☀️ Conférence 84

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Conférence 84

Question

Il est dit dans la Bible que l'Éternel a horreur des astrologues, des devins, des médiums, etc.

Comment faut-il interpréter cette citation biblique ?

Réponse

Je vous souhaite la bienvenue dans notre conversation de ce soir.

J'espère que vous saurez en tirer, non pas de l'enseignement car je ne parle pas pour enseigner, mais que vous saurez dilater votre cœur et partir chez vous avec cette dilatation.

Alors nous allons parler un peu d'enseignement, c'est-à-dire que je vais plutôt vous donner des renseignements et nous allons beaucoup parler de l'état d'être. Cet état d'être est primordial et si l'enseignement y mène, c'est tant mieux. Si l'enseignement n'y mène pas, alors il faut taire l'enseignement.

C'est pourquoi dans le développement de ce que je vous dirai, il vous faudra toujours essayer d'intuitionner et de visionner ou visualiser ce que les mots équivalent en état intérieur.

Si vous ne faites pas cela, si vous ne créez pas ce décalage, mes mots ne seront que des renseignements et vous n'irez nulle part car ces renseignements ne décrivent pas une carte pour aller dans un endroit, dans un pays ou dans un paradis. Les mots ne décrivent aucune carte car il n'y a aucun cheminement à suivre comme l'on suivrait une route précise avec des étapes et des balises qui indiquent les étapes.

Tout est ici et maintenant. Et quel que soit l'enseignement dont je parlerai tout à l'heure pour répondre et cerner la question posée, il vous faut bien comprendre que, avant tout, tout ce que vous pouvez imaginer, avant tout ce que vous avez pu apprendre et avant tout ce que vous apprendrez, l'instant divin, dont vous avez entendu parler et que vous cherchez, cet instant divin, cette expérience de votre propre divinité n'existe pas en suivant une méthode, en suivant un groupe, en suivant une méditation, en suivant un mantra, en suivant un gourou. Cette rencontre avec la divinité n'existe que si vous vous le permettez, n'existe que si vous vous permettez de créer l'instant.

Créer l'instant

Quand je dis créer l'instant, cela veut dire qu'il faut à un moment donné cesser toute activité. Qu'elle soit une activité cérébrale profonde, comme lorsque vous utilisez votre cerveau pour essayer d'intelligencer les choses de Dieu, pendant les lectures par exemple, ou pendant certaines méditations actives où vous utilisez la pensée. Il faut cesser ces activités et faire expérience d'un état présent hors du temps.

Ce qui ne veut pas dire qu'il faut s'exercer à ne plus rien faire.

Cet état de néant dont je parle ne signifie pas que vous devez vous entraîner à un état qui serait comme suspendu dans le non-faire. Au contraire l'état dont je parle, l'instant dont je parle est d'une profonde vie mais une vie qui n'a rien à voir avec la vie que vous connaissez. C'est à dire la vie que vous percevez à travers l'activité de votre pensée, à travers l'activité de votre désir divin, et l'activité de vos émotions. Car même l'aspiration divine est un désir, c'est une émotion.

Donc lorsque vous voulez expérimenter cet état suspendu - cet état que l'on appelle "hors de toute chose", et qui est un état de vie fantastique, un état fabuleux, un état qui dépasse tout ce que l'on peut imaginer tellement la vie y est pleine et entière - pour expérimenter cet état il ne faut donc pas cesser simplement le mental, cesser l'intellect, cesser l'émotion, cesser les soucis, les préoccupations, il faut aussi apprendre à déplacer en soi le point de concentration.

Lorsque le point de concentration ne peut plus être appliqué aux choses émotionnelles, aux choses affectives, aux choses financières, professionnelles, etc. Ce point de concentration et cette concentration doivent se poser quelque part. Et ce quelque part c'est l'endroit où votre vie est justement la plus intense.

Certains vous parleront de la vie de l'âme, c'est le terme que moi-même j'ai utilisé très souvent.

La Vie de l'Âme

Mais en fait pour parler de la vie de l'âme, il faudrait aussi parler de la vie de cette part de l'individu qui en fait se moque de ce qui est bien, de ce qui est mal, de ce qui est lumineux, de ce qui est ténébreux, de ce qui est la vérité ou de ce qui est le mensonge.

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Je veux dire par là que pour contacter l'endroit de l'être où vit le véritable être, c'est-à-dire vous-même en tant que principe divin, il faut en même temps avoir dépouillé dans son esprit les valeurs conflictuelles, les valeurs dualistes de bien, de mal, de noir, de blanc, de chaud, de froid.

J'en ai déjà parlé mais je vais le répéter pour vous.

Tant que les valeurs morales comme les valeurs simplement intellectuelles, les valeurs de l'être, les valeurs objectives disons, tant que ces valeurs objectives oscillent entre le bien, le mal, le noir, le blanc, la méditation de l'individu ne va pas pouvoir être ascensionnelle. Cela il faut que vous le compreniez.

Donc avant de méditer, il vous faut travailler sur les principes et les valeurs qui vous constituent.

Quelles sont vos valeurs ?

Prenez un papier et essayez de marquer tout ce qui constitue vos valeurs. Et vous vous apercevrez que, en notant, vous écrirez : “Je crois en ceci parce que cela est bien et je ne veux pas cela parce que cela est mal. J'admets ceci parce que cela est bien mais je refuse cette autre chose parce qu'elle est mauvaise.”

Et vous allez voir que vous allez écrire comme cela toute une liste de choses qui vont sans cesse balancer entre le bien, le mal, je jugement que l'on fait de ce qui est bien et le jugement que l'on fait de ce qui est mal.

Lorsqu'après avoir fait le répertoire de toutes vos valeurs, de ce qui vous anime en tant que individu, social, affectif, émotionnel, etc. Vous vous apercevez que lorsque vous faites la somme de toutes ces choses eh bien vous n'êtes pas un individu entier. Vous êtes un individu qui balance entre le jour et la nuit et qui dit aimer le jour parce que le jour est blanc, et qui dit détester la nuit parce que la nuit est noire.

Et où est l'entier de l'être là-dedans ? Où est cet instant d'éternité qui vous permettra de concevoir ce qui est votre âme, de l'approcher et de fusionner avec elle ?

L'âme se moque complètement de ce qui est noir ou de ce qui est blanc. Elle n'a d'ailleurs aucune évaluation mentale ou morale pour dire ce qui est bien ou ce qui est mal. Car en elle-même il n'y a qu'une sorte de bien inné. Et quand je dis un bien inné, je ne veux pas dire que de façon définitive l'âme s'est positionnée dans le camp du bien. Car le bien que vous imaginez, que vous conceptualisez, c'est le bien qui est contraire au mal, donc c'est un bien tout à fait différent de celui dont je parle. Car le Bien dont je parle ne rivalise aucunement avec un mal existant quelque part, que ce soit dans la galaxie, dans la hiérarchie, dans le cosmos.

C'est un état de vie inhérent à toutes choses et qui du fait que son état est vie est forcément un principe de bien. Et là est la clef que je veux vous voir utiliser.

Aimez le Bien non pas parce qu'il est bien et qu'il est mieux que le mal. Positionnez-vous dans ce principe de vie qui est plein, qui est fertile, qui est rayonnant, qui est transporteur non seulement de la gloire de Dieu mais de la force de Dieu et de la fertilité de Dieu. Positionnez-vous dans ce Bien-là et vous verrez que vous ne serez plus ou pas des juges.

Celui qui oscille entre le bien et le mal de la façon dont je viens de le décrire est un être malade, un esprit torturé qui va sans cesse taper la tête, contre ce qui est bien, contre ce qui est mal. Faire des catégories entre les êtres humains, les bons, les mauvais, les inférieurs, ceux qui sont évolués et ceux qui sont des grands initiés. Et dans ce monde hyper hiérarchisé, hyper classifié, il ne va trouver aucune liberté et il a parfaitement raison.

Beaucoup de disciples sortent de la méditation ou du temple l'âme en peine parce qu'ils se disent : “Je ne suis arrivé à rien. Je suis un disciple débutant, je ne suis pas encore un initié, je ne suis pas encore un Maître donc il ne peut rien m'arriver. Et si je médite ce n'est uniquement que pour essayer petit à petit d'avancer sur le chemin, rencontrer une initiation qui fasse de moi un initié. Mais ici et maintenant il ne peut rien m'arriver, d'ailleurs il ne m'arrive rien. La preuve, j'ai médité, je n'ai entendu aucune voix, rencontré aucun Dieu, senti aucune chaleur, aucun feu.”

Et le disciple qui s'analyse de cette façon là se dit : “C'est parce que je suis petit.”

S'il est capable de s'inférioriser, de se dire petit, c'est parce qu'il utilise en lui un fonctionnement qui est complètement erroné. Il hiérarchise la vie, il la classe en ce qui est bien, en ce qui est mal et en deux camps opposés. Alors il y a les grands d'un côté et les petits de l'autre. Et les grands sont heureux, sont contents parce qu'ils sont sortis de la bataille et les petits, eh bien ils sont encore dans de gros problèmes.

Et lui, qui est là au milieu, se dit : “Je ne suis plus tout à fait aussi petit que celui qui est plus petit que moi mais je ne suis pas encore assez grand pour être parmi les grands.”

Et la douleur commence.

Si ce n'était que la douleur ce ne serait pas grave, elle peut passer. On peut envoyer des images positives, on peut envoyer des vibrations pour que le malheur s'enlève. Ce qui est plus grave et ce que l'on ne peut pas enlever, quel que soit l'amour que l'on porte au disciple, c'est l'incapacité dans laquelle il se met définitivement.

Il se dit : “Je suis petit, je ne suis pas encore initié.”

Et aussitôt qu'est-ce qu'il se passe au niveau de ses énergies ? Eh bien si vous pouviez voir les auras et le travail des énergies et surtout la direction que prennent les énergies après avoir subi cette influence mentale et morale, vous verriez que les énergies au lieu de continuer à monter, essayer de communier avec le Cosmos, elles sont comme avortées. Et elles vont se précipiter dans le plexus de l'individu. Et le plexus solaire reçoit en masse toute cette énergie qui a quelque peu été vivifiée par un moment de méditation, un moment d'ouverture. Et c'est le fracas. Et c'est un moment dangereux. Pourquoi ?

C'est un moment dangereux pour l'aura et le mental de l'individu parce qu'ayant réussi à exciter, à lever quand même quelque peu les énergies, même s'il ne l'a pas senti, même s'il ne l'a pas vu, le phénomène s'est accompli. Dès qu'il se dit : “je suis petit parce que je n'ai pas vu, parce que je n'ai pas senti, parce que je n'ai pas reçu”, et que donc en faisant cela il précipite ces énergies de nouveau dans le plexus solaire, il crée dans son plexus solaire une surcharge qui ne va pas pouvoir être utilisée de façon spirituelle, parce que le plexus solaire n'est pas l'endroit de la vie et du rayonnement de la divinité.

