🔥 Conférence 105

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Conférence 105

Question

Bonsoir, nous vous saluons.

Voici la question.

Dans les temps très anciens, sur cette petite planète physique qu'est la Terre, au sein du système solaire, l'harmonie règnait entre les êtres angéliques et les hommes vivant sur sa surface, puis vint l'erreur de l'Atlantide, et cette harmonie fut rompue, la flamme ayant dû être retirée dans la caverne.

Qu'en est-il de cette relation actuellement, alors que la Hiérarchie s'extériorise à nouveau ?

Réponse

Je vous souhaite la bienvenue, et comme à tout nouveau venu, je vais réexprimer mon point de vue.

Lorsque j'accueille quelqu'un pour entendre, non pas ma parole, mais disons mon état d'esprit, je tiens à ce que cette personne ne m'écoute pas comme pour venir s'informer. Je tiens aussi que la personne emporte plus que des mots, un état d'esprit. Et en fait, tous les mots que je vais utiliser, toutes les images, mais aussi toutes les fois où vous aurez l'impression d'être abattu, battu et frappé, tous ces mots seront utilisés pour déclencher un état d'esprit.

Il faut savoir que lorsque je parle, je ne vise ni à vous remplir la tête, ni à ravir vos oreilles, ni à ravir votre cœur pour que vous m'aimiez ou que vous aimiez Dieu ou le Maître. Il faut dire que lorsqu'un Maître est un Maître, ou lorsqu'il prétend l'être, ou lorsqu'un initié est un véritable initié, il se moque bien de l'amour qu'on lui porte, de l'écoute qu'on lui porte. Il se moque aussi de la fidélité qu'on porte à son enseignement. Tout ce qui compte pour lui, c'est que l'homme accepte d'être renouvelé, quitte à ce qu'il renie éventuellement le précédent message, ou bien la précédente église, le précédent état d'esprit en fait.

Tout ce qu'il faut lorsque vous venez m'écouter, en fait, c'est que vous soyez ouvert. Et ouvert non pas de manière anarchique, non pas ouvert sur quelque chose de nouveau, ouvert sur quelque chose qui sera mieux, ouvert sur quelque chose qui apportera une différence, simplement ouvert et goûter ce goût comme ouverture.

Ouverture

Pourquoi est-ce que je tiens à ce que chaque personne soit ouverte ?

Tout simplement parce que c'est le début de la Liberté.

On ne peut pas être enseigné, on ne peut pas aller vers l'évolution, on ne peut pas aller vers l'élévation sans commencer, avant tout, par être une ouverture. Et cette ouverture, je ne la réclame pas pour pouvoir y entrer. Attention ! Je ne suis pas en train de dire ouvrez-moi vos maisons, ouvrez-moi votre cœur, vos esprits et que je m'y installe pour y régner. Je ne demande aucun règne ! Je ne demande à régner ni dans votre cœur, ni dans vos esprits, je ne demande pas à être cru ou à être suivi.

Simplement, si vous me permettez de faire une ouverture, alors par cette ouverture c'est vous-même qui allez vous sentir beaucoup plus libre.

Donc lorsque je vais parler, n'imaginez pas que vous devez obéir à ma parole, suivre ma parole, faire quelque chose avec ma parole. Essayez plutôt de vivre un seul instant, l'instant qui va se passer ici. Et cet instant-là, essayez ensuite de le reproduire dans votre vie.

Et puisque tout ce que je vous propose est en fait l'expérience d'un instant d'ouverture, oubliez toutes les histoires qui seront racontées.

Vous savez, lorsque nous sommes tous ensemble au coin du feu, nous tous les autres que vous considérez comme étant les frères aînés de l'humanité, les guides ou les initiés, lorsqu'entre nous nous sommes ensemble au coin du feu et que nous nous racontons des histoires, nous ne racontons jamais les histoires de Dieu. Nous ne discutons jamais à propos de la nature de Dieu. Lorsque nous voulons connaître la nature de Dieu, nous nous retirons chacun dans notre tente pour méditer. Là, nous expérimentons. Puis lorsque nous nous retrouvons, eh bien nous essayons de jouer le plus possible ensemble.

Cependant, les hommes font le contraire lorsque l'on voit les attitudes sur la planète. Ils se réunissent pour parler de Dieu et ils vont s'amuser chacun dans leur coin.

Et c'est à cela qu'on voit si l'on se trouve sur la Terre ou si l'on se trouve dans les Cieux. Parce que dans les Cieux, les hommes jouent ensemble et sur la Terre ils ne jouent pas ensemble.

Mais qu'en est-il de la question qui m'a été posée ?

Ce n'est pas qu'elle ne me plaise pas, au contraire, elle est très intéressante. Mais disons que je vais m'évader du sujet pour venir vous parler plus au creux de l'oreille à propos de votre vie. Et petit à petit, si je peux m'orienter vers le monde des anges, si utile pour venir en aide aux hommes, eh bien je le ferai. Mais avant de penser aux anges, pensez à vous-même.

L'Ange

Il est bien beau d'avoir des amis appelés anges, il est bien beau de savoir que l'on a un ange gardien. Il est beau aussi d'imaginer que la collaboration pourra se faire plus active pendant l'Ère du Verseau, c'est un fait, cela va revenir. Mais l'ange ne peut revenir collaborer avec l'homme, surtout avec le guérisseur et avec le chercheur, il ne peut revenir collaborer que si l'homme est largement replacé sur le plan mental. Il lui faut absolument cette capacité tout simplement parce que l'ange appartient à une évolution de l'intelligence.

Or, lorsque l'on parle de l'ange et qu'on imagine l'ange de façon religieuse et qu'on l'assume à la masse ou à la foi ou aux règles de la prière, on croit que l'ange est un symbole mystique. On croit qu'il est celui qui transporte l'amour de Dieu. Bien sûr, l'ange est amour, c'est certain, autant que l'homme peut l'être. Cependant, en faire relation avec l'homme du point de vue pratique, il sera l'intelligence et c'est donc par lui que peut être transporté des informations pour les découvertes, toute la recherche scientifique, toute la recherche médicale et surtout la guérison.

Car en fait, un ange est un réseau d'énergie et si l'on veut bien guérir quelqu'un, il va falloir le proposer à l'ange. Mais la vision que l'on aura de l'ange dans cette fameuse ère prochaine, celle du Verseau, la vision sera complètement différente de ce qu'elle a été et de ce qu'elle est aujourd'hui.

Aujourd'hui, on a encore dans l'esprit, lorsque l'on pense à l'ange, un petit être avec des ailes qui vient de Dieu, qui passe sur les hommes et qui repart à Dieu.

Au contraire, lorsque l'on va s'approcher de plus en plus de l'Ère du Verseau, on s'apercevra que l'ange est un formidable atome d'énergie, mais un atome intelligent.

L'Ange est un formidable atome d'énergie, un atome intelligent.

Ce qui fait qu'on va le retirer de l'endroit appelé église, on va le démystifier, pour en fait retrouver une amitié plus valable de frère à frère, de collaborateur à collaborateur. Et il ne sera pas rare à ce moment-là de voir l'ange fouler le sol de la Terre.

Un ange n'est pas invisible. Tout le monde croit que les anges sont invisibles, que ce soit les anges les plus petits de la nature ou les anges les plus grands du monde cosmique. On les croit invisibles, et cependant il n'en est rien, absolument rien ! Un ange n'est pas du tout invisible !

Par contre, il s'est trouvé que l'homme est descendu davantage dans la Matière et qu'en y descendant davantage, il s'est mis à croire aussi davantage aux voiles de la Matière.

Ce qui fait que tout ce qui n'est pas vibrant à la même densité que son manteau de chair ne lui apparaît plus. Ce qui ne veut pas dire que le monde visible se borne uniquement à cette gamme de vibration que constitue la gamme de vibration du corps physique. Le monde visible va bien au-delà et il inclut même les plans supérieurs du plan astral. Et si l'on veut voir un ange, c'est en fait à cette lisière-là, c'est une lisière entre les deux mondes. Le monde qu'on appelle véritablement invisible, le monde spirituel, commence là. C'est le monde physique.

Plan astral

Ce qui veut dire qu'en fait le plan astral n'est pas un plan invisible lui non plus. C'est un plan tout à fait physique. Et il est d'autant plus physique que l'homme va de plus en plus le ressentir. Il va de plus en plus pouvoir identifier sa propre nature astrale et travailler, de façon indépendante et individuelle, sur son propre corps astral.

Ce qui se passe aujourd'hui est très limité.

Lorsque l'on regarde la vie d'un homme, on s'aperçoit qu'il a conscience de son corps de chair et de quelques émotions. Et je dis uniquement de quelques émotions.

Pour qu'il prenne conscience des grandes émotions mystiques qui sont en son cœur, il lui faut se préparer, se mettre dans un état, utiliser les prières ou les encens ou la méditation. Et il n'y a que par ce processus qu'il arrive à devenir conscient d'une émotion supérieure que l'on va identifier un sentiment religieux. Et pourtant c'est encore du monde de l'émotion. Et c'est une émotion que beaucoup d'êtres humains ne connaissent pas.

Alors même, imaginons que même si le monde des émotions n'est pas tout à fait encore connues de l'être humain, imaginez tout ce qui lui reste encore à connaître !

Lorsque ce que l'on appelle vulgairement le sentiment religieux, c'est à dire lorsque le sentiment de paix, le sentiment d'être incarné, c'est à dire d'être avant tout une entité à l'intérieur d'un corps et non pas simplement de Pierre ou Paul ou Jacques. Mais lorsque l'homme aura véritablement la sensation et la conviction intime d'être une entité à l'intérieur d'un corps, ce qui lui procurera des émotions beaucoup plus raffinées et des émotions qui seront tout simplement naturelles, alors qu'aujourd'hui on les appelle mystiques ou religieuses, à ce moment-là il pourrait, de façon individuelle et autonome, travailler sur son plan astral.

Ce qui fait qu'énormément de maladies pourront être évacuées, non pas parce que la médecine aura évolué, mais parce que l'homme se sera libéré d'un voile et qu'étant devenu conscient sur un certain plan, il pourra y travailler lui-même.

C'est comme aujourd'hui, si vous faites une blessure à un endroit du corps, puisque vous voyez et ressentez votre corps, vous avez la possibilité de vous soigner vous-même, vous pouvez poser un désinfectant et un pansement. Eh bien il y a ce même genre de blessures dans le corps astral et cependant l'homme n'arrive pas à les soigner. Et ce ne sont pas de graves blessures, elles ne sont pas plus graves en fait que les écorchures que l'on peut se faire sur le corps physique. Seulement, il faut savoir que comme pour le corps physique, une écorchure qui s'est faite dans le corps astral, va commettre une certaine, une certaine suppuration et si elle n'est pas soignée, elle peut devenir un abcès et si l'abcès n'est pas soigné, il peut devenir malade. De la même manière, cela se passe sur le plan physique et sur le plan astral.

J'en veux pour preuve que par exemple, une émotion ressentie lorsqu'un individu est petit, va s'accumuler à une autre émotion qui lui ressemble. Puis ces deux-là vont faire la paire et s'accumuler à une autre émotion qui leur ressemble. Au début, ce n'était qu'une écorchure et cette écorchure, n'ayant pas été soignée, elle attire d'autres microbes. Elle vient exactement comme une plaque sensible, elle permet à d'autres microbes, à d'autres écorchures de venir se fixer.

Ce qui fait qu'en 15 années d'existence seulement, voilà un adolescent qui ne va pouvoir se libérer de ses écorchures que par une grosse crise d'adolescence, une grande rébellion vis-à-vis des parents et de la société.

Crise d'adolescence - Cycles

En fait, ce qu'on appelle la crise d'adolescense, ce n'est pas un cycle naturel. “Si un enfant a 15 ans, alors c'est normal qu'il entre dans cette crise, dans cette révolte.” Non, ce n'est pas normal du tout.

Simplement, il y a des sas de sécurité, que ce soit au niveau de la psychologie, aussi bien qu'au niveau du corps astral. Et ces sas de sécurité fonctionnent selon certains cycles.

Lorsque l'enfant a à peu près 14 et 15 ans, s'ouvre pour lui une plus grande occasion de maturité. Il va falloir que son discernement s'entraîne et il a besoin d'apprendre énormément. Tout cet enseignement, il ne peut le cultiver et l'intégrer que s'il se débarrasse un certain nombre d'écorchures. Et c'est ce qui déclenche automatiquement les mouvements de révolte ou de colère ou de non-assimilation à la famille ou à la société.

En fait, c'est un rejet utile, exactement comme un corps rejette des toxines par les organes éliminatoires. Donc, chaque fois qu'au niveau affectif, il y aura une accumulation, automatiquement il y aura une crise à un cycle très précis.

Selon le caractère, l'individu pourra être constamment dans un mouvement d'anarchie ou de rébellion, bien sûr, si cela est son caractère. Mais si cela n'est pas la note fondamentale du caractère de l'enfant, de l'individu, alors l'individu subira des crises au moment de ces cycles.

Et c'est comme cela, ainsi, qu'un homme arrivant à la quarantaine aura plus facilement une rébellion sentimentale, un renouveau sentimentale, parce que c'est à ce moment-là que se règlent les affaires sentimentales de l'homme mûr, alors que ce n'est qu'à 14 ou 15 ans que se règlent les problèmes sentimentaux de l'enfant.

Ce qui fait que l'on s'aperçoit que l'homme est parfaitement réglé pour qu'au cours de sa vie, il ait des occasions de se nettoyer. Il a spontanément des entrées en exorcisme, je dirais. De façon naturelle, la psychologie, le corps et aussi le corps astral et le corps éthérique vont entrer en moment de purification.

Bien sûr, les gens qui entourent aujourd'hui l'individu, ces gens-là ne vont pas comprendre. Ils vont assimiler cela à un moment d'instabilité. Parce qu'il est vrai qu'il est très difficile de supporter un individu qui est en train de se nettoyer, forcément. Et cependant, c'est pour devenir meilleur, alors il faut l'aider.

C'est l'occasion de parler avec la personne, c'est l'occasion de la faire aller au bout de ses sentiments, au bout de ses expressions, au bout de son rejet, de la colère ou de la douleur. C'est donc aussi le moment pour toute la famille ou pour tout le milieu des amis de faire le bilan ensemble.

Parce que souvent, si un individu accuse un tel moment de crise, c'est parce qu'aussi les autres, plus ou moins, ou d'une certaine manière, l'auront poussé. Donc, chacun étant plus ou moins responsable des écorchures que l'on fait à l'autre, que l'autre subit, chacun doit participer au nettoyage de l'autre.

Ce qui fait que les hommes, par une chaîne d'amour, une chaîne d'entraide, ont parfaitement la possibilité de se libérer les uns les autres de ce qui les accable. Mais voilà, il se fait que non seulement l'homme oublie ce cycle naturel de libération, des émotions et des problèmes et de la mémoire, mais comme c'est un moment encombrant, il fait tout pour le mettre en silence et pour l'étouffer.

La société actuelle est constituée de telle manière que l'on va sans arrêt étouffer ce qui ne va pas, cacher ce qui ne va pas, que ce soit au niveau économique, que ce soit au niveau individuel, que ce soit au niveau financier, que ce soit au niveau des écoles, à n'importe quel niveau que ce soit. Il y a toujours une X puissance, que ce soit le père de famille ou le chef d'une nation, il y a toujours cette puissance qui va étouffer ce qui ne va pas.

