🔥 Conférence 91

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Conférence 91

Question

Bonsoir,
Nous vous saluons.
Voici les questions :

Comment manifester la joie dans un monde où la souffrance est trop souvent un lot quotidien ?

et

Quels sont les besoins prioritaires de notre époque auxquels on doit consacrer toute notre attention ?

Réponse

Je vous souhaite la bienvenue dans ce nouveau dialogue.

Mais comme je le dis chaque fois à toutes les personnes que je rencontre, partout où je passe, ce n'est pas parce que je me présente et parce que je parle que vous devez forcément, non seulement croire ce que je vais dire, mais en plus imaginer que je sois un Maître ou un Guide suffisamment lumineux pour que vous puissiez me donner toute votre vie et me suivre.

Dans ce sens, je veux dire que lorsque l'on parcourt quelque part, un petit bout de Chemin dans la voie spirituelle, il ne faut pas s'imaginer qu'il y ait quelqu'un à rencontrer, ou que l'on doive absolument appartenir à quelqu'un comme le disciple pourrait appartenir à son Maître, ou le disciple pourrait appartenir à un Ashram. La spiritualité est avant tout une grande Libération et un phénomène de Liberté.

La spiritualité est avant tout une grande Libération et un phénomène de Liberté.

Donc vous n'avez en vérité personne à rencontrer.

C'est pour cela que chaque fois que je rencontre des personnes, je leur dis et je précise que même ici, moi ainsi que d'autres frères, d'autres personnages, qu'ils soient considérés comme étant éminemment cosmiques ou simplement astraux, tous ces personnages-là ne parlent pas pour être crus, comme l'on croirait par exemple des dieux ou des demi-dieux.

Ils ne travaillent pas non plus pour être suivis comme l'on voudrait suivre une Lumière capable d'être consolatrice.

Si un verbe est donné, si un geste est donné, si une vibration est envoyée, ce n'est pas pour que cette vibration soit suivie mais, au contraire, pour qu'elle soit accueillie dans l'esprit de l'individu et quelquefois jusque dans le corps afin qu'elle puisse y accomplir un changement.

C'est pourquoi je demande toujours que les personnes réunies ne soient pas là pour m'écouter mais pour accepter certains principes.

De cette manière-là, ils arriveront à les mettre en œuvre dans la vie quotidienne et c'est au niveau de la vie quotidienne ainsi transformée que les individus témoigneront ainsi de leur fidélité à la spiritualité, ou fidélité à un Maître, ou fidélité à un ashram, ou fidélité tout simplement au Bien du Monde.

Donc ne m'écoutez pas moi comme si j'étais un personnage mais essayez de comprendre à l'intérieur de vous-même ce qui peut vous parler à vous-même, afin que votre vie dès demain soit différente et non pas pour être meilleur mais pour apporter un plus à l'humanité, et vous permettre de faire un pas supplémentaire dans la spiritualité.

Enlevez donc tout visage que vous aimeriez poser sur le mien, enlevez aussi toutes les tonalités que vous aimeriez disposer sur la voix, tout ceci en fait n'existe pas car si ces choses existaient cela voudrait dire que je participe à une illusion. Or mon principe est de combattre l'illusion. Je ne vais donc vous donner aucune image, aucun son, aucune voix, de façon à ce que seule résonne la voix de votre propre cœur.

Et ce n'est qu'en écoutant la voix de votre propre cœur, qu'à ce moment-là vous pourrez aussi, non seulement entendre la mienne, mais entendre celle de tous les autres frères, qu'ils soient de la Hiérarchie planétaire, de la Hiérarchie solaire ou d'ailleurs, cela n'a aucune importance.

Donc que votre cœur soit ouvert et que votre esprit se ferme sur toute projection, sur toute identification.

Les Projections

Là est un énorme danger !

Nous ne parlons pas des Maîtres, nous ne parlons pas de Shambhala, nous ne parlons pas des auras ou bien des chakras pour que l'homme fasse des projections.

Si l'homme projette tout de suite, à cause d'un renseignement d'une information qui en était donnée, il déforme immédiatement le renseignement qui a été donné. Ce qui fait qu'au lieu d'oeuvrer au niveau du changement, le renseignement va petit à petit enfermer l'individu dans un schéma. Schéma qui va se cristalliser, cristallisation qui petit à petit va devenir tout simplement une prison, une tour carrée dans laquelle l'individu est enfermé.

Et il se dit : “Pour aller vers Dieu, pour aller plus loin, pour évoluer, je vais alors continuer à construire ma tour !”

Et il construit, il construit sa tour et qu'est-ce qui se passe ? Il donne tout simplement des étages supérieurs à la tour, mais la tour est toujours là.

Où est le problème ?

Le problème vient du fait que la tour enferme l'individu. Et lorsque l'individu est enfermé dans une tour, puisqu'il repose sur le sol, que voit-il du ciel ? Il ne voit presque rien, parce que plus il bâtit sa tour, plus elle devient longue et plus elle va rétrécir le champ de vision. Alors qu'il lui semble bâtir une tour immense qui va pouvoir aller jusqu'au fond du ciel. Et au contraire il crée un tunnel qui petit à petit rétrécit le champ de vision.

Si bien que s'il pousse encore sa construction, au bout d'un moment, le ciel est complètement bouché parce que le tunnel n'est plus capable de laisser passer un seul rayon de lumière !

Il en est ainsi pour tout individu qui se nourrit largement de toutes les informations, de toutes les instructions qu'il peut glaner de droite et de gauche. Et se nourrissant de ces informations, sans prendre la précaution d'évacuer de son mental les projections, il ne crée pas un pont vers l'avenir, un pont vers les Maîtres, un pont vers la Lumière, ou ne serait-ce qu'un pont à l'intérieur de lui-même. Il crée une tour qui, de plus en plus, rétrécit le coin de ciel qu'il croyait voir.

Autrement dit, ce genre d'individu réprécie son évolution au fur et à mesure qu'il lui semble la construire. Il était beaucoup plus évolué lorsque son mur n'avait qu'un mètre de hauteur ! Et lorsqu'au bout de sa vie le tunnel, au contraire, mesure les dizaines de mètres. Il n'y a plus rien d'autre à faire qu'à détruire !

C'est pourquoi il faut absolument que l'individu chasse du mental tout système de projection !

Qu'est-ce que je vais lire quand je dis cela ?

Je dis tout simplement que lorsque les informations vous sont données, vous ne devez pas construire des schémas.

Imaginez que c'est peut-être à peu près comme ceci, à peu près comme cela, que cela doit avoir telle ou telle couleur, telle ou telle goût, ou peut-être telle ou telle résonance. Et que si je fais ceci, je vais forcément rencontrer cela. Et que si je mange telle chose, je vais forcément développer cela.

Tout ce genre de comportement appartient à la lignée des projections. La projection est la fabrication d'un mental qui n'est pas suffisamment discipliné et qui, pour être encore trop inférieur, est susceptible aux illusions.

La projection est la fabrication d'un mental qui n'est pas suffisamment discipliné et qui, pour être encore trop inférieur, est susceptible aux illusions.

Pour donc faire un pas authentique et véritable dans la spiritualité, il ne faut pas tant essayer d'accumuler les informations, mais grâce à ces informations, de dépouiller en soi ce qui peut faire naître tout système de projection ou système de référence à des illusions.

C'est pour cela que les informations sont données.

On ne vous décrit pas par exemple ce qu'est Shambhala pour que dans votre tête, vous dressiez le paysage. Qui vous dit que lorsque vous, vous allez rencontrer Shambhala, Shambhala va ressembler à ce que vous imaginez ou à ce que vous avez dressé dans votre tête comme paysage après ce que vous avez entendu ?

Shambhala peut-être fort différent, et non pas parce que Shambhala sera différent, mais tout simplement parce que ce que l'homme projette est toujours nécessairement faux. Puisque la projection n'a pas ses bases dans la vérité, mais dans la dualité et dans l'illusion.

Il y a toujours une base d'ignorance donc.

Quelles que soient les efforts d'imagination qu'un homme puisse faire pour contempler Shambhala, pour contempler un Maître ou Dieu, il sera toujours à des années-lumière de la Vérité et d'autant plus il va construire la chose avec imagination, d'autant plus il sera éloigné de la Vérité.

Alors que s'il n'imagine rien, s'il se contente de savoir que la chose existe et qu'il se moque de savoir si cette chose existe en rose, en vert ou en bleu, en forme carrée, en forme octogonale ou en forme de quoi que ce soit d'autre. Du moment qu'il sait par essence que le principe de la chose existe et qu'il travaille sur ce principe, automatiquement il construit une pureté et une limpidité intérieure qui lui permettent de contempler ce qui est vrai. Car la contemplation viendra à ce moment-là.

Donc, n'éparpillez pas votre mental dans toutes ces projections. Soyez soigneux quant à la façon dont vous digérez les informations.

Partout, à travers le monde occidental surtout, on s'aperçoit qu'il y a de véritables overdoses d'informations. Et ces overdoses créent quoi ?

Eh bien, comme les overdoses de la drogue, les overdoses d'informations créent de véritables mirages. De véritables mirages. Si bien qu'on se demande si finalement il n'y a pas eu plus de mal que de bien à donner un tel fleuve d'informations aux hommes. Car ils construisent des projections, des identifications qui sont à des années-lumière de la réalité que l'on essayait de décrire.

Donc, je précise, sans que vous soyez pour autant obligé de me suivre dans mon comportement, vous pouvez très bien faire ce que vous voulez. Mais je précise seulement que dans le cas où vous voulez construire un pas spirituel authentique, il faut apprendre à dépouiller le mental des projections.

Ouvrir son cœur

Chaque fois qu'une information vous est donnée, qu'elle vous ouvre le cœur et qu'elle n'embarrasse pas votre tête.

Si elle embarrasse votre tête, alors vous ne faites qu'ajouter des poids au corps de votre âme Et vous n'allez nulle part. Au contraire, vous ne pouvez que sombrer davantage !

Que le mot ouvre le cœur avant tout.

J'ai pris le temps de faire cette longue introduction pour que ce soit votre cœur qui soit ouvert et non pas votre tête.

Car comme je le dis si souvent, je n'en ai rien à faire de distribuer des informations. Je ne veux absolument pas enseigner. Je ne veux renseigner les hommes sur rien du tout ! Plus l'on renseigne les êtres humains et plus ils se distancent de Dieu et de la Vérité.

Seulement il se trouve que pour pouvoir toucher du bout du doigt le doigt de l'homme qui est de l'autre côté de la vie, il faut quelquefois utiliser la tête et utiliser le Verbe.

Alors je précise, j'utilise le Verbe, d'accord, et beaucoup de frères utilisent aussi le Verbe. Mais vous soyez corrects vis-à-vis du Verbe !

Lorsque vous écoutez, n'amenez pas votre tête dans l'écoute, mais amenez votre cœur. De cette façon là, nous pourrons distribuer toutes les informations du Cosmos. Il n'y aura aucun danger. Ni pour vous, ni pour nous.

Maintenant nous allons passer à la question qui a été posée.

Comment être joyeux dans ces temps difficiles ?

L'homme croit toujours qu'il appartient à une époque difficile.

Cependant vous êtes allé à l'école et vous vous rappelez très bien des cours d'histoire que vous avez pu suivre. Et lorsque l'on remonte le temps, on jurerait bien, qu'au contraire, les temps difficiles c'était autrefois.

Autrefois, lorsqu'il y avait la peste partout, le choléra partout, lorsqu'une maison pouvait brûler comme une maison de paille, parce que tout le monde ne s'éclairait qu'à la bougie, parce qu'il y avait des champs de bataille partout, parce qu'il y avait la famine et parce qu'il y avait une monarchie parfois trop sanglante ou trop sectaire.

Donc il faut bien comprendre qu'il est dans la nature humaine de toujours se plaindre de l'instant que l'individu vit.

Il est dans la nature humaine de toujours se plaindre de l'instant que l'individu vit.

Je ne me souviens pas du malheur que j'ai eu hier. Bien sûr si je fais un effort, je me rappelle la souffrance. Mais je ne me souviens pas exactement de ce que je vivais, comment je le ressentais. Si bien que les années 50 me paraissent tout simplement les années du rock'n'roll. Même si ça a été l'année de ma fausse couche, même si ça a été l'année de mon divorce. C'était avant tout les années du rock'n'roll. Que c'était bien les années 50 !

Et aujourd'hui ce sont les années de quoi ?

Eh bien ce sont les années du SIDA, les années du déclin économique, les années de la construction de l'Europe, qui soi-disant s'annonce mal. Alors il semble que les mauvais temps se soient les temps d'aujourd'hui. Mais il faut bien comprendre que cela appartient à la psychologie humaine.

On se plaint toujours de l'instant présent.

Ce qui ne veut pas dire que l'actuel est joyeux. Je ne veux pas dire que l'actuel soit joyeux.

Je précise tout simplement que une part de la souffrance actuelle est vue de manière plus aigüe parce que l'homme est toujours de façon plus précise concentré sur ce qu'il ressent présentement. En négligeant ce qu'il a pu ressentir de 10 000 fois supérieur en souffrance, si c'était hier ou avant-hier.

C'est vrai qu'il y a des temps de souffrance et pour répondre à la question, je ne pourrais pas répondre sur la nature de la joie si je ne réponds pas sur la nature de la souffrance d'abord.

La Souffrance

Donc analysons ce qu'est la souffrance.

Lorsque l'on contemple ce monde, on pourrait se demander pourquoi est-ce que nécessairement la forme de vie et son expression doivent endurer la souffrance ?

Pourquoi est-ce que tout s'articule par la douleur ? Pourquoi est-ce qu'il y a des maladies ? Pourquoi est-ce qu'il y a des guerres ? Pourquoi est-ce que lorsque je suis disciple ou initié, je dois aussi surmonter cette douleur et des douleurs qui sont pires que la douleur du corps physique, par la maladie, parce que ce sont des douleurs intérieures ?

Comment se fait-il que tout passe par cette forme-là que l'on appelle la douleur ?

La Douleur

Je dirais que le concept est très étrange dans ce sens où la notion de douleur est existante à partir du moment où une valeur morale et une valeur mentale s'attachent à la contemplation de l'événement qui a lieu.

La notion de douleur est existante à partir du moment où une valeur morale et une valeur mentale s'attachent à la contemplation de l'événement qui a lieu.

C'est-à-dire que si j'imagine un corps physique qui soit vivant mais qui ne dispose pas d'une réalité morale et mentale. Ce corps physique contracte une blessure ou une maladie et se met à endurer la conséquence de cette blessure.

Pour celui qui sait lire l'aura ou qui sait un tant soit peu ressentir la vie qui se dégage de cette forme-là, pour celui-là la découverte serait stupéfiante : c'est que la douleur n'existera pas, la notion de douleur sera absolument inexistante, même si le corps véritablement semble endurer la blessure.

La douleur est donc quelque chose qui devient réalité, devient sentiment, réaction du système nerveux, du système sensitif et émotionnel lorsqu'il y a une conscience pour contempler une dysharmonie qui s'est placée quelque part, soit dans le corps physique, soit dans un des corps subtils. Et au contact de ce dialogue avec cette dysharmonie, la conscience se met dans un état de souffrance.

Alors cela veut dire que la souffrance en tant que phénomène physique n'existe pas.

La souffrance en tant que phénomène physique n'existe pas. La souffrance est une contemplation par la conscience d'une dysharmonie.

Par contre, la souffrance en tant que contemplation et sensation d'une dysharmonie, cette souffrance là, oui elle existe. Et c'est face à cette souffrance là qui est confrontée le thérapeute, qui est confrontée le psychologue, qui est confrontée l'exorciste ou le guide qui essaye de bouger un petit peu la personne qu'il a en face de lui.