Alors qu'est-ce qui se passe ?

Eh bien il se passe une chose désastreuse, complètement désastreuse. Et je vous le dis pour que vous en soyez conscient et que vous puissiez combattre ce processus, car si vous n'en êtes pas conscient et que vous ne l'évitez pas, je dirai que je peux et que j'ai le droit de vous interdire de méditer, de vous interdire de prier, d'aimer Dieu et même de le chercher !

Cette surcharge d'énergie qui vient alors dans le plexus, puisque le plexus n'est pas l'endroit de la divinité, le plexus se trouve donc chargé d'énergie nouvelle et d'énergie forte pour vivre ses émotions. Ce qui fait que croyant évoluer, ou en tout cas travailler à son évolution, croyant travailler à monter un peu dans la gamme de la vie et la hiérarchie de la vie, l'homme qui immédiatement après sa méditation est envahi d'un complexe d'infériorité et se juge d'être incapable, se juge de ne pas avoir rencontré, reçu ou vu, eh bien celui-là ne fait que perpétuer sa nature humaine inférieure.

Ces énergies qu'il a réussi à élever se précipitent à nouveau dans le plexus solaire, ce qui dilate encore plus son activité émotionnelle. Et au lieu d'évoluer eh bien le voilà d'autant plus irritable, irrité, nerveux, agressif, soumis au désir de la chair, de la gourmandise, du sexe ou quoi que ce soit d'autre.

Et, constatant ce qui lui arrive, il dit : “Mais je ne comprends pas, j'étais bien plus calme quand j'ignorais Dieu et que je ne faisais rien pour le rencontrer. Voilà que maintenant je deviens encore plus humain qu'autrefois, encore plus émotionnel, encore plus nerveux. Mmh, si je deviens nerveux c'est parce que les énergies bougent, c'est peut-être pas si mauvais que ça après tout ?”

Et c'est ce que se disent de nombreux disciples. Ils confondent leur irritabilité ou leur nervosité avec un changement vibratoire auquel ils ont un certain mal à s'adapter et ils prennent cela pour du bon argent.

Erreur !

Non seulement ce n'est pas du bon argent mais en plus c'est une poignée de vers, des vers qui entrent dans votre ventre et qui vont commencer à vous ronger par l'intérieur.

Ce qui veut dire que dans tout acte d'évolution, tout acte de méditation, de prière, d'ouverture au divin, il faut être suffisamment soigneux envers les énergies pour ne pas commettre l'erreur de soudainement redevenir soi-même, c'est-à-dire l'être autocritique, l'être qui se juge inférieur.

Il faut continuer un certain temps à porter ces énergies haut, très haut, avec un état d'esprit positif. Un état d'esprit qui soit un moyen d'avancer. Un état d'esprit qui donc, même s'il est revenu sur un plan objectif, parce que vous avez ouvert les yeux, parce que vous êtes retourné dans le monde, mais un état d'esprit qui donc, activement, va continuer sa méditation.

Et vous verrez, si vous faites la chose, non seulement votre prochaine méditation ira plus loin et plus vite, mais en plus, vous allez vous trouver dans une méditation qui va se prolonger jusque dans votre activité objective lorsque vous n'êtes plus en méditation. Et que vous êtes, par exemple, en train de travailler, en train de regarder le monde, ou en train d'avoir des loisirs.

Il ne peut pas y avoir une flèche lancée très fort depuis un arc, et cette flèche monte très haut, aussi haut qu'elle le peut, et soudainement, elle redescend et se plante dans la terre. Il ne peut pas y avoir ce mouvement pour l'Esprit.

L'arc doit être tiré avec calme et une paix profonde, et surtout, une immense confiance en soi.

Confiance

Si vous ne pouvez pas avoir confiance en vous-même, parce que vous ne vous aimez pas assez pour ça, ayez confiance en Dieu qui habite en vous. Portez votre confiance sur Lui, et tirez votre arc avec cette même confiance. Appropriez-vous cette confiance, et vous verrez qu'elle va développer votre force sans que vous ayez l'impression de forcer votre volonté ou votre confiance.

Et au moment où vous lancez la flèche, vous allez la voir monter très haut sans jamais revenir.

Si vous la voyez comme cela, monter très haut sans revenir, cela veut dire que vous avez bien médité, bien invoqué le nom de Dieu ou d'une hiérarchie, que vous avez bien ouvert votre cœur, bien prié.

Qu'est-ce que je veux dire quand je dis que vous devez ne plus voir la flèche retomber ?

Eh bien je veux dire que vous devez, même après la fin de la méditation ou de la prière ou de l'ouverture, vous devez sentir votre esprit continuer à méditer. Vous devez sentir l'état méditatif se poursuivre. Même lorsque vous ouvrez les yeux et que vous parlez à un voisin ou que vous regardez la télévision ou que vous allez acheter de marchandises ou que vous alliez au lit. Vous devez pouvoir sentir cet état se transporter et faire encore quelques pas.

Je dis quelques pas parce que vous n'allez pas pouvoir le garder longtemps.

La première fois cela sera peut-être dix minutes, et puis après un quart d'heure, et puis après une heure, et puis après toute une journée, et puis après toute une semaine, et un jour ce sera pour toute la vie.

Mais chaque fois que vous aurez réussi à faire revenir, à garder l'état méditatif que vous avez atteint, c'est un pas de plus fait véritablement dans la Conscience. Et à force d'ajouter ces pas les uns derrière les autres, petit à petit, eh bien en quelque temps vous apercevrez que vous aurez fait un grand pas et que vous aurez véritablement changé d'état.

Changer d'état

Car le grand pas c'est cela, c'est changer l'état.

Vous pouvez me demander : “Mais d'accord je veux essayer, je veux le faire. Mais alors dis-moi grand frère, comment est-ce que l'on peut transporter cet état jusque dans la vie quotidienne, même si ce n'est que pour dix minutes, parce que ça j'ai bien compris que dans les premiers temps cela ne durera pas longtemps. Est-ce qu'il faut que je continue à répéter le mantra ? Est-ce qu'il faut que je continue à avoir une lumière ? Qu'est-ce que je dois faire ?”

Eh bien je te dirais qu'il n'y a pas grand chose à faire, car l'état va se poursuivre de lui-même à partir du moment où tu auras su atteindre ce point de confiance et ce point de communion dans l'être. Tant que tu ne l'auras pas véritablement atteint, tu n'arriveras pas à revenir avec ce que tu as gagné.

Ce que tu as gagné tu devras le laisser là où tu l'as trouvé, parce que ce que tu auras gagné à ce moment-là ne sera pas une véritable victoire, ne sera pas la Vérité. Donc les énergies vont rester là où elles sont.

Comment faire donc pour se préparer à obtenir cet état et ce petit moment de communion ? Car c'est cela le point important.

Ne vous souciez pas si vous allez pouvoir le retenir, souciez-vous si vous allez pouvoir l'atteindre. Et l'ayant atteint vous arriverez chaque fois à en ramener un petit bout.

Comment l'atteindre ? Donc comment méditer ?

Comment méditer ?

Il y en a qui vous diront que la méditation, c'est s'asseoir en lotus ou en position de pharaon, visualiser des couleurs, répéter des sons, appeler Dieu ou la Vierge Marie ou un gourou quelconque, visualiser un chakra et faire monter son énergie, dilater son feu et le maîtriser par la volonté, l'envoyer à tel ou tel endroit... Bien sûr, tous ceux qui vous parlent de cette façon-là n'ont pas véritablement tort. Mais je dirais qu'ils ne sont pas pour autant vraiment dans la Vérité.

Lorsque vous décrivez un bateau sur la mer et que vous faites partie des ignorants, vous direz à l'enfant qui vous interroge : “Eh bien le bateau, tu vois, il est posé sur l'eau et il a des voiles. Et sur le bateau il y a des marins, le gouvernail, etc.”

Mais pour celui qui connaît vraiment ce qu'est le bateau, parce qu'il l'a vu, parce qu'il a étudié, parce qu'il l'a rencontré, il dira à l'enfant : “Vois-tu, le bateau c'est avant tout une quille qui est dans l'eau et qui tient le reste en flottaison. Le reste, vois-tu, n'est pas important. Il pourrait y avoir qu'une planche, cela flotterait quand même, parce que l'important c'est la quille.”

Donc, parlons de la quille si l'on veut parler véritablement de méditation.

Quel est l'endroit et l'instant profond de la méditation ?

Eh bien étonnamment, la méditation ce n'est pas l'instant où vous allez vous asseoir et commencer à invoquer Dieu ou la Lumière ou visualiser un chakra. Ça c'est la partie visible, mais c'est la partie qui n'est pas aussi importante que cela.

La partie cachée est en même temps la partie aussi la plus visible aux yeux de l'homme et pourtant il ne la voit pas. Pourquoi ? Parce que cette partie est cachée par son inconscient.

Tout homme vit submergé par ses automatismes. On fait tout par automatisme. On réagit presque par automatisme. Et cet automatisme, c'est cette part inconsciente qui vient cacher les évidences de la vie, l'évidence de la spiritualité, l'évidence de l'enseignement de la vie. Donc si vous n'êtes pas attentif vis-à-vis de ces évidences, vis-à-vis donc de l'enseignement de la vie, comment voulez-vous méditer ensuite ?

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Eh bien je veux dire que la méditation commence longtemps avant que vous passiez à la technique, plus précisément. La méditation commence à l'instant où vous mettez le pied par terre le matin.

Comment allez-vous dire bonjour à votre voisin ?
Comment allez-vous régler le problème que vous avez avec votre voisin ou avec votre famille ou avec vous-même ou avec un souvenir ou avec un bruit ?

Ou avec une couleur qui se trouve dans l'appartement et que vous ne supportez plus mais vous n'avez pas l'argent pour peindre le mur d'une autre façon ? Et cette couleur chaque jour vous agresse et vous en avez assez. Ce n'est pas votre style, cela ne va pas avec les meubles, cela ne va pas avec la couleur de votre âme. Et vous engendrez en vous une véritable haine vis-à-vis de ce mur, si bien que vous n'êtes pas bien chez vous, et que vous ne pensez qu'à une chose, c'est sortir hors de cette maison ou de cet appartement.

Et dehors où allez-vous ?

Et bien étant l'âme en peine, vous allez peut-être aller au cinéma ou au café ou au bar ou simplement aller chez d'autres amis qui n'ont pas véritablement quelque chose à faire avec vous. Et de fil en aiguille pour une simple couleur qui vous déplaît, vous allez vous entraîner dans des endroits où vous risquez de rencontrer des gens qui vous sont contraires et qui peuvent vous entraîner à des choses qui vous sont aussi contraires.

Et tout cela pour une simple peinture au mur.

Comment donc réagir vis-à-vis de tout cela ? Car c'est ça, se préparer à la méditation et c'est cela, méditer.

