☀️ Conférence 83

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Conférence 83

Question

Bonsoir,

Ce soir j'ai plusieurs questions au sujet de la fête du Wesak.

Pouvez-vous nous parler de la fête du Wesak ?

Que penser, que dire de la fête du Wesak ?

Réponse

Je vous salue tous de venir non pas écouter ma parole ou vous recueillir autour de ma parole.

Je vous salue tous pour simplement être venus saluer aussi de votre part le phénomène qu'est la vie et la transmission de la vie.

Quand quelqu'un parle, que ce soit une voix venue d'ailleurs, une voix venue de plus haut ou que ce soit une voix qui vient depuis votre voisin ou depuis votre ami, quand quelqu'un parle, il y a donc une communication et il faut bien réfléchir à ce terme là, communication.

Communication

Il n'y a pas simplement échange des paroles, il y a aussi échange de la substance qui a fait naître l'idée et qui a fait naître la parole. C'est sur ce point là qu'il faut essayer de réfléchir et qu'il faut essayer de travailler. Je vais me servir de ce petit discours comme introduction à la question que vous me posez ce soir.

Qu'est ce que la communication?

Communiquer ce n'est pas simplement échanger des idées. Communiquer pour cela suffirait simplement de faire de la télépathie, ou encore de se regarder dans les yeux, ou encore simplement de créer des formes. Que ce soit à l'aide d'argile ou de sable, et de laisser les formes exprimées par leur couleur, leur volume, laisser les formes exprimer ce qu'il y avait à l'intérieur de l'individu au moment de la construction. Communication, donc, ce n'est pas simplement le fait de dire quelque chose, d'affirmer quelque chose, ce n'est donc pas un travail mental.

Dans la communication que ce soit par la parole ou par tout autre moyen, il y a un grand phénomène alchimique. Et tous ceux qui s'intéressent à l'alchimie doivent absolument méditer, approfondir, essayer d'aller très à l'intérieur du sens de la communication.

Car tout est communication et pas simplement l'échange verbal que l'on connaît tellement dans la société actuelle.

Tout est communication.

La communication peut être quelque chose de complètement différent par rapport à la parole.

Communiquer c'est donc transmettre une substance.

Et il y a des paroles, il y a des échanges sur le plan verbal ou sur le plan gestuel, il y a des échanges qui ne sont en rien des communications.

La société est pleine de ces échanges qui n'apportent absolument rien de positif et quelquefois tombent même dans le négatif. Toute la société échange, toute la société donc communique tel qu'elle croit véritablement communiquer. Chacun a l'impression de se parler. Il suffit d'ouvrir la radio pour écouter des informations, pour écouter le témoignage de quelqu'un et l'on croit ainsi que les communications, que les échanges sont devenus beaucoup plus faciles. Les personnes peuvent parler de ce qu'elles conçoivent intérieurement très profondément. On peut aller parler à son médecin, on peut aller parler à son coiffeur, à son dentiste. On peut se confier à l'époux, aux amis, au curé. On a l'impression que l'on peut énormément parler et que l'on parle beaucoup. Et pourtant lorsque l'on analyse la vie qui a vraiment lieu dans la cellule familiale, dans le quartier, dans la ville, dans la civilisation actuelle, on s'aperçoit qu'en fait tout le monde parle et que personne ne s'écoute.

Donc il n'y a pas véritablement de communication.

Il y a simplement quelqu'un qui essaie de se faire entendre et c'est le drame de la société actuelle. Chacun essaie de se faire entendre que ce soit en politique, que ce soit du point de vue des réactions et des actions affectives, que ce soit du point de vue psychologique, que ce soit même du point de vue artistique. L'on connaît très bien le malaise de l'artiste qui essaie de faire entendre soit son message, soit sa vision du monde, soit son malaise, soit son bonheur, soit ce qu'il espère pour l'humanité et à quoi il essaie de les sensibiliser.

S'il y a une première extériorisation, il faut donc pour qu'il y ait véritablement communication, qu'il y ait aussi quelque part un endroit qui ait une réception. Il ne peut pas y avoir communication s'il n'y a pas réception quelque part.

Pour qu'il y ait véritablement communication, il faut qu'il y ait une réception, une écoute.

Or tout le monde se dit tout et à propos de n'importe quoi et personne n'a véritablement l'impression d'être entendu, de rencontrer une ouverture. Cette ouverture par laquelle il va se glisser en l'autre, cet autre qui va donc l'accepter tel qu'il est et prendre quelques minutes de son temps pour véritablement s'intéresser à celui qui parle.

Qu'est-ce donc que le coeur de la communication ?

Eh bien le coeur de la communication c'est cet endroit dans la vibration mais aussi dans l'espace. Imaginons qu'il y ait un espace. Le coeur de la communication c'est donc cet endroit où celui qui dit et celui qui entend vont se rencontrer.

Le coeur de la communication c'est cet endroit où celui qui dit et celui qui entend vont se rencontrer.

Cela paraît assez bête de décrire ce processus, en tout cas sans aucune importance pour la spiritualité, mais c'est en négligeant des petits points comme cela que l'individu fait des efforts où il ne faut pas. Et ainsi, au lieu de développer sa spiritualité, il développe ses frustrations, ses insatisfactions, ses incommunications. Si bien que lorsqu'il veut communiquer avec Dieu ou avec un ange, voire avec les Maîtres, en tout cas avec la Lumière, eh bien il s'aperçoit qu'il n'est l'endroit d'aucune réception.

Si tu ne commences pas par écouter ton voisin, tu ne pourras pas entendre la voix de Dieu.

Si tu ne commences pas par écouter ton voisin, tu ne pourras pas entendre la voix de Dieu.

Car c'est exactement la même oreille, c'est exactement le même point qui servira de réception.

Celui donc qui n'est pas à l'endroit d'une écoute et d'une capacité d'écoute ne pourra pas plus entendre son voisin qu'entendre Dieu ou les Maîtres ou la voix de son Moi Supérieur. Nommez le phénomène comme vous voulez, l'important c'est que vous compreniez ce que je dis.

Pour en venir donc à la pleine lune du Wesak, mais aussi à pratiquement toutes les pleines lunes, mais aussi au solstices et aux équinoxes. À tous les moments cruciaux où, donc, des planètes jouent des rôles primordiaux face au Soleil ou bien le Soleil lui-même joue un rôle primordial face à la Terre et à l'Homme. Pendant tous ces moments-là - qui sont comme des portes ouvertes sur l'Univers, sur des hiérarchies, ou sur les forces telluriques de la Terre elle-même - pendant tous ces moments là il faut donc avant tout savoir écouter.

Celui qui ne sait pas écouter ne pourra ni rencontrer le Maître, ni rencontrer sa propre âme, ni rencontrer son voisin, ni même s'apercevoir quel poisson réellement est en train de nager dans la rivière.

La capacité d'écoute est une attitude qui n'est pas simplement intérieure.

C'est aussi un état qui caractérise la personnalité.

Tout ce que vous voulez obtenir, que ce soit par l'intermédiaire de l'ésotérisme, de l'alchimie, de la méditation ou par l'intermédiaire de certains dogmes ou de l'application de certains dogmes dont sont issus des techniques, tout ce que vous voulez obtenir de la part de toutes ces choses, vous ne l'obtiendrez que si une attitude réelle est installée en vous et que cette attitude soit l'état-même de votre personnalité.

C'est-à-dire que vous ne pouvez pas pendant les quelques premiers mois de l'année être ce que vous êtes et ce que vous savez à propos de vous-même, ce qui n'est absolument pas un reproche. Mais cela devient un reproche lorsque vous vous essayez pour la pleine lune du Wezak ou pour toute autre chose, et que vous essayez désespérément de créer un contact ou avec votre âme, ou avec un réseau de Maîtres, ou avec la Lumière, ou avec l'Univers. Tous les efforts que vous n'aurez pas fait depuis le début de l'année, tous ces efforts vont être autant de boulets qui vont vous empêcher de créer la communication.

C'est-à-dire qu'on ne peut pas arriver comme cela depuis la vie du dehors ou depuis la vie de sa personnalité encore trop imparfaite. On ne peut pas arriver depuis ce pays-là, s'asseoir quelque part et espérer méditer, espérer communiquer, espérer lire dans l'Univers les grands arcanes. C'est impossible !

Car le travail qui va vous permettre de lire dans l'Univers, de parler avec un dieu ou avec une énergie, une intelligence, ou de contempler votre propre Lumière, le travail qui va vous permettre d'accomplir cela, ce n'est pas l'instant de la méditation, ce n'est pas l'instant de la pleine lune, ce n'est pas non plus l'instant de la Noël ou de la Pâques ou du solstice. Ce n'est pas vrai, c'est complètement faux ! L'instant, lui, n'y est pour rien, il est là parce que telle est sa nature d'exister.

Comme le Christ lui-même est là sur la Terre parce que c'est sa nature d'y demeurer. Et est-ce que les hommes rencontrent le Christ pour autant ? Est-ce que l'humanité est plus spirituelle pour autant ? Non.

Rien n'a lieu dans la mesure où l'individu choisit d'ignorer ce qui a déjà lieu malgré lui. Et bien sûr la chose n'arrive pas parce qu'elle n'a pas lieu pour lui. Elle peut arriver aux autres mais dans son petit univers à lui, l'influence n'arrive pas.

Ce qu'il faut donc comprendre pour espérer une communication, une communion ou une osmose avec quoi que ce soit, que ce soit une entité ou un plan ou la Lumière. Il ne faut pas simplement faire la chose qu'il faut au moment X ou Y. Il faut aussi, petit à petit, préparer toute la substance que vous représentez en tant qu'individu. Et cette substance se prépare des mois, voire des années, en tout cas au moins quelques heures en avance.

On ne peut pas comme cela dévisser sa tête de profane pour mettre dessus sur les épaules la tête spirituelle, et maintenant puisque l'on a vissé la tête spirituelle on va pouvoir être spirituel. C'est impossible ! On ne peut pas changer de tête. On doit être une tête. Et cette tête, là, elle, va pouvoir faire plusieurs choses.

Elle va pouvoir compter quand il s'agit de gérer, que ce soit une entreprise ou que ce soit un métier. Elle va pouvoir analyser quand il s'agit de penser. Mais elle va pouvoir communiquer quand il s'agit de s'ouvrir à la Lumière ou à Dieu. La même tête est capable de faire toutes ces choses. Et le but des exercice - que ce soit la pleine lune du Wezak ou quoi que ce soit d'autre - le but des exercices est justement d'amener l'individu à son plein développement.

Vous ne pouvez pas parce que la conscience vous y oblige ou parce que le sujet vous intéresse, être monsieur ou madame X ou Y pendant les huit heures de travail ou pendant la vie familiale. Puis vous retirez le soir ou allez à des séminaires, des rencontres et espérer être monsieur ou madame autre chose. Vous allez être toujours la même personne, parce que vous venez avec ce que vous êtes. Vous ne venez pas avec simplement l'idée d'être spirituel à cette heure-ci présente.

La spiritualité

Car la spiritualité ce n'est pas ce que vous imaginez, ce n'est pas ce que vous nourrissez à l'intérieur de vous comme projection voire même parfois comme ambition ou comme désir de spiritualité. La spiritualité c'est l'instant non seulement présent mais l'instant présent à tous les moments.

C'est à dire qu'il vous faut dans tous les cas, dans toutes les circonstances même si ces circonstances appartiennent au passé, parce que des fois il faut retourner dans le passé pour revivre certaines choses, en éliminer la trace. C'est pourquoi il faut que constamment l'instant soit un instant présent, même les instants du passé car le passé revient toujours sur l'individu. Le passé a fait sa marque et le passé demande toujours son tribut. Il faut toujours qu'il ressorte pour devenir un instant présent dans la mesure où ayant été mis dans la mémoire, il n'a pas eu l'occasion d'être un instant présent.

Cela veut dire que tout ce qui est passé dans la mémoire, tous ces moments là sont des moments qui n'ont pas été vécu. L'individu a nourri un blocage ou une absence et il n'a pas pu vivre réellement l'instant. Ce qui fait que la conscience et tout le processus de l'évolution et du témoin, qu'est l'âme, ce processus là prend l'instant, prend la circonstance, éloge tout cela dans la mémoire. De façon à ressortir l'instant à un autre moment qui correspond à un moment où l'on va pouvoir pleinement réexpérimenter ce qui n'a pas été expérimenté.

Un individu qui vit, donc, constamment dans l'état et dans l'instant présent, est un individu qui ne construit et ne nourrit et ne porte pas de mémoire. Ce qui ne veut pas dire qu'il est un être sans mémoire et qu'il ne se souvient pas d'avoir vécu telle chose, d'être passé à tel endroit, d'avoir connu tel individu. Il se souvient parfaitement, peut-être même mieux que tous les autres. Cependant la chose ne l'a pas programmée, la chose ne l'a pas incité à déterminer un comportement, une réaction. Donc la chose n'étant pas un conditionnement, l'individu ne se trouve pas préfabriqué.

Celui qui est préfabriqué va dans un certain nombre de circonstances rapprochant l'instant critique, va se trouver donc en état de réaction.

La réaction

La donnée est rentrée dans sa mémoire et comme une teinture qui ne s'en va pas, les circonstances qui vont ressembler à la circonstance en question vont se trouver par là même, dès qu'elles arrivent, teintées par là même couleur. L'individu voyant la couleur se glisser devant ses yeux va réagir.

De la même façon que lorsque vous remarquez qu'il y a la couleur rouge au feu de croisement, vous savez que vous devez vous arrêter. Si vous voyez la couleur verte, vous savez que vous pouvez passer. Dans l'esprit et dans l'aura c'est exactement la même chose. Il y a des couleurs qui s'allument. Et immédiatement la conscience que l'on pourrait dire périphérique, car il ne s'agit pas là de la conscience divine. C'est la conscience que l'on pourrait appeler celle aussi de la personnalité. Cette conscience-là reconnaît la couleur et se dit : “Tiens, là il y a du rouge. Donc c'est la colère, c'est l'énervement, c'est l'excitation, c'est le refus. Alors je vais ordonner au cerveau qu'il excite les glandes et que ces glandes relâchent leur substance dans tout le corps de façon à véritablement faire éprouver à tout le système nerveux, et plus loin, par substance, aux émotions, véritablement faire éprouver la colère, ou la jalousie, ou le refus, la rébellion, etc.”

L'individu est non seulement une palette de couleurs qui va réagir de cette façon-là à la moindre information, mais c'est aussi un réseau électrique qui va faire en sorte que la couleur puisse devenir active et se réaliser en tant que émotions, prise de position, idée, état d'âme, état d'esprit, etc. Et tout ceci se joue sur le clavier qu'est l'être humain.

Si ce clavier n'a pas encore décidé quel serait son pianiste, il n'y a pas de pianiste pour déterminer la musique et pour jouer la musique.