Lorsqu'il y a donc captation de la souffrance, c'est grâce à tout le système, à tout le réseau sensitif et tout le réseau moral et mental que la conscience est capable d'articuler pour prendre connaissance d'une réalité qui a lieu soit sur un plan physique, soit sur un plan astral, soit sur un plan mental.

Donc il faut bien comprendre que la souffrance en elle-même, cela n'existe pas.

Par contre, la conscience va souffrir en contemplant une situation qui n'est pas harmonie, qui n'est pas limpidité, qui n'est pas réception de toutes les énergies solaires. La souffrance là, elle existe.

La souffrance est donc un voyage intérieur.

C'est un dialogue de la conscience vis-à-vis des différents plans où il n'y a plus ou pas d'harmonie.

C'est un phénomène qui est à l'intérieur de chaque individu et qui ne se trouve pas à l'extérieur.

C'est-à-dire que le monde n'est pas ouvert aux hommes comme étant une vallée de larmes ou un plateau de souffrance sur lequel, nécessairement, tous les hommes vont souffrir, parce que c'est la Terre qui le veut, parce que c'est la race qui n'est pas capable de vivre autre chose. Ceci est faux.

Ce qui est tout à fait juste, c'est que, considérant le type d'évolution d'une planète, le type d'évolution d'une race, c'est le type d'évolution d'un individu, un certain nombre de dysharmonies vont prendre place. Et quand la Conscience va entrer en incarnation et qu'elle va contempler ces ruptures, il va y avoir une souffrance qui va se créer.

Cette souffrance est à interpréter de quelle manière ?

Puisque je parle d'une souffrance intérieure, il faut donc savoir que ce que l'Être va éprouver, c'est une sorte de résistance à faire passer son rayonnement.

Il faut imaginer l'Être comme étant - je vais prendre des images très simples pour que vous compreniez la source de la souffrance.

Imaginons l'Être comme étant par exemple une grande roue, un grand soleil avec sept rayons. Dans chacun de ces sept rayons doit absolument et nécessairement passer des énergies typiques, différentes donc les unes des autres.

Si pour une raison quelconque, la Grande Roue de l'Être n'arrive pas à faire circuler les énergies qui se trouvent dans chaque rayon et à les faire circuler dans chaque rayon correspondant dans la petite roue de la personnalité ou du corps mental, ou du corps astral, ou du corps physique. Automatiquement ce manque d'alignement va créer des résistances.

Résistances

C'est à dire qu'il va y avoir la Grande Roue de l'Être qui va envoyer des énergies. Cette énergie va commencer à descendre. Puis en bas, prenons par exemple le corps astral, la petite roue, qui est composée elle aussi de sept rayons, va vibrer ou tourner de telle manière qu'elle n'arrive jamais à s'ajuster avec le rayon dont elle doit recevoir l'énergie. Et automatiquement il va y avoir des résistances qui vont se créer.

C'est à dire que la Grande Roue de l'Être va être obligée de ralentir, de freiner pour essayer de rattraper la petite roue qui elle essaiera d'accélérer ou qui ne comprend rien à l'histoire et qui tourne très très vite ou pas assez vite. Ce qui fait qu'il y a une sorte de va-et-vient entre les roues avec une grande résistance.

Et pour ceux qui connaissent quelque chose en électricité, vous savez tout de suite que dès qu'il y a résistance, il y a échauffement, c'est comme cela que fonctionne par exemple un fer à repasser. Dès qu'il y a échauffement, il y a brûlure. S'il y a eu résistance dans le corps astral, il va y avoir brûlure dans le corps astral. Brûlure sur un pétale précis d'un chakra ou dans tout le chakra. Et brûlure à l'organe physique qui correspond.

Si bien qu'un beau jour, l'individu arrive chez son médecin et dit : “Mais j'ai mal à l'estomac, j'ai mal à l'estomac ! C'est fou, c'est fou ce que je peux souffrir ! Libérez-moi de cela !”

Bien sûr il y a des éléments très physiques qui peuvent donner mal à l'estomac. Mais lorsqu'il y a une telle brûlure dans le corps astral parce que les rayons ne sont pas suffisamment alignés pour fonctionner clairement, joliment, eh bien un beau jour cela finit par brûler de partout. Et cette brûlure est une brûlure qui existe, qui est perçue par le corps astral, exactement comme si je venais vous brûler physiquement.

Si je vous brûle maintenant, vous allez sentir la brûlure sur le corps. Vous allez sentir la chair souffrir. Vous allez sentir la chaleur, les nerfs réagir. Vous allez sentir partout, vous envahir une sensation de souffrance et de torture. Lorsqu'il y a cette brûlure sur le corps astral ou sur le corps mental, la brûlure est perçue aussi de la même manière.

Mais que se passe-t-il ?

Il se passe que vous n'êtes pas conscient de votre corps astral. Vous ne sentez pas votre corps astral. Vous sentez votre corps physique. Vous connaissez sa température, sa dimension, son poids. Vous savez quand on vient le toucher ou vous savez quand il se blesse. Et votre corps astral vous en êtes relativement inconscient.

Vous subissez les émotions que vous générez ou les émotions que vous ramassez dans une salle, ou dans un supermarché, ou en contemplant une œuvre d'art. Mais vous ne connaissez pas votre corps astral. Et c'est d'ailleurs pour cela que vous avez énormément de mal à le contrôler, à le maîtriser, à le dilater, à le purifier.

Si donc vous n'avez pas conscience de votre corps astral, quand il va y avoir une brûlure dans l'astral, vous n'allez pas savoir que c'est une brûlure dans l'astral. Vous allez ressentir l'effet second, donc la projection de cette brûlure sur le plan physique ou sur le plan émotionnel, concret celui-là.

C'est-à-dire que vous allez vous apercevoir que quelque chose ne va pas dans vos émotions, parce que systématiquement vous allez vous sentir ou agressé ou que vous allez agresser quelqu'un, ou bien une impatience va naître, ou bien des cauchemars vont avoir lieu la nuit. Mais tout ceci vous sera rendu perceptible lorsque vous en serez à recevoir l'effet second, qui équivaut déjà à la projection dans la Matière et la psychologie.

Donc on ne comprend pas qu'il y a brûlure dans le corps astral parce que tout ce que l'on voit par exemple de la brûlure c'est le cauchemar qui a lieu la nuit. Le cauchemar ne semble pas brûler. Et pourtant s'il y a cauchemar, il y a brûlure dans le corps astral.

S'il y a cauchemar, il y a brûlure dans le corps astral.

Donc que faut-il faire ?

Si l'on veut régler ce genre de souffrance, il faut avant tout rafraîchir le corps astral exactement comme l'on calme une brûlure.

L'eau

Et c'est pour cela que pour toutes les guérisons qui doivent être opérées au niveau du corps astral on utilise amplement l'eau. L'eau, dans sa dimension éthérique, permet d'apporter un immense soulagement de la brûlure astrale.

Ce qui fait que l'on calme la brûlure en passant de l'eau ou en exorcisant avec l'eau ou en bénissant avec l'eau ou en baignant les individus.

Et ensuite on peut, de façon simple et efficace, aligner l'individu de manière à ce que les deux axes des deux roues finissent par s'entendre et reçoivent et se renvoient réciproquement les réseaux d'énergie.

Pour que cet alignement soit conservé, il faut, bien sûr, que l'individu fasse un certain nombre de choses, observe des règles ou éventuellement même admette des changements dans sa vie intérieure ou dans sa vie privée ou dans sa vie professionnelle.

Donc lorsque l'on parle de souffrance, il faut bien comprendre que tout ce que, vous, vous connaissez de la souffrance, c'est l'effet second déjà très physique ou très psychologique. Et si l'on ne contemple que cet effet second, on n'arrive pas à comprendre ce qu'est la racine. Donc on ne connaît pas la nature de la souffrance. Et c'est pour cela que l'on a une peine immense à régler le problème de la souffrance et à faire de la Terre une planète de joie.

Parce que l'homme va colmater le niveau où s'effectue l'effet second. Mais là n'est pas la racine et il faut calmer la brûlure.

Si par exemple la cause d'un ulcère, je prends des médicaments, j'agis sur l'effet second, je ne calme pas la racine, automatiquement la brûlure va continuer et dans mon corps astral et dans mon corps physique.

De la même manière pour toutes sortes de dérèglements, dérèglements qui vont jusque sur le plan psychologique, sur le plan affectif, voire même sur le plan professionnel souvent.

Donc au lieu de se demander pourquoi nécessairement la vie est souffrance, pourquoi nécessairement je dois enfanter dans la douleur, pourquoi nécessairement je dois gagner le pain, la sueur de mon front ; c'est ce qui est écrit dans la Bible.

Et l'homme, lorsqu'il contemple ces phrases-là, tape sur la table et dit : “Mais ce n'est pas possible ! Il m'a envoyé sur une Terre où depuis le début déjà Dieu savait que ça tournerait mal ! Il l'a marqué : tu enfanteras dans la douleur et tu gagneras ton pain, la sueur de ton front. C'est une honte ! Depuis le début tous les archanges, tous les anges, tous les devas, tous les kumaras de l'Univers, savaient que ça irait mal pour moi ! Et ils sont tellement pleins d'amour ces grands anges aux grandes ailes, qu'ils m'y ont envoyé quand même ! Alors vous comprenez monsieur, madame, vous ne me parlez plus du bon Dieu ! Je n'ai pas le temps, puisqu'il n'a pas daigné m'envoyer dans un paradis pour que son enfant y vive en toute santé et sans problème !”

Ce que pensent la plupart des gens, et ils ont raison de penser de la sorte. Pourquoi ?

Parce qu'il est certain que si on lit ces deux phrases, trop à la lettre, on a l'impression que l'humanité est tombée sous le joug d'un châtiment divin ou sous l'indifférence divine.

Un Dieu qui aurait fabriqué la Terre et puis s'est dit : “oh non, c'est trop de problèmes, trop de travail, il faut la faire tourner, il faut créer les quatre saisons, il faut faire venir de la pluie, retenir la grêle, sans compter qu'il faut faire couler les rivières ! Non. Je préfère dormir dans mon éternité. Bon trop tard, j'ai créé Adam et Eve, ça m'a échappé, bah ils devront se débrouiller, tant pis ! Je leur mets quelques pommes, un peu de blé et ça ira !”

Que faut-il comprendre donc lorsque l'on lit ces phrases ?

Lorsqu'on lit ces phrases, il faut comprendre qu'il ne s'agit pas de personnes physiques.

Lorsque tu enfanteras dans la douleur, il n'est pas question de toi. Lorsque tu gagneras ton pain à la sueur de ton fond, il n'est pas question de toi et de ton labeur quotidien, absolument pas !

C'est pourquoi je veux te réconcilier avec Dieu. Car si tu sais lire la Bible, tu seras réconcilié avec Dieu et avec tous les Principes d'évolution que tu pourras alors manipuler comme des jeux d'enfant et tu arriveras à faire ce que tu veux du Cosmos et de la Terre. Mais tant que tu ne sais pas à qui la Bible s'adresse, tu ne sais pas non plus t'adresser à la Bible qui contient toutes les clefs pour aller au Ciel.

La Bible s'adresse à qui ?

Si ce n'est pas à toi, à ton unité personnelle, physique, c'est qu'elle s'adresse donc à ton âme.

La Bible s'adresse à l'âme.

Tu enfanteras dans la douleur, qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela rejoint notre discours sur la souffrance.

Tu enfanteras.

Croyez-vous que Dieu ait pris la peine d'inspirer aux sages de telles phrases pour préciser que l'accouchement se ferait dans la douleur ?

Absolument pas, d'autant plus qu'il y a eu des époques où les hommes et les femmes, ou disons l'être humain, n'accouchaient pas comme cela a lieu aujourd'hui. L'être humain se créait de façon différente. Mais c'était une autre époque où les hommes n'étaient d'ailleurs pas encore assez cristallisés comme l'homme apparaît aujourd'hui.

Donc il ne s'agissait pas d'accouchement, il ne s'agissait pas d'enfanter les enfants, mais il s'agissait bien d'enfanter l'enfant Christ qui est en chacun, soit devenir un véritable Dieu céleste.

De quel enfantement s'agit-il ?

Il s'agit en fait de votre statut divin que vous devez découvrir à la fin de votre évolution et qui est l'équivalent de ce que d'autres initiés appellent la Renaissance, ou bien tout simplement la naissance spirituelle.

Tu enfanteras dans la douleur.

Pourquoi dans la douleur ?

Tout simplement parce que les pères de l'humanité savaient très bien qu'en projetant les atomes de conscience dans la Matière, il allait immanquablement se passer des phénomènes d'identification.

Comme je l'ai dit tout à l'heure, dès qu'il y a contemplation et identification, automatiquement il y a souffrance, dans la mesure où l'objet avec lequel on s'identifie n'est pas dans une parfaite harmonie, il y a souffrance.

Tu enfanteras dans la douleur, cela veut dire quoi ?

Cela veut dire que tu renaîtras de l'Esprit par les épreuves de la Matière et de l'illusion.

Lorsque tu te seras battu avec le chant de l'illusion, tu mettras au monde un nouveau roi dans le ciel, toi-même, ton propre roi. Mais cela n'aura pas lieu sans douleur. Attention mon fils, ne crois pas les mirages, ne crois pas les illusions, écoute toujours la voix de l'Éternel ! Ce n'était pas une sentence qui était donnée, formulée, là, c'était plutôt une façon de prévenir les hommes.

Ensuite, qu'est-il dit ?

Il est dit que lorsque l'homme aura vaincu suffisamment l'illusion et tout le domaine de la Matière - lorsqu'il s'y identifie, car il n'y a piège d'illusion que s'il y a identification. -lorsqu'il aura vaincu tous les pièges de la Matière, il pourra se soulever hors du domaine physique, contempler son Christ intérieur.

Et c'est là tout le symbole avec la crèche de Noël.

Naissance de l'enfant Christ

La naissance de l'enfant Christ, c'est en fait la naissance du Christ-Roi en chacun des hommes. Mais bien sûr le Christ-Roi vient de naître, alors il semble être un enfant.

Et lorsque vous arriverez à cette étape de l'évolution, vous comprendrez pourquoi il est nécessaire que le symbole de l'enfant soit pris. Tout simplement parce qu'une âme, même arrivée à ce point apparemment grand de l'évolution, n'en demeure pas moins une âme enfant.

Mais cette fois c'est une âme pure.

“Redevenez purs comme de jeunes enfants !”, a dit Jésus.

C'est en faisant référence à cette étape qu'il a prononcé cette phrase.

Cette foi, l'âme est pure, même si elle est toujours une enfant, elle est pure.

Pourquoi ?

Elle est pure de quoi ? Purifiée de quoi ?

Elle est purifiée des éléments de l'identification que crée l'homme.

Où il se dit : “je suis Pierre, Paul ou Jacques, je suis ingénieur, je suis grand chimiste, ou bien je suis un grand chercheur en spiritualité, ou bien moi je suis un grand voyant de l'aura, ou moi je suis un grand voyageur de ceci, je connais la Terre entière, je suis le plus grand journaliste !”

Chaque fois qu'il y a identification, il n'y a plus création de la naissance de l'enfant Christ, il y a au contraire création du vieillard.

La vieillesse

Et le vieillard, lui, se cristallise parce qu'il est vieux. Il cristallise, il se courbe et un jour il meurt. Et c'est ce qui se passe avec les hommes, c'est ce qui se passe avec les races.

Sitôt que la Conscience dit “je suis Pierre, je suis chimiste, je suis mariée, j'ai deux Maîtresses, ma vie est belle, je suis heureuse”. Chaque fois que la Conscience va jouer ce jeu-là, au lieu de développer l'enfant Christ et d'aborder une sorte d'éternelle jeunesse, l'individu cristallise ses énergies et crée le vieillard et, immanquablement, il est amené vers la vieillesse.

