☀️ Conférence 78

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Conférence de Pastor - 78

Question

Bonsoir, nous vous saluons.
Voici la première question.

Par l'étude et la méditation sur la nature des rayons, les disciples peuvent éventuellement reconnaître la nature des rayons de l'âme et celui de sa personnalité. La question est :

Qui reconnaît le rayon de l'âme et comment utiliser la sensibilité aux rayons de l'âme et de la personnalité pour faciliter le processus d'intégration entre l'âme et la personnalité ?

Réponse

C'est une question qui n'est pas de façon générale en attente dans la salle et les participants. Toutefois, nous viendrons en parler car en fait ce que j'aimerais expliquer ici ce soir c'est le but de l'existence de l'ordre.

Qu'est-ce que l'ordre et dans quelle mesure un homme peut-il s'aligner à un ordre ?

L'Ordre - La Loi

Quand je parle d'ordre, bien sûr je parle d'alignement avec un principe, avec un état de fait naturel ou un état de fait cosmique.

Quand donc on veut parler des rayons, on en vient tout de suite à parler de l'ordre.

Si l'on veut essayer de comprendre les rayons, comprendre les rayons qui composent la personnalité, qui composent aussi la nature des minéraux ou les rayons qui composent par énergie et par émanation le cœur de l'âme ou le rayon qui est le cœur de la monade, on en vient par là même à étudier l'architecture du monde et surtout le principe du monde, donc l'Ordre, donc en fait la Loi.

Lorsqu'un homme veut approcher son propre fonctionnement de base, donc lorsqu'il veut commencer à intuitionner sa propre loi, quand je parle de sa propre loi je veux simplement nommer son propre Maître intérieur car rencontrer son propre rayon c'est bien cela, c'est rencontrer son propre Maître intérieur.

Beaucoup d'individus, beaucoup de disciples à l'heure actuelle parce qu'ayant bien lu, trop lu ou mal lu se disent : “Je dois chercher mon rayon, je dois connaître mes rayons, je dois savoir avec quel rayon je peux travailler, faire synthèse et ainsi me développer.”

La recherche d'un rayon n'est pas un but spirituel, ni une démarche spirituelle, ni même une nécessité spirituelle. Simplement le fait de connaître les mouvements du Maître intérieur, du Maître qui est donc à l'intérieur de vous, le fait même de connaître ou de supposer ces mouvements d'évolution vous fait par là même supposé à quelle loi vous appartenez, à quel rayon vous supposez en tout cas appartenir.

Pourquoi est-ce que je parle de la sorte ?

Tout simplement parce que la science des rayons ne vous a pas été donné pour tenir un fichier à propos de vous-même, un fichier d'identité spirituelle. Il n'y a aucune identité spirituelle, la seule identité qui soit doit être une identité extrêmement dépouillée pour que l'homme sente une Universalité en lui-même. Donc si l'on est à la recherche d'une identité spirituelle, que ce soit à propos ou à cause des rayons, ou à propos ou à cause d'un Dieu quelconque avec lequel on s'identifie selon les sectes et selon les groupes, la démarche est fondamentalement fausse.

Le disciple moyen, car il n'y a que le disciple moyen qui s'amuse à faire cela, le disciple moyen qui essaye de répertorier ses énergies, de répertorier ses rayons dans le but de mieux se connaître en dressant un fichier est fondamentalement dans l'erreur.

Il ne peut pas avancer car il va encore une fois à la manière de celui qui met toujours un voile devant ses yeux ou une idole devant ses yeux ou un Maître suprême devant ses yeux, il va ainsi mettre des identités. Or, pour basculer complètement dans la libération et dans un état de liberté de l'âme et de l'esprit, il ne faut plus construire autour de soi et en soi des systèmes de projection, des systèmes d'identification. Même si ces projections paraissent éminemment spirituelles, elles sont quand même fondamentalement fausses et il vaut mieux donc s'en écarter.

Ce qui fait que lorsque les rayons ont été donnés, c'est davantage pour faire comprendre en fait la nature de l'Univers, la nature occulte de l'homme, que pour inspirer à chaque disciple la recherche de son propre rayon. Cela n'a rien à voir avec le développement spirituel.

Si vous vivez bien, si vous vivez d'après le flux qui vous pénètre, le flux d'évolution qui s'impose à vous, si vous vivez d'après un souci constant de perfectionnement et de libération, automatiquement vous allez prendre conscience non seulement de votre rayon mais de tous les autres rayons car vous n'êtes pas simplement un ou deux ou trois rayons, vous pouvez être l'ensemble des rayons de l'Univers pour déclencher l'existence de ce que l'on appelle le rayon de synthèse et par là même donc être un Dieu absolu, soit un Maître puissant, un véritable humain divinisé.

Vivez bien, d'après le flux qui vous pénètre, le flux d'évolution qui s'impose à vous, d'après un souci constant de perfectionnement et de libération.

Il ne faut donc pas chercher le rayon, il faut tout simplement apprendre chaque jour à devenir de plus en plus libre et essayer quelque part d'imiter la perfection qui est déjà en soi mais qui ne s'exprime pas. Et c'est de cette façon là que l'homme rencontrera son rayon mais apprendra aussi à manipuler tous les autres rayons car un homme n'est pas figé dans un rayon ou même dans deux rayons.

Un homme a à la disposition l'entier des aspects du feu cosmique. Rien ne peut lui être retranché. Lorsqu'il est né, il a été expulsé dans la matière et dans le cosmos, il a été expulsé dans un grand mouvement de liberté et d'abondance. Si on l'avait tout simplement répertorié ou limité à utiliser son seul rayon et uniquement son rayon, il n'y aurait même pas de vie possible. Car même si quelque chose est très typé d'après un rayon particulier, d'après donc un principe particulier, il n'empêche que tous les autres principes de la Loi Cosmique et de la loi de la vie le pénètrent aussi. Il n'y a que comme cela que la vie d'ailleurs existe.

De la même façon lorsque l'on regarde le corps humain.

On pourrait imaginer que par exemple la construction du corps physique appartient au rayon 3 car c'est vrai. Cela appartient à l'intelligence active, le seul principe de construction véritable de la matière et du cosmos. Mais il n'empêche qu'à l'intérieur du corps humain chaque organe représente ensuite par voie d'ouverture un rayon. Ce qui fait qu'à l'intérieur du corps, que l'on peut résumer à un rayon, il y a par là même toute la synthèse des autres rayons. Et ainsi le corps lui-même peut fonctionner d'après un rayon particulier.

De la même façon, vous si vous êtes typé par un rayon vécu au niveau de la personnalité, un rayon vécu au niveau de l'âme, il n'empêche qu'ensuite au niveau de votre psychologie, au niveau de votre affectif, vous allez expérimenter des rayons complètement différents et complémentaires. Et c'est pour cela que vous allez être un individu entier, capable justement d'avoir des émotions, capable d'avoir un intellect, capable d'avoir de l'intuition, de l'inspiration, capable de méditer, capable de marcher. Car tout est synthèse.

Ce qui fait que lorsque vous cherchez votre rayon ou lorsque vous voulez surtout connaître votre rayon d'évolution, vous ne devez pas tant chercher par là le chemin ou la façon technique, la façon concrète de saisir le chemin, de comprendre le chemin. Faites le chemin et automatiquement les énergies qui animent ce chemin vont s'animer aussi en vous. Il n'y a pas besoin de connaître l'énergie pour que l'énergie existe.

Par exemple, si vous êtes du rayon 2, vous n'avez pas du tout besoin de savoir que vous appartenez au rayon 2 pour pouvoir davantage être spirituel, pour pouvoir être meilleur disciple et pour pouvoir avancer plus facilement sur la voie. Par contre, si vous êtes à l'écoute de vous-même et des nécessités de votre âme et de votre chemin, automatiquement vous allez vous apercevoir que vous appartenez au rayon 2. Et même si vous ne le savez pas, du moment que vous faites par intuition, par obéissance et par inspiration toutes les choses appartenant au rayon 2, automatiquement vous allez être l'allié de toutes les énergies de ce rayon-là et ce rayon va vous développer, va vous porter.

Si par contre vous allez avec le mental chercher votre rayon, vous risquez non seulement de ne pas le trouver, mais même si vous le trouvez, étant donné la démarche qui vous a amené à cette recherche, vous risquez fortement de ne pas savoir comment l'utiliser.

C'est pourquoi tout est dans le type de la démarche parce qu'un type de démarche correspond à une motivation, correspond tout simplement à une intention.

Si mon intention est mentale, même en trouvant l'objet, je ne peux pas fonctionner avec l'objet parce que l'objet lui ne peut avoir de résonance qu'au niveau de l'intuition et de l'inspiration de la réception. Si au contraire ma démarche est elle aussi intuitive, ouverture, réception, alors lorsque je vais rencontrer l'objet, l'objet va pouvoir pleinement fonctionner.

Il y a dans la recherche de soi-même toujours un besoin d'identification et la spiritualité est malade, malade non seulement en ce moment, mais malade aussi depuis des siècles, elle sera malade encore à travers de nombreuses générations. La spiritualité est malade de ce virus qui est l'identification.

L'homme s'identifie toujours à quelque chose, l'homme s'identifie à son père, à sa mère, l'homme s'identifie à son statut social ou à sa société ou à sa race, à sa culture, à sa planète, il s'identifie à ses propres idées ou à ses complexes, à ses traumatismes, toujours besoin par projection d'une identification.

Or, sitôt qu'il y a création de cette identification, l'homme se trouve complètement hors de sa véritable identité. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a jamais un point où l'homme est une identité. Forcément l'homme est une identité, mais l'homme n'est sans doute pas l'identité sociale, ni l'identité raciale, ni l'identité culturelle, ni l'identité familiale, etc. Donc, toutes les entités, tous les clichés, toutes les projections que l'on peut recevoir ou émettre à l'intérieur de la vie physique.

Il y a de véritables images que, sitôt que l'on se déplace hors de la vie physique, et non pas parce que la vie physique est quelque chose qui n'a aucune valeur, qui est absolument fausse, mais parce que l'homme génère ce jeu d'images et de projections uniquement lorsqu'il se trouve plongé dans la Matière. Il génère ce jeu pendant plusieurs cycles d'évolution, tant justement qu'il n'a pas développé suffisamment de prise de conscience, tant qu'il n'a pas développé ce que l'on appelle en lui le témoin, pour pouvoir se rendre compte qu'il est, qu'il existe, mais non pas en tant que être, subissant le décor de sa vie, le décor social, le décor culturel, le décor familial, mais il s'aperçoit qu'il est au milieu de cet Univers pour accomplir un plus grand dessein.

Car son dessein n'est pas d'être le fils de son père, ou la fille de sa mère, ou la secrétaire de telle entreprise, ou le médecin de tel organisme, pas plus que le président de tel ou tel pays. Ça c'est quelque chose qui existe pour structurer un univers physique, car il a besoin d'être structuré, il a besoin d'être organisé pour pouvoir se perpétuer, afin d'être toujours un creuset manipulable et exploitable pour l'expérience physique. Mais c'est un milieu qui est créé uniquement pour une expérience physique, ce qui veut dire que ce milieu social, physique, culturel, n'est pas le milieu d'existence, c'est le milieu de l'expérience.

Existence et Expérience

De la même façon, lorsqu'un pilote revêt sa combinaison, son casque, et qu'il entre dans sa voiture, qu'il s'assoit au volant de sa voiture et qu'il commence à piloter, c'est pour lui là un moyen d'expérimenter la vitesse, d'expérimenter la mécanique et son plaisir. Ce qui ne veut pas dire qu'il est le véhicule, qu'il est la vitesse à laquelle il peut conduire, cela ne veut pas dire non plus qu'il est la route sur laquelle il conduit.

