🔥 Conférence 104

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Conférence 104

Question

Bonsoir.

Nous vous saluons.

Voici la question.

L'évolution de l'humanité est-elle en conformité avec le dessein du Plan hiérarchique ? Pouvez-vous nous donner des directions pour notre service ? En particulier, dans quel domaine y a-t-il urgence ?

Réponse

Bonsoir, chers frères et sœurs.

Je vous souhaite la bienvenue.

Et quel que soit le motif qui vous est amené ici à m'écouter, nous ne considérerons plus l'idée qui vous a amené ici. Profitez d'être face à quelque chose que soit vous ne connaissez pas, soit que vous ne connaissez pas bien, non pas pour approfondir la rencontre, la relation ou la connaissance, mais plutôt pour vous découvrir vous-mêmes.

Se découvrir soi-même

Ce qu'il y a d'intéressant dans le fait que quelqu'un soit en face d'une situation, d'une émotion ou d'un phénomène pour la première fois ou d'une façon nouvelle, c'est qu'en fait toute la dimension sera ouverte en lui pour qu'il y voie plus clair à propos de lui-même.

Quand un homme rencontre quelque chose pour la première fois ou pour une nouvelle fois, ce n'est pas tant l'objet qu'il doit apprendre à connaître, ce n'est donc pas la découverte qui doit motiver son intelligence et son discernement. C'est, tout au contraire, un mouvement introverti de connaissance de soi-même. Et en répondant à cette chose, je répondrai aussi à la question.

De façon habituelle, trop habituelle je dirais, les hommes ont tendance à extérioriser. Ils extériorisent leur amour pour Dieu, ils extériorisent aussi le concept qui est Dieu. Dieu, c'est le grand être qui est dehors, là-haut, quelque part. Pour ceux qui sont très dévots, Dieu sera au fin fond du paradis, bien caché, bien à l'abri. Pour ceux qui ont un petit peu plus de philosophie, Dieu sera une autre dimension, toute proche certes, mais en tout cas une autre dimension que l'on peut atteindre que si on fait un effort. Pour d'autres encore, Dieu, c'est une certitude, est ici, à l'intérieur de chacun, mais il appartient à une autre gamme de vibrations.

Ce qui fait que quelle que soit la formule, l'interprétation que l'on choisit dans les écoles ésotériques, qu'elles soient actuelles ou anciennes, on en revient toujours à concevoir un Dieu qui est à l'extérieur. Que ce soit parce qu'on le dit très divin dans le haut des cieux, ou même à l'intérieur appartenant à une autre gamme de vibrations. Et ainsi on imagine un homme avec une personnalité en bas d'une échelle et son âme en haut de l'échelle. Et l'on voit encore une distance être créée mentalement, même par l'érudit qui spécule sur ces concepts.

De la même manière, lorsque l'on considère la vie de tout un chacun, la façon qu'ont les personnes d'approcher les événements et situations de la vie montrent que sans arrêt l'homme regarde quelque chose qui est dehors et il essaie de s'en approprier la connaissance afin de ne plus y aller de manière aveugle, vers cet objet ou vers cette situation. Ce qui fait que tous ces efforts vont être développés pour cerner la nature d'une chose, d'une situation, qu'elle soit affective, qu'elle soit financière, qu'elle soit spirituelle.

Le mouvement, à partir du moment où il est inscrit dans l'esprit de l'homme, va s'effectuer pour n'importe quel sujet, que l'on imagine le sujet appartenant à la vie la plus matérielle ou la plus spirituelle. Dès que l'on est en train de bouger ou imagine le mouvement, tout sera fait dans ce mouvement.

Ce qu'il faut donc petit à petit apprendre, cela oui il faut l'apprendre. Ce n'est pas tant la nature de Dieu, l'épaisseur de ses manteaux, de ses dimensions. Je dirais même, il n'est pas si important de connaître la nature des chakras. Leur symbolisme, leur forme géométrique, leur son, les invocations propres à déclencher leur ouverture instantanément, parce qu'il y a des invocations qui déclenchent instantanément, non pas seulement l'ouverture des chakras, mais la mise en fonction magique d'un chakra. Et lorsque l'on prononce ensuite la phrase de fermeture, le chakra se referme et il y a donc pour le magicien, je dirais, très peu de dégâts et très peu d'inconvénients puisqu'il ne va fonctionner que durant un laps de temps que lui-même contrôle.

