
📄 Cliquez ici pour télécharger la conférence en PDF.
Vous pouvez télécharger les conférences rassemblées en livres ici.
Bonjour Pastor,
Nous savons tous qu'avant de vouloir changer le monde il faut d'abord changer soi-même. Dis nous comment changer soi-même.
Bonjour chers amis,
Je vous souhaite la bienvenue.
Non pas, comme je le dis si souvent, pour que nous parlions, pour que vous m'écoutiez, pour que je laisse une trace dans votre tête, dans vos souvenirs, pour que vous ayez un instant contacté quelque chose de différent, voire même un peu spécial. Tout ce que je voudrais pendant ce petit discours, qu'il soit pour vous très long, parce que vous êtes impatient ou nerveux, ou qu'il soit pour vous trop court, parce que vous voudriez connaître encore plein plein plein de choses, tout ce que je voudrais c'est que, durant ce discours, vous soyez davantage ouvert à votre propre cœur qu'à mes paroles.
Ouvert à son cœur
Quand je dis cela vous pouvez me répondre : “mais alors à quoi cela sert que je sois ici et que vous soyez là ?”
Si c'est pour être ouvert tout simplement à vous même, vous pouvez le faire aussi bien en prenant le Soleil sur une plage ou sur autre balcon. Et pourtant, je dirais que pour que l'homme soit ouvert à lui même un instant seulement, il lui faut souvent le prétexte de croire à quelque chose, ou bien de s'appuyer sur quelque chose, de dévier une énergie, qui est une énergie d'extraversion, de la dévier sur un objet, pour que d'extraversion elle devienne une énergie d'introversion. Et grâce à cette énergie qui se trouve transformée, l'homme a une expérience beaucoup plus facilement.
Ce qui fait que moi, voyez vous et je le dis à chaque fois, je me considère que comme un prétexte pour que l'homme, une minute seulement, s'écoute lui-même et prenne connaissance de sa vie intérieure.
Je ne suis pas un enseignant, en fait.
Il est complètement ridicule de prétendre enseigner qui que ce soit. La Vérité ne s'enseigne pas, la Sagesse ne se transmet pas, l'expérience spirituelle ne s'apprend pas. On ne peut ni l'apprendre ni la découvrir auprès de qui que ce soit, même pas auprès de Dieu en personne. Sinon Dieu serait depuis longtemps descendu de son nuage pour être l'être par lequel tout peut arriver.
Seulement il se trouve que si la Hiérarchie spirituelle de la Terre, aussi bien que Dieu en personne - s'il m'est permis de noter Dieu comme une personne, permettez moi le détour - s'il se trouve que la Hiérarchie jusqu'à la plus grande entité spirituelle reste dans le retrait, c'est bien parce que l'expérience spirituelle ne dépend pas de leur présence mais uniquement, à un moment donné, de votre compréhension.
Et c'est là que j'aborde la question intelligente qui m'a été posée.
Aller à la Sagesse
Pour que l'homme en fait puisse aller vers la Sagesse puisse se sensibiliser à la Sagesse - parce que l'on n'apprend pas la Sagesse on ne peut pas la découvrir dans un livre on ne peut pas la découvrir en quelques heures en quelques méditations ou par de bons conseils - la Sagesse est une sensibilité et pour faire vibrer cette sensibilité on peut avoir recours à certaines expériences on peut être guidé mais on ne peut pas instruire quelqu'un à propos de la Sagesse, c'est impossible.
Par contre, dans la mesure où un guide va pouvoir amener l'individu à mieux comprendre ses expériences et les expériences tout à fait concrètes de la vie : Comment est-ce que je gère mon mariage ? Comment est-ce que je gère ma profession ? Comment est-ce que je gère mes illusions ? En discutant de toute cette substance et de la façon qu'à l'individu de vivre une vie qui paraît très concrète de prime abord on peut aboutir à guider l'individu vers la supposition de ce qu'est la Sagesse. Et quand je dis supposition le terme est bien exact, je ne suis pas sévère.
Dans un premier temps le disciple ne peut que présupposer la Sagesse.
Et c'est pour cela que sa vie est terriblement compliquée sa vie est un stress infini par rapport à la vie du paysan qui éventuellement ne s'occupe ni de Dieu ni des Maîtres et uniquement de sa carotte qui pousse ; sa vie est donc simple, ses éléments de construction mentale sont très simples, ses réflexions ses préoccupations sont très simples, même si sa vie est dure parce qu'il doit faire face aux éléments de la nature. Mais pour la vie du disciple les éléments de compréhension vont être beaucoup plus complexes et il va avoir à faire avec le grand problème du discernement.
Je dirais que le discernement c'est l'antichambre de la Sagesse.
Tous les livres écrits par les grands initiés, voire les Maîtres vous disent que la première des qualités à acquérir pour se changer soi-même, pour devenir un disciple, puis pour changer le monde, eh bien cette première qualité ce sera le discernement. Tout le monde le dit et le crie très fort.
Et cependant parmi les groupes spirituels il n'y a pas plus de discernement qu'il y en a sur la place du marché le dimanche matin ! Tout le monde comme au marché crie, à propos de la marchandise, la meilleure qu'il a à vendre : “Ma technique de méditation est la meilleure !” ; “Non non ! C'est mon massage qui est le meilleur !” ; “Non non il faut méditer sur le troisième oeil !” ; tandis que l'autre vous force pratiquement à acheter sa théorie à propos de la méditation sur le centre cardiaque. Chacun a son échope en ville et chacun fait grande publicité autour de sa technique qui est la meilleure ou autour de sa théorie qui est infaillible. Il faudra donc se méfier en spiritualité et s'apercevoir que les échopes qui sont tout autour de la place du marché sont plutôt des épreuves de la tentation pour le disciple, plutôt que des voies ouvertes pour lui faciliter le chemin.
Tentation
Il y a toujours avant le passage à la vérité ou à l'étude de la vérité, les nombreuses chambres de la tentation à passer. Et pour créer ces chambres-là les Maîtres ou Dieu n'ont pas besoin de venir les fabriquer sur la Terre, elles existent déjà ne serait-ce que parce que les hommes vivent entre eux et que l'un va croire ceci, ou que l'autre va proposer cela, ou que l'un va dire ceci ou cela. Rien que par leurs activités les êtres humains proposent eux-mêmes tous les pièges de la tentation.
Bien sûr à ce moment-là les tentations ne sont plus au niveau charnel, comme le croient la plupart des religieux, ce sont des tentations morales et mentales.
La tentation mentale est quelque chose qui existe autant que la tentation que les religions ont qualifié de charnel et c'est un piège encore bien plus douloureux que la simple tentation charnelle dont parle les curés. Lorsqu'il y a la tentation mentale l'homme va chercher un objet dans lequel croire, une idée en laquelle se réfugier. Et automatiquement, en fait, il comble une faiblesse par un dogme, par un credo, et très vite cela peut tourner au fanatisme.
Chaque fois que l'homme est incapable de répondre à une question, parce qu'il n'est pas encore dans un état de Sagesse suffisant, il va ressentir cette faiblesse et cette faiblesse va représenter, dans son être intérieur, un trou. Et l'homme ne peut pas vivre avec ce trou, cela lui est insupportable, parce que tout simplement à n'importe quel moment il peut tomber dans ce trou. La vie est noire, infecte, on ne comprend plus rien et il n'est pas agréable d'être dans le vide !
L'homme veut marcher sur un sol ferme et se tenir à des rampes et voir la route sur laquelle il va.
Alors dès que cette faiblesse et ce trou se forme en lui, il va vouloir combler ce trou, en allant vers des hommes ou des systèmes ou des écoles qui pourront combler ce trou.
Et je dirais que à ce point-là je suis en grand désaccord avec tous les systèmes et toutes les écoles.
Bien sûr il faut enseigner bien sûr il faut instruire les personnes, bien sûr il faut les guider pour leur permettre de reconnaître le vrai du faux. Mais une école qui dit pouvoir créer le pont jeté sur ce vide intérieur est une fausse école. Qu'elle soit une école connue, une école ancienne, ou une école nouvelle, ou une école qui s'improvise, ou une école où il n'y a même pas encore de directeur. On ne peut pas proposer à l'individu de fabriquer ce pont, c'est impossible !
Toute école ne peut avoir que le but d'aider le disciple à distinguer le vrai du faux.
Et c'est grâce à ce discernement acquis, cette distinction possible, que l'homme va empoigner les deux énergies, la négative et la positive qui sont dans lui - d'autres appellent cela le Ying et le Yang ou Shiva et Shakti - et c'est à ce moment-là où il sera capable d'empoigner ces deux énergies sans qu'elles ne se fassent plus conflit, qu'il va pouvoir dresser le pont spirituel. D'autres appellent cela l'Antahkarana par exemple, moi je dis aussi et simplement : ouvrir le cœur.
Ouvrir le cœur
On ne peut pas dire à l'individu : “fais ceci et le pont va se construire petit à petit, ton cœur va s'ouvrir petit à petit.” Ce n'est pas vrai.
Par contre une école qui vous dit : “je ne t'apprends rien d'autre qu'à distinguer le vrai du faux.”, alors cette école-là il faut vous dépêcher de vous y inscrire ! Mais généralement ces écoles-là ne nous demandent même pas d'inscription d'ailleurs, parce qu'elles savent que cela fait encore partie du jeu de la maya, de l'illusion, que d'appartenir à quelque chose qui sécurise les individus, qui comble ce trou à l'intérieur.
Une école qui se propose uniquement d'apprendre aux hommes à distinguer le vrai du faux est une école qui n'a d'ailleurs pas de lieu. Elle se trouve partout et nulle part à la fois, elle peut s'improviser à droite, se défaire le lendemain, pour renaître à gauche un autre jour. Elle va là où les hommes ont besoin d'être instruit, là où il y a des hommes capables d'être instruits - parce qu'il faut être capable d'être instruit.
On ne peut pas instruire un individu qui n'en a pas envie. On ne peut pas apprendre à un homme la différence entre l'illusion et la Réalité, s'il est trop pris par une envie de vivre qui est la sienne, qui lui est très personnelle et qu'il ne voudrait lâcher pour rien au monde ! Il faut avoir le respect de ces expériences et lui laisser la possibilité de vivre.
C'est pourquoi pendant encore très longtemps, quelle que soit l'aspiration de tous les disciples débutants, le monde restera profondément scindé en deux.
Une part où les hommes seront toujours des débutants. Puisqu'il y a énormément d'âmes, donc cela veut dire qu'il y aura encore pendant très longtemps des âmes jeunes qui s'incarneront, il faut bien que leur tour arrive aussi. Il y aura donc toujours une part où les âmes seront nouvelles et où elles auront besoin de la permission de faire toute choses, parce qu'encore incapables de se soucier de la réalité et de l'illusion.
Et puis une part du monde où les âmes seront de plus en plus anciennes. Ça oui cela va arriver. Plus en plus ancienne. Ce qui fait que, petit à petit, c'est vrai, le monde va devenir mieux organisé, va devenir meilleur, comme vous dites vous même, tout simplement parce que de plus en plus d'âmes seront suffisamment anciennes pour prendre véritablement l'organisation du monde en main.
Ce qui fait que l'évolution des jeunes âmes à l'intérieur d'une structure qui est prise en main par des âmes beaucoup plus anciennes, cette évolution se fera beaucoup plus pacifiquement, avec moins de douleur. Et il sera aussi raccourci puisque l'on ira plus vite vers une instruction.
Ce qui ne veut pas dire que, aujourd'hui, le monde est mal géré. Il ne faut pas conclure que aujourd'hui les choses ne vont pas bien et que le monde est entre les mains d'âmes trop jeunes, qu'ils soient nos ministres, nos présidents ou autre chose.
Gouvernements
Il faut bien comprendre qu'il y a deux gouvernements sur la Terre. Il y en a un visible et qui est la somme de tous vos ministres, de tous vos présidents, de tous vos rois. Et il y a un gouvernement invisible qui est la somme de tous les initiés et de tous les Maîtres.
Comme la Terre est un ventre jeune et qu'elle porte énormément d'âmes jeunes, quoi qu'il n'en paraisse, le jeu veut que pendant un certain temps la Terre soit administrée par elle-même.
Non pas parce que cela est la structure du monde, mais parce que une organisation tenue par des grands initiés ou des Maîtres ne conviendrait absolument pas à l'évolution des hommes. La structure ne serait pas respectée, elle serait vécue comme une véritable dictature spirituelle, et les hommes en serait très malheureux.
Non pas parce que ils auraient l'impression de devoir devenir ascètes alors qu'ils veulent profiter de la vie, mais parce que toutes les Lois qui sont pour nous de simples lois d'harmonie, de simples faits naturels du comportement, seraient vécues par tous les hommes comme de véritables carcans.
Pour donc éviter cela et laisser chacun dans sa liberté, même si quelquefois cela coûte cher à quelques autres, il faut que pendant un certain temps, le temps que des âmes suffisamment vieilles se forment, il faut que la Terre soit administrée par elle-même.
Une fois que par l'exercice de ses fonctions, de ce pouvoir, des âmes vieillissent, sont capables de prendre l'initiation, automatiquement les hommes se trouvent administrés, toujours par eux-mêmes, mais par des hommes avancés. Ce qui fait que les ordres ou les lois deviennent beaucoup plus acceptés. C'est une Loi de la Nature. Cela paraît accepté.
Si par exemple c'est votre voisin qui vous donne un ordre, parce qu'il est votre voisin, vous savez que ce voisin est beaucoup plus évolué que vous, mais il est votre voisin, alors vous allez davantage être sensible à son ordre. Tandis que si vient un extra-terrestre qui vous dise aujourd'hui comment faire pour vivre mieux demain, vous allez vous sentir envahi.
Certains qui n'attendent d'ailleurs que les extra-terrestres vont sauter au plafond et se dire : “Voilà le Nouveau Monde arrivé !” Mais au bout de quelques instants, lorsqu'ils verront que il ne faut plus penser comme cela, parce que les ondes de la pensée perturbe la Nature, il ne faut plus avoir telle ou telle émotion, parce que cela pollue en plus de tous les poisons rejetés dans l'eau, cela contribue à polluer l'élément de l'eau. Les hommes vont se sentir immédiatement dans une immense prison spirituelle !
C'est pourquoi il faut en fait être content de vivre avec le système qui existe. Et il y a une grande Loi spirituelle qui dit que tout disciple doit apprendre à faire avec ce qu'il a.
Tout disciple doit apprendre à faire avec ce qu'il a.
Le disciple doit avant tout être suffisamment content des moyens des objets des éléments qui lui sont donnés pour faire avec. Et c'est de tirer le maximum des éléments que lui offre une situation une vie, un conditionnement, un corps, une incarnation donnée.
Donc si vous voulez vous présenter pour être disciple et si vous voulez savoir comment faire pour être disciple et pas simplement pour "être disciple", comme l'on met une étiquette sur le front de quelqu'un, mais aussi pour servir à quelque chose. Parce qu'être disciple ce n'est pas simplement avoir un état, et rester sur le lotus au milieu de la mare pour le reste des siècles ! C'est aussi devenir actif, s'investir, s'engager et déclencher une action. Donc cela veut dire que l'on va devoir, en plus que de cultiver le discernement, cultiver l'énergie de l'action. Et c'est là que cela devient un petit peu plus complexe pour le disciple.
Agir
La vie passant, il commence à s'apercevoir de quelques repères qui lui permettent de juger le réel de l'irréel, cela va assez bien pour au moins défricher le plus gros du paysage de la vie et du Ciel.
Cependant, lorsqu'il faut entrer dans l'action entrer dans le Service, voilà un nouveau casse-tête ! L'action, l'énergie de l'action.
Comment vais-je agir ? Comment dois-je agir ? Qu'est ce qu'il me faut préférer ? Qu'est ce qu'il me faut dire ? Comment vais-je traiter tel ou tel affaire ? Comment sortir de tel ou tel pas ? ou Comment commencer tel ou tel pas ? Comment présenter les choses, ne serait-ce que la présentation ?
Et c'est là que l'énergie de l'action ressemble à un édifice insurmontable, parce que d'un seul coup l'individu comprend qu'il y a là un grand mystère.
Qui suis-je ?
Tout simplement.
Je veux agir, mais qu'est ce que je vais faire et comment je vais le faire ? Au nom de qui ? Avec quelle énergie ?
Qui suis-je ?
Et lorsque le disciple arrive au seuil de l'action, c'est l'interrogation qui le terrasse !
Est ce que je suis fait pour être guérisseur ? Est ce que je suis fait pour lire l'avenir ? Est ce que je suis fait pour avoir une profession profane mais, à l'intérieur de cette profession profane, d'y apporter des énergies spirituelles pour que le système social éclate de Lumière ? Est ce que je dois devenir médecin, infirmier ? Est ce que je dois simplement méditer rayonner sur le monde ?
Qui suis-je ?
Et c'est là où on s'aperçoit que le disciple veut connaître son destin. Quelle est la marque avec laquelle il est venu pour cette incarnation ?
Je dois dire que c'est une question très difficile à résoudre, parce que si on se la pose cela veut dire que l'on n'est pas prêt, en fait, à effectuer quelque chose. Celui dont la marque est posé puissamment sait tout de suite ce qu'il doit faire. Je ne dis pas qu'il sait tout de suite comme s'il avait la conviction dans l'esprit, mais il a, en tout cas, une très forte intuition, ou il a une très forte préférence.
“Je veux servir l'humanité, et, à l'intérieur du service, je préfère instruire, ou je préfère soigner les malades. Maintenant est ce que je vais soigner les malades comme infirmier ou infirmière ou comme guérisseur ou comme autre forme de thérapie ? Je n'en sais rien ! Mais c'est en faisant quelque chose que je découvrirai.”
C'est vrai qu'il faut savoir un minimum sur soi-même et connaître, donc, le tronc principal.
“Je veux servir l'humanité, mais, à l'intérieur, est ce que je veux servir la guérison de l'âme ou la guérison du corps ou la guérison de l'esprit ? Favoriser l'évolution ?”
Puis lorsque finalement j'ai réussi à répondre à ces quelques premières questions, je m'aperçois que l'action devient facile. Lorsque je conçois bien, j'agis bien.
Lorsque je conçois bien, j'agis bien.
C'est lorsque je ne conçois pas bien que les actes sont brouillons, éparpillés, sans conséquences, sans relation et perdent de leur énergie. Mais si je conçois bien la chose, alors toutes les énergies se concentrent autour de l'aimant qu'est mon cœur, mon cœur spirituel, et, à ce moment-là, il ya une grande route qui se trace devant moi. Et qui souvent, même, me précède pour fabriquer les événements mettre les personnes en place.
Il ne faut donc pas se demander : “quel service vais-je accomplir ?”, il faut connaître quel genre d'énergie anime votre cœur d'Amour.
Est ce que vous voulez servir le Corps, servir l'Âme ou servir l'Esprit ?
Et lorsque vous aurez suffisamment d'intuitions pour soupçonner votre propre énergie dans l'une ou l'autre de ces expressions, alors toutes vos énergies vont se concentrer et déterminer votre route. C'est très simple.
Ce qui veut dire que l'on ne peut pas décider par le mental : “je vais faire ceci, je vais faire cela”, c'est impossible !
Si l'on a un grand courage, si l'on a une certaine influence, on pourra le faire quelques temps, mais cela ne dépassera pas la zone de l'influence, il n'y aura pas rayonnement. Or un travail se perpétue uniquement s'il ya rayonnement. Et c'est pour cela qu'il faut toujours être très précis quant à l'énergie que l'on sait devoir incarner et rayonner.
Et il faut savoir se mettre à sa place.
Être à sa juste place
“Tiens j'aurais aimé instruire ! Et puis il se trouve que finalement mon énergie, l'énergie de mon cœur, est une énergie plutôt pour la guérison des corps, alors j'accepte !”
Il ne peut pas y avoir mon cœur qui rayonne d'un côté et ma tête qui veut travailler de l'autre, il faut que les deux s'acceptent et qu'ensemble il fasse le même travail.