Et pas simplement la vieillesse physique celle-là, mais la vieillesse morale, la vieillesse mentale, la vieillesse de l'Être.

Si bien que lorsque l'individu a vécu plusieurs incarnations de cette façon-là, il faut régulièrement que nous envoyons ces êtres-là récupérer des forces en les envoyant en incarnation dans des endroits où il n'y a apparemment plus de vie telle que l'on l'entend lorsque l'on est suffisamment développé, comme par exemple à l'occidentale. Cela semble être une vie tribale.

Et au niveau des tribus à l'heure actuelle, il y a énormément d'égos que l'on pourrait considérer comme avancés parce qu'ils ont de nombreuses incarnations, mais ils n'ont utilisé ces incarnations que pour construire un vieillard. Et ce vieillard-là dévitalise l'âme.

C'est-à-dire que si on laissait les incarnations se poursuivre de cette manière-là, il y aurait une telle dévitalisation de la conscience que la conscience en arriverait elle-même à mourir. Et elle se détacherait de son Principe supérieur que l'on appelle la Monade. Et il n'y aurait plus rien. La course est terminée.

Donc pour éviter cette dévitalisation excessive, à un moment donné, ce que l'on peut nommer les Seigneurs du karma par exemple ou les Anges Gardiens, détermine une incarnation où l'homme va être coupé de tout ce qui peut approcher l'activité mentale qu'il a connu jusqu'à présent. Et on l'envoie pour être soit un commis ou un métayer dans l'arrière d'une campagne où il n'aura même pas l'occasion d'aller à l'école, soit il est envoyé pour s'incarner sur les plateaux de l'Afrique profonde ou de l'Australie profonde, ou d'autres plateaux, par exemple en Amérique du Sud où la vie reste assez sauvage et traditionnelle par rapport au passé.

Donc il est capital que l'homme apprenne à conserver sa jeunesse intérieure, la jeunesse de son âme, la vitalité de son âme.

Car l'âme est quelque chose qui s'épuise. Il ne faut pas croire que l'âme a quelque chose d'éternel. L'âme s'épuise si elle est toujours exploitée de façon à être cristallisée, elle perd ses énergies.

La personnalité équivaut en ce sens à une sorte de gouffre qui engloutiraient tous les soleils de l'Univers. Les Maîtres ne peuvent pas admettre la chose alors à un moment donné on bouche le gouffre et on le remplit d'eau, de façon à ce que l'illusion de sa profondeur disparaisse et que l'individu ne s'intéresse plus qu'à la clarté du Soleil qui se trouve au dessus.

Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Comme dans le cas de la première phrase, tu enfanteras dans la douleur, il n'est pas question de décrire le type de vie sociale et professionnelle que vous allez avoir en vous incarnant.

Car il serait vraiment tragique et abominable qu'un Dieu soi-disant plein d'Amour, plein d'abondance et d'égards envers ses enfants, ait imaginé depuis le début un monde où l'homme serait martyrisé pour la seule victoire de retrouver le Père. Et comme je l'ai dit si souvent, si un tel Dieu existait, je vous assure que je serai le premier à le combattre ! Exactement comme l'on combat un dragon ou une bête malfaisante. Car imaginant un tel plan, un tel Dieu serait véritablement un Diable. Et pour le peu de Lumière que je crois pouvoir posséder, ce peu de Lumière-là m'indique que si ce Dieu existait, j'aurai le devoir de l'anéantir.

Si donc au contraire de l'anéantir, je nourris sa vie et participe à sa vie et essaie de sensibiliser les races à sa vie, c'est bien parce que le Dieu de Lumière est complètement différent.

Le Dieu de lumière n'a absolument pas à juger ses enfants, n'a absolument pas décidé que ses enfants allaient souffrir ou peiner lourdement pour gagner le pain quotidien.

De quel pain s'agit-il ?

S'il ne s'agit pas du pain physique, il s'agit donc du pain de l'âme.

La nourriture de l'âme, la Lumière donc.

La nourriture de l'âme - la Lumière

Tu gagneras ta Lumière à la sueur de ton front.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que pour devenir Lumineux, pour être cette Lumière vive et consciente d'elle-même, ayant par la même toutes les puissances, il faut que l'individu construise ce pont qui va vers la Lumière. Il faut que l'individu construise ses habits de Lumière.

Il faut que l'individu construise ce pont qui va vers la Lumière, que l'individu construise ses habits de Lumière.

Personne d'autre ne pourra le faire à sa place !

Et c'est pourquoi, on pourrait dire : tu gagneras ta Lumière à la sueur de tes efforts.

Mais il est plus précisément marqué “de ton front”. Et il est intéressant de parler du front à cette étape du discours.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Essayez de réfléchir un petit peu.

Puisque vous n'êtes pas là pour m'écouter mais pour ouvrir le cœur, essayez de réfléchir avant que systématiquement je vous donne les réponses. Jouez avec moi. N'imaginez pas que je ne vous entende pas.

À la sueur de ton front...

Le Front - La Sueur

On sait très bien qu'au niveau de la tête se placent deux chakras très importants. Un chakra que l'on dit frontal, que l'on appelle aussi le troisième œil, ainsi que deux autres petites portes qui le suivent et qui sont comme les aspects supérieurs du troisième œil, et le chakra coronal.

La sueur.

Que représente la sueur ?

Si l'on prend les débuts du chemin spirituel, on va facilement comprendre qu'il s'agit donc des efforts. Mais très vite on va s'appercevoir que dans les premiers pas l'effort est nécessaire mais qu'après il n'est plus du tout question d'effort. Donc que symbolise la sueur ?

Regardez sur votre corps ce qu'est la sueur. C'est une goutte d'eau, une perle d'eau qui contient tous les sucs du corps, du corps duquel l'eau est sortie. Dans une goutte d'eau, dans une goutte de sueur, il y a tous les sucs que l'on trouve dans le corps. C'est donc comme une sorte d'extrait des substances du corps.

Lorsque je sue, et ceci de façon spirituelle, [...]

Suer veut dire que je dois extirper hors de ma Matière physique, mais aussi de toute ma Matière environnante - c'est-à-dire ma vie, les circonstances de ma vie, les émotions de ma vie - je dois extirper de toute cette Matière les sucs délicats purifiés pour en aller nourrir mon âme.

Étant nourri, en recevant donc son pain quotidien, elle va dilater sa Lumière, sa Conscience, sa Puissance et ainsi celui qui est en moi depuis toujours et qui est le Christ Roi, cet enfant-là va naître parce qu'il est nourri.

Donc lorsque vous voulez lire, que ce soit les livres sacrés ou les informations modernes qui vous sont divulguées aujourd'hui, il faut apprendre à sortir un peu de vos considérations personnelles.

L'homme est tellement égocentrique que dès qu'on lui dit : “Eh bien tu gagneras le pain, la sueur de ton front”, il va penser tout de suite qu'il s'agit de sa miche de pain du midi et qu'il va s'agir de ses efforts de travail. Et il se dit : “Eh bien les dés étaient pipés depuis le début !”

Il ne s'agit pas de cela du tout.

Et pour que tu puisses y voir clair dans tout ce qui t'est donné, lis toujours les informations au niveau de l'âme.

Mais cela ne suffit pas. Pour pouvoir savoir ce que l'âme doit y lire, tu dois voir les éléments comme des symboles.

Et c'est comme cela qu'avec des mots très simples, avec des images enfantine, les initiés ont réussi à voiler les plus grandes vérités.

Les Symboles

Car qui peut penser que le pain est la nourriture de l'âme, lorsque l'on s'avance au début dans le Chemin ? Le mental n'est pas habitué à systématiquement symboliser.

Or si vous voulez avancer sur le Chemin et avant tout ouvrir les voies du Mental supérieur, de l'intuition, de la connexion avec un Maître, ou avec un Guide, ou avec Shambhala, ou tout simplement avec le Cosmos, ou avec votre propre âme, peu importe. Dès que vous voulez démarrer une connexion avec ce qui est en haut et qui est subtil, il faut que votre mental supérieur soit suffisamment ouvert pour dialoguer avec les symboles.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que la langue qui est parlée par les êtres d'en haut et par votre propre âme, ce n'est pas une langue de mots, c'est une suite de projection de symboles.

Lorsque donc une âme veut dire à sa personnalité : “Écoute maintenant, tu dois te mettre au travail spirituel ! Tu dois commencer à t'intéresser à ce qui est essentiel et te détourner de ce qui est vraiment trop profane !” L'âme ne va pas dire les choses de cette façon-là.

La personnalité qui est au bout, au bout d'un certain temps qu'elle reçoit cette inspiration, elle va pouvoir le traduire de cette manière. Mais si on prend le message au début, on s'aperçoit que l'âme n'a jamais prononcé un seul mot. Elle crée tout simplement un appétit, un appétit pour la nourriture essentielle.

Donc il est normal que lorsqu'un individu qui vit tout au niveau de l'âme, et parfois même plus, il est donc tout à fait normal que son mental s'exprime par ces symboles. Et que lorsqu'il s'agit de nourriture spirituelle, il emploie tout simplement le mot « pain quotidien ».

Donc, vous ne pouvez pas attendre systématiquement que la Vérité descende jusque sur le plan physique des hommes, jusque sur le maigre plan psychologique, le maigre plan mental concret. La Vérité cherchera toujours à descendre le plus bas possible, c'est certain. Il y a des Âges pour cela, où la Vérité passe comme un filet qui est lancé dans l'océan, et le filet essaye d'aller racler le fond. Mais il faut encore que les éléments qui reposent sur le fond de l'océan soient d'une dimension suffisante pour être emportés par les mailles du filet.

Si les éléments ne sont que des tout petits, tout petits cailloux, ces éléments vont passer à travers les mailles du filet et être laissés sur le sol. Le filet va remonter et il n'y aura pas les cailloux à l'intérieur.

Et c'est comme cela que chaque fois que vient, soit un Grand Initié, soit un Grand Instructeur, soit un Messie, comme vous dites aussi, il s'agit d'envoyer un filet, et les hommes à ce moment-là ont très peur parce qu'ils disent, ils le savent, ils se le répètent entre eux. Ils disent : “Il n'y aura qu'un certain nombre de choix, c'est certain ! Pas tout le monde sera concerné par ce qui est dit, par la lumière. Pas tout le monde sera sauvé !”, comme ils disent encore.

Mais qu'est-ce que cela veut dire être sauvé ?

Être Sauvé

Concrètement, profondément, qu'est-ce que cela veut dire ?

Être sauvé.

Réfléchissez un peu, essayez de trouver la réponse avant que je ne la dise. Faites fonctionner le cœur.

Être sauvé.

Si on reprend l'image du filet que je viens de décrire, filet qui est composé par des mailles, elles-mêmes composées d'une certaine mesure. Lorsque, à certaines heures cosmiques, ce filet est lancé dans l'océan de la vie matérielle, les éléments qui sont trop petits ne peuvent pas être retenus par les mailles du filet.

Ils peuvent être raclés sur le fond de l'océan, être déplacés de l'endroit où ils se trouvaient. Et ainsi ils sont comme déboussolés, ils ne savent plus où donner de la tête. Une énergie est passée qui les a complètement retournés, qui a décalé le corps hétérique, le corps astral. Ils ne savent plus où est leur maison, leur vraie maison, parce qu'il n'y a plus de Dieu, plus d'église. On ne voit plus un prêtre et plus les prêtres n'inspirent plus la confiance. Je me retourne :

“Et puis tiens, il y a des bouddhistes partout, mais les bouddhistes ce n'est pas vraiment ce que je veux ! Alors je suis perdu, tout simplement parce que le filet est passé, l'énergie est arrivée et m'a simplement tourné, et je n'ai plus mon paysage quotidien. Et en plus, à cette douleur s'ajoute la douleur de voir le filet s'éloigner et emporter mes frères ! Qui, eux, m'avaient prévenu de tout cela. Qui me disaient : prépare toi ! Qui me disaient : médite, change, enlève les archaïsmes, évacue tous les dogmes ! Fais des sourires à tes enfants ! Aime le monde, pense au Maître ! Et je les vois qui s'élèvent, être extraits de l'océan de Vie pour aborder la Vie aux grands airs, là où planent les aigles de la Connaissance et de la Sagesse. Et moi je reste dans le fond, et je reste dans le fond très malheureux parce qu'en plus j'ai été déplacé, disloqué.”

Alors on pourrait croire que le petit caillou qui est resté en bas, que celui-là ne fait pas partie des âmes sauvées.

Il ne faut pas voir tellement les choses sur ce plan-là. Il ne faut pas imaginer qu'il y a d'un côté les élus et de l'autre côté ceux qui sont irrécupérables à travers les siècles.

Il y a, avant toute chose, des heures cosmiques.

Comme il y a des heures pour les trains qui passent dans les stations. Et il y a des individus qui sont en retard. Certains sont à l'heure et prennent le premier train, tout va bien apparemment. Et puis d'autres sont en retard. Non seulement ils n'arrivent pas à prendre le deuxième train mais quelquefois ils ne sont même pas prêts pour le dernier train. Alors que se passe-t-il ? Eh bien ils restent sur la station et ils attendent le prochain train.

Alors cela veut dire quoi concrètement et ésotériquement ?

Rester comme cela sur le quai, cela veut dire tout simplement que l'on attend la prochaine vague de manifestation. Une fois que le corps physique s'est dégagé, lorsque l'âme donc est partie, lorsque l'individu est mort, il va lui falloir attendre la prochaine vague de manifestation. Et cela équivaut à rester sur le quai de la gare en attendant le prochain train.

Lorsque viendra l'autre manifestation, qui correspond un petit peu mieux au style d'évolution de la personne qui a dû rester sur le quai, la personne aura toutes les chances de pouvoir attraper le premier train. Elle n'aura même pas besoin de se demander si elle doit faire des efforts pour être à l'heure cette fois au dernier train. Elle aura de toute manière le premier train.

Donc lorsque l'on parle de gens qui sont sauvés, de gens qui ne le sont pas, il ne faut pas croire qu'il y a une sorte de perte de l'individu. Il y a tout simplement attente de l'autre côté de la vie, dans la non-manifestation.

Et pendant ce temps-là, les Âges passent sur la Terre, c'est certain. Les Âges passent, l'évolution qui a été amorcée va jusqu'à son terme. Puis quelque part, à un moment donné, quelque chose semble être en démarrage.

Le fait que cela démarre permet à des âmes, soit anciennes mais qui n'avaient pas réussi le premier cycle de s'incarner, soit à des âmes jeunes véritablement de trouver aussi incarnation. Et c'est comme cela que petit à petit, quelque chose de nouveau semble avoir lieu.

Donc il faut absolument évacuer de l'esprit ces histoires et cette peur d'être sauvé ou de n'être pas sauvé. Si vous n'êtes pas sauvé maintenant, eh bien vous le serez la prochaine fois.

Et qu'est-ce que cela veut dire être sauvé ?

Cela veut dire tout simplement avoir le calibre qu'il faut pour être recueilli par le filet. Et si vous n'êtes pas recueilli par le filet qui vient, vous serez recueilli par l'autre filet.

Ce qui ne veut pas dire que vous devez vous asseoir, vous tournez les pouces et que de toute façon il y aura un jour un filet qui vous ramassera. Il faut apprendre aussi à faire des efforts car il n'est pas bon de rester trop longtemps sur le fond de l'océan.

Pourquoi ?

Faire des efforts

Tout simplement parce que c'est le domaine des illusions, c'est le domaine de la Matière aussi. Et que tant que votre conscience va créer des identifications avec la Matière, automatiquement vous allez générer des incarnations et des incarnations de souffrance.