C'est d'ailleurs ce à quoi sont utilisées toutes les invocations. Lorsque l'on utilise un simple "Notre Père", il s'agit bien là en fait de déclencher l'ouverture du chakra. Dans ce cas précis, c'est le chakra coronal qui est touché, c'est-à-dire le lotus qui est en haut de la tête.

Et pourquoi celui-ci ?

Vous me direz avec l'Ère des poissons, il n'était pas tant question de la partie la plus évoluée de l'homme, puisqu'on essayait de lui réapprendre l'amour. Et un amour qui était tout émotionnel, donc fortement tenté d'émotion. Pourquoi donc est-ce que le "Notre Père" aurait eu la vertu d'ouvrir et de faire travailler le chakra le plus élevé, le coronal ?

Eh bien je dirais que sa fonction a été absolument nécessaire à ce niveau-là pour faire entrer dans l'être les énergies pouvant préparer l'Ère du Verseau.

Les ères

Les hommes qui savent si peu de choses, et ce n'est pas une critique lorsque j'affirme cela, comprenez-moi bien, les hommes qui savent si peu de choses s'imaginent qu'à chaque page il y a une sorte d'écriture, une sorte d'énergie, une sorte de message, une sorte de messie, un certain initiateur. Ils voient là qu'avec l'Ère des Poissons il y a plus favorablement le Christ, Jésus, toute l'Ère catholique, toute l'Ère chrétienne, et que maintenant avec l'Ère du Verseau il va y avoir un autre Messie, un autre message, une autre énergie, un autre baptême. Mais en fait c'est ne voir les choses que depuis seulement le bout des pieds.

Il faut savoir que ces Ères sont extrêmement petites, non seulement dans la vie d'une âme, d'une personne, d'un individu, mais aussi dans la vie de l'âme collective qu'est l'Humanité. Il ne s'agit donc pas d'improviser d'ère en ère ce que l'on va faire.

Cela va bien lorsque l'on est un touriste sur la Terre, comme tant d'êtres humains sont touristes sur la Terre, on improvise chaque jour ce que l'on veut faire. Mais dans un plan d'évolution il n'en est pas de même. Et chaque page n'est en fait que la matrice de la page prochaine. Aucune page n'existe en elle-même, comprenez-le bien !

C'est-à-dire qu'aucune ère, qu'elle soit des poissons, des béliers ou d'ailleurs, n'existe en elle-même. Elle n'est toujours que la matrice de l'ère qui arrivera après. Et cette ère qui arrive après elle-même n'est que la matrice de l'ère qui y aura après, etc., etc., jusqu'à ce que l'on ait en fait traversé toutes les constellations, donc vécu, expérimenté toutes les ères, et que l'on puisse commencer une véritable ère cosmique.

Qu'est-ce que je veux dire par là ?

Eh bien je veux dire que les ères zodiacales que vous connaissez à l'heure actuelle en ouvrant n'importe quel livre assez bien conçu, ne sont en fait que des ères de gestation pour l'Humanité. C'est pourquoi chaque ère n'est à chaque fois que matrice de l'autre, et qu'elle doit en même temps qu'elle rayonne ses propres énergies, commencer à attirer les énergies de la prochaine ère, parce qu'on ne peut pas comme cela fermer une porte et en ouvrir une autre, c'est impossible.

Les cycles sont des zones d'adaptation, et en fait je pourrais même relier l'existence des ères, l'existence des cycles. Je pourrais dire : il n'y en a pas, pour l'instant il n'y en a pas du tout. Pourquoi ?