Pourquoi ?

Tout simplement parce que l'interprétation de la notion du Mal, cette interprétation est complètement fausse à l'heure actuelle.

La notion du Mal

Aujourd'hui tout homme a peur du Mal. Tout homme a peur que cela n'aille pas bien. On aime la vie que si elle va bien, on aime le voisin que si il va bien et s'il se comporte bien vis-à-vis de soi.

Par contre, si cela va mal, alors on n'aime plus ni le système, ni la nation, ni la ville, ni la famille et parfois on ne s'aime plus soi-même.

En fait, il faut savoir que le phénomène de libération ou le phénomène de purification prend des apparences de désordre. Et tout ce qui est désordre en apparence, l'homme l'assimile au Mal.

C'est une vision très déformée parce que l'homme à l'heure actuelle n'est pas capable de l'ordre. Et donc, il identifie le désordre à quelque chose qu'il ne peut même pas intuitionner, quelque chose qui le dépasse complètement, puisque lui-même n'est pas encore capable d'être en ordre.

Alors pourquoi est-ce que le désordre le gêne tant s'il ne sait même pas ce qu'est l'ordre ?

Le mouvement

Eh bien en fait, ce qui le gêne, ce qu'il n'aime pas du tout, c'est devoir bouger, devoir se regarder, devoir se transformer, se prendre en main, laisser tomber certaines choses, accepter d'en faire d'autres, entrer dans un mouvement. On s'aperçoit alors que la notion du mal, telle qu'elle est vécue aujourd'hui par l'humanité, est en fait pour l'homme l'équivalent de la notion du mouvement. “Je n'aime pas le mal parce que je n'aime pas le mouvement.”

Si le mal pour l'homme est le désordre dans une société ou dans une famille et que cependant l'harmonie ne peut arriver que par un certain désordre, alors l'homme qui interprète mal ce désordre va empêcher l'harmonie d'arriver.

Et comme je viens de le préciser, ce désordre lui apparaît comme étant mauvais parce qu'il va réclamer à l'homme de se regarder en face, de se renouveler, de se juger, de se transformer. Ce n'est donc pas le désordre en lui-même en fait qui fait peur à l'homme, mais c'est l'homme lui-même qui se fait peur.

Ce n'est pas le désordre en lui-même qui fait peur à l'homme, mais c'est l'homme lui-même qui se fait peur.

Parce qu'il sait bien que face à une situation qui est en train de changer, de bouger ou de se retourner, il va falloir que lui-même aussi invente un nouveau mouvement. Et inventer ce nouveau mouvement c'est pour lui un moment très dur. Il va falloir qu'il soit en grande tension, voire même en purification.

On s'aperçoit alors que la conscience a des réticences au mouvement. Elle veut bien rester en vie, elle veut bien même s'incarner, mais il faudrait, pour que son bonheur soit complet, qu'elle reste sur une seule note et dans un seul et même vase, un seul et même mouvement qui bouge lentement.

Cependant il faut savoir que le but de la vie et de l'incarnation c'est au contraire d'élargir de plus en plus le mouvement.

Donc de précipiter de plus en plus l'incarnation, d'être capable d'inventions, d'être capable de réactions, d'être capable de pensées multiples, d'être capable de voyages, même si on imagine des mouvements très physiques.

Mais pour bouger il faut que la conscience, en plus d'y être initiée en ce mouvement, en ait connu un certain goût pour l'apprécier. Et en fait toute la spiritualité ne propose que cela : obtenir le goût d'un certain mouvement. Pour que ce que l'on appelle le disciple devienne, je ne dirais pas un acharné du mouvement, mais devienne suffisamment connaissant du goût de la liberté et du mouvement pour s'y enfoncer avec ardeur.

En fait la spiritualité ce n'est rien d'autre que le mouvement retrouvé.

Mais qu'est-ce que je veux dire par là ?

Je veux dire par là qu'il y a dans l'Univers une zone où l'esprit dort. On l'appelle d'ailleurs une zone divine et c'est un Dieu qui dort à l'intérieur de lui-même. Et puis il y a une zone que l'on appelle le plan physique, le plan de l'incarnation, et cette zone est là pour secouer les particules qui sont plongées dans ce sommeil.

Et la difficulté de secouer les particules, vous la ressentez tous, ne serait-ce que lorsque vous vous levez le matin pour aller à votre travail. Vous tirez du lit, vous tirez de votre confort, vous tirez de la vie que vous avez avec vous-même pour aller au travail où il n'y a que contraintes. Voilà un effort qui est parfois difficilement supportable. Eh bien c'est exactement la même difficulté qu'éprouve la conscience lorsqu'elle doit commencer le mouvement spirituel, donc la libération.

Car en fait la spiritualité c'est l'accélération de tous les mouvements de l'Esprit pour retourner à la Source.

La spiritualité c'est l'accélération de tous les mouvements de l'Esprit pour retourner à la Source.

Vous allez peut-être remarquer que classiquement dans la spiritualité on propose de ne plus bouger. On propose la spiritualité comme un monde de non-mouvement, de néant, c'est ce que l'on vous a dit aussi. Mais en fait il faut savoir que, en même temps que l'on fait le mouvement, de par la volonté si précieuse aux disciples, à l'intérieur, la perle de l'esprit, cette perle ne bouge pas. Et c'est ce qui est si difficile à faire comprendre à tous les disciples débutants.

C'est que d'autant plus que je vais bouger, l'intérieur va être stable et calme.

Alors qu'il se passe l'inverse pendant l'incarnation, d'autant moins je vais bouger, d'autant plus mon esprit va s'agiter.

Et lorsque l'on inverse les mouvements, on découvre la paix intérieure ou le non-mouvement intérieur.

Mais il faut savoir que le disciple bouge énormément, il s'instruit énormément, il pense énormément, il cherche énormément, ce qui fait une immense production de mouvements ! Et d'autant plus qu'il va faire ses efforts, il va prendre conscience du non-mouvement qui est à l'intérieur de lui, donc de la paix si vous préférez.

Pendant que les autres consciences qui sont endormies, qui n'ont pas été initiées à ce mouvement, ces autres consciences bougent très peu, pensent peu, se suffisent de leur confort quotidien, ne philosophent pas, ne cherchent pas ni même une profession intéressante pour être utile à quelque chose. Et quand ils ont des enfants, ils ne cherchent pas spécialement à éduquer les enfants, à être à l'écoute des enfants. Ce sont donc des êtres qui ont peu de mouvement de vie. Et pourtant, leur esprit est des plus agité. Ils vont avoir, à chaque émotion, de graves réactions et à chaque événement de graves réactions.

Cela veut dire donc que c'est comme s'il y avait un esprit supérieur et un esprit inférieur.

Et si mon esprit inférieur ne bouge pas, cela va agiter le monde inférieur parce qu'il n'aura pas moyen d'interpréter l'environnement. Et si je ne peux pas, par une intelligence, développer dans mon esprit inférieur, mon esprit concret, si je ne peux pas interpréter correctement l'environnement, les situations affectives, ou professionnelles, ou philosophiques, cela va agiter mon monde intérieur.

Tandis que si, par le développement de mon intelligence, j'arrive à interpréter l'environnement, automatiquement je préserve et construis ma paix intérieure parce qu'il y a un gardien.

Le Gardien

D'un seul coup, voilà un douanier qui traite les informations, qui traite les émotions, qui traite les visions et qui dit : “Celle-là n'est pas bonne, celle-là n'a pas à rentrer dans ma maison. Cette pensée n'est pas bonne, elle n'a pas à rentrer dans ma maison, elle n'y fera qu'agitation.”

Alors, qu'est-ce que je vous propose ?

Parce que si nous sommes ensemble ce soir, c'est pour qu'il y ait des propositions communes.

Qu'est-ce que je vous propose ?

Eh bien, je vous propose de construire ce gardien et d'en construire un qui soit solide, qui ne dorme jamais et qui soit bien armé.

Et même il faut lui apprendre à faire feu sur les ombres qui passent, qui bougent et qui veulent entrer en vie. Quand je dis ombre, je ne parle pas des larves et des fantômes, je parle des mauvaises interprétations de l'environnement, du monde, etc.

Comment va-t-on construire ce gardien ? Comment va-t-on construire ce discernement ?

Sa colonne vertébrale sera l'observation.

L'Observation

Les êtres endormis manquent d'observation. Ils regardent le monde, qu'ils soient au volant de leur voiture ou à table en train de manger, qu'ils soient devant la télévision, devant la radio, ou devant leurs enfants, ou devant les amis. Ils regardent ces choses et ils se laissent pénétrer par les choses. Si bien que la chose étant entrée dans leur substance, dans la substance de leur être, l'être va réagir, exactement comme le corps va réagir avec tous ses anticorps lorsqu'un microbe sera entré en lui. Il va essayer de s'en débarrasser.

De la même manière, lorsque je ne suis pas suffisamment en état d'observation, lorsque ma colonne vertébrale n'est pas suffisamment droite pour que j'existe, automatiquement, les choses de l'extérieur, l'aimant de mes amis, de mes voisins, ou tout simplement le rayonnement d'une circonstance, va entrer dans la substance de mon être. Et puisque ce ne sont pas des choses harmonieuses, mon être va se trouver blessé et va réagir contre cette invasion et il va refouler l'attaquant.

Mais comme il a été pris par surprise, mon être va refouler de façon grossière, de façon aussi grossière qu'il s'est fait envahir d'ailleurs.

Ce qui fait que quelqu'un qui laisse pénétrer en lui la parole négative d'un ami, va à son tour refléter de la négativité, et non pas parce qu'il fait miroir, mais simplement parce que c'est la seule énergie qu'il trouve comme cela, à brûle-pourpoint, dans son monde et dans sa substance.

Tandis que si je suis en état d'observation, si ma colonne est bien droite, si mon gardien a une colonne bien droite, et que de ce fait je suis en état d'existence, à ce moment-là, quoique dise mon voisin ou mon ami, cela ne peut pas pénétrer la substance de mon être.

J'existe de par moi-même et rien ne peut entrer en moi sans mon consentement.

Et c'est ainsi que je deviens un être de paix. Non pas parce que j'ai la grandeur de passer par-dessus tout ce que l'on me dit, non pas parce que j'ai la grandeur de tendre ma joue gauche quand on aura battu ma joue droite, mais j'aurai tout simplement la sécurité de n'avoir pas été attaqué.

Il est tout à fait naturel qu'un homme contre-attaque lorsqu'il est attaqué. C'est pourquoi nous trouvons parfaitement légitime certaines échauffourées que parfois l'on voit s'échanger entre individus ou entre nations. Cela ne peut pas avoir lieu autrement lorsqu'un individu est violenté ou agressé, il va réagir, c'est normal ! Et il ne faut pas lui demander le miracle de l'amour ou le miracle du pardon. Il vient de souffrir, il vient d'être écorché, il vient d'être percé, il vient d'avoir mal et il lui est donc légitime et naturel de le rendre.

Pour que le pardon soit possible, il ne faut pas parler sans arrêt de l'amour de Dieu ou prétendre à l'amour de Dieu et l'amour des frères. Cela va bien pour une petite insulte, mais cela ne va pas pour un gros coup de poing.

Et je suis sûr que vous ne pouvez pas contredire le fait que vous avez réussi à essuyer certains problèmes dans votre vie affective ou relationnelle, mais qu'il y a cependant quelques événements qui vous restent en travers de la gorge comme petits problèmes. Même si votre cœur est grand et que vous avez envie de pardonner et que vous vous culpabilisez de ne pas pouvoir pardonner. Eh bien, je vous rassure, c'est tout à fait normal !

Vous n'êtes pas mauvais chrétien ou mauvais disciple parce que quelque chose est resté bloqué et que vous en voulez encore à la personne, c'est normal ! Vous avez reçu dans la substance de votre être une violence et c'est une blessure.

Donc, comment arriver à ce fameux pardon très chrétien dont parlent les livres ?

Pour ne pas blesser, il faut ne pas avoir été blessé.

Ne pas être blessé

Et en fait, ce qu'enseignait Jésus, c'était la façon de ne jamais se sentir blessé, plutôt que la façon de pardonner aux assassins et à ceux qui vous blessent.

Pour ne pas se sentir blessé, pour ne pas capter, prendre toutes ces flèches qui viennent sans arrêt, que ce soit de l'univers du travail, de l'univers familial ou du couple, ou que ce soit de l'univers des amis lorsqu'ils partagent une idée et qu'ils n'arrivent pas à s'entendre, pour être au-delà de l'endroit où toutes les flèches se lancent - et c'est normal qu'elles se lancent, car tout homme a une liberté d'expression - il faut être un point d'existence, tout simplement.

Pour ne pas se sentir blessé, il faut être un point d'existence, tout simplement.

Si je ne suis pas un point d'existence et que je me laisse précréer par les autres, il va y avoir des moments où j'accepte la précréation que va faire un de mes amis à propos de moi. S'il me trouve beau, s'il me trouve gentil, s'il m'aide, s'il me soutient, c'est une image de moi-même qu'il crée, que j'accepte parce qu'elle me fait du bien, parce qu'elle me flatte, ou tout simplement parce que c'est un soulagement.

Par contre, si je contemple un autre de mes amis et que l'image qu'il précrée de moi-même est au contraire une image de résistance, voire d'adversité, alors cette image-là ne me plaît pas. Et non seulement je ne suis pas bien avec mon ami, mais surtout je ne suis pas bien avec moi-même face à mon ami. Et c'est ça le drame.

Ce n'est pas seulement que je ne suis pas bien face à mon ami ou face à mon ennemi, mais je ne suis pas bien avec moi-même face à mon ennemi. Et c'est à cause de ce malaise intérieur avec moi-même que je vais avoir envie de nous débarrasser de la personne. Je ne veux plus voir cette personne parce qu'elle me met dans un état que je n'aime pas sentir à propos de moi-même.

Et le fait de penser : “Je n'aime pas l'état dans lequel cette personne me met.”, prouve bien qu'en fait on s'est laissé précréer, préconditionner par la personne.

Si l'on veut être intègre, que ce soit pour vivre, même si c'est pour vivre en se moquant de Dieu, mais pour vivre un homme libre, ou que ce soit pour devenir disciple, si l'on veut cette intégrité il faut commencer à exister. Et on ne peut pas exister si l'on se laisse sans cesse précréer par les amis, par le groupe familial, par le groupe social ou même par l'humanité dans son entier, par la planète !

Il faut avoir toujours recours à son propre point d'existence.

Ce qui ne veut pas dire que l'homme doit être cristallisé autour de lui-même et dire : “Je me connais, je sais qui je suis. Ce que disent les autres, je m'en moque, je ne m'en tiens pas compte ! Ce que me font les autres, cela m'est égal, moi je peux vivre seul !” Non, cela ne veut pas dire que l'on va s'isoler des autres.

Car voilà encore un grand paradoxe. La spiritualité est pleine de paradoxes, c'est ce qui la rend si charmante d'ailleurs ! Parce que comme cela on a des découvertes chaque jour, comme à propos d'une compagne que l'on ne cesserait jamais de découvrir.

Le paradoxe qui suit, c'est le fait qu'en même temps que je dois exister uniquement que de par moi-même, je dois quand même être capable de transformation.

Et donc je dois savoir écouter les remarques, écouter les conseils, écouter les reproches, pour m'en servir de quoi ? Eh bien de guide pour mieux me voir moi-même.