Donc, s'il est nécessaire de faire des efforts pour pouvoir être contenu par le filet, ce n'est pas tant parce qu'il est urgent de passer de l'autre côté. Ce n'est pas tant non plus parce que si vous n'êtes pas sauvé, vous serez parmi les déchus. Il est important de pouvoir être ramassé par le filet le plus tôt possible parce que tout simplement vous arrêterez aussi le plus tôt possible vos souffrances.

Mais pour celui qui n'est pas dérangé par des siècles de souffrance, il peut rester même éternellement sur le sol de l'océan. Ce n'est pas nous qui allons l'empêcher de vivre cela.

Mais il se trouve que la Conscience n'aime pas être prisonnière de l'identification, prisonnière du mirage, prisonnière de l'illusion. La Conscience n'aime pas cela du tout car ce n'est pas sa nature, elle n'est pas venue pour être prisonnière !

Elle est venue pour extraire les sucs de la Matière afin d'en faire une sorte de carburant pour déclencher sa puissance intérieure.

Donc, lorsqu'elle se trouve prisonnière, elle gesticule comme un enfant qui est enfermé dans un sac et parfois elle va jusqu'à trouer le sac. Et c'est là que l'individu éprouve les pires souffrances, car il a vu son âme, il sent son âme et il est comme trop embarrassé par cette âme qu'il ne lui dit pas ce qui doit être fait.

Donc, il faut savoir que s'il y a urgence, ce n'est pas de la part du pêcheur qui lance le filet sur l'océan de la vie, ce n'est pas non plus une urgence cosmique. C'est un impératif que vous lancez votre propre âme et qui vous dit : “Écoute maintenant ça suffit, tu es la personnalité et j'ai besoin de toi ! Mais je ne veux pas du tout que tu me gardes en prison dans ce jeu de lumières, de reflets de lumière et dans ce jeu de mirages. Il faut absolument que tu sois mon véhicule et non plus ma prison !”

C'est votre propre âme qui vous lance l'impératif, qui crée les souffrances pour que vous ressentiez l'impératif, pour que vous soyez montre en main en train de vous dire : “Mais dans quelque temps le Christ va passer, il faut que je sois prêt !”

Ne créez pas des peurs cosmiques. Le Christ est toujours là, il n'y a pas un moment où il n'est pas là, il n'y aura aucun moment où il ne sera plus là. Donc l'heure de la résurrection est pour tout le monde, à toute heure, puisque Christ est toujours là.

Simplement cette impression d'urgence que vous ressentez, sachez que c'est l'impératif de votre âme qui dit : “Cela suffit maintenant. Je vais urger cette personnalité, je vais la déranger, je vais lui brûler les pieds par ci, lui tirer les cheveux par là, lui tordre un peu l'estomac, lui faire peur même !”

Et quand la personnalité reçoit la masse de ces informations, elle dit : “Mon Dieu ce n'est pas possible, il doit forcément y avoir un impératif cosmique !” Et alors l'individu se met à créer et à vivre une peur cosmique, comme s'il y avait dans le cosmos un impératif.

Si bien que l'individu qui ne se sent pas suffisamment prêt croit qu'il sera détruit, ou encore qu'il ne rencontrera plus jamais l'occasion de développer une vie éternelle.

Tranquilisez-vous et ne créez pas de peur cosmique ! Mais que cette tranquillité ne soit pas du flegme ou de la paresse. Que cette tranquillité au contraire soit l'occasion de faire tous les efforts nécessaires pour que vous vous développiez et que vous vous prépariez dans la joie, au lieu de vous préparer dans la crainte et la torture intellectuelle.

Tranquilisez-vous, mais pour que ce soit en même temps une façon de doubler voire quintupler votre potentiel d'action, votre capacité d'évolution.

Car si moi je vais vers une Vie que je sais éternelle, vers un Christ que je sais sans cesse présent qui pourra me recevoir à toute heure, je suis calme et je fais toutes choses avec exactitude et efficacité.

Tandis que si moi je suis le petit homme, qui sait qui a des trains à prendre, qui sait aussi que ces trains passent à des heures très précises, et qui sait aussi que si je n'arrive pas à prendre le train qu'il faut, je serai perdu pour l'éternité, alors je panique ! Je panique et je renverse mon café. Je fais mal les lacets à mes chaussures, je me coiffe de travers, je boutonne mal mon veston, je me prends les pieds dans tous les cailloux que je rencontre sur le chemin, je tombe, je pleure, je perds encore du temps et je rate mon train. Tout cela parce que ma peur m'amène à des crispations, à des précipitations, qui ne sont pas les énergies pour construire l'évolution.

Si tu veux évoluer, la première chose que tu dois faire : cesse d'avoir peur !

La Peur

La peur ne mène qu'à la catastrophe, la peur ne te mène qu'à être inefficace, à être lourdement astral, à projeter sans cesse dans ton esprit des images d'horreur, des images de perdition.

Ce n'est pas ça la Lumière, ce n'est pas ça non plus l'éclat du Christ Roi, ce n'est pas ça non plus l'abondance de Dieu.

Tu as tout ton temps, tout ton temps et à partir du moment où tu fais les choses avec calme, tu les feras avec précision, avec amour, avec détachement.

Il est important de ne plus avoir peur, pourquoi ?

Pour ne plus être égocentrique.

On ne peut pas être spirituel ou essayer de le devenir en continuant à être égocentrique, c'est impossible !

Et qui a peur est nécessairement égocentrique. Pourquoi ?

Qui a peur est nécessairement égocentrique.

Parce que la conscience est par la même rivée dans un centre qui va prononcer sans cesse : “Moi je, moi je, moi je. Moi je dois être en sécurité ! Moi je dois arriver là ! Moi je dois être sauvé ! Moi je dois appartenir aux élus ! Moi je, moi je, moi je...”

Et si “moi je” n'éprouve pas de sécurité, automatiquement “moi je” a peur. Mais “moi je” ce n'est pas l'âme, ce n'est pas l'âme du tout. Car l'âme a toute confiance dans le destin.

Parce qu'elle sait très bien que si elle crée, si elle fabrique, si elle assume son destin, son destin peut avoir des hauts et des bas, peut même contenir des malheurs, mais elle passera à travers ces malheurs avec sérénité. Parce qu'elle sait que ces malheurs ne la concernent pas, qu'ils sont simplement l'effet de quelques intendérables de la Terre, ou du libre arbitre des êtres humains parfois négatifs. Mais que ce n'est pas elle qui est concernée. C'est tout simplement la liberté des autres qui s'est manifestée.

Et si cette liberté a quelquefois les connotations des notes négatives, l'âme les contemple comme si ces notes étaient positives. C'est à dire que l'âme s'en moque ! Pour elle il n'y a que du neutre :

Le malheur qui vient n'est pas une cause de souffrance. Pas plus que la joie qui vient serait une cause de bonheur. Je suis l'endroit qui est, et je ne souris plus pas plus que je ne pleure, cependant je demeure dans la Paix Éternelle.

Donc, si pour évoluer, il faut effacer la peur, il est facile de comprendre ce qu'est la peur. La peur c'est donc le contraire de l'évolution.

La peur c'est le contraire de l'évolution.

Qui dit contraire dit donc encore énergie de cristallisation.
Qui dit cristallisation dit création du vieillard.
Qui dit vieillard dit mort, automatiquement.

Ce qui ne veut pas dire que dès demain vous devez être de joyeux chevaliers sans peur et sans reproche. Et que vous devez, dès demain, faire face à toutes sortes de dangers. Vous devez rester prudent quant à ce que vous faites dans le monde physique. Mais vous devez être prudent de façon intelligente.

Ce n'est pas la peur qui doit vous conduire à la prudence, mais l'intelligence.

Et c'est complètement différent.

Cela veut dire que dès demain si vous avez quelque chose de risqué à faire, eh bien vous devez être capable de prévoir un plan, de prévoir une issue de secours, simplement par sens de l'intelligence.

Si au contraire en vous il y a une pulsion que vous sentez venir du ventre et qui vous dit : "Ouh lala ! Je ne vais pas aller jusque là parce que j'ai peur, parce que ça risque de mal tourner, ça risque de ne pas être bien.”

Alors vous devez savoir que la vibration est une énergie de mort. C'est une énergie de cristallisation. Et vous devez apprendre à la dépasser.

Dépasser la peur

De quelle manière donc vous devez devenir dès demain des êtres prudents par intelligence et non plus par peur ?

De quelle manière dépasser cette peur ?

Vous allez dépasser cette peur tout simplement en respirant.

Quand vous allez la sentir en vous, commencez à s'articuler et notamment commencez à monter du ventre, soit du plexus solaire. Vous allez d'abord tout arrêter, arrêter ce que vous imaginez, arrêter ce que vous êtes en train de faire.

Et vous allez respirer, calmement, profondément, jusque dans le bas de votre ventre.

Et expirez aussi calmement, profondément.

Puis vous allez respirer avec tout votre corps, comme si tout votre corps était un immense poumon que vous allez ouvrir pour respirer tout l'oxygène de l'Univers.

Et vous allez expirer calmement.

De cette manière-là, vous allez chasser, transformer la vibration lourde astrale de la peur. Vous allez la diluer dans tout le prana que vous prenez par la respiration. Et en étant diluée, elle ne se verra plus.

Et maintenant que vous avez un réseau astral calmé, clarifié, vous pouvez vous positionner dans la tête et décider depuis la tête ce que vous devez faire et comment vous devez le faire, considérant toutes les données.

Et vous allez voir que de cette manière-là, vous allez être, non seulement capable de vous dépasser, de faire des choses dont vous ne vous sentiez pas capable, mais en plus vous allez les faire avec une grande paix intérieure et avec confiance en soi.

Là encore est un grand mystère.

La Confiance en soi

Tout disciple doit travailler sur cet autre concept que je vais évoquer, la confiance en soi.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Si l'on n'a pas d'abord étudié le concept de la peur, on ne peut pas comprendre ce qu'est la confiance en soi.

Car si l'on s'arrête à comprendre la confiance en soi comme étant tout simplement le contraire du doute, et si pour évacuer ou éviter le doute, on fait tout simplement de la gesticulation mentale, de la gonflette mentale et on se dit : “J'y arriverai, j'y arriverai, sois positif, je crois en Dieu, je crois en Koot Humi, je crois en Morya, ils sont tous derrière moi, oui oui oui soyez avec moi !” Si on fait comme cela de la gonflette mentale, on va tout simplement, comme je le dis si souvent, à travers la même énergie sur le même plan mais à l'opposé.

C'est-à-dire qu'on passe du doute à la confiance. Mais étant donné qu'il s'agit d'avoir traversé tout simplement le même plan, il va de soi qu'une fois que l'on aura atteint la confiance, on va retourner au doute. Parce que l'on reste sur le même plan. Et lorsque le balancier est envoyé à gauche, il retourne à droite, et de droite il va à gauche, et puis il retourne à droite.

Donc la confiance authentique, véritable, ce n'est pas une persuasion mentale, ce n'est pas non plus le contraire du doute.

Qu'est-ce que la confiance en soi ?

La confiance en soi est une sorte de Lumière, une sorte d'aube qui a lieu dans la vie intérieure de l'individu lorsque les troubles de la peur sont évacués.

Dès que je n'ai plus peur - pour les raisons que j'ai évoquées tout à l'heure - dès que je n'ai plus peur, je crée un calme en moi, un calme dans mes corps subtils, mes énergies, ma conscience. Et sur ce grand champ immense qui se trouve soudain aplani, le Soleil commence à se lever.

Et moi qui suis au milieu du champ, je commence à le contempler ce Soleil qui se lève. Alors je sais de quoi il est fait, je sais à quoi il ressemble.

Je connais sa chaleur, je la reçois.
Je connais sa lumière, je la vois.
Je connais sa dimension, je peux même la mesurer.
Je le connais tout entier ce Soleil qui se lève.

Et alors puisque je le connais ce Soleil qui se lève, je n'ai plus besoin d'avoir de doute puisque je le connais, je sais qui il est. Le doute disparaît.

Le Doute

Le doute est donc simplement le mouvement mental et émotionnel de l'ignorance de soi.

Il est donc tout à fait normal que les individus doutent. C'est tout à fait logique. Je ne me connais pas moi-même, donc je doute, forcément.

Mais qu'est-ce que cela veut dire, douter, à ce moment-là ?

Douter, c'est tout simplement, à ce moment-là, la réaction d'un mental qui, ne connaissant pas la Lumière de l'âme, se dit : “Oui, cela peut être comme ceci mais ça peut être aussi comme cela. Alors comme je ne sais pas vraiment ce qu'est la vérité, je n'adhère à aucune opinion !”

Et, automatiquement, l'individu va se retrancher aussi de l'acceptation de certaines expériences qui elles, en étant vécues pleinement et de façon neutre, amèneraient petit à petit vers la contemplation de l'âme et son lever à l'intérieur de l'individu.

Il est donc tout à fait normal que vous ayez des doutes et je dirais même que c'est la preuve d'une certaine santé mentale.

Je dirais simplement que le travail qui est à faire, ce n'est pas au niveau de la destruction de ces doutes. Sachez que c'est tout à fait normal que vous les ayez.

Si vous voulez porter vos efforts de façon judicieuse et fertile, vous devez les porter sur la découverte de vous-même, la Connaissance de vous-même.

Donc ayez connaissance de vos doutes, mais laissez-les à l'endroit où ils s'articulent, c'est-à-dire à l'endroit de l'ignorance.

Chaque fois que vous avez un doute, ne dites pas : “Mmm, ce n'est pas sûr, moi on ne m'arrive pas à me convaincre de cette manière-là !”.

Il y a un grand danger à parler de la sorte.

Pourquoi ?

Parce que si vous dites : “On n'arrive pas à ME convaincre de CETTE manière-là », cela veut dire quoi ?

Cela veut dire que moi, l'individu, je m'identifie avec ce que l'on me dit.

Si j'y crois, je l'accepte et cela devient mon identité.
Si je n'y crois pas, je ne l'accepte pas et ce n'est pas mon identité.

Sachez qu'il n'est pas question d'identification dans la Connaissance.

Il n'est pas question d'identification dans la Connaissance.

S'il n'est pas question d'identification, vous êtes par la même libéré du poids de devoir croire quelque chose ou de devoir l'accepter pour devenir spirituel, ou pour devenir Lumineux, ou pour rencontrer le Maître. Vous n'avez rien à croire ou à accepter.

Si quelque chose ne vous paraît pas acceptable, ayez le réflexe honnête de dire, que ce soit une erreur ou que ce soit une vérité : “Ce que tu me dis pour l'instant, je ne peux pas le contempler.”

Vous laissez la chose de côté et vous travaillez au dépouillement de vous-même. Vous travaillez sur les points que vous pouvez, par contre, largement accepter parce qu'il y a une résonance en vous qui se crée.Et, petit à petit, en favorisant de cette façon la paix intérieure, le lever de l'âme à l'intérieur de vous, vous allez, par la même, pouvoir contempler toutes les choses qu'éventuellement vous n'avez pas pu croire autrefois ou qu'il aurait été dangereux de croire parce qu'elle n'était pas suffisamment vraie.

Donc, croire ou ne pas croire n'est pas un problème ni une condition pour l'évolution. Sachez-le !

Ce que vous ne pouvez pas vérifier par votre intuition, par vos expériences, ne dites pas que cela existe ou n'existe pas. Rangez-le dans un dossier en attente et cultivez autre chose.

L'homme se torture toujours parce qu'il se dit : “Il faut que je me crée des credos. Je dois absolument me créer des croyances, je dois croire à quelque chose. Tout le monde me parle du corps astral, tout le monde me parle des chakras. Si je veux être spirituel, je dois accepter que l'aura existe, je dois accepter que les chakras existent, je dois accepter que le troisième œil existe. Parce que si je ne crois pas ces choses, si je les renie, lorsque je me place dans la communauté des gens dit spirituels, eh bien je m'aperçois qu'en avouant que je renie ces éléments de connaissances, les individus me renient aussi. Ils me disent : mais tu n'es pas spirituel si tu ne connais pas ces choses, c'est le minimum qu'il faut croire, voyons. Si tu n'as pas l'ABC, comment veux-tu conjuguer le nom de Dieu ?”