Tout cela est un décor qui permet une expérience, c'est-à-dire la compétence, la capacité à maîtriser un véhicule et à comprendre le processus mécanique d'un moteur.

De la même façon, lorsqu'un homme s'incarne, on lui met à disposition un corps, un réseau de sens, un réseau d'écoute aussi, c'est-à-dire d'écoute psychique, donc des sens supérieurs, pour qu'il fasse une expérience et non pas pour qu'il s'identifie au véhicule et à tout le décor qui va permettre à ce véhicule de véritablement expérimenter quelque chose.

C'est pourquoi le plus grand mal qui est arrivé à l'humanité, cela n'a pas été encore de descendre dans la Matière, de rencontrer l'opacité du cube. Cela a été de s'identifier à ce cube, de jouer le jeu des miroirs et de croire à l'image. Et quand l'image n'est pas nette, l'âme qui s'incarne souffre. Quand l'image est laide, l'âme qui est incarnée se prend de haine pour elle-même, elle ne se supporte plus et elle essaie par tous les moyens de se détruire, voire même de détruire les autres images et de détruire le monde qui sert de miroir.

Ce qui fait qu'à la suite de cette erreur de l'identification, le monde connaît des troubles sociaux, des troubles psychologiques, des troubles nerveux et un trouble finalement que l'on pourrait appeler planétaire.

Et à ce moment-là, le désordre a lieu.

Le Désordre

Car le désordre vient de quoi ?

Le désordre, donc le manque d'ordre, vient tout simplement d'une suite d'actions et de réactions qui vont susciter la dysharmonie et le manque d'amour.

La dysharmonie et le manque d'amour vont nécessairement engendrer ce que l'on peut appeler la haine. Une haine qui peut être larvée comme une haine qui va être largement exprimée, par exemple dans les guerres, dans les actes de terrorisme, dans la criminalité, la violence, les coups, etc. Dès qu'il y a donc manque d'amour, manque de connaissance de l'amour plus exactement, cela va générer le désordre.

Et le désordre qui est à l'opposé de la structure même de l'Univers ne va pas pouvoir vivre très longtemps dans ses propres énergies. Car le désordre n'est pas quelque chose qui existe fondamentalement ni initialement.

Si l'on prend l'Ordre, on s'aperçoit que l'Ordre existe initialement, c'est-à-dire depuis le premier jour de l'Univers. On s'aperçoit aussi que l'Ordre continue d'exister à l'intérieur de l'Univers et donc on peut garantir sa perpétuité. C'est donc une valeur, c'est ce que l'on appelle une vérité.

Par contre, si l'on essaye de comprendre le désordre, d'approcher le désordre, on s'aperçoit que même si l'on cherche énormément dans tous les recoins des bibliothèques, dans tous les recoins des paroles des sages, on s'aperçoit que le désordre n'a jamais existé et n'a jamais été engendré dans l'Univers. C'est-à-dire que initialement le désordre n'existe pas. Ce n'est donc pas une valeur, ce n'est donc pas une vérité.

C'est pourquoi nécessairement tout ce qui est désordre, soit à l'intérieur de vous, soit sur la surface de la Terre, soit à l'intérieur d'un système solaire, tout ce qui est désordre va nécessairement être rectifié.

Rectifié par quoi et de quelle manière ?

Rectifié tout simplement par la pression de ce que l'on peut appeler le Bien Commun ou la Volonté de Bien ou la volonté de perfection. Il va être aussi rectifié par le besoin de l'évolution, car un état de désordre, même admettons qu'il ne soit pas destructif, n'amène en tout cas pas à une évolution.

Donc la nécessité de l'évolution, la nécessité de la réintégration à des archétypes divins, cette nécessité va stimuler par là même l'arrêt du désordre.

C'est pourquoi on vous-même, lorsque vous vivez votre vie, lorsque vous êtes dans un état de choc affectif ou dans un état de choc moral ou mental ou dans un état d'expert ou d'expérience, mais une expérience pas tellement claire, pas tellement décisive, donc trouble, lorsque vous êtes dans cette phase où votre vie s'exprime de la sorte, vous vivez en même temps ce que vous vous appelez une crise existentielle.

Lorsque par exemple vous cherchez Dieu mais sans savoir vraiment qui il est, sans savoir où le chercher ni où le trouver, ni auprès de qui véritablement entendre sa parole ou écouter ses conseils ou suivre sa voie initiatique, lorsque vous cherchez l'amour auprès d'une compagne ou d'un compagnon et que vous ne savez pas véritablement qui choisir, comment choisir, comment vous trouver à la bonne place, à la bonne heure pour rencontrer l'élu, de la même façon lorsque vous ne savez pas pour qui voter ou pour quelle loi faire prévaloir votre vote, vous vivez là, à ce moment-là, un état de désordre.

Mais votre ignorance vient du fait que le désordre préexiste en vous. Il n'existe pas au moment où vous essayez de choisir et où vous apercevez que vous n'avez aucune donnée pour faire le choix ou pour générer la circonstance. C'est parce que le désordre existe déjà en vous, que vous n'avez pas les moyens de provoquer l'événement pour rencontrer l'élu, que vous n'avez pas les moyens de comprendre qui parle juste pour savoir si vous devez l'écouter, que vous n'avez pas les moyens de trouver la voie pour aller vers Dieu.

Tout ce qui est désordre est en même temps surdité et aveuglement.

Donc, inévitablement, pour que l'homme en rencontre Dieu, que ce soit par l'intermédiaire d'un groupe, d'un Maître, d'une initiation ou tout simplement par son action personnelle, par son propre approfondissement, que ce soit pour que l'homme rencontre Dieu ou pour qu'il rencontre l'élue de son cœur ou pour qu'il arrive à établir les lois pures et saines pour son pays, il faut qu'avant tout, en lui-même, l'ordre règne. ...

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Se préparer à recevoir

Cela veut dire donc qu'avant toute démarche, avant toute réflexion même ou avant toute attente d'une circonstance ou d'un événement, il faut se préparer à recevoir.

La préparation à recevoir ou la préparation à rencontrer, la préparation pour comprendre est quelque chose de capital. On ne peut rien mettre dans une bouteille qui est déjà pleine et admettons qu'en plus cette bouteille soit pleine d'une eau qui soit en mouvement et remplie de salissures, on ne risque pas de mettre un tout petit peu d'eau pure. C'est complètement inutile.

Si déjà on calme l'eau qui est dans la bouteille, si l'on essaye petit à petit de dissoudre les particules de salissures et que l'on commence à créer un tout petit vide en haut dans le goulot, eh bien l'on s'apercevra que là, déjà, ce que l'on pourrait appeler l'eau divine, soit l'inspiration, l'intuition, soit tout simplement la bonne chance, on s'apercevra que tout cela va commencer à entrer en soi et va commencer à agir et à établir un système d'évolution.

Vous ne pouvez entrer en contact avec votre propre capacité à évoluer, vous ne pouvez recevoir des impulsions d'évolution que dans la mesure où vous videz votre être et où vous préparez votre être à cette réception.

Beaucoup d'individus voudraient évoluer parce qu'en fait ils sont malheureux. Ils attendent de Dieu ou d'un Maître ou d'un système. Ils attendent de toutes ces structures que la structure vienne les aider, viennent arrêter leur malheur, viennent arrêter leur détresse, viennent changer leur pôle d'intérêt qui tienne leur vie et qui les fait souffrir. Cela ne veut pas dire que Dieu ou que le Maître ou que la force divine ou que la puissance des étoiles ne se déverse pas par compassion pour venir aider les hommes. Simplement, je rajoute que pour que cette compassion qu'elle vienne de Dieu, du Maître, des étoiles ou de quoi que ce soit d'autre, pour que cette compassion, cette abondance soit reçue, il faut que l'homme se mette en réceptivité.

Il faut que l'homme s'ouvre et pour qu'il puisse s'ouvrir et être réceptif, eh bien il va s'apercevoir très vite qu'il va devoir calmer ces différents éléments. Quand je parle de ces différents éléments, je parle de ces différents corps, le physique, l'émotionnel en passant par l'intellect, l'affectif et tous les autres règne de la vie humaine terrestre.

Il faut que l'individu, quelque part, commence à se calmer, le calme pour une meilleure réception.

Se calmer

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire qu'en vous, en fait, il y a depuis toujours, même au moment le plus noir de votre existence, au moment où il vous semble que vous êtes le plus déséquilibré, il y a toujours la capacité à vous rééquilibrer et à trouver le sas, qui est le centre et qui va vous permettre de rejoindre une source de Lumière, une source de réconfort et une source d'évolution. Il y a toujours ce sas, ce centre. Mais pour trouver ce centre et pour vous positionner dans ce sas afin de monter, eh bien il faut un instant complètement vous débrancher de ce qui fait votre vie en balancier d'une polarité à l'autre.

C'est-à-dire qu'au moment où vous sentez que vous peinez, au moment où vous sentez que vous êtes prisonnier d'une tristesse, d'une détresse, d'une angoisse, ou bien d'un problème social comme le chômage, ou comme des difficultés financières, ou des difficultés affectives, ou quoi que ce soit d'autre, vous ne devez pas vous positionner à l'intérieur de votre problème. Votre problème, il existe déjà, il vous fait suffisamment face, donc vous n'avez pas besoin de vous positionner à l'intérieur, ce qui crée par là même la souffrance si vous êtes à l'intérieur.

Si par contre, vous regardez votre vie exactement comme vous regarderiez tout simplement un échiquier ou un jeu de dames, vous apercevez que là, à droite, il y a le problème X, là, à gauche, le problème Z, au centre un autre problème, mais qu'en essayant d'être intelligent et de faire appel à ce que l'on peut appeler le phénomène de l'intuition, de la clairaudience, ou tout simplement la force d'une très bonne intelligence adaptée à des moyens concrets, automatiquement vous allez trouver les moyens de faire passer votre pion à travers le réseau des problèmes et de résoudre ces problèmes.

Faire passer le pion, donc vous-même, à travers les voiles des problèmes, cela veut dire se dissocier de ces problèmes et trouver ce fameux centre, ce sas.

Se dissocier de ses problèmes

De quelle manière pouvez-vous vous y prendre ?

Tout simplement en regardant votre problème, en connaissant la profondeur du problème, en connaissant tous ces aboutissements concrets mais aussi de plus subtils, comme par exemple des aboutissements psychologiques ou affectifs, et en essayant de le régler au niveau tout simple de la phase concrète où il s'est d'abord manifesté.

C'est-à-dire que s'il vous manque du pain et que vous en avez assez d'avoir faim, eh bien ne demandez pas à Dieu de vous envoyer des miettes, ne demandez pas à Dieu de vous faire tomber comme cela de beau matin sur un boulanger qui vous donnera tout son dépôt de pain. Tout simplement commencez vous-même par aller à l'endroit où se trouve le grain et à faire votre propre pain.

Un homme est d'abord une unité intelligente.

C'est parce qu'on l'envoie dans l'expérience qu'il est nécessaire qu'il agisse intelligemment. C'est pourquoi la plupart des problèmes humains peuvent être réglés par l'intervention de l'intelligence, tout simplement. Mais que réclame l'intelligence pour s'effectuer ? Car là est tout le problème.

Beaucoup de gens se trouvent intelligents ou estiment l'autre intelligent. Et ils se demandent pourquoi alors les problèmes existent ? Pourquoi le problème ne se règle pas ?