Parce que tout simplement, lorsque l'on prend une ère comme l'Ère des Poissons, on rencontrera la trace encore très évidente de l'ère précédente, et on y rencontrera déjà la trace visible de l'ère prochaine. Où se situe donc l'homme du poisson ? Le véritable homme du poisson, eh bien on s'aperçoit que, du point de vue d'une identité pure et absolue, l'homme du poisson n'a jamais existé, n'existera jamais. Il était toujours un être amphibie, coincé entre trois notions. La notion des poissons, la notion de l'ère qui précédait et la notion de l'ère qui vient. Et pour chaque ère c'est de la même manière. Ce qui fait qu'un homme a plus de facilité pour trouver sa place à l'intérieur d'un cycle.

S'il se veut absolument et radicalement des poissons, il trouvera une expression possible. Si en lui il y a encore un certain karma vis-à-vis des énergies anciennes de l'ère précédente, il arrivera encore à trouver moyen de les expérimenter et de s'en délivrer. Si par contre il a suffisamment évolué pour ne pas devoir appartenir ni au passé ni au présent mais déjà au futur, alors la grande Loi de Dieu ne va pas l'obliger à être un homme du Poisson. Il sera déjà un homme du Verseau. Et de la même manière existent les trois types dans chaque ère.

C'est pour cela qu'il ne faut pas, de façon philosophique, se cristalliser autour d'une notion car en fait chaque homme est un mélange des trois notions. Aucun homme n'est véritablement épuré des énergies de l'ère qui a précédé. C'est pour cela d'ailleurs qu'il y a chaque fois encore autant de problèmes que l'on dit trop anciens, que l'on dit trop vulgaires, que l'Humanité aurait déjà dû régler depuis fort longtemps puisque chaque fois il y a eu l'expérience de la guerre. Alors pourquoi est-ce qu'elle revient, pourquoi est-ce qu'elle existe toujours ?

Eh bien ce sont des êtres qui, non seulement n'appartiennent pas encore au présent, ils n'appartiendront pas au futur, mais ils appartiennent bien au passé. Et il faut bien qu'ils existent. Et il faut bien que l'homme tolère cette existence.

Donc il y a une grande souplesse à l'intérieur des vages, des cycles, des ères. Parce que les âmes ne deviennent pas blanches parce que les Poissons arrivent, bleus parce que le Verseau arrive, puis violettes parce que autre chose arrive. Les hommes ne deviennent pas comme cela, très vite, de la couleur du cycle, c'est impossible.

Par contre, le cycle peut petit à petit changer leur teinte, leur nuance. Mais la couleur de base, c'est l'homme, par sa compréhension, par ses efforts, par son karma, c'est lui qui va créer sa couleur. Ce qui fait qu'un cycle en lui-même est absolument impuissant. Tout le monde se dit : “Mais, avec l'Ère du Verseau, avec le nouveau monde qui arrive, alors forcément beaucoup de choses seront réglées. Je suis même sûr que la guerre sera éliminée, que la famille n'existera plus, que beaucoup de nos problèmes cesseront !”

Bien sûr, je le souhaite. Avec toi, je le souhaite, sincèrement !

Mais voilà. Pendant l'ère prochaine, de nombreux hommes continueront à exister qui appartiendront encore à d'autres cycles. Et il faudra bien que quelque part, sur la Terre, un endroit leur soit réservé pour vivre leur type d'énergie. Et je comprends que, poussé par ton grand idéal, tu voudrais que tout le monde sur la Terre ait le même confort, le même bonheur, la même façon de vivre ! Je te comprends. Je ressens ton idéal. Crois-moi !

Simplement, il y a une chose que tu dois admettre. C'est que pas tout le monde est capable de vivre dans ce confort, ou dans un X état d'esprit, ou dans une certaine civilisation.

Groupes d'âmes et civilisations

Parfois, si tu mets un groupe d'âmes dans une civilisation qui, pour toi, t'apparaîtrait comme étant la meilleure, parce que confortable, développée, mentale, artistique et philosophe, eh bien pour les autres, ce serait un véritable calvaire, car il faudrait qu'ils se forcent à penser. Et penser, il ne peut pas ! Il ne peut que penser ce qu'il mangera demain, le temps qu'il fera, si sa chèvre est belle ou si son cheval est un bon reproducteur. Mais philosopher sur l'existence des Kumaras, ou sur la réalité des Chakras, c'est pour lui une violence qu'il vit depuis l'intérieur.