Et malheureusement au niveau des disciples débutants il ya beaucoup d'énergie gaspillée, parce que, par préférence intellectuelle, un disciple va vouloir un tel ou un tel service, alors que son cœur, le développement de son cœur spirituel, est plutôt axé à en faire un autre. Il crée à l'intérieur de son être un immense conflit, qui d'ailleurs ne l'amène qu'à l'échec, voire même souvent à la maladie, puisque ses énergies spirituelles sont bloquées à l'intérieur, alors que ses énergies mentales ne sont pas suffisantes pour assumer le travail qu'il a choisi.
Il faut donc savoir être à sa place, à sa juste place.
Et pour stimuler chacun à se mettre à sa juste place, je dirais qu'il n'y a pas de place de choix !
Quelqu'un qui instruit n'est pas plus grand que celui qui va soulager les maux de ventre, absolument pas ! Tout est utile.
Lorsque l'on soulage, encore il faut savoir que c'est une véritable pollution que l'on arrache, que l'on transforme de la Terre elle-même. Lorsqu'un homme souffre, son énergie de souffrance est vécue à l'intérieur de la Terre. Exactement comme lorsque sur une radio il y a un parasitage, vous entendez dans le programme le parasitage, le grésillement. Eh bien pour la Terre c'est la même chose, il y a son chant le OM qu'elle chante éternellement - avec deux trois autres syllabes en plus que je ne peux pas vous dire, parce que ce sont des syllabes d'accès de force au centre de la Terre, qui détient ces syllabes détient la puissance des volcans et dirige par là-même l'éruption des volcans, la promenade de la croûte Terrestre, etc. - donc lorsque un homme souffre, il est comme un grésillement dans le chant de la Terre. Et lorsque l'on peut éliminer un grésillement, eh bien, on libère l'homme, on libère la Terre, et en même temps on libère l'Humanité. Parce qu'à force d'entasser les grésillements, il n'est plus très possible pour l'âme humaine de capter comme il faut le chant céleste. C'est une image, mais c'est la réalité.
C'est pourquoi, chaque fois que l'on est à l'intérieur d'âge obscur, d'âge où il y a beaucoup de matérialisme, beaucoup de souffrance, il est aussi très difficile de réveiller des âmes qui sont potentiellement spirituelles. Elles se replient sur elles-mêmes parce qu'elles entendent tous ces parasitages, toutes ces choses cacophoniques, et il est très difficile d'aller les ressensibiliser la spiritualité à laquelle elles étaient possibles la vie d'avant. Ces jeunes âmes-là sont très difficiles à aller repêcher. Mais à force d'insistance on y arrive généralement, mais je vous assure qu'il faut véritablement insister !
Donc il n'y a pas de place de choix, il y a un homme qui est utile. Et quelle que soit sa fonction, c'est son utilité qui fait son étoile. Et il n'y a pas des ouvrages à deux étoiles, à trois étoiles, à quatre étoiles, cinq étoiles, il y a l'étoile du Service, un point c'est tout.
Il n'y a pas de place de choix, il y a un homme qui est utile. Il y a l'étoile du Service, un point c'est tout.
Et il faut savoir que, pour nous, la place du balayeur a tout autant son étoile que la place de l'initiateur ! Toute la hiérarchie en inférieur et supérieur est une hiérarchie de valeurs qui n'existe que dans la tête humaine.
Il peut y avoir un grand initié qui n'est que balayeur sur la Terre, c'est facilement rencontrable et d'ailleurs il en existe. Vous allez me dire : “Mais pourquoi est ce qu'il est balayeur celui-là ? il serait bien plus utile à faire des séminaires à instruire les gens !” Pas forcément ! Pas forcément ! Parfois on peut rayonner beaucoup plus fort dans le silence. Et le rayonnement est une nourriture tout aussi utile à l'humanité que tous les mots qu'on peut lui dire pour discerner le vrai du faux.
Car il faut savoir qu'il y a deux pôles dans lequel enserrer l'homme pour qu'il évolue.
Un pôle que je qualifierais de mental, d'intellectuel. Il faut donc faire appel à son intelligence à sa raison. Et là c'est toute l'instruction qui s'en occupe. Par le mental je vous dis ce qui est juste et ce qui est injuste, ce qui est vrai ce qui est faux.
Mais il faut aussi l'autre pôle complètement invisible qui est celui de l'énergie, afin de donner l'énergie à l'intelligence pour lui permettre de véritablement comprendre ce qu'est le vrai, ce qu'est le faux. Ce pôle est absolument nécessaire car sans énergie l'intelligence ne peut pas ni vivre, ni se développer.
Donc il y a des initiés qui occupent la partie la plus publique du service. Ils vous aident à distinguer le vrai du faux. Et il y a d'autres initiés qui resteront toujours complètement invisibles, même s'ils sont accessibles parce qu'ils sont sur le trottoir, mais vous ne saurez jamais qui ils sont, parce que leur devoir est de rester inconnus afin de mieux rayonner.
Un initié rayonne beaucoup plus facilement s'il est inconnu, s'il est dans le silence.
Il n'a pas à faire face aux ondes mentales les hommes. Il n'a pas non plus à sortir son énergie pour parler avec l'individu. Il centre toute son énergie dans le chakra du cœur et rayonne constamment, constamment, que ses bras soient occupés à balayer ou à tourner des poteries ou à faire des vêtements, peu importe ! Il faut qu'il soit là, incarné. Il faut que la graine soit semée à l'intérieur de la Terre. Et c'est pourquoi son incarnation est nécessaire. Qu'il ne peut pas simplement rayonner depuis un plan éthérique par exemple.
Donc lorsque l'on se demande : comment se changer soi-même ? Il faut comprendre que l'homme n'est pas tout seul pour se changer lui-même. Et en même temps que je suis parfois si sévère, je veux en même temps vous donner un grand espoir et un grand encouragement. Je veux soulager votre cœur. Lorsque vous faites un effort, vous n'êtes pas seul dans l'effort.
Vous n'êtes pas seul.
Le disciple s'imagine souvent que parce qu'il ne voit pas le Maître, parce qu'un initié n'est pas là près de lui pour se faire connaître, parce qu'il ne voit pas la Lumière de Dieu, il se croit seul. Et face à quelque chose qu'il doit surmonter, il se sent d'un seul coup très faible, parce que, ayant comme conviction profonde, sa solitude.
“Tiens ! Dieu me remarquera, mais uniquement lorsque je serai victorieux ! Maintenant que je suis au moment de l'épreuve que je suis seul avec moi même au milieu de ces énergies qui se déchirent, eh bien je ne vois personne, et personne ne vient m'aider !”
Il faut savoir que lorsque l'on est au moment du choix, au moment du problème, au moment de l'épreuve, ce sont des forces qui vous sont envoyées. Ce ne sont pas forcément des témoins visibles qui vous disent, donc qui agissent sur un plan mental, le plan de votre intelligence, pour vous dire : “il y a ça qui est juste et ça qui est injuste”. Au moment du choix vous devez avoir reçu autrefois suffisamment d'indications pour guider votre intelligence. Donc, au moment du problème, ce que le guide vous envoie ce sont des énergies, afin que cette intelligence se souvienne de tout le bien acquis par d'autres guides, voire même dans d'autres incarnations.
Donc vous devez être surtout sensible aux énergies. À ce moment-là vous rappelez le soutien des énergies des guides le rayonnement constant des guides.
Vous n'êtes pas seul !
Cependant il n'y a rien de plus dur à casser que le sentiment de la solitude.
La Solitude
Si vous êtes convaincu de votre solitude, eh bien vous n'arriverez jamais à sentir le réconfort des énergies, des guides, de la Hiérarchie, de votre ange gardien, ou de Dieu, appelez cela comme vous voulez.
Cependant si en vous il y a le neutre, c'est à dire que je ne pense pas que je suis aidé, mais je ne pense pas non plus que je ne suis pas aidé, je reste dans le neutre ; je fais ma relaxation, ma méditation, ma concentration sur le but à atteindre et là, d'un seul coup, grâce à ce neutre et à cette méditation, je sens un immense flot d'énergie qui arrive et qui me donne une immense confiance en moi-même, une grande confiance dans le but à atteindre ! Il se révèle comme étant la Vérité et en même temps je me sens soutenu.
Par contre si vous cherchez un réconfort intellectuel, à savoir “je vais essayer de me convaincre mentalement que pendant mes problèmes je suis vraiment soutenu par l'énergie des Maîtres”, eh bien cela ne marchera pas. Je peux me convaincre dix minutes, mais à la onzième minute cette conviction s'effondre, parce que le problème revient vers moi dix fois plus fort. Et je me trouve assailli et je suis malheureux !
Je dois me trouver dans un espace de paix uniquement, neutre. Je ne pense ni que je suis aidé, ni que je ne suis pas aidé, mais je fais la paix suffisante pour pouvoir, par une petite concentration, sentir toute l'énergie qu'envoient mon âme et le guide qui prend soin de mon âme depuis l'instant où je suis né. Et pas seulement né sur la Terre, mais né dans le Cosmos pour la première fois.
Donc, chaque fois que l'on est face à un problème, ce que le disciple doit ressortir ce n'est pas sa grande foi en Dieu, sa grande foi dans les Maîtres, mais c'est plutôt un espace de paix, un espace de neutre.
Se régénérer
À l'intérieur de cet espace neutre je me concentre, je médite, de cette manière je m'aligne, comme disent aussi certains. Et c'est grâce à cet alignement que je peux me connecter à l'énergie qu'envoie le guide. Énergie qui va m'être nécessaire pour comprendre mon problème, à régénérer mes forces, pour faire face moralement et physiquement à la chose. Si je ne suis pas un être régénéré, je ne peux pas faire face. Parce que cela fait des mois que ce problème m'use. Il m'use les nerfs, il m'use le moral, il m'use physiquement, donc il faut que je me régénère.
Beaucoup de problèmes non sont plus sitôt que, par exemple, j'ai pu véritablement dormir. C'est ce que constate la plupart des êtres humains. Ils se laissent user moralement psychiquement par un problème qui devient un souci, qui les empêche de dormir, qui les empêche de bien manger, de bien se relaxer. Ce qui fait que cela aboutit immédiatement à un déséquilibre physique. Et le jour où il faut vraiment régler le problème, alors l'énergie physique autant qu'éthérique, fait terriblement défaut et l'on se sent impuissant, et c'est normal ! C'est vrai on se sent très faible. Mais c'est comme quelqu'un qui n'aurait pas dormi de toute la nuit et à qui l'on demande de faire un 100 mètres, c'est impossible ! Par contre, cette même personne qui n'a pas dormi de toute la nuit, plongez-là dans un sommeil artificiel, un sommeil hypnotique très profond de une heure, et vous verrez que cette personne-là va courir son 100 mètres sans aucun problème !
Se régénérer à l'intérieur de cet espace neutre par la méditation, par une forme de prière, c'est plonger dans cette régénération dont je parle.
Une fois que l'on se sent fort physiquement et psychiquement, alors on peut facilement régler son problème. On a du moins l'envie de le régler. On se sent plus terrassé, on n'est plus intimidé.
Et il y a beaucoup trop d'individus qui, face aux problèmes de la vie, ne comprennent pas qu'il faut hausser une énergie physique pour régler un problème. Si je n'ai pas assez dormi, je suis agressé toute la journée par le moindre bruit, par la moindre remarque. Cela ne veut pas dire que la personne est de tempérament iracible, cela veut dire que la personne n'a pas assez dormi et que donc elle est sensible. Sa courbe de vitalité a plongé dans le négatif et là elle devient submersible complètement.
Si j'entretiens mon équilibre, je peux faire face à beaucoup de choses, sans pour autant me sentir capable de résoudre les problèmes, mais je peux leur faire face. Et à l'intérieur du match je peux trouver la solution.
Perdre de l'énergie
Beaucoup d'individus sont intimidés par la vie. Non pas parce que la vie est une chose immense, un grand problème qui cache on ne sait quoi derrière chaque virage. Beaucoup d'individus sont intimidés tout simplement parce qu'ils ont un problème dans le corps éthérique. Ils perdent beaucoup trop d'énergie.
Cette énergie peut être perdue à cause d'un problème affectif, à cause d'une déchirure dans le corps éthérique, ce que provoquent les traumatismes vécu par les tout petits enfants, de la naissance jusqu'à l'âge de deux/trois ans. À ce moment-là les problèmes vécus par les enfants se marquent, non pas seulement comme des problèmes dans le subconscient, mais aussi comme des déchirures dans le corps éthérique. Parce que l'enfant est tout ouvert, il n'a aucun moyen de se protéger. Son corps éthérique est comme une éponge, il prend tout. Et sa raison n'est pas encore suffisamment éveillée pour se dire : la chose ne m'a pas plu mais elle n'est pas si grave que cela. L'éclair de la chose, de l'interprétation qu'il en fait, entre comme une déchirure jusque dans son corps éthérique.
Ce qui fait qu'il y a beaucoup d'individus qui ont des déchirures dans le corps éthérique et qui perdent énormément d'énergie par là. Ce qui fait que lorsqu'il s'agit de régler un problème familial ou un problème professionnel, lorsqu'il s'agit de changer de région ou d'aller parler à une personne gradée, la personne est tout intimidée et se sent affaiblie. C'est normal qu'elle se sente affaiblie puisqu'elle n'a authentiquement pas d'énergie. Et c'est même à cause de cela que cette personne reste repliée sur elle-même, repliée dans son petit bureau au travail ou repliée dans sa petite maison. C'est normal !
Qui n'a pas d'énergie ne peut pas se sentir vaillant dans la vie pour assumer toutes les situations et résoudre tous les problèmes.
Donc vous ne devez pas vous juger en être inférieur et en être supérieur, vous devez simplement vous dire : “Si je suis timide, c'est que quelque part je manque d'une certaine énergie. Il faut que je me soigne. Je ne suis pas le défaut nommé timidité ou je ne suis pas le complexe nommé infériorité. Il y a tout simplement une énergie qui s'écoule et qui me manque. Il faut que je me soigne.”
Pareil pour le prétentieux. Lui, il en a trop de l'énergie ! L'orgueilleux aussi il en a beaucoup trop ! Quelque part il a fait une réserve énorme dans une autre vie et il en déborde. Alors il montre son ego sans arrêt, il appuie son ego sur toutes les tables, sur toutes les chaises, et il faut qu'on le voie. Ayant trop d'énergie il l'extravertit, il en a besoin. Il a besoin d'ailleurs de donner cette énergie, sinon, si elle reste à l'intérieur, elle le dérange au bout d'un moment.
Donc ce que je conseille c'est que ces prétentieux et ces orgueilleux qui ont de l'énergie en trop : donnez-là au monde !
Chaque matin, lorsque vous vous levez, faites une prière pour le monde, et envoyez depuis votre centre cardiaque un grand flot d'énergie bleue. Et vous verrez que cette journée-là vous ne la passerez pas dans l'orgueil, vous serez immensément calme.
Je ne dis pas que vous allez devenir humbles, pour nous l'humilité ça n'existe pas.
L'humilité et l'orgueil
L'humilité c'est tout simplement l'envers de l'orgueil. Un jour on peut être humble, parce que l'on est introverti et dans une autre incarnation parce que l'on est extraverti on peut être orgueilleux, mais cela ne veut pas dire que l'on est devenu sage.
Le Sage pour nous c'est quelqu'un qui n'est ni humble, ni orgueilleux. Il connaît la Vérité, un point c'est tout.
Donc l'orgueilleux qui va rayonner et ainsi envoyer son énergie dans le Cosmos ne va pas devenir humble dans la journée. Il va être un peu plus sage, un peu plus correct, un peu plus juste. Et à force d'être un peu plus juste et de continuer à rayonner, il arrivera définitivement à la note la plus juste de l'Être.
Et pour celui qui est timide, qui est complexé, et qui n'ose jamais lever les yeux face à un supérieur au travail, ou qui n'ose pas entrer dans un lieu public sans s'assurer que tous les boutons soient bien fermés, et que la casquette soit bien vissée sur le front, à ces êtres-là je dis : médite profondément, calmement, dans les endroits où la Nature est abondante. Et demande aux petits esprits, aux petits éléments de la Nature de venir réparer ton corps éthérique.
Esprits de la Nature
Comment appeler ces petits esprits ? Il n'est pas besoin de magie pour communiquer avec les petits esprits de la Nature quand il s'agit d'une communication d'amour et d'un appel à l'aide, comme le cas que je viens de citer.
Il suffit simplement de s'habiller dans des couleurs claires, d'aller dans un endroit où il n'y a pas passage d'êtres humains. Il faut un endroit retiré, donc. Il faut être animé des meilleures intentions du monde. C'est à dire pour être soigné soi-même ou pour collecter des énergies afin d'aller aider quelqu'un d'autre, il faut être animé de ces meilleures intentions-là, sinon les petits esprits ne viennent pas. Ils sont attirés par la pureté. Tout ce qui est ruse, déviation, malignerie, les brûle comme un grand incendie. [...]
[...] rendez-vous régulièrement avec vous pour vous soigner.
Et à partir du moment où ils se sont engagés il ne faut manquer aucun rendez-vous. Si par exemple un jour vous choisissez d'aller le dimanche matin dans la nature pour faire cette collaboration de régénération, eh bien il faudra y aller tous les dimanches matin à la même heure.
Il est important avec les rendez-vous que ce soit avec les esprits de la Nature ou les rendez-vous cosmiques, il est important d'être toujours à l'heure, avant que vous soyez complètement investi par un égrégore ou accompagné par un esprit de la nature pour que vous puissiez à n'importe quel moment lui faire appel. Mais dans un premier temps il faut être à l'heure.
Fidélité - Noblesse du cœur
La régularité est vécue par le Ciel. Non pas, en fait, comme la régularité comme s'il s'agissait de faire un acte de politesse, ils voient plutôt cela comme une fidélité, une noblesse du cœur.
Et chaque fois que l'homme démontre une noblesse du cœur, tout le Ciel devient de plus en plus fervent à collaborer avec cet individu. C'est normal puisqu'il trouve dans cet individu de plus en plus de points de résonance, de points d'ancrage pour l'harmonie, les énergies.
Celui qui n'a pas de fidélité, que ce soit dans les rendez-vous, les engagements, l'amour, le respect, ne peut pas être perméable au Ciel, à l'Harmonie. La fidélité est la première harmonie à découvrir.
C'est très important que le disciple soit fidèle.
On peut parler aussi de discipline, c'est souvent le mot que l'on emploie en fait. L'homme de nos jours est devenu tellement militaire qu'il met le mot discipline où nous mettons le mot fidélité.
Pour lui les choses sont une obligation parce qu'il n'a pas envie en fait de méditer tous les jours à la même heure. Et puis un dimanche matin, plutôt que d'aller voir les esprits de la Nature, eh bien il préférera rester avec des amis, jouer sur la place, que ce soit aux boules ou à des jeux de société. Il doit faire face en lui à des énergies qui vont de temps en temps être contraires.
Tandis que pour nous tout est Amour, puisqu'il n'y a plus de conflit. Pour nous la discipline n'existe pas, puisqu'il n'y a plus de nature inférieure pour contredire la nature de l'âme.
Alors pour nous, avoir rendez-vous avec un disciple chaque matin à 9 heures pour la méditation c'est un rendez-vous d'Amour, c'est une fidélité dans l'Amour !
Et pour le disciple de l'autre côté, qui se débat avec sa nature que l'on qualifie d'inférieure, pour celui-là ce sera un grand effort de volonté, ce sera une immense discipline à exercer !
Lorsque l'on se trouve dans deux mondes si différents, comment voulez-vous que l'on enseigne la Vérité ? Ce n'est pas possible !
Enseigner la Vérité
C'est pourquoi je refuse de vous enseigner la Vérité. Comme je l'ai dit si souvent je ne suis pas un instructeur et je refuse de l'être ! Fondamentalement je le refuse ! Je ne peux rien vous apporter ! Je ne peux rien vous dire !
Je ne peux pas vous décrire la planète Vénus. Je ne peux pas vous décrire les étoiles. Je ne peux pas vous décrire le cœur spirituel de la hiérarchie. C'est impossible !
Non pas parce qu'il n'existe pas les mots pour le dire. Les mots sont suffisants pour le dire. Mais parce que la sensibilité de l'homme ne pourra pas capter la parole. Non, ce n'est pas possible de transmettre quelque chose à quelqu'un.