Ce qu'il faut savoir, c'est que pour que l'intelligence s'effectue, pour qu'elle développe tout son réseau d'énergie, toute sa capacité à concrétiser, puisque l'intelligence est directement reliée à la pensée et à tout le pouvoir de la pensée et des formes-pensées, pour que donc cette intelligence arrive à régler les problèmes, il faut que l'individu ait du sang froid.

Or, que se passe-t-il ?

Lorsque l'homme a des problèmes, il commence par trembler, par avoir peur, par soupçonner la catastrophe, le vide, l'anéantissement de lui-même ou de ses proches. En s'identifiant donc trop à son problème, il finit par agiter un fantôme et ce fantôme finit lui aussi par lui faire peur. Et lorsque l'on essaye de savoir qui est au bout de la main qui agite le fantôme, eh bien l'on s'aperçoit que c'est ce même homme qui a peur du fantôme. Lui seul agite le fantôme et il se fait peur à lui-même.

Qu'est-ce qui aurait empêché la main d'agiter un fantôme, ou même qu'est-ce qui aurait empêché la construction de ce fantôme ?

Ce qui aurait empêché ce processus négatif, c'est tout simplement l'intervention d'une intelligence posée, équilibrée, qui sait comparer et qui sait déduire où se trouve son bien et où se trouve son mauvais. Car lorsque l'on laisse parler l'intelligence, eh bien l'intelligence sait dire : “attention là, si tu parles de telle manière, si tu parles de telle manière, si tu agis de telle manière, et bien c'est très négatif pour toi. Par contre, si tu penses, parles et agis de telle façon, là tout devient positif pour toi.”

Mais l'homme ne veut pas écouter cette intelligence.

L'homme ne veut pas écouter l'intelligence.

Pourquoi ?

Parce que faire appel à cette intelligence dont il est parfaitement dépositaire depuis sa naissance. Écouter la voix de cette intelligence, c'est écouter, quelque part, la Loi et le principe de l'âme. Et le plus souvent les hommes ne veulent pas de la vie de l'âme, ne veulent pas des principes de l'âme.

C'est pour cela que par exemple les désordres amoureux durent, durent et font souffrir énormément les individus.

Parce que l'individu tout en constatant que par exemple, telle femme ou tel homme ne veut plus être en relation avec X, Y ou Z ou avec soi, en constatant cette évidence, l'homme refuse cette réalité, l'individu la refuse. En refusant cette réalité, on fait quoi ? On renie tout simplement le principe même de l'intelligence. Et donc immédiatement se crée le fantôme.

Et le fantôme s'agite et le fantôme est très heureux d'exister ! Et il n'existe que pour vous faire peur. Là est son plaisir, là est son domaine de vie.

Chaque fois que vous allez renier l'évidence, chaque fois que vous allez renier ce qui est, et ce qui est non pas simplement du point de vue cosmique, mais aussi du point de vue social, du point de vue de la justice, du point de vue des réactions physiologiques de votre corps, du point de vue des réactions des autres individus, chaque fois que vous allez renier une évidence, refuser une évidence ou une réalité, vous allez vous retrancher de l'intelligence, créer un fantôme. Et ce fantôme va vous poursuivre !

Et il y a comme cela à travers le monde et à travers les siècles des millions et des millions de gens qui gâchent complètement leur vie parce qu'ils ne veulent pas regarder la vérité ou l'évidence en face.

Pour être quelqu'un de libre, de parfaitement heureux, pour être quelqu'un qui puisse, comme vous dites vous-même, griller sa vie, même si c'est au niveau profane et dans le plaisir, vous avez quand même le droit d'être sur Terre pour vivre la vie. Et vous avez le droit d'être profane si vous avez envie de l'être. Et vous pouvez être profane de façon tout à fait respectable, dans la mesure où vous savez tout de suite vous retirer lorsqu'il y a une résistance de la part soit des Lois de la Nature, soit dans la relation avec autrui.

Mais qu'est-ce qui se passe au niveau de la vie profane ?

Attachement

Comme le profane généralement, ou tous ceux qui ont quelque part un attachement à une activité que l'on peut classer, et ceci je ne le dis pas de façon péjorative, mais que l'on pourrait classer dans le monde profane, lorsqu'il y a attachement à une de ses activités, il y a désir de perpétuer l'attachement, l'objet et le plaisir que l'on tire de l'objet. Mais plus généralement, il y a surtout attachement, besoin de perpétuer l'objet.

Ce qui fait que cela donne lieu par exemple dans la vie amoureuse à des crises insurmontables.

On croit dans l'amour, on veut être éternellement amoureux, l'on veut sans cesse ne pas me retomber amoureux, cependant l'on ne veut pas lâcher celui ou celle dont on est épris. Et lorsque celui ou celle qui est l'objet de cet amour se retire, il y a alors des grandes catastrophes existentielles, des drames, voire même des suicides. Parce qu'il n'y a pas simplement l'attachement à l'amour ou l'attachement à la sexualité ou l'attachement au plaisir, il y a dans tout attachement le besoin très vicieux de perpétuer avant tout l'objet.

Car la psychologie, si elle se joue un jeu suffisamment faux pour savoir qu'elle est attachée et pour comprendre son attachement mais en le jouant quand même, la psychologie tout en continuant son jeu faux, sait aussi très bien que ce règne du plaisir ne peut se perpétuer qu'à travers un certain objet. Donc avant tout l'on veut perpétuer l'objet. D'où aussi, si l'on veut tirer des conclusions un peu plus grandes, d'où aussi la peur presque héréditaire chez les êtres humains de mourir, de quitter le plan physique.

En fait il n'existe aucune crainte à propos de la mort chez un homme.

Lorsque véritablement il entre dans le fond de son cœur, il sent bien qu'il y a une particule de vie en lui et que cette particule va pouvoir être prolongée à travers les formes. Il croit en lui. Cependant ce qu'il ne veut pas lâcher c'est sa relation par exemple avec l'être aimé, avec les camarades de travail, avec une certaine société, il ne veut pas quitter tout cela. Et il y a beaucoup d'individus qui après leur passage dans l'au-delà continuent à rester très proche du plan physique uniquement parce qu'ils sont attachés à tout le réseau d'êtres humains qu'ils ont connus, à tout le réseau des objets leur ayant procuré du plaisir.

Donc quand il y a asservissement à la matière, quand il y a attachement à un plaisir, sachez que ce n'est pas tant au plaisir que vous êtes attaché, ou au voyage sur la Terre que vous êtes attaché, mais en fait à l'objet lui-même. Et si vous connaissez exactement l'endroit de votre attachement, vous saurez par là même davantage évoluer et vous dépouiller.

Il y a beaucoup d'individus qui donc essayent de porter l'ascèse et le dépouillement sur le fait de ne pas aimer les gens. Et ils associent la vie de couple ou la sexualité à quelque chose qui n'est pas du tout vivable pour un disciple. Ils ne veulent plus de l'amour, ils ne veulent plus de l'échange, ils ne veulent plus de l'alchimie qui se passe à ce moment-là.

Aimer

Mais en fait la véritable ascèse dans l'amour n'est pas le fait de ne plus être attaché à qui que ce soit et de ne plus vouloir voir qui que ce soit. Le véritable point de détachement et de dépouillement dans l'amour, cela va être d'aimer toute forme et tout individu, quel que soit ce qu'il représente pour soi.

À partir du moment où un individu ne va pas plus aimer la personne avec laquelle il partage sa vie, qui ne va pas plus donc aimer cette personne qu'il ne va aimer le voisin, cet individu connaît véritablement l'amour. Car la personne avec laquelle l'individu partage sa vie n'est pas moins aimée à ce moment-là, mais simplement la balance se rééquilibre pour son voisin. Son voisin devient tout autant aimé que la personne avec laquelle l'individu partage sa vie. Et c'est cette rectification qu'il faut absolument faire dans les relations quotidiennes.

Et lorsque l'on en arrive à ce point de la rectification, et bien l'on s'aperçoit que la personne avec laquelle on vit, la personne avec laquelle on est marié ne représente plus un point passionnel, un point d'attachement absolu. Mais que pourtant, l'on sait et l'on sent que l'on lui donne encore plus d'amour qu'autrefois, parce que cet amour est authentique à ce moment-là.

Il n'est plus l'attachement à l'objet, l'attachement à la personne, il est véritablement une diffusion du réseau d'énergie qui loge dans le cœur, dans le chakra cardiaque. À partir du moment où cette énergie rayonne, l'individu qui est à l'extérieur de soi est aimé, c'est vrai. Mais soi-même, nous nous trouvons tout autant aimé.

C'est-à-dire qu'à l'intérieur de l'individu, il y a un feu, le feu de l'amour par exemple.

Et lorsque ce feu brûle, il brûle tout autant pour le voisin qu'il brûle pour soi, pour l'individu qui en est donc la cheminée et la bûche. Ce qui fait que par là même, un individu qui découvre ce point d'amour ne manquera plus jamais d'amour et se sentira éternellement aimé. D'où la naissance aussi d'une grande confiance en soi.

Car la plupart des gens n'ont pas confiance en eux, non pas parce qu'ils sont traumatisés, non pas parce qu'ils sont complexés, non pas parce qu'ils n'ont pas de diplôme, mais en fait parce qu'ils ne s'aiment pas. Fondamentalement, ils ne connaissent pas cet amour.

S'aimer soi-même

Et quand je parle de s'aimer soi-même, je ne parle pas d'un acte introverti, d'un amour qui retourne sur soi. Je parle tout simplement de l'allumage, de l'état d'amour en soi.

S'aimer soi-même, ce n'est pas s'aimer soi-même comme l'on va aimer une image. C'est déclencher en soi et déclarer en soi un état d'amour. Et cet état d'amour, eh bien, va brûler aussi bien pour celui qui le déclare que pour celui qui est à l'extérieur de lui et qui est son voisin.

Quand un feu est allumé dans une cheminée, il brûle pour le propriétaire de la maison, il brûle pour la cheminée elle-même et il brûle aussi pour tous ceux qui viendront du dehors.

Un état est comme cela. Il nourrit celui qui a déclenché l'état, qui porte l'état et il nourrit aussi tous ceux qui sont à l'extérieur de l'individu.

À partir du moment où un homme déclenche en lui un état de choses, un état de conscience ou un état d'être, il devient par là même l'endroit où il se nourrit lui-même.

C'est pour cela que, par exemple, le service est un formidable moyen d'accélération de l'évolution ou d'évolution tout court. Parce que le fait d'attirer l'énergie de Bien fait entrer en vous le Bien et établit le Bien.

Lorsque vous donnez quelque chose à quelqu'un, vous dites : “je fais un bien petit, je fais un bien certes, mais c'est très relatif. Ce n'est qu'une chose que je donne. Cela ne veut pas dire qu'au moment où je donne cette chose, je suis dans un état d'amour et que je connais l'amour véritable pour la personne. Je viens simplement de donner cinq francs, ou de donner une paire de chaussures, ou de donner du pain.”

Cependant, dans l'intention qui accompagne ce geste, vous vivez, même si ce n'est qu'un quart de seconde, vous vivez quelque part l'énergie du Bien.

Par le phénomène du transfert, tout simplement, vous transférez un élément matériel de votre possession à la possession d'autrui. Et ce transfert ne peut s'effectuer que dans la mesure où, pendant ne serait-ce qu'une seconde, vous êtes dépositaire d'une intention de Bien. Donc, une énergie descend sur vous à ce moment-là.

Rappelez-vous bien qu'à chaque instant où vous pensez, qu'à chaque instant où vous agissez, vous attirez une énergie. Parce qu'un homme ne peut agir, ne peut penser, ne peut vivre que dans la mesure où un carburant va lui être donné.

De la même façon, vous ne pourrez faire avancer la voiture que si vous y avez mis le carburant. Vous ne pourrez prendre le virage que s'il existe le carburant.