Donc il ne faut ni forcer qui que ce soit à appartenir à une civilisation dite d'élite, parce que pouvant philosopher, parce que paraissant plus mentale, mais il ne faut pas non plus forcer son propre enfant à aller au-delà de ce qui lui est possible. Par contre, il faudra le pousser absolument à aller jusqu'à l'endroit où les choses lui sont possibles, mais jamais plus loin !

Les cycles ont d'ailleurs cela de beau qu'ils respectent toujours la dimension des êtres. C'est pour cela qu'un cycle ne fait que éclaircir ou foncer la teinte, la nuance d'un être, mais il n'en change jamais la couleur.

Et c'est pour cela aussi que parfois, à certains âges, eh bien il faut faire le tri entre les différentes couleurs. Parce qu'il y a des âmes qui ont des nuances trop différentes par rapport à un certain autre groupe d'âmes. Ce qui fait que les âmes qui ont pris certaines habitudes, un certain développement ou un certain karma dans un certain groupe d'âmes, ce groupe d'âmes-là aura un certain mal à se faire à la réalité d'un autre groupe d'âmes.

C'est pour cela que de temps en temps on dit : “Tiens ! Pour passer là, il y aura un tri.”

Cela ne veut pas dire que les personnes sont jugées sur ce qu'elles ont de bon ou de mauvais, sur leur capacité ou leur incapacité. L'homme est tellement susceptible qu'il croit toujours qu'on va le juger pour cela. Mais c'est faux. On va simplement mettre en sommeil ou en attente certaines âmes dont la couleur n'arriverait vraiment pas à faire harmonie avec le groupe de cycle qui arrive.

Par contre, sitôt qu'un autre groupe de cycle favorable viendra, alors ce groupe-là d'âme sera comme par osmose entraîné dans l'incarnation. Et c'est comme cela que l'on peut vérifier qu'il y a, par exemple, beaucoup d'Atlantes en incarnation en ce moment. Où ils étaient pendant tout ce temps-là ?

Bien sûr, chacun a pu être un Atlante un jour. C'est certain même ! L'Atlantide a duré fort longtemps, il y a eu de nombreuses incarnations. Et si certains sont aujourd'hui capables de philosopher, cela veut dire qu'ils ont un certain âge et il faut donc qu'ils aient commencé en Atlantide. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde a appartenu à l'élite atlantéenne. Cela ne veut pas dire que tout le monde a donc été typé de façon atlante, pure et absolue. Car ceux qui étaient typés de façon pure et absolue, de façon indélébile je dirais, ceux-là ne pouvait plus se réincarner n'importe quand, n'importe où. Il leur fallait attendre une société, moderne ou pas d'ailleurs, mais une société suffisamment mentalement développée pour philosopher, inventer des choses, construire des choses...

Donc il y a toujours une grande liberté pour les âmes qui n'auront pas été typées par les expériences, des incarnations, des civilisations. Tandis que la liberté de l'incarnation devient tout de suite beaucoup plus restreinte pour les âmes qui se sont fortement typées à l'intérieur d'une expérience dans une civilisation.

Ce qui ne veut pas dire que ces âmes sont en suspens dans l'Univers et sont privées d'expériences. Ayant atteint un certain niveau, ces âmes-là peuvent, au contraire, continuer à travailler dans l'invisible, dans certaines sphères. Où elles ne font d'ailleurs que reproduire ce qui existait dans leur pays, dans leur culture, à leur époque.

Et c'est comme cela que si vous vous dédoublez de manière aisée et que vous pouvez en ramener le souvenir, vous pouvez absolument visiter l'Atlantide. Vous n'aurez qu'à pénétrer dans la sphère où de nombreux Atlantes sont en suspens de l'incarnation et vous verrez absolument de quelle manière ils bâtissaient, de quelle manière ils discutaient, philosophaient, mais aussi de quelle manière ils se faisaient du bien ou du mal. C'est dans ces endroits-là que l'on peut aller lire avec exactitude ce qui se passait puisque les entités continuent à faire ce qu'elles faisaient.