C'est tout simplement l'environnement qui vient et qui tape. C'est-à-dire un camion passe, c'est très désagréable, et sur le clavier de l'individu, alors il y a comme une main invisible qui passe et qui appuie très fort sur les notes les plus basses et les plus dissonantes. Et l'individu reçoit la chose et il se dit : “Mais mon dieu que les camions sont désagréables ! Je déteste ces camions ! Je ne peux pas les supporter ! Ils créent en moi une réaction diabolique. Je me mettrai à claquer les portes, claquer les fenêtres, je sens même que je suis sur le point de crier sur mes enfants tellement ces moteurs me mettent hors de moi !”

Cette réaction existe parce que le clavier qui est l'être, avec tout son réseau de notes et de couleurs, a permis à une main invisible, qui est la masse du bruit des moteurs, de venir frapper sur ses touches. Et automatiquement la musique qui résonne dans l'aura de la victime est une musique grave, dissonante, discordante, etc.

Comment faire donc pour pouvoir non seulement intégrer toutes les choses qui paraissent négatives autour de nous, mais pour en plus pouvoir jouer sur nous-mêmes notre propre musique ? Comment donc donner à l'homme la possibilité d'être le pianiste de son clavier, tout en étant un individu qui continue à vivre la vie des autres, avec les autres, dans le monde des autres ?

Car c'est cela la pleine lune du Wesak.

Ce n'est pas s'ouvrir et attendre qu'un Dieu arrive comme on attendrait qu'une colombe passe. Ce n'est pas espérer la venue d'un Dieu qui a promis d'être là à cette heure-ci. Et d'être là non seulement pour se rendre présent, mais aussi pour faire méditer, pour ouvrir les chakras, pour offrir une énergie, pour accélérer l'évolution.

La communication, qu'elle soit faite envers un Bouddha, ou envers un Christ, ou un autre Dieu, ou envers un autre homme, cette communication est exactement la même et elle commence en bas, elle ne commence pas en haut.

Ce qui fait que l'individu qui imagine qu'au Wesak il va se passer des choses extraordinaires et qu'il faut essayer d'ouvrir les chakras, d'ouvrir son âme, pour communiquer avec Dieu, pour communiquer avec le grand principe bouddhique, espérant qu'aussi le principe va daigner faire tomber une énergie sur le méditant. Ceux qui approchent la pleine lune du Wesak dans cet esprit-là sont à des millions et des millions de kilomètres de la réalité de la pleine lune.

La Réalité

Qu'est-ce donc que la réalité ?

Si pour entendre le haut il faut commencer à entendre le bas, cela nécessite donc que l'on ait le sens de la réalité et que l'on connaisse ce qui est réel afin de commencer à travailler sur le réel, et pas sur la projection, le rêve ou l'imagination, ou les suppositions.

Le réel c'est quoi ?

Le réel c'est qu'il y a un homme et qu'il y a une communication possible et qu'il y a tout autour l'objet avec lequel on veut communiquer.

Il ne faut pas penser que l'objet avec lequel on veut communiquer soit profondément enfoncé dans des dimensions lointaines comme une planète ou un soleil ou une galaxie serait enfoncé profondément dans l'espace inaccessible. Les dimensions tout en étant apparemment éloignés sont en même temps extrêmement proches et l'homme est la synthèse de toutes ces vibrations, de toutes ces dimensions. C'est ce qui permet à l'homme d'être instantanément en communication avec une autre dimension. Que cette dimension soit véritablement à l'extérieur de lui ou à l'intérieur de lui, selon ce qu'il suppose.

Rien n'est véritablement à l'extérieur de vous.

Tout est en fait à l'intérieur. Et non seulement à l'intérieur, mais aussi exactement au même endroit, sur le même point, sur la même ligne.

Il n'y a pas là, à cet endroit-là, le plan physique ; et puis au dessus, un peu plus loin à cause du type vibratoire, le plan éthérique ; et puis un petit peu plus haut à cause du type vibratoire le plan astral ; et puis un peu plus haut le plan mental. Et ainsi l'on met Dieu et le Soi Suprême, l'âme même de l'individu, on positionne toutes ces sources de Lumière en haut de la tour de Babel.

La Tour de Babel

Et que se passe-t-il ? Puisque tour a été construite, pour aller chercher la Lumière en haut, il va falloir monter ! C'est ce que l'homme imagine. C'est le processus qu'il crée dès qu'il pense que la lumière se trouve là-haut ! En haut de cette tour inaccessible parce que les plans sont si nombreux, si successifs, les uns après les autres.

Qui dit imagination de ce type-là, c'est à dire création d'un éloignement, création d'un espace entre l'homme et sa puissance divine dit automatiquement écroulement de l'homme.

Et c'est cela que veut dire l'histoire de la tour de Babel.

Cela ne veut pas dire que les hommes étaient devenus orgueilleux et qu'ils ont construit une tour pour approcher Dieu, et que cette tour a été détruite à cause de leur orgueil parce que l'on ne peut pas toucher Dieu. Ce qui voudrait dire par là même, que pour toucher Dieu, eh bien il faut être la fourmi, ou le tapis qui se plaque bien bas sur le sol. Comme s'il était question de soumission absolue. Ou comme s'il était question que l'homme soit tellement inférieur à la divinité, qu'il doive lui servir de tapis, de carpette, d'essuie-mains, de torchon, de serviette.

Ce n'est pas à cause de l'orgueil que la tour est détruite, mais par contre c'est à cause de l'orgueil que la tour est construite.

Quand je parle de l'orgueil, je ne veux pas dire "la prétention humaine". Je parle simplement de cette fuite en avant que font les hommes, quand ils sentent qu'ils ne savent pas ou pas suffisamment et qu'ils ne peuvent pas le supporter. Alors ils construisent malgré tout. Au lieu de s'arrêter, de reconnaître qu'ils ne peuvent pas aller plus loin, pour l'instant, qu'ils ne peuvent pas construire davantage, pour l'instant, qu'ils doivent méditer encore un peu.

Cette reconnaissance leur est impossible.

Ils disent : “Je dois comprendre jusqu'au bout. C'est capital pour mon travail ! C'est capital pour ma crédibilité ! C'est capital pour mon passage, pour l'initiation ! Parce que moi je travaille pour l'initiation et les Maîtres doivent en être contents, parce que les autres, les autres hommes, ne se soucient pas de l'initiation. Alors il faut que je sois prêt, que je mette dans ma tête tout ce qui va pouvoir tenir debout, tout ce qui va pouvoir créer un ensemble logique et ainsi je serai prêt.”

Et ils croient qu'ainsi il faut se gaver de connaissances ou se gaver de choses que l'on présume, que l'on suppose et en faire des crédos et que l'on doit s'accrocher à ces choses et déterminer que ces choses soient une connaissance. C'est faux.

C'est cela la Tour de Babel.

La Tour de Babel ce n'est pas l'homme orgueilleux qui essaye d'approcher Dieu, c'est l'homme malade qui voyant sa limite, essaye de faire malgré sa limite mais avec sa limite. C'est à dire qu'il va essayer de construire un entendement, une interprétation, une explication avec sa limite.

Sa limite il en est conscient mais il veut avant plus tellement comprendre, tellement savoir, qu'il fait comme si elle n'existait pas. Et ne travaillant pas sur sa limite, eh bien il la mélange, comme un épice, à toute sa construction, à tout son pain, ce pain qu'il est en train d'essayer de faire lever.

Quand quelque chose ne vient pas vers vous, n'essayez pas d'aller vers la chose, ayez la sagesse d'attendre que la chose vienne vers vous.

Pourquoi ?

Et quand je dis cela je ne parle pas d'une attitude passive car au contraire il faut être combattant mais être combattant au moment où l'action est nécessaire, et savoir être méditatif quand l'intériorisation, l'introversion sont nécessaires.

Parce qu'il y a des choses qui s'appuyer par le combat, par l'extériorisation, par les gestes que l'on va faire pour donc s'approprier - que ce soit les énergies, que ce soit des circonstances, ou que ce soit le contrôle sur soi-même - et puis il y a des choses que l'on va acquérir parce que l'on va arrêter tous les mouvements et que l'on va se mettre dans le centre, pour pouvoir recevoir.

Il y a donc sur le Chemin 50% de choses que l'homme va conquérir par ses propres forces, parce que cela est son devoir, parce que cela ne peut pas se faire autrement. Et il y a 50% des choses que l'homme va obtenir, comme par grâce. Parce que cette autre partie de la Vérité doit venir d'en haut, doit venir jusqu'en bas et ne doit pas être, donc, conçue, créée par l'homme. Et c'est là le grand équilibre qu'on doit découvrir le disciple quand il veut méditer pour la pleine lune du Wesak ou pour quoi que ce soit d'autre, pour mener sa vie entière.

Il doit savoir aller à l'extérieur, être un conquérant, se battre contre les forces, des fois contre lui-même et sortir là tout ce dont il est capable. Et en même temps, à l'endroit de la limite, il doit savoir tout arrêter, tout suspendre et être à l'écoute. et cette écoute est capitale, car c'est par cette écoute qu'il va finalement et en vérité contempler la chose pour laquelle il s'est battu jusqu'à ce point-là.

Il faut donc d'une part faire, accomplir, chercher, comprendre, alchimiser, conquérir ; et puis il faut s'arrêter, écouter, dissoudre, absorber.

C'est le grand équilibre que l'on trouve dans l'alchimie.

Quelles que soient les voies initiatiques que l'individu choisit, quel que soit le mode de son développement, il y a de l'alchimie partout. Comme il y a en fait de la prière et de la dévotion partout. Tout est en tout. Dans une mesure différente, mais tout est en tout.

Tout est en tout.

Ce qui fait que vous allez retrouver de l'alchimie dans pratiquement tous les modes d'évolution, même dans les axes d'évolution qui ne représentent pas véritablement l'alchimie majeure et qui ne sont pas des écoles d'alchimie.

Cependant l'homme va devoir être un alchimiste s'il veut véritablement intégrer son âme et purifier l'endroit qu'est son corps et son esprit pour recevoir cette étincelle divine.

Purification et Équilibre

Quand je parle de purification vous devez savoir que dans mon esprit il n'y a qu'un synonyme, c'est équilibre.

C'est à dire que je ne parle pas de purification pour employer le contraire du péché, de la salissure morale et physique.

Purification est synonyme d'équilibre.
Purification est l'image de l'équilibre.

Un être équilibré c'est donc quelqu'un qui va pouvoir mener en lui les deux types d'énergie qui le composent.

Réfléchissez un instant à ce qui compose vibratoirement un être humain.

Tout le monde sait pour s'être un peu intéressé soit au massage ou à l'acupuncture ou pour avoir entendu le témoignage de ceux qui pratiquent certains métiers, tout le monde sait que l'homme est composé d'un courant d'énergie positive et d'un courant d'énergie négative. Et que ces deux courants s'entremêlent dans les chakras pour déterminer une énergie, que l'on ne peut pas encore véritablement appeler, nommer ou sentir, parce que c'est une énergie neutre.

Le plus et le moins en se rencontrant dégage le neutre, dégage donc la Lumière.

Lorsque l'on parle de positif ou de négatif, on parle d'énergie, de courant vibratoire. Ou, un petit peu plus bas, lorsque l'on s'intéresse à des niveaux plus éthériques ou plus astraux, on peut même parler d'électricité. Mais lorsque l'on rejoint, lorsque l'on fait se marier ces deux courants, l'on s'aperçoit qu'ils ne se font pas face-à-face et qu'ils ne sont pas contraires, mais qu'ils dégagent un état, un troisième aspect qui est la Lumière.

La Lumière

Il faut donc que l'homme comprenne qu'il est avant tout cette Lumière, ces étincelles dispersées dans les chakras. Et il faut qu'il imagine la principale étincelle comme étant le point de repère le plus absolu de son âme qui se situe au chakra coronal au dessus de la tête.

Il faut qu'il comprenne qu'il est avant tout ce point d'équilibre. Et qu'il occupe donc dans le corps un espace tout à fait central. Et que depuis ce centre, ensuite, il développe deux énergies, une positive, une négative. Et qu'il va lui falloir, non seulement équilibrer ses énergies, pour pouvoir, lui, se maintenir toujours dans le neutre, et ne pas basculer un coup à gauche ou un coup à droite. Qu'il va donc lui falloir tenir en équilibre ses deux énergies mais aussi qu'il va lui falloir savoir les extérioriser, les peser, les manifester.

Tout ce que l'on appelle le développement humain, l'évolution humaine, l'alignement humain, ce n'est que cela.

Il s'agit donc, pour la conscience, de trouver l'endroit exact de son habitation. C'est à dire le milieu, l'axe. Et une fois qu'elle a compris l'endroit exact de son habitation, depuis cette habitation, étendre et manipuler ses énergies positives et négatives, manipuler sa vie, son destin ou le plan qui s'exprime à travers l'être.

La conquête de l'équilibre c'est avant tout de comprendre comment l'on est constitué, ce qu'est le fondement de l'équilibre.

Si quelqu'un essaie d'obtenir l'équilibre parce qu'il sait que les défauts ne sont pas beaux, que les défauts sont contraires à la spiritualité et que donc il ne faut être que des qualités. Et il se dit : “Eh bien, je vais développer mes qualités je vais essayer d'être bon, d'être généreux, d'être tolérant, d'être patient, toujours souriant, toujours positif, ne jamais juger ni critiquer, avoir des pensées pures.”. L'individu de Bonne Volonté qui se met à ce travail-là, s'aperçoit soudain qu'il est submergé par une foule d'énergies contraires qui viennent l'agacer, qui viennent le détrôner de sa bonne disposition.

Ces énergies viennent vers la personne, tout simplement parce que cette personne ne sait pas se mettre dans l'endroit où véritablement le pouvoir est inscrit et où le pouvoir manipulateur peut s'exercer. Que ce soit pour manipuler un défaut ou une qualité, vous devez toujours vous trouver dans le centre.

Vous n'avez à cultiver aucune qualité. Il est aussi stupide, inutile, bête et humiliant pour la Sagesse, de cultiver la qualité que d'exercer un défaut. Je vous l'assure ! C'est un comportement complètement stupide, idiot, enfantin qui signe là l'ignorance !

Vous n'avez pas à cultiver les qualités. Les qualités sont quelque chose d'aussi inutile que les défauts, d'aussi bête, d'aussi absurde !

Par des qualités, l'homme est capable de faire autant de bêtises que par ses défauts. En étant bon, un individu peut par là même devenir un véritable danger public. Que ce soit pour le plan des Maîtres, que pour lui même ou sa propre famille.

Qui vous a demandé d'être bon ? Qui vous a mis dans la tête que vous devez être bon ? Est-ce l'image de Jésus Christ qui vous implique dans ce comportement ? Si c'est l'image de la chrétienté qui vous implique dans ce comportement, alors je vous dis qu'en étant bon, vous êtes des années lumières de la véritable chrétienté.

