance, Puissance, Communion, Âme de groupe.
De cette manière-là, vous allez devenir extraordinairement connaissant de ce qui est attendu de vous et de quelle manière vous pouvez articuler cette Connaissance.
C'est ce que je vous souhaite. Mais encore une fois je le précise, vous pouvez faire ce que vous voulez comme vous le voulez. De toute manière, vous aurez toujours quelque chose à faire. Un homme qui désire faire quelque chose sera de toute manière utile au moment où il l'accomplit.
Donc il ne faut pas croire que si vous ne travaillez pas de la manière que j'ai décrite, vous n'êtes bon à rien. Je dis tout simplement : vous serez utiles, mais vous risquez d'être vite dévitalisés, vous risquez d'être vite séparés les uns des autres. Vous risquez de devoir renouveler votre groupe au fur-et-à-mesure des années. Vous allez avoir l'impression qu'il n'y a pas de fixité, que ce n'est pas une réalité qui est perçue par tous.
Alors les gens s'en vont puis d'autres viennent. Et celui qui va rester là à présent au fur et à mesure des années va commencer à s'inquiéter et dire : “Mais ce n'est pas normal que des gens soient arrivés avec tellement de dévotion, d'amour et le sens du partage.” et qu'il parte en disant : “Finalement on ne fait pas grand chose avec vous, vous ne valez pas grand chose ! Moi je vois les choses d'une manière beaucoup plus efficace !”. Et il va créer son propre groupe ailleurs.
Donc pour éviter tout ceci, vous pouvez penser à développer les qualités dont j'ai parlé. Mais encore une fois je vous donne le conseil de manière tout à fait gratuite, sans que cela vous oblige à quoi que ce soit.
Et quoi que j'ai pu dire, sachez que toutes les Bonnes Volontés, quelles que soient leurs capacités, toutes les Bonnes Volontés sont acceptées et elles sont utilisées comme on peut les utiliser de toute manière.
Je vous salue.
(Date de la conférence : 08 07 1989)
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