Ça c'est pour les entités qui, ayant été trop typées par une civilisation, sont quand même encore dans un certain rêve et ne s'en réveillent pas. Donc elles produisent encore la même façon de vivre, donc le même rêve.

Pour des entités qui ont été très typées, mais qui, par leur évolution, avaient déjà dépassé le rêve ou du moins une certaine couche du rêve et qui donc de l'autre côté sont capables de rester réveillées, ces êtres-là sont capables de travailler en collaboration avec la Hiérarchie et ils sont capables de venir discourir même avec les hommes. Et ils peuvent employer des canaux, ils peuvent employer des guérisseurs, ils peuvent employer des hypnotiseurs, ils peuvent employer des médiums, ils peuvent employer toutes sortes d'individus du moment que la synthèse se fait aisément.

Donc il y a mille façons de vivre, non seulement sur la Terre, mais surtout au Ciel.

Et puisque je disais que les âges sont toujours matrices l'un de l'autre, il faut savoir que les mouvements que vous faites en tant qu'incarnés sur cette planète, la somme de ces mouvements est la matrice de la vie primordiale et principale que vous aurez dans ce que vous appelez les cieux pour l'instant.

Tout est inversé.

Quand l'homme naît sur la planète, il se dit : “Je suis né pour vivre, pour chercher le seigneur, pour inventer des choses, pour respirer l'ère frais, aimer les oiseaux, faire des enfants, la vie elle est ici. De l'autre côté il y a la vie de l'esprit, d'accord, mais ce n'est pas la vie, c'est celle de l'esprit.” Faux !

Rien n'est plus faux !

Ici est ta mort, de l'autre côté est ta vie !

Mais quand je dis cette chose, je ne veux pas favoriser le suicide ! Attention ! Je ne vous dis pas : débarrassez-vous de votre corps puisque la vraie vie c'est de l'autre côté. Pas du tout !

Au contraire je vous le dis pour que votre vie de l'autre côté soit une vie de réalité, une vie où vous êtes vivant, où vous bougez parce que vous décidez de bouger, où vous faites les choses parce que vous voulez les faire et parce que vous les comprenez, eh bien tout ça, ça se prépare ici, pas de l'autre côté.

De l'autre côté c'est l'endroit du rêve.

Le rêve

Si l'homme n'est pas réveillé, de l'autre côté il continuera à rêver, et de manière encore plus dramatique ! Pourquoi ?

Parce que de l'autre côté il n'aura plus la barrière de l'individualisation comme conçue ici sur la planète. Il va devenir une âme beaucoup plus collective et c'est pour cela que ces Atlantes se regroupent et continuent à bâtir leurs bâtiments et continuent à piloter leurs engins et continuent à parler leur langue. Ils ne savent même pas qu'ils sont morts ! Ils l'ont su un jour, le temps du passage, puis très vite le rêve a repris le dessus et ils continuent à rêver.

Mais lorsque l'on rêve, on ne ressent pas la vie, on ne sait pas même que l'on est vivant. On est tout accaparé à construire, on est tout accaparé à voler, on est tout accaparé à marcher, à écrire, à parler. Mais la vie, elle n'est pas ressentie.

Il faut donc non seulement s'acharner à vivre ici, dans le corps, dans la personnalité, mais il faut, en plus que de s'acharner, trouver tous les moyens de combattre les rêves. Toutes ces fuites, morales, mentales, ou même affectives. Il faut arriver petit à petit à les déceler ; et à force de les déceler, à les regarder ; et à force de les regarder, à ne plus les voir.

J'ai toujours proposé la méthode de l'usure, plutôt que la méthode de la torture.

Beaucoup de disciples se disent : “Mais pour sortir de la Matière, je vais faire des efforts, je vais me priver de ceci, me priver de cela, me forcer à ceci, me forcer à cela !”