Eh bien chaque matin, il faut vous dire que sortant de la nuit, vous réveillant donc, dès l'instant où vous allez poser le pied par terre, vous allez méditer. Et pas simplement parce que vous allez réserver un quart d'heure ou une heure pour entrer en communion avec Dieu ou votre âme.

Méditer constamment. Cela veut dire quoi ?

Eh bien cela veut dire ce que je vous ai dit au début du discours et ce que je dis constamment à chaque rencontre : travaillez vos valeurs.

Travaillez vos valeurs.

Essayez de vivre comme l'Évangile vous indique qu'il faut vivre. Et non pas parce que l'Évangile est la parole de Dieu et que je suis prêcheur de l'Évangile, je me moque de l'Évangile. Je le dis simplement parce qu'il se trouve que l'Évangile ne dit pas tant de bêtises que cela. Et que même si on regarde un peu, il dit bien la vérité.

Que dit l'Évangile ? Que dit la parole du Christ ?

Le Christ

Nommons-le.

Car aujourd'hui nous avons tous peur des mots. On ne se dit plus catholique alors on ne prononce plus le nom du Christ.

Parce qu'être catholique, cela n'est plus à la mode, cela ne représente plus une voix d'élévation. Alors le nom du Christ est à bannir. C'est comme si l'on tuait les vieux dieux avec les vieilles églises et l'on fait un brasier de tout cela et l'on accueille le nouveau dieu. Ou en tout cas sa nouvelle figure qui amène en même temps un nouveau temple et un nouveau rituel. On est content parce que c'est nouveau ! Voilà ! La nouvelle mode arrive !

Mais sachez qu'il y a des noms qui sont éternels et que l'on ne peut pas les dissoudre.

Même si l'on n'en invente d'autres, ère après ère, âge après âge, les noms sont exactement les mêmes dans leurs symboles et dans leurs vibrations.

Donc parlons du Christ.

Pourquoi aller chercher un autre personnage ?

Même si vous l'imaginez avec des yeux tibétains ou des yeux chinois, ou des yeux d'un Indien d'Amérique du Sud, ou avec des yeux d'un homme du nouvel âge, ou avec des yeux d'Européens, peu importe, ça c'est votre histoire, c'est votre comédie, c'est votre film à vous. Mais la Vérité elle se moque complètement, non seulement de la forme que vous allez créer, mais aussi de l'appréciation que vous faites de telle ou telle autre forme.

Aujourd'hui on attend tous le nouveau Christ comme étant un homme venu d'Orient, et si possible le plus loin possible en Orient pourvu qu'il vienne des Indes. Et tout le monde espère cet homme oriental, ce faciès oriental, très beau, très grand, avec les articulations fines, comme on sait que possèdent les corps de ceux qui sont Indiens. Et tout le monde met sur la lumière un aspect, l'aspect qui convient, parce que c'est l'aspect qui donne de l'espoir, ou en tout cas qui plaît parce que c'est le nouveau.

Il y a dans la religion un besoin de mode, comme il existe dans le vêtement un besoin de mode, il faut que vous compreniez cela.

Alors on ne veut plus d'un triste Juif qui a eu le malheur de se faire crucifier. On ne veut plus non plus d'un Européen, parce qu'un Européen on l'est soi-même et que l'on ne voit pas ce qu'il y a d'attirant chez un Européen. Par contre on désire, avec tout l'exotisme que cela veut dire, quelqu'un qui vient d'Orient. Ah ça oui ça plaît énormément !

“Il vient d'Orient !”, et dans l'esprit de celui qui le dit c'est comme s'il venait d'une autre planète, la planète où il fait bon vivre, où en tout cas c'est meilleur d'habiter.

Être Juste - Être pur

Si vous voulez être juste il vous faut être pur, si vous voulez être pur il vous faut vous détacher de tous ces mouvements, de tous ces remous de l'esprit qui subit les besoins de mode exactement comme vous-même vous avez besoin de changer de vêtement, de changer de style, de changer de voiture.

Ce qui est divin passe les modes. Il n'y a pas de préférence à un âge ou à un autre, il y a tout simplement l'éclat de la Pure Divinité.

Tous les chemins que mettent ensuite l'esprit des hommes autour de cela ne sont que des folies et des murmures de l'illusion. Et si vous voulez faire une véritable méditation, eh bien il faut commencer par là, par calmer ses remous et défaire ses illusions.

Donc dès que vous vous réveillez le matin et que vous vous mettez debout, la première des choses qu'il va vous falloir faire c'est prendre toute votre journée comme une méditation active. Ce qui vous oblige, toute la journée durant, à vérifier vos réactions, à vérifier vos pensées, à contrôler vos pensées, contrôler vos réactions et à les transformer.

Et si à la fin d'une journée vécue comme cela vous ne méditez pas, il n'y aura aucun problème car vous aurez médité toute la journée. Vous aurez fait plus d'alchimie que celui qui va se mettre deux heures par jour en méditation.

Et qu'ici tout sa méditation finie va recommencer à s'attacher à telle chose, à tel objet ; à projeter telle ou telle folie ou telle ou telle illusion ; à rentrer dans ses spéculations mentales et à projeter plein d'images de toutes sortes ; à juger les uns, juger les autres.

Celui qui prie ou médite mais ne cultive pas une véritable vie intérieure pendant toute la journée, celui-là lance des caillons dans l'eau. Et il y en a plein comme cela sur la surface de la Terre ! Et l'existence de ces êtres ne nous est pas agréable.

Cela suffit !

Il faut regarder les choses en face ! Il faut savoir une bonne fois ce que l'on veut et le faire !

Au lieu de se donner bonne conscience, au lieu de se donner un beau statut divin parce que l'on médite une heure par jour, parce que l'on fait un séminaire à droite ou un séminaire à gauche et que l'on connaît quelque peu les lois, et que même on sait d'où vient Merlin !

Mais qu'est-ce que Merlin a à faire que vous le connaissiez ou pas ?
Qu'est-ce que les Lois ont à faire que vous les connaissiez ou pas ?

Tout ce qui intéresse la Loi c'est de savoir si, au moment où vous allez traverser la rue si vous allez penser à protéger l'enfant qui traverse avec vous, à aider la vieille dame qui traverse avec vous, et à sourire aux piétons qui viennent en face pour leur donner un peu de Lumière et qu'ils arrêtent d'être tristes ou trop matérialistes. C'est là que le Maître vous attend, ce n'est pas dans votre chambre quand vous allez prier ou méditer, cet instant-là il s'en moque complètement.

C'est l'instant narcisse. C'est l'instant narcisse pourquoi ?

Parce que c'est l'instant où l'individu se dit : “Eh bien là Dieu va me regarder, Dieu va me voir ou le Maître va me ressentir. Alors je vais faire une belle concentration, je vais répéter tous les mantras que je connais, je vais faire des sons nombreux et magnifiques et comme cela mon âme sera contente de moi et elle viendra un petit peu plus près de moi !”

J'appelle cela se moquer du monde ! Et encore plus se moquer de soi-même ! Car vous n'offensez personne en faisant cette chose, vous ne faites que vous offenser vous-même. Pourquoi ?

Pourquoi est-ce que vous vous offensez vous-même ?

Vous vous offensez vous-même parce que vous ne regardez pas en vous-même ce dont vous avez besoin et comment vous pouvez combler ce besoin. Ce qui fait que vous êtes comme un affamé qui se dit : “J'ai mangé, j'ai mangé, j'ai mangé parce que j'ai simplement senti l'odeur de la nourriture.”

Vous êtes comme l'homme qui dit : “J'ai passé tous mes examens, tous mes examens, j'ai toute la connaissance de mes examens.”, simplement parce qu'il a lu les livres et les textes du programme mais qui ne m'est jamais allé à l'examen.

Être authentique

Pour méditer, il faut être authentique. La méditation est un acte de pureté.

Ce n'est pas simplement un acte de visualisation, d'alchimie, de concentration, de pénétration dans l'espace ou de réception de l'Univers.

Comment voulez-vous que l'Univers entre en vous si vous êtes plein de vous-même et de suffisance et de bêtise et d'erreur ? L'Univers ne peut pas passer !

La méditation, la communion sont un acte de pureté et d'authenticité.

Alors, comment vous préparer à la méditation ?

Soyez intègre avec vous-même et dites-vous : “Là j'ai fait telle chose. Bon, j'aurais pu faire mieux. Boah, ça ne fait rien, j'assume ! La prochaine fois, je vais transformer l'événement, je vais transformer ma réaction et en la transformant, il va se dégager une énergie telle que je vais me sentir en méditation même au milieu de la circulation, dans un wagon de train ou bien dans un avion.”

Car c'est cela, méditer, c'est consciemment transformer des énergies.

Méditer, c'est consciemment transformer des énergies.

Mais qui vous a dit que cette transformation consciente ne s'opérait que lorsque vous étiez en méditation ?

Toute la vie est une longue méditation, une méditation très active.

Lorsque vous êtes en train de vivre une colère, je veux que vous compreniez bien cette chose, même si vous ne partez ce soir qu'avec ce concept, je veux qu'il soit compris.

Lorsque vous êtes en train de vivre une colère par exemple - et ce n'est pas la colère qui est en jeu ici, mais le fait que vous la viviez - eh bien sachez que tout votre être médite sur la colère.

Où se trouve l'objet de votre expérience ? L'objet de votre attachement se trouve aussi votre esprit.

Lorsque vous avez, lorsque vous vivez des relations sexuelles, eh bien sachez qu'il n'y a pas que le plaisir du sexe et le frisson du corps à ce moment-là. Il y a toute une descente de l'Esprit dans cette action et dans cette fusion. Votre esprit médite sur la relation sexuelle, sur l'accouplement. Et il ne pourrait pas y avoir d'action s'il n'y pouvait pas y avoir l'investissement de l'esprit dans la chose qui est en mouvement.

Autrement dit, si votre esprit n'était pas de nature méditative, eh bien vous n'auriez aucun moyen d'action.

L'Action et la Méditation

Étrange n'est-ce pas ?

Parce que l'action et la méditation semblent deux choses opposées. Mais c'est faux ! C'est complètement faux.

L'action et la méditation sont des choses opposées si vous les séparez sciemment et que vous les vivez comme deux mondes opposés. Là oui. Mais en vérité, il n'y a aucune opposition. Il n'y a qu'une seule et grande fusion.

Quand vous êtes en train de conduire votre voiture, eh bien sachez que vous ne pouvez conduire la voiture que parce que votre esprit s'investit dans le mouvement de la conduite. Et c'est parce que donc il médite sur la conduite que vous arrivez à être conscient que la voiture existe, que vous vous existez, que les autres voitures existent, qu'il y a une question de vitesse, qu'il y a une question de circulation et qu'il y a un mouvement de circulation à respecter et dans lequel se faufiler.

Si l'esprit n'était pas méditatif, vous n'arriveriez pas à être conscient que vous êtes vous-même, même si vous ne croyez n'être que Paul ou Jacques. Et que vous, en tant que Paul ou Jacques, vous êtes au volant de votre voiture en train de conduire.