Par contre c'est possible d'asseoir ce quelqu'un sur une chaise et de lui expliquer quelles sont les manifestations du vrai, quelles sont les manifestations du faux. Lorsque cela est bien expliqué, on le jette dans la vie et on regarde sa réaction. Et par sa réaction, lui-même va déclencher la sensibilité à la Vérité. Et d'un seul coup, alors que tout ce qu'avait dit l'enseignant lui paraît comme étant des théorèmes, d'un seul coup il se dit : “Mais oui ça y est j'ai compris ! Mais j'ai compris parce que j'ai aussi senti là, à l'intérieur, j'ai senti ce que ça voulait dire !”
Ce qui veut bien dire donc que la sagesse dépend uniquement de la sensibilité intérieure pour être captée. Et non pas d'un effort sur soi-même, un effort intellectuel, un effort d'obéissance aux Lois.
Tous ceux qui essayent un maximum d'obéir aux Lois deviennent des fanatiques parce qu'ils appliquent la Loi aveuglément et quelquefois cela peut déborder et manquer complètement d'amour et contredire même fondamentalement la Loi.
Une école initiatique donc ne peut que, petit à petit, faire éclore cette sensibilité. Mais le type de sensibilité ne dépend pas de l'école, cela ne dépend que de vous.
Allez vous être une sensibilité bleue, rose, jaune, blanche, cela dépend de votre histoire et l'école ne va pas vous prédestiner à une sensibilité bleue ou rose ou jaune. Elle va faire naître la sensibilité, vous aider à cela c'est tout. Mais la couleur sera déterminée par toutes vos anciennes réincarnations, par vos rayons comme l'on dit aussi, par vos énergies maîtresses.
Donc lorsqu'il s'agit d'ouvrir, de sensibiliser petit à petit quelqu'un à la Sagesse, à la Réalité, comment s'y prend-t-on ?
Comment allez-vous faire concrètement vous-même dès demain matin par exemple ?
Eh bien vous allez casser tous les rêves. Je ne veux plus un seul rêveur !
Qui dit devenir disciple dit : “Je cesse de rêver !”
Le rêve
C'est la moindre des choses à faire ! Je ne peux pas prétendre marcher dans une rue avec un tuba et des palmes. Ce n'est pas possible ! Je vais forcément être ridicule mais surtout je ne vais pas être dans mon milieu ! Quand je marche dans une rue il me faut des chaussures et un veston. Les palmes et le tuba c'est pour la mer ! Mais il y a en spiritualité des tas de promeneurs comme cela qui arrivent avec les palmes et le tuba. Et non pas parce qu'ils ont oublié de se changer en venant de la plage jusqu'à l'endroit du séminaire, mais parce que dans leurs rêves ils font le sous-marin toujours à propos de quelque chose ! C'est inévitable !
Le rêve est la chose la plus difficile à déraciner !
C'est le piège que contient d'ailleurs ce monde-ci, la réincarnation et tout le système physique. C'est le seul piège qu'il contient mais il le contient. Et tout l'effort que le disciple doit faire sur lui-même, ce n'est pas tant l'effort d'aimer Dieu, d'obéir à sa discipline, d'exécuter ses lois, mais il fera toutes ces choses automatiquement et naturellement sitôt qu'il apprend à dévisager chaque rêve.
Casser le rêve est la chose la plus dure pour un enseignant, parce qu'on ne peut pas casser un rêve contre la volonté de l'individu. Si la foi en son rêve il ne démordera pas ! Quelles que soient les démonstrations de la vérité criardes.
Quels sont les rêves ?
Le plus grand rêve auquel se confond le disciple c'est le rêve de l'identité physique et de son corps physique. Pour commencer toute spiritualité, il faut donc d'abord monter d'un cran la vision que l'on a de soi-même et des autres, de la nature de la vie en général.
Ne plus voir Pierre, Paul ou Jacques d'après son conditionnement physique et sa personnalité. Ne plus se voir non plus soi-même d'après l'ego-inférieur que l'on manifeste, la personnalité si vous préférez ce terme. Mais il faut se considérer avant tout comme des âmes, des vibrations, une note cosmique si vous préférez cette image.
Il faut bien d'abord se tirer du mirage de l'identification. Tiens j'identifie Pierre à sa personnalité, à son incarnation. Mais dans 500 ans Pierre non seulement ne sera plus lui, plus Pierre, mais il n'aura plus du tout le même niveau de conscience. Donc à quoi cela sert-il qu'aujourd'hui je le martyrise en pensant ceci et ceci de lui.
De même à propos de moi-même, pourquoi est-ce que je vais me martyriser en pensant que je suis Jacques, que j'ai tel problème, que j'ai tel défaut, que j'ai telle qualité, tel métier, tel aspect ?
Il ne faut plus que j'identifie les âmes au conditionnement physique et au conditionnement des personnalités que je rencontre.
Ce qui ne veut pas dire que je dois me jeter dans les bras de tout le monde, en ne pensant qu'à l'âme de ces messieurs-dames et que je dois accepter tous les crocs-en-jambes, toutes les gifles qui tombent de tous les toits, toutes les ruses, sans aucun discernement, non ! Au contraire, plus je vais concevoir l'âme de chacun et l'âme du monde, et plus je serai à même de corriger la personnalité de Pierre ou de Paul. Et j'en aurai d'autant plus l'amour pour corriger la personnalité, que je sais que l'âme de Pierre est torturée par une personnalité qui fait le contraire de ce que veut et souhaite l'âme.
Tandis que si je considère uniquement la personnalité de Pierre, eh bien je bâcle ma réaction, je bâcle les deux trois coups que je lui renvoie et je tombe sous l'effet du karma moi aussi, parce que je me limite à une vision qui n'a rien à voir avec l'enseignement que je voulais porter à une âme pour la libérer, mais c'est simplement une vengeance que j'attribue à X pour m'avoir fait du mal !
Alors que si je ne pense qu'à instruire, libérer une âme qui vient de se fourvoyer en me faisant un mal quelconque, alors je ne suis plus dans l'engrenage du karma. Je deviens au contraire quelque part, au moins pour cet instant-là, un instructeur.
Instruire
Ce qui veut dire donc que mon discernement est déguisé encore plus fort et qu'en ayant ce comportement je vais permettre à des énergies d'exorcisme, de purification, d'affranchissement, de passer à travers moi. Et à force que ces énergies passent et repassent en moi, elles vont me transformer moi aussi dans toutes mes limites.
Ce qui fait que je suis instruit en instruisant les autres, que je suis corrigé en corrigeant les autres et c'est pour cela que tout véritable instructeur est très humble vis-à-vis de son acte, de son service, parce qu'il voit en lui-même tous les mouvements de l'énergie qui continue de le purifier. Ce qui veut dire donc qu'il n'était pas encore tout à fait pur. Et ayant conscience de cela, il ne se dit jamais “je vais instruire”, puisqu'il voit qu'il continue à être instruit lui-même. Il va dire simplement : “Je partage avec mes autres frères et soeurs ce que j'ai eu le bonheur de connaître avant eux, quelques heures avant eux, quelques mois ou quelques années ou quelques incarnations avant eux, mais je partage.”
Donc lorsqu'il s'agit de se changer soi-même, il s'agit de commencer à voir les choses de manière divine.
Voir de manière divine
Il n'est pas question de faire de grandes méditations, de se prendre par le bas de la colonne vertébrale, d'agiter toutes les énergies pour que s'écroule les défauts et connaissent les qualités.
Il s'agit de commencer dès maintenant à avoir une autre vision du monde.
Et là, quelque part, je dois me convaincre un peu moi-même que cette vision est la juste vision. Quelque part, donc, dans la spiritualité il y aura toujours un acte de foi, parce que je ne vois pas l'âme des gens.
C'est ce que le disciple débutant va se dire : “Je dois croire à l'âme d'untel, à l'âme du monde. Mais c'est tellement difficile de croire à l'âme des hommes parce que je ne la vois pas, je ne vois pas son rayonnement, mais aussi parce que les personnalités sont tellement catastrophiques le plus souvent à l'extérieur. Donc j'ai du mal grand frère à me rappeler que les hommes sont des âmes.”
Bien sûr, je comprends très bien la difficulté et, crois moi, nous sommes tous passés par cette même difficulté aussi initiés et Maîtres que nous soyons ! Cependant, tu dois comprendre ici un petit mystère : c'est que avant de connaître quelque chose par la conviction de l'âme ou par la connaissance intérieure, il faut faire le pas de l'aveugle, c'est ainsi que je l'appellerai.
C'est à dire que avant de connaître véritablement quelque part tu dois me faire confiance, me suivre, me croire et accepter de jouer le jeu. C'est le seul moment de foi que je te demande. Tout le reste tu peux le remettre en cause. L'existence de Dieu, l'existence de Shambhala, l'existence même de l'immortalité, tu peux remettre tout cela en cause, peu importe ! Parce que nous ne sommes pas encore à ce point là du discours ni de l'évolution. Mais fais moi quelque part confiance, quand je te dis que la vision que tu dois avoir est une vision éthérée de la vie. Ne sois pas dupe de l'aspect trop cristallisé de la Matière et des personnalités.
Une fois que tu as intégré cette nouvelle vision, tu verras que ton cœur lui-même est moins lourd et que tu te sens beaucoup plus ouvert sur le monde entier.
Être ouvert
Non seulement pour y rayonner des énergies mais aussi ouvert face à la vie qui devient un mystère moins grand.
Tu verras que tu as même moins peur de prendre le train ou l'avion pour aller quelque part à un endroit que tu ne connais pas, parce que tu es simplement plus ouvert.
Chaque fois que l'on est fermé, l'extérieur est un inconnu et l'inconnu fait toujours peur. Aux gens très ouverts, il n'y a pas de peur possible à part un danger immédiat. Mais aller dans un pays lointain ne représente pas un problème, tout simplement parce que la personne est certaine que sur place elle trouvera des solutions. Parce qu'elle est suffisamment ouverte, avec l'esprit suffisamment agile, pour savoir qu'elle se retournera, qu'elle ira parler, qu'elle cherchera, et qu'elle rira si elle se trouve coincée dans un endroit pas agréable.
Pour être ouvert il faut aussi avoir un grand sens de l'humour. Et voilà une qualité annexe qui caractérise le disciple authentique : il s'amuse de tout.
Ce qui ne veut pas dire qu'il devient un grand farfelu qui n'accorde de l'importance à rien, au contraire, il est très sérieux. Mais il s'amuse des événements. Alors que l'autre qui n'est pas disciple et qui veut vivre une vie confortable et se mettre à l'abri des malheurs, celui-là se sent torturé par les événements de la vie.
“Tiens il y a un problème de facture !”, c'est l'angoisse qui commence, la torture du système. Il y a un divorce c'est une torture, il y a un mariage c'est une torture, il y a un décès c'est une torture, il y a un changement de profession c'est une torture tout est un stress sur l'individu.
Tandis que si je suis ouvert je vais m'amuser de tous ces éléments et me dire : tiens qu'est ce que je vais découvrir de nouveau encore là dedans ? Qu'est ce que cela va m'apporter de changer de mari ou de femme ? Automatiquement je me libère du passé et je suis toute ouvert à l'avenir.
Alors que celui qui se torture engrange du passé, sans arrêt, sans arrêt. Ce qui fait que à son traumatisme du divorce, il ajoute le fait qu'à 15 ans, lors de son anniversaire, il a reçu une gifle de la part du parent X ou Y ; et que le jour du bac, alors qu'il a raté le bac, il est en plus tombé dans l'escalier pour se casser la jambe et personne ne l'a aidé à se relever ! Et il fait ainsi le compte de tous les malheurs qui sont arrivés, et au bout de 15 jours ce n'est plus seulement un divorce qu'il a sur le dos, mais une véritable dépression nerveuse ! Et il arrive chez le psychologue, complètement affalé sur le canapé, en faisant la liste de tous ses malheurs et en disant : “Ma vie ne vaut rien ! Je n'ai plus qu'à me liquider !”
Alors que si l'on prend l'événement qui déclenche cette dépression, l'événement en lui-même est parfois minime. Seulement tous les autres viennent s'y ajouter et, à un moment donné, bien sûr on est assaillis. Pour les mémoires qui font sans cesse référence au passé, parce que pas suffisamment ouvertes sur l'avenir, ni curieuses, ni prêt à vivre l'avenir. Pour ces êtres-là, pour ces mémoires-là, la vie est un enfer, tout simplement un véritable enfer !
L'enfer
Une peur de chaque jour ! La peur d'aller dans un nouveau pays, la peur de faire un nouveau métier, la peur de changer aussi d'identité.
Est ce que je vais plaire avec ma nouvelle coiffure ou est ce que ce nouveau pantalon ne va pas me rendre ridicule ? Et combien de femmes autant que d'hommes sont prisonniers et prisonnières de choses aussi simples que cela ?
Et c'est à cela qu'on mesure l'enfer de la vie, et uniquement à cela.
Ce n'est pas la vie qui a prévu d'être un enfer, mais par contre, si l'homme a toujours une mémoire qui se retourne vers le passé et qui contemple tous les problèmes passés se rajouter aux problèmes présents, alors là cela devient la catastrophe !
Pour être un disciple debout qui a la force de faire front aux nouvelles épreuves qui imposera le chemin spirituel, il faut être un disciple qui ne regarde plus derrière.
Abandonner le passé
Voilà une nouvelle qualité : abandonner le passé.
Si je n'abandonne pas le passé, je ne pourrais pas aller devant, parce que ce qui m'attend devant c'est quelque chose de complètement différent. Je vais devoir apprendre à être quelqu'un de complètement différent. Donc je ne peux pas et m'entraîner à la spiritualité, apprendre à changer, apprendre à être quelqu'un d'autre, et me rappeler sans cesse qu'à 10 ans j'ai eu telle haine pour le père, la mère, le frère, la soeur, le jardinier ! Je ne peux pas essayer de me transformer moi-même et penser sans arrêt qu'à 15 ans j'ai échoué à mon examen et que depuis je ne vaux plus rien vis-à-vis de la société ! Je ne peux pas non plus me transformer moi-même et penser sans arrêt qu'à 18 ans l'amour n'était pas là au rendez-vous et que j'ai été trahi, et que depuis je ne pense plus que de mauvaises choses à propos du couple et de l'amour humain...
Lorsque je commence le chemin spirituel, je commence à un moment zéro. Toutes les pendules se sont arrêtées. Toutes celles qui battaient l'heure d'hier, toutes ces pendules-là se sont arrêtées. Je dois démarrer, ici et maintenant, avec une nouvelle horloge, une nouvelle heure. Parce que je dois me permettre d'être différent.
Je dois me permettre d'être différent.
Bien sûr, de temps en temps, il y a l'aiguille des secondes. Cette aiguille-là va me rappeler mes problèmes mais ce ne sera un rappel que pour m'aider à dépasser les problèmes, afin de véritablement me transformer. Ce ne sera pas pour me faire vivre avec le problème. Et tout individu qui fait correctement la spiritualité trouve en même temps son subconscient nettoyé.
C'est un four auto-nettoyant la spiritualité.
Il n'y a pas meilleur four auto-nettoyant que la spiritualité. Cela se fait automatiquement mais il faut que l'homme ait compris certains fonctionnement de base pour que ce four auto-nettoyant fonctionne !
S'il commet l'erreur de, par exemple, vouloir se transformer et s'identifier toujours à son passé, automatiquement la purification ne va pas pouvoir avoir lieu. Mais s'il accepte de créer ce moment zéro et qu'à partir de ce moment zéro il n'accepte que de s'identifier aux nouvelles choses, à un nouveau Moi, alors là, automatiquement, les énergies vont aller récupérer le subconscient, vont aller récupérer les chakras dans lesquels les choses sont bloquées et constituent une mémoire.
Ce qui fait que les choses en surplus vont s'évacuer, par exemple, par les rêves, par des cauchemars parfois même, ou par une petite maladie, une poussée de toux, une bronchite, un eczéma, un problème de dos qui va persister pendant des mois et des mois et que rien n'arrivera à guérir et qui d'un seul coup aura disparu sans que l'on ait rien fait.
Ou bien il va devoir changer quelque chose dans sa vie, par exemple sa vie professionnelle ou parfois même sa vie familiale. Parfois même il devra quitter son pays, parce que tout ce qui l'attachait à ce pays étaient les énergies de l'ancienne personnalité qui n'avait que un petit karma vis à vis du pays qui avait réclamé son incarnation. Et libéré de ce karma, l'individu peut alors aller ailleurs - si c'est ailleurs qu'il est attendu bien sûr.
Il faut que vous soyez complètement ouverts à un nouveau vous-même !
Un nouveau soi-même
Comment voulez-vous vous transformer sinon ? C'est impossible !
Lorsque je fais une nouvelle robe ou un nouveau pantalon, je vais acheter un nouveau tissu. Si je me taille un nouveau pantalon ou une nouvelle robe dans du vieux tissu, ma vie ne va pas changer. D'autant plus que le tissu, puisqu'il a déjà été utilisé, sera usé et très vite il y aura des trous partout. Ce n'est pas une nouvelle coupe qui me fera un nouvel habit si j'utilise le vieux tissu. Tandis que si je vais au marché et que j'achète un nouveau tissu, alors là, oui, j'ai un nouvel habit, véritablement.
Même si par habitude je remets les boutons au même endroit que l'ancien habit. C'est ce que vous allez tous faire ! Vous allez garder des habitudes, toutes les programmations du subconscient. Vous allez continuer à être harcelé pendant un certain temps par un complexe d'infériorité ou une peur ou une timidité ou un autre complexe. Mais du moment que vous avez taillé dans un autre tissu, petit à petit la marque va disparaître. Et c'est là que l'énergie des guides devient une grâce, devient bienfaitrice, parce qu'elle soigne l'homme qui fait un effort, l'homme qui se transforme.
Mais la transformation commence là dedans. Elle n'est pas simplement à bout de bras dans les choses que je fais mais elle passe aussi dans les images que j'entretiens à propos de moi-même.
Alors, dès demain, essayez de changer cette image à propos de vous-même !
Si cela peut vous aider changez même de nom, utilisez tous les prétextes, tous les supports, peu importe ! Et mettez les amis dans votre jeu, et faites en sorte que cela soit un jeu !
Car n'oubliez pas que le disciple est un individu qui s'amuse de tout. Il n'a pas le sens du dramatique. Pour lui il n'y a de dramatique que l'inaction, la stagnation, mais dès qu'il y a mouvement, évolution, transformation, même si c'est de temps en temps à l'intérieur de terribles épreuves, il continue à être heureux parce qu'il sait que c'est la purification, l'élévation. Et si ce n'est pas son élévation personnelle, eh bien il sait que cela sert l'évolution des autres. Ce qui fait qu'il est content quand même, envers et contre tout.
Se transformer soi-même c'est donc aussi apprendre à penser différemment à propos de soi-même et se déprogrammer de toutes les images et les annotations à propos de soi-même.
Maintenant si je refuse de m'identifier à quoi que ce soit à propos de mon ancienne personnalité, à quoi vais je m'identifier ?
C'est la question que vous allez me poser. Alors je te dirai : ne t'identifie qu'aux qualités spirituelles qui ont tant été décrites par tous les initiés, qui sont consignées dans les livres de Foi, comme la Bible. Identifie-toi à l'Amour, à la Fidélité, à la Force, à l'Intégrité. Toutes les qualités dont parlait par exemple Jésus, pour prendre une parole très connue. Identifie-toi à ces choses et en t'identifiant à ces choses essaie de les rendre vraies en les vivant et en les rayonnant.
Ce qui fait qu'automatiquement tu vas devoir travailler sur toi-même. Lorsque tu vas essayer d'être la patience vis-à-vis de quelqu'un qui te tape sur les nerfs, ce sera un moment de méditation très profond, parce que tu vas essayer de remplacer une énergie, qui est une impatience, qui est donc limitée, qui est donc une émotion très réactionnelle, tu vas essayer de remplacer cette énergie, qui est limitée, qui n'appartient qu'au monde physique, par une énergie qui appartient au monde de ton âme. Tu es hors du temps. Alors que l'individu qui te tape sur les nerfs utilise trois secondes ou dix minutes pour t'expliquer la même chose cela n'a pas d'importance : tu es hors du temps.