Et avec le temps, ce genre de disciples arrivent à déployer ses vraies, certaines d'énergies d'évolution, mais aussi de graves énergies de contradiction. Lorsque l'on est un être en conflit, un être en combat, on devient petit à petit son propre ennemi. Si bien que, au premier échec, le disciple ne se le pardonne pas. Il s'accuse. Et si l'échec est quelque chose d'insupportable pour lui, est quelque chose qu'il ne peut pas admettre, alors il va faire ce que tous les hommes font. Il va refouler la notion dans le subconscient, il va donc à demi se pardonner, tout en ne se pardonnant pas vraiment.

Ce qui fait que ce genre de disciples, parce qu'il ne se supporte plus lui-même, au contraire de régler ses comptes avec lui-même, va se mettre à ne plus supporter sa femme, ou ses enfants, ou son travail, ou son patron, ou son collaborateur. Et sans arrêt, il va rejeter ce conflit sur les autres. “Ce sont les autres qui m'empêchent.” Et ils vont regarder comment sont les autres, ils vont voir tous les défauts des autres, au lieu de regarder ce problème immense qui est en eux.

Parce qu'à partir du moment où l'on refoule en soi-même un problème, alors on ne peut plus se regarder soi-même, parce que chaque fois que l'œil va s'analyser, automatiquement on sait que l'on va rencontrer ce problème majeur. Et on a décidé de ne pas le voir.

À partir du moment où l'on refoule en soi-même un problème, alors on ne peut plus se regarder soi-même.

Et comme l'œil est un organe qui regarde, alors on va aller regarder chez les autres. Et comme la bouche est un organe qui parle, alors on va parler à propos des autres. Et plutôt que de s'occuper de soi-même, on va discuter de l'évolution des défauts ou des qualités des autres.

Regardez toujours autour de vous. Celui qui est en train de discuter des autres est un être qui s'est refoulé un jour sur un problème, qui n'est pas forcément grave, mais que l'individu a interprété pour lui-même comme étant grave. Et chaque fois à la base, ce n'est pas tant l'échec qui est le problème, mais c'est la manière, l'interprétation de cet échec. Et chaque fois vous y remarquerez une question d'ego, une question d'orgueil.

“Je ne me pardonne pas de cela ! J'attendais mieux de moi-même ! J'attendais mieux de ma part !”

Alors moi je te pose la question : tu attendais mieux de ta part ? C'est vrai ? Mais, dis-moi, si tu attendais quelque chose de ta part, et quelque chose qui en plus soit un mieux, un meilleur, c'est que tu étais, malgré ta bonne volonté, de toute manière dans un mirage ! Tu construisais une image spirituelle, l'image d'être mieux, l'image d'être meilleur, meilleur que ce que tu pensais de toi, ou meilleur que les autres, en tout cas digne du Maître ! Mais qu'est-ce que ce sont que toutes ces images ? Pourquoi est-ce que tu t'embarrasses avec ces images ? Pourquoi est-ce qu'il faut chaque fois que tu deviennes celui que tu imagines que tu dois être ? Et chaque fois que tu imagines que tu dois être quelque chose, et que ce quelque chose n'arrive pas, alors tu es mécontent.

Tu te déchires à l'intérieur et comme tu dois continuer à vivre avec toi-même, alors il faut bien que tu entres en guerre avec quelqu'un d'autre !

Et c'est le schéma classique, psychologique, d'un disciple qui, au lieu d'évoluer pour l'évolution, dresse des images spirituelles et se dit : “Je dois devenir ceci, je dois faire cela, je dois parvenir à ceci ou à cela !”

Lorsque l'on est dans la spiritualité, il y a un rêve primordial qu'il faut absolument enlever, arracher ! Et ça oui il faut le faire avec force, si vous avez envie de faire quelque chose avec force.

Vous devez arracher le rêve de devenir quelqu'un de spirituel, de devenir un initié, de devenir digne du Maître et de le sentir toutes les deux minutes dans votre dos pour voir ce qu'il peut remarquer sur vous. Il n'y a rien de plus pénible que le disciple débutant qui ne cesse de vouloir devenir digne du Maître.