Alors vous allez me dire : “Mais là cela devient un jeu plus compliqué, parce que si je dois ne pas faire attention à ce que disent les autres afin d'exister de par moi-même, mais qu'en même temps je dois écouter pour mieux savoir qui je suis et éventuellement me transformer, qui me dit que ce qu'est en train de dire mon ami est bon ou mauvais vis-à-vis de moi ? Quand il me dit que je suis rustre par exemple, est-ce qu'il a raison ? Est-ce que je suis vraiment rustre ou est-ce qu'il a tort ? Est-ce que je dois refuser sa parole et penser qu'il ne me connaît pas parce que le fait d'être rustre ne me plaît pas à propos de moi-même, que je ne veux pas reconnaître la chose ? Ou bien est-ce que je dois accepter sa parole parce que je suis toujours plus capable de croire que je suis mauvais plutôt que de croire que je suis bon ?”

Bien sûr l'exercice de l'observation devient là un petit peu compliqué, mais il ne faut pas croire que cet exercice est compliqué en lui-même, non.

Pour pouvoir appliquer correctement et utilement l'observation, il faut que l'homme ait dépassé un autre point. Il faut qu'il ait dépassé le fait de s'aimer ou de se détester lui-même.

Pour pouvoir appliquer correctement et utilement l'observation, il faut que l'homme ait dépassé le fait de s'aimer ou de se détester lui-même.

L'homme est dans un tant besoin d'amour dans les premiers pas de sa vie - et je ne parle pas de ses pas de petit enfant, je parle des pas des premières incarnations - l'homme a tellement besoin d'amour, puisqu'il est tout neuf, tout fragile, que pour exister il va falloir qu'il s'approuve lui-même.

S'il ne se trouve pas beau, s'il ne se trouve pas intelligent, s'il ne se satisfait pas, il ne va pas s'aimer lui-même. Et donc il va se refuser le droit à l'existence.

Celui qui se donne le droit à l'existence, c'est l'homme lui-même en premier.

“Ai-je, le droit d'exister, vais-je exister ?”

Et c'est la grande question que se posent inconsciemment tous les êtres humains, lorsqu'ils sont en train de créer leur image, lorsqu'ils sont en train de se dire : je suis beau ou je suis laid, je suis riche ou je suis pauvre, je suis intelligent ou bête, je suis diplômé ou pas. C'est dans la mesure où la liste de tous les éléments qui constituent son image, dans la mesure où tous ces éléments vont lui convenir qu'il va se donner le droit d'exister.

Identification

Et l'on voit comme cela des individus revendiquer leur plaisir d'exister uniquement sur le fait qu'ils sont diplômés. Ils se sentent alors plus forts pour faire face aux autres, plus forts pour confronter les hommes dans son milieu professionnel. Ils se disent : “j'existe parce que j'ai des armes, j'ai les armes de mon diplôme, j'ai l'identité de mon diplôme.”

Ou bien certains s'identifient à leur corpulence. Beaucoup se disent : “j'existe parce que je suis grand et fort et que j'ai une grosse voix.” Ceux-là se placent au niveau donc de leur attitude physique pour se donner le droit d'exister et pour le revendiquer.

Mais celui qui d'un seul coup est petit, maigre et sans diplôme, celui-là se trouve très embêté pour revendiquer quoi que ce soit du coup dans l'existence. Et on le voit se tapir dans les coins, ne jamais rien dire ou ne faire que souffler des mots après lesquels il rougit d'ailleurs.

Alors je voudrais bien qu'une bonne fois pour toutes, chaque homme se donne le droit d'exister, exactement comme la Nature, la Matière a donné à chaque esprit le droit et la possibilité d'exister en lui livrant un corps.

Vous êtes nés déjà une première fois du ventre de votre mère. Alors il faudrait que maintenant vous acceptiez totalement cette naissance et que vous vous accordiez à vous-mêmes d'exister.

Le droit d'exister

Le droit d'exister comme une respiration s'effectue, parce qu'elle est là, tout simplement.

L'existence est quelque chose qui dépasse de loin les raisons de l'existence, et c'est ce que les hommes doivent comprendre.

Malheureusement, les hommes se cherchent toujours des raisons d'exister. Alors j'existe si je suis beau, si je suis riche, j'existe si j'ai un bel époux ou une belle épouse, si j'ai de beaux enfants, si j'ai une belle voiture, si je peux partir en vacances. J'existe si je sais que je vais vivre longtemps et ainsi je prévois ma retraite. J'existe si je suis rassuré que Dieu aussi existe et qu'il m'accorde l'immortalité par la réincarnation. Il lui faut une multitude de raisons pour exister. À force de se chercher des raisons, eh bien il n'a pas eu le temps de vivre, automatiquement !

À force de se chercher des raisons, il n'a pas eu le temps de vivre !

Parce que chaque raison aura occupé un temps précieux, un temps de sa vie. S'il se dit : “j'existe parce que je suis beau”, il va perdre un temps précieux dans la salle de bain ou dans les salons de beauté. Et combien de femmes perdent un temps immense dans les salons de beauté ? Et pendant ce temps elles n'existent pas, elles ne font que faire exister l'image de leur beauté, mais elles n'existent pas elles-mêmes !

Et puis il y en a d'autres qui ne vont exister que s'ils savent qu'ils ont un métier qui impressionne les êtres humains. Et non pas parce que le métier lui-même leur plaît, mais parce que c'est un métier qui impressionne les autres. Alors ils vont l'exercer même parfois avec abus au détriment de leur santé. Et tout ce temps-là sera passé uniquement pour faire exister une image. Et l'existence, ils vont passer à côté sans la goûter jamais. Et ainsi de suite pour toutes les images qu'ils vont faire exister tout au long de la semaine.

Pendant huit heures ce sera l'image professionnelle. Ensuite à la sortie du travail il y aura l'image de la voiture. Celui qui par chance aura eu l'occasion d'acheter une belle voiture sera tout heureux de vivre l'image de celui qui conduit une belle voiture et qui la sort avec étonnement devant tous ses collègues ! Alors que celui qui n'aura qu'une vulgaire et laide voiture d'occasion qui perd le pot d'échappement et à laquelle on ne peut même plus ouvrir les vitres, celle-là sera cachée très loin du parking des employés. Et l'homme ne la sortira que de très loin.

Et une fois que l'homme aura perdu une demi-heure à vivre l'image du pilotage de sa voiture, alors il va vivre l'image de l'homme au foyer ou de la femme au foyer. Et il va, s'il est un homme, par exemple, attendre que la femme se précipite à son cou pour lui souhaiter la bienvenue et le récompenser d'avoir fort travaillé pour ramener l'argent et ainsi le traiter en roi.

De la même manière la femme attendra que les enfants aînés de la famille aient fait un grand travail dans la maison pour qu'ainsi soit consacré le sacrifice que cette femme fait en allant travailler.

Et ainsi de suite jusqu'à ce que l'homme soit enfin couché, il n'aura animé que des images et n'aura fait que perdre du temps pour les animer.

Et chaque fois qu'une image, qu'un masque, n'aura pas fonctionné comme il le souhaite, il va être malheureux. S'il n'a pas une belle voiture, beaucoup vont en éprouver de la honte et cette honte chaque jour va s'accumuler.

La honte

Si bien que cet homme, qui est né et qui n'était pas particulièrement honteux le jour de la naissance, à force d'éprouver chaque jour la honte de cette vieille voiture, au moment d'une réception entre amis, eh bien il sera incapable de dire une plaisanterie. Et non pas parce qu'il n'a pas envie ou qu'il n'est pas capable de plaisanter, mais parce que la honte l'aura complètement étranglé. Et on ne se débarrasse pas de la honte comme cela. Ce n'est pas parce que d'un seul coup on descend de la voiture et que l'on va s'amuser avec des amis que la honte a disparu. La honte on l'a entretenue chaque jour de la semaine ! Alors les samedis soirs, lorsque l'on va s'amuser, eh bien elle est toujours là, comme un fantôme.

Si bien que lorsque je vais sur la piste de danse, eh bien je deviens un homme qui n'ose même pas aller inviter une femme pour danser.

Est-ce que je suis née timide ?

Est-ce que je suis née honteux ?

Non. Tu as fabriqué ta honte.

Et voilà que d'un seul coup c'est toute une vie de couple que tu rates, une vie d'amour, tout simplement parce que tu n'arrives pas à accepter le fait de conduire une vieille voiture.

Et tu trouves sans doute que l'exemple est léger. Tu te dis : “Mais ce n'est pas possible qu'il y ait une telle relation entre une vieille voiture et puis oser inviter la femme de sa vie à danser pour danser !”

Et pourtant, si. Ce n'est pas un maigre exemple, c'est la plus triste des vérités !

Et c'est pour cela que nous déplorons que tant de fois tu te suicides toi-même en cultivant à l'intérieur des énergies qui vont boucher ta vie. Mais ces énergies vont boucher ta vie à des moments où tu ne t'y attends pas ! Elles vont venir par derrière, comme des traîtres, qu'elles sont d'ailleurs, et elles vont empêcher ton bonheur.

Ce qui fait que si tu veux travailler sur ta timidité, sur ta honte, si tu veux te débarrasser de ce fardeau, eh bien il ne faut pas te forcer le samedi soir pour inviter la femme de ta vie à danser. Il ne faut pas que tu te dises : “Allez, vas-y, vas-y maintenant, dans 10 secondes, tu décolles ! Tu te diriges droit vers elle, tu lui parles très vite, tu la prends par la main et tu commences à danser !”

Cela ne sert à rien de te programmer de la sorte. Toutes les énergies vont te manquer au moment où tu devras ouvrir la bouche. Ou bien tu seras si maladroit que tu marcheras sans arrêt sur ses pieds. Et tu sais bien que c'est ce qui t'arrive.

Par contre, tu peux te préparer un samedi soir tout tranquille, où non seulement tu auras la possibilité et la grâce pour demander à la femme que tu aimes de l'emmener danser, mais en plus tu sauras lui parler merveilleusement d'une multitude de sujets. Et de quelle manière ?

Plutôt que de commencer le samedi soir, commence le lundi matin. Et à chaque moment de la semaine, chaque fois que tu sens l'énergie de la timidité t'envahir ou l'énergie de la honte, et bien à chaque moment, travaille à la dissoudre. Et tu verras que le samedi soir, tu arriveras en homme libre !

Mais si toute la semaine tu auras continué à expérimenter et à alimenter cette énergie. Eh bien tu vas encore rater ton week-end ! C'est prévu !

Et le drame, vois-tu, c'est que quelqu'un va encore se servir là-dedans ! C'est que, ne sachant pas comment approcher la femme de ta vie ou l'homme de ta vie, eh bien tu iras voir une cartomancienne et tu lui demanderas : “Quand, comment, le mieux coincer l'élue de ton cœur, comment lui parler ?”

Et de façon très rapide et évidente, la cartomancienne, te voyant si timide, parce que quand tu lui parles tu es rouge jusqu'à la pointe des cheveux, elle ne pourra que facilement conclure : “Eh bien, monsieur, ce n'est pas pour ce week-end !” C'est normal !

Et voilà qu'en plus que de rater tes week-ends, tu t'appauvris à cause des consultations fort élevées auprès des cartomanciennes, ce qui fait que même si un jour tu n'es plus timide, tu n'as plus l'argent pour aller au bal ! Et la vie parfois s'organise exactement de cette manière-là. Eh oui !

Et j'aimerais tant que vous soyez capables de rire comme vous venez de rire au moment où vous sentez la timidité en vous. Rappelez-vous de ce rire et de ce déferlement de situations risibles au moment où vous sentez une honte, une timidité, ou un refoulement, ou une introversion.

Riez et vous serez libéré !

Être un point d'existence, c'est être un point qui n'a pas honte de lui-même.

Être un point d'existence, c'est être un point qui n'a pas honte de lui-même.

Vous pouvez me dire que : “Je veux bien ce soir ne plus avoir honte de moi-même, c'est certain ! Je le veux profondément, parce que ma vie sera meilleure, parce que tu promets qu'au bout il y a même la libération, l'esprit. Mais cependant, tu sais, je suis honnête et j'ai bien des raisons d'avoir honte de moi-même. Je veux bien faire des efforts pour le futur, mais quand je regarde mon passé, tu sais, je n'ai pas toujours été correcte, je n'ai pas toujours réussi, je n'ai pas toujours été bon et j'ai des fortes raisons d'avoir honte de moi-même !”

Bien sûr, si tu es un étudiant lucide et honnête vis-à-vis de moi ou de ton âme, tu vas faire le point de tout ce qui est honteux en toi. Mais si tu as cette réaction-là, alors je te dis tout de suite que tu ne m'as pas compris !

Je te le répète, la honte et le Mal n'existent pas !

Il y a un jour une zone d'ignorance et forcément l'homme va faire des choses ignorantes, des choses inharmonieuses, des maladresses. Mais cela ne veut pas dire que pour l'éternité, cette maladresse va rester dans ton aura ! Cela ne veut pas dire que pour l'éternité, tu vas comporter cette mauvaise chose, cette mauvaise pensée, cette mauvaise parole ou ce vice ou cette débauche !

Si tu as honte de toi-même, à ce moment-là et pour ce genre de sujet, ce n'est pas parce que tu te le reproches, c'est simplement parce que tu n'arrives pas à oublier.

Oublier

Beaucoup d'hommes sont capables d'oublier les événements de leur vie, heureusement d'ailleurs, c'est ce qui leur permet un certain renouvellement. Mais il est vrai que dans la vie, il y a des événements beaucoup plus marquants, beaucoup plus forts, beaucoup plus noirs, et ceux-là, on n'arrive pas à les oublier. Et ensuite, et malheureusement, par ces points noirs qui restent trop en évidence, l'homme se tisse un personnage. Mais ce personnage-là sera un personnage d'arrière-fond. Et par-devant, il va essayer de croire à une toute autre personne. Il va essayer d'afficher une toute autre personne, alors qu'à l'intérieur, il entretient un tout autre masque et un masque qu'il déteste à propos de lui-même.

Et c'est là que commencent les grandes déséquilibres psychologiques, pouvant engendrer même des maladies, pouvant engendrer des faiblesses d'un système immunitaire. On devient beaucoup plus sensible à toutes sortes de virus, de microbes, ou tout simplement, on devient aussi trop perméable aux autres auras.

Ce qu'il faut donc faire, c'est accepter de tout oublier.

Et pas oublier simplement les mots que l'on disait lorsque l'on avait 4 ans ou 5 ans, de quelle manière on était vêtus à 6 ans. Toutes ces choses-là, tu les as oubliées, n'est-ce pas ? Par contre, tu n'as pas pu oublier quelque chose que tu as fait de mal à 7 ans, ou à 20 ans, ou à 40 ans.

Alors moi je te le dis : accorde-toi à la même puissance d'oubli pour les grandes choses, comme pour les petites choses !

Ce qui ne veut pas dire que tu dois te sentir libre de tout faire, que tu ne dois pas te servir du passé pour te comprendre, t'analyser et te développer. Tu dois simplement en retirer l'information, exactement comme on garde la substance d'une expérience. Mais il ne faut pas que tu t'identifies à l'image que tu as eue de toi au moment où tu t'es trompé, au moment où tu as commis le vice ou la débauche, par exemple. Tu dois admettre qu'à chaque instant, tu es un être nouveau, ou du moins un être potentiellement capable de se renouveler.

Tu dois admettre qu'à chaque instant, tu es un être nouveau, ou du moins un être potentiellement capable de se renouveler.