Hors du temps
Et on peut régler comme cela beaucoup de problèmes dès que l'on se met hors du temps.
Beaucoup de disciples font l'erreur de combattre l'impatience par la possibilité d'attendre indéfiniment, ça c'est impossible. Tant que l'on est présent dans le temps on va ressentir le temps et on va plus ou moins s'impatienter.
Je ne peux pas remplacer l'impatience par la possibilité d'attendre éternellement que l'autre ait fini, que l'autre soit passé, que l'autre ait dit, ce qui fait qu'à l'impatience je ne mettrai pas la qualité inverse la patience mais une notion abstraite qui est : je suis hors du temps.
Pour nous il n'y a pas moyen de remplacer, en fait, un défaut par une qualité. Il faut se soustraire complètement du monde des réactions, du monde de la conception, pour entrer dans l'abstrait le plus grand. Et, depuis cet abstrait, eh bien la personnalité devient capable d'extérioriser ce que d'autres vont appeler une qualité. Et ils vont se dire : “Tiens, cet individu est capable d'attendre une demi-heure sans rien dire sans même avoir l'impression que le temps soit passé.”
On dira il est patient. En fait il n'est pas patient, il est hors du temps.
Et que fait il que devez vous faire lorsque vous êtes hors du temps ? Eh bien rappelez vous de votre âme. Répétez le nom de l'âme par exemple.
Alors vous allez me dire : mais quel est le nom de l'âme ?
Il y a plusieurs noms à l'âme.
Selon les âges, les vagues d'incarnations sont identifiées à des mantras différents. Aujourd'hui les mantras les plus connus sont des mantras en provenance de l'Inde, les mantras à propos de Shiva sont aussi très bien perçus. Mais vous pouvez simplement répéter le son de l'âme, le AUM.
Ce qui fait que pendant que vous laissez votre ami s'éterniser dans sa discussion alors que vous vous l'avez déjà raccourci en trois mots dans votre tête, répétez le AUM.
Mettez votre esprit ou posez votre tête en imagination à l'intérieur d'un lotus ou posez un lotus sur votre tête et imaginez que vous devez le tenir en équilibre comme si vous portiez un livre et répétez le AUM. Et vous verrez que non seulement vous n'aurez pas été éprouvé par le temps qu'aura mis votre ami pour discuter, mais qu'en plus, et comme par hasard, cela aura accéléré la capacité de votre ami à s'exprimer, parce qu'il aura eu à côté de lui une énergie qui l'aura chauffé, qui l'aura nourri. Donc en étant nourri, il s'exprimera mieux.
De la même manière lorsque vous êtes dans les événements de la vie que ce soit coincé à un feu rouge ou dans les embouteillages ou dans une file d'attente quelconque, ne perdez pas votre temps et votre mental à regarder la montre, à constater cela fait trois minutes ou un quart d'heure, à penser à ce que vous allez cuire demain matin, ou prévoir pour votre travail dans l'après midi. Posez votre lotus sur la tête, tenez le bien droit et faites votre AUM et rayonnez à l'endroit où vous êtes.
Vous voulez devenir des disciples et même des initiés, certains, n'est ce pas ? Eh bien faites comme les initiés ! Et que font les initiés ? Eh bien les initiés vont volontairement dans les embouteillages. Et dans les embouteillages les plus noirs, pour être sûrs d'y rester coincé au moins deux heures, afin d'avoir deux heures de rayonnement possible au milieu de la foule. C'est ce que fait un initié.
Rayonnement
Il ne se dit pas : “Je vais acheter la plus belle des maisons dans l'endroit le plus tranquille et, depuis cet endroit, rayonner sur le peuple.” Ça, c'est la folie des hommes ! Ce n'est pas la vérité de l'initié. L'initié, il descend dans le monde, il se met à l'endroit où il ya la plus grande concentration d'individus, il se colle aux autres hommes, et, discrètement, il rayonne, et il dit son AUM. Et vous verrez que non seulement ainsi vous allez faire le travail de l'initié et le Ciel sera bien content de voir enfin quelqu'un qui comprend quelque chose, mais en plus vous allez pouvoir défaire l'embouteillage. Eh oui !
Pourquoi ? Parce que, par votre rayonnement, les gens vont être sensibles au calme, à l'harmonie, et les gens les plus censés de nature vont être plus courtois, vont être plus rapides d'esprit pour choisir la situation, pour débloquer. Tandis que les autres, qui sont de toute manière de nature trop grossière, ne seront pas changés mais ils auront quand même reçu l'énergie. Et cette énergie va peu à peu passer à travers leur croûte épaisse et un jour elle agira. Même si ce n'est pas tout de suite, elle agira quand même.
Donc, au lieu de vous plaindre la situation du monde tel qu'il est, essayez de faire quelque chose pour lui. Au lieu d'attendre que le monde soit meilleur, soyez meilleur dans le monde, pour que, par votre influence, le monde devienne meilleur.
Au lieu d'attendre que le monde soit meilleur, soyez meilleur dans le monde, pour que, par votre influence, le monde devienne meilleur.
Mais là je dois vous mettre en garde à propos d'une terrible et d'une très méchante illusion : “Je vais être disciple ; je vais rayonner ; je sais que je vais pouvoir, par ce rayonnement, influencer les hommes à être plus harmonieux ; alors je vais attendre que le monde devienne harmonie.” Et ça c'est faux !
Vous ne devez pas attendre que le monde devienne harmonie !
Ce sont encore une fois les gens les plus sensibles à votre rayonnement qui vont être améliorés, les autres ne le seront que bien plus tard ! Alors il faut avoir la sagesse, la patience, le recul, de laisser les choses aller, malgré tout, comme il semble qu'elles doivent aller pour la plupart des êtres, et les êtres les plus épais, les plus grossiers. Ce n'est pas parce que je viens en homme de Dieu et que je rayonne que je vais attendre que l'harmonie soit.
L'Harmonie
L'harmonie est une conception intérieure.
Je ne peux pas faire d'un être qui est pour l'instant une ronce un magnifique rosier. C'est impossible !
Je vais devoir cultiver cette ronce, je vais devoir lui apprendre des choses, répéter ces choses, revenir sur les choses, et un jour une rose apparaîtra. Mais je dois avoir cette distance, cette patience qui qualifie et qui marque le véritable disciple. Cette patience qui sait que ce que je fais aujourd'hui ne portera des fruits que peut-être après-demain. Et après-demain je serai peut-être mort, je ne pourrai pas voir ces fruits, mais peu importe ! Dans la grande moisson cosmique on saura de qui viennent ces fruits et j'en aurai aussi à manger moi-même, parce que tout ce que je fais de bien me revient.
Le problème des disciples débutants c'est de vouloir trop vite voir le résultat. S'ils sont guérisseurs, ils veulent voir des gens guéris tout de suite, parce que si les gens ne sont pas guéris ils remettent en doute leur pouvoir de guérison.
Le guérisseur
Alors à celui qui est guérisseur et qui a ce gros problème je dis - je vais t'enlever une terrible illusion mais en même temps je vais te jeter dans un grand désarroi, mais si tu acceptes de jouer le jeu tu verras, tu comprendras mieux les choses : il n'y a pas de guérisseur. Ça n'existe pas.
Il ne faut pas se leurrer, ne faut rien imaginer. L'acte de la guérison cela n'existe pas ! Personne n'est guérisseur ! Même celui qui est capable de retirer, admettons, une tumeur cancéreuse du ventre d'un individu, il n'est pas guérisseur. Il a un pouvoir, la capacité d'extraire un corps déjà manifesté dans un corps physique, un corps étranger qui s'appelle cancer. Mais cela ne veut pas dire qu'il est guérisseur. Il a enlevé quelque chose. C'est tout !
Comme si, toi, si tu as mal au ventre ou mal à l'estomac ou mal à la tête, je vais pouvoir enlever le mal. Mais ça ne veut pas dire que je suis guérisseur, absolument pas ! D'ailleurs, tu seras toujours autant malade. Cela ira peut-être ailleurs ou l'événement deviendra plus concret à l'intérieur de ta vie affective. Car s'il y a quelque chose qui te fait mal c'est peut-être à cause d'une énergie que tu refoules et que tu ne veux pas voir, qui est en train d'écrouler ta vie dehors, ou une énergie que tu ne supporterais pas de trop voir dehors. Donc tu rentres ton œil, l'œil de ton intelligence, tu refoules cette énergie et elle te brûle de l'intérieur.
Le guérisseur cela n'existe pas !
Il y a des libérateurs. Et pour être un libérateur, il ne faut pas agir que sur le plan physique. Il faut aussi instruire les individus à voir leur vie telle qu'elle est, leur apprendre à dépasser leurs limites, dépasser leurs illusions, faire face à leurs problèmes et les intelligencer correctement. C'est ça, en fait, le guérisseur. C'est celui qui peut aussi bien desserrer les problèmes psychologiques, les refoulements psychologiques, les refoulements d'énergies, les résistances aussi de l'ego-inférieur vis-à-vis de l'âme, et, ensuite, il s'occupe de soulager le corps physique. Là, oui, on peut parler d'un guérisseur.
Mais sinon, il est tout à fait normal de voir que, malgré son rayonnement, malgré son pouvoir, un guérisseur reste sans action sur cinq malades sur dix par exemple. Parce que tant que le malade n'aura pas réglé un problème karmique par exemple, ou un problème d'évolution, ou un problème d'interprétation, ou un problème d'illusion, eh bien le guérisseur ne pourra pas intervenir sur son corps physique, c'est impossible !
Bien sûr, on peut penser aux grands guérisseurs de la Foi, ceux qui interviennent grandement au nom de Dieu, comme a pu le faire Jésus par exemple, mais il s'agit là de tout autre chose. Je parle des guérisseurs qui sont des disciples qui se cherchent aussi, comme tout homme, même s'ils sont eux-mêmes arrivés à quelque chose. Et je veux les rassurer, donc, en leur disant : ce n'est pas ton pouvoir qui est limité, c'est que pour l'instant le malade n'a pas regardé l'endroit exact de sa maladie. Et toi non plus tu n'as pas réussi à le trouver. Alors, ensemble, regardez plus profond !
Lorsque le malade a déjà travaillé l'endroit de sa maladie, si par exemple le problème est très karmique ou très psychologique ou énormément placé au niveau de l'illusion et que donc il a évacué la prise de conscience, mais que par contre son corps physique n'a pas réussi à s'en remettre pour autant, alors là tu peux intervenir miraculeusement. Et en simplement deux trois passes, deux trois sons, deux trois jeux de couleurs, c'est vrai tu pourras guérir. Mais ça veut dire que la racine aura déjà été arrachée ! Donc, chaque fois qu'il y a échec, cherche à la racine et si tu ne trouves pas la racine, c'est que l'individu la cache encore trop. Alors relâche l'individu dans la vie pour qu'il aille soit vers quelqu'un d'autre avec qui il sera plus en harmonie pour découvrir la racine cachée, soit attendre le moment où il sera plus ouvert pour qu'on puisse lire dans sa vie intime.
La grande énergie de l'Amour
Qu'est-ce encore que se transformer soi-même ? Eh bien, se transformer soi-même c'est aussi prendre conscience de la grande énergie de l'Amour.
Un homme ne peut pas avoir envie de se transformer, ne peut pas avoir la force de se transformer, ne peut pas croire même toutes mes paroles ou celle des grands guides sans avoir, en lui, redécouvert l'énergie de l'Amour. Ressenti quelque part ce feu qu'est l'Amour. Sans cet Amour la transformation lui devient quelque chose de lourd à porter, un sacrifice à faire chaque jour. Et c'est là où beaucoup de disciples échouent, parce que le sacrifice à faire chaque jour c'est une saignée qui fait mal.
“Je sais bien que pour arriver dans la méditation il faut ne plus fumer, ne plus exercer [...]
[...] besoin d'être soigné le premier.
Cependant, si selon mon intelligence le pardon n'existe pas, pour nous, la résurrection existe.
“D'accord, j'ai été frappé toute mon enfance, j'ai souffert comme un diable, je souffre dans l'enfer. Et maintenant que je veux être spirituel. Comment je vais faire pour oublier cela, pour ne plus voir qu'en mes parents une âme, et non plus ces affreux êtres qui m'ont torturé ? Par quelle pirouette mentale je vais m'en sortir ?”
Eh bien, je te la donne la balançoire, pour faire ta pirouette : c'est la résurrection, ce n'est pas le pardon.
La résurrection
C'est la résurrection.
Qu'est-ce que la résurrection a notre sens ?
Pour nous, la résurrection sera ta faculté à ne plus t'identifier à l'enfant qui a été battu.
Comme je l'ai dit tout à l'heure, pour te transformer, il ne faut plus que tu t'identifies à ton passé, aux images passées de ta personnalité. Tu dois dire : “Aujourd'hui, je suis un être qui ne connaîtra plus les coups. Et, à ce moment zéro de ma nouvelle horloge, je suis un être que l'on ne pourra plus battre !”
Ce qui fait que lorsque tu vas penser à tes parents ou aux gens qui t'ont battu, ce sera en être fort, en être grandit que tu assumeras leur regard.
Si, au contraire, tu penses à toi-même avec ce souvenir de l'enfant battu, de l'enfant martyrisé, tu te mets dans une position de faiblesse. Et, dès qu'il y a position de faiblesse, il y a position de souffrance. Et, puisque cette souffrance est injuste, alors la haine vient se mettre de la partie. Et, alors que tu te veux spirituel, te voilà aux prises avec la rancune, la rancœur et un indéfinissable coup de vengeance, besoin de vengeance, pour oublier. Mais ce n'est pas la vengeance qui pourra te faire oublier quoi que ce soit, ni qui pourra rétablir la justice.
Le seul moyen de rétablir la justice que tu souhaites, ce n'est pas en te pardonnant comme si rien n'avait existé, c'est en ressuscitant et en étant plus fort que ce sentiment qui est à l'intérieur de toi et qui te fait croire que parce que l'on t'a battu quand tu étais enfant, n'importe qui pourra te battre maintenant et demain. Ce qui fait que lorsque tu vas dans des magasins et que l'on ne te respecte pas, tu te sens encore et de nouveau battu. Lorsque face à la vie, on fait mine de ne pas te respecter, tu te sens encore battu, et c'est ce réflexe-là, vois-tu, qu'il faut qu'on batte.
Celui qui aujourd'hui ne te respecte pas ne sait pas que tu as été un enfant battu, et s'il le savait, il te respecterait sans doute. Il ne connaît pas ton histoire ! Alors ne lui donne pas une intention qu'il n'a pas ! Sois plus fort que cet endroit qui a souffert et qui s'appelle, en toi, la petite enfance ! Ça, c'est le grand pouvoir de résurrection.
Et, en devenant plus fort que l'endroit où tu as souffert et où tu souffres encore, tu n'as plus peur de la vie, tu n'as plus peur des événements. Et, puisque tu n'as plus peur de la vie, tu n'as même plus de rage contre tes parents ou ceux qui t'ont battu. Tu les trouves simplement fous, fous à lier, fous à rire, fous à éclater de rire devant eux ! Et c'est ce que tu vas faire ! Tu verras que lorsque tu te seras véritablement délivré de cette énergie de souffrance qui entraîne la faiblesse et la peur, lorsque tu reverras les gens ou lorsque tu repenseras aux gens qui t'ont fait du mal, tu seras pris d'un grand éclat de rire et tu diras :
“Mais comment ces fous, comment ces petits esprits ont pu me tenir dans cette terreur pendant tant d'années ? Comment est-ce qu'ils ont pu me programmer pour que j'aie ensuite peur de tout ? Pour que j'interprète tout de manière tordue par la suite ?”
Et tu verras bien que leur pouvoir n'existait que parce que tu le leur accordais, et non pas parce qu'ils l'avaient sur toi, mais tu le leur accordais en pensant et en te rappelant chaque fois que ce qu'ils t'avaient fait était mauvais et était injuste. Et chaque fois donc tu nourrissais ta rancœur, tu nourrissais ta peur et ta faiblesse et ton besoin inépuisable d'être consolé.
Consolation
Tu es déjà consolé. Pourquoi ?
Tout simplement parce que la force existe en toi et que ta force intérieure est le seul moyen de te consoler toi-même.
Celui qui est fort n'a pas besoin d'être consolé, il trouve toujours le moyen de se relever, de faire face à ses assaillants et de les réduire !
Mais celui dont l'âme est plus jeune, plus faible, celui-là conçoit des replis, des craintes, des rancunes ! Parce que sitôt que l'on m'oblige à me replier, la rancune naît, c'est obligatoire, cela va avec. Sitôt que l'on m'empêche ma vie de sortir, je me mets à en vouloir à tous ceux qui l'ont enfermée, parce que dans cet enfermement il n'y a que mon malheur ! J'ai peur de tout, je mets tout en doute. Et c'est ça le malheur !
Tandis que si je réveille ma force, alors je réveille mon pouvoir de consolation, mais en même temps mon pouvoir de dépasser tous ces mauvais événements, car les mauvais événements auront toujours lieu sur la Terre, même le jour où je serais un grand initié, ils auront lieu, parce qu'il y aura toujours en face de moi un individu jeune, mesquin, grossier, avec peu de réincarnations, qui sera capable, par incompréhension, ignorance et grossièreté, de me faire du mal.
Je vais te citer un exemple pour que tu comprennes bien ce pouvoir de résurrection, de dépassement et de consolation intérieure.
Lorsque celui qui est tant aimé dans cette part du monde et qu'on appelle Jésus, lorsque Jésus a été amené sur la croix, qu'a-t-il dit ? Il dit une phrase qui t'impressionne quand tu y penses, qui est pour toi le suprême exemple à suivre et que tu n'arrives jamais à suivre, même lorsque tu es ne serait-ce qu'au guichet de la poste et que tu attends ton tour et que l'on te passe devant. Il s'agit simplement de donner ton tour et tu n'es pas capable de dire, pour cette simple chose, comme a dit Jésus lorsqu'il a dû donner sa vie : “Pardonne-leur Seigneur car ils ne savent pas ce qu'ils font !”
Et ensuite tu arrives dans les séminaires ou dans les groupes de méditation et tu essaies de réveiller ton chakra cardiaque ! Alors que dix minutes avant, au guichet de la poste, tu devenais rouge de colère parce que quelqu'un avait osé manquer de respect et n'avait pas suivi la loi, et t'était passé devant et tu te dis : “Ce monde est un système inharmonieux, il vaut mieux que tout saute pour qu'on en finisse et qu'on reparte à zéro !” Tu ne vois même pas la contradiction profonde qu'il y a d'un comportement à l'autre, d'un côté tu fais preuve d'une complète ignorance, d'un obscurantisme épais et ensuite tu essaies de réveiller ton chakra du cœur.
Comment veux-tu que la méditation marche ? Comment veux-tu qu'elle t'apporte satisfaction et régénération ? C'est impossible ! Dix minutes après tu vas de toute manière contredire l'énergie de la méditation, en t'énervant parce qu'à un croisement un individu t'aura pris la priorité.
Égocentrisme
Tout le monde a envie d'être spirituel et d'être disciple, bien sûr, mais chacun veut conserver ses droits !
“Mes droits Seigneur, moi j'ai droit, j'ai droit à la priorité, j'ai droit à mon tour guichet, j'ai droit à ce que l'on me respecte, j'ai droit à ceci, j'ai droit à cela, moi, moi, moi !” Tous ce qui pensent à “j'ai droit à”, ne sont pas en fait des gens qui rêvent d'un meilleur monde où tout est harmonieux, où chacun attend son tour, sagement rangé. Ce sont tout simplement des êtres égocentriques qui refusent un monde où d'autres encore plus égocentriques que eux sont capables de leur chipper la place.
Alors ils ne rêvent pas d'un monde meilleur ces gens-là, non ! Ils rêvent d'un monde ordonné où leurs droits seraient respectés ! Mais ce ne serait qu'un monde égocentrique uniquement.
Tout le monde rêve que dans le Nouveau Monde on s'arrêtera patiemment à chaque feu rouge, que l'on se fera courtoisement un geste du bras pour se donner la priorité à droite. Tout le monde rêve que chacun attendra sagement en ligne. Tout le monde rêve, tout le monde rêve !