Car il ne s'agit pas d'être bon, il ne s'agit pas non plus d'être mauvais. Je ne favorise pas les défauts quand je vous dis cela. Je vous parle de l'endroit où le défaut, où la qualité n'ont plus rien à voir avec la vie de l'être ou l'attitude de l'être. Cet endroit, c'est votre divinité.

Dans la divinité, il n'y a pas plus de qualité que de défaut. Il y a un état d'être.

État d'Être

Cet état d'être, ce n'est pas simplement un résumé de tout ce qui paraît être bon.

Dieu n'est pas bon.

Ceux qui s'imaginent que Jésus est bon, que Bouddha est bon, que les saints sont bons, que Dieu est bon, tous ceux qui s'imaginent la divinité comme étant bonne sont des enfants qui ignorent complètement les principes de base de la Vie et du rayonnement de la Vie.

Dans l'Univers, il n'y a aucun principe, aucune entité, aucun ange, aucun archange qui se soucie de ce qui est bon.

Le point de vue qui permet de juger ce qui est bon est une affaire humaine et pas du tout une affaire angélique ou divine. Il n'y a que l'homme qui s'embarrasse avec ce qui est bon et ce qui n'est pas bon. Et il discute énormément ! Il bâtit une église même au nom de ce qui est bon. Et avec son drapeau, il va tuer celui qui, d'après lui, n'est pas bon et il le juge et il le critique et il défait sa mosquée ou sa synagogue ou l'autre église, ou sa secte, et il se dit : “Mais ce n'est pas bon !”

Au nom de ce qui n'est pas bon, pour favoriser ce qui est bon, l'homme devient mauvais, extrêmement mauvais. Pire que le Diable en personne, pire que l'anté-Christ ! Et ceux qui essayent de matérialiser le Nouveau Monde, ceux qui essayent de parler du Nouveau Monde sont les êtres qui travaillent à l'encontre du Nouveau Monde. Ce sont les pires ! Ce ne sont pas les meilleurs !

Nouveau Monde...

Et je voudrais que vous cessiez de parler du Nouveau Monde ! Ça suffit !

Partout où l'on se retourne pour écouter les méditations, pour écouter les conversations des hommes, on n'entend que cela ! Comme on entendrait un refrain à la mode : “le Nouveau Monde, l'ère du Verseau, fin de l'ère des poissons, les énergies, le Tibétain, la société théosophique, renouvellement de la maçonnerie...”, ou quoi que ce soit d'autre ! On entend parler, on entend jacasser, on entend projeter ! Ce ne sont que des projections d'une âme malade et d'un esprit qui ne connaît pas ce qui est vrai, parce qu'il n'est pas dans le centre.

Le Nouveau Monde n'a aucune importance !

Mais qu'est-ce que cela peut faire qu'il y ait un Nouveau Monde ? Je vous le demande !

Vous ne le connaîtrez pas ! Il n'existera pas pour vous puisque vous en parlez !

Si vous le situez ailleurs, demain, hors de vous ; si vous le situez comme étant l'œuvre prochaine ; comme étant l'affaire des autres, de ceux qui viendront ; comme étant l'âge que connaîtront vos enfants ou vos petits-enfants ; si vous mettez le Nouveau Monde là-bas, après la venue du second Messie, non seulement vous ne connaîtrez pas le Nouveau Monde, mais en plus vous n'appartenez même pas à ce monde que vous dites ancien ! Vous ne vivez pas ! Vous n'appartenez à rien du tout ! Sinon qu'à votre folie, à votre rêve, à vos projections, à vos fantasmes, à votre idéal sans fondement !

Il faut arrêter de parler ! Il faut arrêter de jacasser, de construire, d'imaginer ! Celui qui parle, construit, imagine, est en fait un esprit qui ignore ! Mais comme la nature de l'esprit est de contempler, puisqu'il ne peut pas contempler la Vérité, alors il va se construire une image, parce que cette image, il va pouvoir la contempler. Alors, il faut qu'il imagine, il faut qu'il imagine [...]

[...] (liste des belles choses que l'homme imagine) ...la Terre, sauver les malades ; installer une politique extraordinaire, où il n'y aura même plus de politique, où simplement l'on partagera les biens du monde, les biens culturels, les biens financiers, tous les biens, même le bien spirituel !

Comme s'il s'agissait simplement de mettre quelque chose sur la table et de le couper comme un gâteau pour que chacun ait sa part !

Même la spiritualité ne se partage pas !

Jésus-Christ est sur Terre ; Bouddha y a laissé aussi son empreinte car il n'est pas loin de la Terre, il est dans l'aura, tout proche, si bien qu'on peut le dire sur Terre ; des Maîtres, des initiés sont sur Terre et même dans vos cités, et est-ce que vous avez l'impression d'être pour autant plus protégé, plus environné de divinité, de spiritualité, d'être veillé par les Maîtres, de connaître les Maîtres, de rencontrer les Maîtres ?

Non ! Vous vous sentez seul, refoulé, perdu dans une jungle de non-sens, où l'on rencontre autant de faux-gourous que de gourous ! Sinon vous vous sentez dans un tel état et que, vous sentant dans un tel état, vous mettiez tout votre espoir dans un Nouveau Monde. Si vous vous sentez dans un tel état, c'est parce que même présente, la spiritualité ne se partage pas.

Il n'y a aucun Dieu qui puisse venir se montrer et par sa présence ou par son toucher vous rendre vous-même divin, c'est impossible !

Celui qui imagine ce processus comme étant juste, comme est là un acte de désespoir. Et je le comprend profondément, je le comprends avec toute mon âme et avec tout mon amour et je veux le soutenir.

Si tu crois au Nouveau Monde, c'est parce que tu es désespéré. Ce n'est pas parce que tu crois dans le Nouveau Monde.

Je le sais très bien, ne me mens pas à moi ! Je connais ton âme, je connais les recoins, je connais tes crises, je connais tes humiliations. Je sais très bien que tu ne crois pas en moi, tu n'as jamais cru en moi. Regarde-moi quand je te le dis, tu n'as jamais cru en moi, tu ne croiras même jamais en moi.

Et tu te moques complètement du Nouveau Monde car tu te moques bien que ton voisin meurt ! Si tu avais vraiment envie d'un Nouveau Monde, tu te soucierais de la vie et de la survie de ton voisin. Mais tu te moques que ton voisin meurt, qu'il soit cancéreux, qu'il soit déformé, qu'il aille se suicider demain ou que des inondations passent quelque part et emportent toutes les âmes ou qu'il y ait des grands feux et que tout le monde soit brûlé.

Tu te dis même, fort de ta connaissance : “Et bien tant mieux ! C'est la Terre qui se réveille ! C'est la Terre qui purge le mal, qui enlève les mauvaises âmes, les mauvaises vibrations, c'est bien !”

Et quand toi tu t'écris que c'est bien, moi j'ai envie de te dire : c'est toi qui est mauvais ! C'est à cause de toi qu'ils sont en train de mourir. Ce n'est pas à cause de ce qu'ils sont car eux ils le sont en toute innocence, et toi tu les juges. C'est toi le coupable ! C'est toi qui les mets à mort une seconde fois : tu tues leur âme et leur esprit !

Alors si tu veux véritablement, non seulement concevoir le Nouveau Monde, mais quelque part, dans une petite part de toi-même, commencer à en être digne : aime ton frère ! Aime celui qui est difforme, celui qui est même diabolique, celui qui parait même être qu'une larve astrale ! Aime celui qui commet le crime ou le péché, comme vous dites ! Aime celui qui est à l'encontre du Nouveau Monde ! Car c'est en aimant que tu vas créer le Nouveau Monde.

C'est en aimant que tu vas créer le Nouveau Monde.

Ce n'est pas en te réjouissant de sa disparition, en applaudissant chaque fois qu'un torrent va emporter une de ses âmes noires et velue. Tu vas créer le Nouveau Monde au moment où tu vas sauter dans le torrent avec cette âme et que dans la tourmente tu vas lui dire :

“Tu peux ne pas mourir. Car le torrent qui t'emporte n'est pas un torrent de mort, c'est un torrent de vie, mais d'une vie tellement forte que tu n'as pas su voguer sur son courant. Tu n'as pas su faire en sorte que l'eau passe à travers toi et te purifie et te grandisse. Alors, apparemment, le courant est en train de t'emporter et regarde le rocher qui n'est pas loin, celui-là va te déchiqueter. Mais si tu m'écoutes, je pourrais te dire non seulement comment suivre le courant, mais en plus comment sautiller sur les rochers, de façon à ce qu'ils soient des marches pour ton ascension et non pas des lieux de mort.”

Car toi qui crois dans le Nouveau Monde, si tu crois que le torrent ne va pas t'emporter, tu te trompes ! Le torrent va passer sur tout le monde ! Seulement il y aura ceux qui savent nager et ceux qui ne savent pas nager.

Les énergies que l'on dit, venir à l'heure actuelle pour changer, bouleverser le monde, le purifier et préparer le Nouveau Monde, ces énergies-là ne sont pas des énergies de mort, ce sont des énergies de vie. Car tout est vie dans l'Univers.

Tout est Vie dans l'Univers.

Il est impossible d'imaginer une seule seconde qu'une énergie de mort ou de châtiment se déverse sur la Terre. Il faut être logique avec la science et si vous réfléchissez par la logique, vous éviterez de nombreuses erreurs.

Il n'y a aucune énergie de destruction dans l'Univers, il n'y a que des énergies de vie. Seulement l'énergie de la vie est parfois tellement forte, elle régénère tellement puissamment, que dans la traînée, elle peut ressembler à une énergie de mort.

C'est un peu comme lorsque vous allez de plus en plus haut dans la montagne, et que vous rencontrez un air de plus en plus pur, à un moment donné l'air est tellement pur que cela vous incomode.

Avec les énergies, c'est exactement la même chose. Une formidable énergie de vie est envoyée sur la planète et pour certains cela devient une énergie de mort. Parce qu'ils ne sont pas habitués à recevoir la vie de cette façon, à être cette vie. Alors cette vie là, en passant à travers eux, les déchiquette, les démembre complètement.

C'est pour cela qu'il ne faut pas penser que Dieu est en train de régler les comptes avec l'humanité. Et qu'afin de bien rentrer tranquillement dans le Nouveau Monde, les belles âmes élues vont contempler, dans l'arène, les vilaines âmes se faire déchiqueter par les vilaines énergies. Et ces énergies seraient envoyées par qui ? Par un grand Néron que l'on appelle Dieu ? Est-ce que cela ne vous rappelle pas un peu les jeux romains ?

Et si Dieu agissait de la sorte ou si le Maître agissait de la sorte, oseriez-vous encore longtemps l'appeler Dieu ? Oseriez-vous encore longtemps l'aimer, le louer, le trouver divin ? Lui louer votre vie entière, lui remettre votre âme, votre éternité ? Mais si l'on me parlait d'un tel Dieu, je serais contre lui et j'essaierai par tous les moyens de le détruire et de le mettre à bas !

Quand vous pensez de cette sorte, regardez votre pensée et sachez qu'à ce moment-là vous pensez exactement comme un superstitieux qui veut se mettre du côté de Dieu, face à Dieu et qui pour satisfaire Dieu ferait le sacrifice d'une brebis, d'un agneau, d'un veau... Alors là pour entrer dans le Nouveau Monde et pour que le Nouveau Monde soit, et qu'il soit d'après les critères divins, sacrifions les âmes noires comme l'on sacrifie l'agneau et le veau et la colombe !

Voyez dans votre pensée à quel point se glissent des archaïsmes, des superstitions qui à ce moment-là vous rendent aussi primaires que les gens des tribus anciennes, reculées de l'histoire. Et vous vous croyez civilisés ! Parce que vous appartenez à l'Europe, à la race blanche, parce qu'il y a l'ésotérisme, parce que vous pouvez juger, parce que vous pouvez dire, penser comme Dieu. Et pourtant c'est faux.

Vous n'avez pas à imaginer que des hommes vont mourir ou que vous-même, vous risquez de mourir. Ou en tout cas que vous risquez de ne pas appartenir au Nouveau Monde. Le Nouveau Monde est déjà là. Il a toujours été là. Il n'est pas quelque part dans l'astrologie cosmique et planétaire.

Le Nouveau Monde est déjà là. Il a toujours été là.

Le Nouveau Monde ce n'est pas la nouvelle ère qui va venir, le Nouveau Monde ne sera pas plus là, qu'il n'est ailleurs. Le Nouveau Monde il est en vous, ou bien il n'est pas.

Le Nouveau Monde il est en vous, ou bien il n'est pas.

Quand vous voulez parler du Nouveau Monde, penser au Nouveau Monde, écoutez simplement ce qu'a dit Jésus quand il parlait du Royaume, car en fait c'est de cela qu'il s'agit.

Seulement dans son esprit l'homme mélange tout, il mélange des ères, des âges, avec ses propres désirs, avec sa propre quête. Il fait une mayonnaise, une soupe de tout cela et il se dit : “Eh bien le Dieu que je veux rencontrer, la paix dont je rêve, le bonheur dont j'ai envie et qui est un bonheur divin, il sera là, dans le Nouveau Monde, pour l'ère des Verseaux.”.

C'est faux ! Il n'existera rien, je vous le dis, il n'existera rien du tout !

La nouvelle ère sera une nouvelle ère parce que l'on y fera des choses différentes, parce que l'homme sera peut-être un peu plus proche de son frère, communiquera un petit peu mieux avec les énergies. Et commencera véritablement une phase d'étherisation de la Terre.

Mais cela ne veut pas dire que les guerres vont cesser, que l'homme sera fondamentalement bon envers son frère, que l'amour va régner et que l'on sera plus près de Dieu. C'est faux !

Alors il faut qu'en vous vous sépariez la quête de simplement la connaissance de certaines circonstances, la connaissance des différences. Vous ne pouvez pas mettre tout cela ensemble et faire un beau paquet des cadeaux qui s'appelle "le Nouveau Monde", vous serez déçus. La Quête est une chose, la Nouvelle Ère en est une autre.

La Quête est une chose, la Nouvelle Ère en est une autre.

Maintenant rien ne vous empêche de projeter des espoirs de paix pour la Nouvelle Ère, des espoirs d'Amour, des espoirs de Lumière. Faites-le je vous le demande ! Mais faites-le depuis votre intelligence dans un acte conscient et pas dans une diffusion, dans un éparpillement confus, dans une projection de tout ce que vous savez et qui ne concerne que vous, c'est à dire votre propre évolution, votre propre Quête.