Et qu'étant potentiellement capable de se renouveler, là où tu vas devoir travailler, c'est sur ta mémoire. Car si tu te renouvelles chaque jour, exactement comme toutes les cellules de ton corps, il va falloir que tu fasses très attention aux informations, aux codes que tu laisses ou que tu mets dans ta mémoire.

La mémoire

Parce que selon ces codes, selon ces données, tu vas te recréer tel que tu étais il y a dix ans ou tel que tu étais il y a cinq minutes. Et alors pour toi il n'y a plus de possibilité de renouvellement, plus de possibilité d'élévation ou de libération, c'est fini !

Tu es tout simplement un mort qui réenfile sans cesse son manteau de mort, et qui n'arrête pas de mourir, et qui se plaint de mourir ! Et ces morts-là emplissent les églises, ils remplissent les temples, ils suivent par milliers tous ceux qui peuvent les soulager, ils sont les plus nombreux à prier le Seigneur !

Et qu'est-ce qu'ils leur demandent ? Croyez-vous qu'ils demandent au Seigneur : “Donne-moi un bon coup de massue pour que je devienne plus intelligent ?” Non. Ils regardent le Seigneur et ils disent : “Mais qu'est-ce que je t'ai fait pour que tu m'envoies tous ces problèmes ? Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter que l'eau me tombe toujours dessus ?” Et ils s'interrogent à propos de l'acharnement du Seigneur.

Mais le Seigneur n'est acharné sur personne ! S'il est vrai que le Seigneur est quelque chose et qu'il est la Liberté, eh bien il va la donner cette Liberté à ses enfants et de façon inconditionnelle ! Si donc l'homme ne se sent pas libre, c'est qu'il fabrique sa prison. Si ce n'est Dieu qui lui a fabriqué la prison, c'est donc l'homme qui se la fabrique lui-même !

Si l'homme ne se sent pas libre, c'est qu'il fabrique sa propre prison.

Et il se la fabrique pourquoi ?

Parce que sans arrêt, il garde en mémoire tout ce qui s'est passé, tout ce qu'il a dit, tout ce qu'il a senti, toutes les images qu'il a reçues des autres à propos de lui-même. Et il garde ça bien précieusement, comme un collectionneur. Et si la collection est hideuse, il la garde quand même ! Et chaque soir, il ouvre le livre de la collection d'images auxquelles il s'identifie et qu'il croit être lui. Et quand c'est une collection hideuse, eh bien il l'ouvre quand même, et à chaque fois qu'il regarde une image, il se met à pleurer. “Ah ! Celle-là, Seigneur, celle-là, comme je suis laid !”

Et puis il regarde la page de son monde affectif, et il continue à pleurer. “Mon Dieu, Seigneur, mon Dieu que c'est laid !” Mais il n'empêche qu'il tourne chaque page et qu'il va jusqu'au bout, en bon masochiste. Jusqu'à la dernière, car il ramène jusqu'à penser que les chaussures qu'il porte ne sont pas à son goût. Et qu'il est persécuté dans ses finances, puisqu'il n'arrive pas à être à la mode.

Bien sûr, pour beaucoup, il est important d'être à la mode. Mais seulement, il faut savoir que Dieu ne s'inquiète pas beaucoup de la mode, et que donc il ne s'inquiète pas non plus du budget qui serait réservé à la mode. D'où un gros problème d'entente entre certains fidèles et Dieu.

Aujourd'hui, il faut beaucoup d'argent pour tout, parce que l'on consomme énormément. Et l'on croit que Dieu a un œil sur chaque bourse ! Combien de prières s'élèvent au ciel ? Surtout la prière des femmes et des jeunes filles. “Seigneur pourvu que j'arrive à m'acheter cette jupe ! Seigneur pourvu que je puisse trouver un petit emploi afin de m'acheter cette fourrure !”

Et l'on prie comme cela, inutilement, les forces de l'âme, les forces du Cosmos, pour aboutir à l'achat d'escarpins, de vêtements, de voitures ou de phares ! Et les jeunes filles sont toutes très pressées de conclure que si maman donne 10 francs de plus cette semaine, ou 100 francs de plus la semaine d'après, c'est forcément un acte de bonté du Seigneur !

Et l'homme très vite se met à confondre la puissance de la pensée, bien dirigée, ou la puissance du désir entretenu, et l'intervention de Dieu.

Bien sûr, tu peux avoir une multitude de choses à partir du moment où tu y penses sans arrêt, où tu entretiens le désir, où tu entretiens ce feu et que tu projettes les particules de ta conscience dans cette direction, avec chance tu obtiendras ces choses. Mais cela ne veut pas dire que tu as un ange ou que Dieu est intervenu. Absolument pas ! Car si Dieu avait eu un mot à dire là-dedans, eh bien il t'aurait retiré tout argent pour t'apprendre, non pas à vivre en pauvre, mais à avoir le désir juste, l'émotion juste.

Donc, comment vas-tu faire pour redistribuer à l'intérieur de ta mémoire les données correctes, afin que le moule que tu vas préparer aujourd'hui pour l'être que tu seras demain soit un moule neuf, progressif et satisfaisant ?

Dans un premier temps, il faudra que tu ailles au fond de ta mémoire et que tu y mettes l'oubli sur une grande partie des événements. Comment met-on l'oubli sur les événements ?

D'une manière très simple : il faut tout simplement les lâcher !

Lâcher

Il ne s'agit pas de penser au père, à la mère, au cousin ou au patron qui t'ont torturé, de les visualiser et de penser que tu te jettes dans leurs bras et que tout le monde se pardonne au nom du Christ. Tu as été blessé, cela ne marchera pas.

Par contre, si tu acceptes de lâcher, comme si la chose n'avait plus d'importance pour ta vie d'aujourd'hui.

Bien sûr, la chose, le choc, le traumatisme, a eu une importance hier pour ta vie d'hier. Mais il ne doit plus en avoir pour ta vie d'aujourd'hui !

La Liberté, vois-tu, c'est un effort qui se mérite !

Et cet effort, c'est uniquement la puissance de savoir lâcher.

Je lâche !

Pourquoi est-ce que tu tiens dans la main un clou sur lequel tu tapes, en plus, chaque jour ? C'est cela le traumatisme. C'est cela le complexe.

C'est vrai, un jour, quelqu'un de méchant est venu et t'a planté un clou dans la main en te disant : “Tu n'es pas beau, tu es bête, tu es nul !” C'est certain, on te l'a planté. Mais pourquoi est-ce que toi, tous les matins, en te levant, tu fais le compte de tes clous et tu continues à te taper dessus ? Ce n'est pas nécessaire !

D'autant plus que ton épouse se demande bien ce qui se passe dans la salle de bain ! “Tiens, mon mari se plante ses clous !”

Et c'est ce qui se passe quand vous vous levez le matin et que déjà vous êtes grincheux. Parce que dans l'éclair du réveil, le subconscient a renvoyé le souvenir de l'enfance ou un souvenir de la vie professionnelle et déjà, cela vous a mis en état de souffrance, déjà, cela vous a fait grimacer. Eh bien, c'est un clou sur lequel vous tapez !

Alors, comment va-t-on enlever ce clou ?

Une manière très simple.

Il va falloir d'abord laisser tomber le marteau. Parce que si un traumatisme se perpétue, si un complexe, un mauvais souvenir se perpétue et a puissance sur vous, c'est par ce coup de marteau répété. Et ce coup de marteau, pour être donné, il a besoin de votre bras et de votre énergie et de votre colère. Voilà le mot : la colère.

La Colère

Quand on m'a complexé, quand on m'a traumatisé, quand on m'a vexé, on m'a mis en colère ! Et depuis, cette colère, eh bien, n'a jamais cessé. Et ce clou qu'on m'a planté le jour où on m'a blessé ou vexé, ce clou qui est là, plus cette colère qui est toujours là, eh bien, je les fais se rencontrer sans arrêt. Et je tape, et je tape, et je tape ! Même si ça fait mal, je tape parce que la colère est toujours là !

Et je vais taper de manière autodestructrice jusqu'à ce qu'il y ait un gramme de colère qui persiste ! Et quand la colère est épuisée, alors l'homme se trouve libéré de son problème, c'est certain. Mais en même temps, pour lui, c'est l'heure de la mort, car toute sa vie, il aura eu suffisamment d'énergie pour être en colère !

Bien sûr, tu es en colère, et je te comprends ! Mais il ne faut pas que tu l'utilises pour taper avec ce marteau sur ce clou qui te fait mal. Nous allons nous occuper de cette colère, de façon localisée.

Lâche le marteau d'abord, lâche !

Et quel est le marteau quand je dis marteau ?

Eh bien, quand je dis marteau, c'est le marteau du souvenir, le harcèlement de la pensée, qui y pense toujours, qui y revient et qui tape le souvenir, qui tape, qui fait revenir le souvenir !

Alors, si je lâche le marteau, cela veut dire que je vais refuser d'y penser, ou du moins, au moment où je vois le souvenir arriver, je vais tenter de le laisser tomber, exactement comme je laisserais tomber un caillou au fond de l'eau. Et comme je sais maintenant que ce qui me fait taper sur ce clou, ce qui me fait revivre ce souvenir, c'est ma colère, alors je vais regarder ma colère d'une autre manière.

Et à l'instant où le souvenir revient et que je sens l'émotion remonter en même temps, je lâche donc le marteau et je vais localiser ma colère à l'intérieur de moi pour la brûler. Parce que si je ne brûle pas cette colère, elle va de nouveau lever le marteau et je vais me taper dessus encore une fois !

Où est-ce que je vais envoyer la colère pour être brûlée ? De la même manière aussi toutes les autres émotions, tous les autres mauvais souvenirs, toutes les autres mauvaises pensées ! Eh bien, on a en soi un endroit où un feu immense est entretenu, c'est un chakra de purification. C'est un chakra qui, en même temps, est l'entrée pour les énergies, et c'est le chakra de la rate.

Ce qui veut dire que je vais fixer ma colère aux environs du foie et de la rate.

Mais je ne vais pas fixer ma colère ou mes émotions sur ces organes comme si je les mettais, là, en prison dans une boîte, car si vous faites la chose, en très peu de temps vous allez être très malade ! Donc il ne s'agit pas de fixer sur les organes mais de fixer sur le chakra qui se trouve dans le corps éthérique. Et il faut, en envoyant l'énergie de l'émotion à cet endroit-là, penser que l'énergie solaire qui entre en même temps à chaque instant par cette porte-là dans le corps, il faut penser que cette énergie solaire brûle cette mauvaise énergie.

Vous pouvez pour cela utiliser des images très simples.

Imaginez par exemple que vous êtes au fond de la cale d'un bateau et que vous ramenez de dessus le pont cette mauvaise énergie d'une émotion ou d'un souvenir. Et vous la forcez à descendre dans les étages du bateau et vous la forcez à descendre jusque dans la cale où se trouve une immense chaudière. Vous ouvrez la porte de cette chaudière tout en tenant cette mauvaise fille qui se débat et qui veut vous échapper. Et vous la prenez fortement et vous la jetez dans la chaudière. Et vous voyez les restes de la mauvaise fille s'échapper en fumée claire dans un ciel très bleu.

C'est la paix.

Vous venez d'être libérés d'un fantôme !

L'homme a en lui toute l'usine, toute l'entreprise qu'il faut pour se débarrasser des choses. Mais voilà, lui ne s'en débarrasse pas. Il les garde ! Il les garde parce qu'il les croit.

Alors n'y crois plus et tu sauras t'en débarrasser !

Chaque chakra est là pour faire un ouvrage. Et si tu l'emploies pour ce qu'il est véritablement, eh bien tu es maître de toi-même et tu évolues de par toi-même.

Tu n'as plus besoin ni du secours de Dieu, ni des grands initiés. Tu te purifies toi-même. Tu es un bateau qui désormais sait aller sur son océan, il a tout le carburant qu'il faut, il a tous les produits dont il a besoin pour la survie, il est constitué du meilleur bois qui se trouve et il connaît sa route. Tu n'as plus de problème à ce moment-là.

Et quand des énergies essayent de te pénétrer par leur violence, par leurs accusations, par leur adversité, alors tu deviens sous-marin. Et non pas que tu te dérobes à la vie en collectivité, à la vie de groupe, en faisant la sourde oreille à tout ce qui est autour de toi et en faisant la sourde aura à tous les autres auras qui sont autour de toi. Mais tu deviens sous-marin face aux choses inférieures, alors que tu dois de plus en plus communiquer avec ce qu'il y a de supérieur dans les autres hommes.

Mais je voudrais encore dire une chose sur ce que te disent les amis et l'environnement professionnels ou familial. Si tu as facilement un complexe d'infériorité ou si tu te culpabilises trop aisément, tu risques, en voulant être un trop bon disciple, de trop écouter ce qui est négatif. Tu risques de trop entendre et de trop tenir compte de la critique des autres. Et si cette critique n'est pas fondée et si elle est fausse - admettons que l'autre ne te connaisse pas bien et formule des idées fausses à ton propos - eh bien il y a donc des chances que tu te les assimiles et que pour rien tu travailles sur un endroit de ton être que l'on dit obscur et qui ne l'est pas du tout. Et tu vas ainsi te charger d'un autre clou !

Donc, si tu veux être un être lucide et être capable d'entendre les bons conseils et les bonnes critiques, tout en ne chavirant pas trop vers l'écoute de toutes les critiques, comment vas-tu faire le choix ?

Eh bien, le choix tu ne pourras le faire que si tu te connais déjà un peu toi-même.

Se connaître soi-même

Il ne faut donc pas se lancer dans la libération ou dans la voie du disciple en acceptant toutes les tuiles qui vont te tomber de tous les toits et en bénissant toutes ces tuiles parce qu'elles seraient soi-disant méritées. Non.

Au contraire, tu vas devoir sélectionner les tuiles et tu vas les accepter de ce fait. Aucune ne te tombera dessus par surprise. Tu vas les accepter. Exactement comme tu accepterais une confirmation et non pas comme si tu entendais une révélation à propos de toi.

Comment peux-tu te connaître ?

Comment apprend-on à se connaître soi-même ?

Comment fait-on le bilan ?

Pour faire un bilan à propos de soi-même, il faut choisir un jour où l'on se sent calme d'humeur, calme des sentiments. Il ne faut donc pas choisir un jour où l'on se sent un peu triste ou mélancolique, mais un jour où l'on se sent euphorique, un jour neutre.

Tu allumes une bougie et tu imagines que cette bougie est l'essentiel de ton être, ton âme. Et que cette âme est donc tout silence. Exactement comme le vacillement de la flamme est lui aussi tout silence. Ceci est bon pour que tu entres dans un calme profond.

Tu prends une feuille, du papier, de quoi écrire et tout en regardant cette flamme qui est silence, le même silence que celui de ton âme, commence à écrire ce qui te vient à l'esprit à propos de toi.

Et tu verras que tu écriras les choses les plus justes.

La première fois, ton esprit ne te révélera pas tout. Tu ne dois pas faire l'effort de penser à propos de toi-même. Si tu fais l'effort de penser à propos de toi-même, tu vas sélectionner. Et selon que tu es quelqu'un qui se culpabilise beaucoup, tu ne choisiras que les points noirs. Et selon que tu es quelqu'un qui se trouve déjà assez beau, tu ne choisiras que de parler de façon bien à propos de toi-même.