Et si dans ce Nouveau Monde il y a des jeunes âmes qui viennent d'un seul coup et qui tirent la nappe pendant le banquet et qui emportent tout ce qu'il y avait à manger, que feront les grands initiés ? Est-ce qu'ils se diront : “Tiens zut on a raté le Nouveau Monde, il faut qu'on le recommence !” La plupart penseront cette chose, parce qu'en fait ils ne sont pas prêts pour le Nouveau Monde. Ils ne sont prêts qu'à vivre dans un monde qui ne les dérange plus, qui les respecte profondément.
L'égocentrisme est une chose terrible dans la vie du disciple et c'est à cause de cet égocentrisme que le disciple se maintient dans l'illusion alors qu'il aspire à la spiritualité et qu'il se trouve confronté entre deux mondes qui rentrent en collision constante !
L'égocentrisme est une chose terrible dans la vie du disciple et c'est à cause de cet égocentrisme que le disciple se maintient dans l'illusion
Ce qui fait que l'individu est sans cesse face à des épreuves et il se demande d'où elles tombent toutes ces épreuves. Pourquoi est-ce que Dieu lui en envoie autant ?
Dieu ne t'envoie rien du tout ! Maladroit ! Absolument pas ! C'est toi qui te mets en conflit entre deux énergies ! C'est toi qui es entre deux rêves ! Alors les rêves s'affrontent et chacun essaie d'avoir la partie, et toi, au milieu, tu es le pauvre dindon de la farce !
Alors il faut que tu conçoives les choses différemment et que tu comprennes, dès maintenant, que Nouveau Monde ce n'est pas un monde tout rangé, absolument pas !
Si tu as un peu d'amour, tu souhaiteras au contraire que dans le Nouveau Monde il y ait, encore plus que maintenant, de jeunes âmes. Et tu les laisseras se débattre, faire toutes leurs bêtises et tu prometras de les surveiller. Nouveau Monde cela veut dire que toi, déjà toi, tu renonces à ton égocentrisme. Et l'égocentrisme pour le reconnaître a besoin du discernement.
Nouveau Monde cela veut dire que toi, déjà toi, tu renonces à ton égocentrisme !
Discernement
C'est pourquoi l'on revient toujours à la distinction entre le vrai et le faux, absolument indispensable pour commencer sur le chemin.
Si je ne peux pas repérer dans mes actes, dans mes pensées, quels sont les points d'égocentrisme, eh bien je n'arriverai pas à juger si je suis en train d'avoir un acte spirituel, une pensée spirituelle ou pas !
Ce qui fait que si je ne peux pas juger, eh bien je vais revendiquer la spiritualité et le Nouveau Monde comme devant être ceci ou cela. Et si je ne rencontre pas, dans les écoles ou dans les groupes, des gens qui pensent tel que mes revendications le demandent, alors je vais changer sans cesse de groupe, changer sans cesse d'école !
Si je m'occupe uniquement de mes défauts, je n'ai plus le temps de rêver à ce que sera le Nouveau Monde. Je n'ai même plus le temps de réclamer quoi que ce soit à ce monde-ci. Je n'ai même plus le temps de dire à mon voisin : “Écoute, tu n'as pas respecté mon tour au guichet de la poste hier, il faudra être plus poli la prochaine fois.” Je n'ai pas le temps d'y penser. Je n'ai même pas le temps de remarquer la chose, tellement je suis occupée à faire le tri en moi-même entre ce qui est faux et ce qui est vrai. Alors je ne peux rien reprocher à personne et encore moins projeter, dans l'avenir, un monde idyllique !
Comment pourrais-je imaginer un monde idyllique alors que mes propres lunettes sont sales, toutes crottées, remplies de boue, la boue de l'égocentrisme ? Et Dieu sait que cet égocentrisme accompagne le disciple très longtemps ! Parce qu'il est très difficile à remarquer, parce que le mental projette toujours des rêves à l'extérieur.
Le mental fait que l'on va s'intéresser à la cosmogonie, aux rayons qui constituent le monde par exemple, ou à des sciences diverses. Mais le mental ne va jamais accepter de se retourner sur lui-même pour voir que ses conceptions sont égocentriques.
Il va falloir donc faire appel à une autre énergie dans l'individu, puisque le mental lui-même ne le peut pas. Il va falloir faire appel aux énergies du cœur.
Les énergies du cœur
Comment allons-nous faire appel à ces énergies et comment vont-elles agir sur le mental pour qu'il devienne intelligent, discipliné, pour qu'il puisse vraiment voir où est l'égocentrisme et où est la Vérité ?
Il va falloir entrer à l'intérieur, par méditation.
Doucement, dans un endroit calme, vous allez petit à petit imaginer comme une source, comme une eau entre à l'intérieur de la montagne, passe dans toute la roche de la montagne, pour rejoindre un point central de la montagne qui sera la source.
Vous allez entrer à l'intérieur de vous-même, dans ce chakra du cœur.
Vous allez imaginer, en même temps, que tous les atomes qui vous constituent éthériquement mais aussi physiquement, que tous ces atomes se rassemblent comme autour d'un aimant et par la force d'un aimant.
Vous allez poser votre attention dans ce cœur. Ce qui va vous demander une concentration.
À l'endroit de ce cœur, selon l'agitation de votre pensée, vous allez imaginer un lotus ou un point bleu. Pour ceux qui n'ont pas une pensée agitée, n'imaginez rien du tout, sinon qu'un grand espace vide.
Entrez dans ce chakra du cœur, l'endroit où, en fait, l'âme est accessible.
Respirez profondément, calmement.
Une première inspiration que vous allez faire entrer jusque dans la région du chakra du cœur, et là, calmement, sans la forcer, vous la tenez.
Puis vous expirez lentement tout en ne pensant qu'à cet espace, ou à ce lotus, ou à ce point bleu, bref au chakra du cœur.
Et, sans forcer ni vous contraindre, lorsque vous avez expiré, restez vide.
Puis, lorsque le besoin s'en fait sentir, inspirez de nouveau, lentement, gentiment.
Bloquez ; expirez ; restez vide ; inspirez ; bloquez ; etc.
Ce qui veut dire que pour développer la conscience au niveau du chakra du cœur, il faut pratiquer un léger exercice respiratoire pour que l'énergie apprenne à s'ouvrir à cet endroit-là. Et surtout pour entraîner les autres énergies qui sont dans les autres chakras inférieurs à monter jusqu'à cet endroit, le chakra du cœur.
Ce qui veut dire que, dans un premier temps, cela va agir comme un aspirateur qui va aspirer les énergies coincées dans les chakras inférieurs, et cela va agir comme un amplificateur pour nourrir le chakra et l'ouvrir davantage.
Une fois qu'un homme a apporté de l'énergie à son chakra du cœur, et qu'il a placé sa conscience dans le chakra du cœur, toute la vie lui devient différente. Il n'a pas besoin de s'efforcer à croire ceci, de s'efforcer à faire cela, cela lui devient naturel.
L'habit fait...
Si par exemple - nous allons passer à un petit jeu pour vous faire comprendre cela - si par exemple aujourd'hui je te prends et je t'habille en mendiant et je te lance dans la rue, eh bien au bout de dix minutes, même si tu sais que tu es un grand ingénieur, ne serait-ce qu'à cause de la pensée que les autres vont avoir de toi, tu sais que tu vas être un mendiant, tu te sens comme un mendiant et tu vas avoir honte et peur d'être un mendiant !
La même journée je te prends et je t'habille en roi et je te lance de nouveau dans la rue. À cause de l'habit et à cause de la pensée que tu sais que les autres auront, tu vas te sentir être un roi !
Il n'y a rien de tel que les uniformes d'ailleurs pour changer la psychologie d'un individu. De timide il devient d'un seul coup sûr de lui, parce qu'il porte un habit. Un habit qu'il identifie à une force. Cette force est artificielle bien sûr, c'est un transfert, mais l'individu la prend et il la prend pour s'y identifier. La prenant, devenant son identité, il agit comme si elle était la sienne. Alors qu'en fait il n'en est rien ! Mais cela démontre bien que lorsqu'un homme croit en une énergie, s'identifie à une énergie, il la devient et elle, elle devient un pouvoir, une possibilité d'action ! On lui enlève son habit, l'homme retrouve sa timidité, son bégaiement, etc.
Les chakras font...
Avec les chakras c'est un peu la même image.
Si je considère quelqu'un qui est situé dans le plexus solaire, il va m'être facile de faire la liste de tous ses défauts, de sa mesquinerie, de ses grossièretés, de connaître ses pensées, c'est normal. Toute conscience coincée au niveau du plexus solaire aura les mêmes réactions que les autres.
Si la conscience s'élève au niveau du chakra cardiaque alors là, l'homme devient beaucoup plus spirituel, a plus de générosité, plus d'amour, de tolérance, il devient moins sensible aux complexes, aux traumatismes, parce qu'il devient moins destructible. Et l'on peut aussi moins le détruire. Si je ne peux pas être détruit, personne ne peut me complexer. Je sais que j'existe et je ne vais pas m'identifier à cette mauvaise image que l'on a de moi et que l'on me crie toute la journée.
Si donc on peut me complexer, c'est parce qu'il y a en moi une faiblesse et que l'on peut me détruire pour me reconstruire à la manière qui est citée par les autres.
Le complexe c'est donc quelque chose qui naît lorsque l'individu n'est pas assez existant. Il se laisse alors modeler par les autres, par les événements.
Tandis que s'il commence à développer une force, cette force lui permet d'exister et il ne peut plus être pré-programmé, pré-modelé par les autres. Par des parents qui lui disent toute son enfance : “tu es ceci, tu es cela !”, ou par un travail qui pendant des heures et des heures lui permet de conclure qu'il a telle incapacité ou telle capacité. Si j'existe, je ne peux plus être programmé par les autres.
Donc, lorsque je veux faire un effort sur moi-même, je dois monter des énergies. Tant que les énergies sont coincées dans le plexus solaire en grande quantité ou complètement, tout effort me sera très difficile. Et c'est vrai qu'à ce moment-là la spiritualité est une voie de sacrifice, une voie de lourdeur, une croix à porter ! “Il faut que je m'efforce à ne plus dire ceci, il faut que je m'efforce à faire cela, à ne plus croire ceci ou à croire en cela !”
Si, par contre, pendant un certain temps je fais le neutre. Je ne me soucie plus de ce que je dois faire, croire, pas faire, pas croire mais, je mets l'horloge au temps zéro comme j'ai dit tout à l'heure, j'oublie le passé. Et surtout, dans l'instant présent, j'accepte, à chaque instant, de me redéfinir. À ce moment-là tout devient possible.
Les énergies que je vais conquérir par la méditation vont pouvoir monter jusqu'au chakra du cœur et là ma conscience va être entraînée, va s'y déposer.
Rien donc de plus facile ensuite, lorsque je suis dans le chakra du cœur, de voir que tous les êtres, malgré leur grossièreté, sont des âmes en évolution, de concevoir l'Amour, d'être l'Amour, d'être la Patience, de pouvoir rayonner, de savoir aimer.
Si je me tiens au rez de chaussée, non seulement je ramasse toutes les vapeurs des carburants mais en plus je ne vois que les pieds des gens et que les racines des arbres. Si je me tiens au deuxième étage, je ne vois plus que les corsages des gens, je vois un peu plus d'horizon et je commence à voir les feuilles des arbres. Et si d'un seul coup je me propulse au quinzième étage, alors là je vois l'entier de l'horizon !
Les hommes deviennent tout petits, je les vois même par transparence. Leur jeu est sinistre, mesquins. “Tiens ? Ils me font rire ! Ils se croient si malins ! Ils ne sont que des petites fourmis et ils imaginent faire des choses gigantesques ! Il croit m'agacer celui-là, avec son air qui revient tout le temps, avec son insulte qu'il me fait tout le temps !” Tu es au quinzième étage et, comme un aigle, tu planes. Plus rien ne peut te toucher !
Et non pas parce que tu es devenu indifférent aux hommes, non pas parce que tu les méprises dans leur petitesse, mais parce que tu as conscience d'une réalité beaucoup plus vaste ! Et, dans cette immense réalité, le petit coup de pied, sans rebondissement, que commet un homme, plus coquin que méchant, ce petit coup de pied il ne peut pas t'atteindre. Même s'il te le donne véritablement dans la jambe mais il ne t'atteint pas. Parce que tu vois à quel point c'est un jeu d'enfant, à quel point il faut en rire, tellement l'autre se croit malin en te faisant du mal, tellement l'autre croit arriver à quelque chose, croit arriver à t'impressionner en te faisant ce geste, tellement sa rage est enfantine !
S'il vient vers toi un enfant de deux ans qui, d'un seul coup, se met à te dire toutes sortes de choses en tirant ton pantalon, tu vas le regarder sans te sentir concerné par son insulte, sans te sentir concerné par le fait qu'il tire ton pantalon, tu conçois : c'est un enfant et il a un mauvais quart d'heure à passer, ce n'est pas grave ! Par contre, sitôt que c'est ton voisin et d'autant plus si ton voisin a 50 ans, si ton voisin vient te dire la même insulte et te tire le même pantalon, alors là tu te sens très concerné et tu as envie de répondre à ton voisin, de te battre avec ton voisin ! C'est dans la mesure où tu te sens concerné ou pas, que la colère s'installe ou pas.
Et comment est-ce que l'on se sent concerné ou pas ?
Uniquement si on vit et résonne au même niveau que l'autre.
Le niveau de vie - résonance
Ce qui fait que si je ne m'identifie moi-même qu'à ma personnalité et que je sais que, puisque étant une personnalité, cette personnalité peut rencontrer des voleurs, des hommes qui vont m'insulter, des assassins, des menteurs, automatiquement je me mets à faire vibrer ma personnalité au niveau de toutes les autres personnalités qui vont me faire cela, qui vont me voler, me maudire, m'insulter, m'agresser. Et, en me mettant au même niveau qu'elles, je rentre dans un champ d'actions et de réactions. C'est normal, c'est la Loi. C'est de la physique, de la pure physique.
Mais si moi-même, pour commencer, je ne m'identifie plus à ma personnalité, si donc je ne me mets plus à vivre au niveau où vivent les autres, où il y a ce champ d'actions et de réactions, ce champ d'aimantation inévitable, si je me mets à vivre au-dessus, alors je ne vais pas me sentir concerné par ce que dit ou fait le voisin contre moi.
Bien sûr s'il me donne un coup de pied, le coup de pied va aller dans ma jambe, c'est certain. Ma jambe elle existe, je suis incarné et cette jambe elle est à moi, si on la frappe, je le sens. Simplement, mon être ne va pas se sentir concerné par le coup de pied, mon être est dans une autre réalité que celle où le coup de pied arrive et mon être va dire : “Tiens ? Qu'est-ce qui arrive à ma jambe ? Mais qu'est-ce qu'il a celui-là ? Qu'est-ce qu'il lui prend ? Il n'a pas digéré ? Il n'a pas dormi ? Il n'est pas chanceux en amour ou au jeu ? Qu'est-ce qu'il a qui le dérange pour qu'il vienne me donner des coups de pied comme cela ?” Et, automatiquement, en considérant l'autre de cette manière-là, on évite l'egocentrisme. Vous vous évitez à vous-même de tomber dans cet egocentrisme qui dit : “On m'a frappé !”.
Non ! On t'a frappé ta jambe, on ne t'a pas frappé toi. Si on t'a frappé que ta jambe ce n'est pas grave. Tu vas lui demander, à celui qui t'a frappé, ce qu'il a, et ensemble vous allez régler le problème. Mais si par contre on t'a frappé jusqu'à l'intérieur de ton être à ce moment-là, oui, tu vas vouloir le massacrer ton voisin : “Qu'est-ce qui te prend ? Fou que tu es à donner des coups comme cela ! Viens ici que je t'en donne autant !” C'est ce qui va se passer.
L'homme ne tombe dans le piège de l'insulte et de la réaction que dans la mesure où il est tombé dans le piège de l'identification, que dans la mesure où il n'a vécu la vie que trop profondément dans l'identification avec sa personnalité, avec sa matière. Je veux que vous compreniez cela.
L'homme ne tombe dans le piège de l'insulte et de la réaction que dans la mesure où il est tombé dans le piège de l'identification, que dans la mesure où il n'a vécu la vie que trop profondément dans l'identification avec sa personnalité, avec sa matière.
Si vous ne partez qu'en comprenant cela, ce sera très bien, je n'aurai pas parlé pour rien aujourd'hui.
Sortir de l'identification
Comprenez bien cette chose !
Ce n'est pas ta joue que l'on a frappée, ce n'est pas toi Adrien, ou Joséphine, ou Stéphane que l'on a battu, non ! C'est ton corps. Parce que les pauvres fous qui étaient tes parents, qui étaient tes voisins, n'avaient que cela à faire pour tromper leur malheur, pour ne pas voir leur détresse ! Alors il fallait que quelqu'un supporte. Mais qui sait si ton âme n'a pas choisi cette vie-là, cette expérience-là, pour démontrer l'évolution à ces fous ? Et qu'en sais-tu si tu n'es pas en train de complètement rater ton programme vis-à-vis des parents ou des gens qui t'ont frappé en gardant la rancœur et en n'allant pas leur démontrer le malheur qui les a poussés à faire cela ?
Il ne faut pas dire “on m'a frappé”, mais “on a frappé mon corps” ; il ne faut pas dire “on m'a trahi”, il faut simplement penser que quelqu'un n'a pas respecté l'harmonie ou la fraternité ; il ne faut pas dire “on m'a fait ceci, on m'a fait cela”, mais “quelqu'un s'est trompé, quelqu'un n'a pas compris”.
L'egocentrisme ce n'est pas simplement la chose qui fait qu'au guichet on est incapable d'avoir de la tolérance, alors que Jésus au moment de sa mort en a eu, ce qui est un acte bien plus grand. L'egocentrisme c'est aussi s'identifier à tous ces petits problèmes, s'identifier à son moi-inférieur et s'identifier à tout ce qui arrive à ce moi-inférieur, tout ce qui arrive à cette personnalité, à son corps, à ces émotions que vous êtes et qui constituent votre identité.
“On m'a fait cela, on m'a maltraité, on ne m'a pas aimé, on ne m'a pas aimé, on ne m'a pas donné, on ne m'a pas consolé !” Mais qui es-tu d'abord pour que l'on te console ? Pour que tous les Dieux soient penchés à leur balcon ? Pour que l'on te berce dès la naissance ? Pour que l'on te voie grandir en te faisant arreuh, arreuh ? Pour que tous les Dieux te félicitent dès que tu as le baccalauréat ?
Est-ce que tu te rends bien compte de la racine de l'égocentrisme ?
Même si je te le démontre avec des exemples grossiers, te rends-tu bien compte que l'egocentrisme c'est la racine même de la souffrance ? C'est ce qui va te faire souffrir éternellement, si tu ne t'en débarrasses pas ! Parce que, sans arrêt, tout ce qui va arriver à ton incarnation va devenir quelque chose qui t'arrive à toi. Ce qui fait que lorsque l'on ne t'aura pas aimé, lorsque l'on n'aura pas donné d'amour à ton incarnation et à la psychologie de ton incarnation, tu vas dire : “on ne m'a pas aimé, moi !”
Mais il peut y avoir des millions d'êtres qui ne t'aiment pas à l'instant même !
Il y a d'abord tous ceux que tu ne connais pas et qui ne te connaissent pas, qui ne t'aiment pas. Parce qu'ils ne te connaissent pas. Est-ce que tu en souffres ?
Tu vas me dire : “Mais non, l'exemple est bête puisqu'ils ne me connaissent pas !”
Non, l'exemple n'est pas bête !
Tes parents lorsqu'ils tombaient tu ne te connaissais pas non plus, ce n'est pas parce qu'ils te voyaient qu'ils te connaissaient. Alors pourquoi est-ce que quelqu'un qui ne te voit pas, il n'aurait pas d'amour pour toi ? Tu vois à quel point tu mélanges les choses, à quel point l'egocentrisme te barrait la libération ?