La capacité d'être conscient - même s'il s'agit de la conscience des plus petites choses - la capacité d'être conscient vient du fait que l'esprit vit dans une grande méditation et médite sur toutes choses qu'il rencontre.

C'est comme si votre esprit méditatif s'amusait à méditer sur tout ce qu'il voit. Et vous pouvez voir une pomme et estimer sa beauté que parce que votre esprit se met à méditer sur cette pomme. Même si la méditation ne dure qu'une ou deux secondes le temps où vous remarquez que la pomme est là et qu'elle existe.

L'Esprit est par nature méditatif, sachez-le, vous n'avez pas besoin de créer un état de méditation, vous êtes la méditation déjà et depuis la naissance et même hors de cette vie physique.

L'Esprit est par nature méditatif.

L'Esprit est une grande contemplation.

Alors, la qualité de la vie va dépendre de l'objet que vous contemplez, de l'objet sur lequel donc vous êtes en méditation.

Si par exemple vous êtes en méditation sur le sexe, eh bien toute votre vie va être axée et fondée sur le sexe et vous n'allez rechercher que la sexualité, l'aventure, l'affection, etc. Et votre esprit va d'autant plus réclamer de la sexualité que justement vous allez le forcer, l'entraîner dans une méditation sur le sexe.

Si donc vous voulez vous dégager du charme de cet objet, il vous faudra le faire méditer sur quelque chose d'autre.

Il ne s'agit donc pas de critiquer le sexe, de juger le sexe, de refouler le sexe, il faut simplement méditer sur autre chose.

Vous n'avez pas besoin de trouver des moyens, des méthodes, des techniques pour couper votre énergie sexuelle, pour la refouler ou pour la diffuser. Comme ceux qui par exemple prennent des douces froides chaque fois qu'ils ont vu une jolie femme. [...]

(Mettez) l'esprit sur un autre objet, et ainsi vous verrez que petit à petit, sans aucun mal et sans aucun effort martyre sur vous-même, vous allez pouvoir vous détacher de ce que vous appelez soit les vices, soit les bas instincts de la nature humaine.

Il n'y a rien de mal en soi. Et le fait de passer sa vie à méditer sur le sexe n'est pas quelque chose de critiquable. Si cela vous rend heureux, tant mieux !

Mais comme nous savons que cela ne fait pas le bonheur de l'homme, si donc vous venez nous demander comment être heureux et comment être épanoui, nous devons vous dire :

Eh bien méditer là-dessus ne représente pas l'apothéose de la vie humaine, donc essaye d'aller voir un peu ailleurs. Et notamment du côté du Service, du côté de la bonne humeur, du côté de la création, même si tu ne fais simplement que des petits ouvrages, des petites peintures, ou des petits vêtements, ou des petites broderies, peu importe ! Créé quelque chose ! Et si tu investis ton énergie dans cette chose sans avoir fait aucun effort, tu pourras constater au bout de quelque temps que ton esprit ne sera plus en méditation sur le sexe, mais que ton esprit va méditer sur l'acte de la création. Et cela est possible parce que c'est la même énergie qui est à la base des deux phénomènes.

Donc, pour celui qui veut méditer, et qui veut apprendre à méditer véritablement, je lui dis que la méditation ne vaut rien si il n'essaie pas de vivre dans un état méditatif toute la journée.

Et qu'est-ce que je veux dire par état méditatif ?

Je veux dire que l'individu doit prendre soin de l'investissement qu'il fait de son esprit. Qu'il doit donc choisir méticuleusement les objets vis-à-vis desquels il compte s'investir, puisque la nature de son esprit veut qu'il soit en méditation sur les objets.

Si donc, un jour, à la suite de l'action d'un voisin ou d'un collègue de travail, vous vous trouvez en grande colère, en grande irritation, et que vous voulez vivre cela de façon alchimique, comment allez-vous faire ?

Eh bien, je ne vous dis pas de cesser votre colère. Je ne vous dis pas de vous juger, en vous trouvant si peu spirituel que vous avez encore failli et que vous êtes tombé dans la colère.

On arrête les critiques ! On arrête de se regarder le nombril ! Car ceux qui se trouvent petits, les, inférieurs, pas évolués, sont des gens qui commettent exactement le même acte narcisse que ceux qui se trouvent beaux, grands, divins, épatents. Mais simplement, c'est un narcissisme négatif. Alors que ce soit pour se donner des caresses ou pour s'envoyer des baffes, comme vous dites vous-même, on arrête de se regarder le nombril !

“Je ne suis ni beau ni laid, je suis moi, et ce que je suis Seigneur, je te l'offre, je te donne tout cela, tout entier, faisant ce que tu veux, mais je te l'offre.”

Alors, qu'est-ce que vous allez faire avec cette colère ? Puisqu'elle n'est pas à détruire, puisqu'elle n'est pas là pour vous montrer du doigt, vous l'affreux disciple qui a encore failli, que faut-il faire ?

Eh bien, il faut tout simplement concevoir cette irritation comme une somme d'énergie. Lorsque vous êtes en colère, vous remarquez que vous débordez d'énergie, vous êtes bouillonnant d'énergie. Le sang circule partout, les joues deviennent rouges, la poitrine s'essouffle, les cheveux s'hérissent, les oreilles chauffent et l'on vit profondément cette colère.

Ce que je vous demande, c'est puisque vous avez réussi à réveiller toute cette formidable énergie, ayez l'intelligence de vite l'investir ailleurs et sur un point positif. Donc il va vous falloir passer très vite du noir de la colère au blanc de la joie !

Et comment faire ?

Eh bien, soit que vous prenez l'enquête de cette énergie pour essayer de concevoir vite vite un projet.

Et c'est ce qui se passe souvent, c'est ce que vous faites souvent sans vous en apercevoir.

Vous avez un projet et puis vous vous trouvez paresseux, vous laissez languir la chose, vous ne la faites pas, vous ne savez pas par où commencer, vous ne savez pas exactement comment faire. Et le temps passe et le temps passe et les amis qui attendent la chose disent un beau jour : “Mais qu'est-ce que tu es paresseux mais tu es ignoble, tu es ingrat, nous ne t'aimons plus, nous ne te voulons plus, tu n'as rien fait, tu es insupportable !” Et à ce moment-là, la colère qui rentre en vous vous donne toute l'énergie qu'il faut et en deux heures vous faites ce qu'en trois mois vous n'avez pas fait. Vous le savez cela, vous l'avez expérimenté !

Et puisque donc je vous prends un exemple que vous avez expérimenté couramment, vous comprenez ce que je vous dis. Quand je vous dis, prenez cette énergie et faites-en une énergie de création et d'exécution instantanée.

Car c'est le même feu !

Bon, bien sûr, il y aura un peu de colère, mais ça c'est simplement un peu d'humeur qui traîne. L'énergie, elle, aura pleinement été investie à la création de la chose.

Donc quand vous vivez cette grosse colère dont je parle et admettons que vous n'avez pas de projet dans lequel l'investir, eh bien ce qu'il vous faut faire c'est immédiatement éclater de rire.

Alors vous pouvez me dire : “Mais grand frère, je suis en colère, tu le dis toi-même, je suis immensément et profondément en colère. Alors comment veux-tu que je rie ? Comment veux-tu que je fabrique un éclat de rire en moi ? C'est impossible !”

Alors je te réponds : si tu me dis que c'est impossible, alors c'est vrai. Ça c'est certain, il est absolument impossible pour toi de sortir de cet état. Si avant d'avoir même commencé, tu trouves que tout est impossible parce que les choses sont contraires, eh bien je te conseille de sortir de la salle et d'aller boire un café en mon honneur ou de manger une glace ! Tu auras mieux occupé ton temps, plutôt que de venir m'écouter !

Alors soyons sérieux, essayons toi et moi de te considérer comme un être intelligent. Et j'admets comme tu dois admettre, que tu arrives à comprendre les contraires dont je parle et que tu sais parfaitement passer de la colère à la joie. Essaye !

Et pour te donner une indication, je te dirai que tu ne dois pas t'attendre à trouver sitôt après ton état de colère, un grand état de joie à l'intérieur. Je te dis simplement : essaye de rire !

Même si au début ton rire est pincé, même si il est noir, même si il est très amer, même si tu ne penses qu'à une chose, c'est aller donner un immense coup de pied au derrière à celui qui t'a hérité. Ris quand même !

Et tu verras que en quelques secondes ou en quelques minutes, si tu es un peu lent, eh bien tu vas rire non seulement du coup de pied au derrière que tu rêves de lui donner, mais tu vas rire de la vie entière. Et tu diras en donnant des coups de pied dans toutes les poubelles que tu rencontreras sur le trottoir : “Mais qu'est-ce que la vie est bête ! Mais qu'est-ce que la vie est légère !”

Et comme celui qui se promène avec sa veste sur l'épaule, tu trouveras que la vie est un grand chant de blé. Et tu piqueras une marguerite dans ta bouche et tu chanteras avec les oiseaux, tu écouteras les ruisseaux couler, et tu écouteras en riant tous les hommes en train d'essayer de comprendre ce qu'est Dieu lorsqu'ils étudient dans les temples. Tu riras en entendant tous les hommes parler dans les universités, en essayant par force et force d'équations de comprendre ce que sont les énergies de l'Univers et ce qu'est le temps et ce qu'est l'espace. Grand mystère !

Et tu riras de tout cela et tu marcheras dans la ville comme un homme libre. Un fou, c'est certain, mais un homme libre avant tout.

Et cette illumination, à qui tu la devras?

À quelque chose que tu ne soupçonnais pas, à quelque chose que tu reléguais même à l'enfer et que tu jugeais bonne juste pour le Diable ou pour la nature inférieure de l'homme. Ton illumination, tu la devras à ta colère.

Et là, il y a une grande sagesse et si tu ressens la sagesse dont je parle, alors tu t'arrêteras. Et en pleine ville, tu loueras le mal qui existe parce qu'il révèle le Bien.

Et tu ne seras plus l'idiot boursouflé de sa science ésotérique ou de sa morale religieuse ou sociale qui dit : “Ceci est bien et ceci est mal. Et je déteste ce qui est mal et je prône ce qui est bien. Et Dieu viendra à grands coups de tonnerre et avant que vienne le nouvel âge, il séparera les bonnes âmes des mauvaises ! Et comme cela, on sera entre bonnes gens, entre braves gens et on se regardera le nombril encore pendant deux mille ans.”

C'est cela que pensent les gens de petite conscience. Et quand je dis petite conscience, ce n'est pas par moquerie, ni même par jugement, c'est par douleur.

Car ces gens que nous pouvons nommer de petite conscience, nous sont une douleur. Et non pas parce qu'ils sont le contraire de la Lumière, mais parce qu'étant la Lumière, ils se perpétuent dans son contraire, et là est la douleur.