De la même façon, vous n'allez pouvoir penser, même si vous pensez mal, mais vous n'allez pouvoir penser que dans la mesure où une énergie va être attirée.

Où vous allez donc ouvrir une porte, car c'est plutôt comme cela que cela se passe, au moment où vous pensez, où vous émettez une pré-pensée, automatiquement il y a une sorte de valve qui s'ouvre dans votre corps astral ou dans votre corps éthérique ou dans le corps mental. Tout dépend de l'endroit où vous vibrez à l'instant, de la chose que vous pensez ou que vous faites. Exactement comme un ventricule du cœur qui s'ouvre, il y a dans le corps X où vous vibrez à ce moment-là, une porte qui s'ouvre.

Cela se passe presque simultanément en fait.

Il n'y a pas d'abord un désir de penser, c'est-à-dire que l'homme ne se dit pas : "Tiens, je vais penser, je dilate mon corps astral, je reçois l'énergie, maintenant je peux penser et émettre ma pensée."

Tout cela se fait en même temps avec de très légers décalages, mais ce léger décalage n'est pas du tout perceptible par la notion de temps dont sont capables les hommes. Seul un Maître peut voir ce type de décalage. Heureusement d'ailleurs car c'est à ce moment-là qu'il peut même intervenir parfois auprès de ses disciples pour dire : "Non, attention, ne pense pas ça, ne fais pas ça."

Et l'on se trouve par là même coupée dans une sorte d'automatisme qui aurait abouti à l'expression d'une pensée ou d'une action.

Et l'on se dit : "Mais tiens, j'allais faire ça et j'ai été empêché. Tiens, ma conscience m'a retenu ou mon guide m'a empêché."

Ce qu'il faut donc comprendre c'est que l'individu n'est pas une structure figée. Il n'y a pas le corps physique, le corps éthérique autour qui fait son circuit éthérique et qui ne sort pas de ce circuit-là. Il n'y a pas après le corps astral qui est la coque astrale et qui fait son petit circuit d'émotions, son petit circuit de réactions. Il n'y a pas ensuite le corps mental qui fait son petit circuit d'idées, de pensées, de principes, d'abstractions.

Tout cela au contraire se dilate exactement comme un cœur et comme les ventricules du cœur s'ouvrent et se ferment pour prendre et envoyer l'énergie. Car la concrétisation d'une émotion ne peut avoir lieu que comme cela.

L'homme ne pourrait avoir aucune émotion, même si son corps astral existait, il ne pourrait avoir aucune émotion si une énergie ne lui était pas donnée pour faire vibrer cette émotion.

Un peu comme lorsqu'on joue du piano, on a beau avoir les touches, on a beau savoir jouer du piano, le piano, lui, a besoin de l'espace et a besoin de l'air pour faire résonner la note. Mettez un piano dans une pièce où il n'y a absolument pas d'air et vous n'obtiendrez aucune note. De la même façon, lorsque l'on joue de la harpe ou de la trompette, tous ces instruments ne peuvent émettre une note, la note dont ils sont capables, que dans la mesure où l'air existe.

Donc, lorsque l'on transpose au niveau des énergies, on s'aperçoit que dans le corps astral, il y a par exemple la fibre de l'émotionnel négatif, la fibre de l'émotionnel négatif, la fibre d'un amour supérieur, d'un amour inférieur, etc, et toutes ces fibres, toutes ces cordes ne vont pouvoir émettre une note, ne vont pouvoir véritablement devenir un ressenti dans la vie intime de l'individu que dans la mesure où une énergie va être déversée sur cette corde.

Maintenant, ce qui vous appartient à vous, c'est la décision d'appel d'énergie.

Quelle corde allez-vous articuler ? Quelle corde allez-vous toucher ? Et par là même, quelle énergie allez-vous appeler pour faire vibrer cette corde afin qu'elle émette son champ ?

Ça, c'est votre choix. Ça, c'est votre responsabilité. C'est votre chemin d'évolution. C'est votre vie. C'est votre liberté aussi.

Si vous ne touchez en vous, si vous n'articulez en vous, que les cordes négatives, basses, graves, qui justement émettent des sons pas du tout mélodieux et des sons discordants, automatiquement vous allez être envahi par une robe sonore complètement discordante. Et étant donné que cette robe sonore, c'est la vôtre, vous allez en être revêtu. Et automatiquement vous allez vivre dans cette robe et au bout d'un moment vous allez vous dire :
“Mais qu'est-ce que je suis mal avec moi-même ? J'ai toujours le cafard, j'ai toujours l'angoisse, je ne crois en rien, je n'aime personne. Je ne sais pas où aller, je ne sais jamais quoi choisir. Je me retrouve une nouvelle fois au chômage et je ne sais pas encore quel métier exercer. Et pourtant je suis loin d'être un jeune homme ou une jeune fille. Je ne sais toujours pas qui je suis.”

Tout cela parce que l'homme joue les fausses notes, les mauvaises touches, les mauvaises cordes. Et il ne peut pas supporter de vivre dans cette cacophonie. C'est impossible car il est moulé pour vivre heureux.

L'homme est fait pour être heureux, pour être un grand éclat de joie et un grand mouvement de liberté. Car la Joie n'existe que dans la Liberté.

La Joie n'existe que dans la Liberté

Si donc l'homme est fait pour être heureux, et si fondamentalement en lui et dans son âme il est heureux, chaque fois qu'il va émettre ou qu'il va vivre quelque chose de malheureux, il va provoquer une crise existentielle.

Encore une fois, il va donc vivre le désordre et il va souffrir. C'est simple à comprendre.

Imaginez une substance qui est créée pour être toujours blanche. Si en roulant sur une planète quelconque elle devient noire, elle ne va pas devenir noire dans le cœur, elle va se recouvrir de noir. Et en se voyant noir, eh bien, elle va se sentir mal à l'aise car ce n'est pas sa véritable nature. Elle va se dire : "Mais qui suis-je, qui suis-je, qui suis-je ? Je ne suis pas si noir ! Mais qui suis-je en vérité ?"

Car comme cette boule ne va voir en fait que le noir, elle ne va pas savoir qu'en fait au cœur elle est blanche. D'où ensuite toute la quête de soi, toute la quête que l'on pourrait appeler divine. Mais en fait la quête divine ce n'est que la quête de soi, la recherche de Dieu, ce n'est que la recherche de soi-même.

Quête de Soi

Comprenez-le.

Je ne veux pas que vous sortiez d'ici, que vous veniez pour la première fois ou pour la seconde fois ou pour la dernière fois, parce que finalement je vous énerve trop avec mes principes. Je ne veux pas que vous sortiez d'ici avec d'autres convictions que celle-là.

Quand vous cherchez Dieu, quand vous essayez de comprendre comment aimer Dieu ou comment vous approcher de Dieu ou comment être un bon disciple, comment recevoir les initiations, comment recevoir la présence des Maîtres, sachez que véritablement quand on va au bout de cette signification, véritablement vous vous cherchez vous-même.

Il n'y a pas d'autre vérité que ce que l'on pourrait appeler tout simplement le soi, l'âme ou la Monade ou la Lumière ou Dieu. Appelez cela comme vous voulez.

Il n'y a pas d'autre vérité et pas d'autre existence que ce Soi.

Ce Soi qui est multiple, qui est le Soleil, qui est l'archange, qui est l'ange, qui est l'homme, qui est le rocher. Mais il le Soi tout simplement.

Donc quand un disciple s'efforce à rencontrer Dieu, s'efforce à obtenir une initiation, même s'il tombe à genoux et qu'il pleure tellement il souffre de ne pas savoir comment faire, pour nous il est dans l'erreur.

Essayer d'obtenir une initiation est faux. Essayer de rencontrer un mec est faux. Essayer de rencontrer Dieu est faux.
La démarche morale, la démarche mentale est complètement fausse. Donc si la démarche mentale est fausse, il va sans dire que la compréhension de la chose, de la nature humaine et de l'évolution, elle-même aussi est fausse.

Pour donc économiser beaucoup de souffrances, économiser beaucoup d'énergie, économiser beaucoup de temps, économiser aussi le passage des Maîtres, il faut savoir fondamentalement que ce que vous cherchez, c'est vous-même et rien d'autre.

Ce que vous cherchez, c'est vous-même et rien d'autre.

Mais quel est cet autre vous-même ?

Cet autre vous-même, ce n'est pas ce que l'on peut imaginer à propos de soi, lorsqu'on essaye de se sentir divin, entouré de gloire, lorsqu'on essaye de prendre le pôle le plus positif qui existe par rapport au pôle négatif que l'on vit en ce moment.

C'est-à-dire que nécessairement quand l'on dit à un disciple : "Eh bien, tu sais en fait tu es Dieu et tu es toute la grandeur de Dieu." Vous allez voir si vous êtes clairvoyant et si vous êtes fortement télépathes et que vous arrivez à rentrer dans les déclics psychologiques, les déclics mentaux qui se passent chez l'homme auquel vous dites cela, vous allez vous apercevoir, vous allez voir les images comme un film, vous allez vous apercevoir que si le disciple est laid, il va s'imaginer qu'il est très beau. S'il se trouve lamentablement équipé intellectuellement, automatiquement il va se croire très intelligent à l'autre bout dans sa divinité. Si le disciple est un raté, qui n'a jamais su prendre les bons choix, qui n'a jamais donc triompher, il va s'imaginer être un grand vainqueur de l'autre côté en tant que divinité.

C'est pourquoi il ne faut non plus rien imaginer, parce que nécessairement ce que l'homme va imaginer sur la base de sa pensée, de ses projections, cela ne va être que le contraire de ce qu'il est sur un plan physique et social et intellectuel.

Or, la vérité n'a rien non plus à voir avec le fait d'être une grande intelligence, un individu capable de triompher de tout et une grande beauté. Cela est faux.

Et si l'on va au fond de cette pensée, l'on s'aperçoit que cosmiquement cela ne tient pas debout.

Un homme très beau, très intelligent, très fort, n'a pas été jeté dans la Matière pour qu'il soit très bête, très laid et très faible. Il ne saurait pas être laid, faible et bêta.

S'il est fondamentalement très fort, très beau, très intelligent, comment voulez-vous qu'en vous incarnant, vous soyez tout le contraire ?

Vous allez me dire : “oui mais il y a le jeu de l'individualité, il y a l'oubli que créer la matière et l'incarnation.”

Non, je vous dis non, cela ne jouerait pas !

Si donc un individu peut être bêta alors que fondamentalement il est divin. Si donc un individu peut être très intelligent sans forcément être divin ou que cette qualité vienne de Dieu, c'est que le Dieu qui est en lui n'est ni l'intelligence ni la bêtise. Et que l'intelligence comme la bêtise sont des pôles qui n'appartiennent qu'à l'expérience de la Matière. Et que nécessairement, eh bien un jour le balancer de la conscience se trouvera dans la zone de l'intelligence et la prochaine fois dans la zone de la bêtise.

Car tant que l'on n'a pas trouvé le centre, eh bien, croyez-moi, vous passerez d'une incarnation à l'autre de l'intelligence la plus grande à la bêtise la plus grande. C'est inévitable, car tout est mouvement entre ces deux pôles.

Il est donc normal qu'après avoir été par exemple un grand ingénieur, tant que votre balancier se trouvait dans la zone de l'intelligence, vous allez être un jour un grand balayeur. C'est inévitable !

Et l'on ne comprend pas la logique de cette chose et on se dit : “mais c'est impossible, il ne peut pas y avoir d'évolution, ce n'est pas logique, ce n'est pas l'évolution ça !”