Pour être libéré de la souffrance du monde, il ne s'agit pas d'un seul coup, comme le croient tous les rêveurs, de changer le monde, de faire des belles lois, d'avoir des policiers partout qui fassent respecter la loi. Non ! Pour être libéré de la souffrance et pour que le monde continue, pour tous ceux qui ont besoin d'expérimenter et de faire leurs 400 coups dans ce monde-ci, puisque c'est une école, il faut que tu sois libéré de ton égocentrisme. C'est la seule solution !
Pour être libéré de la souffrance, il faut que tu sois libéré de ton égocentrisme. C'est la seule solution !
Descends ton ego en flèche !
Descendre son ego
Tant qu'il existe, il va te dire : “on t'a fait à toi, on ne t'a pas fait à toi, on ne t'a pas donné à toi.” Alors, dès qu'on ne va pas te donner à toi, tu vas manquer.
Si on ne t'a pas donné d'amour, tu vas manquer d'amour et ensuite tu auras peur de tout, tu vas être timide pour tout. Tu ne vas pas être sûr de toi dans telle ou telle chose qui est à faire. Ce qui fait que d'un manque d'amour, tu aboutis à un complexe d'infériorité indéracinable et que cela t'empêche de devenir riche, parce que tu n'oses pas devenir fort et t'affirmer dans ta profession.
Alors, à cause de quelque chose qui t'est arrivé il y a longtemps, tu gâches toute ta vie d'adulte, tu t'obliges à rester pauvre et à élever tes enfants dans la pauvreté. Alors que si tu délivrais ces énergies, si tu te délivrais de cet égocentrisme, tu retrouverais une puissance d'affirmation terrible, qui te permettrait d'être performant et de gagner beaucoup d'argent dans ton métier. La pauvreté souvent cela ne tient qu'à ça.
Je n'ai pas osé ! Je n'ai pas osé faire le choix. Ou dans mon métier, si j'ai quand même pu choisir, je n'ai pas osé dire à tel moment ou je n'ai pas osé me lancer à tel moment !
Osez, osez, osez !
Qu'est-ce que c'est qui m'empêche d'oser ?
Réfléchissez à cette chose. Au lieu que je vous donne toujours les réponses, réfléchissez un petit peu !
Qu'est-ce que c'est qui vous empêche d'oser ?
Vous allez me dire : “la lucidité, on connaît les risques.” Vous allez me dire : “une peur existentielle, un je ne sais quoi qui nous bloque, qui nous donne l'impression que ça ne va pas réussir, que l'on n'est pas taillé pour l'effort qui est à faire.”
Dans les deux cas, tu as tort.
La lucidité ne produit jamais la peur. La lucidité fait une estimation du danger et l'entité, ensuite, connaissant le danger peut les éviter pour aboutir à la réussite.
S'il y a quelque chose qui te donne l'impression que tu n'es pas taillé pour faire l'effort afin de réussir, c'est une erreur encore plus grave, car il n'y a aucune impression qui donne la certitude que l'on va échouer.
Par contre, si l'on ne se sent pas avec à disposition suffisamment de force, d'énergie dans le corps éthérique, alors oui c'est vrai, on peut faire la mesure et on va se dire : “mais, je sens que je n'ai pas le punch pour enverser cet obstacle.”
Remplis-toi d'énergie d'abord, en même temps que de lucidité, mais laisse la lucidité dans la lucidité, c'est-à-dire comme point de repère pour les dangers. Remplis-toi de force !
Mais comment te remplir de force ? En te débarrassant de l'ego !
L'ego c'est celui qui torpille sans arrêt ta force, parce qu'il te dit : “Regarde, regarde ! Tu as vu celui-là ? Eh bien, Il ne t'a pas fait ceci ! Regarde, regarde ! Tu as vu celui-là ? Eh bien, il ne t'a pas donné cela ! Il ne t'a pas respecté, il ne t'a pas reconnu, il t'a pris, il t'a volé !”
Alors forcément, tous ces commérages dans ta tête qui proviennent de cet ego infernal et insupportable, tous ces commérages t'assourdissent ! Et à un moment donné, pour avoir la paix, tu tapes sur la table et tu te dis : “Ça suffit ! Je ne fais plus rien ! Je veux la paix maintenant !”
Mais la paix, tu ne la cherches pas au bon endroit ! Tu la cherches dans l'inaction, dans le repli. Alors que la paix, tu ne peux la trouver que dans une action définitive et menée depuis l'âme.
L'Âme
L'âme a des énergies insoupçonnées et pas seulement parce qu'elle est l'âme mais parce qu'elle est en contact avec le cosmos, parce qu'elle est couvée par les Maîtres, guidée par les initiés. Et ce que tu n'es pas capable de faire, l'initié qui est derrière toi le fera pour toi. Parce que les choses se font comme cela.
Quand on a un disciple sur la Terre, s'il n'est pas capable de faire telle ou telle chose, eh bien on grandit sa possibilité, on pousse un peu plus loin ses limites. Et ce que lui seul n'est pas capable d'assumer, on l'assume pour lui ou on lui donne au dernier moment la possibilité de comprendre, de faire, de dénouer une situation.
Tu n'es pas seul au moment où tu agis.
Mais encore faut-il que tu sois une âme quand tu agis.
Si tu es un ego, tu n'es rien. Personne ne peut venir soutenir ton ego, au contraire on veut le détruire ! Alors on ne viendra jamais soutenir ton ego ni soutenir tes projets, c'est impossible !
Et c'est pour cela que tant de disciples qui se lancent dans la spiritualité, qui se lancent dans les créations de groupes, dans les créations de centres, d'écoles, se trouvent face à des problèmes insurmontables, ne sont pas aidés, parce qu'ils ne sont pas aidables, tout simplement !
Parce qu'ils font ces choses avec la force de la personnalité, avec la force de l'ego et les convictions, les mesures de l'ego. Alors aucun Maître ne viendra renforcer un projet qui est déterminé, mesuré, mené par l'ego, puisque l'on veut tuer l'ego.
Et, s'il le faut, pour tuer l'ego on tuera le projet de cet individu. Tout aussi spirituel que le projet paraisse, il sera tué. Parce que pour nous, voyez-vous, la spiritualité n'a pas ce prix précieux que vous vous lui accordez. Pour nous tout est spiritualité.
Que ce soit tout simplement de faire la caisse dans un grand magasin, que ce soit d'être mécanicien dans un garage, que ce soit d'être grand philosophe ou grand initiateur, c'est la même chose. C'est le même potentiel d'initiation qui se cache dans ces activités, dans ces milieux où une compréhension sera possible. Donc pour nous il n'est pas absolument nécessaire de soutenir le projet spirituel d'un de nos grands disciples parce que d'abord il se croit grand disciple et parce que ensuite il fait les choses avec grande vision.
S'il le fait avec l'ego, de toute manière son projet n'est pas spirituel du tout. Alors nous n'avons pas besoin de nous en occuper.
Par contre nous ne nous permettons jamais de détruire des choses. Cela nous est impossible. Nous devons respecter le libre arbitre et le champ d'expérience des hommes. Alors ce que nous faisons c'est que nous n'envoyons pas d'énergie. Nous n'envoyons pas d'égrégore.
Et comme très vite la chose qui n'est construite que par l'ego de l'individu, comme très vite cette chose réclame de plus en plus d'énergie, parce qu'il faut que l'égrégore se crée, la personnalité de l'individu ne peut pas donner, offrir cette énergie, alors la chose meurt d'elle-même.
Voilà que des choses naissent et durent quelques mois, quelques années et, plouf !, cela disparaît. Cela a duré le temps exact que l'ego pouvait fournir de l'énergie sans se mettre en danger de survivance.
Donc, quel est le point principal sur lequel vous devez travailler afin de vous transformer comme il a été dit ?
Bien que pour moi, voyez-vous, la chose soit risible. La question est bonne, le sujet est bon mais maintenant que j'arrive à la fin du discours, je peux vous dire que j'éclate de rire lorsque j'entends cette chose !
J'éclate de rire parce qu'encore une fois il y a confusion, même si je me suis servi de la confusion. Parce que je dois me servir d'une multitude de confusions pour parler aux hommes sinon on me prend simplement pour un fou qui parle.
Il n'y a pas de transformation. Aucune transformation !
Comprends-le ! Sois léger en sortant d'ici !
Comprends que la spiritualité n'est pas une croix lourde à traîner pendant des incarnations sur un chemin initiatique qu'on ne sait pas où il finit ! Tu n'as même pas à te transformer !
Il y a tout simplement une tête qu'il faut complètement renverser.
Le Soleil est en haut, la Terre est en bas.
Le Maître est en haut, les imbéciles sont en bas.
Mon chakra sexuel est en bas, et mon chakra coronal est en haut, et entre eux deux, il y a Kundalini.
Si tu veux être un des nôtres, il faut que tu renverses la tête et que tu voies que le Ciel est en bas et que la Terre est en haut. Que tu voies que ton chakra le plus spirituel est en bas et non pas en haut.
Il faut que tu renverses tout !
Tout renverser
Et par là même, dans la foulée, puisque tu renverses tout, que tu renverses aussi ton identité et que donc tu ne t'identifies plus à ton incarnation mais à ton âme ! Car si tu renverses tout, il faut tout renverser ! Même l'identité, n'oublie pas !
Il s'agit simplement de mettre la tête en bas.
En mettant la tête en bas, tu vois toute chose depuis une dimension que vous vous appelez divine. Pour nous, c'est simplement la réalité.
Alors tu vas me dire : “Mais pourquoi est-ce qu'on est né à l'envers ?”
Pas vrai, c'est la question que tu vas me poser ?
Pourquoi est-ce que tu es né à l'envers ?
Voilà un discours qui va me demander encore quelques minutes. Parce que là, il faut que je t'explique le fonctionnement d'une Loi occulte.
Tu es né à l'envers et tu dois te remettre à l'endroit, ou de l'endroit que toi tu considères comme être l'endroit, tu dois te mettre à l'envers, ce qui pour nous est l'endroit.
Tu dois te renverser, donc, uniquement parce que lorsque l'âme est projetée dans la Création, lorsqu'elle se cristallise, lorsqu'elle devient une âme vivante, il faut bien comprendre qu'elle est projetée, non pas simplement parce que tel est l'art de la Création de Dieu, mais que cet art de la Création suit des Lois incontournables.
Et que de la même manière que l'homme s'incarne et vit, l'œil voit et comprend.
Toute chose qui est plongée dans le monde physique est une chose inversée au monde spirituel.
Pourquoi ?
Parce que la porte étroite qui permet de rentrer dans le monde physique est une porte d'inversement.
On ne peut pas être ou Dieu ou les anges créateurs et créer simplement parce qu'il faut créer.
Si je dois créer en tant qu'ange créateur, j'imagine les choses, si je dois créer un monde, je suis obligée d'inverser les énergies divines, pour que de divines elles deviennent matérielles.
Les gens emploient trop facilement l'idée de la densification, en pensant qu'il y a des paliers et que l'on tombe dans une densification de plus en plus épaisse. L'idée n'est pas fausse si on parle à des débutants, mais très vite on s'aperçoit que, philosophiquement, elle n'aboutit nulle part, parce que cela maintient un système de dualité.
Il y a d'un côté l'éthéré et de l'autre côté le matériel.
Si j'admets tout simplement qu'il n'y a que de l'inversion, alors il n'y a plus de dualité. Il y a soudainement une compréhension, un Univers tout différent qui se dessine et qui me montre que, tiens, s'il n'y a pas une échelle de densification, qu'il y a tout simplement une inversion, cela veut dire que la même énergie est partout, mais que d'un côté elle apparaît chaude et que de l'autre elle apparaît froide. Mais que c'est exactement la même énergie partout !
Le sentiment de l'Unité alors peut m'envahir, et je comprends les philosophies anciennes qui disent que tout est Unité et Complémentarité.
Pourquoi est-ce que le monde matériel est le monde divin inversé ?
Tout simplement à cause de cette porte étroite que je vous ai citée tout à l'heure.
L'Univers n'est pas comme cela dans l'infini. Exactement comme un enfant jeterait une tache de peinture sur une feuille : voilà, je crée un soleil, je crée une planète !
L'Univers a la forme de l'infini.
Ce qui veut dire que sans arrêt les énergies vont passer de cet Univers, que l'on appelle divin où tout est éthéré, où l'on qualifie les choses d'immortelles et d'infinies, par une petite porte qui est le seuil de la cristallisation, pour aller vers un monde cristallisé.
Mais cette cristallisation ne s'opère que par inversion. Et non pas parce que l'on va prendre une énergie et qu'on va la rendre de plus en plus épaisse chaque fois que l'on va descendre d'une dimension à l'autre. Les dimensions vont se mettre à exister à l'intérieur de la cristallisation et ce ne sont pas les énergies qui créent les dimensions en descendant, pas du tout !
C'est à l'instant où les deux mondes se déterminent, le divin et le matériel, que l'on trouve les dimensions, qu'elles s'improvisent en fait.
Mais quel est ce monde avec les énergies inversées que l'on appelle le monde matériel, puisque j'ai dit tout à l'heure que c'est partout la même énergie, même si d'une part elle a une qualité infinie et de l'autre une qualité finie.
Pour expliquer le pourquoi de l'existence de ces deux énergies ou de ces deux mondes, de ces deux natures, il faut s'interroger sur le pourquoi de la régénération.
Car s'il y a la création d'un monde inverse au monde divin, donc un monde cristallisé, c'est bien pour quelque chose. Et c'est là que l'on s'aperçoit que la réincarnation, que ce soit la vôtre ou que ce soit la réincarnation du Cosmos entier, lorsqu'il adombre une autre série de systèmes solaires qu'il doit ensuite animer, pour le Cosmos c'est une réincarnation. Lorsqu'il doit de nouveau fabriquer des systèmes solaires, des constellations, pour lui c'est une réincarnation, comme les vôtres, exactement la même chose.
S'il y a ce processus c'est qu'il y a régénération.
Régénération
Régénération de qui ?
De quoi ?
C'est là où moi je fais un grand silence et c'est là où tous les disciples débutants ouvrent grand la bouche pour me crier : Dieu !
Bien sûr tu peux l'appeler Dieu. Je te laisse l'appeler Dieu. D'accord allez faisons un marché. Nous ne travaillons pas toujours sur les mots.
Pour nous c'est l'Absolu tout simplement.
Alors tu pourras me dire mais pourquoi est-ce que l'Absolu se régénère ?
Pour d'abord bien concevoir la régénération, il faut que je t'explique quelque chose. Nous ne disons pas que l'Absolu est quelque chose de fini et de limité qui meurt à lui-même et qui doit renaître à l'intérieur d'un Cosmos de systèmes solaires, de constellations, de règnes différents et d'êtres humains. Il ne meurt pas, non. Il ne meurt jamais. Il ne vieillit jamais non plus. C'est un cycle naturel.
Sa vie a lieu parce que de temps en temps elle s'extravertit. Alors sa vie intérieure se perpétue par la racine qu'il va de temps en temps replonger dans la manifestation. Mais pour bien concevoir la chose il faut comprendre que la manifestation n'est pas extérieure à l'Absolu, extérieure à Dieu. Sinon on est obligé d'imaginer un Dieu qui vit, qui meurt et qui renaît de ses cendres.
Pour bien concevoir la vie et la régénération de l'Absolu, il faut concevoir que la manifestation dans son entier n'est pas une extériorisation de Dieu, mais reste toujours profondément intérieure et à l'intérieur de Dieu.
Ce qui fait qu'on ne peut pas dire : Tiens Dieu meurt et puis dans la Matière, lorsqu'il y retourne, il se régénère par tous les règnes. Et puis lorsqu'il a fait le plein d'énergie il revient en son sein dissolvant tous les mondes.
La manifestation n'est même pas quelque chose qui est extériorisée à Dieu, elle est à l'intérieur de lui. Donc on ne peut même pas dire que Dieu s'extériorise pour se régénérer et qu'il crée ainsi un Univers, un Univers hors de lui qui se cristallise et dans lequel il s'incarne et il descend. Tout cela se passe à l'intérieur de lui-même.
Et pour aller encore un peu plus loin dans cette notion, si vous me le permettez, si vous m'accompagnez, pour aller un peu plus loin pour saisir cette notion, je vous propose de ne même plus penser qu'il existe un intérieur et un extérieur.
Ainsi vous serez véritablement dans la notion juste de l'endroit où se trouve le Cosmos.
Nulle part, partout !
Sans qu'il y ait un intérieur à Dieu, un extérieur à Dieu, un Ciel au-dessus des hommes, une Terre en dessous des hommes. Sans qu'il y ait même un Absolu et des Maîtres et des hommes qui n'ont pas encore compris. Tout devient à ce moment-là une seule et même Vie, qui se trompe de temps en temps de caractère, qui est susceptible à un certain nombre d'illusions, les illusions qui vous accablent tous.
Et que lorsque moi, pauvre guide, échevelé comme je le suis pour essayer de vous faire entrer quelque chose dans le cerveau, lorsque moi, pauvre guide, j'use de mon temps, de mon énergie, pour vous faire comprendre quelque chose, ce n'est pas à Pierre ou à Paul que je m'adresse ! Je m'en moque de Pierre ou de Paul ! Je me moque de vous tous qui êtes là ! Si vous ne comptez pas, vous ne m'intéressez pas ! Ce n'est pas vous qui m'intéressez ! Ce n'est pas vous que j'aime ! Ce n'est pas pour vous que je fais cela ! L'incarnation n'est qu'une potiche et je m'en moque des potiches ! Elles ne sont capables que de stupidité !
Si je fais cela, c'est pour Dieu. Lui.
Dieu
Lui qui est incarcéré dans votre illusion !
Lui qui est vous-même mais que vous ne connaissez pas encore !
C'est pour que Lui retrouve la Liberté !
C'est pour que Lui sorte de ces illusions, les illusions de ce monde !
C'est pour le délivrer Lui !
C'est pour vous délivrer, vous, en même temps.
Parce que lorsque vous aurez conscience que vous êtes Lui et uniquement Lui, votre Bonheur va commencer. Votre Libération va commencer. Et là je n'aurais pas travaillé pour rien.
Mais je ne fais pas un effort pour que Pierre devienne disciple et que tes disciples deviennent initiés, pour qu'ils deviennent Maîtres, et qu'on se rencontre, et qu'on soit heureux de se rencontrer, et qu'on s'embrasse, et qu'on aille promener à Shambhala. Pas question ! Ce cinéma-là, c'est bon pour les rêveurs, pas pour moi !
Moi je suis là pour libérer un Dieu que je sers au Ciel et que je sers aussi dans l'incarnation, dans la Terre ! Je sers autant celui qui est libre dans le Cosmos que celui qui est emprisonné dans la Matière. Et ce Dieu, il se trouve que c'est aussi vous, même si vous ne le savez pas. Alors il se trouve que je vous sers en même temps.
Mais cela ne veut pas dire que j'ai envie que Paul devienne un disciple et qu'il devienne un Maître. Tout ce que je veux qu'il comprenne, c'est qu'il n'a justement pas besoin de devenir disciple, ni en Maître. Qu'il cesse tout simplement de s'identifier à toutes ses illusions, qu'il cesse d'être le jouet de l'égocentrisme, pour qu'il découvre ce qu'il est vraiment et qu'il découvre qu'il est Celui que je sers depuis toujours et au pied duquel je suis prêt à m'agenouiller, dès qu'il aura compris.
Donc, que devez-vous faire si vous voulez vous libérer, vous transformer ?
Par le discernement, soyez capables, non pas d'expliquer la construction de tous les mondes ! Il y aura toujours un mystère qui vous empêchera de comprendre comment est-ce que le Soleil est né. Mais par le discernement, essayez à chaque instant de repérer l'action, la réaction, la pensée de l'égocentrisme.
Et libérez-vous de cet égocentrisme de façon à ce que Dieu puisse exister.
Libérez-vous de cet égocentrisme de façon à ce que Dieu puisse exister.
Alors vous allez me dire mais qui sommes-nous en réalité ? Si nous ne pouvons plus penser que nous sommes des disciples, que nous sommes de futurs initiés, que nous devons travailler pour devenir des Maîtres et que nous sommes simplement Dieu, sans cesse, sans arrêt, mais un Dieu qui tombe aux prises avec certaines illusions du monde inversé, comment vais-je m'y prendre pour m'identifier ?