Il faut que tu laisses ton esprit te faire des révélations et écrire des mots de façon simple.

Il peut devenir des images même que tu ne comprends pas tout de suite. Par exemple, on peut t'envoyer "fidélité".

Ne réfléchis pas.

Même si tu sais que tu as trompé ton épouse ou ton mari plusieurs fois et que tu n'es donc pas prêt ou prête à recevoir ce mot, reçois-le quand même parce qu'il veut dire autre chose. Et il signifie autre chose que la fidélité sur le plan affectif ou dans la vie du couple. C'est peut-être l'intégrité vis-à-vis de certains principes ou la fidélité dans la droiture. Ensuite, cherche le sens des mots qui te sont révélés. Mais dans un premier temps, ne travaille pas avec ton esprit. Laisse plutôt ton esprit venir vers toi.

La première fois, peut-être tu n'auras pas beaucoup d'impressions, beaucoup de révélations. Alors, pour faire un bilan complet, reprends-toi-y par trois fois. Au bout de trois fois, ton esprit devrait t'avoir révélé l'essentiel à propos de toi-même.

L'essentiel à propos des énergies, donc, qu'il a déjà maîtrisées, avec lesquelles il vient, c'est le positif. Et les énergies qu'il n'a pas encore maîtrisées, c'est la part d'ignorance. Toi, tu appelleras cela le négatif. Pour nous, c'est simplement la zone où tu ne te maîtrises pas encore.

Et tu verras qu'en te connaissant de cette manière-là, tu seras plus à même de sentir ta colonne vertébrale bien droite. Tu seras aussi plus à même de t'observer le long des jours et de faire un tri, un tri parmi les choses extérieures qui veulent entrer en toi.

Ce qui fait que, par exemple, si tu sais que tu dois développer la patience parce que cette chose n'est pas maîtrisée en toi, eh bien, lorsque tu vas te retrouver au travail et que systématiquement on va t'accabler avec des choses qui ne te réveillent que de l'impatience, automatiquement, sur le lieu du travail, tu vas faire en sorte de ne rien prendre de façon impatiente. Tu te connais, tu sais ainsi pourquoi au bureau tu rencontres cette situation, tu ne la laisses pas entrer en toi, et au contraire tu la sublimes. Et tu la sublimes en te transformant toi-même avant tout.

La vie du bureau ne va pas changer une fois que tu seras sublimé. L'ambiance sera tout aussi impatiente qu'autrefois.

Le monde ne change pas parce que tu changes !

Le monde, la vie quotidienne

Il y aura toujours autant de feux rouges, il y aura toujours autant de personnes qui feront de mauvaises choses vis-à-vis de toi. Tu auras donc toujours et tout autant des occasions de t'impatienter. Simplement, tu ne trouveras plus le prétexte à t'impatienter. Et c'est en ce sens que le monde représente ton yoga favori. Parce qu'il est celui qui te présente sans arrêt des situations. Il est celui qui, sans arrêt, te propose des expériences.

Ce n'est pas en allant dans un ashram ou dans un monastère, ou en suivant un maître, ou en suivant des cours que tu te transformes. Tu es trop simple d'esprit quand tu penses ces choses.

“Tiens, je veux rentrer dans une abbaye, parce que, là, je vais travailler de façon spirituelle.” Mais c'est faux ! Dans l'abbaye, tu retrouves exactement les mêmes cellules humaines. Tu retrouves un supérieur, tu retrouves des êtres qui doivent obéir, tu retrouves un ordre à respecter. Tu retrouves là, encore plus qu'ailleurs, des horaires, des obligations, le silence. Et tu retrouves, surtout, les épreuves ! Car les monastères, les ashrams, au contraire de ce que pensent les idéalistes débutants, sont des endroits d'épreuves, ce ne sont pas des endroits de paix !

Quand tu es chez toi et que tu essaies de méditer, et que cela ne va pas, et que tu n'as pas réussi à te contrôler dans telle ou telle situation, tu as quand même l'amour de la famille, ou l'amour de tes amis. Tandis que dans un monastère, puisque l'on sait que tu ne peux pas contrôler telle ou telle énergie, alors le supérieur, ainsi que tous les frères, t'accablent à rencontrer sans arrêt cette énergie que tu ne maîtrises pas. Ce qui fait que dès que tu es debout le matin, tout l'environnement est agressif, et chacun t'accable à rencontrer cette limite qui est en toi.

Et toi tu étais allé au monastère pour y rencontrer la paix, mais c'est faux ! On va au monastère pour se rencontrer soi-même, de la tête aux pieds.

Lorsque l'on passe la porte, on ne passe pas la porte de l'Éden, on ne passe pas la porte d'un endroit où Dieu habite, où la spiritualité habite, où la spiritualité est toute pleine de petits oiseaux, de marguerites en fleurs et de nuages roses ! Au contraire ! On rentre dans un endroit de labeur, de purification ! On entre dans un endroit où le père ou la mère supérieure est muni d'un bâton pour mieux frapper ! Parce que c'est toi-même que tu vas rencontrer.

Toi tu crois rencontrer le refuge en Dieu, mais tu vas te rencontrer toi-même, parce que le but du monastère c'est de te faire rencontrer Dieu. Mais tu ne peux rencontrer Dieu que si tu t'es d'abord rencontré toi-même.

Tu ne peux rencontrer Dieu que si tu t'es d'abord rencontré toi-même.

Rencontrer toutes tes limites, rencontrer tous tes manques de maîtrise. [...]

Tandis que si celui qui sait qu'il y a une vérité là-dedans, si celui-là ne le prend pas au niveau de son orgueil, justement, puisqu'il est question de lui, mais au niveau de son mental : “je me connais, voisin tu as raison, et je travaille sur la chose.” Alors d'un seul coup, comme soulevé par un ascenseur, tout le monde s'y retrouve à un niveau supérieur. Et en même temps, il n'y a plus de passion.

Alors dès demain, qu'allez-vous faire avec toutes les remarques que vous entendez à propos de vous-même ou de votre travail, de vos vêtements, de votre voiture, de votre pas de danse ? Eh bien, commencez de façon générale par ne pas y accorder d'importance, car ce n'est pas si important que cela.

Tout le monde parle, et il n'y a pas plus bavard que les morts ! C'est une grande vérité, les morts ont toujours la bouche ouverte pour dire quelque chose !

Les morts ont toujours la bouche ouverte pour dire quelque chose !

Il est d'ailleurs effarant de voir toutes ces mâchoires en mouvement alors que, s'il on prenait le pouls de leur niveau de conscience ce pouls est à zéro ! Et cependant, ils parlent !

Parce que plus l'on se trouve dans le rêve et plus l'on doit discuter pour s'occuper, puisqu'on ne connaît pas la réalité. Alors il faut boucher le trou, occuper le temps. Alors je discute, parce que comme je ne connais pas la réalité, comme je ne la sens pas à l'intérieur de moi, tout ce temps qu'est ma vie, tout ce temps qu'est mon existence, c'est un temps d'ennui ! Et pour tromper l'ennui, alors parlons ! Et parlons de qui ? Parlons du voisin, parlons de Pierre, parlons de Paul, parlons des belles voitures, parlons de la bière, parlons des chanteurs, parlons des hommes politiques, parlons de la Lune, parlons de Dieu aussi !

Et l'on voit ainsi tous les athées et tous les mystiques, tous les spiritualistes, discuter ensemble ou les uns contre les autres, à propos de l'existence ou de la non-existence de Dieu.

Mais comment est-ce que quelqu'un qui discute peut connaître Dieu ou le rencontrer ? Tout occupé qu'il est à discuter, jamais il ne le verra ! Puisque le son de Dieu est un grand silence.

Le son de Dieu est un grand silence.

Commençons donc par être silencieux, si l'on veut rencontrer la nature divine, et pas seulement la nature divine en soi.

Beaucoup de disciples font une erreur de concept, ils pensent : “Je vais rencontrer Dieu, je vais rencontrer mon âme, je vais avoir l'expérience du moi supérieur !”

C'est faux ! Avoir l'expérience de ton âme... Et quelle importance est-ce que cela a ?

C'est comme le roi qui cherche un miroir pour se regarder, il dit : “je veux voir le visage du roi.” Mais tu es le roi ! Alors de quoi tu parles ? Tu es même celui qui porte ce visage, le visage du roi, alors pourquoi est-ce qu'il te faudrait le regarder dans un miroir ?

Et cependant il y a beaucoup de disciples qui, avec boussole, compas, équerre et cartes anciennes venues des initiés, sont à la recherche de leur âme ! Tout le monde cherche son âme ! Et les temples, les séminaires ne désemplissent pas de tous ces braves chercheurs qui sont après leur âme, et qui lui courent après !

“T'as pas vu passer mon âme ? Ah je l'ai cherché pendant toute la méditation, je t'assure ! Ah ! Je l'ai cherchée et j'ai même cru qu'à un moment donné je l'ai attrapée. J'allais la voir, j'allais la sentir, et voilà qu'elle m'a encore filé entre les doigts ! Ou bien c'est le maître qui n'est pas bon, il m'a peut-être donné un mantra qui est trop usé depuis des millions d'années qu'il fait usage, on ne sait jamais !”

Et voilà que le chercheur se dit : “C'est le professeur qui n'est pas bon, c'est la carte qui est trop vieille, ce sont les instruments qui ne vont plus !” Alors il se précipite dans les histoires du Nouvel Âge, pour voir quels nouveaux instruments plus performants, parce que tout frais, on leur donnera pour attraper l'âme !

Eh bien moi je te dis que, à aller méditer dans les montagnes comme tu le fais, à aller méditer dans ces séminaires qui se donnent dans des bâtiments si froids et où l'on te nourrit si mal, tout ce que tu vas attraper c'est un bon rhume ! Eh oui !

Alors qu'est-ce que tu dois rencontrer ? Puisqu'on attrape pas l'âme comme on attrape des papillons, qu'est-ce que tu vas rencontrer ?

Eh bien tu vas rencontrer la nature divine partout qui est en tout, qui est pas seulement en toi et qui est toi et qui est ton âme, tu vas rencontrer le Cosmos en entier.

Lorsque l'on évolue, on n'évolue pas vers son âme, c'est faux ! On peut parler de la sorte, mais c'est un concept qui est faux. Lorsque l'on évolue, on s'ouvre de manière consciente à une vie que l'on appelle cosmique.

Lorsque l'on évolue, on s'ouvre de manière consciente à une vie que l'on appelle cosmique.

Il ne s'agit donc pas de rencontrer le soi supérieur, de rencontrer Dieu.

Il s'agit d'être Dieu.

Il s'agit d'être consciemment cette vie Cosmique.

Même si après tu disposes encore suffisamment d'une forme d'identité pour assumer un poste, comme dans le cas de très grands initiés ou des Maîtres ou des Kumaras, ce que tu es, de toute manière, c'est l'inconditionné tout simplement. Le même que celui que tu verras dans les autres âmes restés en bas, le même que celui que tu verras dans les rochers, dans les oiseaux, dans les étoiles qui naissent, le même que celui que l'on appelle le néant et que tu ne comprends pas encore.

C'est l'ouverture à la nature divine, toute forme et toute vie confondue !

Ce qui fait que lorsque tu rencontres cette expérience et lorsque tu découvres en toi cet état, tu te prends d'amour pour toutes choses parce que tu vois Dieu en tout ! Tu peux dire que tu es une âme, bien sûr tu es une âme à ce moment-là, une âme vivante, mais tu es devenu une âme qui prend conscience de la Grande Âme qu'est l'Univers et qui trouve que donc il n'y a d'existence que par cette Grande Âme. Et que pour l'instant encore, à l'intérieur de cette Grande Âme, que les débutants appellent Dieu, tu dois utiliser encore un temps une forme d'identité et tu t'appelleras du nom des Maîtres ou des grands initiés que l'on connaît et que les ignorants prient, adorent, supplient. Alors que la nature divine, la Grande Âme est partout et tu peux l'intégrer à chaque instant.

Intégrer

Qu'est-ce que je veux dire par intégrer ?

Je veux dire que à partir du moment où tu deviens suffisamment conscient, à partir du moment où tu as nettoyé des faux concepts, comme par exemple rencontrer ton âme, rencontrer ton moi supérieur, il te faut donc pour cela énormément réfléchir et taper ta tête contre ces fausses conceptions afin de t'en libérer.

Lorsque donc tu as élevé et purifié les notions, tu vas devenir un endroit de précipitation du Cosmos.

Ce n'est pas toi qui évolue, pas du tout. Tu as tort de croire que tu es Pierre, Paul ou Jacques et que tu es un disciple et puis un initié et puis un maître et puis un Kumara un jour. Tu n'es rien ! Il n'y a que la Grande Âme qui un jour a l'occasion de se précipiter dans une unité qui n'est plus autant conditionnée que quand elle se croyait Pierre, Paul ou Jacques.

Et c'est par cette unité qui n'est plus tout autant conditionnée mais qui est quand même identifiable, que la Grande Âme va reprendre des forces, va reprendre conscience si tu préfères ce terme-là, et par le fait de reprendre conscience, se régénérer.

L'homme est tellement égocentrique qu'il croit que sa vie est sa vie, que son âme c'est son âme et qu'en tant que brave petite âme elle va gravir les échelons des initiations, va gravir toutes les épreuves et puis aboutir à l'état de Maître et puis un jour à l'état de Kumara et puis un jour avec toutes ses valises bien pleines arriver au seuil du monde et retourner à Dieu. Mais c'est une vision très égocentrique.

En fait, sans arrêt tu penses “je suis” : je suis d'abord Pierre, ensuite je suis une âme, ensuite je suis l'initié, ensuite je suis le Maître, ensuite je suis le Kumara, ensuite je suis Dieu.

Mais le fait que tu dises “je suis”, cela prouve que tu ne connais rien, que tu n'as pas compris et que tu regardes l'immensité du Cosmos depuis le tout petit bout, tout petit bout de la lorgnette. Et si certains livres, certaines méditations, certaines incarnations te donnaient la possibilité d'allonger ta lorgnette, ce n'est quand même tout au bout qu'une toute petite vue que tu as.

“Je suis Dieu.” Il n'y a rien de plus bête, en fait, que de dire “Je suis Dieu.”

Bien sûr je te l'ai dit souvent tu es Dieu c'est vrai, quelquefois il faut que j'utilise même les bêtises que tu dis, vois-tu ? On ne peut pas dire “Je suis Dieu”, c'est impossible ! Ce sont deux concepts qui se fracassent l'un contre l'autre et qui s'anéantissent par leur contradiction. On ne peut pas dire “Je suis” et puis dire “Je suis Dieu”.

Si “Je suis” c'est que je n'ai pas pu rencontrer la nature divine. Si le “je” est toujours là, Dieu ne peut pas y être. L'âme du monde ne peut pas s'être révélée à elle-même si le “je” est toujours là.

Alors qu'est-ce que tu diras au bout de toute chose - si tu es encore capable de dire quelque chose - si un ignorant te le demande et que tu es obligé de répondre même si tu sais que tu n'as rien à dire, eh bien ce que tu devras dire c'est “Il Est”, c'est tout, “Il Est”.

Et si tu vois dans les yeux de celui à qui tu parles, des immenses points d'interrogation, ne cherche pas à lui donner d'explications. Ça ne s'explique pas ! “Il Est” et il n'y a que Lui. Et si je dis que “Je suis Lui”, déjà je me mets à l'oublier. Exactement comme au jour de la chute. Ma conscience, rien qu'en imaginant la phrase, commence à chuter dans la Matière, à s'y identifier, à croire ses mirages et il me faut tout recommencer pour revoir la Lumière !