Et vous avez raison de trouver la chose illogique et de conclure que ce n'est pas l'évolution. Vous avez raison pourquoi ?

Parce que l'évolution ne se trouve pas dans le fait d'être un jour ingénieur et un jour balayeur. L'évolution se trouve dans le fait qu'un jour finalement l'on se trouve au centre, et que l'on soit ingénieur ou balayeur.

Mais que par contre, ensuite, puisqu'il existe un plan physique, pour faire fonctionner ce plan physique, pour structurer la vie de la communauté et l'expérience à l'intérieur de la communauté, il faudra que vous soyez ingénieur ou balayeur. Mais ce ne sera plus parce que vous êtes balayeur ou ingénieur. C'est tout simplement parce que dans une communauté, il y a une structure, il y a un ordre, il y a des nécessités.

Il y a donc une hiérarchie et cette hiérarchie n'est pas vue de façon péjorative lorsqu'elle pose ses pieds dans l'inférieur et de façon très idéaliste lorsqu'elle pose la tête dans le supérieur. Une hiérarchie de nécessité tout simplement.

Ce qui fait que le plus grand des saints pourra se contenter d'être un balayeur et en être fort content.

Parce qu'il va se dire : “Eh bien là, sur mon morceau de trottoir, avec mon petit balais, je suis tranquille. Alors que si je suis ingénieur, et bien toute la journée, pendant 8 heures ou 10 heures, je vais devoir résoudre les problèmes de ce poste. Les problèmes de cette activité de la société.”

Donc ce que vous faites socialement n'a rien à voir avec ce que vous êtes spirituellement.

Ce que vous faites socialement n'a rien à voir avec ce que vous êtes spirituellement.

Il y a toujours bien sûr une interaction, c'est certain, il y a toujours une interaction. Mais vous n'êtes pas l'image que vous occupez.

Quand par exemple une femme n'est que secrétaire, cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas assez évoluée pour être médecin. Cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas non plus assez évoluée pour être dans un temple et être grande prêtresse. C'est faux !

Cela veut dire qu'elle a son évolution, qui est sans doute respectable, qu'elle a à faire des efforts, comme tous les autres individus, et qu'à l'intérieur de la société, pour renforcer son évolution, pour trouver des occasions de service, pour être utile à la structure sociale et au groupe humain, à la communauté, elle a choisi d'être secrétaire parce que c'est ce qui lui plaisait le plus. C'est ce qui convenait le mieux à l'alignement de ses énergies.

Mais pas forcément les énergies spirituelles, mais tout simplement les énergies acquises au niveau du mental, les énergies acquises au niveau, ensuite, de tout le réseau de qualité qu'il faut pour être secrétaire, comme par exemple la patience, l'organisation, l'exactitude, le sens littéraire, etc.

N'oubliez pas que lorsque vous vous incarnez, lorsque vous vivez dans un plan physique, il n'y a pas simplement, égoïstement, que votre sacrée évolution à faire. Essayez d'être moins égocentrique. Même quand vous pensez à Dieu et à l'évolution, vous êtes encore égocentrique.

Essayez de voir et de comprendre qu'existe autour de vous une communauté, une communauté humaine, une patrie, une nation, et un rôle à jouer dans cette patrie. Un rôle pas forcément politique et pas toujours politique, un rôle parfois social ou un rôle que l'on peut appeler tout à fait technique, mais vous avez un rôle à jouer pour que la communauté, pour que la structure soit.

Parce que si cette communauté n'est plus, si cette patrie n'est plus, le champ d'expérience disparaît automatiquement. Automatiquement, il n'y a plus de moyen d'expérimentation. Le plan physique disparaît.

Il faut donc que l'homme assume son évolution et soit capable aussi par compréhension spirituelle d'assumer aussi son poste social.

On parle aujourd'hui de poste social et le mot social est devenu quelque chose de très déshumanisé. Il faudrait donc remplacer le cliché qu'émet “poste social” par tout simplement “fonction dans la communauté”.

Quelle est ma fonction dans la nécessité de la communauté, dans le bien communautaire ?

Naturalement, quand je parle du bien communautaire, beaucoup de gens vont hausser les épaules, rentrer complètement dans leur fauteuil et se dire : “oui, mais alors, tu sais grand-frère, on n'en est pas encore là, le bien communautaire, ce n'est sans doute pas pour demain !”

C'est vrai qu'à l'heure actuelle, la vie n'est pas encore organisée comme étant le partage d'un bien communautaire.

Mais la faute est à qui ? Je vous le demande !

Dès qu'il faut faire une heure de plus, une heure supplémentaire, comme vous dites, pour faire bien fonctionner un service, un service par exemple médical, on s'aperçoit que tout le monde s'en va à la maison parce que ce qui va compter, ce n'est pas la responsabilité que l'on occupe. Ce qui va compter, c'est de rentrer chez soi, avoir la paix, ne plus être soi-disant pressé, être enfin libre, avoir du plaisir, ne plus penser à rien, ne plus être obligé au travail.

Alors quand un individu n'est pas capable, par responsabilité, de dépenser un peu plus de son temps pour remplir correctement sa fonction, il n'est pas étonnant de voir la société devenir de plus en plus égoïste parce que chacun, forcément, va vite rentrer chez soi ou éviter même de travailler pour pouvoir rester tranquillement à la maison, tranquillement avec son loisir, tranquillement avec l'être aimé, tranquillement avec sa passion amoureuse, tranquillement avec les enfants, tranquillement avec sa voiture pour se promener, tranquillement avec les rêves et tranquillement avec Dieu aussi, se dit-il.

Vous n'êtes pas né pour être seul et vous n'êtes pas né de façon solitaire sur une planète.

Si vous deviez vivre seul, eh bien on vous aurait donné une planète pour chaque individu.

“Vas-y, fais le roi sur ta planète maintenant !”

Mais il se trouve que l'homme est fait pour vivre en communauté. Et pourquoi est-ce que je dis cela ?

Non pas parce que cela fait partie des principes divins et qu'encore une fois on reçoit sur la tête le sacré principe divin. “Et moi j'aime être seul, je ne veux être avec personne !”

Et il se trouve que l'individu est fait pour fonctionner en groupe. Alors comment concilier ces deux aspects-là ? Comment comprendre la communauté ?

Pour comprendre la responsabilité de chacun vis-à-vis d'une communauté, pour comprendre pourquoi l'humanité est une humanité, pourquoi donc il y a plusieurs individus dans l'humanité, pourquoi est-ce qu'il y a toujours des groupes humains, pourquoi est-ce que vous êtes multiples, il faut se reporter un peu plus haut dans le ciel et dans les dimensions et s'apercevoir que fondamentalement vous n'êtes pas des êtres séparés mais que vous êtes un et un seul Dieu. Et qu'étant un et un seul Dieu, par la suite et au fur et à mesure de sa descente dans la Matière multipliée, vous vous rendez compte, vous pouvez conclure facilement, que donc lorsqu'il va y avoir une vie quelque part sur une planète, cette vie par là même va être multiple, puisqu'au cours de sa descente Dieu s'est multiplié et que pour être tout à fait lui-même et encore entier, eh bien il va mettre en présence toutes ces diverses particules.

Et c'est pour cela qu'à travers toutes les religions, les Maîtres, les Saints, les prophètes essayent de vous faire comprendre, le criant très fort : “Vous êtes tous frères !”

Pourquoi est-ce qu'ils crient cela ? Pourquoi est-ce qu'à travers les siècles ils sont même devenus ridicules à force de le dire, alors que toute la vie sociale, toute la vie physique semble organisée comme n'étant pas une fraternité ?

Pourquoi est-ce qu'ils le crient autant ? Est-ce pour que vous vous aimiez les uns les autres ? Est-ce pour que vous soyez des petits angelots, très tranquilles, très jolis, très gentils, qui sont capables de partager le bien entre eux ? Non.

Sachez que la Vérité n'est jamais morale.

La Vérité n'est jamais morale.

La Vérité est toujours fondamentalement séparée, et elle ne sera jamais sœur d'une quelconque manière, elle ne sera jamais sœur avec la moralité. C'est quelque chose de complètement différent. La moralité est une tentative qui découle non pas d'une aspiration vers la vérité ou d'un cheminement vers la vérité. La moralité découle du septième rayon, de l'ordre, de la technique.

C'est donc aussi une forme de rangement, une forme d'ordonnancement des gens, d'une société, d'une culture. C'est une forme très souple, bien sûr, parce qu'elle ne fait de mal physiquement à personne, même si elle peut créer parfois des maux, mais c'est une forme de dictature. C'est une forme de domination, et la domination, la dictature n'existe que par le septième rayon, et pas du tout par le premier rayon, qui est le rayon du pouvoir.

On pourrait croire que la dictature vient du premier rayon, c'est faux.

Le guerrier, oui, va naître du premier rayon. Lorsque l'on voit un guerrier très actif, très passionné, on peut conclure très vite qu'il est du premier rayon, ou qu'en lui il y a, de façon très grande, l'existence d'un premier rayon pas suffisamment évolué encore.

Tandis que le dictateur, qui est plus froid, qui ne prend pas plaisir à la bataille, et qui fait se batailler les autres, qui instrumentise en fait les autres pour pouvoir s'accaparer le pouvoir, celui-là est très mental, il n'est pas le passionnel qui se rue sur le champ de bataille. Celui-là est très mental et appartient au septième rayon.

Donc la moralité sera toujours séparée de la Vérité.

La Vérité, elle, est quelque chose de complètement différent.

La Vérité peut parfois ressembler à un sens moral. Je parle de sens moral. Mais ce sens moral, il ne sera pas exclusif, il sera inclusif. C'est-à-dire qu'il sera capable de comprendre l'autre, de comprendre l'action de l'autre, et d'être la Justice, il faut être la Justice, ou d'être la Tolérance, si la Tolérance est nécessaire.

Tandis que celui qui est simplement une moralité ne va pas comprendre, il va émettre des verdicts, des dictats. Et automatiquement, l'individu qui ne cadre pas dans ce règlement va être éjecté, brûlé, emprisonné.

La Vérité est donc quelque chose d'inclusif, quelque chose qui va cerner toutes les circonstances avant d'émettre un choix, un jugement et de catégorier.

Mais revenons à ce Dieu qui existe en unité dans le Ciel et en multiplicité sur les planètes.

Si donc les prophètes, les saints, tous les Maîtres, tous les guides et tous ceux qui ont quelque part vivante la conviction que Dieu existe, que l'amour existe et que l'amour est possible, tous ces gens-là crient que vous êtes frère.

Vous êtes frère donc fondamentalement parce que vous êtes un seul et même Dieu.

Et non pas parce que, étant divers, il se trouve que la spiritualité veut que vous fassiez la paix entre tous et que vous comportiez de façon réglementaire par rapport aux harmonies divines. Vous êtes frère parce que la vérité qui existe est que vous êtes tous ce même Dieu.

Il n'y a aucune différence, même si aujourd'hui vous êtes Pierre et que l'autre est Paul et que l'autre est Valérie. Ce n'est pas cela qui compte. Ce qui compte c'est lorsque l'on s'intéresse à la Source de votre vie, l'on s'aperçoit qu'il y a un seul et même Dieu.

Alors vous allez me dire : “mais s'il y a une seule et même âme pour l'humanité, un seul et même tout pour le monde, un seul et même Dieu en expérience et en vie dans le cosmos, pourquoi est-ce qu'il s'est multiplié ? Pourquoi est-ce qu'il nous a créé si différents les uns des autres ? Avec des rayons, avec des initiations, avec des règnes d'évolution, pourquoi toute cette diversité ?”

Il est logique que vous vous posiez la question, cependant y répondre totalement et fondamentalement à réclamurer de nombreuses heures. Je vais donc répondre quand même mais de façon résumée.