Et ainsi, ceux qui croient à tout, haussent les épaules, se mettent très haut au-dessus de ceux qui ne croient pas, parce que tout simplement, ils sont peut-être soit un petit peu plus durs d'oreilles que certains, soit tout simplement parce qu'ils ne veulent croire que leur intuition et que leur expérience, et ceux qui croient à tout se mettent donc largement au-dessus et se disent : “Mais je suis plein de connaissances ! Et il y a des profanes sur la Terre, Seigneur ! Si tu savais les profanes qu'il y a ! Je leur dis des millions de fois la même chose et ils ne croient pas. Ils voudraient comme saint Thomas pouvoir, là, mettre le doigt dans le trou pour me croire.”

Et ainsi, celui qui est plein de connaissances se plaint aussi des profanes. Et ils s'en plaint à Dieu. Et lui dit : “Mais si tu savais sur la Terre que tu as créé le travail qu'il y a !”

En fait, lorsqu'ils se plaint à Dieu de tous les profanes qui existent, la véritable cause, le véritable mouvement de cette plainte, ce n'est pas la compassion, mais l'orgueil. Et nous savons très bien d'où vient un mot, rien que dans la manière dont il est prononcé.

Beaucoup de gens se plaignent du nombre de profanes qui existent sur Terre parce qu'en fait, ils sont très contents de leurs propres connaissances et se plaignent de ne pas être reconnus pour la connaissance qu'ils ont.

Alors, ils se dit : “Je ne peux pas échanger, je ne peux pas parler. Personne ne me croit et s'ils ne me croient pas, bien c'est parce qu'ils sont vraiment trop inférieurs, trop profanes à ce Seigneur. Si tu savais comme c'est difficile !”

Et l'homme qui parle de la sorte croit qu'il se plaint à juste titre vis-à-vis de Dieu. Et c'est à ce moment-là que le Maître administre une énergie qui sera l'équivalent d'une gifle pour ce genre d'individus. Car le Maître ne peut pas admettre ce genre de réflexion.

“Quoi ? Tu as de la connaissance et parfois tu n'as que deux grammes de connaissance et c'est juste pour juger tes frères ! Que cette connaissance te soit retirée ! Qu'elle soit ta perte.”

Et automatiquement l'énergie qui est envoyée perturbe l'individu. Car c'est inadmissible !

Il y en a d'autres qui disent : “Seigneur regarde le nombre de profanes qui sont sur la Terre !”, tout simplement parce qu'ils voudraient que dès demain le monde soit parfait. Et ils se trouvent eux-même très bons, ils se disent : “Moi je suis très gentil. Je suis un brave petit disciple. Je pense chaque jour au bien dans le monde. Je voudrais que les guerres s'arrêtent partout. Na na na na nèreu. Moi, Dieu, j'ai un grand cœur, je crois à tous tes anges ! Et je voudrais qu'il n'y ait plus jamais de famines ! Je voudrais qu'il y ait de l'eau partout, plus de déserts. Fini, fini le Sahel. Et puis tu sais il faudrait que tu penses aussi à donner du travail à tout le monde. Viens enlever toutes les maladies ! On serait tellement heureux tous ensemble ! Et toi au milieu qui chanterait des louanges !”

Cette deuxième façon là de se plaindre est très touchante. Bien sûr, c'est très touchant. Lorsque l'on entend comme cela un jeune esprit, qui loue, qui chante son idéal, c'est très touchant. Mais cependant, c'est complètement enfantin.

Irréalisable.

À ce moment-là, que fait l'énergie ?

L'énergie ne châtie pas à ce moment-là. L'énergie essaie d'éduquer.

Et alors que l'individu croit de plus en plus un idéal de Bien. Il est complètement harcelé par une pluie d'informations qui lui disent tout le mal qui existe sur Terre. Si bien que même dans sa vie professionnelle. Ou dans sa vie privée, ou dans sa vie amicale. Il ne rencontre que des échecs, pour qu'il se rende compte de ce qu'est la nature humaine. Si bien que ce genre d'individu arrive au bout d'un certain nombre d'années d'existence. Le cœur complètement vidé de tout idéal et de toute illusion.

Et ces hommes disent : “Ah Seigneur. Si tu savais comment j'étais quand j'étais jeune ! Moi je croyais tout ce qu'on me disait. J'aimais tout le monde. J'aimais les cafards, j'aimais les gens méchants, les gens gentils. Tout le monde ! J'allais même ramasser les chiens perdus dans la colline. Et puis dès que j'avais deux francs, j'en donnais un à mes amis. J'invitais tous mes frères, j'invitais tous les gens du voisinage chez moi. Et je partageais tout ce que j'avais ! Et puis, ah Seigneur, c'est que toi tu n'as pas prévu une vie de cette manière-là !

Dès que j'ai commencé à travailler, je suis tombé sur un patron très méchant qui m'a exploité. Mais je l'aimais quand même parce que je suis bon. Tu connais mon cœur Seigneur. Mais au bout d'un certain temps, je n'en ai eu assez. Je suis partie, je suis allée travailler en ville.

Et là, je suis tombée amoureux. Mais je suis tombée amoureuse d'une fille qui m'a maltraitée. Mais si tu savais Seigneur, moi qui voyais la femme de façon idéale ! Elle avait de si beaux yeux, si doux, toujours habillée avec des jupons en dentelle. Elle était si belle à voir, mais c'était un vrai monstre ! Si tu savais. Mais je l'ai épousée quand même. Je me suis dit, avec le temps, peut-être elle changera. Et nous voilà maintenant avec deux enfants qui ne me respectent pas, qui me traitent n'importe comment. Et ma femme qui sort tous les soirs pour aller voir je ne sais qui.

Et moi je suis là Seigneur, à la table de la cuisine avec mon verre de vin rouge. Et je te parle pour te dire que j'en ai marre, pour te dire qu'il y en a assez. Pour te dire que ce n'est pas comme ça que ça devrait exister.”

Forcément, pour le guide qui contemple ce genre de scènes, le cœur devient lourd. Car l'homme qui s'exprime de cette manière-là, exprime sa douleur, sa peine. Et la compassion des anges et des Maîtres existe.

Mais seulement il faut savoir que si la compassion existe, elle n'empêche pas le sens éducatif de ces mêmes anges, de ces mêmes guides de s'exercer. Ce qui fait que le guide qui voudrait porter secours à ce genre d'homme, ne peut absolument pas porter secours.

Parce que le défaut n'est pas dans la vie de la Terre.
Le défaut n'est pas dans la vie qui a été créée ou dans la nécessité de l'incarnation.
Le défaut est dans l'interprétation, la vision de cet homme. Vision qui n'était pas suffisamment adulte.

Il était beau, il était jeune, naïf, crédule, aimant tout le monde, embrassant l'Univers. Et il ne savait même pas que pour marcher dans cet Univers ou sur cette Terre, il fallait aussi avoir une tête et réfléchir. En étant trop ouvert, sans avoir une tête concentrée, des hommes comme cela perdent tout leur idéal. Et c'est très dur ensuite de retrouver l'idéal.

Même s'il y a la mort, avec un certain oubli des douleurs, et que l'on repart à zéro avec une nouvelle incarnation, la somme des pensées, la somme des idées se transporte dans l'autre incarnation. Et c'est un être sans illusion qui naît, un être qu'il est difficile de faire sourire.

Et la mère qui accouche d'un tel enfant se dit : “Mais je ne comprends pas ! Mon enfant ne s'amuse pas avec les autres ! On dirait qu'il n'y a pas de joie à l'intérieur de lui. Et puis il est toujours grognon. On dirait qu'il lui manque quelque chose. J'ai beau l'aimer, et lui donner tout ce que j'ai. On dirait qu'il lui manque quelque chose d'essentiel.”

Cet essentiel qu'il lui manque, c'est parce qu'il l'a perdu. C'est ce feu, ce feu de la joie qui ne peut exister que s'il y a en même temps l'intelligence de la tête.

Et là, je reviens à la question qui a été posée.

Comment être joyeux aujourd'hui mais aussi tous les jours, tous les jours de l'avenir et tous les jours aussi du passé lorsque l'on contemple ce qu'a pu être la vie d'autrefois ?

Comment être cette Joie ? Et Qu'est-ce que la Joie ?

La Joie

Eh bien si la souffrance c'est une contemplation de l'esprit face à la dysharmonie qui s'est installée. La Joie sera donc le contraire.

La Joie sera donc une sorte de nectar, de paix intérieure qui va se créer lorsque l'individu commence à se connaître lui-même.

Autrement dit, ce n'est pas n'importe qui qui va pouvoir être joyeux, c'est certain.

Bien sûr, des joies passagères pourront exister. Celui qui aime sortir sera heureux quand il sera dehors en train de s'amuser, en train d'aller dans des bals ou au cinéma. Mais sitôt que cet instant de joie est terminé, il se souvient de ses soucis ou de son problème ou retrouve son complexe d'infériorité et sa tristesse revient. Donc ce n'est pas la vraie joie. Les moments de joie ne sont pas des expressions de la Joie.

Les moments de joie ne sont pas des expressions de la Joie.

Ce sont des moments de joie humaine simplement. Des moments de plaisir, des moments de jouissance, mais le plaisir, comme la jouissance, ce n'est pas la Joie, c'est du plaisir mais ce n'est pas la Joie.

Qu'est-ce que la Joie ?

La Joie c'est un état d'équilibre. On ne peut pas être dans la Joie si on n'est pas dans un état d'équilibre.

La joie c'est un état d'équilibre.

Un état d'équilibre parfait qui permet aux énergies de l'Esprit de contempler tout ce qu'il y a à l'extérieur comme étant des expressions, des formes de vie qui ont la liberté de s'exprimer.

De cette manière-là, tout ce qui vient de l'extérieur sera laissé à l'extérieur comme étant l'expression de la liberté d'autrui.

C'est dehors, ce n'est pas en moi, chez moi.

Pour illustrer ce que je dis, je vais prendre un exemple.

[...] Il n'est pas sympathique du tout, il n'a jamais le sourire, c'est un voisin dysgracieux et méchant. Et comme il est mon voisin, c'est que je suis aussi son voisin, que je vis près de lui et que je dois chaque jour le rencontrer.

Et chaque jour il me fait des grimaces. Et aujourd'hui il a fait quelque chose d'encore pire ! Aujourd'hui il m'a insulté ! Il m'a traité de tout. Tout simplement parce que j'ai légèrement froissé son orgueil ou tout simplement parce que j'ai fait du bruit en claquant mon portail. Il m'a insulté !

Celui qui vit complètement tourné à l'extérieur et qui s'identifie à tout ce qui existe à l'extérieur et qui croit l'extérieur, l'insulte sera véritablement une chose de souffrance.

C'est à dire que la personne insultée va prendre l'insulte pour elle même, l'introduire dans son ventre, dans son plexus solaire, va ressentir le désagrément, ruminer sur ce désagrément, souffrir à propos de cela et réagir à propos de cela. Si bien que celui qui est insulté va découvrir, à un moment donné, une agressivité et va se mettre, par exemple, à riposter, soit en parole, soit par des coups.

Ça, c'est le comportement de l'homme normal.

Qu'est-ce que le comportement d'un homme de Joie ?

Le comportement d'un homme de Joie, cela ne va pas être un homme qui va béatement sourire à son voisin qui gesticule en faisant mille et une grimaces, toutes horribles, les unes plus que les autres, qui dirait : “Oui mon frère, oui mon frère, mais je t'aime mon frère, je t'aime mon frère, oui je suis une imbécile, je le sais, mais tu as mille fois raison, mon dieu que je t'aime quand même !” Un homme de joie ne va pas réagir non plus de cette façon-là. Tout simplement, pourquoi ?

Tout simplement parce que l'homme qui est en train de l'insulter va devenir de plus en plus agressif, va conclure que son voisin est un véritable idiot et lui envoyer un magistral coup de poing en pleine figure, parce qu'il va se sentir insulté mais de manière niaise cette fois. Il va se dire : “Celui-là il me prend vraiment pour un imbécile ! Car en plus qu'il a claqué le portail, il n'arrête pas de me dire qu'il m'aime, que je suis son frère, qu'il est mon frère... Je veux lui montrer comment je suis son frère !”

Donc comment réagit un homme de Joie ?

Un homme de joie va réagir par la voie du milieu. Il ne va pas pleurer, il ne va pas sourire, il va regarder et être un gouffre dans lequel l'insulte va tomber et se perdre sans plus jamais résonner.

Un gouffre.

Comment peut-il être ce gouffre ?

Tout simplement parce qu'il comprend, il sait que toutes les insultes qu'est en train de prononcer son voisin, toutes ces insultes ne sont pas des identités. C'est-à-dire que celui qui est insulté ne se dit pas : “Je suis insulté”, il ne s'identifie pas à l'insulte.

Lorsque l'autre lui dit donc : “tu es un imbécile de la pire espèce !”, il ne participe pas à ce jeu d'image.

Il ne prononce pas avec l'autre : “oui je suis un imbécile de la pire espèce”. Et comme l'individu n'est pas intéressé d'être un imbécile de la pire espèce, alors il réagit et il dit : « Non je ne suis pas un imbécile de la pire espèce ! ». Et alors les deux hommes commencent à argumenter parce que un affirme et l'autre renie. Et c'est comme cela que commencent les disputes.

Alors autant ne pas croire à l'identification dès le début.

“Tu es l'imbécile de la pire espèce”, dit le voisin agressif.

L'homme de Joie le regarde et ne dit rien.

Qu'est-il en train de faire pendant ce temps ?

Pendant ce temps il entend son âme lui dire : “Tu es Lumière... Tu es Lumière... Tu es Lumière... Tu ne saurais pas être un imbécile. Par contre ton voisin a le droit de te voir imbécile, parce que sa vie est pauvre, triste, malheureuse, étroite, sans Lumière. Mais Tu es Lumière, Tu es Lumière...”

Et dans ce gouffre de lumière, toutes les insultes de la Terre peuvent entrer. Elles s'y trouveront complètement dissoutes.

Grâce à cela peut émerger une autre qualité primordiale dans la vie du disciple. Une qualité qui est un véritable perce-tête pour le disciple s'il ne sait pas ce qu'est ce gouffre profond, ce qui donc est son pouvoir d'anéantissement.

L'autre qualité qui en ressort c'est le Pardon.

Le Pardon

Si je crois que mon voisin veut me persuader que je suis un imbécile, ou bien si je crois qu'il est important que je me défende d'être un imbécile parce que je ne veux pas que mon voisin ait de moi l'image d'un imbécile, me vive comme un imbécile, me prête comme un imbécile, automatiquement, dès qu'il va me traiter d'imbécile, dès que je vais croire cette image, je vais lui en vouloir. Et c'est parce que je lui en veux que je vais riposter. Parce que je ne veux pas qu'il croit cela de moi ! Moi je veux être quelqu'un de bien ! Je ne vais donc pas supporter que mon voisin croit que je suis idiot ! Je dois réagir ! Allons bouge-toi, crée-toi une belle image ! Défends-toi !

Et alors le pardon ne peut pas exister ! L'homme va passer son temps à se défendre parce qu'il a été attaqué et il va se défendre avec la même hargne !

Et beaucoup de gens diront : “Mais je ne lui en veux pas, je ne lui en veux pas, je ne lui en veux pas !” Cependant lorsque l'on regarde ce qui se passe dans le subconscient de la personne, on s'aperçoit très bien que la personne en veut à son ennemi.