Ce qui fait qu'un Maître ne peut pas employer des phrases idiotes, sinon son esprit se revoile et se revoile ! Il est obligé de dire la vérité, ou bien il doit se taire.

Donc pour celui qui cherche Dieu, il faut qu'il tente d'évacuer les faux concepts, tous ces concepts qui encombre le mental et qui créent les circonstances où l'on va perdre énormément d'énergie ou de travailler à l'essentiel.

On vous a appris que l'âme existait.

On vous a appris aussi que des relations étaient possibles avec l'âme.

On vous a même appris qu'une certaine initiation donnait accès aux énergies de l'âme.

Et on vous a dit que l'âme était une projection de la Monade ou de l'Esprit pur et que ce n'est qu'en remontant que l'on peut retourner à Dieu.

Mais qu'il fallait passer par l'âme, la Monade, et puis là on rencontre Dieu.

Je ne dis pas que le concept est faux, je dis tout simplement que penser de cette manière-là, exactement comme lorsque l'on structure une autoroute, c'est cela qu'il est faux.

Bien sûr, il y a des endroits dans l'expression de la Grande Âme, qui correspondent à des âmes localisées. Ces âmes localisées peuvent ensuite animer Pierre, Paul ou Jacques. Et Pierre, Paul ou Jacques aura l'impression qu'il doit retourner à son âme s'il veut rencontrer Dieu. Et le disciple à qui on aura inspiré des méditations pour fusionner avec son âme, va croire qu'il peut fusionner avec son âme, et rien n'est plus faux !

Et c'est pour cela que ces méditations ne fonctionnent pas, non pas parce qu'elles sont fausses en elles-mêmes, mais parce que le concept avec lequel on va pour les exécuter, ce concept est faux, donc l'énergie est déviée, l'énergie n'aboutit pas, l'on ne rencontre pas l'âme.

On ne fusionne pas avec l'âme. D'abord parce que l'âme ça n'existe pas en tant qu'élément personnel de chaque individu. L'âme est un Grand Tout. L'âme de Pierre, l'âme de Paul, l'âme de Jacques, ces âmes-là n'existent pas de façon séparée, c'est qu'une erreur ! Et Pierre ne pourra jamais fusionner avec son âme, et Jacques ne pourra jamais fusionner avec son âme !

Par contre, si Pierre travaille à la désidentification, si Pierre travaille à ne plus s'identifier même à son âme, alors il va basculer dans la Grande Âme.

Et pour les besoins du Plan, pour un certain temps, pour la vie du système solaire, cette Grande Âme va maintenir une forme d'identité, que l'on appellera l'initié Pierre, l'initié Paul, l'initié Jacques. Mais cela ne veut pas dire que c'est l'âme de Pierre.

Je veux que vous compreniez cette chose absolument !

L'âme de Pierre n'existe pas ! Il y a une Grande Âme universelle, et elle assume un certain nombre de degrés d'éveil qui donnent lieu, en apparence, à certaines identités. Et il ne faut pas s'y identifier.

Il faut cependant jouer à un certain jeu. Lorsque l'on est, même si l'on se sent être l'initié Pierre, et bien il faut à un certain temps quand même travailler, jouer le jeu avec cette identité. De façon lointaine, certes, mais il faut travailler avec cette identité. Pourquoi ?

Par Service vis-à-vis de la Grande Âme qui, à travers Pierre, en est encore à ce degré-là de son réveil de son sommeil. Et il faut donc servir la Grande Âme à trouver libération par Pierre. Que Pierre soit un profane, un disciple, un initié ou un Maître.

Tu ne te sers pas toi-même, comprends-le ! Lorsque tu dis que tu évolues, ce n'est pas vrai, tu n'évolues pas pour toi-même, tu sers le but de Dieu !

Tu n'évolues pas pour toi-même, tu sers le but de Dieu !

Cela, il te faut le comprendre.

Il faut être moins égoïste dans ta vision de la spiritualité. Il faut être moins égocentrique. Il faut moins voir les choses sans cesse depuis ton petit nombril : moi qui veux devenir disciple, moi qui veux devenir initié, moi qui veux devenir un Maître !

Et puis si par chance on te donnait par le coup d'une baguette magique, on te donnait la conscience d'un grand initié, eh bien tu t'ennuierais affreusement ! Tu t'ennuierais, mais tu ne peux pas t'imaginer à quel point !

Et surtout tu t'apercevrais que, n'ayant pas compris à la base le grand Service qui est le tien, tu trouverais que Dieu est un être immonde, car il te crée et il te demande de mourir. Tout cela pourquoi ? Pour qu'Il vive !

Et si tu ne comprends pas la nature exacte de ton Service, la nature exacte de l'âme, de l'Âme du Monde, alors il va te sembler que tu vis un martyr insupportable ! Et tu vas te révolter contre Dieu. Tu vas lui dire : “Mais tu m'as fait, ce n'est même pas pour moi-même ! Ne serait-ce qu'un an, dix ans, exister pour moi-même ! Tu ne me l'as jamais permis ! Depuis le début jusqu'à la fin, tout n'a été que pour toi, pour que tu vives ! Et tu trouves que tu es Dieu ? Est-ce que tu trouves que c'est divin de créer un tel jeu et de soumettre tous tes enfants à cette mort immense ?”

C'est ce que tu dirais, c'est ce que tu penserais.

C'est pourquoi l'accès à la conscience supérieure est toujours jalousement gardé par des gardiens.

Parce que si quelqu'un est initié à un plan de conscience, sans qu'il ait compris la nature exacte du Service - que Dieu se rend à lui-même, c'est certain, mais par l'intermédiaire de l'homme, qui existe un certain temps - s'il ne comprend pas la nature exacte de ce Service, de cette Beauté, de ce Mouvement et de cette mort, qui est en même temps une vie, alors l'initié se rebelle et il devient mage noir et il refuse !

Mages noirs

Il dit : “Non ! Moi j'existe et je ne vais pas exister pour Dieu ! Je vais exister pour moi-même ! Et je vais faire ma loi, je vais faire mon monde !”

Mais il comprend très vite que pour exister il faut de l'énergie et que comme il vient de se couper de Dieu, alors il va devoir en chercher ailleurs de l'énergie. Alors il va en puiser auprès des pauvres gens, auprès des profanes, des simples d'esprit. Il va faire des égrégores pour les soumettre afin que ces gens soient suffisamment sous son emprise et lui envoient de l'énergie par la pratique des rites qu'il leur inspire.

Et cela va depuis la magie noire en passant par toutes sortes d'activités qui paraissent tout à fait sociales et quotidiennes.

Et quand je vous révèle ces choses, il ne faut pas croire que vous êtes dans un très grand danger et que des mages noirs, ayant connu et commis cette rébellion à cause de cette mauvaise compréhension, il ne faut pas croire que ces mages noirs ont le pouvoir sur vous. Non, pas du tout !

Il n'y a en fait aucun pouvoir. Mais s'ils arrivent à inventer quelque chose de suffisamment séduisant, il faut dire que l'énergie leur est envoyée en suffisance aussi pour se perpétuer de l'autre côté, alors qu'ils n'ont plus de lien avec l'Âme. Ils devraient donc mourir dans l'astral en quelque temps, très vite ! Mais ils se perpétuent parce que des groupes humains envoient de l'énergie par leurs actions ou leur adoration inconsciente.

Les mages noirs se perpétuent parce que des groupes humains envoient de l'énergie par leurs actions ou leur adoration.

Ce qui ne veut pas dire que les mages noirs ont puissance sur ces êtres. Les êtres n'ont pas accès à l'âme de ces gens. Mais ils les forcent à certaines actions pour que de l'énergie leur soit envoyée. Exactement comme votre banquier a puissance sur votre porte-monnaie, mais pas sur votre vie. Le mage noir, c'est la même chose. Il a puissance sur l'énergie que vous lui remettez, mais n'a pas puissance sur votre âme. Ce qui veut dire que vous ne risquez rien et qu'il ne faut pas avoir peur.

Mais il faut aussi comprendre que pour ces êtres, survivre est impératif, puisqu'ils ne disposent plus du lien avec leur âme. Ils savent très bien donc que la destruction est proche pour eux. Sitôt que ce magnétisme vital ne leur est plus envoyé, la mort commence ! Et pour eux c'est la vraie mort à ce moment-là !

Quand je dis pour eux, il faut savoir que ce n'est pas la mort d'un être qui a une existence propre. C'est la mort d'un mirage, d'une illusion. Ces êtres-là qui ont été coupés d'avec l'âme ne sont plus que des coques d'illusions, mais des coques suffisamment intelligentes pour se sentir en vie, se croire en vie et vouloir vivre.

Ces êtres-là qui ont été coupés d'avec l'âme ne sont plus que des coques d'illusions, mais des coques suffisamment intelligentes pour se sentir en vie, se croire en vie et vouloir vivre.

Le monde est plein d'étranges choses !

Si vous saviez à quel point il y a des formes de vie différentes autant que monstrueuses, vous seriez très étonnés. Heureusement qu'on ne vous parle que des anges dans la Bible, et dans certaines conférences d'ailleurs, car ces habitants-là sont les habitants les plus sympathiques à côtoyer.

Pour revenir donc à ces anges, comment allons-nous les utiliser pour l'évolution, la libération et la prise de conscience de la Grande Âme Cosmique que l'on est et qui s'incarne en nous un certain temps ?

Et quand je dis en nous, l'image est encore fausse, car “nous”, ça n'existe pas. “Nous” c'est une idée que l'on a mais les idées ont la vie dure. Les idées ont la vie très dure ! Elles se perpétuent tant que l'on y croit. Comme les mages noirs, c'est une idée que tu as.

Le je, ton petit moi, ton petit ego, il n'existe pas ! Il n'a aucune réalité !

L'ego inférieur

C'est pour cela d'ailleurs qu'il faut être dissout facilement, parce que s'il existait réellement, si Dieu l'avait fabriqué, Dieu le respecterait ! Il ne viendrait pas à l'idée de Dieu de tuer l'ego de ses enfants ! Que ce soit pour l'évolution ou pour sa régénération à lui, pour le voyage de la Grande Âme dans l'Univers.

S'il avait créé l'ego des hommes, il n'y toucherait pas ! Et à ce moment-là, oui, véritablement, les hommes seraient ses enfants. Ils existeraient à part de lui, seraient sa progéniture et ils auraient droit à leur existence indépendante. Mais il faut savoir que, si l'égo peut être dissout, c'est parce qu'il n'existe pas en tant que principe, il n'existe pas du tout ! Il est une idée que l'homme a.

L'égo n'existe pas, il est une idée que l'homme a.

Et il est une idée pourquoi ?

L'homme a obtenu cette idée tout simplement parce que la Grande Âme s'est localisée dans un corps, dans une périphérie. Et en se localisant dans un corps, avec le temps, la Grande Âme a mémorisé tout ce qui arrivait à cette localisation. Et ce n'est que par la mémoire que le processus d'identification s'est enclenché.

Autrement dit, si la nature de Dieu était incapable de mémoire ou d'akasha, comme on dit en hindou, si Dieu, la substance de Dieu était incapable d'akasha, il y aurait aussi incapacité à créer, incapacité à s'identifier, incapacité à devenir un homme.

Mais la substance de Dieu est capable d'akasha, de mémoire.

La mémoire

La substance de Dieu est photosensible, disons. Ce qui fait qu'il va y avoir possibilité de création, possibilité de mentalisation. Puisque la mentalisation, elle-même, n'est possible qu'en référence à des données. Je ne pense pas si je n'ai pas de mémoire.

Même si la nature m'avait fabriqué avec le cerveau le plus performant de l'Univers, même si j'étais né avec la capacité d'être des millions de fois plus intelligent que Einstein, sans la mémoire, je ne suis pas une intelligence. Donc, dès qu'il y a mémoire, il y a intelligence, mentalisation, création.

Et à l'intérieur de cette création, il y aura intelligence de nouveau, création de nouveau, mais au niveau de l'homme, il aura donc existence de l'homme.

Et que fait l'homme dans ce schéma ?

L'homme n'est pas celui qui va exister.

C'est un principe philosophique qu'il faut admettre une bonne fois pour toute.

Toi, Pierre, tu n'existes pas. Même si tu y crois, c'est un mirage ! Tu n'existes pas. Cependant, tu as l'idée d'exister.

Observe ce qui se passe lorsque tu t'endors. Lorsque tu t'endors, le mental concret ne peut pas fonctionner. L'accès à ta mémoire ne peut pas avoir lieu de façon réveillée. Donc, tu ne sais pas qui tu es et tu dors. Pour que tu reprennes conscience, il faut que tu te réveilles à ta mémoire.

Imagine qu'un matin tu te réveillais sans mémoire, tu ne saurais pas qui tu es, même si tu te réveillais bien dans ton corps. Donc, l'homme n'existe que parce qu'il a l'idée de son existence.

Il n'a donc qu'une attitude mentale. Une attitude mentale qui lui dit : “Moi, j'existe. Moi, cette localisation de la vie, cette périphérie de la vie identifiable autour de Pierre, moi, j'existe.”

Par contre, dès que j'agrandis le cercle où je deviens identifiable, dès que j'agrandis le cercle de mon identité, par exemple, et que je pense : moi, Pierre, j'existe, mais j'existe en plus de la localisation de Pierre aussi en tant que âme. Automatiquement, mon idée de l'existence étant plus grande, mon existence va être aussi plus grande.

Et lorsque je commence à bien jongler avec la philosophie et les concepts et que j'arrive à dire : mais en fait, je n'ai que l'idée de l'existence. Et si j'étais tout simplement l'Existence, à ce moment-là, l'Existence a lieu, mais avant, elle ne peut pas avoir lieu.

Toute la spiritualité repose sur cette prise de conscience. Ouvrir chaque fois de plus en plus le cercle auquel on s'identifie.

Au début, je m'identifie à mon corps. Il y a des gens qui vivent très proches de leur corps. S'ils se trouvent beaux, ils se sentent beaux.

Puis il y a ceux qui s'identifient à leur tempérament. S'ils se trouvent bons, en faisant de bonnes actions, ils se sentent bons.

Puis il y a ceux qui s'identifient à leurs idées. S'ils ont de brillantes idées, ils se trouvent brillants.

Et puis il y a ceux qui essayent de deviner ce que peut être la nature de Dieu, la nature de l'âme. Alors ils mettent l'hameçon très loin. Ils lisent dans les livres et ils se rendent compte que les prophètes ont dit : il faut être amour, il faut être pardon, il faut être tolérance, il faut être patience. Alors ils essayent de développer toutes ces identités et en les développant, ils s'y identifient.

Il vaut mieux s'identifier à cela qu'à rien du tout, ou à des choses inférieures c'est certain. Mais il faut savoir que s'identifier à la patience, à la bonté, à l'amour, à la tolérance, c'est encore avoir une idée. C'est entretenir une idée de l'existence. C'est encore poser un masque sur l'Existence et c'est ne pas la connaître.

Alors pour celui qui veut s'ouvrir complètement à la nature de l'Existence ou à la nature de la Divinité, il faut qu'il s'essaie de chercher à être même un bon disciple, de chercher à être patient, chercher à être ceci, chercher à être cela.