Il faut faire marcher là donc votre intuition un petit peu.

Essayez de me capter plutôt que de me comprendre et vous arriverez à un meilleur travail je vous assure. Même si vous n'avez rien compris à ce que je dis, du moment que vous intuitionnez quelque chose, vous allez repartir avec quelque chose.

Donc, pour essayer un peu d'approcher cette compréhension, la compréhension d'une unité devenue multiplicité et dans quel but, il faut comprendre que toute la vie du Cosmos n'existe que par une seule et même substance que l'on pourrait par exemple appeler Dieu.

Dieu qui crée l'Univers et Dieu qui entre dans l'Univers et qui crée ensuite les humanités, c'est une seule et même substance. Cela veut donc dire que Dieu ne peut créer l'Univers qu'avec lui-même, qu'avec son propre matériau et que Dieu ne peut ensuite animer cet Univers, que ce soit en constellation ou en humanité, qu'avec toujours et encore son propre matériau, c'est-à-dire lui-même.

C'est pourquoi il y a des écoles qui ont le cycle absolu du serpent mordant sa queue. Cela symbolise non pas simplement l'initier revenu au point d'émission, donc au point de réintégration, mais cela signifie aussi que Dieu est tout en tout. Il est donc la peau du serpent, l'extérieur du cosmos. Il est le centre créé par le fait que le serpent se retourne sur lui-même et crée une boule. Il est aussi ce centre que l'on pourrait appeler le sens mystique de l'Univers, donc le besoin d'évolution. L'appel que chacun connaît vers une perfection, que l'on se situe dans le règne minéral, végétal, ou animal, ou le règne humain. Tout va vers une perfection. Cela vient de quoi ?

Eh bien, cela vient de ce centre qui est à l'intérieur, qui est composé, donc de ce vide en fait, qui est composé par le serpent mordant sa queue.

Et quand l'on s'aperçoit que Dieu est la substance et le matériau de tout, on peut commencer à s'interroger du pourquoi de l'expérience.

D'accord, maintenant je comprends que Dieu est la brique de l'Univers et l'âme de la brique de l'Univers, mais pourquoi est-il, se transforme en brique et en âme de l'Univers ? Dans quel but ?

Cela, j'en ai déjà un petit peu parlé ailleurs, mais si vous frôlez les initiés et que vous essayez de rentrer dans leur conscience, vous allez pouvoir intuitionner pourquoi. Car l'on comprendra mieux cette chose par l'intuition que par une approche mentale.

Il se trouve dans l'Univers des Lois qui fonctionnent d'elles-mêmes, c'est-à-dire que les Lois n'existent pas en dehors de Dieu, les Lois sont Dieu.

Observez ce qui est écrit dans votre Bible : “Au commencement était le Verbe, et le Verbe était Dieu, et le Verbe était avec Dieu et près de Dieu, etc.”

Le Verbe est associé toujours à Dieu. Qu'est-ce que le Verbe ?

Le Verbe, si on transpose ce symbole dans le langage ésotérique actuel, on s'aperçoit qu'il est le troisième rayon, qu'il est donc ce que l'on appelle aussi l'Intelligence Active. L'Intelligence Active, c'est tout le réseau des Lois qui sous-tend l'Univers et qui crée spontanément l'Univers.

Ce qui fait que dans la Bible, dans votre Bible, est écrit tout à fait le pourquoi de la création.

Au commencement était le Verbe, au commencement était la Loi, et la Loi était Dieu, et la Loi était en Dieu, et la Loi était avec Dieu.

Maintenant, pour comprendre cette première traduction de la phrase, il faut essayer de percer le sens de la Loi. Qu'est-ce que la Loi attend ? Si la Loi n'est pas une règle, un pouvoir auquel vous devez obéir, elle est quoi ?

La Loi est un fonctionnement, tout simplement, et un fonctionnement s'établit toujours sur des règles pour fonctionner. C'est évident.

C'est pourquoi chaque fois que l'homme va lui-même être en fonctionnement ou en rapport avec un fonctionnement, que ce soit un fonctionnement physiologique, un fonctionnement dans la Nature, c'est-à-dire la Terre, ou par rapport à un fonctionnement cosmique, il va devoir faire en rapport avec les règlements qui tiennent ce fonctionnement.

C'est pourquoi si vous vous mettez à trop manger, cela ne correspond pas à la Loi et au fonctionnement physiologique, et vous allez grossir ou vous allez devenir malade.

Et celui qui ne voit pas plus loin que le goût de son nez va se dire : “Mais pourquoi est-ce que Dieu a inventé le raffinement des sens ? Pourquoi est-ce qu'il a inventé la capacité de pouvoir goûter avec la bouche et d'aimer ce que l'on mange ? Et pourquoi est-ce qu'il a inventé les mets si divers, exprès, pour que je m'abîme dans cette dépendance ?”

Dieu ne s'est pas fixé de créer le goût, de créer la bouche, de créer le plaisir, de créer tous les légumes qui existent et tous les fruits qui existent, en se disant : “Eh bien, là je vais positionner les pièges et on va voir ce qu'on va voir quand le petit homme va s'incarner. Je suis sûr qu'il va tomber dans le mille et qu'il va s'enchaîner, on va bien s'amuser pendant 10 000 ans comme ça, à cache-cache. !”

Les choses n'existent pas pour fonctionner de la sorte.

Donc s'il existe tout un réseau de sens, tout un réseau de capacité à éprouver, ce n'est pas forcément pour que l'homme s'y attache, comme il l'a cru et comme il le fait, mais tout simplement pour qu'il reconnaisse la chose qu'il a en face de lui.

Car si physiologiquement vous avez besoin par exemple de manger une pomme, parce que la pomme va pouvoir vous épurer, parce que la pomme va pouvoir vous apporter les vitamines et les minéraux dont vous avez besoin. Si l'on ne vous permet pas de reconnaître ou d'intuitionner par reconnaissance que vous avez besoin d'une pomme parce que vous ne savez pas quel goût a la pomme, eh bien vous allez mourir. Parce que vous ne saurez jamais que vous avez besoin des minéraux et des vitamines qui se trouvent dans la pomme. Vous ne comprendrez jamais que vous avez besoin de la pomme.

Vous allez manger le rocher, les cendres du feu d'hier soir, les cheveux restés sur la brosse du voisin, vous mangerez n'importe quoi. Parce que tout aura le même goût, il n'y aura pas de goût.

Pour que votre corps puisse articuler ses besoins et puisse donc fonctionner en tant que intelligence, eh bien il faut qu'il ait les moyens d'expérimenter le plan physique.

Donc la nourriture, puisque c'est directement la nourriture qui va lui permettre de perpétuer sa vie. Il est donc normal que donc une intelligence tout à fait physique soit adaptée, et cette intelligence s'appelle par exemple le goût. Et c'est le goût qui va guider l'individu qui est incarné pour savoir ce dont son corps a besoin.

Car l'âme, elle ne sait pas si elle a besoin de vitamines A ou de vitamines B ou de minéraux ou d'eau. L'âme est étrangère au corps. L'âme, elle, n'est que conscience. Quand elle descend dans un véhicule physique, elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle se dit : “Tiens, ça fonctionne bizarrement cette mécanique. Qu'est-ce qui se passe avec l'âme ? Ah, de l'eau, ça y est, j'ai compris. De l'eau, de l'eau, de l'eau. J'ai soif, j'ai soif !”

Mais qu'est-ce que c'est la soif ? Si l'homme ne savait pas identifier la soif, eh bien il mourrait de soif.

Seulement en lui, en plus du goût, se trouve aussi tout un réseau de sensations qui se loge tout le long des nerfs et qui permet à chaque cellule de communiquer avec l'intelligence du cerveau. Un cerveau automatique qui gère justement la vie physique. Quand une cellule a besoin d'eau, elle envoie par le système nerveux et des points d'alchimie qui se font à ce moment-là, elle envoie le besoin d'eau. Que reçoit le cerveau automatique ? “Besoin d'eau, besoin d'eau, besoin d'eau.”

Que dit l'âme qui est incarnée ou l'être qui est l'aboutissement de ces deux principes physiques et spirituels ?

À ce moment-là, elle dit : “j'ai soif !”

De la même façon, tout a lieu.

Même quand un homme se dit : “j'ai besoin d'amour, j'ai besoin d'être aimé.” Cela part exactement du même fonctionnement.

Cela ne veut pas dire que fondamentalement, toutes les âmes de l'Univers se jettent dans l'incarnation pour trouver l'élu de son cœur. Et que la vie ne peut pas exister même auprès de Dieu si l'on n'a pas l'amoureux ou l'amoureuse.

Seulement, il se trouve que la vie ensuite psychologique, nous avons parlé de la vie de la cellule qui a soif,ensuite, la vie psychologique, elle aussi ayant ses besoins, va émettre ses besoins.

Et cette vie psychologique va sentir qu'elle a besoin de chaleur. Et cette vie psychologique, c'est bien que cette chaleur se trouve dans l'amour qui vient des autres. Puisque l'individu qui est incarné, qui est l'aboutissement des deux plans, n'a pas encore réveillé l'entier de l'amour intérieur, alors l'état psychologique que l'on vit en intermédiaire, du plan profane strict, et du plan spirituel absolu, eh bien cette intermédiaire, qui est la psychologie, elle sait très bien qu'elle va devoir trouver la chaleur, une source de vie, dans l'amour que donnent les autres.

Donc cette psychologie va dire : “besoin d'amour, besoin d'amour, besoin d'amour.”

Et que va faire l'homme qui est l'aboutissement des deux plans et qui entend sa psychologie, il va dire : “j'ai besoin d'être aimé. Il faut que je trouve un amour, il faut que je sois aimé.” Et il va crier à son partenaire : “aime-moi je t'en supplie ou je sens que je vais en mourir, je suis trop malheureuse si tu ne m'aimes pas !”

De la même façon, tous les aspects de l'individu, physique, psychologique, mentaux, vont réclamer leur nourriture.

Cela vient du fait que l'individu, l'âme qui s'incarne, s'incarne dans un réseau d'intelligences.

Réseau d'intelligences

Il y a une intelligence que l'on pourrait appeler astrale et qui connaît son fonctionnement, qui va réclamer de l'émotion, qui va réclamer donc son content de vibration.

Il y a le plan mental qui va réclamer son type de nourriture, qui va réclamer donc de la pensée, des idées, de l'abstraction. L'individu va s'amuser et prendre plaisir à jouer dans sa substance mentale.

Et il y a le plan physique qui va lui aussi réclamer son dû, ses vitamines, ses minéraux et son repos.

Et l'on ne pourra pas faire autrement que de nourrir tous ces plans.

Seulement, s'il est facile de comprendre que l'on peut faire tenir le corps tranquille avec des vitamines, on ne comprend pas comment est-ce que l'on pourrait faire tenir le corps astral tranquille alors que l'on a tous besoin d'amour.

On ne comprend pas non plus comment on peut faire tenir tranquille le corps mental alors que la pensée vient d'elle-même et qu'elle explose et qu'elle prend l'individu.

Si l'on essaie de contrôler ce corps, mental, astral ou physique, on s'aperçoit que l'on est complètement dépassé parce que le corps, même s'il est subtil, continue de réclamer sa nourriture.

Si donc l'individu qui est en incarnation et vit sur le plan de l'émotion, sur le plan astral, on va s'apercevoir que l'astral va réclamer énormément de nourriture. S'il vit sur le plan mental, on va s'apercevoir qu'il va réclamer énormément de nourriture mentale. Pour donc se dégager du mouvement et de la boulimie de ces différents corps, il faut tout simplement se placer au niveau de l'âme, et plus de problèmes !