Parce que c'est vrai que d'un seul coup tu n'as plus aucun repère ! Tu ne sais pas qui est Dieu, quelle est l'identité de Dieu. Tu ne sais pas qui tu es, ce que tu dois penser à propos de ce qu'est Dieu. Tout ce que tu sais c'est que tu ne dois plus penser à propos de ce que tu es aujourd'hui, ta personnalité.
C'est là que je t'ai dit : remplis-toi de la prière, remplis-toi de la méditation, remplis-toi de toutes les énergies du Cosmos ! Fais taire ton mental !
As-tu besoin de t'identifier à quelque chose sans arrêt ? Tu vas me dire : “Oui, pour moi c'est une question de survie. Si je sais ce dont je suis capable donc je vais le faire. En même temps cette survie est nécessaire parce que si un jour je ne sais pas ce dont je suis incapable et que je le fais, je vais perdre du temps, je vais perdre peut-être même ma vie !”
Je ne te dis pas de ne pas savoir quelles sont tes limites et tes capacités, mais que cela soit des identifications au niveau des énergies que tu as pour l'instant développées. Que cela ne soit pas une identification pour te dire : “moi, je suis capable de ceci, moi, je suis capable ou incapable de cela.”
Et de ce fait même, sentir à l'intérieur de toi l'incapacité t'amener jusqu'à des complexes, des timidités, des fuites même, etc.
Tu dois te dire simplement : “Tiens, mon appareil d'incarnation, mon appareil éthérique, astral, mon appareil psychique, pour l'instant ont été développés dans la capacité de faire ceci et cela. Par contre, là, mon appareil psychique n'est pas encore développé pour faire ceci et cela. Et moi, pilote de tout cela, Dieu en régénération, je vais sans complexes donc puisqu'il n'y a pas d'identification, je vais développer la partie qui me manque, grâce aux parties que je possède !”
Mais voilà que cela n'est pas si simple, l'égocentrisme se mettant de la partie, Pierre s'identifie à ses capacités, à ses incapacités. Il voudrait être capable partout, il n'est pas content d'être incapable quelque part, alors il faut qu'il se refoule, et, de refoulement en refoulement, eh bien il va créer des maladies ou des complexes et le voilà terrassé par une vie insupportable !
Ne t'identifie pas ! Regarde ton véhicule !
S'il y a par exemple que - je vais te dire n'importe quel chiffre - mais si par exemple 10 incarnations valent 1000 kilomètres, ton véhicule n'a donc que 1000 kilomètres d'expérience. Ne sois pas déçu de cela ! Ne sois pas non plus en colère contre lui-même ! Ne te dis pas : “Ah ! Je ne vais pas faire partie des initiés !” Parce que si tu penses la chose, tu es dans un autre piège qui n'a rien à voir avec la valeur que tu as ou n'as pas. Mais c'est ton orgueil.
Et l'orgueil c'est encore la manifestation de l'égocentrisme qui se dit : “Mais moi je veux faire partie des meilleurs ! Moi je veux faire partie des plus anciens parce que c'est honorifique ! Moi je veux faire partie de ceux que l'on pourrait appeler initiés parce que c'est beau ! Parce que je ne peux pas vivre bien avec moi-même si je me dis mais je n'ai que 1000 kilomètres, que 10 incarnations, je ne vais pas être capable de grand chose !”
Ce n'est pas ton envie d'aller vers Dieu, tu es déjà Dieu alors tu n'auras même pas envie de l'être, tu l'es déjà ! On t'a déjà donné le gros lot à la naissance !
Par contre, c'est ton envie de briller et de briller depuis l'ego, qui te conduit à cette frustration.
Combien d'individus sont frustrés en se disant : “Mais je ne suis pas encore un initié, moi je ne suis pas encore assez grand.” Et snif, on pleure !
Et on cherche à être consolé, on cherche à être rassuré : “mais si, dans une autre incarnation, tu as sûrement eu une initiation ou tu l'as peut-être même eu la nuit dernière, mais tu ne t'en souviens pas.” Alors on se console, comme cela, avec des petites phrases, des idées qui ne valent rien et qui ne touchent pas l'endroit qui doit mourir, ce fameux ego.
Tu viens me dire que tu n'es pas initié ? Eh bien moi je le renforce, je dis : non seulement tu n'es pas initié mais en plus tu es le roi des profanes ! Tu n'as jamais rien fait de spirituel ! Tu n'as jamais rien dit de spirituel ! Regarde comme tu es nul !
Et voilà que tu tombes par Terre, le ventre plié de douleur, tu ne peux pas accepter ce que je te dis ! En même temps tu voudrais bien me suivre, parce que tu m'aimes, mais en même temps tu ne peux pas accepter d'être détruit comme cela, ce n'est pas possible ! Alors, en toi, il y a un conflit : “tiens je l'aime, je veux le croire, en même temps je ne veux pas qu'il me traite d'imbécile, ce n'est pas supportable !”
Et pourtant si je veux te rendre service, si je veux être vraiment utile, crois-moi c'est ce que je dois te dire. Non seulement tu es idiot mais tu es Super Idiot ! Il y a Superman, aujourd'hui il y a Super Idiot. Et c'est toi ! Tu l'incarnes de la tête aux pieds ! Je vais te filmer pour le montrer à tout le monde comment super idiot vit tous les jours, en se complexant, en se frustrant, en se lissant le poil pour devenir un jour un initié. Que ce soit avec de l'essence de géranium, de santal, d'encens, de mantra, on se lisse le poil. Et on se montre tout beau à l'heure de la méditation.
“Regarde Seigneur comme j'ai bien lissé mon poil.” Parce que c'est ce que l'on espère, être beau pour être vu par Dieu.
Dieu ne remarque pas les beaux ! Il ne regarde que les miséreux. Mais les miséreux intelligents.
Êtres spirituels
Ceux qui disent : “Seigneur, aujourd'hui de nouveau je n'ai pas réussi à donner l'amour qu'il fallait à telle personne. Aujourd'hui, de nouveau, je n'ai pas été ton serviteur, ton disciple, je n'ai pas rayonné suffisamment. Tout en ayant essayé de le faire !”
Celui-là est miséreux parce qu'il a senti sa limite. Il a senti que même en ayant essayé de donner la guérison, l'amour, le sacrifice, ça n'a pas passé, ça n'a pas marché. Il connaît sa limite, mais en même temps il appartient à Dieu, puisqu'il a essayé de le faire malgré sa limite.
C'est celui-là que Dieu regarde. Celui qui est tout occupé à agir, à être utile.
Ce n'est pas celui qui se lisse le poil pendant des heures, de mantra, d'encens. Et qui attend que dans les séminaires on remarque sa belle aura. Et qui juge de sa belle aura à savoir si elle est magnétique par le nombre de personnes qu'elle attire !
Mais il faut savoir qu'un être spirituel n'attire personne ! Son énergie est trop forte, elle renvoie les individus, au contraire ! Il y a répulsion face à un être spirituel, authentiquement spirituel.
Pourquoi ?
Parce qu'un être spirituel est l'incarnation de toutes les qualités que l'homme doit obtenir. Et comme les gens environnants ont plutôt les défauts de la nature humaine, la confrontation n'est pas possible.
L'effet miroir devient insoutenable !
Et celui qui y est un bandit ne supporte plus d'être en présence de l'homme saint qu'il est en train d'escroquer. Ce n'est pas possible. Quelque chose se retourne en lui. Non pas le remords, absolument pas, mais une énergie qui le pose pousse à ne plus pouvoir supporter cet individu et il ne sait pas pourquoi. Il ne veut plus le voir, c'est tout.
Il y a comme cela un grand nombre de rêves qui animent tous les débutants.
Ce qui fait que pour nous, la spiritualité ce n'est pas quelque chose que l'on peut offrir aux personnes. Pas du tout ! Parce que tout le monde sera un débutant d'une manière ou d'une autre. Tout le monde fera donc l'inverse de la spiritualité tout en croyant être spirituel.
Pour nous, la spiritualité commence au moment où l'individu s'occupe de dissoudre son ego.
Qu'avant il ait la foi, qu'avant il soit guérisseur, qu'avant il soit le grand sauveur de tous les chiens perdus, cela n'a rien à voir ! Cela lui permet de collectionner un karma positif, de collectionner de son côté le Bien du monde, un Bien qui lui reviendra d'une autre manière dans d'autres vies. Mais cela n'est pas cultiver la Réalité.
Cultiver la Réalité c'est dissoudre l'ego.
Dissoudre l'ego
Mais pour le dissoudre, voilà un grand problème ! Il faut avoir le discernement.
Et pas le discernement à propos de la naissance des mondes et des énergies qui constituent les mondes, mais le discernement sur sa propre nature.
Être capable de se voir soi-même !
Voilà un moment d'autoconscience très déterminant et très difficile à atteindre ! La plupart des gens ne se voient pas eux-mêmes.
Faites l'expérience, prenez 10 personnes, demandez-leur de se faire leur propre portrait, de faire la liste de leurs défauts, de leurs qualités. Vous verrez, vous serez très étonné à quel point les gens ne se connaissent pas eux-mêmes.
Être autoconscient, cela commence par pouvoir dire ce que l'on est.
Là je suis capable, là je ne suis pas capable. Là j'ai tel problème, là j'ai telle facilité, telle qualité, tel défaut.
Une fois qu'un homme est suffisamment autoconscient pour se voir lui-même, cela veut dire que le Témoin, que l'on appelle aussi l'âme, commence à vivre de l'autre côté et commence à prendre prédominance sur l'incarnation et commence à sussurer à la voix du conscient.
“Tiens, remarque ! Dans cet endroit il y a capacité ou incapacité.”, ce qui fait que le disciple commence à exister parce qu'il peut commencer à travailler sur lui-même.
Avant qu'un homme ne soit capable de travailler sur lui-même, il n'existe pas.
Commencer à exister
Comment faire en sorte qu'il commence à exister ?
C'est l'exercice que je vous ai décrit tout à l'heure.
Transportez de l'énergie dans le chakra cardiaque.
Je ne vous demande pas d'y transporter toute votre conscience, ce n'est pas possible et de toute manière c'est dangereux, ce n'est pas recommandé. Mais transportez de l'énergie dans ce centre cardiaque, pour que le témoin appelé l'âme puisse de plus en plus avoir l'œil ouvert sur son incarnation, puisse de plus en plus avoir le droit à la parole, le droit à mener son destin comme elle le veut, pour le but qu'elle connaît et que vous ne connaissez pas.
Et c'est grâce à cet œil ouvert dans le triangle de l'esprit que le disciple existe vraiment, qu'il se regarde, qu'il s'analyse sans se frustrer ni se complexer, avec lucidité simplement. Et il travaille sur lui-même.
Et à ce moment-là il est capable d'entreprendre tous les efforts, car son œil qui est ouvert dans le triangle est là pour lui montrer que se priver de telle et telle chose n'est pas une privation mais c'est simplement cesser une illusion. Et donc ce priver de telle ou telle chose n'est plus un effort à faire sur soi-même mais un rire qui éclate dans l'Univers et qui dit : “Mais comment ai-je pu pratiquer cette chose pendant si longtemps elle est tellement bête, elle est tellement enfantine !”
C'est pour cela que je vous ai dit : il n'y a pas de transformation, il n'y a que des éclats de rire ! Mais pour arriver aux éclats de rire il faut avoir commencé à exister.
Et cela, je l'avoue, c'est la chose la plus difficile pour les entités en évolution : exister !
Il y a au début une existence de masse, une existence où la majorité de la vie se déroule dans l'inconscience et c'est là où l'homme est programmable, que ce soit par la publicité, les hommes politiques, le voisin, les parents, la culture, la société ou les étoiles de la naissance, l'homme est programmable.
Puis il y a la porte étroite de l'individualisation qui correspond au mental. Plus un homme est mental, et donc en fait insupportable parce qu'il va vouloir tout connaître dans les moindres détails, parce qu'il va vouloir savoir la source de chaque chose, parce qu'il va détailler, analyser, parce qu'il va être, en fait, très matérialiste et renier quelque chose qu'il ne peut pas voir ! Mais en fait c'est un mal utile, puisqu'il développe son individualité. Et par cette porte étroite de l'individualité qui, donc, développe l'intelligence. Intelligence qui ne doit être synonyme que de discernement et non pas de capacité à savoir. Par ce discernement l'entité voyageuse va vers une vie universelle, une existence authentique.
Il y a des paliers ensuite dans cette existence authentique.
Il y a d'abord le “Moi j'existe !”, c'est ce que dit l'être qui est très mental. Donc c'est un moment où l'égocentrisme est plus fort que jamais, où l'égoïsme est plus fort que jamais !
“Moi j'existe, les autres plus tard, on verra éventuellement.”
Puis ensuite il y a le : “Moi j'existe, mais aussi les autres.”
“Alors de temps en temps je sors de mon égoïsme, de mon égocentrisme pour faire un petit bien à Pierre et à Paul.”, dont je suis très fière et dont je parle abondamment. Parce qu'il faut que le Ciel le remarque n'est-ce pas ?
Puis il y a le : “Moi j'existe, mais les autres existent encore plus que moi.”
Mais le “Moi j'existe” existe encore suffisamment pour que, lorsque les autres existent, et s'il y en a un qui me fait du mal, je le ressens encore trop profondément. Je suis même encore capable de me sentir insulté ou bafoué. Et là les épreuves deviennent dures, très dures. Pourquoi ?
Parce que le disciple est très proche de la Libération, alors il ne faut pas que le Maître risque de le laisser un quart d'heure de plus dans l'illusion et il renforce l'épreuve pour qu'il soit définitivement libéré. Il ne faut pas risquer que l'échelle passe sans qu'il puisse y monter et que de nouveau, pendant tout un cycle d'incarnations, il soit pris par l'identification avec l'ego.
Et ensuite il y a : “Tiens ? Je n'existe plus mais Tout existe !”
Il n'y a plus de différenciation. Il n'y a plus quelqu'un qui dit : tiens il y a moi et puis les autres. Il y a moi un peu et puis les autres un peu plus. Il n'y a plus moi et puis les autres beaucoup. Il y a une conscience qui, rebasculée dans la notion d'Universalité, se dit : Tout existe !
On ne peut plus dire : moi j'existe et les autres existent.
Tout existe !
Et dans ce Tout qui existe il y a des consciences que l'on conçoit comme étant bizarres, un peu prise de folie. Elles se disent qu'elles sont Pierre ou Paul ou Jacques, c'est drôle ! Elles ont complètement oublié être le tout qui existe. Et elles sont là en train de se battre, en train de revendiquer telle ou telle chose, alors que c'est le Tout qui existe qui existe en elles.
Ce qui fait que autant que le Maître paraît être un fou aux yeux des hommes de la cité, si on le regardait et vivre, autant l'homme de la cité est un fou aux yeux du Maître.
Lequel est le plus fou ?
Je vous en laisse juger selon votre propre folie.
Mais ce qu'il faut savoir c'est que pour sortir de la folie la plus ténébreuse il faut vaincre, dissoudre l'ego, pour entrer dans la folie la plus divine et la plus heureuse.
Puisqu'il s'agit de toute manière d'être fou, soyons des fous au moins contents n'est-ce pas ?
Pourquoi être fou et être malheureux de l'être ? C'est ridicule ! Et c'est ce que font les hommes. Ils sont fous et ils sont malheureux de l'être.
Les hommes sont fous et sont malheureux de l'être.
Les Maîtres sont fous mais au moins ils sont contents de l'être ! Et c'est pour cela qu'ils disent que la Joie existe, que le Bonheur existe, que l'Amour existe.
Il faut être fou, n'est-ce pas, pour voir qu'il y a la guerre, qu'il y a les tortures et dire : “Ne vous inquiétez pas l'Amour existe !” ?
Mais c'est parce que ceux qui font la guerre ne sont pas dans la Réalité où l'Amour est en péril. Non, absolument pas ! Ils sont prisonniers de cette folie infernale que l'on trouve dans les bas mondes, les mondes de la cristallisation ou l'étincelle de la Divinité, malheureusement par des attractions, des émantations, des pôles d'attraction, des événements, croit un peu trop le théâtre de ce qui lui arrive !
Alors il y a des cycles.
Les cycles
Il y a un temps nécessaire pour que cette illusion s'use mais pour que ces temps ne soient pas trop longs ou plutôt pour qu'à l'intérieur de ces temps possibles les souffrances ne soient pas trop grandes, les Maîtres interviennent.
Ils sont là pour dire comment ne plus souffrir, quelle est la folie qui vous fait souffrir et quelle est celle qui ne vous fera plus souffrir.
Ce qui veut dire qu'on pourrait laisser le monde aller d'après uniquement la Loi des cycles et le phénomène d'usure, la Loi des réincarnations, ce qui fait que automatiquement un jour ou l'autre une âme comprend.
Mais il faut savoir que puisque l'amour existe, la souffrance n'est pas tolérée dans le monde. La souffrance est une souffrance pour toutes les entités. Un être humain qui souffre sur la Terre fait souffrir même Kumara, le Roi du monde, fait souffrir même le Logos Solaire. La souffrance est quelque chose qui n'a pas de limite, elle se répand comme une pluie d'été, elle se répand dans tout l'Univers !
Et que ce soit la souffrance d'un homme, mais aussi la souffrance de tous les règnes, les végétaux, les animaux, tout ce qui existe. Car l'existence est Une et Une seule.
La souffrance est donc une énergie que l'Amour va toujours essayer, non pas de corriger mais de transformer en Bonheur, en bien-être.
Et comment s'y prend l'Amour ?
L'Amour s'y prend par l'instruction : “Attention ! Sache faire la différence entre le bien et le mal, le vrai et le faux si tu préfères. Entre l'infini qui t'habite et l'égocentrisme duquel tu te rends esclave.”
Une fois que tu comprends cela, la souffrance a disparu.
La souffrance du monde
Et si tu as suffisamment d'Amour pour aimer les hommes qui sont encore prisonniers, alors tu feras comme certains d'entre nous : tu prendras la souffrance du monde sur ton dos, tu en brûleras une partie, une sorte d'excédent que l'on ne peut pas renvoyer sur les hommes sinon ils seraient réduits immédiatement en poussière. Parce que le karma, c'est vrai, on peut en renvoyer une partie sur ceux qui en ont fait, mais on ne peut pas tout leur renvoyer, ce n'est pas vrai !
La Loi du Karma décrite trop simplement comme une action allant dans l'Univers et vous revenant dessus est une description entièrement fausse ! Ne vous revient que la part de karma que vous pouvez, en toute sécurité, brûler.
Si la Loi du Karma était plus expliquée comme cela, les hommes comprendraient quel Amour constant la Hiérarchie a pour les hommes, quel Sacrifice constant la Hiérarchie fait vis-à-vis des hommes.
Et les petits disciples qui se plaignent de leur petit cors aux pieds, auraient sans doute les jambes toutes fortes et fraîches pour marcher et faire des kilomètres ! Ils ne seraient pas là en train de dire : “Moi j'ai mal par ci, moi j'ai mal par là, il ne m'arrive pas ceci, il ne m'arrive pas cela !” Étant conscients du Sacrifice des plus grands, ils auraient honte de se plaindre de leurs petits problèmes ! Et, le dos bien droit, ils assumeraient, avec responsabilité, leurs problèmes quotidiens ou leurs services quotidiens !
Ne revient sur l'Humanité que la part de karma qu'elle peut brûler.
Cela veut dire qu'une grande part de karma est brûlée par un autre !
Et qui c'est ?
S'il vous plaît ? Qui le trouvera dans son esprit ? Trouvez-le avant que je le dise !
Bien sûr tu as dit juste, tu l'appelles Jésus mais en fait son nom c'est le Christ.
C'est ce qui donne Lumière sur le fait que l'on ait dit dans la religion que Christ est mort pour les péchés du monde.
Ceux qui viennent, tout armés des lois du karma, à la façon de l'Inde mais de l'Inde débutante, c'est à dire des discours qui sont donnés simplement aux débutants pour leur faire comprendre et admettre que s'ils donnent une gifle, ils en recevront une - ce qui, on l'espère, les encouragera à ne pas en donner - prenant cette loi, qui n'est qu'une loi de résonance, alors ils se moquent de ce Grand Sacrifice que fait le Christ sans arrêt ! Et de cette souffrance qu'il éprouve sans arrêt, pour le monde et pour libérer le monde.