Comme toute à l'heure, pour aller à la Confiance, il ne s'agit pas de contredire le Doute. Ici aussi, pour aller vers le Pardon, il ne faut pas étouffer en soi l'envie de riposte qui monte aux lèvres et aux joues. Car lorsque l'on va à droite, l'on va revenir à gauche.

Pour découvrir le Pardon, si l'on veut cultiver cette qualité-là, il ne va pas falloir "prendre sur soi" et étouffer l'énergie qui veut riposter, et se dire par là même : “Oh Seigneur, je n'ai pas encore fini le travail sur moi-même. Lorsqu'un tel m'a dit quelque chose, j'avais une envie de répondre, tu ne peux pas savoir ! Il a fallu que je me retienne, que je me retienne ! Je lui aurais pourtant cassé volontiers la figure !”

Et si Dieu pouvait te parler, il te dirait : “Mais ne te retiens pas ! Casse-lui la figure ! Car il vaut mieux que les deux pots soient cassés, plutôt que de faire entrer en toi un ver qui va te ronger par l'intérieur et qui va peut-être te poursuivre au long de plusieurs incarnations.”

Sous prétexte de développer la spiritualité, beaucoup d'individus ne font en fait que surcharger leur subconscient, leur inconscient avec des monstres incroyables ! Parce qu'on leur a parlé du péché, parce qu'on leur a dit, un homme spirituel n'est jamais en colère, un homme spirituel n'est pas attaché à l'argent, ou n'est pas attaché à ceci, ou ne dit pas ceci, ou ne pense pas à cela.

Face à une forêt d'interdits, l'individu se dit : “Si je veux être spirituel, je dois pouvoir accepter tous ces interdits. Alors je ne dirai plus ceci, je ne penserai plus cela, je ne ferai plus ceci, je ne ferai plus cela, je ne mangerai plus ceci, je ne mangerai plus cela !”

Et que se passe-t-il ?

Eh bien il se passe tout simplement que sa zone de liberté devient de plus en plus rétrécie, et que la spiritualité, au lieu d'être un mouvement de libération, devient une prison insupportable. Si bien qu'en quelques incarnations, on peut voir ce genre d'individus, d'un seul coup, arriver sur la planète, dans le corps d'un être complètement schizophrène.

L'intention était spirituelle, soi-disant, au début. Mais l'homme ne savait pas comment être spirituel.

Il faut être spirituel par alchimie et pas par obéissance.

L'interdit

Si j'obéis à une loi, cela veut dire que le jour où je n'ai pas envie de lui obéir, je vais créer une désobéissance, et je risque un karma. C'est ce que pensent les gens.

Par contre, si j'admets que je veux chaque fois obéir à la Loi, cela veut dire que je ne vais pas pouvoir faire tout ce qui me plait ou tout ce que je veux. Donc ce genre d'individus va en fait plus méditer sur l'interdit que sur le Principe de la Loi elle-même.

Ce qui fait que, par exemple, un individu qui évolue et qui se dit : “Non, un individu qui veut évoluer, qui veut recevoir une initiation, ne peut plus avoir d'activité sexuelle. Ça c'est certain ! Je l'ai entendu dire de tous les sages, je l'ai entendu dire de la part de tous les ermites, de la part de certains initiés : il ne faut plus d'activité sexuelle !”

Que déclenche l'individu qui pense de la sorte ?

Mentalement, il déclenche, en fait, une préoccupation autour de l'interdit : “Je ne dois plus avoir d'activité sexuelle... Je ne dois plus avoir d'activité sexuelle...”

Ce qui fait que toute la journée il pense, en fait, à la sexualité qu'il ne peut pas avoir. Et comme il ne peut pas l'avoir, il y pense au bout d'un certain temps cela finit par devenir insupportable ! Et la somme de cette énergie monte et s'extériorise soit en agressivité verbale, soit en impatience, soit en orgueil mental, ou en je ne sais quoi d'autre. Mais en tout cas cette énergie ne reste pas tranquille.

Parce qu'elle est jugulée, parce qu'on lui dit : “Tu es là mais tu ne bouges pas, c'est interdit ! Moi je veux aller vers Dieu, alors tu te tais et tu restes dans le pantalon, tu serres les fesses et tu ne bouges plus !”

Lorsque l'on veut aller vers la spiritualité et que l'on veut régler ce "problème", entre parenthèses comme disent certains qu'est la sexualité, eh bien il ne faut pas dire à l'énergie : “Tu vas rester là, je mets un bouchon et tu me laisses tranquille !” Car l'énergie est là et l'énergie est vive, elle va monter.

Et si elle ne va pas monter par là, elle montera par ailleurs, où vous ne l'attendez pas, ou vous êtes peut-être plus fragile et où il y aura de gros dégâts !

Donc celui qui veut évoluer en travaillant sur ce cas précis ne va pas devoir créer d'interdit.

Cela ne veut pas dire qu'il va pouvoir effectuer tout ce qu'il souhaite sur le plan sexuel et se trouver l'excuse que Dieu le prendra malgré tout comme il est.

Il faut qu'il regarde la chose depuis le centre, depuis la voie du milieu.

La Voie du milieu

Si je ne peux pas le pratiquer abusivement, mais que je ne peux pas non plus créer d'interdit, depuis où vais-je contempler cette énergie et la manipuler ?

Depuis la voie du milieu.

Depuis la voie du calme.

Quelle va être alors ma position ?

La position va être de d'abord connaître la nature de cette énergie.

Si je me place dans les deux pôles d'interprétation, je me dis : “Ho ! c'est du sexe. Le sexe poah ! C'est sale le sexe !” Que je l'aime ou que je ne l'aime pas, c'est une énergie qui est vécue de façon sexuelle. Et si je l'aime, c'est vécu de façon psychologique au niveau des fantasmes. Si je ne l'aime pas, c'est vécu de façon émotionnelle au niveau du sens du péché et des rejets. Mais de toute façon, c'est quelque chose qui ne sera pas vécu proprement.

Donc, qu'est-ce que je dois faire ?

En la voyant depuis la voie du milieu, je vais contempler cette énergie dans sa nature véritable.

Qu'est-ce qu'elle est cette énergie ?

Elle n'est pas l'énergie sexuelle. Je me trompe ! J'ai toujours cru que c'était une énergie sexuelle. J'ai toujours cru que c'était cette énergie qui me portait vers le sexe opposé, qui me donnait envie d'avoir du sexe, d'assumer ma sexualité. Mais je me suis trompé ! Ce n'est pas vrai ! Cette énergie n'est pas sexuelle. C'est de l'énergie, c'est tout.

Mais moi quand j'étais tout petit, si petit que ce n'était que mes centres inférieurs qui dirigeaient ma vie et qui étaient ouverts, automatiquement, ces centres étant inférieurs, articulaient cette énergie de façon inférieure.

Si bien que lorsque j'étais rivé dans ces centres-là, que sont par exemple le centre sacré et le plexus solaire, il me semblait que j'avais envie de sexualité, envie d'émotion. Non parce que mon corps avait envie, parce que moi j'avais envie, mais tout simplement parce que ma conscience n'allait pas plus loin que ces centres-là.

Alors l'énergie qui montait, et qui est l'énergie de la Matière ou l'énergie de Kundalini, cette énergie qui montait ne trouvait qu'un moyen d'expression que le sexe et les émotions. Mais la faute n'est pas à cette énergie, car maintenant que je la contemple, je vois bien qu'elle n'est pas sexuelle. Je lui ai toujours mis tout le fardeau des fautes sur elle ! En fait j'avais tort. Il me suffisait de monter ma conscience à travers les plans. Et l'énergie me suivait comme un enfant sage et discipliné, et elle distribuait son eau dans les plans supérieurs et dans les chakras supérieurs.

Donc si tu as un problème avec la sexualité ou que tu estimes que ton évolution est telle que tu dois travailler sur le sujet, ne bloque pas cette énergie !

Regarde-la comme étant une fontaine extraordinaire de puissance qui vient de la Matière et sort de la Matière et doit rejoindre son corps glorieux qui est l'âme. Et aide-la à faire le passage : monte la conscience, dilate tes centres d'intérêt, au lieu de penser toujours à ceci ou à cela. Élève tes centres d'intérêt. Aie des actions en correspondance avec ces centres d'intérêt. Ainsi, tu ouvres le chakra du cœur et une fois ouvert, ce chakra aspire l'énergie. De cette façon-là, elle ne te dérange plus dans les centres que tu appelles inférieurs.

Mais ne bloque rien ! Surtout pas !

Monte tes centres d'intérêt.

Donc lorsque l'on veut non seulement évoluer mais aussi servir l'évolution des autres, l'évolution de la Terre, ou collaborer avec des Guides ou avec des Maîtres, il ne s'agit pas de trouver un "truc" pour pouvoir, soit entrer en communication, ou il ne s'agit pas de contrôler sa nature inférieure pour pouvoir déplancher les connexions. Il faut tout simplement et sans cesse se mettre dans la voie du milieu.

Dans la voie du milieu est la source du contrôle de soi, est la source de l'intuition, de l'inspiration. Toutes les informations peuvent venir.

Mais se mettre dans la voie du milieu est quelque chose de très difficile.

Difficile pour quoi ?

Difficile pour l'homme parce qu'il imagine toujours qu'il doit construire quelque chose.

Quand on lui parle de spiritualité, il se dit : "Ah c'est très bien, je vais remonter mes manches et je vais construire. Je vais construire mon corps éthérique, mon corps astral, mon corps mental et puis le pont, le fameux Antahkarana. Je vais construire à Dieu une superbe demeure, il sera très content et il viendra m'illuminer !”

Il faut savoir que dans la spiritualité, il n'y a rien à construire mais tout à abandonner.

Dans la spiritualité, il n'y a rien à construire mais tout à abandonner.

L'instinct de construction, c'est ce qui anime la personnalité qui est prise au piège des identifications dans le monde en mouvement.

Alors quand on dit à un esprit, à un individu, quand on lui dit “soit spirituel !” et qu'il reçoit cette information avec tout son réseau de réactions qui est encore largement imprégné par toutes les identifications, il dit : “Bon, je dois construire ma spiritualité. Comme j'ai construit ma profession, ma maison, la vie de famille, mon image !”

Faux ! C'est justement l'inverse qu'il te faut faire.

Déshabille-toi, enlève hors de toi tout ce qui est pesanteur, tout ce qui est balancement de gauche à droite et place-toi dans la voie du milieu !

Se placer dans la Voie du Milieu

De quelle façon se place-t-on dans la voie du milieu ?

On s'y place en mettant à l'écoute de tout ce qui a lieu en soi jusque dans la nature inférieure.

Donc, il faut, avant de connaître son âme, bien connaître sa nature inférieure, il faut se connaître dans toutes les réactions possibles, dans tous les instants possibles et parfois les plus bas.

Et on peur de se rencontrer jusqu'à ces niveaux-là !

Il a peur parce qu'il a besoin de s'aimer lui-même, de s'accepter lui-même, de s'apprécier lui-même. Alors si tout d'un coup, il apprenait qu'en lui, il y a une telle infériorité que dans telle ou telle action il est un Diable, il ne supporterait pas. Alors il ne va pas voir. Il construit, au contraire, son image superituelle et il apprend à propos des Maîtres et il fait des invocations et il appartient à des groupes qui font des rituels ou des méditations. Et il construit et il construit !

Et il met quoi en fait ?

Il met du plâtre sur une jambe qui ne peut être soignée que si on y met un peu d'Amour et de Lumière. Ce n'est pas le plâtre qui va soigner la jambe mais l'Amour et la Lumière !

Or, pour déclencher cet Amour et cette Lumière, que ce soit vis-à-vis des autres ou vis-à-vis de soi, il faut avant tout oser descendre jusque dans les ténèbres, c'est primordial.

Pour déclencher cet Amour et cette Lumière il faut avant tout oser descendre jusque dans les ténèbres.

Je ne peux pas créer sur le haut de la maison une grande terrasse ouverte pour recevoir le Soleil si je n'ai pas d'abord fait des fondations à la maison. Et si au fur et à mesure que j'ai construit ces fondations, je n'ai pas pris le soin de les assécher, de les nettoyer pour qu'elles soient propres.

Je dois absolument descendre dans mes ténèbres, savoir qui je suis, mais qui je suis en tant qu'être inférieur. Et lorsque j'aurai atteint le fond, je pourrais remonter.

La remontée se fera toute seule par le simple fait que j'ai atteint le fond. Automatiquement, le fond va me renvoyer.

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Je dis par là que si un homme ne connaît pas tous les aspects de sa nature inférieure, il ne peut pas non plus connaître les énergies qui, s'étant endormies, étant devenues inconscientes, s'articulent sur le plan inférieur comme étant inférieures.

Par contre, je peux très bien connaître la nature d'une énergie, donc très vite savoir la vivre de façon supérieure, si je descends jusque dans sa manifestation terminale, que représente par exemple l'instinct, la réaction émotionnelle ou affective.

Je prends bien connaissance de cette chose qui paraît très inférieure. Je la vis fortement. Et en la vivant fortement, en l'acceptant totalement, je découvre en moi-même qu'ainsi je ne m'identifie pas à la chose. Mais que je suis tout simplement une énergie, comme je suivrai autre chose, une musique ou un parfum. Je la suis jusque dans ses profondeurs. Et au moment où j'arrive dans les profondeurs, j'y arrive avec la Connaissance de ce qu'elle est dans ses plans supérieurs.

Et donc, peut-être la première fois, je retombe dans le piège de la vivre de façon inférieure. Mais la seconde fois, je ne tende plus dans le piège. La seconde fois, je la contrôle.

Et jusque dans le plan terminal de sa manifestation, je l'articule de façon supérieure.

On ne peut pas développer la spiritualité sans aller jusque dans le profond de ses ténèbres.

L'homme crée toujours des séparations.

Il sépare Dieu et sa personnalité, il sépare Dieu et la Matière et il sépare son plan inférieur de son plan supérieur, en ayant soin de bien colmater la frontière pour qu'il n'y ait surtout pas d'interférence. Et, assis sur un véritable tas d'ordures, il invoque le nom de Dieu et construit son temple. Et il s'imagine que cela va marcher. Il s'imagine que Dieu va poser les fondations sur ce tas d'ordures. C'est impossible !

Et non pas parce que les ordures sentent mauvais, mais parce qu'un tas d'ordures représente un sol très mouvant, sans équilibre. Si on y pose ne serait-ce qu'une brique, peu à peu la brique va s'enfoncer jusque dans le cœur des ordures et disparaître. Donc Dieu n'enverra rien, sinon l'ordre de nettoyer, de faire un endroit complètement plat et un endroit si possible capable de recevoir.

Cet endroit capable de recevoir sera en même temps l'endroit où ce calme va se créer, calme nécessaire pour qu'il y ait le lever de l'âme à l'intérieur de chaque individu.

Il ne peut pas y avoir de lever de l'âme en moi si je balance sur le tas d'ordures du plaisir ou sur le tas d'ordures de la tristesse ! Ce sont des endroits trop mous et complètement illusoires !

Le temple se fait au milieu, comme une cheminée, au milieu de la maison.

Donc, pour revenir aussi à la question, que faut-il faire pour être des personnes de joie à l'heure actuelle ?

Eh bien, il ne faut pas se dire : “Moi je crois au Nouveau Monde ! Je crois dans ce magnifique monde qui va venir, où on dit même que le Christ va réapparaître ! Alors, je ne vais pas perdre de temps avec les douleurs qui existent encore aujourd'hui ! Je me projette dans l'avenir et j'essaye de faire partager mon espoir avec tout le monde !”

C'est ce que font certaines personnes, mais ce n'est pas bien. C'est l'espoir du désespoir !

Et ce n'est pas un espoir qui a une espérance de vie très longue. Mais à n'importe quel moment, le désespoir peut reprendre le dessus et s'en est terminé du Nouveau Monde, s'en est terminé de l'idée à l'intérieur.