Se placer au niveau de l'âme

Qu'est-ce que cela veut dire se placer au niveau de l'âme ?

Eh bien cela veut dire ne plus jouer le jeu du balancier, comme l'on disait tout à l'heure, et de ne plus être captif de l'interaction des pôles. Un jour dans le noir, un jour dans le blanc, un jour dans les idées positives, un jour dans les idées négatives, un jour ingénieur, un jour balayeur.

Être, avant tout, une âme.

Et ensuite, cette âme pourra largement manipuler les substances des corps qui se trouvent au-dessous d'elle.

Alors que pour l'instant, dans la vie de la plupart des hommes, il se passe complètement le contraire. L'âme est entièrement manipulée par les corps qui se trouvent en dessous d'elle. Et c'est pour cela qu'il y a malheur. C'est pour cela qu'il y a crise existentielle, angoisses, erreurs, etc.

Si au contraire, l'homme se positionne au niveau de son âme, même s'il ne sait pas où est son âme, si elle se trouve sous les pieds au niveau du nombril dans le troisième oeil, chez Dieu et où on ne sait pas où est Dieu, peu importe ! Même s'il ne sait pas ce qu'est son âme, où est son âme, à quoi elle ressemble, comment elle vit, quelle est sa nature. Qu'il essaye simplement chaque fois d'être semblable à ce que tous les saints, tous les Maîtres, tous les guides et tous les prophètes ont dit et redits à propos de la nature de l'âme.

Si l'on vous dit les choses, ce n'est pas pour que vous les connaissiez. Si l'on vous dit les choses, c'est pour qu'un jour vous essayez de les imiter. C'est complètement différent.

Si l'on vous parle de l'âme, ce n'est pas pour vous rassurer en vous disant que vous ne mourrez jamais parce que vous êtes une âme. Si l'on vous parle de l'âme, ce n'est pas pour vous parler de Dieu et sucrer votre samedi après-midi avec de grandes réalités métaphysiques.

Si l'on vous parle de l'âme, c'est pour que vous essayez, lorsque vous serez chez vous, lorsque vous serez à votre travail, lorsque vous serez dans votre voiture, dans l'autobus, lorsque vous serez face à un drame, face à un décès, face à une perte, c'est pour que vous essayez d'être l'âme dont on vous a parlé.

Sinon, à quoi cela vous sert de savoir que l'âme existe ?

C'est une chose qui, de toute façon, à ce moment-là, n'existe pas pour vous.

“Oui, je sais, l'âme, l'âme, l'âme, les corps subtils, Dieu, les Maîtres, les guides, bien sûr, bien sûr, on connaît tout ça. En attendant, moi, j'ai toujours mon problème de factures !”

Et c'est vrai, malgré tout cela, il y a toujours le problème de facture à la fin du mois. Il y a toujours la peur entre les époux, parce que la femme rentre trop tard et que le mari est très possesif.

[...]

Ce n'est pas du tout le même motif, ce qui fait qu'il crée et qu'il fait, qu'il pratique le même acte de Dieu qui est la mort, donc la destruction, donc le côté Shiva de l'Univers, mais dans un aspect complètement négatif, et je dirais très humanisé. Humanisé parce que justement la divinité ne va plus commettre cet acte au nom d'un ordre cosmique, mais au nom simplement d'une pulsion émotionnelle ou d'un désir : le désir d'argent, le désir de quoi que ce soit d'autre.

Pour admettre votre propre mort, pour comprendre votre propre mort, la mort de vos proches, pour comprendre aussi la naissance et la mort des étoiles, la dilatation, l'explosion et l'amiantissement des soleils et de l'Univers lui-même, il faut comprendre que la mort, fait partie de l'Univers et de la vie. Et alors on pourrait me demander : “Mais pourquoi ça fait partie de l'Univers ?Puisque Dieu, bon il n'est pas éternel, on l'a compris, mais il est perpétuel. Alors pourquoi, puisqu'il est perpétuel, pourquoi est-ce qu'il n'aurait pas inventé une vie continue, où il n'y ait pas de phase brusque comme la mort ?”

Cela ne peut pas exister parce que dès que l'on tombe dans les lois d'une nature, et là il faut se détacher un petit peu du Cosmos pour observer simplement une planète, on s'aperçoit qu'une planète ne peut engendrer la vie que selon des lois très mesurées et très strictes. C'est pour cela que la vie n'est pas partout dans l'Univers, la vie physique j'entends. Si donc il faut des doses extrêmement précises de ceci, de cela, pour générer une vie physique, pour générer des minéraux, des oiseaux, des végétaux, des hommes, il est très facile de comprendre que ces éléments sont donc concrets.

Parce que ce qui est subtil n'a pas besoin de mesure pour effectuer la vie. Ce qui est subtil étale sa vie tout simplement, comme Dieu lorsqu'il dit : “Je suis Cela”.

Mais dès que l'on tombe dans l'infiniment petit, dès donc qu'il y a concrétisation, cristallisation, on dépend par là même du réseau, ou je dirais tout simplement de la solde de carburant qui peut être mise dans l'atome, qui va générer la création, qui va générer la matière, qui va générer le corps humain, tout dépend donc du réservoir. Lorsque l'on va concrétiser, cristalliser, matérialiser, on va nécessairement, parce qu'il n'y a pas moyen de faire autrement, on va nécessairement rétrécir les atomes qui existent dans les plans subtils. Les rétrécir, les rétrécir pour devenir un atome concret sur un plan physique.

Mais cet atome qui est concret, s'il est un atome, cela veut dire qu'il représente un tout petit réservoir d'énergie, car il n'est plus grand et étalé et pouvant voyager comme cela dans l'Univers, dans les dimensions. Il est tout petit et il se trouve sur le plan physique et il ne dispose que de son réservoir propre d'énergie pour vivre et pour perpétuer une table, pour perpétuer un chêne et pour perpétuer le corps d'un homme. Ce qui veut dire que ce réservoir, s'il existe, va nécessairement un jour s'épuiser.

D'où la mort.

Lorsqu'un corps meurt, c'est parce que dans tout le réseau d'atomes qui le composent, il n'y a plus d'énergie.

Qu'est-ce que cela veut dire qu'il n'y a plus d'énergie ? Est-ce que cela veut dire que la matière meurt avant que l'âme se retire ? Non.

Parce que là, il faut alors comprendre ce qui est véritablement l'énergie.

L'énergie, cela ne va pas être simplement la vibration ou le feu qui va être mis à l'intérieur de l'atome. Mais ce feu qui va être mis à l'intérieur sera actif et rayonnant, donc sera plus ou moins capable d'être un gros ou un petit réservoir. Il sera en relation directe, plus ou moins grand, avec le motif de son existence.

Par exemple, si l'on prend un atome qui constitue ce qui est un arbre, l'on s'apercevra que cet atome dispose d'un certain quota d'énergie et que cette énergie va permettre ensuite à l'arbre de régénérer ses cellules, de se transformer, de grandir, de se réparer, de se soigner et d'exister. Lorsque ce quota d'énergie sera terminé, l'arbre n'arrivera plus à se régénérer et ses cellules vont stopper d'ailleurs la régénération. C'est là que va se déclencher un processus de dégénération. Automatiquement, l'arbre va mourir.

Il en est de même pour tout ce qui existe, même pour la planète Terre elle-même, même pour les astres, même pour l'Univers !

Alors vous allez me dire : “mais par rapport à l'homme, qu'est-ce que cela donne tout cela ?”

Le quota d'énergie qui est à l'intérieur des atomes qui composent l'être humain sont en relation directe avec le quota d'énergie qui existe dans l'atome qui compose la vie de l'âme. C'est-à-dire que l'âme elle-même, si on essaye de l'imaginer au niveau de l'âme, c'est-à-dire de ce palier différent de Dieu dont on parlait tout à l'heure, eh bien si l'on veut imaginer correctement l'âme, il ne suffit pas d'imaginer un grand soleil, une grande conscience, un grand Dieu qui sait tout, puisque c'est déjà une différenciation de Dieu. Donc déjà une concrétisation de Dieu, il y a forcément atomes.

Tout passe par l'atome, même l'âme.

Dès qu'il y a différenciation de Dieu, il y a construction de l'atome.

Vous allez me dire : “Pourquoi l'atome ?”

Je vous répondrai parce que tout simplement, c'est le plus petit symbole capable de ressembler à Dieu. Et que font les ésotéoristes quand ils veulent représenter l'esprit de Dieu ? Ils font un cercle. “Ça, c'est l'esprit de Dieu”, disent-ils.

Et lorsque l'on veut par là même fabriquer Dieu dans la matière ou propulser, projeter Dieu dans la matière, et quand on veut lui créer des vêtements, cela va être nécessairement en imitant toujours ce cercle.

Donc, les atomes.

Donc aussi, la rotondité plus ou moins parfaite des planètes et de tous les astres. La rotondité aussi de l'Univers lui-même, car l'Univers est comme un ballon. La rotondité aussi de vos différents corps.

Lorsque votre corps astral se décolle du corps physique, et que donc il ne se profile plus le long des formes des membres, automatiquement vous devenez une sphère. C'est pour cela que beaucoup de Maîtres apparaissent en tant que sphères lumineuses. Parce que comme ils n'ont plus de corps depuis très longtemps, il n'y a plus de superposition qui se fait. Et automatiquement, quand ils viennent, quand ils voyagent, quand ils permettent que l'individu les voie, on ne voit que des sphères.

Alors vous allez me dire : “Mais si tout est rond, alors pourquoi est-ce que l'homme a la forme qu'il a ?”

Là, je dirais que pour répondre au pourquoi de la forme de l'homme, il faut encore une fois s'en remettre au fonctionnement de la nature de la planète. C'est-à-dire qu'en supposant qu'existe une autre vie physique ailleurs, et cela existe, mais essayez de supposer une autre vie ailleurs, même pour ceux qui n'y croient pas forcément, eh bien si les lois de la nature sont différentes dans cette autre planète, la forme des hommes sera aussi différente.

Un homme est construit selon des proportions, parce qu'il est un élément de la Nature et un élément divin, mais surtout un élément de la Nature. Son corps appartient avant tout à la nature et à une production de la Nature, d'où aussi, comme le disent certains initiés, d'où aussi son apparente intersection. Sa capacité par exemple à tomber malade, à être difforme, à être mal formé au cours de la gestation, parce que le corps est une affaire qui appartient à la Nature et au fonctionnement naturel.

Donc le corps de l'homme a ce type d'apparence, parce qu'il est proportionné par rapport aux Lois qui existent dans la Nature, et que l'on retrouve dans le corps de l'homme absolument toutes les Lois qui existent dans la Nature, avec une proportion égale à leur prédominance dans la vie de la Nature.

C'est pour cela que l'homme est avant tout une proportion, et c'est pour cela qu'il est construit de cette manière, une proportion de Lois, comme si la Loi devenait à un moment donné mesurable.

Tiens, là, puisque telle loi existe dans la nature, par exemple le mouvement. Le mouvement existe dans la nature, l'océan bouge, les oiseaux volent, il y a le jour et il y a la nuit, la planète tourne. Donc si on crée une humanité, nécessairement il va lui falloir obéir à la loi de la nature d'abord. Donc cette humanité va bouger. Elle va bouger, cela veut dire qu'elle va marcher. Donc il faut des jambes.

Comment va-t-on faire ces jambes ?

Par rapport aux autres lois qui existent dans la nature, et qui vont équilibrer la construction du torse, qui vont équilibrer la construction des bras, de la tête, de façon à ce que les jambes, étant des instruments proportionnés, l'on puisse véritablement se tenir debout et trouver l'équilibre. On ne va pas faire des jambes comme cela pour le plaisir de montrer des jambes.