La Nouvelle Ère c'est ici et maintenant et cette nouvelle ère elle vous concerne personnellement. Vous pouvez être déjà dans le Nouveau Monde si vous êtes du Nouveau Monde. Et être du Nouveau Monde ce n'est pas simplement être ou appartenir à l'ère qui va venir, c'est être avant tout du Royaume et venir aux vues du Royaume et pour le Royaume.

Être du Nouveau Monde c'est être avant tout du Royaume et venir aux vues du Royaume et pour le Royaume.

Ça c'est plus important que toutes les ères qui vont venir, pour le Verseau, après le Verseau, et bien après le Verseau.

Pourquoi vous amusez à gagner quelques francs alors que vous avez toute la richesse en vous ?
Pourquoi vous efforcer de façon maladile et indistante à construire le Nouveau Monde et à persuader les autres de participer à cette construction, si avant tout vous ne représentez pas et n'êtes pas le Royaume ?

Il n'y aura aucun Nouveau Monde.

Le Nouveau Monde c'est donc la phase ou l'articulation technique de la vie de la planète. Cela ne correspond pas à des phases de votre vie intérieure ! Votre vie intérieure vous appartiendra toujours en propre et ne dépendra jamais de la vie qui se passe à l'extérieur, que ce soit l'ère du Verseau ou de quoi que ce soit d'autre.

Par contre, une fois que vous êtes le Royaume, alors vous pouvez participer à la construction du Nouveau Monde et là vous serez utile parce que vous aurez les idées justes, les idées qu'il faut, des idées saines, des idées d'équilibre, des idées réelles construites sur des fondations solides, des idées d'airain. Et pas des rêves, des projections, des suppositions, pas de désespoir.

Un homme qui sait ce qu'est le Royaume et ce que sont les âges de la Terre, c'est-à-dire les ères qui se succèdent, un tel homme ne connaît jamais de désespoir. Il ne peut pas être désespéré à cause des âges qui se suivent et qui développent par-ci par-là des tendances soit techniques, soit astrales, soit mentales, soit philosophiques ou dévotionnelles. Il sait bien que tout ceci ce n'est que des articulations, ce ne sont que des couleurs, des moments, les expressions nécessaires à certaines âmes pour aller plus loin, pour les amener à se poser en fait la seule et véritable question : celle de la Quête.

C'est pourquoi il ne faut pas tout axer sur le Nouveau Monde mais rester très essentiel et avant tout penser au Royaume et parler du Royaume.

Même si vous ne parlez jamais de Nouveau Monde, du moment que vous parlez du Royaume et que vous inspirez le Royaume aux autres, le Nouveau Monde aura lieu. Et il aura lieu par endroit, immédiatement.

Et lorsque l'on mettra bout à bout ces petits bouts de Royaume que sont les hommes, eh bien l'on s'apercevra que toute une nation est devenue le Royaume, puis que tout un continent est le Royaume et que la Terre entière enfin est le Royaume !

Pourquoi bâtir le Nouveau Monde, pourquoi bâtir l'Ère du Verseau alors que l'on peut bâtir le Royaume ? Je vous le demande !

Pourquoi essayer de faire des exercices pour développer des sensibilités psychiques, la clairvoyance ou des dons divers alors que vous pouvez être avant tout Dieu ?

Mais l'homme se fatigue à gagner quelques sous, ignorant qu'il est très riche. Il croit qu'il doit gagner sa vie, il croit qu'il doit gagner sa spiritualité, gagner des pouvoirs, construire des pouvoirs, des habiletés, construire un potentiel. Et il y passe du temps. Il y met de la sueur, de la souffrance, de l'espoir, du désespoir.

Et lorsque nous le regardons et que nous contemplons sa torture, car il est torturé, nous ne savons que faire pour véritablement l'aider. Car la Vérité ce n'est pas de développer telle ou telle chose, ce n'est pas de gagner 10 francs.

Dieu et l'Homme

La Vérité, pour ce Fils héritier du Père, c'est d'accepter de rentrer dans la maison du Père, d'accepter d'aller à l'endroit du bassin, de se laver, de se vêtir comme est vêtu le Père et d'aller voir le Père. Et lorsque le Père est rencontré, on s'aperçoit qu'il n'est pas le Père, qu'il est celui qui a toujours été l'Homme, lorsque l'Homme allait péniblement gagner sa vie, gagner son Ciel par ses efforts. Il n'a jamais été le Père un Dieu au dessus de l'Homme, il a toujours été cet Homme. Mais cette part de l'Homme qui ne change pas, cette part qui est toujours elle-même et qui est la Lumière.

Alors l'Homme, rencontrant le Père, ne comprend plus, car il ne voit rien, il ne se voit que lui, lui-même, en tant que Dieu. Et pendant un moment, sa tête est perdue ! Il s'était pendant tout ce temps, pendant le temps de ses efforts, puis pendant le temps de sa purification, puis pendant le temps où il revêtait son habit divin, il s'était préparé à rencontrer Dieu. On lui avait tellement dit que Dieu existait, on lui avait même décrit Dieu !

D'accord, il avait très vite rangé les théories qui peignaient Dieu à l'image de l'Homme, mais il avait bien accepté la théorie qui expliquait que Dieu était une énergie, une énergie à plusieurs couleurs, à plusieurs rayons. Que c'était en tout cas l'Amour ou peut-être même la Force, que c'était Lui qui avait créé l'Univers, la Nature, les autres hommes et tous les règnes, toutes les formes, toutes les chaleurs, toutes les vibrations, tous les sons. C'est Lui le Créateur !

Et l'Homme se prépare et il veut voir le Créateur. Il attend le Créateur. Et avec surprise, avec consternation, dans le Temple, son Temple, il n'entend que du silence.

“Tiens, est-ce que Dieu ne serait pas là où je l'attendais ?”

Et il s'inquiète.

Il se dit : “Se peut-il même que Dieu en fait n'existe pas ? Se peut-il que l'on m'ait trompé ? Que l'on m'ait raconté toutes ces histoires juste pour me faire arriver à ce point-là ? Pour me rendre fou, pour me faire crier des espoirs et me faire sentir que peut-être le paradis est pire que l'enfer, puisqu'il n'y a rien !”

Le disciple imagine toutes sortes de choses parce qu'il se sent profondément seul, de manière malade, incurable, seul.

Pour le Maître et le collège d'aide invisible qui assiste le disciple à ce moment-là, le travail n'est pas facile car ils ne doivent pas faire du bruit. Ils ne doivent pas laisser soupçonner leur présence, pas même par amour, pas même par une étincelle. Il doit y avoir le silence complet et le plus absolu. Parce qu'il doit comprendre ! Il doit réaliser, lui, le disciple qui est arrivé jusque-là, qui a su faire les choses pour venir jusqu'à cet endroit-là de la Vérité et de la Révélation, il doit comprendre.

Et il doit comprendre quoi ?

Les Maîtres savent bien que s'ils font un seul bruit, s'ils envoient une seule image, tout est cassé, tout est fini. Le disciple ne comprendra pas parce qu'il va aimer l'image.

Exactement comme le caneton prend pour père et mère, la première chose mouvante qu'il voit, que ce soit une canne, que ce soit un chien, que ce soit un homme, la première chose qui bouge c'est la mère, c'est le père, c'est la mamelle qui nourrit.

Alors le Maître se tait, tous les anges replient leurs ailes silencieusement, ils se retiennent même de respirer, ils attendent que le disciple ait compris.

Plongé au plus profond du désespoir, le disciple attend un geste, attend un bruit et croyant presque qu'il va mourir, désespérément il ouvre tout ce qui en lui peut entendre, peut écouter, peut ressentir et aucun écho ne parvient. Et sa folie, son désespoir deviennent encore plus grands, encore plus tristes et déchirants.

Mais le Maître ne bouge pas, il sait que la Révélation est à ce prix et qu'après viendra un plus grand bonheur.

Lorsque fatigué enfin le disciple abandonne l'écoute et qu'il se dit : “Non, peut être je ne suis pas prêt, peut être que finalement ici, à cet endroit du monde et de l'esprit, il n'y a rien. Tant pis ! Je vais rester là, peut être pendant des âges, mais je vais rester parce que je suis arrivé là. Peut être une bonne âme viendra me chercher et me renverra sur la Terre, parmi les hommes. Ou peut être pour l'éternité je suis coincé ici, entre Ciel et Terre, sans âme, sans Dieu, sans Maître, sans Force.”

Et au moment où il commence à abandonner, au moment où tout se relâche en lui, où tout s'abandonne, où plus rien n'est donc créé, plus aucune projection, plus aucun désir, plus aucune idée, plus aucun espoir. Automatiquement il se sent glisser, doucement porter sur le trône.

Et alors qu'il lui semble commencer à s'endormir, il regarde petit à petit autour de lui que les choses se transforment. Et comme des rideaux que l'on tire, le palais apparaît !

Les Lumières brillent, des sons commencent enfin à se faire entendre, des trompettes, plus loin des chants, puis des bruits de chars. Et tout le monde vient voir celui qui est né, car c'est une naissance.

Et soudainement il voit tout le peuple qui l'imaginait, qu'il essayait en tout cas d'imaginer grâce à ses livres, grâce à ses rêves. Il voit tout ce peuple d'anges, d'aides invisibles, de Maîtres. Tous ces êtres qui aiment et qui soutiennent la Lumière. Il les voit tous autour de lui, l'acclamer, faire la fête, le louer !

Il se demande : “Mais pourquoi m'acclamez-vous ? Qui suis-je ? Mais je ne comprends pas ! De quelle folie suis-je l'objet ? Mais qu'est-ce qui se passe là-haut au Ciel ? Il y a un moment c'était le silence complet, c'était la mort. Et maintenant voilà que l'on fait la fête. Mais la fête à propos de quoi, je vous prie ?”

Et alors les anges sourient. Ils se disent : “Tiens, en voilà un qui est monté sans avoir su vraiment comment il était monté ni vraiment ce qui lui était arrivé !”

Et lorsque l'Univers commence à rire, alors l'Homme rit lui aussi et il comprend.

Et à ce moment-là il dit : “J'ai compris. Maintenant je sais, je ne cherchais rien, je n'avais rien à conquérir, je n'avais rien à aller chercher, je n'avais personne à rencontrer. Toute est la Vie. Et cette Vie qui est en moi est exactement la même que celle que l'on appelle Dieu. Il me fallait simplement apprendre à rire et rire, rire de toutes ces métamorphoses négatives qui m'ont fait être un jour un Homme, un chercheur d'or, un occultiste, un alchimiste, un ésotériste, un yogi, un méditant, un moine, un père de famille, une mère de famille, un suicidé, un malheureux ou un heureux ! Mais pourquoi est-ce que j'ai cru à toutes ces métamorphoses alors que pendant des milliers d'années je n'ai pas cessé d'être Ce que Je Suis ? Le principe de la Vie, le Roi de l'Univers. Mais comment ai-je pu croire à ces chimères ? Pourquoi ?”

Tout est rire.

Le Rire

Quand l'on contacte la vie, où l'on commence à comprendre ce qu'est véritablement l'énergie de la vie, la nature de la vie, tout est rire et l'on rit de tout. Et je vais vous prouver à quel point tout est rire en vous démontrant que, pour vous, tout est pleurs et larmes.

Vous avez mal ? Vous pleurez.
Vous êtes déçus ? Vous pleurez.
Vous allez mourir ? Vous pleurez.
Un autre est mort que vous aimez ? Vous pleurez.

Si donc votre vie est tellement une expression de larmes, si donc votre vie est une grande larme, c'est que la Vérité, c'est forcément le rire ! C'est que la Réalité, c'est forcément le rire, le sourire !

Quand je parle de ce sourire, je n'évoque pas l'insouciance, le désintérêt. Je parle du sourire du sage qui sait ce qu'est la chose et qui voit la chose essayer de l'attraper, essayer de le charmer comme un serpent charme sa proie. Et il regarde la chose s'agiter, essayer de faire des impressions. Et il regarde ce manège et il dit : “Mais tu n'es qu'une ombre ! Qui essaies-tu de charmer, moi qui suis la Lumière ? Tu n'es qu'une ombre je te dis ! Et tu me fais rire ! Mais tu me fais rire ! Comme je ris ! Heureusement que toi tu t'agites, parce qu'au moins j'ai une raison de rire maintenant !”

Et il prend le monde, non plus comme l'endroit des épreuves, l'endroit des moments initiatiques, l'endroit du péché et de la purification. Il regarde le monde comme une grande agitation d'illusions enfantines qui essaient d'accaparer l'Homme, de séduire l'Homme, d'emprisonner l'Homme. Et, comme un enfant qui essaierait de vous entraîner dans son jeu enfantin, le disciple que vous êtes doit savoir sourire.

Quand l'enfant vient vers vous et qu'il vous dit : “Moi je suis le chevalier et toi tu es le bandit, le chevalier noir que je dois attraper !”. Est-ce que vous allez obéir au vœu de l'enfant et véritablement vous transformer en chevalier noir et faire le mal et vous sentir être le mal ? Et croire que lui l'enfant qui est le chevalier blanc a Dieu pour lui, a la loi pour lui et qu'il va vous combattre, vous pourchasser ? Est-ce que vous rentrez dans le jeu ? Non.

Si vous vous amusez avec l'enfant, ce n'est que pour rire et vous mimez ces deux personnages. Et quand chacun, l'enfant et vous, vous libérez de vos personnages, vous vous retrouvez tel que vous êtes et vous vous aimez vraiment.

Celui qui veut véritablement concevoir la spiritualité et travailler à la spiritualité doit commencer par analyser ce que je viens de dire et le comprendre profondément.

Sinon il ne pourra jamais se tirer hors du jeu des contraires, du blanc, du noir, du bien, du mal. Jamais il ne pourra. Il sera une fois le chevalier noir et à force d'en avoir assez de recevoir des coups sur la tête ou des coups de pied dans les fesses, finira par devenir le chevalier blanc et ce chevalier blanc poursuivra les chevaliers noirs. Donc le chevalier noir existera toujours ! Que vous le soyez un jour ou que vous le combattiez un autre jour, il est toujours là. Et vous passez du noir au blanc et vous trouvez tout cela en fait très fatiguant !

Être bandit ce n'était pas si marrant parce qu'on en meurt, parce que ce n'est pas la paix, parce que ce n'est pas facile. Mais être policier qu'est-ce que c'est fatigant aussi ! Parce qu'il faut traquer le bandit et il faut penser comme le bandit, se mettre à la place du bandit, faire comme lui pour se trouver à l'endroit précis où l'on pourra l'attraper. Donc qui est véritablement le blanc et le noir ?

Est-ce que parce que le policier veut capturer le bandit, est-ce qu'il est si blanc que cela ? Ou est-ce qu'il ne vit pas simplement l'énergie du mal d'une autre manière puisqu'il va devoir penser comme lui pour pouvoir l'attraper ?