Et si l'on ne croit au karma que d'après sa nature de résonance, automatiquement on devient des êtres froids : “Tiens, Untel est paralysé, c'est bien fait pour lui ! C'est qu'il a fait du mal quelque part !” On ne pense pas, ni à l'aimer, ni à l'aider, ni à être la grâce pour que sa souffrance cesse. On se dit : “C'est bien fait ! Et s'il y a des noirs qui meurent de faim, c'est qu'ils ont fait quelque chose ! Ils l'ont mérité !” Et d'un seul coup, cette conception du karma, cette conception primaire, engendre, philosophiquement, un comportement de non-amour et de froideur.
Or, il faut savoir que ne revient sur l'humanité que la part de karma que l'humanité peut brûler. Ce qui veut dire que le Christ en brûle autant qu'il peut en brûler pour que le monde évolue.
Et pourquoi est-ce que cela est possible ? Pourquoi est-ce que cela a lieu de la sorte ?
Tout simplement parce que les Grandes Entités spirituelles ne voient pas le monde comme vous, avec Pierre, Paul ou Jacques qui doit évoluer, qui doit apprendre à faire le bien, qui doit apprendre à voir les choses spirituellement. Les Entités Spirituelles voient le monde et l'expression du monde comme je vous l'ai dit tout à l'heure : ils voient Dieu dans le monde.
Alors il ne leur fait pas plaisir de voir Dieu incarcéré plus longtemps dans un monde, parce que c'est un jeune Dieu qui ne se rappelle plus [...]
[...] possible de libérer ce Dieu qu'elles servent en Haut et sur la Terre et par tous les moyens.
Par contre, vous allez me dire : “Mais que se passe-t-il pour les êtres qui commettent des actes immondes, comme déclencher des guerres, des holocaustes ?”
Là, je dirais que est brûlé la part de karma que l'humanité génère dans son inconscience, dans son ignorance. Tandis que ceux qui ont engendré par méchanceté tout à fait consciente et calculée, cela, le Christ ne le brûle pas, au contraire. Il s'en sert comme d'un poids immense, pour que, à l'instant où la personne qui a commis tous ces crimes affreux, soit coupée définitivement de la possibilité de l'incarnation, de la possibilité de l'autoconscience et de l'évolution. Et on prend cette seule énergie qui reste et on la renvoie dans l'Univers pour servir à la fabrication des autres mondes.
Tandis que pendant quelque temps traîne encore la mémoire de celui qui cependant est véritablement mort dans l'âme, subsiste quand même la mémoire comme un fantôme. Et ce fantôme va parcourir l'astral de la Terre, cela on n'y peut rien ! On a beau vouloir exorciser, on a beau vouloir envoyer des énergies spirituelles, on peut sectionner le cordon de vie entre une série d'incarnations et une âme, on peut donc véritablement tuer une âme pour l'empêcher de continuer à être un être humain et la renvoyer comme étincelle d'énergie dans l'Univers. Mais on ne peut pas détruire ce fantôme, pourquoi ?
Parce que ce fantôme ne dépend pas que de lui-même, il dépend aussi de tous les hommes qui ont cru, qui croient et qui croiront encore à l'action qui a été faite par cet individu. Ce qui fait que si on voulait détruire complètement ce fantôme dans l'astral, on arriverait à détruire les hommes qui partagent encore les idées de cet être autrefois incarné.
Et cela n'est pas d'après la Loi de l'évolution, car partager une idée ce n'est encore pas, du moins pour le moment, un prétexte pour empêcher une âme de continuer ses incarnations et la réduire à l'état d'étincelle ou d'énergie.
Le fantôme va donc vivre autant que les gens se rappelleront et la personne et les idées de la personne. Ce qui fait que le fantôme va même avoir un certain pouvoir pendant plusieurs générations, voire plusieurs siècles !
C'est pourquoi une idée ne meurt pas de si tôt ! C'est pourquoi on ne peut pas d'un seul coup se débarrasser de grands phénomènes comme les dictatures ou ce que vous avez si bien connu pendant ce siècle-ci, le nazisme par exemple. C'est impossible !
Cependant il faut savoir que les êtres spirituels ont la possibilité de dissoudre petit à petit.
Comment vont-ils s'y prendre ?
Pendant les séances de rayonnement, que l'on peut appeler séance de méditation, il faut penser que ce fantôme se trouve de plus en plus réduit, exactement comme on réduirait un glaçon qui fond sous le Soleil. Et il faut penser que tous ces hommes incarnés, qui ont les mêmes idées que ce fantôme et qui donc se trouvent d'un seul coup raccordé à ce fantôme, comme on se trouve raccordé à un égrégore, ce qui maintient le fantôme, lui donne de l'énergie, du pouvoir. Ce qui même le fait être exactement comme un personnage qui hante les individus physiques, les poussant à refaire ce que lui il a fait lorsqu'il était une entité incarnée. Il faut penser que ces hommes sont libérés de leur ignorance, libérés de leur fanatisme, libérés de leur illusion. Il faut les réchauffer avec un grand soleil d'Amour, même si on ne sait pas à qui on s'adresse.
Mais prendre tous ces visages anonymes, les réchauffer dans l'Amour, demander que les guides les amènent vers la compréhension. Et automatiquement les liens se défont. Pour ceux qui sont les plus sensés, les plus sensibles à la Lumière, les liens vont se défaire.
Et c'est ainsi qu'on se prépare un Nouveau Monde, en fait.
Ce n'est pas tellement en préparant les lois d'un monde qui deviendrait parfait. Mais c'est plutôt en empêchant que l'ignorance soit toujours la reine, celle qui détermine les actions et les réactions.
Tu ne peux pas créer un monde meilleur, parce que des jeunes âmes arrivent qui ont besoin d'expérience et qui feront toujours quelque part des maladresses, voire du mal. Par contre, tu peux empêcher que l'ignorance prenne sans cesse le dessus. Et si tu as quelque énergie à donner, si tu veux servir à quelque chose dans ce monde, et si tu veux te dire serviteur, que ce soit dans ce sens-là !
“Je ne crée pas un Nouveau Monde, je n'espère pas un Nouveau Monde, mais j'empêche l'ignorance de régner chaque fois que cela m'est possible !”
Dans ce sens-là, tu peux te trouver même initiateur, pourquoi pas ! Imagine ce que tu veux ! Nous sommes assez généreux avec les termes, à partir du moment où tu fais les choses d'après une note juste.
Par contre, nous ne sommes pas du tout généreux avec les termes, si tu fais les choses depuis l'ego. À ce moment-là, on te retire le peu que tu as, même, c'est notre fonction.
Qu'allez-vous faire donc, dès demain, pour être de vrais disciples, malgré ce que vous êtes aujourd'hui, malgré vos capacités, vos incapacités ?
Être un vrai disciple
Eh bien d'abord, pour faire un résumé sur lequel je vous quitterai, rappelle-toi ceci très fortement :
Je mets mon horloge à l'heure zéro et je recommence.
Plus jamais je ne vais faire référence à mon passé. Plus jamais je vais dire : je ne suis pas capable de faire ceci aujourd'hui, parce que je n'en ai pas été capable hier. Tu te tais, tu médites, tu te transformes et tu passes à l'action !
Tu rates encore une fois ? Tu te tais de nouveau, tu médites de nouveau, tu te transformes encore et tu repasses à l'action !
Tu ne réussis toujours pas ? Eu te tais encore, tu médites encore, tu te transformes encore plus et tu réussis !
Chaque fois qu'un homme s'efforce, s'efforce, mais sans que cela soit une énergie provenant uniquement de l'ego, mais chaque fois qu'il s'efforce, il est soutenu.
On lui fait comprendre comment est-ce qu'il peut approcher la chose pour réussir. Ou entre temps on lui fait remarquer ce qui lui manquait pour réussir.
Par exemple, il lui manquait peut-être la connaissance de tel ou tel livre, ou la connaissance que lui viendra par telle ou telle expérience qu'il devra rechercher dans une activité quelconque et qui lui viendra par hasard, que ce soit à l'intérieur d'un séminaire, de sa profession, de sa vie familiale, pendant un rêve, peu importe !
Forcément il y a des choses que tu rates et que tu rateras, bien sûr ! Mais ne te laisse pas dire par ton ego que tu les as ratés parce que tu es incapable ! Tu les as ratés parce qu'il te manquait des choses ! Et le plus souvent parce qu'il te manquait l'expérience de telle ou telle énergie. Énergie qui seule pouvait te permettre de réussir !
Donc plutôt que de te culpabiliser, que de te trouver petit, aies la force d'apprendre, la rage d'apprendre, la rage de te frotter à toutes les expériences possibles pour te découvrir toi-même !
Tu dis que tu n'es pas capable ! Mais as-tu fait toutes les expériences pour connaître toutes les énergies qui sont en toi ? Non.
Tu ne sais pas ce que tu vaux si d'un seul coup tu te trouves à la tête d'un dortoir, pour garder tous les enfants ou à la tête d'une équipe d'hommes pour le travail. Tu ne sais pas ce que tu vaux, si au contraire, d'un seul coup, on t'enlève ton équipe et que l'on te met uniquement dans les décisions.
Donc je dirais que pour te connaître toi-même, cherche, recherche sans arrêt les expériences. Et à l'intérieur de l'expérience, sois quelqu'un de neutre !
Observe les mouvements de ton énergie, de ta psychologie. De cette manière tu sauras très bien reconnaître s'il te manque de la force, de la foi, ou simplement de l'instruction, ce qui te donnera la compétence dès que tu l'auras.
Au lieu d'arriver simplement sur le terrain, d'être vaincu tout de suite et de repartir avec des pensements et des gros sanglots dans le cœur, en te disant que tu es incapable et de m'en fabriquer un complexe !
Sois observateur quand tu es dans l'expérience et cherche toutes les expériences possibles !
Toutes les expériences sont possibles ! Même, je dirais, si tu n'es pas en état d'action toi-même. Même si tu es simplement devant ton téléviseur. Mais observe, jusque dans ces moments-là, tes réactions.
À quoi es-tu le plus sensible ? Et selon les images ou les histoires que tu entends, qu'est-ce que cela réveille en toi ? Quelles émotions, quelles fuites, quelles résonances ? Et ainsi tu arrives à déterminer ta fréquence. En déterminant ta fréquence, tu sais ce qu'il te reste à travailler. De quelle manière tu dois tendre la corde par là, ou desserrer l'autre corde par ici, ou fabriquer même une corde qui te manque.
Dès que tu deviens capable de concevoir le travail de cette manière-là, nous, nous t'aidons.
C'est nous qui te disons : “Eh bien tiens, là, tu dois te desserrer de deux crans, là augmenter de trois crans.” C'est une intuition qui te vient et elle est certaine.
Et si c'est une corde que tu n'as pas et qu'il faut te fabriquer, eh bien l'on t'aide. On te met dans l'expérience qu'il faut pour que d'un seul coup, comme par magie, tu comprennes la situation et tu comprennes l'énergie que tu avais à découvrir, sans aucun traumatisme. Au contraire, tu te sens enrichi par l'expérience et tu en veux encore et encore !
Et tu feras partie de ces disciples qui réclament des épreuves à longueur de journée, parce qu'ils ont la joie de découvrir une autre partie d'eux-mêmes. Ou de voir une autre partie d'eux-mêmes se construire. Ou de voir une autre partie d'eux-mêmes se purifier et disparaître.
Tandis que pour l'instant, tout en voulant le Nouveau Monde, tout en voulant l'initiation, tu es là à avoir peur de toutes les épreuves, des fins de mois, de tout ce qui est inconnu. Tu as peur de perdre ton mari ou ta femme et tu te dis : “S'il arrivait quelque chose à mon enfant, je ne me remettrais pas !”.
Toutes ces choses, tu dois arriver à t'en débarrasser.
Ce qui ne veut pas dire que tu dois rester de glace s'il arrive quelque chose à ton enfant. Tu as le droit de pleurer, même quand tu es dans la réalité la plus grande. Tu as encore et toujours, et je dirais même le devoir, de pleurer. Mais c'est pour une autre raison.
C'est parce que tu supportes une partie de la souffrance du monde à ce moment-là. Plus seulement ta seule souffrance de ton ego qui vient de perdre son mari, son enfant, sa femme, son travail, sa petite voiture ou sa mobilette. Mais à travers une blessure qui te touche plus personnellement, tu ressens la souffrance de tout un monde qui pleure la même perte ou une souffrance égale.
Et c'est ainsi que ton enfant que tu viens de perdre, était en fait pour toi l'initiateur qui te permettait d'agrandir la compassion pour le monde et ta capacité à souffrir avec le monde pour libérer le monde. Ton enfant t'apprenait ainsi à être un serviteur qui agissait plus sur un plan vibratoire que sur le plan de l'action.
Beaucoup d'enfants naissent non pas pour faire la joie des parents et lorsqu'ils meurent jeunes pour faire souvent leur malheur, mais il faut savoir que ces êtres-là qui s'incarnent pour mourir si jeunes sont des êtres qui en fait n'avaient pas d'intérêt dans l'incarnation, sinon que par Amour, initier les parents à la compassion, à cette grande énergie qui ouvre la conscience sur une dimension largement supérieure. C'est généralement chaque fois un acte d'Amour, même si cela passe par la souffrance.
Mais il faut souvent pour aboutir à la compassion, compassion qui est dans le Ciel et dans l'âme, commencer par la souffrance qui est dans le cœur de l'homme. C'est souvent comme cela que cela commence.
Et les parents ne s'aperçoivent de cette initiation que lorsque eux-mêmes sont passés de l'autre côté et qu'ils voient leur enfant et que leur enfant leur explique : “Ah mais tu vois, tu devais m'engendrer et me perdre parce que moi je devais t'apprendre cet amour et monter ton niveau de conscience dans ce grand amour et cette compassion.” Alors ils comprennent et ils soupirent sur leur souffrance ancienne pour ne garder que cette substance qu'était la compréhension, l'initiation. Et ensuite ensemble, tous les trois, les parents et l'enfant de nouveau s'incarnent, mais cette fois-ci comme amis, comme collaborateurs ou comme frères qui feront ensemble la même chose. Il n'est plus question de se faire souffrir.
Il faut alors, puisque tout le monde comprend la même chose, se mettre à travailler ensemble. Mais il était capital que tout le monde se mette à comprendre le monde de la même manière, si on voulait, deux ou trois incarnations plus tard, travailler ensemble, pour faire fonctionner par exemple un centre de lumière, un centre de philosophie, un centre de guérison, un centre de sagesse.
Les parents et enfants d'aujourd'hui par la souffrance mutuelle qu'ils se font endurer sont en fait les futurs collaborateurs des centres de Lumière de demain. L'un plus avancé que l'autre est en train par une souffrance X d'initier les parents ou d'initier l'enfant, parce qu'ils ont en fait le destin d'œuvrer ensemble ensuite en tant que serviteurs. Mais tout cela, ça se prépare.
Donc n'ayez pas la vision rétrécie qui ne fait que vous faire contempler votre angoisse, votre chagrin présent. Sachez que souvent le chagrin d'aujourd'hui c'est ce qui va créer votre compétence de demain, votre dimension spirituelle de demain avec l'être qui vous fait souffrir. Et qu'ensemble vous vous retrouverez pour animer un centre de Lumière.
Quoi que j'ai pu dire aujourd'hui, tout ce que je veux que vous reteniez essentiellement, c'est la destruction de l'ego, de l'egocentrisme plus exactement.
Que vous puissiez être suffisamment observateur pour le voir dans ses moindres recoins, dans ses moindres mensonges, pour que vous ne soyez pas dupes vous-même ! Comme l'exemple que j'ai cité tout à l'heure : de revendiquer un Nouveau Monde alors qu'en fait vous ne revendiquez que le droit de votre ego. Un ego qui ne veut pas qu'on lui passe devant et qui veut qu'on le respecte.
Sachez bien le voir dans tous ses revêtements, sous tous ses masques !
C'est comme cela que l'on devient un initié, lorsque l'on sait traquer le fantôme dans ses moindres recoins. Parce que ce n'est qu'en sachant le traquer dans ses recoins que l'on devient un être de Lumière, tout simplement. Avant cela, il y a toujours des masques, donc toujours des zones d'ombre, automatiquement.
Comment bien repérer cet egocentrisme ?
Si vous ne savez pas tout de suite comment bien le repérer, acceptez, du moins avant que vous soyez capable de bien le repérer, acceptez de faire sacrifice de tout.
Sacrifice de votre temps, quand c'est un ami qui prend trop de votre temps.
Sacrifice de votre vanité, quand vous voulez répondre à une insulte.
Sacrifice, selon ce que je viens de dire, pour tout ce qui va vous agresser.
Mais attention, que cela ne vous empêche pas d'être intelligent !
Les bons chrétiens qui s'identifient à ce sacrifice oublient trop souvent d'être intelligents à côté de cela. Ce qui fait qu'ils reviennent mille fois vers la personne qui les insulte. Je vous dis, si l'on vous insulte, faites sacrifice de votre vanité. Mais je ne vous dis pas d'y retourner une deuxième fois.
Si l'on t'a insulté, fais alors comme a dit le Christ. Là où on ne t'aura pas reçu, secoue ta robe et va-t-en.
Être bon chrétien, cela ne veut pas dire être mou de caractère et se laisser frapper par tous les méchants du monde entier ! On ne peut être bon chrétien que si on est aussi intelligent. Si l'on n'est que bon chrétien, un jour ou l'autre, on en aura assez de se faire taper dessus et l'on va devenir encore plus mauvais que les mauvais. Soudainement, il va y avoir une incarnation où toutes ces frustrations, tous ces coups endurés vont se précipiter, et vont faire de l'individu quelqu'un qui ne supporte plus rien. Qui ne supporte plus ni la discipline à l'école, pourtant elle est utile, ni la discipline dans le foyer, ni la remarque du père ou de la mère, plus rien. Et cela devient un anarchiste.
Il faut, en même temps que faire sacrifice de tout ce qu'est l'egocentrisme, développer l'intelligence et ne pas retourner là où on t'aura insulté ou là où on ne t'aura pas reçu, tout simplement.
Tu gardes ainsi ta dignité.
Tu n'as pas une croix à porter qui soit une croix pas digne, manquant de noblesse. On n'a pas le droit de te fouler au pied, de te traiter n'importe comment. On n'a pas le droit de te faire cela. Seulement si cela arrive, tu dois pouvoir le supporter une fois et faire sacrifice de ta vanité et ensuite tu passes ailleurs. Ainsi tu gardes toute ta noblesse, toute ton intégrité et marcher sur le chemin spirituel devient alors un enrichissement et non plus une mise à mort quotidienne.
Fais toutes ces choses ! Et pour pouvoir les faire, fais un résumé de tout ce que je viens de te dire pour que tu comprennes bien les repères de l'egocentrisme.
Et surtout, dans chacun de tes efforts, n'oublie pas cette grande et belle énergie qu'est l'Amour. L'Amour qui est si fort dans le cœur du Christ qu'il brûle une partie du karma que les hommes ne sauraient pas brûler eux-mêmes. Sinon leur évolution s'arrêterait complètement, tellement ils seraient occupés à endurer des souffrances terribles. N'oublie pas ce Grand Sacrifice de ces Grandes Entités Spirituelles. Et autant que tu le peux, que cela te donne la force de supporter les hommes de ce monde, les cruautés, les injustices de ce monde.
Ce que un plus grand que toi, et qui donc d'après toi serait comme un roi et mériterait mille respects, ce que un plus grand que toi accepte de supporter, essaye de le supporter toi aussi à ta juste mesure et tu verras que le monde te paraîtra plus beau, beaucoup plus beau.
N'oublie pas l'Amour.
C'est le seul mot que je voulais ajouter.
Je te salue.
(Date de la conférence : 24 06 1990)
🔥 Conférence 106 🔥 Conférence 108
Les mots en bleus dans le texte sont des liens vers d'autres pages. Cliquez dessus !
31-10-25 1:11