Là vous allez me dire : “Mais tout à l'heure tu parlais des énergies que l'on maîtrise et des énergies que l'on ne maîtrise pas et que vis-à-vis des énergies qu'on ne maîtrise pas, il fallait s'entraîner à les maîtriser. Et maintenant tu me dis que je ne dois pas chercher à être bon, je ne dois pas chercher à être libre, à être tolérant. Alors qu'est-ce que je dois faire ?”

Élévation, purification

Comme je te l'ai dit tout à l'heure au début du discours, plus le disciple fait des mouvements dans le sens de l'élévation, de la purification et plus son être intérieur est un non-mouvement.

Je sais que c'est un grand paradoxe mais pourtant c'est la nature des choses. Et c'est parce que c'est la nature des choses que lorsque vous lisez la vie des grands initiés, vous apercevez que ces êtres ont fait de grands efforts, de terribles efforts, mais ils ont fait ces efforts pour les efforts eux-mêmes et non pas pour la chose qui était au bout de l'effort.

Lorsqu'ils se purifiaient par exemple, ils se purifiaient pour la purification elle-même et en elle-même, ils ne se purifiaient pas pour rencontrer Dieu. Car sitôt que je fais du jeûne pour rencontrer Dieu, je m'affame et je ne rencontre pas Dieu.

Par contre si je fais du jeûne pour purifier mon corps, alors mon esprit est libre, libre de toutes ces fausses conceptions et pendant la méditation, il peut rencontrer Dieu. Ça c'est certain.

Il y a donc les mouvements que je dois faire avec mon identité locale qui est Pierre, Paul ou Jacques, ses chakras, son corps éthérique, etc., les méditations. Il y a tous ces mouvements-là. Et il y a cet endroit, cet oasis à l'intérieur de moi que je dois garder intact. Là, je ne dois y introduire aucune pensée, aucune identification, aucun mouvement.

Et ceci pourquoi ?

Afin que cet oasis me donne sans cesse l'eau, l'eau qui est à boire.

Et c'est cela que vous vous appelez la paix, l'illumination, rencontrer Dieu.

En même temps que tu bouges, dedans ça ne bouge pas. Mais pour que tu puisses bouger, sans que dedans cela bouge, il faut que ton corps bouge et pas ton esprit. D'où un travail immense sur les interprétations. C'est un travail immense !

Obtenir l'idée correcte, l'interprétation correcte afin de ne pas éparpiller les énergies, ne pas poser Dieu à un endroit alors qu'il se trouve à un autre endroit. Et imaginer qu'il faut aller à l'endroit où il se trouve.

Tout ce que tu dois faire c'est dépouiller Dieu de sa coque charnelle, puis dépouiller Dieu de sa coque astrale, puis dépouiller Dieu de sa coque mentale, puis dépouiller Dieu de sa coque bouddhique. Eh oui, même cette coque là il faut l'en dépouiller !

Si tu existes, c'est juste pour aider Dieu à se retrouver lui-même. Et c'est pour cela que toi tu n'existes pas. Et qu'en même temps grâce à Dieu, tu existes.

Alors quel est ton rôle sur cette Terre ?

Le rôle de l'Homme

Puisque d'un seul coup je t'ai dit tu n'existes pas, il n'y a que Dieu en tout et pour tout et toi tu as l'idée d'exister un certain temps pour favoriser le mouvement de Dieu dans le monde et son incarnation. Qu'est-ce que je veux dire tout ce temps quand je dis toutes ces choses?

Où est-ce que je situe l'être humain ?

Eh bien je le situe à la première place ! Vois-tu ?

Toi tu vas sans doute penser que d'un seul coup l'Homme n'est rien. Ce n'est que le larbin de Dieu qui aveugle va servir le dessein de Dieu et quand on n'a plus besoin de lui parce qu'il est tout usé ou parce qu'il a fait usage, eh bien on le renvoie dans la non-existence. On retire la donnée de sa mémoire comme on efface quelque chose dans un ordinateur et Pierre n'existe plus malgré tous les bons services qu'il aurait rendus à Dieu.

Eh bien tu te trompes quand tu interprètes de cette manière-là !

L'Homme à la première place dans notre cœur, vois-tu ? Et dans l'Univers aussi, mais pas à cause de ce que tu vas encore penser.

“Tiens finalement, même si au bout du compte il nous met à mort, il nous aime bien quand même.”

Non, ce n'est pas non plus à cause de cela et à cause de l'amour.

Pour nous l'Homme existe. Pour nous l'Homme à la première place parce qu'il est l'incarnation de Dieu.

Comprends cette chose !

Certes tu n'existes pas en toi-même, pour toi-même, mais tu es l'incarnation de Dieu.

Et en ce titre-là, tu deviens un être que l'on va servir, pour lequel on va se sacrifier.

Car que tu sois le Dieu qui est au Ciel tout conscient de lui-même et que l'on loue sur nos autels au moment des grands passages du Soleil dans notre montagne, ou que tu sois le Dieu qui dort encore dans toutes ces incarnations et qui ne se connaît pas lui-même, pour nous tu es le même Dieu !

Et l'on te sert de façon égale, que ce soit sur l'autel où tu te révèles et où tu te connais, ou que ce soit sur l'autel où tu ne te révèles pas encore et où tu ne te connais pas encore.

Et si je suis là pour te parler, vois-tu, ce n'est pas parce que tu es Pierre-Paul ou Jacques et que j'aime l'humanité. L'humanité, je m'en moque ! L'humanité n'existe pas, elle ne compte pas ! Les hommes, ça n'a aucune réalité. Et par contre, tu es Dieu.

Tu es ce même Dieu que celui qui vient sur mon autel, au moment où le Soleil passe dans la montagne. Tu es ce Dieu-là, alors je ne vais pas te laisser pour moitié conscient de toi-même et pour l'autre dans le sommeil en train de souffrir ! Je vais venir au contraire à l'endroit où tu es endormi, où tu rêves, à l'endroit où tu souffres et je vais te dire : “Mais rappelle-toi, rappelle-toi, moi à qui tu as permis un peu de réveil, moi à qui tu as permis un peu de réalité. Permets-moi que grâce à cette réalité que tu m'as accordée, je puisse te rappeler la tienne.”

Et c'est ce qui attend toute l'Humanité, non pas simplement des individus éparses, les graciés, les élus, c'est ce qui attend toute l'humanité. Et la loge des Maîtres et la loge des initiés ne sera pas contente tant que le Dieu entier ne sera pas réveillé.

Et c'est pour cela que Christ a dit : tant qu'une seule de mes brebis sera perdue, j'irai la rechercher.

Ce n'est pas parce que chaque homme est important, mais chaque homme est important parce qu'il est la flamme divine incarnée.

Désormais donc, respecte-toi toi-même !

Non pas parce que d'un seul coup tu vas t'aimer toi-même, mais parce que tu es l'endroit de l'incarnation de Dieu.

Tu ne dois pas te dédoubler et dire : il y a Dieu qui s'incarne et moi. Si tu es un disciple à l'esprit juste qui m'a bien capté, tu penseras d'un seul coup, Il Est, et l'autre partie le sert.

Pour l'instant, je parlais à la partie qui en vous doit le servir. Et je lui ai parlé pour que lorsque vous aurez rejoint vos foyers, vous soyez capable de sentir la partie que vous servez. Mais encore une fois, utiliser des noms ou des désignations comme “vous êtes” est une erreur de ma part. Mais je ne peux pas discuter sans passer par ces concepts-là.

Lorsque je vous dis “vous êtes l'incarnation de Dieu”, c'est une erreur de ma part. C'est un concept complètement faux. Car cela veut dire que vous êtes et qu'il y a l'incarnation de Dieu en vous. Mais en fait, il n'y a pas l'incarnation de Dieu en vous, il y a Dieu. C'est tout. Ou la nature divine, ou la Lumière, appelez cela comme vous voulez.

Alors ce que je voudrais, c'est qu'en sortant d'ici, vous n'ayez pas l'impression que c'est Pierre ou Paul qui marche dans ces chaussures. Essayez de ressentir, même si ce n'est que quelques instants, la Grande Âme qui marche, qui découvre le monde, qui découvre les parfums. C'est la Grande Âme qui sent la fleur, c'est la Grande Âme qui se met à avoir froid dans Son corps. Et ce n'est pas Pierre qui a froid. C'est la Grande Âme qui prend connaissance du froid qu'à Son corps.

Et toi Pierre, tu vas dire : “J'ai froid.” Non ! Le corps de la Grande Âme a froid et il faut donc que tu le couvres.

Je voudrais que désormais tu aies plus souvent à l'esprit le réflexe de pensée de la sorte. Et tu verras que si tu t'y entraînes de façon suivie, en y croyant au moment où tu le fais, tu verras que ta perception du réel va changer complètement. Et en très peu de temps, ce que d'autres mettent des années à obtenir par des méditations, des mantras, des séminaires, en très peu de temps, toi tu l'obtiendras.

Parce que tu vas faire tomber les voiles tout simplement. Tu vas défaire les mirages. Tu vas défaire les rêves.

Les Anges

Dans cet exercice, comment vas-tu utiliser les anges ? Bien qu'aujourd'hui la collaboration ne soit pas redevenue quotidienne, mais comment peux-tu faire quand même pour utiliser leur énergie ? [...]

Il est un être d'action, et c'est un être d'intelligence.

Il ne va pas donc arriver auprès de celui qui l'a prié, lui dire : “Écoute, j'ai bien reçu ta prière, alors je vais essayer de faire en sorte que cela se produise. Je parlerai aux bras droits de Dieu et je parlerai au Christ ou à la Vierge Marie.” Il ne va pas y avoir une telle conversation. Là où on verra que l'ange a entendu, c'est quand on verra la chose arriver.

Que fait l'ange ?

Il entend, il le reçoit et il envoie une énergie. C'est son paquet cadeau. Bien sûr, avec le paquet cadeau, il n'y a pas le coup de téléphone tant attendu des hommes. Mais il faut que cet enfantillage cesse !

Comment travailler avec l'ange ?

D'abord, si l'on veut communiquer avec les anges et de la manière dont je viens de parler sans attendre la réponse, si l'on veut communiquer avec l'ange, il faut aller dans des endroits calmes de préférence, des endroits où la nature y a un grand règne. Les forêts, les champs, surtout quand ils sont à l'aube de la moisson par exemple, les montagnes, les rivières, les torrents, la mer, partout où la nature y est tranquille et abondante.

À cet endroit, vous essayez de vous vêtir de blanc ou de couleurs très claires comme du rose pâle, du jaune paille, du bleu très clair.

Vous vous mettez en cercle avec plusieurs amis, vous vous tenez la main et vous commencez une bonne méditation, bien calme, bien profonde. Et la méditation ne doit pas avoir pour but d'élever l'esprit vers l'ange, mais au contraire de créer l'harmonie dans le groupe. C'est pour cela que le calme, la première chose à obtenir dans cette méditation, cela va permettre une synthèse de groupe et une harmonie de groupe.

Lorsque l'on sent que le groupe est bien en harmonie, que chaque individu fusionne avec l'autre, qu'il n'y a plus aucune idée parasite ou aucune émotion parasite, à ce moment-là vous allumez une flamme, l'ange et la flamme, c'est la même chose.

La flamme est l'énergie de l'ange. C'est un peu sa partie matérielle, je dirais, sa partie incarnée dans le monde.

Vous pouvez allumer soit un petit feu ou soit un ensemble de plusieurs bougies. Il faut une flamme qui soit suffisamment abondante.

Puis vous commencez les invocations à l'ange.

Certains peuvent être épuisées dans les livres des invocations déjà écrites pour les anges, que l'on peut trouver dans les psaumes par exemple, ou dans des livres ésotériques, ou bien dans les traditions de l'église. Cela ne veut pas dire que vous devez avoir un recours systématique à ces traditions, vous pouvez vous adresser par la pureté du cœur et l'intention d'une groupe et vous lui parlez.

Vous pouvez lui parler, c'est un exemple que je vais vous donner, vous lui parlez en ces termes :

Ange... et vous nommez celui que vous voulez attirer.

Si c'est pour un malade par exemple, nommez l'Ange de la Miséricorde ou l'Ange de la Guérison. Si c'est pour précipiter tout ce qui peut favoriser la paix sur la Terre, par exemple la signature de grands traités, la transformation des sociétés, ou l'arrêt des ventes des armes, alors vous devez appeler l'Ange de la Paix ou l'Ange de la Lumière. Si au contraire c'est pour changer le cœur des hommes, pour que malgré ce qui se passe dehors, ils se transforment eux-mêmes, ils se prennent en main, alors appelez l'Ange de la Transformation.

Chaque fois que vous allez nommer l'Ange, c'est en fait par la nature de votre idée, la nature de votre pensée, vous allez créer un écho pour une certaine énergie, une certaine hiérarchie angélique. Et exactement comme lorsque vous êtes en prière, soumettez à cet Ange le travail qui est à faire, mais non pas comme si vous lui ordonnez le travail, simplement comme si vous lui demandiez sa participation.

Ensuite remerciez-le pour l'aide déjà donnée, ne laissez pas la prière en suspens comme si vous attendiez quelque chose, remerciez-le comme si il vous avait déjà donné.

Fermez le groupe et repartez.

Quand je dis fermer le groupe, je veux dire que par un exercice mental, vous devez redescendre au niveau de votre incarnation, bien revenir dans votre corps et avoir l'impression de fermer des écoutilles. De cette manière-là, toute l'énergie sera véritablement allée vers l'Ange.

Lorsque je dis cette chose, je ne veux pas vous enfoncer dans la méthode comme s'il s'agissait d'une méthode pour évoluer, d'une méthode pour travailler, je dis simplement que c'est une collaboration faisable. Mais quels que soient les collaborateurs que vous choisissez, l'évolution va de toute manière dépendre de votre effort.

Dans un cas plus individuel, si par exemple vous voulez accélérer la méditation, accélérer la purification, prendre conscience véritablement de vous-même, approfondir l'observation, etc., alors il vous faut faire un travail un peu plus délicat. Et là je dirais que le gros problème repose sur la responsabilité.

Si vous vous attachez un ange, ce qui est tout à fait faisable, ce n'est pas un rêve, c'est de la réalité. Vous vous engagez à évoluer dans les termes que vous aurez soumis à l'ange.

Si à un moment donné vous voulez avoir un peu plus de relâche, ou si vous voulez complètement stopper votre purification et que vous recommencez à boire, à consommer de la sexualité beaucoup trop fréquemment, ou que vous recommencez les choix du monde profane, les énergies continueront à arriver de la part de l'ange et puisque vous ne les utilisez plus, automatiquement ces énergies vont vous ruiner, vont vous brûler, vous déstabiliser.

Donc lorsque l'on veut une collaboration plus individuelle avec un ange, il faut savoir que vous devez aller jusqu'au bout du programme, vous devez vous engager et vous devez porter la responsabilité du travail que vous avez commencé jusqu'au bout, sinon l'ange va continuer à envoyer des énergies puisque l'ordre a été donné et cela va vous nuire.

Donc lorsque l'on veut collaborer avec l'ange, il faut savoir si l'on est suffisamment décidé à faire tous les sacrifices de l'énergie qu'envira l'ange. Car l'ange est capable d'envoyer une immense énergie, une extraordinaire énergie, mais il faut être capable des sacrifices que cela implique.

Si un jour vous réclamez à l'ange une énergie pour vous ouvrir le troisième œil, ce qui est tout à fait possible, cela peut se faire en deux minutes, pas besoin même de jeûner, de faire de grandes invocations, on appelle l'ange, il ouvre le troisième œil et c'est fait.