Si les hommes étaient tous des diables et que cela était leur fonction, leur principe, leur essence, eh bien nous trouverions qu'ils sont très bien et ils seraient très heureux eux-mêmes d'être diaboliques ! Mais le principe de vie de l'homme est d'être la Lumière, est d'être la plénitude, la fertilité de Dieu.

Le principe de vie de l'homme est d'être la Lumière, est d'être la plénitude, la fertilité de Dieu.

Alors lorsqu'il vit mesquinement, cet homme qui est la Lumière, déclenche la douleur non seulement dans sa vie, mais dans la vie du Cosmos tout entier. Pourquoi ?

Pas parce que le Cosmos compatit et qu'il souffre avec lui, mais parce que l'homme est une partie de l'Univers. L'homme est une étincelle dans cet Univers et lorsque une partie de l'Univers a mal, eh bien l'Univers a mal. Et lorsque des millions et des millions de parties de l'Univers ont mal, eh bien c'est toute une zone de l'Univers qui est en souffrance.

Vous n'existez pas comme cela simplement sur la Terre. Et hop, on envoie l'ascenseur, on éjecte l'âme dans le corps et là-bas le petit homme fera ce qu'il peut pour vivre ! La réalité du monde et de la vie ce n'est pas cela.

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La réalité c'est que le Cosmos est un tout et ce tout existe parce que vous existez. Il n'y a donc pas le Cosmos d'un côté, en haut, et puis les âmes à faire évoluer en bas, et arrive qui peut au paradis.

Regardez comment est composé votre corps et vous comprendrez ce que je veux dire. Regardez comme une cellule après l'autre. Ces cellules forment un tout, forment un organe, forment un cheveu, un œil et le corps tout entier. Et quand une cellule vit mal, on peut dire que c'est le corps qui a mal parce que la cellule est le corps, est une partie sensible du corps.

Donc l'Univers lui-même n'existe que parce que vous tous vous existez.

La vie est une vie collective. C'est une cellule mise après l'autre. C'est un composé et votre âme est le composant. C'est pourquoi il ne faut pas imaginer qu'il y a l'Univers d'un côté, le Cosmos, le Paradis d'un côté, et le pauvre petit homme de l'autre. Vous existez déjà dans le Cosmos, vous y êtes, vous en faites partie. Et pas par idéal philosophique, c'est un principe de vie, c'est un principe d'existence.

La seule différence ou le seul problème c'est que vous n'êtes conscient que de la petite partie d'activité que vous pouvez avoir sur la Terre ! Et vous n'avez pas conscience de l'activité globale que vous pouvez avoir dans l'Univers !

Si vous limitez votre vérité à ce que vous pouvez voir, comme Thomas, automatiquement la vie pour vous sera aussi très limitée. Automatiquement votre esprit sera très limité. Automatiquement votre éternité sera elle-même aussi remise en cause et vous allez croire à la mort. Et si vous êtes un peu plus développé et que vous ne croyez plus à la mort, vous en aurez peur quand même et vous vous direz : “Oh ! Le plus tard possible et de façon bonne et sans douleur !”

Si vous ne croyez que ce que vous voyez, votre monde sera ce que vous voyez et votre douleur aussi.

Si vous ne croyez que ce que vous voyez, votre monde sera ce que vous voyez et votre douleur aussi.

Et votre douleur sera d'autant plus grande qu'existe une large partie que vous ne voyez pas. L'angoisse c'est ça

L'Angoisse

L'angoisse ou la crise existentielle, le mal de vivre ne vient que de cela. Le mal de vivre ne vient que de la partie de l'existence que l'on ne voit pas.

Alors le petit bout d'existence que l'on voit ne suffit pas et c'est normal, parce que même inconsciemment l'homme sait que sa vie ce n'est pas cela. Ce n'est pas que ce petit bout. Ce n'est pas possible !

Et beaucoup de gens se disent, dans leur crise de désespoir : “Mais qu'est-ce que c'est cette vie ? Je tourne en rond ! Je travaille, je dors, je bois, je mange, je fais des enfants, je travaille, je dors, je bois, je mange, je fais des enfants. Et puis je meurs, mes amis meurent, mes parents meurent !”

Forcément si l'on ne voit que cela c'est une angoisse et une détresse épouvantable. Il y a de quoi devenir fou. Il y a de quoi courir se suicider et c'est pour cela que certains se suicident.

Cependant, si les hommes étaient suffisamment éduqués et si eux-mêmes acceptaient suffisamment de s'ouvrir et de commencer par le principe de la Confiance, de commencer à croire, même ce qu'ils ne voient pas, alors leur vie deviendrait magnifique. Et non seulement ils seraient conscients de leur éternité mais ils seraient aussi tout inondés et investis d'Amour.

Pourquoi les hommes manquent d'Amour ?

Le Manque d'Amour

Réfléchissez un instant à cela, en considérant tout ce que je viens de vous dire. Pourquoi les hommes manquent d'amour ?

Les hommes ne manquent pas d'amour parce qu'ils n'ont pas l'amour en eux. C'est faux. En tout homme existe l'amour. Et vous le voyez bien. D'ailleurs vous avez même un proverbe et vous dites que même chez les méchants il existe à un moment donné une étincelle d'amour. Ce qui fait que le méchant qui frappe sur tous les voisins, eh bien un jour on ne sait pas pourquoi il va embrasser un enfant qu'il croisera dans la rue. Et l'on se dira : “Eh bien il n'y avait pas que du mauvais en lui !”

Mais pourquoi est-ce que ce genre de comportement existe ?

Le manque d'amour ne vient donc pas de la non-existence de l'amour en l'homme.

Il faut savoir que toutes les valeurs de la divinité, toutes les valeurs de l'âme sont complètement sclérosées, parasités, entravées, dès que la conscience de l'individu se centre sur un niveau de vie trop petit.

Si par exemple l'individu croit que la vie c'est essayer d'obtenir un métier et se défendre contre les autres, essayer d'obtenir le bonheur en choisissant bien un époux ou une épouse et essayer d'avoir de beaux enfants que l'on va bien élever pour qu'il ne donne pas trop de soucis et qu'il ne devienne pas des bandits ou des marginaux. Pour l'individu qui croit que la vie c'est cela, automatiquement ces énergies divines vont se trouver sclérosées, parce que la vie ce n'est pas cela.

Les énergies divines étant sclérosées, l'individu ne les reçoit pas. Et quand il ne les reçoit pas, il se sent faible, il se sent agressé. Et c'est alors qu'il vit le monde comme une véritable agression. Alors il est constamment en défense vis-à-vis des autres hommes. Si bien que vous n'avez qu'à frôler le pare-choc d'une voiture pour que cela déclenche une colère, une folie immense chez le conducteur de la voiture qui a été touché ! Il suffit que vous fassiez mine de dépasser quelqu'un dans une file d'attente pour que cela déclenche une immense colère, une indignation ! Et l'on vous jette tout de suite à l'arrière, vous le vilain, l'être immoral, qui a osé prendre une place et ne pas attendre son tour !

Tous les hommes sont agressifs, de la sorte les uns ont vers les autres, pas par manque d'amour - ça ce n'est que l'effet second - par manque d'Esprit.

Comprenez la chose.

Ce qui fait qu'il ne sert à rien de critiquer les gens, leur dire : “Mais tu es un être vil ! Tu es vulgaire ! Tu n'es pas évolué ! Tu n'as pas d'amour ! Tu ne fais jamais de cadeaux ! Tu ne fais jamais un sourire ! Tu cries sur tout le monde et tu empêches la liberté des autres ! Tu n'as pas d'amour, tu devrais travailler ton amour ! Et Dieu qui te regarde te demande cela si tu veux évoluer !”

Lorsque vous parlez de la sorte eh bien vous parlez comme un ignorant.

C'est certain que l'amour manque mais ce n'est que l'effet second d'une chose qui manque avant tout, avant même l'amour, c'est l'Esprit.

Donc si vous voulez amener les autres à l'amour, si vous voulez dilater les autres à cet amour ou à toute autre qualité divine, attachez-vous à développer d'abord l'esprit de l'autre.

Si vous voulez amener les autres à l'amour, si vous voulez dilater les autres à cet amour ou à toute autre qualité divine, attachez-vous à développer d'abord l'esprit de l'autre.

Vous n'arriverez pas à lui faire émettre de l'amour, de la joie, de la confiance, de la générosité si vous n'arrivez pas à lui apporter un autre esprit ; à lui faire comprendre comment être un autre esprit, un esprit plus grand, plus ouvert.

L'enseignement et l'alchimie commencent là.

Cela ne commence pas à l'endroit des qualités que sont par exemple l'amour, la générosité, l'aspiration spirituelle, etc. Ces qualités-là viennent ensuite tout à fait naturellement lorsque l'esprit, un esprit plus grand s'est installé.

Autrement dit, vous ne pouvez pas critiquer un petit ruisseau de n'avoir qu'un filet d'eau et vous ne pouvez pas dire et lui répéter : “Mais coule ! Mais coule ! Mais vas-y utilise ta force, essaie d'enlever les dix qui sont en toi. Regarde là tu as un rocher, eh bien si tu enlèves ce rocher cela va forcément apporter un afflux d'eau, cela va précipiter ton cours et tu verras, tu seras plein, tu seras Dieu.”

Vous aurez beau enlever tous les petits cailloux, tous les petits rochers qui sont au cours du ruisseau, vous n'augmenterez pas le volume d'eau et surtout vous ne créerez aucune énergie. Au contraire, vous allez en faire simplement un filet d'eau qui stagne plat, alors que, malgré tout, les petits endroits de rochers, d'écueils et de cailloux, créent des nœuds, créent ce que l'on pourrait appeler même un blocage, un blocage d'eau. Et cette eau-là se trouvait amplifiée et cela donnait malgré tout du tempérament au petit ruisseau, du tempérament au peu d'eau qui circulait. Mais si vous enlevez tout, eh bien il n'y a plus qu'une platitude qui se languit et qui n'arrive même plus à aller jusqu'à la mer. Qui meurt, simplement, un jour, dans une gorge un peu trop profonde.

Ça c'est ce que font les gens qui tuent leur égo, qui tuent leur astral en se disant : “L'ego est mauvais, l'astral est mauvais, il n'y a dans l'astral que de basses émotions, tous les bas instincts de l'homme ! Tuons, tuons, tuons l'astral, tuons l'égo ! Tuons la sexualité, tuons la gourmandise, tuons l'ambition, tuons la créativité, tuons tout ! Et que dans cette platitude Dieu sorte !”

Mais le problème, et le grand désarroi de celui qui fait cela, le problème c'est que Dieu ne sortira pas de cette platitude. Dieu est beaucoup plus présent et vivant chez celui qui fait les choses même si c'est par défaut. C'est à dire qu'il est beaucoup plus vivant chez celui qui par exemple a construit un temple par orgueil.