Comment être un homme de Joie ?

Tu peux être un homme de Joie en ne croyant plus en rien du tout.

Contrairement à ce que tu penses, tu seras un homme de Joie quand tu ne croiras pas plus au Nouveau Monde que ce que tu crois à l'Ancien Monde. Parce que tu sais que, nouveau ou ancien, le Vrai Monde n'est pas ici ! Le Royaume n'est pas là !

Et que ce qui est là, c'est simplement l'Antichambre du Royaume. La cour où se rassemblent tous les enfants sans maturité, les enfants sans connaissance, qui vont se battre les uns les autres, se dominer les uns les autres, faire feu les uns sur les autres. Il est donc tout à fait normal que cet Antichambre soit l'endroit du désordre, de la mort, des martyrs, des massacres, et quelquefois aussi du plaisir, puisqu'il y a des endroits calmes où on peut s'amuser ! Tu seras un homme de Joie quand tu auras appris à ne plus croire en quoi que ce soit, mais à contempler ton Âme et la Lumière du Ciel.

Tu seras un homme de Joie quand tu auras appris à ne plus croire en quoi que ce soit, mais à contempler ton Âme et la Lumière du Ciel.

Là est le véritable siège de la Joie. Avant, il n'y en a pas.

Tu peux en avoir quelques jours, et puis il ne peut y en avoir le lendemain. Et tu es un être instable, qui un temps se trouve au-delà des vagues de l'océan, et qui, un autre temps, sombre complètement au fond de l'océan.

Alors tu vois le Maître le temps où tu nages, juste au-dessus des eaux. Et puis tu ne vois plus le Maître, tu n'entends plus le Maître, sitôt que tu sombres, et que tu bois des tasses et des tasses, et tu cries et tu pleures et tu doutes ! Et lorsque tu lèves les yeux pour contempler le ciel, tu ne vois plus que des étoiles troublées, parce que le mouvement des vagues trouble ta vision.

Alors une bonne fois pour toute, amorce ta remontée, gentiment, calmement, sûrement, mais pas de hâte. Ne te dis pas : “Je dois me dépêcher d'être un initié ! Mon Dieu, qu'il me tarde d'être un initié. Je serai heureux quand je serai un initié. Je serai libéré. Je n'aurai plus de problèmes, plus de maladies. Je comprendrai tout. Je saurai tout décider. Je n'aurai plus de problèmes de décision !”

Et l'individu s'en trouve par là envahi d'impatience.

Faux, faux, faux !

La Voie du milieu, c'est d'abord la voie de la patience.

Tu ne peux pas trouver la Paix, le silence de cette voie du milieu, si tu n'as pas la patience.

Dès que tu as la patience, dès que tu es capable donc de créer le silence sur toutes choses, même sur tes rêves, même sur tes aspirations spirituelles, tu découvres cette voie du silence.

Tu peux faire autant de bruit et de massacre avec l'aspiration spirituelle que tu en fais avec par exemple le désir de jouissance sexuelle ou de je ne sais trop quoi d'autre. C'est le même bruit mais tu ne t'en aperçois pas parce que tu te justifies par la spiritualité.

Tu te dis : “Mais je veux faire tes efforts. Je veux travailler. Je veux trouver. Je veux évoluer. Je veux y aller. Je veux découvrir mon âme !”

Et croyant te justifier par toute cette spiritualité, tu ne t'aperçois même pas que tu crées un vacarme immense ! Dans lequel tu te perds, dans lequel tu n'entends plus ni l'inspiration, ni la voix de Dieu, rien du tout.

Calme, silence, rien ne presse...

Le Silence

Toute l'éternité devant toi, tout est en toi.

Ne te précipite pas à l'extérieur, replie-toi à l'intérieur.

Et dans cet intérieur, écoute le silence.

Tu n'as rien d'autre à faire que d'écouter ce silence.

Et au bout d'un certain temps, tu t'apercevras que ce silence qui semblait silence dans les premiers temps...

Pourquoi il semblait silence ?

Tout simplement parce que ton oreille était tellement habituée à entendre des vacarmes grossiers que lorsque ton oreille se penche vers les sons subtils auxquels elle n'est pas encore habituée, elle a l'impression de ne rien entendre du tout.

Mais ce n'est pas le silence qu'il y a à l'intérieur de toi, c'est la voix de la Vérité.

Ce n'est pas le silence qu'il y a à l'intérieur de toi, c'est la voix de la Vérité.

Mais il est vrai que tu ne peux l'entendre qu'en passant par cette impression de silence. Et que veut dire cette zone de silence ? Elle veut dire tout simplement que tu marches dans une étape intermédiaire qui va de la grossièreté à la subtilité. Et qu'entre ces deux points, il te faudra t'adapter.

Tu es comme un musicien qui, par exemple, toute sa vie aurait joué de la batterie. Et tu es habitué au son lourd, grave, percutant de cette batterie. Et lorsque Dieu arrive et qu'il te dit : “Mais tu sais, ma musique est d'un autre son. C'est un son léger, aigu, très sain. Arrête de taper sur tes tambours.”

Le disciple accepte. Il se dit, bon d'accord : “Je vais arrêter de taper sur mes tambours. Donc je vais arrêter d'être émotionnelle, je vais arrêter d'être sexuelle, je vais arrêter de manger comme un goinfre, je vais arrêter de faire des fantasmes. D'accord, je ne tape plus sur mes tambours !” Et puis il s'assoit et il se met à l'écoute de la musique.

Un petit moment il passe, il n'entend rien. Il se dit : “Ça c'est bizarre, alors Dieu m'avait pourtant dit qu'il existait des sons subtils et qu'il existait des sons aigus très doux que je pourrais entendre.”

Il se met encore une fois à l'écoute, il tend l'oreille, il crispe son attention, il se dilate tout entier dans cette écoute et au bout d'un moment il se dit : “Mais ce n'est pas possible, je perds mon temps ! Dieu a dû se tromper ou bien il ne m'a pas indiqué la bonne oreille avec laquelle je devais entendre. Ce n'est pas possible, je n'entends rien !”

Alors au bout d'un moment la musique commence à lui manquer. Il se dit : “Ah ! J'irai volontiers, rien qu'un tout petit peu Seigneur, tape sur mon tambour. Celui qui est là, Toro à côté de moi, le tambour de l'alimentation, allez laisse moi manger une bonne pizza ce soir et surtout ne dis rien. Ne me montre pas du doigt en me disant : l'affreux gourmand, le vilain gourmand qui ne sait pas contrôler son estomac.”

Et ainsi petit à petit, parce qu'il n'a rien entendu, l'individu retourne taper sur un tambour. Puis le lendemain il va taper sur deux tambours et au bout d'une semaine on le retrouve en train de jouer sur la batterie complète.

Et Dieu qui repasse lui dit : “Mais qu'est-ce que tu fais là ? Est-ce que je ne t'avais pas dit de ne plus taper sur les tambours ?”

Le disciple baisse la tête et lui dit : “Oui Seigneur, je fais ce que tu m'as dit, je suis resté dans le silence. Mais la musique commençait à me manquer ! Alors j'ai tapé d'un tambour et puis tu le sais, un tambour en appelle un autre et voilà qu'au bout d'une semaine je rejoue de la batterie.”

Alors Dieu secoue la tête et dit : “Tss tts, ça ne va pas, ça ne va pas, tu n'as rien compris. La musique existe en toi, mais sois patient, il faut que tu prennes suffisamment de temps pour fermer l'oreille qui était trop ouverte sur les sons grossiers, afin que s'ouvre l'oreille qui est ouverte sur les sons aigus. Un triangle se ferme au profit d'un autre qui s'ouvre, mais il faut un peu de temps pour cela. Alors recommence, arrête pendant une semaine de jouer ton tambour.”

Et le disciple cette fois, fort du conseil, redémarre une semaine d'ascèses et une fois de plus il passe par le silence éprouvant, et une fois de plus il sent l'envie de rejouer du tambour. Et cette envie le crispe, cette envie le fait se tordre comme une souffrance, mais cette fois il tient bon, parce qu'il sait qu'il faut du temps pour que le triangle du bas se referme ouvrant ainsi le triangle du haut sur le Cosmos.

Alors il se laisse le temps, même s'il voit sa personnalité souffrir et se tordre, lui il sait quelle part de lui-même est en train de s'ouvrir. Alors il n'écoute pas les appels de la personnalité.

Et au fur et à mesure son triangle supérieur s'ouvre. Et, un beau matin, il entend le premier son, il entend un aigu fantastique, le même aigu que celui qui fait tourner toutes les sphères dans le Cosmos, qui projette les comètes dans l'Espace.

Et il est tout heureux, il est tellement heureux qu'il a l'impression de devenir fou tellement il lui semble, en un seul coup, en une seule vision, comprendre le Cosmos tout entier ! Il s'était préparé pour écouter un son et voilà qu'il voit l'Univers en entier découvrir à ses yeux sa magie, sa fonction, sa mécanique, tous ses secrets.

Alors son esprit éclate et il fond en larmes ! Et il remercie le Seigneur ! Et il comprend à quel point passer quelques secondes pour fermer le triangle du bas était peu de choses par rapport à tout ce qu'il contemple maintenant. Et il contemple toutes les sphères de l'Univers portées par ce son, être bougées par ce son, exactement comme un jongleur fait tourner un ballon au bout du doigt. Et c'est un spectacle tellement beau, qu'il ne sait même plus s'il est un être humain ou s'il est devenu le Cosmos tout entier !

Car là est une autre notion qui vous attend. Le jour où vous basculez de l'autre côté, c'est cette notion de Beauté.

Beauté

Vous m'avez demandé pourquoi ou comment être un être de joie aujourd'hui alors que tout est souffrance, et par là même vous me demandiez pourquoi est-ce que le monde était souffrance, mais moi je vous demande : pourquoi est-ce que le monde est laideur alors qu'en haut tout est Beauté ?!

Pourquoi est-ce qu'ici tout est laideur ?

Et là c'est vous qui devez m'instruire de la réponse !

Je ne peux pas comprendre ! Il se trouve pourtant que je suis initié. Il se trouve pourtant que je suis plus ancien que vous et que grâce à cela je peux comprendre un certain nombre de choses, mais cette connaissance là je ne l'ai pas, je ne la comprends pas, je n'arrive pas à la faire entrer dans ma tête !

Pourquoi tu en fais un monde de laideur ?

Instruis-moi de cette connaissance. Dis-moi, instruis-moi de ta nature. Pourquoi es-tu si volontier et si volontairement horrible, alors que depuis des millénaires tout est donné, tout a été dit, tout est redit ?

Pourquoi systématiquement est-ce que tu rabaisses le triangle ?

Pourquoi est-ce que systématiquement tu dévitalises l'âme, tu cristallises ses énergies pour devenir un vieillard et qu'une fois que tu es vieillard tu lèves vers nous des mains implorantes pour demander de venir changer le monde ? Soit tu lèves des couteaux et tu dis : “Si moi je meurs, toi aussi, même si tu es le Christ !”

C'est à toi de me dire pourquoi.

Et si je te le demande c'est pour qu'avant tout tu réfléchisses sur toi-même.

Pourquoi est-ce que je fais telle chose ?
Pourquoi, là, je l'ai fait de cette manière là ?
Pourquoi, là, j'ai dit ça ?
Pourquoi, là, j'ai pensé ça ?
Pourquoi, là, j'ai projeté cela ?
Pourquoi, là, j'ai rêvé ça ?
Pourquoi ?

Au lieu de t'interroger sur ce qu'est un Maître, demande-toi pourquoi ta laideur existe. Pourquoi tu agis en tant que être de laideur. Et tu en apprendras bien plus sur les Maîtres de cette manière-là. Pourquoi ?

Parce que tout simplement en contemplant tes ténèbres, en regardant une bonne fois pour toute ce que tu fais de Mal, tu sauras faire ce qui est Bien. Faisant ce qui est Bien, automatiquement le Maître vient vers toi ou le Maître se lève en toi.

En contemplant tes ténèbres, en regardant une bonne fois pour toute ce que tu fais de Mal, tu sauras faire ce qui est Bien.

Tu n'as pas besoin de savoir qui est le Maître, à quelle heure tu vas le rencontrer, en faisant quoi, comment ? Tu peux rencontrer le Maître une fois que toi-même tu sauras qui tu es pleinement. Mais pour le savoir pleinement il faut descendre dans les ténèbres.

Descendre dans les ténèbres

Descendre dans les ténèbres cela veut dire quoi ?

Cela veut dire avec toute ma conscience, je regarde ce que je fais, même ce que je fais de plus horrible. Et y apportant ainsi l'énergie, l'étincelle de la Conscience, j'arrive à ne plus faire les choses de façon horrible.

Alors que si je n'y apporte pas l'étincelle de la Conscience, je fais les choses de manière inconsciente, de manière automatique, je fais les choses par réaction. Et dans ce monde d'inconscience, je peux alors devenir un monstre. Car je ne suis un monstre que si je suis de l'inconscience. Parce que l'inconscience ne sait pas juger, l'inconscience ne sait pas être Amour, l'inconscience ne sait pas être Lumière, l'inconscience ne sait pas pardonner.

L'inconscience

Que voit l'inconscience ?

L'inconscience voit un voisin qui l'insulte. Elle est inconscience, elle se dit : “Je ne peux pas accepter cela !” et elle envoie de l'agressivité. Si je suis inconscient, c'est de cette manière-là que je vais réagir et c'est pour cela que je vais mourir et mourir mille fois.

Pourquoi est-ce que vous mourrez ? Vous êtes-vous déjà posé cette question ?

Vous acceptez tout sans réfléchir ! Comme un bœuf accepte qu'on lui accroche le joug. Alors on accroche le joug de la religion et le bœuf tire Dieu, tire le péché, tire la Vierge Marie, et il croit ainsi labourer un champ parfait. On lui met le joug de tout ce que l'on veut et cela marche !

L'homme est tellement inconscient qu'il suffit qu'on lui dise qu'il est un bœuf et il se dit : “Je suis un bœuf, moi j'ai des cornes ! [...] ”

”Je porte mon joug toute la journée sur mon cou. Et de toute façon j'ai peur quand tu me dis ça. Moi je suis un bon bœuf, j'ai besoin du plancher des vaches. L'altitude, ce n'est pas pour moi ! Alors je t'en prie grand frère, façonne-moi un gentil Dieu, très gentil, qui a la Justice d'un côté, le sauvetage des âmes de l'autre. Façonne-moi un joli Maître, bien gentil, qui vient avec des ailes de grand ange, parsemer l'inspiration, l'intuition, qui vient ouvrir nos chakras dès qu'on l'invoque. Crée-moi aussi un bel ange gardien, qui est là pour me protéger chaque fois que je prends la voiture, qui me dira comment je dois prendre le virage ! Je t'en supplie, dis-moi que je suis en sécurité, dis-moi que le sol que je touche est un sol qui va me porter ! Ne me dis pas que la Terre est perdue dans l'Espace et qu'elle tourne dans le vide ! Ne me dis pas ça !”

Et c'est à ce moment-là que le Maître dit : “Mais non seulement la Terre tourne dans le vide, mais en plus toi-même, tu es dans le vide et tu es Le Vide.”

Et à ce moment-là, comme une vieille potiche qui aurait reçu un coup de marteau, on voit le vieux meuf tomber en mille morceaux, s'émietter complètement ! Si bien qu'il ne reste plus qu'un petit tas de cendres et un maigre filet de fumée qui monte désespérément dans le ciel.

Il est mort.

Mort pour avoir approché, trop fort, un instant, une vérité pour laquelle il ne s'était pas préparé, ou qu'il avait toujours reniée, parce qu'il préférait le plancher des vaches.

Prépare-toi à cette Liberté !