Il faut savoir qu'une fois le troisième œil ouvert, si je ne fais pas attention à mes émotions, si je ne fais pas attention à mes idées, si je me remets à produire des idées basses, des émotions basses, eh bien mon troisième œil va être ouvert sur le bas astral et tout ce que je vais voir ce seront des monstres et ces monstres vont s'infiltrer en moi et je vais être vampirisé, possédé.

L'Ange et l'Homme

L'Ange est un être qui ne discute pas, il voit l'Homme, l'Homme demande, il lui donne. Parce qu'il sait que l'Homme est Dieu et que l'Homme doit donc savoir ce qu'il fait et qu'il prend la responsabilité de ce qu'il fait.

Puisque l'Homme est Dieu, il a ceci de particulier dans l'Univers qu'il est responsable de lui-même.

Chose que n'est pas l'Ange, l'Ange n'est pas responsable de lui-même, l'Ange a été créé pour obéir à Dieu, c'est une partie de Dieu qui s'est identifié tellement à la nature angélique que l'Ange ne connaît pas d'autre loi que celle de Dieu. Il ne peut pas dire un jour je redeviendrai Dieu, ce qui attend l'Ange c'est la mort tout simplement au bout du compte, il est un serviteur sans égal, il va jusqu'au bout du sacrifice, il est Dieu lui-même c'est certain mais lui n'aura pas l'occasion de sublimer son identité pour qu'elle redevienne Dieu. Un jour l'identité lui est reprise, c'est tout.

Donc l'Homme est responsable parce qu'il est en même temps cette partie de la conscience de Dieu qui se connaît elle-même un beau jour. Ce qui fait que si l'Homme commande, l'Ange l'exécute.

Bien sûr il ne faut pas penser que un petit homme va commander à un grand Ange, certes pas ! Parce que par amour le grand Ange n'obéira pas au petit homme, il va se dire : “mais celui-ci qui me réclame des ouvertures de chakras, des envois d'énergie, ne sais pas ce qu'il me demande et si je lui envoie ne serait-ce qu'un dixième je vais le tuer sur place.”, donc il n'envoie rien.

Comment donc s'approprier un ange dans la mesure où on est décidé à faire le travail jusqu'au bout ?

Pour s'approprier un ange qui accélère l'évolution il faut avoir une intention supérieure à celle du groupe qui va dans les champs de blé comme je décris le tableau. Il faut étudier des livres, connaître le nom de certains anges ou du moins de la hiérarchie, il faut composer un réceptacle des énergies de cet ange et de sa hiérarchie. Composer un réceptacle avec les éléments qui correspondent à l'énergie de cette hiérarchie et il faut donc aller puiser dans les livres de la sagesse antique et les livres de la cabale tous les renseignements et les correspondances entre des éléments très physiques, très concrets et des hiérarchies angéliques. Et savoir que par exemple le soufre est un des éléments pour recevoir l'énergie X de la hiérarchie angélique X.

Ces réceptacles sont composés de plusieurs éléments et lorsque les éléments sont mises en mouvement, en danse - non pas parce que le disciple va les mettre dans une coupe et les remuer tous, mais parce qu'il va les enfermer dans un cercle ou sur un papier et prononcer le nom qui correspond à la vibration de la hiérarchie - alors ces éléments montent, la vibration de ces éléments monte dans le plan éthérique et se mettent à vibrer énormément sur le plan supérieur du plan éthérique. Et c'est là que commence à résonner l'impact de l'appel.

C'est sur cette dimension là que l'ange enverra son œil, contemplera l'aura de celui qui l'appelle et s'il trouve moyen de fusionner avec cette aura alors il se présente et lui dit : “Comment veux-tu ?”

Et il nommera l'homme par un nom que l'homme ne se connaît pas lui-même d'ailleurs à propos de lui-même, mais il faut savoir que l'ange voyant l'aura de l'homme en déduira une suite de syllabes, exactement comme un peintre pourrait composer un tableau avec les couleurs qu'il voit dans votre aura. Et c'est par ce nom-là qu'ensuite le disciple qui appelle sera toujours réentendu par l'ange. Ce qui fait que par la suite le disciple n'aura plus besoin de repasser par la cérémonie des éléments et il n'aura qu'à prononcer le nom que l'ange aura donné et l'ange sera là et il exécutera.

Pourquoi est-ce que je ne vous donne pas le détail de la cérémonie ? Tout simplement parce qu'il y a sur la Terre, mais aussi dans cette salle et c'est la nature humaine, beaucoup plus de disciples fous que de disciples équilibrés. Ce qui fait que beaucoup trop nombreux seraient les gens qui, pris par un ardent désir, se lanceraient dans l'invocation, jureraient d'aller jusqu'au bout du programme et en fait ne courraient qu'à leur perte !

Celui qui veut aboutir à cette cérémonie devrait aller lire les livres et toutes les résistances qu'il rencontrera pour aller jusqu'au bout du livre pour dénicher dans le livre, s'il arrive à renverser tous ces obstacles, rien qu'en les renversant il aura déjà maîtrisé en lui-même beaucoup de ce qui est de l'impatience, beaucoup de ce qui est de l'ardeur primaire et vulgaire, le désir primaire, il l'aura largement purifié pour en faire une intention constante vers le but. Et lorsque le Maître verra cette intention constante vers le but, en fait c'est Lui qui apparaîtra et non plus l'ange.

Mais il est quand même bon quelques fois que l'on utilise des prétextes comme la recherche de l'ange pour que finalement cela aboutisse au Maître. C'est souvent comme cela que cela se passe. Le disciple a un argument un prétexte mais il est intègre et absolu face à cet argument. Alors il y travaille et il surnomme tous les obstacles et finalement il obtient plus de ce qu'il avait prévu. Parce qu'en ayant renversé tous les obstacles il développe en lui toutes les qualités qui le fait être un vrai disciple. Alors c'est le Maître qui apparaît.

Je vous en ai dit de toute façon assez pour que vous sachiez comment discuter avec les anges comment le faire participer à vos travaux.

Je voudrais simplement préciser - et ensuite je vous quitterai - je voudrais simplement préciser que dans la Hiérarchie les plus hauts représentants de la famille des anges travaillent avec les grands initiés, travaillent avec les Maîtres, travaillent avec Kumara. En fait une Hiérarchie planétaire ou solaire ne peut pas fonctionner sans le travail des anges. Ce sont les anges qui aident à l'élaboration d'un système, ce sont les anges qui transportent la Lumière du Soleil jusque dans l'aura d'une planète. Ce sont les anges qui transportent le prâna qui vient du Soleil pour le mettre à la porte de votre rate à la porte de vos chakras. Ce sont eux qui transportent toutes ces énergies et à juste raison on pourrait même penser qu'ils sont ces énergies. Parce que lorsque l'on voit la forme de ces énergies, d'un seul coup un ange apparaît si on a l'œil pour le voir.

Mais cela ne veut pas dire que l'énergie a une forme et que l'ange n'est que de l'énergie. Comme je ne peux pas dire que votre âme a une forme, de la même manière, je ne peux pas l'affirmer pour l'ange. Mais il faut savoir que toute l'énergie qui sort du Soleil, que ce soit sa Lumière ou son prâna, toute cette énergie est angélique et toute cette énergie vient par le mouvement des anges.

Imaginez donc un ange qui sort du Soleil tête la première, pour traverser le système solaire et aboutir à vos chakras. Et dans vos chakras il se vide complètement et puis il retourne au Soleil, il se remplit et il repart du Soleil et il vient se vider dans vos chakras, et il retourne au Soleil ! Et ainsi de suite pour tout ce qui vit.

Alors vous allez me dire : “Mais où est l'énergie spirituelle de l'Être Solaire alors ? Si ce sont les anges qui se propulsent hors du Soleil pour apporter l'énergie, qu'en est-il du rayonnement de l'Être Solaire ?”

Eh bien je dirais que l'Être Solaire en tant qu'esprit ne bouge pas. Mais il émane hors de lui toute une hiérarchie solaire et c'est cette hiérarchie solaire qui s'occupe des affaires du système, ou qui plonge pour alimenter toute la Matière. Autrement dit le Christ Solaire existe de par lui-même, pour lui-même, et lorsqu'il rayonne dans le monde, il rayonne en tant qu'être angélique, qui se diversifie et qui devient une hiérarchie multiple. Exactement comme dans votre cas il y a l'âme qui est la Grande Âme, et puis il y a toute une suite d'incarnations, Pierre, Paul, Jacques, André. Mais il n'empêche que l'âme existe à l'intérieur d'elle-même et elle ne bouge jamais.

Je ne voudrais pas trop vous éparpiller avec la nature des anges, vous avez suffisamment à faire avec votre propre nature et la nature de votre travail.

Travail concret

Pour vous quitter sur un travail concret à exécuter, je vais donc vous proposer que dès demain matin vous essayez de ne pas vivre en pensant d'après votre mémoire, en vous rappelant que vous êtes madame Untel, monsieur Untel, que le nez est de telle grosseur ou que les jambes sont de telle longueur ou que le foie marche ou ne marche pas. Bien sûr vous allez me dire : “Je ne peux pas renier le fait que mon foie marche ou ne marche pas ! Chaque matin il me fera sentir s'il ne marche pas !”, et je ne peux pas renier l'évidence, c'est vrai. Cependant il vous faut penser “le foie ne marche pas” et non pas mon foie ne marche pas, le foie ne marche pas. Et si je me distance de la sorte, alors dans la journée, exactement comme un mécanicien, je vais essayer de tout faire pour que ce foie marche. Et je vais m'apercevoir que si je bois trop de bière cela nuit au foie. Je vais m'apercevoir que si je fume trop cela nuit au foie. Si je mange trop lourd cela nuit au foie.

Tandis que si je dis : “Mon foie me fait mal, mon foie ne va pas !” Alors je continue à boire de la bière, à fumer beaucoup, à manger très lourd et je vais chez le médecin pour prendre des médicaments afin de forcer le foie à marcher. Parce qu'il est le mien et qu'il doit faire ce que je veux. Et puisqu'il est le mien et qu'il doit faire ce que je veux, et puisque je veux boire de la bière et en boire beaucoup, alors il doit l'accepter et filtrer. Et s'il ne l'accepte pas et bien je vais voir le médecin qui va le remuer pour qu'il marche dix fois plus fort ! Pour qu'il fasse l'affaire avec cette bière !

Si par contre ce n'est pas mon foie mais qu'il est le foie du corps que la nature me prête, alors je vais être plus respectueux et en étant plus respectueux je ne vais pas lui faire supporter mes mille volontés. Je vais d'abord essayer de concevoir ce qu'est la correcte volonté.

Est-ce qu'il est correct de vouloir boire trop de bière, de manger trop lourd ? Non ce n'est pas la correcte volonté. Sitôt que je suis détaché de mon corps, je suis aussi détaché de mes envies. Parce que c'est le même phénomène : si je m'identifie à mon corps, je m'identifie aux envies, je m'identifie aux désirs.

Alors vous allez me dire : “Mais pourquoi est-ce qu'il existe des envies et des désirs ?”

Pour te l'expliquer rapidement je te dirai que le corps des désirs, comme on l'appelle si souvent le corps astral, n'est pas un corps de désir, absolument pas ! Le corps astral en lui-même n'est capable d'aucun désir, il ne connait même pas la notion. Mais sa substance est détournée pour devenir une substance de désir ou de plaisir ou de crainte ou de peur dans la mesure où l'homme s'ennuie, tout simplement.

Quand je désire c'est que je m'ennuie. Si je m'ennuie c'est donc que je ne me connais pas moi-même, que je n'ai pas goûté cette oasis.

Quand un homme désire, il s'ennuie.

Alors quand tu veux t'acheter une nouvelle robe, pense que tu t'ennuies, au lieu de travailler deux heures supplémentaires et dépenser un temps précieux, le temps de ta vie ! Le temps qui compte dans tes veines, un temps qui t'est compté, pense que c'est l'ennui qui t'y pousse. Et plutôt que de le combler avec une robe qui de toute façon ne restera que dans la penderie plus que sur ton corps, essaie de développer la vraie joie de la vie, la véritable présence à l'intérieur, pour que plus jamais tu ne te sentes seul.

Et de la même manière pour les hommes lorsque vous précipitez trop vite à acheter des voitures ou lorsque vous passez trop de temps dans des clubs pour devenir musclé afin d'avoir une belle image, ou pour les disciples lorsque vous perdez trop de temps à lire des livres mais uniquement pour en faire étalage auprès des autres amis, pensez que c'est l'ennui que vous trompez et écoutez l'horloge du temps faire tic-tac, tic-tac, sur votre ennui. Et supportez d'écouter cette ennui quelques instants, prenez en bien conscience parce que tant que vous n'aurez pas compris que c'est l'ennui que vous essayez de tromper, eh bien vous n'arriverez pas à dissoudre votre désir, votre plaisir, mais aussi vos peurs et vos craintes.

Si je vous le dis c'est une chose mais si vous ne le comprenez pas, cela ne sert à rien. Ressentez-le à l'intérieur, ressentez ce vide en vous qui s'ennuie parce qu'il ne se connait pas - tic-tac, tic-tac - et lorsque vous en aurez bien conscience, alors là vous serez prêt à tous les petits sacrifices parce que d'un seul coup ils deviendront petits les sacrifices dits si grands dans la spiritualité quand on les voit de l'extérieur, vous serez prêt à tous les sacrifices parce que vous connaîtrez le but. Votre intention deviendra constante et le Maître apparaîtra et à ce moment-là moi, vois-tu, eh bien je disparaîtrai, je te laisserai avec Lui. C'est précieux ce genre de réunion, le guide qui a amené juste à ce point-là n'a plus rien à faire, il passe son chemin et il ira continuer de parler aux autres sourds. Mais la rencontre, cela ne le regarde pas, il n'attend ailleurs même pas un merci, la rencontre c'est sa récompense.

Je vous souhaite de prendre bien conscience de cette part d'ennui qui est en vous parce que vous n'avez jamais goûté à l'oasis.

Je vous souhaite aussi de savoir déprogrammer la mémoire comme je vous l'ai expliqué.

Je vous souhaite aussi de comprendre que l'on ne peut pas oublier une blessure, comme je vous l'ai expliqué. Et que la seule solution c'est d'être au-delà de l'endroit où l'on peut être blessé. Rappelez-vous toujours cette chose pour être invincible. Si je veux être invincible, je dois me tenir à l'endroit où je ne peux pas être blessé. Par contre si je descends à l'endroit de la chair, qui est si molle et si fragile alors là, oui, je peux être détruit, car toute sa psychologie est tout aussi fragile que la chair.

Donc montez d'un cran !

En montant d'un cran, non seulement vous vous protégez vous même, mais par cette protection vous êtes plus à même d'aimer tous les autres hommes. Parce que d'un seul coup aucun homme ne peut vous porter préjudice, aucun homme ne peut vous faire du mal alors vous pouvez l'aimer, même si il a tenté de vous faire du mal.

Comme quoi l'Amour repose sur peu de choses !

Il ne repose pas sur un effort : “tiens je vais m'efforcer à pardonner malgré le mal que je sens !”

L'Amour repose sur une vision, la vision d'un coeur qui se trouve au-delà de l'identité commune.

Travaillez à cette chose !

Je vous salue.

(Date de la conférence : 11 06 1990)

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