Ce n'est pas spirituel de construire un temple par orgueil, parce que l'on veut être le chef, parce que l'on veut être le roi. C'est vrai ce n'est pas spirituel. Mais cependant c'était le défaut qui a permis une construction et cette construction va servir à des personnes pour être alimenté en spiritualité ou en connaissance.

Tandis que celui qui ne veut rien être, parce qu'il croit que cela est la voie, celui qui se rend donc tout plat et inerte, celui-là ne fait rien. Il ne fait rien pour le temple, il ne fait rien pour ses frères. Il est tout simplement en train de s'entraîner à être plat. Et que peut faire Dieu avec la platitude ? Rien !

Alors qu'il peut faire, même s'il existe l'imperfection, et il fera davantage même avec un être imparfait mais qui bouge, qui investit et qui essaye de se transformer un peu, car il faut quand même essayer de se transformer.

Il ne faut pas dire au bon Dieu : “Eh bon Dieu, j'ai plein de défauts, c'est d'accord mais il paraît que tu les tolères. Alors envoie moi dans le service et fais toute chose comme s'il n'existait rien. Tu n'as rien vu n'est-ce pas, moi non plus, je ne travaille pas.”

On ne peut pas passer ce genre d'accord avec Dieu, c'est certain. Il faut quand même travailler sur soi mais les défauts ne sont pas un obstacle. C'est ce que je veux vous dire.

Et cela vous est dit dans la Bible. La Parole dit : “Dieu n'aime pas les tièdes.”

C'est ce que je viens de vous expliquer en disant que Dieu n'est pas les plats.

C'est pour cela qu'il vous faut garder confiance en vous-même.

C'est pour cela que malgré tout ce que vous savez à propos de vous-même qui n'est pas encore clair, qui n'est pas encore divin, qui n'est pas encore pur, vous ne devez pas en faire des obstacles face à la divinité. Car vous qui vous croyez impur, du moment que vous avez l'amour et que vous avez le feu du service et de la transformation, Dieu agira à travers vous. Plus qu'à travers le moine qui est en train d'égrener son chapelet, en pensant qu'il doit créer une pureté plate comme un miroir. Dans ce miroir il se regardera un jour et une fois de plus il n'y verra que lui-même, toujours pas Dieu.

Alors que toi petit bonhomme qui est informe, avec tes puanteurs intérieures, avec ta bosse dans le dos, avec tes mains crochues, tu es là et tu pries Dieu, et tu fais Dieu et tu le donnes et tu le partages. Tu essaies de l'inventer, de le créer pour qu'il existe ! Pour qu'il existe pour tout ce que tu rencontres au cours de ta journée. Eh bien je te le dis : tout informe et bossieux que tu sois, tu es plus près de Dieu que le moine qui prie ! Je te le dis, c'est la vérité, je ne te mens pas ! Tu es plus vivant que celui qui croit aimer Dieu et qui le contemple, platoniquement, dans le fond de sa cellule.

Tu n'as pas besoin d'être un moine ou d'être un être de perfection pour aller vers Dieu.

Dieu te prend comme tu es et c'est au fur et à mesure que tu avances vers lui, avec cette fougue, avec cet amour, avec ce partage que tu fais avec les autres, qu'il te transforme et que de bossu tu deviens un roi.

Et ceux qui riaient de ta bosse, ceux-là, un jour ne rient plus, ils se disent : “Mais qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que nous avons fait ? Qu'est-ce que nous avons dit ? Il n'était pas bossu, ce n'était qu'une apparence ! C'était même un leurre pour nous montrer notre propre idiotie et notre propre laideur quand nous avons jugé et ri sur cet homme !”

Ce qui se passe à ce moment-là c'est que la bosse qui disparaît de ton dos, grossit dans le dos de ceux qui se moquaient de toi. Et toi qui as le cœur pur, tu implores Dieu et tu dis : “Seigneur, ne leur donne pas la bosse que j'avais. J'en ai moi-même assez souffert, je ne veux pas qu'ils souffrent la souffrance que j'ai connue.”

Et Dieu qui te répond te dit : ”Ne t'inquiète pas, ils ne souffriront pas car ils ont déjà compris, mais seulement il faut qu'ils purifient le geste qu'ils ont commis envers toi. Alors pendant quelque temps ils auront la bosse mais ils ne la sentiront pas vraiment, car ils sauront que c'est par purification et pas par châtiment.”

À ce moment-là tout devient clair. Celui qui est devenu roi, comme ceux qui sont devenus bossus, pour les deux, les deux parties, la situation devient très claire.

Et le jour où ceux qui sont bossus retrouvent leur dos bien droit, alors ils disent qu'ils ont rencontré Dieu. Et, ensembles, celui qui a été rayé et eux qui ont rayé, celui qui avait la bosse, ensembles ils constituent alors un nouveau temple.

C'est dans cet esprit que Jésus a dit : “Pardonnez-leur Seigneur car ils ne savent pas ce qu'ils font.”

Mais le Seigneur n'y a rien entendu parce qu'il connaît la loi.

Bien sûr le Seigneur n'en a pas voulu à ceux qui ont fabriqué la situation et qui ont amené Jésus sur la croix. Simplement une énergie avait été créée qu'il fallait purger et le tonnerre a éclaté et l'orage s'est déchaîné. Dieu en personne ne peut rien contre les énergies qui ont été déchaînées, qui ont été créées par les hommes. Aussi puissant soit-il, il ne peut pas aller à l'encontre de la création humaine, pourquoi ?

Parce que l'Homme est lui-même un Dieu tout simplement et il a donc droit de création, même si sa création est mauvaise, il a droit de création.

Seulement si sa création est mauvaise, elle n'apporte aucun fruit et elle apporte des gros cailloux qui tombent du ciel, qui tombent sur la tête, sur le corps et qui fait d'énormes blessures. Et c'est ce qui se passe et on appelle cela le karma.

Et l'ignorant dit : “Dieu a jugé, Dieu a châtié. Les seigneurs du karma ont statué et les seigneurs du karma ont rendu tel homme aveugle, tel autre infirme, tel autre important ou déséquilibré mental. Ou à tel autre, le seigneur du karma a donné une vie infernale, il sera assassiné ou violé ou tué et tué pas de n'importe quelle manière, par torture !”

Et les hommes ignorants, les hommes de petit esprit se disent : “eh bien si telle chose est arrivée à tel homme c'est parce qu'il l'a mérité, s'il se trouve dans tel état c'est parce qu'il l'a mérité.”

L'esprit de l'homme, même de l'homme qui se dit civilisé, l'esprit de l'homme est tellement superstitieux qu'il voit le châtiment de Dieu partout.

Superstition

Car c'est cela la superstition : c'est voir le châtiment de Dieu partout.

Et on croit que la vision est juste, que l'argument est juste, repose sur une vérité fondamentale et ésotérique, parce que celui qui dit cela fait partie du monde civilisé. “Nous sommes capables de faire des équations, nous sommes capables de calculer énormément, nous sommes capables d'inventer des musiques extraordinaires, nous sommes capables même de comprendre l'ésotérisme, ...”, et, rempli de sa suffisance, l'homme ne s'aperçoit même pas que son esprit réagit comme un homme des tribus les plus lointaines.

Car qui peut soupçonner franchement que dire sans cesse que tel acte ou telle situation est un châtiment de Dieu ? Qui pouvait comprendre que dire cette chose est faire preuve de superstition ?

“Je suis trop évolué, je suis européen ! Je ne crois même plus en Dieu ! Alors, vous parlez si la superstition je m'en moque ! Grand frère tu es en train de te tromper complètement ! Je te dis que je ne crois même pas en Dieu ! D'ailleurs je suis là uniquement pour savoir si tu ne dis pas trop de bêtises. Je ne te crois même pas ! Alors me dire superstitieux, moi ? Tu plaisantes !”

Et pourtant je te le dis, tu es superstitieux. Parfaitement !
Et tu es superstitieux aussi quand tu dis que tel homme était bon parce qu'il a fait un bon acte.
Et tu es superstitieux aussi quand tu dis que tel homme est mauvais parce qu'il a fait un acte mauvais.
Et tu es superstitieux aussi quand tu dis que le monde va mourir parce que les hommes ont tout dénaturé, parce qu'ils ont tout pollué, parce qu'ils ont fait de l'argent un monstre, un monstre qui mange la société.

Tu es superstitieux quand tu dis ces choses. Pourquoi ?

Tout simplement parce que tu t'en arrêtes à juger une situation, au lieu de savoir et connaître que la situation n'existe que parce que l'homme l'a créée.

Cette situation existe parce que l'homme qui est un Dieu a droit de création. Simplement lorsqu'il crée et que sa création est mauvaise, il ne retire que du mauvais.

Ne va pas plus loin dans le jugement et la vérité. La vérité c'est uniquement cela.

Il n'est pas besoin de rajouter des valeurs morales, des valeurs de jugement dernier, ou des valeurs d'extériorisation de la hiérarchie, de venue du Messie et de retour du Diable, juste pour embêter le Messie quand il revient. Parce qu'il fallait bien lui faire un coup tordu au Messie. Ça ne pouvait pas se passer comme il faut, vous pensez bien ! Le Diable devait être là !

Ce qui fait que tout le monde est curieux. Tout le monde cherche dans le monde où peut être l'antéchrist. Car il est dit qu'avant le Christ viendrait l'antéchrist. Et pour être sûr donc que l'on approche de l'heure du Christ, alors on cherche l'antéchrist ! Comme ça si je vois l'antéchrist, je suis sûr que, d'ici quelque temps, le Christ est derrière !

Et comme cela l'esprit, le mental vacille dans tous les arguments, dans toutes les sphères et c'est une folie insondable !

Tu récoltes ce que tu as semé. Un point c'est tout.

Il n'existe pas plus de Diable que de bon Dieu.

Il y a toi.

Toi et ta force !

Toi et ta puissance !

Toi et ton héritage divin !

Toi et par cet héritage divin le droit de création !

Toi et ton droit de création !

Toi et ta création !

Alors qu'ensuite, au milieu de tout cet apprentissage, pour savoir comment créer et que créer, ensuite donc, au milieu de cela, si tu imagines un Dieu. Et puis un Diable. Et puis un jeu entre les deux. Et puis l'ésotérisme qui va te sortir de là. Et les écoles initiatiques qui vont t'aider à juguler ce diable pour ne voir que le bon Dieu. C'est ton affaire !

Mais en imaginant toutes ces choses, tu ne fais que perpétuer ton délire !

Je ne te dis pas que Dieu n'existe pas. Au contraire ! Je te le dis, il existe !

Simplement, ce que tu crois de lui et ce que tu crois de toi. Lorsque j'observe cela, bien sûr cela ne me permet pas d'affirmer que Dieu existe. Mais uniquement si je considère ce que tu penses à propos de Dieu et à propos de toi. Alors je te le dis : Dieu n'existe pas !

Et par là même, je te le dis : toi non plus tu n'existe pas ! Tu es une nullité ! Et sur ces chaises il n'y a que des trous vides, de l'antimatière, des anti-esprits, des creux, uniquement cela, des creux.