Quand je dis cela, je ne fais pas la critique du Bien, des bonnes intentions et je ne remets pas en question tous ceux qui veulent tenir l'ordre. Je parle par principe philosophique pour essayer de poser l'esprit au-delà du Bien et du Mal.

Au-delà du Bien et du Mal

Si l'on ne peut pas se mettre au-delà du Bien et du Mal, je préfère bien sûr que l'homme se positionne au moins dans le Bien. Mais se positionner dans le Bien ce n'est pas encore la Vérité.

Si l'on veut véritablement être dans la Vérité et que donc l'on ne peut plus concevoir le Bien et le Mal, comment pouvons-nous véritablement concevoir le monde qui lui va continuer à s'articuler en tant que bien et mal ? On ne peut pas le nier, cela existe et je ne renie pas la chose. Je vous dis simplement ce qui fait que le Bien et le Mal existent puisque l'on ne peut pas le renier, que l'on voit les effets de cette existence partout et tout le temps. Ce qui fait que le Bien et le Mal existent ce n'est pas parce qu'ils existent comme des principes, des principes qui auraient été posés là par Dieu, pour voir comment le petit rejeton nommé Homme allait finalement s'en sortir. Et s'il arrivait à s'en sortir, eh bien : “Chapeau petit bonhomme, tu as mérité de devenir Dieu !”.

Si l'évolution, si l'Univers, l'articulation de sa vie reposait sur ce principe, mais je serais le premier à donner un coup de poing immense sur la table de la galaxie et à faire tout écrouler, car le jeu serait complètement faux, stupide, aberrant, ignoble !

Le Bien et le Mal apparemment ont une existence parce que le jeu de ces ombres et de ces lumières, ce jeu-là a réussi à séduire l'Homme. Si bien qu'un jour l'homme séduit, regarde les ombres, puis un autre jour l'homme séduit, regarde les lumières, et il ne sait pas très bien où est la Vérité.

Alors il se dit : “Tiens je vais aller voir les ombres. Qu'est-ce que c'est que l'Ombre ?”

Et puis lorsqu'il est passé par la souffrance et par le karma, il se dit : “Non, je dois aller alors vers la Lumière.”. Et il va vers la Lumière. Et il s'aperçoit qu'en étant dans la Lumière, il n'arrive pas à se défaire de l'Ombre. Parce que le monde est comme il est.

Ce n'est pas parce que vous aimez Dieu, que vous croyez en Dieu, que vous le priez, que vous méditez, que vous n'allez pas être demain victime d'une action négative. Qu'il ne va pas y avoir un assassin qui rentrera chez vous pour vous tuer, un voleur pour vous voler, un violeur pour vous violer ! Ce n'est pas pour autant que demain, en étant dans la circulation, un fou, un chauffard comme vous dites, ne viendra pas percuter votre voiture, tuant votre enfant, votre mari, votre épouse ou vous même !

Ce n'est donc pas parce que vous êtes dans la Lumière que le Mal va cesser d'exister.

C'est ce que le disciple doit comprendre s'il veut enfin véritablement comprendre le monde, se comprendre lui-même et être un agent intéressant d'intervention pour le développement du monde.

Ce n'est pas parce que vous parlez de Dieu que tout le monde va vous écouter. Ce n'est pas parce que vous parlez de Dieu et au nom de Dieu que tout va se préparer autour de vous pour vous accueillir, pour écouter votre parole, pour recueillir la parole et en faire des fruits utiles. Ce n'est pas pour autant que l'on va vous aimer, que l'on va vous louer. Au contraire, on va vous tuer, on va vous déchirer, on va tout vous prendre, on vous volera, on cherchera les points incompréhensibles pour en faire des points obscurs et faire de la médisance ! Plus vous représenterez la Lumière et plus le Mal va exister parce que vous êtes la Lumière.

Plus vous représenterez la Lumière et plus le Mal va exister parce que vous êtes la Lumière.

Comment donc être la Vérité et regarder ce jeu des ombres et des lumières et pouvoir agir et les comprendre ?

Il y a quelque chose qui est au delà de la Lumière.

Au delà de la Lumière

On parle de Dieu comme étant la Lumière et c'est vrai que c'est un mot facile à employer parce qu'ainsi tout le monde comprend ce que l'on dit, arrive à créer le concept dans l'esprit. Cependant c'est un mot qui est faux et ceux qui étudient la cabale ne savent bien de quoi je parle.

Quand la Lumière existe, le phénoménal existe déjà. Dès que la Lumière sort de Dieu, il y a automatiquement création des contraires. Donc la Lumière ce n'est pas la divinité.

La Lumière est une matrice dans laquelle la Vie va avoir lieu.

Alors il y a la Lumière qu'on pourrait appeler astrale, cosmique, celle qui sert donc pour créer les galaxies, les énergies, plus loin les formes. Et si l'on se rapproche vraiment de la planète, il y a la Lumière astrale, celle qui sert à créer les règnes de la planète et à maintenir le manteau de vie de ces différents règnes. C'est-à-dire votre corps astral dans lequel transite énormément d'énergie en provenance des constellations, en provenance du centre de la Terre. Et toutes ces énergies vous permettent d'exister.

Si ces énergies sont mal captées, mal interprétées, mal distribuées, alors on dit qu'elles sont émotionnelles. Et ainsi on dit que le corps astral est le corps de l'émotion. C'est vrai en apparence mais c'est faux en vérité.

Astral - Corps astral

C'est vrai en apparence si l'on se contente de regarder les effets de la mauvaise interprétation des énergies que font les hommes. Mais si l'on regarde fondamentalement ce qu'est le corps astral, c'est tout simplement un corps de vie et de vitalité. Sans votre corps astral, vous ne seriez même pas vivant. Sans l'astral cosmique, il n'y aurait absolument pas de création. L'astral c'est la matrice.

Et les cabalistes savent exactement de quoi je parle. Car pour faire tout rituel, que ce soit un rituel individuel ou collectif, il faut commencer par imprimer dans l'astral des énergies et ordonner à ces énergies de construire des formes, qui plus tard émettront des couleurs et des sons. Parce que si l'on ne fait pas cette construction dans l'astral, le rituel ne peut pas être vivant.

Tout ce qui est à la base de rituel ne peut pas exister sans qu'il y ait matrice dans l'astral, c'est à dire un égrégore.

Si donc l'astral est l'endroit de la pré-création, pour que sur un plan physique il y ait création et évidence de la création, c'est que le plan astral n'est pas fondamentalement ni véritablement le plan de l'émotion.

Par contre, ces énergies créatrices lorsqu'elles passent à travers l'homme, à travers ses différents chakras et dans les chakras à travers les différents pétales, selon comment vibrent ces pétales, selon comment le chakra ondule, cette énergie de création va donner lieu à un tempérament.

Et lorsque par exemple un homme va recevoir l'énergie [...]

[...] va réceptionner une autre énergie, par exemple une énergie un petit peu plus créatrice.

Prenons deux rayons, le troisième et le septième, qui sont vraiment des rayons de création et d'actes de création.

Eh bien lorsque cette énergie en provenance de ces rayons-là, lorsque cette énergie va être réceptionnée par l'homme, lorsqu'elle va traverser l'homme, si l'homme ne s'est pas mis dans le centre, qu'il ne s'est pas dégagé du jeu des contraires, eh bien il va devenir puissamment sexuel et il va vouloir procréer.

Même si dans son esprit objectif il s'agit d'éprouver du plaisir et de la satisfaction physique et sensorielle, c'est quand même la procréation, l'instinct de procréation qui est la base même de l'impulsion.

Il ne pourrait pas y avoir d'accouplement s'il n'y avait pas la Loi de la procréation. Les hommes et les femmes regarderaient leur sexe comme étant des choses intrigantes mais ne pouvant pas comprendre à quoi cela sert. Pour que la race ait lieu, il y a donc une Loi inscrite dans la race et que les hommes appellent “l'instinct de procréation”.

Lorsque donc l'on analyse le cheminement de cette énergie en provenance du troisième et du septième rayon et que l'on comprend qu'il existe cet instinct de procréation pour que la race se conserve et que la vie ait lieu, il est facile de comprendre comment l'homme va être ou la femme - mais je veux dire simplement le genre humain - comment le genre humain va être donc sans cesse attiré par le sexe et voudra fonctionner sexuellement.

Mais le problème, ce n'est pas le sexe, le problème ce n'est pas la jouissance, ce n'est pas le plaisir, ce n'est pas la délectation, car tout ceci n'est que l'effet second d'une plus grande cause. Et la grande cause ce n'est pas d'être pourvu de sens. Car encore une fois si le disciple imagine un monde où Dieu aurait eu l'idée vicieuse de pourvoir l'homme de plusieurs sens, de lui donner la capacité de jouir de ses sens et lui dire : “Ah tu vois j'ai envie de m'amuser parce que je suis Néron, je vais te donner des sens mais si tu veux la vie éternelle, si tu veux me connaître, moi qui suis Dieu, le Dieu des hommes, eh bien tu ne devras pas exercer tes sens ! Ah ah aahh ! Comme nous allons nous amuser toi et moi pendant des millénaires et comme tu vas entrer dans tes sens ! Comme tu vas t'y vautrer comme un cochon que tu es, parce que tu es un cochon n'est ce pas ? Je t'ai fait cochon d'ailleurs !”

Alors si l'homme avait un peu de bon sens, tout cochon qu'il est, il dira à Dieu : “Mais il paraît que tu m'as fait à ta ressemblance !”

Vous voyez donc que tout ce que l'homme peut imaginer lorsqu'il fait comme cela, courir sa pensée sans véritablement réfléchir et approfondir, tout ce qu'il imagine peut être détruit même pas par la sagesse, simplement par la logique d'un enfant.

C'est pourquoi Jésus a dit : redevenez simple comme des enfants. Parce que si vous arrivez à retrouver la logique qui est la pureté de l'enfant, vous arriverez à démonter tout ce qui se construit en vous d'illusoires et d'archaïques, de superstitieux et de faux.

Vous n'aurez pas besoin de la foi et des livres, vous arriverez à vous dire : “Mais cela ne semble pas vrai. Parce que si cela est comme cela, cela veut dire que cette autre chose ne peut pas être comme je le crois ou comme les autres le croient.”

Donc il n'est pas question d'imaginer des sens qui ont été créés pour piéger l'homme ou pour représenter des moments initiatiques dans la vie de l'homme.

Il n'existe aucune initiation. Je vous le dis. Et je peux vous en parler, je les ai vécu, et pour y être passé je sais combien j'en ai ri, mais j'en ai ri ! Parce que comme tout le monde, pendant des centaines et des centaines d'années j'ai cru que je devais construire ma divinité et j'ai imaginé Kundalini et j'ai imaginé Shakti et j'ai imaginé mes chakras et j'ai imaginé mon âme et ma personne et le combat entre les deux avec en haut le Grand Dieu avec en haut mon Moi Suprême qui au balcon attendait qu'en bas la bagarre cesse. J'ai aussi imaginé ces choses, je les ai pensé, je les ai cru et j'ai travaillé grâce à ces choses.

C'est pourquoi je ne me moque pas de vous, pas plus que je ne me suis moqué de moi même quand j'ai vu que j'avais tort, parce que ces chimères m'ont quand même aidé à avancer sur le chemin. Ces rêves m'ont quand même propulsé à aller plus loin. Ils m'ont donné le goût de faire les choses, pensant qu'un meilleur goût m'attendait à la fin du chemin ou à un croisement X ou Y. Et c'est dans l'attente, dans l'espoir de ce goût là que j'ai marché.

Le moment d'humour de toute la vie c'est lorsqu'arrivé justement au bout du chemin ou au croisement eh bien l'on s'aperçoit que toute la cuisine que l'on avait entrepris, tous les épices que l'on avait mis, méditation, yoga, visualisation, énergie, chakra, Maître, prière, dogme, église, initiations, etc., eh bien on s'aperçoit que toutes ces choses non seulement sont inexistantes, mais en plus n'ont aucun lieu d'être à l'endroit où l'on vient chercher la Vérité.

Mais l'homme est fait de telle manière que sur le chemin, si on veut qu'il avance, nous sommes obligés de lui laisser l'imagination fertile, le rêve fertile et la projection facile.

Si nous venons et qu'au nom de la Vérité nous disons : “Mais non toutes ces choses n'existent pas. Écoute là on t'a dit, là on t'a tout expliqué à propos des initiations, on t'a expliqué ce que sont les plans et que ces initiations étaient des clefs d'accès à certains plans. Et on t'a dit qu'en toi il y a différentes vibrations, qu'il y a l'état de la personnalité, l'état de l'âme, l'état de la monade, du moi suprême. Qu'il y a des tas d'univers qui se rencontrent en toi, qu'il existe l'énergie de la terre, l'énergie du ciel, l'énergie des étoiles et que tout ceci peu à peu tu dois arriver à le contrôler. On t'a dit toutes ces choses. Eh bien moi je viens te dire que tout ceci n'existe pas, que c'est absolument faux !”. Mais si je suis un vrai sage je vais te dire tout ceci est faux. Mais pour te prouver ma sagesse, je devrais te dire aussi que c'est une erreur nécessaire, c'est un mensonge nécessaire.

Sans cette erreur, sans ce mensonge, sans ce rêve, tu ne serais pas sorti de ton œuf, de ton cocoon, tu n'aurais pas commencé à marcher, tu n'aurais pas commencé à penser comme un Dieu, tu n'aurais pas essayé d'être un Dieu. Alors on t'a dit, on t'a expliqué de nombreuses choses et ces choses ne sont pas fausses en elles-mêmes, Mais tout ce que tu as pu imaginer à propos de ce que l'on t'a dit, toute l'interprétation qui en a été faite, celle là elle est fausse.

Alors je te le dis : tu veux Dieu, que ce soit la pleine lune du Wezak, mais à chaque matin où tu te réveilles, à chaque instant où tu rencontres ton voisin, ou bien où tu te promènes dans la ville, tu veux Dieu partout, tout le temps. Alors je te le dis, tu n'as pas besoin d'aller le chercher, tu n'as pas besoin de le prier, de le supplier. Si tu savais la Vérité, tu comprendrais que non seulement il est là ici et maintenant, mais qu'en plus il te fait la plus grosse farce du monde qui est d'être toi et de ne pas t'en apercevoir.

Bien sûr quand on dit aux disciples qu'il est Dieu, il ne le comprend pas profondément à l'intérieur de lui-même. Aucun homme n'est capable de le comprendre.