Prépare-toi non seulement à comprendre que la Terre tourne dans l'Espace, vide ! Mais prépare-toi aussi à comprendre que toi aussi tu es un être libre, qui, comme une planète, tourne dans l'Espace, vide ! Et dans ce mouvement, dans cette danse, tu vas pouvoir toi-même créer d'autres mondes !

Les bras ouverts, les bras en croix, tu verras des sphères sortir de ton cœur.

Les premières sœurs ne seront pas très belles, c'est certain, tu n'arriveras même pas à créer des nuages gazeux, ça n'arrivera même pas jusqu'au plan physique, tu te contenteras simplement d'une petite boule de poussière, sur un plan éthérique. Mais, petit à petit, tu verras les mondes sortir de toi, devenant de plus en plus parfaits, pouvant atteindre de plus en plus l'expression physique, et tu contempleras alors les vérités éternelles.

Et tu comprendras ce que cela veut dire d'être Père de l'Humanité.

Tu comprendras ce que cela veut dire que de se sacrifier pour les hommes, que de donner sa vie et sa substance pour l'évolution d'une race, et tu soupireras quand tu entendras cette main de l'humanité, t'implorer et te dire : “Viens ! Fais-nous des jours heureux !”

Et tu leur diras : "Ah ! Mes pauvres enfants ! Si vous saviez combien moi-même j'ai chanté la même chanson ! Et si vous saviez par quel silence on m'a répondu ! Mais par quelle Lumière aussi ! Et ce n'est qu'en acceptant cette Lumière que j'ai compris comment faire nos meilleurs jours. Alors je vous administre la même leçon.”

Un homme qui veut évoluer ne peut pas se permettre de perdre du temps, ni avec les sentiments de sécurité qu'apportent les dogmes, ni avec l'imagination, l'imagination dont il se sert pour créer les images de Shambhala, les images des Maîtres, les images d'un Dieu cosmique ou du Nouvel Âge.

Tu n'as pas de temps à perdre avec toutes ces choses !

Le Nouvel Âge

Le Nouvel Âge, c'est ici et maintenant, dans tes chaussures, ce n'est pas dans 50 ans, ce n'est pas non plus spécialement pendant le Verseau. Le Christ et sa réapparition, ce n'est pas non plus pour demain ! C'est ici, maintenant, tout de suite ! Ce n'est jamais, parce que même si le Christ passe en chair et en os, si Antoine n'est pas réveillé, tu ne le verras pas, tu ne l'accepteras pas, tu ne le reconnaîtras pas. Tu verras un homme passé qui te dira : “Tiens, voilà revenu la mode des longues barbes.”””

C'est tout ce que tu verras du Christ. Un être qui, comme autrefois, porte la barbe, les cheveux longs, et “Ah oui, parce que peut-être il a une belle génétique, des beaux yeux en amande qui envoient la Lumière, mais s'il envoie la lumière, c'est parce que lui, au moins, mange bien ! Il n'est pas perturbé, côté digestion, c'est certain ! Alors il est bien équilibré, il dors bien, le prana circule bien, ses yeux sont brillants !”.

C'est tout ce que tu comprendras de la magie du Christ, si tu ne le réveilles pas en toi d'abord.

Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que c'est comme ça ?

C'est comme ça tout simplement parce que le monde extérieur n'existe pas vraiment. Même si Christ passe, même si les Maîtres passent, même si tes amis existent, ils n'existent pas vraiment. Parce que tout cela, ce ne sont que des projections. Ce n'est pas l'endroit réel de la vie, ce n'est qu'un tableau sur lequel a lieu des projections. Et si tu crois ces projections, tu ne crois pas la Vérité, tu ne peux pas la voir.

Pour voir le Christ, il faut qu'avant tout, dans l'endroit où a lieu la vraie vie, c'est-à-dire dans le cercle intérieur, il faut que ce Christ soit vivant ou proche de l'être.

Ainsi, quand la projection se fera sur le plan physique, tu verras, par là même, ta propre projection se mêler à la projection de la vie intérieure du Christ, et vous allez vous rencontrer.

Mais si de toi-même tu n'as pas créé de projection, puisque cela n'existe pas en toi, eh bien tu ne le rencontreras jamais sur le tableau du plan physique.

Même s'il existait des milliards de Christ, même s'il existait un Christ qui habite chez toi, tu ne le croirais pas. Tu le trouveras ennuyeux avec ses histoires de Nouveau Monde, de charité chrétienne.

On l'a trouvé ennuyeux il y a 2000 ans, on l'a même trouvé blasphémateur ! Croyez-vous qu'aujourd'hui cela serait mieux ? Pas du tout !

Aujourd'hui encore on le trouverait blasphémateur et on dirait qu'il est un être ennuyeux.

Pourquoi ?

Parce que à chaque Ère, le messager apporte quelque chose de nouveau. Et non pas nouveau parce que cela n'a jamais été dit, nouveau dans le sens où les hommes en masse sont sensibilisés à un aspect supérieur de la Vérité qu'ils ne pouvaient pas approcher autrefois. Alors pour eux, c'est nouveau. Et lorsque l'on apporte quelque chose de nouveau, il faut détruire l'ancien et le messager qui vient apporter cette nouveauté semble porter préjudice à l'ancien.

Et c'est pourquoi systématiquement, les messagers ici sont appelés blasphémateurs. Systématiquement, ils sont accablés, torturés, voire même sacrifiés.

C'est normal !

Vous n'êtes pas capable de faire autrement. Ils le savent, ils l'acceptent. Et pour eux, c'est un moment de Joie.

Pour comprendre la question que vous m'avez posée, comprenez ce que je viens de dire.

Vous les torturez.

Vous les insultez.

Vous les reniez.

Parfois même, vous les exilez.

Ou vous martyrisez leur corps.

Et ce Sacrifice est pourtant un moment de Joie pour le Maître qui en est l'objet.

Si le Maître avait votre mentalité, il viendrait dire à Dieu : “Tu m'as envoyé sur Terre ! Et puis regarde dans quel état ils m'ont mis des trous partout, parce qu'ils m'ont cloué. Sans compter qu'ils m'ont enfoncé un pieu dans le ventre, car ça, j'ai encore un trou tout béant. Ça ne va pas, non, de m'envoyer là-bas ! En plus, tu me dis qu'ils attendaient le Messie, c'est pas vrai ! Ils ne l'attendaient pas du tout ! Ils voulaient juste raccourcir la tête à quelqu'un, c'est tout !”

Si le Maître pensait comme vous pensez quand vous m'avez posé cette question, c'est ce qu'il dirait lorsqu'il monterait au Père. Pourtant, ce n'est pas cela qu'il a dit.

Lui, comme tous les autres, ce n'est pas cela qu'il a dit.

Il a dit : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font !”

Mais comment a-t-il pu dire ces mots-là ?

Il a pu les dire simplement parce que il n'est pas égocentrique.

Il ne se dit pas : “Moi, le Messie, j'arrive, alors il faut que l'on me croit. Il faut qu'on me bichonne. Il faut que je rencontre des Maries partout, des Maries qui viennent me laver les pieds avec leurs parfums et les essuyer avec leurs cheveux. Ça, ça me convient très bien parce que je suis le Messie. Mais dès qu'on me parle de la croix, alors non, ça ne va pas !”

S'il était égocentrique, il aurait pensé de la sorte, mais il n'était pas égocentrique. Il n'était pas égocentrique parce qu'il n'appartenait plus au microcosme, parce qu'il avait basculé dans la Vie Universelle, dans l'endroit de la Vie où on ne dit plus : « Moi, je, moi, je, moi, je », mais tout simplement « Lumière, Lumière, Nous, la Vie ».

Alors son sacrifice était une joie.

Il a dit :

« Je souffre, Seigneur, c'est un fait. Mais cette souffrance qui coule hors de moi, c'est un pain de vie, un pain de vie qui bâtira pour deux mille ans un nouveau culte, une nouvelle idéologie, une nouvelle voie pour les hommes. Et grâce à cette voie sur laquelle ils vont marcher, ils se garderont de la barbarie et ils pourront devenir des êtres de paix, d'intelligence. Alors torture-moi, Seigneur, parce qu'en fait je ne suis pas torturé. Ma vie s'épanche pour développer la vie des autres. Et c'est ainsi que je meurs en leur donnant la vie.

Mais je ne meurs pas vraiment, car tout ce qui meurt renaît sous une forme de vie plus haute. Donc quand je me sacrifie et que je suis dévorée par tous ces êtres, ils ne font que me libérer d'une forme de vie pour me permettre d'accéder à un autre plan de conscience, sur lequel je n'aurais pas pu accéder si je n'avais pas été transformé par ces créatures.”

À ce moment-là, les créatures représentaient le point d'alchimie pour la Conscience qui est ainsi passée d'un plan à un autre par le Sacrifice.

Et vous, qui voulez être des hommes et des femmes de Joie malgré ce monde de souffrance, sachez faire comme lui !

Ne jouez pas les martyrs en portant une croix dans le dos et en disant : “Vas-y, Seigneur, envoie-moi la haine du monde comme ça quand j'aurai reçu ma dose, je sais que je vais ressusciter !”

Je ne vous dis pas d'agir. De cette manière-là, ça ne marchera pas non plus. Des martyrs, il y en a eu de nombreux dans l'Église, et je vous assure qu'ils ne sont pas pour autant montés au Ciel.

Ce que vous devez faire, c'est comme il a fait.

Comprendre que s'ils agissent de la sorte, c'est parce qu'ils ne savent pas agir autrement et que votre Sacrifice soit alors une nourriture pour eux, une nourriture qui les éveille à la Connaissance.

Soyez sous gouffre dont j'ai parlé.

Et quand votre voisin vous aura insulté pendant 10 minutes ou un quart d'heure et que vous serez restés impassiblement sous gouffre, terminez la conversation en lui serrant la main et en lui disant tout simplement : “Bonne journée. Je vais penser à ce que vous m'avez dit Je vais considérer la chose, mais passez une bonne journée.”

Et vous allez voir de quelle manière l'homme sera apaisé, décontenancé, comme si vous l'aviez décapité. Car en fait, c'est ce qui aura lieu. Vous aurez fait basculer complètement son mental inférieur. Et il aura la tête vide pendant un certain temps.

Et puis il va commencer à réfléchir.

Il va se dire : “Mais comment ça se fait qu'il m'a répondu de la sorte ? Qu'est-ce qu'il voulait dire ? Et puis pendant tout le temps, il me regardait, il ne disait rien. Pourtant, j'avais l'impression que je lui faisais mal. À un moment donné, j'ai même vu une larme qui coulait sur son visage ! Mais il n'a rien dit ! Je l'ai fait souffrir en silence. Je suis monstrueux ! J'aurais préféré qu'il m'envoie des insultes en retour, ou même des gifles, je me serai senti quitte ! Mais je l'ai torturé. Tiens ! ÇA me fend le cœur ! Bon, demain, je vais aller m'excuser. Et je lui amènerai même des chocolats. Et qui sait peut-être qu'on pourrait même devenir bons voisins. Il a l'air d'être un brave gars après tout.”

Et le lendemain, c'est lui qui vient. Et qui vous demande pardon. Et qui vous apporte des fleurs. Et qui vous invite à manger à la maison.

Si bien que, au niveau des incarnations, lorsque l'on fait l'inventaire de toutes les âmes qui ont renié un Messie ou un Messager, on s'aperçoit qu'un peu plus tard, ce sont ces mêmes âmes-là qui fondent et protègent l'église de ce même Messager.

Donc ne vous attendez pas à ce que le monde soit meilleur. Ne cherchez même pas à le rendre meilleur ! Cherchez au contraire à faire du monde une sorte de place pour l'exorcisme de l'inconscient humain. Et, petit à petit, apprenez à ces êtres à devenir conscients. Ainsi, le monde deviendra meilleur.

S'il n'y a dans l'Univers aucune place pour que les entités puissent prendre conscience d'elles-mêmes, où cela se fera-t-il ? Vous n'auriez même pas pu exister ! Alors ayez la tolérance.

Tolérance

La tolérance de laisser vivre les autres. De les laisser évoluer, même s'il s'agit de faire quelques bêtises. Mais en même temps que vous êtes tolérant, soyez prévoyant, prévenant, plein d'amour, pour les sauver malgré tout. C'est-à-dire que, en même temps que depuis votre point de silence et votre point d'Amour, vous admettez que les individus puissent tout faire, sans que pour autant cela vous concerne. En même temps vous devez être animé suffisamment d'un désir de libérer ces consciences de l'inconscience, pour pouvoir les emmener vers plus de compréhension, plus de détente, plus de connaissance, etc.

Comme je le dis si souvent, c'est une part très difficile du travail du disciple. Parce qu'à ce moment-là, il lui faut toujours balancer avec le paradoxe.

“Comment ? Je dois être tolérant ? Et je dois admettre que tout puisse avoir lieu sur Terre, car après tout ce n'est peut-être pas si mal, que les âmes s'expriment. Et puis de l'autre côté, on me dit que je ne dois pas pour autant tout tolérer, que je dois quand même pousser les gens vers l'évolution, que je dois quand même savoir à qui j'ai affaire, donc les juger. Alors je ne comprends pas !”

Tu comprendras si tu te places au milieu et que tu restes l'axe de la balance. Tu sauras exactement dans quelle mesure tu peux tolérer. Et à partir de quelle autre mesure tu dois intervenir pour changer les choses.

Mais si tu es une pauvre âme, qui balance d'un côté et de l'autre, alors tu as tous les risques de devenir trop tolérant et de n'être utile à personne ni à toi-même. Ou de devenir intolérant et de n'être utile non plus à personne ni à toi-même.

Sois au milieu !

Et ainsi tu arriveras à conjuguer tous les paradoxes, Justice et Amour, Connaissance, Intuition, Force et Lumière.

Plus rien n'est un mystère à partir du moment où tu es ce pilier central.

Il n'y a rien de plus facile que de l'être. Je te l'ai expliqué abondamment jusqu'à ce point du discours. J'ajouterai simplement pour que tu aies l'impression de partir avec quelque chose de concret, que si tu veux cultiver ce centre, pense toujours à ton être comme étant dans le milieu une belle ligne blanche et droite.

Et chaque fois qu'il te semble que tu vas t'identifier à quelque chose de malsain ou que tu vas croire quelque chose qui va t'amenuiser, ou bien au contraire, t'amplifier, et ceci n'est pas mieux non plus. Chaque fois que tu vas te commettre dans des actes que tu sais qui ne te conviennent pas, trace cette ligne en toi comme tu traces une épée.

Et tiens bon le manche de l'épée !

Tiens bon cette ligne !

Et sens le calme t'envahir par la respiration. Et pense que tu es Lumière. Et que du point de Lumière où tu te tiens, Dieu va rayonner. Et ainsi tu feras bien toute chose.

Pas tout de suite. Mais petit à petit, c'est certain !

Donc, pour vous quitter, je vous dirai simplement que si vous voulez être des personnes de Joie sur un monde apparemment de souffrance, vous ne devez pas considérer que le monde souffre. Vous devez considérer que des âmes projettent leur dysharmonie sur la Terre, afin de les contempler et de s'en débarrasser.

Donc votre Joie doit être d'abord de vous Libérer vous-même de ces dysharmonies et d'en Libérer aussi les autres.

Cette Joie là, oui, ayez là !

Même si vous êtes fatigué, même si vous n'avez plus aucune illusion à propos de la bonté humaine ou de la grandeur humaine, peu importe puisque ce n'est pas cela que vous cherchez. Ce que vous cherchez, c'est libérer la Conscience, libérer la Lumière.

Et là est un point de Joie inépuisable et éternel.

Libérez la Lumière !

C'est ce que je vous souhaite.

Je vous salue.

  • Nous vous saluons et nous vous remercions infiniment.

(Date de la conférence : 25 06 1989)

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17-07-25 18:18