Si tu sais que tu existes et si tu affirmes chaque jour ton existence, il te faut aussi accepter que Dieu existe. Mais pas comme un Dieu au dessus de toi qui a déjà tout prévu et qui attend le dernier métro pour te rencontrer.

Dieu existe et n'existe que par toi.

Ce qui fait que hors de toi, il n'y a aucun Dieu !

C'est pourquoi je te le dis : si tu comptes trouver Dieu hors de toi, tu ne le trouveras jamais !

Ce qui fait que si tu veux adorer un Dieu, tu te trompes !

Ce qui fait que si tu veux t'asseoir une heure par jour en méditation pour envoyer tes énergies et plaire à Dieu et attendre qu'il vienne t'illuminer, tu te trompes aussi !

Parce que Dieu n'est pas celui, là-haut, qui, voyant tes efforts, t'adombre de bénédiction et t'envoie un jour l'illumination en disant : “Celui-là a bien travaillé, choisissons-le !” Non !

En imaginant qu'il existe un Dieu en haut, un Père de tous les hommes, un Dieu qui châtit ou qui chérit, tu te coupes par là même des énergies qui vont te permettre d'évoluer.

Je te le dis, Dieu n'existe qu'en toi, que par toi, en tant que toi.

Donc tu es obligé, pour évoluer, d'être absolument authentique vis-à-vis de toi-même, d'être absolument pure vis-à-vis de toi-même, de te dépouiller de tout ce qui n'est pas le véritable toi-même.

Tu es absolument obligé de retourner ton regard sur toi et de te dire : “Mais aujourd'hui, qu'est-ce que j'ai fait de divin ? Quand ai-je été Dieu ? Quand ai-je été ce Dieu que j'imagine être au ciel ?”

Et en répondant à cette question, tu sauras si tu as médité ou pas.

C'est pour cela que tu es obligé d'être authentique avec toi-même, d'être responsable de toi-même et d'assumer la vie !

Puisque tu mets un Dieu là-haut dans les cieux alors qu'il n'y est pas. Quand tu t'ouvres, quand tu médites, il est normal que tu ne reçoives rien, car tu envoies la balle là où il n'y a aucun mur pour la renvoyer. Par contre, rentre en toi-même, ouvre-toi à toi-même, et là tu rencontreras la divinité.

Je te le dis, Dieu n'est pas extérieur, il est intérieur.

Dieu n'est pas extérieur, il est intérieur.

Et si tu veux comprendre véritablement l'évolution, il faut méditer sur ce sujet profondément.

Et maintenant, je vais répondre à la question.

Pourquoi est-ce que la loi divine serait à l'encontre de l'exercice de tout ce qui est astrologie, médiumité, voyance, guérison par invocation d'esprits, etc. ?

Il ne faut pas imaginer que la Loi, que Dieu soit à l'encontre de quoi que ce soit, à partir du moment où la chose est faite de façon juste et de façon divine. Pour comprendre la phrase, il faut se replacer à l'époque où elle a été dite. Il faut donc retrouver le contexte.

Je viens de dire qu'autrefois, l'homme était, de façon naturelle, très superstitieux. La population était amplement fournie de la capacité de médiumité, et les sorciers faisaient grandes boutiques de tous les sorts à jeter ou à défaire.

En fait, la sorcellerie est ce qu'il y a de plus vivace et de plus répandue quand l'homme est au balbutiement de son développement.

Donc, si l'on veut comprendre ce qui est dit et la mise en garde qui est faite, il faut comprendre que l'Esprit Divin mettait en garde les hommes à une époque où, étant encore trop sauvage et pas suffisamment développé dans l'amour et la connaissance de l'axe divin, ces hommes pouvaient commettre n'importe quelle aberration, sur la base de n'importe quelle science qui, plus tard, s'est développée dans un acte lumineux et ésotérique.

Aujourd'hui, il est complètement aberrant de penser que l'astrologie soit une science à l'encontre de Dieu ou que l'acte de la guérison, même si elle agit par invocation de noms divins ou de noms d'esprits, soit un acte diabolique.

Cependant, à une époque où les hommes n'étaient pas suffisamment en relation avec leur propre âme et avec l'âme de la hiérarchie, comme cela a lieu aujourd'hui, à cette époque-là, les hommes faisaient n'importe quoi avec l'énergie astrale dont ils disposaient.

Cette énergie astrale n'était pas couverte par l'énergie mentale que l'homme connait aujourd'hui. Automatiquement, les émotions étaient beaucoup plus fortes, beaucoup plus grandes, beaucoup plus primaires. C'est pourquoi, chaque fois que l'homme désirait quelque chose, il entourait son désir de magie et jetait des sorts. Et il regardait pour cela l'heure la plus favorable pour jeter le sort dont il employait l'astrologie. Et par là même, l'astrologie devenait un instrument de sorcellerie.

Car aujourd'hui, on ignore complètement que pour jeter un sort, il faut attendre une certaine heure astrologique. C'est pourquoi les jeteurs de sorts d'aujourd'hui se font vite expulser, avec deux-trois maniements de baguette, avec un peu d'eau bénite et quelques grains de sel. Il n'est pas besoin d'être un grand exorciste, en tout cas pas dans tous les cas de figure. Tandis qu'autrefois, la chose était un véritable ensorcellement et il nous fallait un véritable exorciste.

Le sorcier, et presque tout le monde était sorcier, savait choisir l'heure. Il connaissait le moment où les astres sont en désaccord suffisant pour déclencher une énergie de fracas, une énergie d'apocalypse, et ils envoyaient toute cette énergie grâce à des sceaux, des sceaux qui emprisonnaient cette énergie et ils envoyaient donc toute cette énergie sur la personne qu'ils voulaient détruire ou charmer ou manipuler.

Donc, l'astrologie s'est vue par là même taxée de diabolisme, mais elle n'y est pour rien.

Seulement l'homme arrive à transformer tout ce qu'il touche. Et avec un couteau qui est créé pour couper le pain, il en arrive à tuer son voisin.

L'homme arrive à transformer tout ce qu'il touche.

Avec l'astrologie, il en a fait de même, avec la médiumnité, il en a fait de même, mais ce n'est pas l'objet qui est en cause, mais l'utilisation qui en était faite.

Il y a une certaine époque où chacun était sorcier parce que cela réglait la vie de tout le monde. Cette sorcellerie était très prédominante. C'était un commerce d'ailleurs que l'on faisait à même, dans la rue, sans se cacher. Cela faisait partie de la vie comme aujourd'hui, on se dit bonjour ou au revoir ou que l'on attend au feu rouge.

Ce qui fait que tout le monde avait développé une certaine connaissance pour contrecarrer le mauvais sort et chaque fois qu'il voyait un coup d'œil suspect ou un signe suspect, la personne réagissait en faisant un signe au contraire de protection. Ce qui fait que dans la rue on voyait un balais très étrange de gens qui s'envoyaient des choses et de ceux qui les rejetaient, pas le temps de se dire bonjour, comment vont vos enfants ? Ta daam, ta daam !

La vie était très spectaculaire à ce moment-là.

Et, au balcon, tous les Maîtres qui regardaient se demandaient quand est-ce que le cinéma allait se terminer. Et, comme cela durait et durait encore, ils se sont dit en soupirant :

“Non, ça ne peut plus aller, il faut réagir, comment allons-nous faire ? Si on coupe leur énergie astrale, ils risquent de ne plus être si vivants et aussi humains que ce qu'ils ne sont. Ils risquent même de ne plus autant être vibrants, même vis-à-vis de la divinité potentielle qu'ils représentent. Donc il ne faut pas trop couper l'énergie astrale. Il faut en mettre en sommeil un petit peu et il faut les pousser à ne plus croire à l'astral.
Alors réagissons ! Créons une grande contre-révolution ! Nous allons inventer le matérialisme et l'athéisme !”

De ce fait, la sorcellerie n'intéressait plus personne ! Et non pas parce qu'elle n'existait plus, mais parce que l'homme s'est dit : “Ce que je ne vois pas, je ne le crois pas. Alors avec tes signes, tu peux toujours courir, je ne m'amuse plus à ces choses-là, je ne participe plus !"

Et c'est comme cela que, petit à petit, le matérialisme a sauvé l'homme de la sorcellerie.

Bien sûr, il ne faut pas rester matérialiste, ce n'est qu'une étape, il faut ensuite s'ouvrir à la subtilité des mondes supérieurs. Mais en attendant que l'homme s'ouvre à la subtilité des mondes supérieurs, il est bon qu'il soit matérialiste, sinon il serait un de ces affreux sorciers qui lance des sorts partout et qui fait régner la terreur et l'astral partout.

L'astral n'a donc pas été touché, amoindri, simplement une poudre a été jetée sur les yeux de l'homme et cette poudre disait : “Ce que tu ne vois pas, tu ne le crois pas.” Et l'homme a obéi et il s'est dit : “Ce que je ne vois pas, je ne le crois pas.”

Par la même, dans un effet second, l'homme qui ne voit pas Dieu et qui ne pouvait pas voir Dieu, par là même cet homme n'a plus cru en Dieu. Mais peu importe ! L'amour de Dieu est si grand, que pour sauver ses enfants, il est prêt à accepter que l'on ne croit plus en Lui.

Car l'important encore une fois, comme je vous l'ai dit tout à l'heure, ce n'est pas de croire en Dieu, d'aimer un Dieu dans le haut des cieux. L'important c'est d'apprendre soi-même à être un Dieu.

Et s'il faut pour cela qu'un Dieu tombe dans l'oubli, il l'accepte. Il se dit : “C'est pour que mes enfants deviennent le Dieu que je suis.” Et il s'oublie, il se voile, il se cache. Puis un jour, la communion recommence et celle-là est une pure communion.

Donc, si vous voulez comprendre toutes les phrases un petit peu énigmatiques, du style de la question que vous m'avez posée, il faut, chaque fois, vous souvenir du contexte et de l'époque. Et pour véritablement en comprendre le sens, étudiez les mœurs qu'il y avait à cette époque. S'il y avait de la sorcellerie, quels étaient l'axe des idées principales, de la religion principale et des dogmes de cette religion.

Et vous verrez avec humour - car cela vous fera rire ! - vous verrez que les principes d'une religion X sont en fait les démolisseurs de la religion qu'il y avait avant, la religion Z. Mais que ces principes ne sont encore pas la vérité. Mais que c'est la vérité qui permettait le mieux d'avancer et de se dégager des autres principes devenus trop retardataires ou restés trop primaires.

Et de ce fait, vous comprendrez la valse des écoles initiatiques, la valse des temples, la valse des rituels, qui viennent les uns après les autres, en détruisant les anciens, en s'implantant comme victorieux. Et vous rirez de ces hommes qui croient détenir, enfin et une bonne fois pour toutes, la vérité, le temple, la lumière, la religion idéale, le rituel idéal !