On peut l'admettre intellectuellement, mentalement, on peut s'imaginer, admettre le concept et se dire : “Oui d'accord je suis Dieu, mais je serai Dieu un jour, pour l'instant je ne le suis pas, je suis X ou Y et j'ai plein d'ennuis à la maison, je suis débordée de problèmes ! Je suis au chômage ou bien il se trouve que je suis attachée à l'alcool ou attachée à ma femme parce que ma femme a des hanches superbes et que ça c'est divin ! Je suis attaché à tellement de choses que je ne me sens pas le mauvais goût d'imaginer que je puisse vraiment être Dieu, c'est impossible ! Peut-être je le deviendrai un jour, une fois que j'aurai eu le courage d'être un moine, le dire adieu à ma femme, à ma bouteille, à ma cigarette, à mes copains. Peut-être là oui je le serai mais en attendant Dieu je t'en prie, laisse-moi encore m'amuser et être un homme, même s'il y a du désespoir à être un homme, laisse-moi ce rire désespéré.”

C'est comme cela que parlent les disciples lorsqu'ils s'aperçoivent qu'ils ne peuvent pas combattre une tendance, qu'ils sont humains malgré tout ! Mais le problème n'est pas là. Le problème ce n'est pas s'apercevoir un jour que finalement on est un homme et que l'on n'a pas envie parce que ce n'est pas le quart d'heure que l'on n'a pas envie d'être Dieu et que Dieu on le sera plus tard. Ce n'est pas là le problème !

Dieu est un homme.

Tu es Dieu et tu es l'Homme.

Dieu est un homme.

Comprends bien cela.

Il n'y a pas toi l'Homme et toi le Dieu, un jour plus tard, ou bien simplement cinq minutes par jour quand tu pries ou médites. Dieu est humain en toi.

Il n'y a pas un Dieu en haut intact et un humain en bas tout crasseux.

Dieu est Homme.

Maintenant tu peux admettre que tu es Dieu parce que c'est Dieu qui est un homme, qui est donc toi.

Que faire maintenant avec cette divinité ?

Si l'on admet que c'est Dieu qui est l'Homme. Que c'est donc Dieu qui va aller tuer son voisin, que c'est donc Dieu qui va aller voler une banque, que c'est donc Dieu qui va faire des orgies sexuelles, que c'est donc Dieu qui va se goinfrer de pâté, de volailles, de truffes, de spaghettis, de sauce, de crème... Si l'on admet donc que c'est Dieu qui va faire toutes ces choses, comment concevoir la spiritualité ? Comment concevoir la vie elle-même ? Comment imaginer ce qui est vrai enfin une bonne fois pour toute ?

“Parce que grand frère je te suivais tant que tu mettais Dieu parfait au ciel et que tu me jugeais moi dans ma personne. Je pouvais te comprendre que tu me juges, je l'admets, je suis si imparfait. Mais il faut que tu laisses Dieu en haut, il faut que tu laisses mon âme en haut dans sa perfection. Comment veux-tu que je comprenne si tu me dis que Dieu est en train de tuer son voisin ? Donc un autre Dieu ! Donc lui-même ! Comment veux-tu que je comprenne ? Comment veux-tu que j'admette que c'est Dieu qui est goinfre, que c'est Dieu qui se saoule, que c'est Dieu qui se drogue, que c'est Dieu qui se suicide ? Comment veux-tu que je le comprenne ? Fais-moi comprendre. Je ne demande qu'à comprendre.”

Alors si tu ne demande qu'à comprendre, je vais te le dire clairement :

Dieu est un goinfre, Dieu est un violeur, un obsédé sexuel, un assassin, dans la mesure où Dieu est toute innocence. Et lorsqu'il est descendu et qu'il a vu ce jeu entre les ombres et les lumières, comme un enfant il a dit : “Oh c'est beau, ça bouge, qu'est-ce que c'est ? Je vais voir, je touche...”.

Et à l'instant où il a touché, il est devenu ce qu'il a touché.
Quand il a touché le Mal, il est devenu le Mal.
Quand il a enfin touché le Bien, il est devenu le Bien.
Mais il n'était toujours pas Dieu.
Pour être Dieu, il faut être pur, donc au-delà du Bien et du Mal.
Il faut être Un, donc au-delà de la dualité, au-delà du Bien et du Mal.

Alors vous pouvez me répondre ?

“Bon, Dieu est innocence. Et puis je ne sais pas pourquoi, si je te suis bien grand frère, un beau jour, il y a un Dieu peut-être un peu plus grand que lui, qui lui a donné un coup dans l'épaule, qui lui a dit maintenant je t'envoie sur la planète, je te balance dans la dualité, voyons ce que tu vas faire. Est-ce que je te suis grand frère ?”

Eh bien je te dis non, si tu imagines cela. Tu ne me suis pas du tout, alors reprenons.

Dieu est toute innocence

Dieu est toute innocence, je t'ai dit cela et c'est ça le mot important. Ne commence pas à interpréter pour essayer de me comprendre. Tu vois, tu sortais déjà le défaut des hommes, tu faisais déjà des projections, tu essayais déjà d'imaginer de construire ta tour de Babel, alors je suis obligée avec la foudre de venir démolir ta tour et je te dis “non”.

Quand tu te trouves face à une énigme ou une parole, n'essaie pas de la comprendre. Cherche le mot important, le mot énigmatique et médite là-dessus, rentre là-dedans.

Je t'ai dit, Dieu est toute innocence.

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Comme je suis un gentil grand frère et que je veux t'économiser des heures de méditation, je vais essayer de te le faire comprendre par ton esprit, ce qui n'empêche pas que tu doives méditer quand même pour comprendre par le cœur ensuite.

Dieu est toute innocence, cela veut dire qu'il est cette Unité, qu'il n'a pas de préférence pour le bien ou le mal, qu'il n'est pas capable de concevoir le bien ou le mal.

Alors déjà je vois les esprits prêts à interpréter et qui me disent : “Mais s'il n'est pas capable de le concevoir, alors dis-moi pourquoi il l'a créé, parce que puisqu'il est le créateur, c'est forcément lui qui a créé le Bien et le Mal !”

Alors là je te réponds, à celui qui pense de la sorte, que le problème ce n'est pas de comprendre pourquoi Dieu a créé le bien et le mal, pourquoi il a créé le noir et le blanc ou la dualité. Le problème c'est de savoir pourquoi toi tu crois que le bien et le mal sont le bien et le mal. Et si tu arrives à comprendre cette chose, tu arriveras à penser comme un Dieu et être Dieu.

Je t'ai dit que le bien et le mal n'existaient pas, qu'il existait des énergies positives ou négatives et que la vie depuis le centre. Jouer avec ces deux énergies pour que la forme soit, c'est complètement différent.

Cela ne veut pas dire que le bien et le mal existent comme des principes divins et en Dieu. Cela veut dire que pour créer le monde, pour créer ces plans les plus bas comme ces plans les plus subtils à partir où les dimensions sont créées, il faut qu'il y ait une friction.

Une forme même très éthérée, très subtile ne peut pas exister s'il n'y a pas une friction. C'est impossible ! Et la race suit exactement ce même processus, ressemble à cette loi dans le fait que pour poursuivre la vie sur la Terre, la race un jour a dû se séparer en deux sexes opposés.

Le couple

Pourquoi les deux sexes opposés ? Réfléchissez !

Et si vous êtes encore une fois un disciple qui ne sait pas réfléchir par la logique, un disciple qui s'est laissé remplir la tête par tous les dialogues imbéciles de ceux qui croient à la dualité, alors vous allez dire : “Bon ben, si il existe le masculin et le féminin, c'est encore un coup du bon Dieu. C'est encore comme une épreuve initiatique !”

Mais si Dieu vous aime, s'il veut tant que cela vous apporte le bonheur et le paradis sur la Terre, il aurait pu immédiatement vous faire androgyne et vous laisser androgyne. Plus de problème de sexe, qui est la grande pierre d'achoppement pour les disciples, du moins c'est ce qu'ils croient.

Le couple existe parce que la race qui elle est quelque chose de physique, de concret qui appartient au plan physique. La race est donc une forme et dans sa création et la maintenance de sa création, elle doit obéir à la même Loi que celle qui a créé l'Univers lui-même. La race ne peut pas avoir lieu sans obéir à cette Loi car la race est issue de cette Loi.

Et la loi c'est quoi ?

C'est que le UN, lorsqu'il veut créer ou lorsque la création sort de lui, le UN doit se séparer en deux pour créer une friction et de cette friction l'Univers a lieu.

C'est pourquoi le monde a l'air si contradictoire.

Regardez les éléments, ils sont incompréhensibles !

Qui a pu essayer de comprendre véritablement, fondamentalement ce qu'est le vent ?

Vous connaissez le vent parce que vous le sentez sur votre peau, vous le voyez abattre les arbres ou claquer les fenêtres et les portes, mais qui sait ce qu'est le vent ?

Qui sait ce qu'est l'eau ? Vous connaissez l'eau et vous l'avez admise une bonne fois pour toutes, mais qui sait ce qu'est l'eau ? Qui sait ce qu'est la matière ? Et surtout ce que sont les mouvements de ces éléments ?

Tout paraît contradictoire. Le monde est une grande contradiction, c'est une contradiction tellement évidente que cela paraît même être du plus mauvais goût.

“Mais comment ça ? Est-ce que Dieu n'aurait quand même pas pu cacher un peu mieux son jeu ? Même dans la mer c'est évident qu'il y a les contraires. On y trouve le gentil dauphin et puis d'un seul coup le méchant requin. Tu n'aurais pas pu faire les choses un peu plus discrètement, toi le créateur ?”

Tout est contradictoire.

Vous avez une main droite et une main gauche. Un pied droit, un pied gauche. De la bonne humeur, de la mauvaise humeur, de l'amour, de la haine, de la vie, de la mort. Si vous vous arrêtez à cette contradiction, vous ne pouvez pas comprendre le monde ni vous comprendre vous-même. C'est terminé, tout est annulé, évolution bloquée, sagesse rompue, lumière dissoute.

Le monde est autre chose.

Le monde est une apparence parce qu'il est le jeu de ces contraires.

Si vous vous dites : "Voilà ici est mon monde.”, alors forcément vous êtes cette innocence qui va toucher l'ombre et la lumière et vous devenez l'ombre et la lumière et plus personne ne peut vous sauver. Il n'y a que vous-même qui arriverez à vous tirer de ce rêve, de cette chimère. Aucun Dieu ne peut venir vous chercher parce que vous êtes Dieu vous-même. Donc aucun autre n'aura la supériorité sur vous pour venir vous aider et vous obliger à ne plus croire et à sortir de là.

C'est de là que vient le libre arbitre.

Réfléchissez encore à cette notion.

Aujourd'hui les gens sont très contents de se dire ésotériste, d'avoir quelques connaissances. Ils disent : “Ah oui, il y a des grandes lois, il y a le karma, oui oui. Ah puis il y en a encore une de loi qui a encore plus sympathique mais je ne sais pas si elle est si bonne que ça parce que tout bien réfléchit, elle fait bien de dégâts, c'est le libre arbitre !”

Mais pourquoi tu es libre ?

Est-ce que tu t'es déjà fondamentalement posé cette question ? Réfléchis à ce que l'on te dit et quand tu ne trouvais pas la réponse, viens me la demander.

“Ah bon ? Je peux te poser la question ?”

J'entends les esprits dire : “Mais oui tu peux me poser la question. Qui t'a dit que tu ne pouvais pas m'entendre ?”

Forcément, si tu écoutes en toi la surdité qui te dit tu n'entends rien, tu n'entends rien, tu n'entends rien, tu entendras quelque chose. C'est cette surdité qui te dit que tu n'entendras pas. Mais si tu entends ta surdité, cela prouve que tu es capable d'entendre quelque chose.

Donc si tu entends le négatif, si tu entends le vide, tu peux aussi entendre la voix de Dieu. Mais pour cela il faut que tu aies le coeur pur. Tu n'as pas besoin d'être un grand disciple, d'avoir tout compris, d'être un grand initié. Tu n'as pas besoin de t'ouvrir les veines pour être quelqu'un à qui par récompense la connaissance sera donnée pour grand service à l'humanité.

Tu n'as besoin que d'être toi. L'enfant, comme a dit Jésus, l'enfant pur et simple.

Prends-moi plutôt comme un copain au lieu de dire : “Celui-là c'est un Maître, oh ! J'en suis sûre. J'ai mon pouls qui s'accélère, j'ai mes oreilles qui brûlent, mon coronal qui s'excite en être en présence d'un maître ! C'est certain, c'est certain ! Tous mes chakras et mes voyants lumineux me l'indiquent !”

Si c'est comme cela que tu te ressens et que tu me ressens, je dois dire que le tableau est fort amusant !
Je n'ai jamais vu autant de cliquetis.

Rassure-toi, ce n'est pas moi qui excite tes chakras. Ce n'est pas moi qui agite des lumières. Ce n'est pas moi qui crée des couleurs. Ce n'est pas moi qui fait ces choses. C'est toi !

Toi, parce que tu t'ouvres à moi.
Toi, parce que tu t'ouvres à toi-même.

Alors quand tu t'ouvres, toi qui a l'habitude d'être fermé, automatiquement il te semble que tous tes volets, s'ouvrent et se ferment, s'ouvrent et se ferment, dans une grande joie ! Il te semble que tous tes chakras, comme un feu de bengale, se mettent à tourner, à tourner, à tourner et que c'est la fête ! Et mon Dieu que c'est bon de sentir cette fête en soi !

Mais moi je n'ai rien fait.
Moi je ne dois me mêler de rien.
Je ne suis là que pour parler.
Je n'ai pas le droit de toucher les auras.
Je n'ai pas le droit d'exciter les glandes.
Je n'ai pas le droit de propulser votre divinité sur vous.

Je n'ai que le droit, en fait, de vous regarder vivre et de vous dire que c'est la Vraie Vie. Pour vous stimuler à cette ouverture et que vous puissiez véritablement vous regarder. Et en vous regardant, arriver à me regarder moi aussi et comprendre qu'il n'y a pas un disciple et un Maître, qu'il n'y a pas un être non évolué et un être évolué, qu'il y a tout simplement des grands amis, qui pendant certains âges se sont crus ennemis. Et puis pendant un autre âge, il y en avait un qui se savait l'ami et l'autre qui se croyait toujours l'ennemi. Alors celui qui se croyait l'ami a simplement esquivé les coups pour ne pas les renvoyer. Et puis il y a un autre âge. L'âge où justement les deux savent qu'ils sont amis et qu'ils sont égaux.

Mais revenons à cette liberté dont je parlais.

La Liberté

Pourquoi êtes-vous libres ?

Encore une fois est-ce Dieu qui a dit : “Bon eh bien ce petits hommes là qui sont sortis de ma cuisse, la cuisse à Jupiter, bien sûr, j'ai décidé, puisqu'ils sont à ma ressemblance, puisque peut-être un jour ils arriveront à être mes héritiers, bon je vais être grandiose aujourd'hui et magnanime. Oui, voilà, je vais leur donner la liberté. Voyons ce qu'ils feront avec ! Mais je suis sûr qu'avec le sexe, qu'avec la bouche, avec le goût, avec l'appétit, je suis sûr qu'avec les oreilles, qu'avec leur sens tactile, ils n'arriveront jamais, mais jamais, à être moi ! Moi je suis le seul à être moi et qu'on est beau quand on est moi !”