S'il existe des jambes, c'est tout simplement de façon proportionnée pour qu'un mouvement ait lieu, parce que le mouvement existe sur la Terre. Et ainsi de suite, pour tous les membres, pour tous les organes, pour tout ce qui compose le corps humain, vous êtes une somme de lois proportionnées.

D'où à l'intérieur de l'homme aussi, ou dans sa construction en tout cas, dans son corps, la grande présence de ce que l'on appelle le nombre d'or, la grande présence de ce que l'on appelle la technique et la magie des nombres.

Pourquoi une main à cinq doigts ? Pourtant on n'a que deux oreilles, on n'a pas besoin de cinq doigts pour se gratter les oreilles. Pourquoi cinq doigts ? Pour écrire ? Non. L'homme est suffisamment intelligent, son cerveau suffisamment rusé, pour trouver des moyens d'écrire, même s'il n'avait qu'un pouce. Toute une écriture serait adaptée à cela. Même son artisanat serait adapté à cela. Et il serait content de ce qu'il arrive à faire. Pourquoi cinq doigts ?

Parce qu'il y a manifestation. Manifestation, cela veut dire quoi ? Cela veut dire création. Et la création prend place où ?

La création prend place dans les aspects supérieurs de Dieu.

Donc il y a avant tout deux mouvements. C'est pour cela que les jambes sont les premiers membres à être en contact avec la terre.

Les jambes ne sont pas sur votre tête. Les jambes sont là en premier, en contact avec la terre. C'est donc tout ce qui est le fonctionnement inférieur, mouvement, digestion et fabrication des matières et extériorisation des matières fécales. Et il y a ensuite tout l'aspect supérieur de l'homme, tout l'aspect supérieur de Dieu, qui est manifestation.

Et que fait-on avec les mains ?

Eh bien, on ne fait pas que écrire. On ne fait pas que faire de la pâte brisée. On ne fait pas que faire la cuisine. On ne fait pas que faire des pantoufs ou des tricots. On ne fait pas que frapper son voisin avec les mains.

Avec les mains, on lance des énergies. Et le mage, l'homme du septième rayon, c'est exactement ce que je dis.

Un homme ne peut pas exister s'il n'a pas de mains. C'est impossible ! C'est comme si on ne lui fabriquait pas de poumons. Il ne peut pas être véritablement. Parce qu'il ne peut pas capter et envoyer les énergies.

Regardez tout ce que font les guérisseurs et certains voyants, certains psychiques avec les mains. Certains voyants n'ont leur voyance que s'ils touchent quelque chose. Pourquoi ?

Parce que dans la main, il y a une proportion magnifique, une proportion divine qui s'exprime. Et qui est justement la capacité de manipuler l'Univers, de concrétiser l'Univers.

Comme un potier fait sa poterie. Le potier fait sa poterie grâce à ses mains, grâce à ses doigts. Pas simplement grâce à sa tête et à la projection de ses idées.

De la même façon, ce qui va le mieux permettre à l'homme d'imiter l'acte créateur de Dieu, cela va être avant de passer par la tête, de passer par ses mains. Et c'est pour cela qu'avant d'avoir été un penseur, car l'homme se targue et est très fier d'être aujourd'hui un philosophe et de pouvoir parler infiniment de Dieu et des problèmes de chômage, car avant d'être un penseur, l'homme avant tout a été un fabricant, donc un artisan. Et c'est en essayant d'imiter l'acte créatif de Dieu que son intelligence donne, que donc sa pensée est née.

Il n'y a pas eu d'abord la pensée et ensuite la capacité d'utiliser la main. Il n'y a pas eu l'homme de Cro-Magnon qui sorti de sa caverne et s'est dit : “Ben tiens, aujourd'hui je me fabriquerai volontiers une jolie robe de chambre en peau de rhinocéros ».

D'où vient le cliché robe de chambre ? D'où vient le cliché tailler la peau ? D'où vient le cliché “je veux me vêtir” ?

Tout simplement, en ayant les besoins les plus primaires qui s'occupent et qui vivent dans toute cette partie inférieure et automatique de la vie dont j'ai parlé tout à l'heure, tout simplement en étant donc mené par les déclenchements automatiques de la survie telles que la fin, l'homme a vu qu'il restait, par exemple après avoir dégusté la cuisse d'un léopard ou d'un lion ou de quoi que ce soit comme animal, il a vu qu'il restait un morceau de peau. Au début, il ne savait pas quoi faire avec ce petit carré de peau. Ça lui plaisait, c'était très doux, c'était différent. C'était drôle à regarder et il l'a gardé. Et puis il l'a mis contre lui, contre son ventre et il s'est frotté avec parce qu'il trouvait que c'était très doux. Et lorsqu'il a vu que c'était très doux quelque part sur le ventre, quelque part sur la cuisse, quelque part autour du cou, eh bien il s'est dit : “je voudrais que ce soit doux partout. Tiens, la prochaine fois que je tue une bête, je ne vais pas simplement garder 10 centimètres de sa peau, je vais garder l'entier de sa peau et je vais tout mettre sur moi.”

Et comme ça, l'homme a commencé à s'habiller. Et comme ça, l'homme a commencé toute son aventure que l'on appelle la civilisation.

Donc avant d'être un créateur penseur, c'est-à-dire un créateur au niveau de la pensée, comme le sont les philosophes aujourd'hui et les occultistes, l'homme avant tout était un créateur au niveau de l'artisanat.

Donc de façon très grossière, on pourrait dire que l'homme est avant tout un artiste avant d'être un philosophe. Et que si l'on n'est pas quelque part un artisan ou un artiste, on aura beaucoup de mal à devenir un philosophe ou à être un philosophe.

Qu'est-ce que cela veut dire ?

Cela veut dire que tant que l'on ne touche pas la matière, que ce soit lorsque l'on est artisan, comme la femme qui fait de la couture chez elle, qui fait la cuisine chez elle, ou comme l'homme qui fait la mécanique dans son garage, ou tant que l'on n'est pas artiste, comme véritablement l'est l'artiste qui manipule les peintures, qui manipule les formes dans la sculpture, ou qui manipule les sons dans le chant, ou qui manipule les émotions dans le théâtre. Tant que l'on n'est pas ces choses-là en soi, même si l'on ne passe pas sa vie à exercer ces choses comme un métier, eh bien on aura beaucoup de mal à exercer une pensée qui soit propre et qui soit fondamentale. Parce qu'il n'y a pas de vécu, il n'y a pas de rencontre avec la matière.

C'est pour cela qu'à l'heure actuelle, il y a beaucoup de philosophes, beaucoup de penseurs qui vous semblent être complètement farfelus, qui vous semblent être complètement dans les nuages, parce qu'ils se gargarisent, comme vous dites vous-même, avec simplement des mots et des abstractions, et que cela ne contient rien de divin, rien d'humain, rien même de philosophique. Ce sont simplement des notions que l'on envoie à l'ère et avec lesquelles on jombe pour le plaisir de penser.

Toutes ces pensées ou toute cette capacité à jongler avec la substance mentale, toute cette capacité trouverait pourtant son sens, et une immense envergure initiatique, si l'homme y ajoutait la rencontre avec la matière, comme le fait l'artisan, comme l'a fait le premier homme de la caverne, comme le fait l'artiste.

Bien sûr, il faut que cette rencontre avec la matière soit bien vécue. C'est certain. Car c'est ce qui peut par là même faire aussi beaucoup de problèmes. C'est ce qui peut donc créer aussi des artistes mal inspirés, par exemple.

Mais il faut quand même prendre contact avec son propre potentiel créateur. Et vous ne pouvez pas vous en empêcher.

De la même façon, tout le corps humain remplit des fonctions divines, accordées directement aux fonctions naturelles. Ou je dirais plus exactement, que le corps est composé d'après le type d'incarnation que peuvent faire ces énergies divines dans la nature d'une planète. Car de la même façon que les énergies divines vont être typées dans votre corps, elles sont aussi typées dans la nature.

Mais je ne vais pas prolonger mon discours plus longtemps.

Je voudrais que vous essayiez de garder au fond de vous le petit essai, le petit essai de comprendre, en volant sur les ailes de l'intuition, comprendre la nature de Dieu, comprendre cet aspect binaire de Dieu, cet aspect qui cependant est unique.

Car lorsque l'on parle du Dieu qui est unique et qui ensuite devient Dieu, on dessine volontiers une pyramide, c'est-à-dire un point unique, deux points qui deviennent la dualité et ainsi l'humanité à lieu et la création à lieu. C'est faux.

Il faut faire comme un H, c'est-à-dire qu'il y a l'Unique là, puis l'Unique qui en droite ligne se répercute aussi dans la création, et à côté l'aspect de Dieu qui est différent.

Et ainsi, vous avez véritablement le sens de ce qu'est Dieu.

Si l'on croit que Dieu est un et qu'il se sépare en Dieu, en quoi se sépare-t-il ? Positif, négatif ? Oui, on sait cela, mais qu'est-ce que cela veut dire ? Cela n'est pas compréhensible.

Il y a donc un Dieu qui n'est pas, ou ce que l'on appelle le néant, mais qui au contraire est une grande présence. Cela ressemble au néant pour l'homme car ce n'est plus pour lui la permission d'être ce qu'il est humanement. Donc, il y a un côté néant et un côté existence. C'est là où Dieu devient le binaire dont parlent les occultistes.

Cela ne veut pas dire que cet aspect binaire de Dieu est fondamentalement différent de l'aspect unitaire de Dieu. Car l'unitaire continue à exister puisqu'il est une part même de l'aspect binaire.

Simplement pour que la vie existe, lorsqu'il y a ce respire, lorsqu'il y a l'entrée en action de ce rayon 3, lorsque l'heure sonne, lorsque le rythme arrive, eh bien, il faut qu'existe ce double Je qui est capable de vivre Dieu et qui est le : « Je fais cela ».

On peut appeler cela le négatif, bien sûr. Mais cela ne devient le négatif, le réceptif, le féminin aussi, qu'uniquement lorsque cette loi tombe dans le règne d'une nature physique, donc dans le règne de la nature d'une planète. Tant que cela reste au niveau cosmique, cela n'est ni négatif, ni féminin, ni réceptif. Ce sont tout simplement des potentialités de l'autre aspect de Dieu.

Mais uniquement lorsque cette potentialité tombe dans le règne de la Nature, c'est ce qui est très important pour vous de comprendre aussi, c'est que la Nature joue un rôle de filtre et d'interprète de toutes les Lois divines. Lorsque ce potentiel tombe dans le réseau de la nature d'une planète, automatiquement ce potentiel devient le réceptif, le négatif, le féminin. Par opposition au positif, au principe émetteur et au masculin.

C'est sur ces mots que je vous quitterai en essayant de vous conseiller d'aller toujours plus loin dans cette prise de conscience de votre propre aspect binaire. Et par là même, vous arriverez mieux à frôler la nature de Dieu, sans plus voir en vous de dualité, de conflit, ni de contraintes. Contraintes à la matière et à la personnalité.

Essayez d'intuitionner, cela n'est pas difficile du tout.

Vous allez dire : “mais il faut être un bon méditant, il faut peut-être même faire des voyages en astral.”
Pas du tout.

Soyez simplement ouverts, équilibrez un peu votre vie en imitant la vie de l'âme dont vous en parlez tous les Maîtres, les saints et les prophètes. Et vous allez voir que vous pourrez intuitionner cette part de Dieu qui est en vous et qui est le « Je suis cela ».

Je vous salue.

Date de la conférence : 19 11 1988

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