Vous sourirez et ce sourire sera le signe que vous êtes rempli de sagesse et que vous êtes prêt à rencontrer la Sagesse. Et à ne plus être à l'intérieur de ces temples qui passent, se dissolvent et renaissent.

Vous êtes prêt pour Le Temple.

Et à ce moment-là, vous ne rencontrez rien sur Terre. Vous ne vous sentez pas capable d'appartenir à quoi que ce soit. Quelque chose en vous vous pousse à aller vers des temples, parce que vous connaissez une aspiration spirituelle et en même temps quelque chose vous retient hors de ces temples.

Alors vous vous regardez à l'intérieur et vous vous dites : “Mais qu'est-ce qui se passe là-dedans ? Est-ce que je veux, est-ce que je ne veux pas ? Et quand je ne veux pas, est-ce que ce ne serait pas le signe que je ne suis pas si spirituel que ça ?”

Alors je te le dis : ne te trompe pas de jugement ! Ce n'est pas parce que tu n'es pas vraiment spirituel, que tu as envie de faire un pas mais que tu ne le fais pas. C'est parce que tu n'es plus fou de la folie des autres ! Tu n'as plus envie de vivre ce film idiot, de croire un nouveau dogme et de brûler l'ancien dogme pour mieux croire au nouveau, celui qui vient.

Tu as envie, enfin, de la Vérité !

Et alors je te le dis, si tu as cette envie, tu es prêt pour nous, pour nous rencontrer, pour travailler avec nous. Mais en même temps que tu es prêt pour cette rencontre, tu seras désespéré de la proposition que l'on te fait !

Car avant de nous rencontrer ou avant de nous intuitionner ou avant d'être adombré par nous, il va te falloir travailler, travailler ! Te changer ! Te transformer ! Autant que ce que tu aurais fait dans le temple où tu serais entré sur la Terre. Il est attendu le même effort de ta part.

Et quand cela est accompli, alors la rencontre a lieu. Que ce soit sur la Terre, ou que ce soit dans le ciel, que ce soit par l'âme, toute seule, toute simple, ou que ce soit par la vision, la rencontre a lieu.

Donc je te le dis : travaille sur toi. Ne perds pas d'énergie à chercher un nouveau Messie dans le corps d'un hindou ou de je ne sais trop qui. Ne perds pas d'énergie, ni de temps non plus, à croire que la méditation est ceci ou cela et à la faire selon ce que l'on te dit qu'elle est.

Même si tu ignores tout ce que l'on te dit, tout ce à quoi on veut te faire croire, parce que soi-disant cela a été donné par Dieu ou par les prophètes ou par un illuminé, même si tu ignores toutes ces choses, mais que tu es fondamentalement authentique avec toi-même, absolu dans tes décisions, absolu dans ton axe de vie, je te le dis : tu rencontreras Dieu. Et mieux que de le rencontrer, je te l'affirme : tu es Dieu.

Alors ne cherche plus ! Assieds-toi ! Sois simplement cette authenticité, cette pureté, cet absolu et laisse Dieu couler à travers toi !

Je ne peux pas te donner de meilleurs engagements et encouragements que celui-là.

Tout ce que tu crois que tu n'es pas, oublie-le. Moi-même je m'y asseois dessus et je n'écoute rien de ce que tu dis.

Quoi ? Tu dis que tu es bête ! Ce n'est pas grave, il n'y a plus bête que toi !

Et puis tu dis que tu ne sais pas te concentrer, si tu savais le mal que j'ai eu moi-même à apprendre la concentration, tu ne serais pas étonné que toi aussi tu éprouves les mêmes lourdeurs. Tu es encore attaché au sexe ? Mais on l'est tous mon pauvre ! Même Dieu ! La preuve, puisqu'il est toi, c'est bien lui qui fait l'amour !

Et puis je vais te dire une chose, si tu crois que tu es attaché au sexe, quand je te dis que Dieu lui-même y est attaché, il faut que tu comprennes que la création dépend d'une seule et même énergie, que tu crées un enfant, que tu crées une jouissance, un orgasme, une étoile, un monde ou une galaxie, c'est la même énergie.

Donc si tu te plains d'être un peu trop attaché au partenaire, eh bien je te propose de faire l'amour avec les étoiles, et tu verras que tu sauras non seulement ce qu'est véritablement cette énergie et tu ne t'en feras plus un problème moral, mais en plus tu deviendras un créateur encore plus grand !

Et l'enfant que tu feras, si tu en fais un à ce moment-là, sera véritablement un enfant né des étoiles, car ton esprit saura aller le chercher là-haut et pas en bas.

Alors, que vas-tu faire en sortant de cette salle ?

Est-ce que tu vas essayer de tout repenser, de redéfinir ta vie, redéfinir tes valeurs ? Est-ce que dès demain tu vas vivre ce chaos ? Je ne t'y encourage pas ! Ne redéfinit rien du tout. Ne repense rien. Laisse tout tel quel, comme une maison que tu quittes pour ne plus y revenir.

C'est-à-dire demain, lorsque tu te rappelles comment tu pensais, à propos de la divinité ou à propos du bien et du mal, ne te dis pas : “Je pensais cela, j'avais tort. Alors maintenant, je vais penser cela et cela et cela parce que Pastor nous l'a dit et que je crois Pastor.”

Si tu fais cela, tu n'as rien compris à ce que je t'ai dit. Alors, il faudra qu'on se revoit encore une fois et encore une fois et que l'on perde du temps, au lieu que tu viennes t'asseoir à côté de moi et que nous fassions ensemble le travail.

Ferme ta maison simplement, comme un lieu où tu ne viendras plus.

Ta première maison tu l'as bâtie comme tu as pu. Tu as glané un peu d'ésotérisme par là, un peu de connaissances par là, un peu d'expériences par là, et tu t'es bâti ton premier temple. Un premier temple qui ressemble un peu à la tour de Pise d'ailleurs. Ce n'est pas grave, rassure toi !

Tu as encore toute l'éternité pour apprendre comment bâtir l'Univers. Calme toi !

Ferme la porte de cette première construction. Regarde là et souris, souris tout simplement.

Si tu pouvais savoir combien l'humour permet de se sortir de tous ces attrape-nigauds. Combien l'humour est signe d'évolution et te permet d'évoluer, te permet de bouger, de changer, de quitter, de partir sans avoir la larme triste ou le jugement sévère vis-à-vis de toi-même.

“Mais qu'est-ce que j'ai été idiot, se diront certains, mais qu'est-ce que j'ai été bête ! Mon Dieu, je ne dirai plus rien ! Finalement, quand je parle, je ne sais que dire des bêtises. Je ferme ma bouche et je promets de ne plus sortir un son.”

Si je te dis la vérité, ce n'est pas pour que tu réagisses de cette façon-là, ce n'est pas pour que tu t'autocritiques et que tu te détruises !

Emploie l'humour et regarde ! Regarde ta bêtise ! Peu importe ! Elle n'est pas la tienne de toute manière. Elle n'a existé que le temps où tu ne connaissais pas la Vérité et elle n'est pas toi ! Alors souris ! Personne ne dit que tu es bête, personne ! Et surtout pas celui qui est sage, car il sait combien tu es capable, toi aussi, de Sagesse et de Connaissance.

Emploie l'humour ! Souris ! Ris !

Donc, regarde et souris ! Ris très fort et commence à bâtir ta nouvelle maison, ton nouveau temple !

Et là, oui, utilise ce que tu as entendu ou bien utilise ta nouvelle pensée, les nouveaux fonctionnements de ton esprit et le nouveau fonctionnement des lois à travers toi. Avec cela, bâtis une nouvelle maison.

Mais attention, ne t'y attache pas ! Car de la même façon qu'il t'a fallu quitter la première, il te faudra quitter la seconde, car la seconde, bien que meilleure et déjà plus avancée que la première, n'est encore pas le véritable temple. C'est pourquoi il te faut garder un grand humour pour te permettre la liberté de bouger et de changer à tout instant !

Celui qui n'a pas cet humour n'a pas la liberté non plus, parce qu'il est orgueilleux. Un orgueilleux ne peut pas rire de lui-même.

Observez dans la vie, observez quelqu'un qui tombe par terre parce qu'il trébue contre une pierre. La plupart des gens vont être très gênés, vont presque faire un tremblement nerveux dans leur corps tellement ils se trouvent stupides, idiots, et ils vont dire : “Mais ça n'arrive qu'à moi ! J'ai été ridicule ! Je suis tombé devant tout le monde ! Qu'est-ce qu'ils vont rire, mais qu'est-ce qu'ils vont rire !!!”

Ceci est la réaction de l'orgueilleux. L'orgueilleux ne peut pas rire de lui-même, c'est impossible ! Car il est, n'est-ce pas ? Et il doit toujours paraître. Car l'orgueil ce n'est que cela, ce n'est que du paraître et c'est pour cela qu'il est si fragile, c'est pour cela qu'il devient agressif. Parce que dès que le paraître est défait par un caillou qui le fait trébucher, alors l'homme ne sait plus qui il est.

Et il se dit : “Si je ne suis plus cette apparence et qu'alors je suis vraiment moi-même, je ne suis rien, et ce rien me dérange ! Et j'en veux aux autres d'avoir réussi à faire sortir de moi ce rien que je suis ! Et comme je leur en veux, eh bien je les trouve laids ! Et je vais les critiquer ! Et je vais les trouver eux-mêmes idiots ! Et celui qui va rire parce que je suis tombé, à celui-là je promets ma giffle la plus magistrale !”

Et, à cause d'un petit caillou qui se promenait là, qui était là pour rien et pour personne, voilà une grande bagarre de rue qui est déclenchée. Tout cela parce qu'à la base l'homme a manqué d'humour.

Ris de toi, ris de ce que tu croyais et qui n'était pas juste !

Ton ignorance n'est pas ton identité, et ton ignorance n'était pas ta stupidité. Tu ne dois pas associer ignorance et stupidité. Si tu fais cela, c'est que tu es orgueilleux.

Cela veut dire que dans le cas contraire, tu diras : “J'ai bien pensé, j'ai bien conçu, donc je suis très bien. Mais dès que je me trompe, oh ! je ne suis plus personne ! Je suis l'horreur, je suis le Diable, je suis l'idiot du village ! Et j'ai honte, mais j'ai honte !”

Je peux faire quelque chose contre ton ignorance, je ne peux rien contre ta honte, car ta honte est ton fruit, c'est toi qui l'a produit, c'est toi qui l'a créé. Nous, nous n'avons rien créé de semblable. Nous essayons simplement de te tirer de l'ignorance.

Alors si tu veux que tout aille plus vite et mieux, libère tes énergies ! Ris, ris, ris de toi, de ce que tu n'es pas ou de ce que tu n'es plus, et même de ce que tu seras, parce que ce que tu seras, ce n'est pas encore vraiment ce que tu peux être.

Alors dans cette vague, cette valse de non-sens, ris tout simplement !

Je vous salue.

(Date de la conférence : 26 05 1989)

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