Si vous imaginez que la liberté vous a été donné comme un leurre, un plège, vous êtes obligé de penser à Dieu de cette façon-là. C'est la pure logique. Or, vous le savez, Dieu n'est pas comme cela.

S'il n'est pas comme cela, analysons alors ce qu'est la Liberté et pourquoi vous êtes libre.

À celui qui peut recevoir ma pensée directement, sans essayer de me comprendre, mais en essayant simplement de me recevoir, je dirais : tu es libre parce que tu es Dieu, ressens cela !

Tu n'es pas libre pour que tu fasses tes preuves face à Dieu. Tu es libre parce que tu es Dieu, tout simplement !

Tu vois, on y revient toujours !

Tu es éternel parce que tu es Dieu.
Tu es libre parce que tu es Dieu.

Et comment est-ce que Dieu pourrait créer une autorité sur lui-même ?

Il est Dieu, il se connaît et il est sa propre autorité.

Autorité

Si l'on imagine un Dieu et puis une autorité.

C'est comme si vous, vous imaginez que vous vous levez le matin, que vous allez à votre travail, prenons une entreprise, vous êtes le chef de cette entreprise. Et puis vous vous amusez, puisque la création, l'incarnation sont là, vous vous amusez à être une personne lorsque vous vous levez le matin et une autre personne lorsque vous êtes dans votre entreprise. Et vous avez un malin plaisir à faire tout le contraire de ce que vous aviez prévu le matin en vous levant.

C'est votre joie d'être masochiste, n'est-ce pas ?
C'est votre joie d'être ce chef d'entreprise qui va faire tout le contraire de ce que le disciple avait prévu en se levant le matin. Et comme c'est bien, comme c'est bon, comme on est heureux et content de se battre ! Mais comme il se trouve que l'on est le seul à être les deux personnes, lorsque le chef d'entreprise va faire une erreur, que le disciple ne sera pas content, sur qui va-t-il taper ? Il faudra donc que le disciple prenne un marteau ou une pierre et qu'il se tape lui-même, puisqu'il est aussi le chef d'entreprise. Un jeu stupide, n'est-ce pas ? Ça ne tient pas debout !

Et pourtant, c'est le jeu que les hommes jouent tout le temps, tout le temps, sans arrêt, tout au long de leurs journées.

“Mmmm, j'ai envie de ceci ! Mmmm, j'ai envie de cela ! Mais que c'est mal ! Mais que j'y vais quand même ! Et après, comme je m'en veux, et après, comme je vois le karma arriver, et quand il arrive, oulala, que ça fait mal !”

Alors le disciple ne comprend pas et il a raison.

S'il est Dieu, s'il est si fondamentalement libre, pourquoi est-ce qu'il n'a pas le droit de se saouler, de se droguer, de se goinfrer et que cela ne lui fasse pas de mal ? Comment se fait-il que ce goinfrer, se saouler, se droguer, soit contraire à l'état de la divinité ?

Fondamentalement, nous n'allons pas analyser les contraires. Nous venons d'y passer suffisamment de temps. Je dirais simplement que tout ce qui est un empêchement à l'épanouissement de Dieu, devient par là même quelque chose de contraire à Dieu. Et pas parce que la chose est mauvaise en elle-même, mais parce que pour pratiquer la chose, l'entité que l'on pourrait appeler l'être est obligée de devenir l'inverse de sa divinité.

Donc le problème n'est pas dans l'existence du Bien et du Mal. Le problème est dans le fait que pour pouvoir exercer le Mal ou le Bien, l'homme va devoir se réduire au Bien ou au Mal. Car le Bien et le Mal sont des mesures, pas des états. Pour donc exercer ces deux choses, il va lui falloir se réduire.

Qui dit réduction, dit réduction de sa divinité. Et après, on lui parlera d'évolution. Après, on lui parlera de son moi suprême et puis de sa vilaine personnalité, en bas, là, qui fait exprès de l'embêter, qui a plaisir diabolique.

Mais je vous le dis, si vous restez sur des interprétations contraires et dualistes, vous ne pourrez pas ranger vos énergies comme il faut pour devenir une épée de science et de conscience et de vertu. C'est impossible ! Vous perdrez votre temps dans les qualités et les défauts, vous serez dispersés, épuisés. Et puis c'est nous qui ensuite devons venir ramasser les morceaux, essayer plus ou moins de créer un destin, un karma avec tout cela. En vous remplissant un maximum de bénédictions, pour voir si malgré tout, malgré les tortures, malgré les défaillances, malgré les manques, si tout ça, ça tient quand même debout.

Alors je vous le dis, une bonne fois pour toute : vous voulez être Dieu ? Eh bien soyez Dieu !

Comment être Dieu ?

C'est une chose simple, nous venons d'en parler.

Quand vous êtes en train de boire, pensez que c'est Dieu qui boit.

Et si la boisson est mauvaise, automatiquement vous allez éloigner la boisson de votre bouche, vous n'arriverez pas à boire.

Si maintenant il s'agit de faire la fête entre autres dieux parce que Dieu est content quand il se rencontre, c'est normal ! Si vous voulez faire la fête, alors vous pouvez boire ! Mais buvez au nom de la divinité, plus au nom de votre plaisir, ou au nom du péché, ou au nom de l'attachement, faites de cet instant, faites de cette boisson une hostie de partage !

Ce qui fait que même si vous buvez un mauvais alcool ou de la cigüe, rien ne saura entamer ni votre santé, ni vos vibrations.

Faites de tout une hostie que vous partagez, soit avec les autres, soit avec votre propre Dieu intérieur, soit avec le grand mouvement qu'est la vie à l'extérieur de vous et que vous nouez et que vous remerciez pour le phénomène extraordinaire qu'elle crée !

C'est quand vous séparez la vie de la forme que vous créez la mort.

C'est quand vous séparez la vie de la forme que vous créez la mort.

C'est donc quand vous mangez un fruit en ne pensant qu'il n'est qu'un fruit, que ce fruit n'est plus une nourriture et qu'il peut encrasser votre corps et qu'il peut même vous détruire s'il n'est pas bon, ou qu'il n'est pas le fruit que vous devez manger.

Si par contre vous mettez toujours de la vie dans la forme, donc Dieu partout, donc vous-même, votre substance partout, alors tout devient hostie. Que vous avaliez un morceau de caillou, une cuisse de poulet, une tranche de pain ou quoi que ce soit d'autre, tout devient éminemment divin ! Et à partir de ce moment-là, vous pouvez tout manger, parce que vous ne détruisez rien, vous transformez la vie. Et c'est complètement différent. Vous libérez une vie de sa forme et vous lui permettez d'aller vers une autre forme.

On parle souvent de l'abomination qui est de tuer l'animal et de manger l'animal. Celui dont l'esprit est encore archaïque se dit : “Mais il ne faut pas tuer l'animal, le pauvre petit lapin dans sa belle fourrure en Angora ! Il ne faut pas tuer le mouton, le mouton est si gentil, il n'a rien fait à l'humanité ! Il ne faut pas tuer le cochon, il est inoffensif lui aussi ! C'est très mal de tuer les animaux et c'est encore plus vilain de les manger !”

Il vaut mieux bien sûr pour l'évolution du monde penser comme cela que ne pas penser du tout, c'est certain. Mais si vous voulez penser juste et penser bien, il ne faut même plus penser comme cela.

Il faut penser que tout est nourriture, l'animal comme la fleur, comme les légumes, comme les céréales, comme tout ce qui vit sur la Terre. Tout est nourriture. Et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de choses que vous tuez afin de survivre. Parce que ce sont des choses invisibles.

Quand vous arrachez un poireau vous savez que vous l'arrachez, quand vous tuez un lapin vous savez que vous le tuez, parce que ce sont des éléments qui se voient. Mais quand vous respirez l'air qui est déjà un peu plus subtil, est-ce que vous avez l'impression de tuer une entité ? Non ! Vous dites : “mais l'air il y en a et à revendre !”, et pourtant l'air est votre première nourriture. Et vous tuez les molécules quand vous les respirez.

Dans vos poumons il se passe exactement la même transformation que dans un cœur nucléaire, un générateur. Vous cassez les molécules, les particules et vous les transformez en éléments de vie. Ce qui fait que dans votre corps, dans votre sang ne circule pas ce que l'on appelle l'oxygène et les autres éléments qui l'accompagnent. Il circule une substance complètement différente qui est l'énergie de l'oxygène, qui est l'énergie de ces autres gaz qui accompagnent l'oxygène.

Vous ne respirez pas de l'oxygène, c'est faux. De l'oxygène, de l'air entre par vos narines, c'est vrai, descend jusque dans vos poumons, c'est vrai. Mais dans vos poumons il n'existe plus d'air.

Grâce à la chaleur qui environne le poumon - et cette chaleur est créée par le corps lui-même, cette chaleur est transportée par le sang lui-même - il y a exactement comme en physique nucléaire une cassure de la particule, la molécule d'air Et de cette cassure, une énergie fantastique est libérée. Et c'est comme cela que l'air que vous respirez se transforme en ce que vous appelez le prâna.

Le prâna

Vous vous êtes demandé déjà si c'était le prâna ? Vous vous dites : “oui, le prâna ça doit être quelque chose qui arrive avec l'air, qui est dans l'air, des petites globules qu'on ne voit pas. Il y a tellement de choses qu'on ne voit pas mais on ne va pas les renier.”

Le prâna n'existe pas. Le prâna ce n'est pas quelque chose qui vient de quelque part. Si vous essayez de comprendre, d'analyser vraiment les énergies qui proviennent du soleil - puisque l'on dit que le prâna vient principalement du soleil - eh bien vous verrez que le soleil n'est pas en train de soulever un pan de sa sphère pour dire : “eh bien là, j'en vois tant de mètres cubes de prâna parce que les hommes en ont besoin.”

Le prâna se moque complètement du soleil, il ne pense pas, il ne le conçoit pas, il ne le crée pas. C'est l'homme qui crée le prâna.

Un premier prâna est créé lorsque l'énergie solaire entre en contact avec la couche de l'atmosphère. Là il y a une première dynamisation des particules de vibration.

Puis ces vibrations ayant subi une première transformation s'accolent ou se mélangent sans vraiment se mélanger et s'accoler. Mais disons ça interpénètre avec l'air ambiant et les différents gaz ambiant ou soit les différentes formes de vie à rayonnement.

Mais pour prendre le prâna qui aura pénétré soit ces molécules, soit ces formes de vie, il va falloir que l'homme casse la molécule, sinon il ne peut pas avoir du prâna.

Avez vous déjà vu un cadavre respirer ? Ça n'existe pas ! Pourtant si un cadavre pouvait respirer, il arriverait à se tenir en vie, parce qu'il arriverait à capter le prâna, à fabriquer du prâna. Ce qui fait que même si le corps était dépourvu d'âme, le corps continuerait d'exister. Or cela ne se fait pas. Tout simplement parce que le corps ne respire plus, la fonction cesse et le prâna ne peut plus revitaliser la chair.

[...] vous cassez la forme de l'élément tel qu'il se présente à vous, pour en tirer l'énergie qui ne pouvait pas venir jusqu'à vous si elle ne s'était pas travestie par cet élément. Et c'est là que vous devez faire une grande correspondance avec la raison de votre propre incarnation.

Incarnation

Tout s'incarne. Vous croyez être les seuls à vous incarner ? Tout s'incarne.

Lorsque l'énergie du soleil veut venir vers vous, elle est obligée de s'incarner dans les molécules. Même si son destin c'est d'être du prâna, après c'est à vous de casser la forme pour obtenir le prâna.

Donc l'homme tue tout à chaque instant, que ce soit pour respirer, que ce soit pour voir et absorber les couleurs, que ce soit pour boire de l'eau, absorber des aliments, il tue tout !

Faites-vous un souci quand vous respirez ? Non. Avez-vous l'impression de tuer quelque chose ? Non.

Et vous allez me dire : “Mais briser une molécule c'est quand même pas pareil que de tuer un agneau !”

Alors je vous dis : mais c'est la même chose ! Tuer une molécule ou tuer un groupe de millions de molécules qui constituent un agneau, c'est tuer la molécule. Ce n'est pas tuer une molécule et tuer un agneau, c'est briser des molécules, c'est tout. Que ces molécules s'amusent à être un agneau, c'est une chose qui ne rentre pas en ligne de compte dans le jugement. Car la base de la vie ce n'est pas l'agneau, c'est la molécule.

Donc, si l'homme pour vivre est sans cesse toujours en train de tuer quelque chose, c'est que la mort fait partie de la vie et que peut-être, hééé, peut-être bien que la mort ne soit pas la mort et qu'il n'y a rien qui meurt.

Ça y est, j'ai compris, rien ne meurt ! Tout passe simplement d'une forme à une autre !

Tout subit des incarnations différentes et pendant le laps de temps où une chose est incarnée d'une façon spécifique, si elle peut servir au maintien d'une autre vie, alors sa forme est utilisée pour le maintien de l'autre vie. Comme c'est beau, ça c'est de l'amour ! Ah ça oui ! C'est même un amour plus grand que l'amour du Christ ou que l'amour de tous les dieux que l'on pourrait imaginer. Car Dieu lui, il n'a pas l'air d'être ici.

Alors que cet agneau qui se sacrifie pour moi, lui il est là, lui il me donne !
Alors que cet air qui se sacrifie pour moi, lui il est là et lui il se donne à moi.

Mais quand je sais que c'est Dieu qui est à travers toutes ces choses, je vois là partout le geste d'amour de Dieu et je ne me sens pas seul.

Et je ne peux plus me sentir malade. Je ne suis pas malade. Comment est-ce que je pourrais être malade si je respire par l'air la divinité qui est dans l'air ?

Il me suffit d'être conscient de cette divinité qui est dans chaque molépule que j'ai cassée par mes poumons et par l'activité des poumons. Et il me suffit d'être conscient que je suis en train de respirer des particules divines pour me remplir de divinité et en quelques jours être Dieu moi-même ou en tout cas commencer à l'être.

Et quand je me nourris, il me suffit de savoir que ce n'est pas un agneau que je mange ou du pain que je mange. Mais que c'est la Forme. Sous la forme du pain et sous la forme de l'agneau, c'est la Forme de Dieu que je mange. Et dans la forme de Dieu, l'esprit de Dieu.

Donc toute la vie devient une messe.

Qui vous a dit que vous deviez aller à la messe tous les dimanches ? Personne ! En tout cas pas Dieu.

Par contre, les hommes de Dieu ont vu que, puisque l'homme vivait si différemment de Dieu, du Dieu qu'ils sont, puisque l'homme vit tellement à l'opposé de la divinité, eh bien il faut au moins une fois par semaine l'obliger à être un Dieu. Au moins ça, pour qu'il ne s'oublie pas trop et qu'il ne s'abîme pas dans les ténèbres.

Alors les doctres de l'Église vous ont dit : “Venez partager l'hostie, le corps du Christ, l'esprit de Dieu le dimanche.”

Et ceux qui ne savent pas bien réfléchir se disent : “Mais je ne peux pas recevoir Dieu un autre jour que le dimanche, parce que Monsieur le curé doit me donner l'hostie.” Et de la même façon, un occultiste va déformer tout autant la vérité en disant : “Mais je ne peux pas recevoir l'énergie de Dieu si je n'ai pas mon épée pour l'appeler, si je n'ai pas un réceptacle pour la recevoir ! Le réceptacle c'est mon rituel.”

C'est l'homme qui met toujours les barrières. Toute la vie est une messe et toute la vie est un rituel.

Si tu as les yeux pour voir la messe à chaque instant et être toi-même le prêtre de la vie, pourquoi attendre qu'un autre soit ton prêtre, ton curé, ton maître, ton Dieu ?

Tu n'arriveras à rien, à rien je te le dis, tu es dans l'erreur la plus complète ! Et en même temps que tu nous pries et que tu veux nous voir, tu te places à des distances incalculables loin de nous.

Tu es celui qui veut le plus nous voir et parce que tu penses que nous sommes des Maîtres et que nous devons nous rencontrer par là même qui te place hors de notre portée.

Tu es ton propre prêtre, le prêtre de la vie.

Quand un prêtre fait la messe, il ne fait rien d'autre que de célébrer la vie. Et il te donne la vie, il partage la vie. Tu absorbes la vie et la vie en toi peut créer son règne.

Pourquoi est-ce qu'il doit te donner la vie ? Parce qu'ayant touché les ombres, tu es devenu la mort.

Et c'est pourquoi Jésus a dit : “laisse les morts enterrer les morts”.

Alors, en te faisant croquer la vie au moins une fois par semaine ou quelques fois dans ta vie, la Loi espère que Dieu, ce Dieu qui est parti loin d'elle pour vivre l'aventure de la Terre et de la forme, la Loi espère que ce Dieu va retrouver ses esprits et revenir près d'elle. Comme la femme, l'épouse qui attend le retour d'Ulysse.

Alors, je te le dis : il n'y a pas plus d'importance à la lune du Wezak, qu'à la pleine lune des haricots ou des pois chiches. Si tu as un haricot ou un pois chiche, eh bien, toute pleine lune du Wezak que ce soit, ce sera pour toi de toute façon la pleine lune des haricots. Parce que c'est ta pleine lune à toi. Ce n'est pas la pleine lune du Bouddha. C'est bien que tu t'intéresses à ces choses-là, c'est bien que tu commences à y penser. Je favorise ces choses. Mais en même temps que je te le dis, que cela existe, pour que tu sois juste et vrai, je dois te dire : cela n'existe pas.

Et non pas parce que la chose n'existe pas, mais parce que l'interprétation que tu en as faite, sitôt que je t'ai dit la vérité, cette interprétation-là était fausse. Et donc, tout de suite, tu transformes la vérité en erreur.

Alors que je te dévoile la Vérité, toi tu la revoiles !

Arrête !

À quoi cela sert que je dévoile si tu revoiles ?

Regarde tel que je te le dis.

Ne pense plus.

Ne interprète plus.

Ne projette plus.

Sois comme l'enfant, simple d'esprit.

Cette pleine lune est ta pleine lune.

Pourquoi ce n'est pas la pleine lune du Bouddha ? Pourquoi est-ce que c'est la tienne ?

Ce n'est pas plus la pleine lune du Bouddha que de qui que ce soit d'autre, c'est la tienne parce que c'est toi qui es Bouddha. Et ce n'est pas quelqu'un d'autre qui est Bouddha à ta place.

Il a beau y avoir, au bout de la pleine lune, un être magnifique que l'on appelle Bouddha, qui a été Bouddha. Lui-même ne vit pas cette pleine lune comme étant l'aboutissement de la pleine lune, la cause de la pleine lune. Lui-même ne veut pas que votre méditation soit faite pour le joindre, pour le toucher, pour le voir, pour le sentir ou pour entrer en communion avec lui. Lui-même veut que vous vous mettiez en méditation à ce moment-là, parce que c'est comme cela qu'il arrivera à vous faire comprendre que vous êtes Bouddha, que vous êtes lui-même, que vous êtes de la même essence.

C'est le jour qu'il a choisi, parce que les énergies, les axes planétaires le permettent. C'est le jour qu'il a choisi en fait non pas pour s'offrir à vous, être disponible à vous, mais pour que vous vous rendiez disponible à vous-même. Et étant donné qu'il est cette autre partie de vous-même, semblable à vous-même, il veut agir comme un miroir.

Et il dit : “Je vais venir comme un grand miroir. Et ainsi l'homme qui est pur et l'homme qui est prêt parce qu'il conçoit noblement les choses, sans illusion ni fantaisie, celui-là va se voir dans le miroir que je suis. Et il ne le verra pas moi mais il se verra lui.”

Alors arrêtez de croire à toutes ces pleines lunes, à tous ces solstices, tous ces équinoxes ! Croyez à ces moments car ce sont des moments vibratoires qui existent mais utilisez-les intelligemment pour être utiles aux autres hommes. Ça oui, c'est du travail.

Mais ne commencez pas à imaginer que, là, il y a comme une échelle que Bouddha en passant vous envoie. Et autant il y aura de barreaux à l'échelle, autant il y aura de personnes qui pourront espérer voir Bouddha ou communier avec Bouddha, avec l'énergie bouddhique en tout cas, comme l'on parle de l'énergie christique. Il n'y a pas plus de porte ouverte ou d'échelle lancée qu'il n'y a de vérité dans ce que vous imaginez.

Tout est miroir.

Le Miroir de la Vérité

Les grands êtres ne viennent pas sur Terre ou à proximité de la Terre pour que vous les regardiez. Les grands êtres viennent comme des miroirs, pour être la révélation de ce que vous êtes vous-même vraiment.

Les grands êtres viennent comme des miroirs, pour être la révélation de ce que vous êtes vous-même vraiment.

C'est ce qui fondamentalement caractérise le Maître et c'est ce qui fondamentalement renie l'existence du maître. Parce qu'un Maître ne se dit pas un Maître. Un Maître ne prétend pas être un Maître. Il connaît trop la vérité pour pouvoir même jouer avec ces mots-là.

Le Maître sait qu'il est tout simplement arrivé à l'instant de sa vie où il sait Qui il est.

Maintenant que vous vous appeliez cela un Maître, c'est votre affaire mais ce n'est pas notre affaire.

Vous êtes vous-même tout autant des gens capables de savoir qui vous êtes. Si donc nous sommes des maîtres, vous en êtes aussi.

Il n'y a pas de demi-mesure. Où tout est Dieu ou rien n'est Dieu.

Il ne peut pas y avoir un Dieu quelque part, un homme en bas et des Maîtres au milieu qui essayent de faire la jonction. Et puis pour rendre la chose un peu plus romantique, peignons par-ci par-là des petits anges qui apportent le courrier à la Vierge Marie. Parce qu'il faut penser au courrier. Ben oui !

Voyez les choses Absolument avec cet Absolu qui caractérise la Vérité.

Et vous n'avez pas besoin d'être des initiés pour voir avec Absolu.

Vous devez simplement vous méfier de votre mental, de vos interprétations, de tous ces reflets d'ombre et de lumière sur le mur de votre mental et de vos rêves. C'est de cela qu'il faut prendre garde !

Ce n'est pas de savoir ce que vous devez faire pour évoluer. Vous devez savoir ce que vous ne devez plus faire pour être Dieu. C'est complètement différent.

Vous devez savoir ce que vous ne devez plus faire pour être Dieu.

Beaucoup des disciples viennent vers moi que ce soit la nuit ou le jour et me disent : “Mais dis-moi ce que je dois faire. Non seulement pour être disciple mais pour travailler à mon initiation et pour être ton prophète ou ton guérisseur. Ou bien pour être le moyen par lequel tu rayonne ton amour. Pour être à ton service. Dis-moi ce que je dois faire !”

Alors je les regarde, je les écoute et je leur dis désespérément : mais tu n'as rien à faire. Absolument rien. Par contre, il y a des choses que tu ne dois plus faire !

Et ça c'est beaucoup plus difficile que de faire quelque chose. Parce que lorsque l'homme est prisonnier de la matière, et lorsqu'il est prisonnier surtout aussi de son mental, l'homme devient une véritable machine à fabriquer. Fabriquer des idées, fabriquer des actions, des réactions, des comportements.

Alors lorsqu'il est par hasard sur la voie, un jour il devient disciple, il se dit : “Bon bien alors le disciple il faut que je le fabrique parce que je suis le contraire de Dieu. Alors je vais méditer. Alors je vais répéter des incantations, des évocations, des mantras. Je vais cultiver des qualités et comme cela je deviendrai Dieu. Puisque je fais quelque chose, je serai Dieu.”. C'est faux !

Encore tout à l'heure, je vous l'ai dit, je ne sais pas si véritablement en fait le chevalier blanc est si blanc que cela parce qu'il traque le chevalier noir. Mais peut-être sont-ils tout simplement gris tous les deux et qu'ils s'amusent à un jeu imbécile : il y a une fois j'attrape et une fois je suis l'attrapé.

Donc il n'y a rien que vous devez faire pour être Dieu. Par contre il y a de nombreuses choses que vous ne devez plus faire.

Ce qui vous permettra comme un ballon montgolfière d'être coupé de la Terre, de larguer les amarres et de devenir dans le Ciel, par l'effet de la réverbération une petite étoile.

C'est ce que je vous propose d'être. Et non pas parce que demain vous allez vous mettre à faire de gros efforts mais parce que ici et maintenant vous allez cesser vos efforts.

Cesser les efforts !

Le blanc n'est pas meilleur que le noir et le noir n'est pas mauvais par rapport au blanc. Le noir et le blanc sont des pauvres êtres prisonniers de leur folie. Pour ne plus être fou, soyez UN, soyez réel, soyez le prêtre de la vie !

Donc je vous propose la solution de la facilité la plus grande. Et comme c'est bien en fait, et enfin, d'avoir une voie facile.

Il y a tellement des voies qui sont difficiles. On doit faire ceci, on doit faire cela. Ce n'est pas inutile. Si l'on fait ces choses en sachant que l'on n'a pas véritablement à les faire et que ce n'est en tout cas pas la divinité qui doit faire ces choses, mais la forme seule et seulement.

Parce que cette forme devra faire des choses, elle devra méditer, elle devra se purifier. Mais ce n'est pas pour devenir Dieu.

La Conscience, elle n'a rien à faire. Elle est Dieu.

Par contre, la forme devra faire certains exercices pour être l'autel, le temple de Dieu. Ça oui ! Mais vous-même, vous n'avez rien à faire.

Et si vous comprenez les choses de cette façon-là, dès demain vous pouvez être Dieu. Dès demain, vous pouvez être ce rayonnement. Et dès demain, vous allez trouver par là même la force de faire vos ascèses. De changer ce qui ne va pas en vous. Parce que ce n'est plus vous qui allez faire un effort sur vous-même, mais Dieu qui va manipuler sa substance.

Et il saura vous donner tout le courage, tout le motif et toute la joie qu'il a avec.

Il n'y aura plus d'efforts tristes. Il n'y aura que des mouvements de joie, de libération.

Ne faites plus d'efforts.

Souriez aux ombres et aux lumières.

Souriez et trouvez la Liberté.

Sourire, c'est commencer à être libre.

Je vous le dis.

Et puisque je parle tant de Liberté, je vais vous la rendre.

Je vous salue.

Sachez qu'en moi, il n'y a non pas simplement la disponibilité du cœur, mais il y a aussi toute l'éternité qui vous ressemble et qui vous rassemble. C'est-à-dire que je ne suis pas un être différent de vous, qui vit à part de vous.

Je vis en vous.

Je suis en vous.

Et vous êtes en moi.

Chaque être qui découvre sa divinité découvre par là même qu'il ne vit pas pour lui-même, en lui-même. Mais qu'ayant découvert sa divinité, il se rend compte de la divinité de tous les autres êtres.

Et il vit cette divinité, celle des autres, autant que la sienne.

C'est pourquoi, en même temps que vous devenez extrêmement individuel, puisqu'il faut quitter le collectif qui est un brassage informe. En même temps que vous devenez le plus individuel, parce que vous pouvez dire « je », vous pouvez prendre vos propres décisions sans être influencé par le collectif, par la mode. C'est à ce moment-là que vous basculez complètement dans l'Universel.

C'est donc au moment où vous vous êtes libéré des griffes de la collectivité et que vous vous trouvez dans le tunnel de l'individualité, où il y a la décision propre, et que vous basculez alors dans l'Universalité. Parce que l'individualité n'est pas une fin en soi, ce n'est pas un but, c'est un tunnel, comme le tunnel de la naissance.

Il y a donc la vie divine, la vôtre, la mienne, la nôtre, qui va de la collectivité à l'Universalité.

Et entre temps, eh bien, il y a un petit moment qui s'appelle individualité. Et c'est vous, c'est moi, ce que j'ai pu être, ce que j'ai été.

Mais vous n'avez pas à en rester là, d'ailleurs vous ne le pouvez pas. Vous allez du collectif à l'universel, et c'est la même chose. C'est le serpent qui mord sa queue, c'est le cercle qui se ferme. Mais dans la vie collective, la divinité n'est pas consciente d'elle-même. Dans la vie universelle, la divinité est consciente d'elle-même. Et pour reparvenir à cette conscience d'elle-même, la divinité qui était tombée dans la collectivité doit passer par l'individualité.

J'espère que c'est clair ?

Si ce n'est pas clair, cela vous fait un bon sujet de réflexion et de dialogue entre vous.

Je vous souhaite d'être heureux. Je vous souhaite non pas de comprendre tout ce que je vous ai dit, je ne prétends pas parler pour être compris. Je ne prétends même pas vous apporter quelque chose. Simplement, si en vous quelque chose s'interroge un jour et que vous n'avez pas la réponse dans un livre ou de par la bouche d'un proche, essayez de repenser à ce que je vous ai dit. Considérez ce que je vous ai dit. Voyez tous les aspects. Et si cela vous semble une libération, alors vous pouvez y croire.

La Liberté a cela de beau qu'elle ne s'impose à personne. Parce qu'elle est la Liberté et qu'avant tout elle respecte celui qui se veut ou se croit prisonnier.

La Liberté a cela de beau qu'elle ne s'impose à personne.

Je vous salue.

(Date de la conférence : 19 05 1989)

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