Mais par quelle énergie folle as-tu envie de devenir digne du Maître ?

Devenir digne du Maître ?

Je te propose de faire un petit jeu mental pour que tu te libères de certaines énergies, mais avant il faut que tu les comprennes bien.

Alors suis-moi et tu me critiqueras après, tu me critiqueras lorsque la séance sera terminée et que tu auras constaté sur le plateau ce que tu auras pu enlever hors de toi-même qui t'encombrait.

Regarde ce qui se passe lorsque tu veux être digne du Maître, te préparer pour recevoir l'initiation.

Ce qui est très beau en soi, il vaut mieux avoir un idéal que de vivre comme un homme sans cœur, sans morale ! Cependant il ne faut pas tomber dans le rêve inverse qui est d'avoir trop de cœur et trop de morale, trop d'idéal, trop de rêve !

Regarde pourquoi c'est ridicule.

Tout simplement parce que une attitude ne peut pas exister sans l'articulation d'une certaine énergie. Et une énergie va de son expression la plus basse à son expression la plus haute.

Quand il s'agit de l'orgueil ou de la prédominance de l'ego, tu verras dans l'expression la plus basse les hommes être vaniteux, prétentieux, vouloir sans cesse commander, être obéis, diriger, vouloir le pouvoir, ne jamais être contredit. Et ils affirment faire tout de façon impeccable ! Et ils refoulent les reproches, même ceux qu'ils se font à eux-mêmes. Et c'est là que le subconscient devient très chargé et que les bureaux des médecins se remplissent. Au moins ça fait vivre quelqu'un !

Dans la manifestation la plus élevée, on verra que l'ego, puisqu'il s'est épuré et qu'il ne veut plus jouer le jeu inférieur, il va consentir à jouer le jeu supérieur et il va se dire : “Je vais devenir spirituel ! Moi, l'enfant bâtard de la Matière, tu vas voir Seigneur que je vais me transformer. Je vais devenir ton fils !” Et quelquefois on entend des prières fantastiques qui sortent du cœur des hommes. Mais ce sont des prières d'aveugle encore une fois, même si elles sont belles et si quelquefois elles sont de véritable chants de détresse.

Car combien de disciples se déchirent l'intérieur pour dire : “Je t'en supplie, maître, viens vers moi ! Ne me laisse pas dans cette obscurité, ne me laisse pas sans ta présence, guide-moi, montre-moi un seul signe, dis-moi un seul mot ou un seul son, ou fais-moi faire un seul rêve. Que je sache où je dois aller, comment je dois aller ou vers qui je dois aller !” Tout le monde a lancé ce cri un jour ou un autre.

Tout le monde continuera à le lancer de toute manière, quoi que je dise, parce que moi je ne rêve pas. Et je sais très bien que, quoi que je dise, les choses poursuivront leurs cours pour beaucoup de personnes.

Donc lorsque l'ego, parce que trop malheureux du jeu inférieur, ou tout simplement dégoûté du jeu inférieur, ou n'ayant plus goût au jeu inférieur, se passionne alors pour le jeu supérieur, il se dit : “Eh bien ce jeu là je vais le jouer de façon divine, je vais devenir un initié.”

La passion

Et alors la passion qui jusqu'alors n'était portée que vers l'argent, le sexe, la table, cette passion, mais qui n'est encore que passion, se dirige alors vers le Maître. Et c'est à cet endroit-là que l'on rencontre, d'ailleurs, la plupart des disciples.

Quand ils sont encore dans le feu de cette passion extraordinaire, où le Maître est tout, le Maître est l'existence la plus sublime du monde, on lui doit le respect, on lui doit l'amour, on doit penser à lui chaque jour, et il surveille son disciple et son disciple doit se montrer le digne de lui afin que le Maître vienne. Et voilà que l'on rentre dans un schéma qui n'est pas spirituel du tout, mais qui n'est qu'un autre rêve !

Et le disciple ne s'en rend pas compte ! Parce que non seulement il continue à désirer le Maître, mais en plus il est capable de prendre des billets d'avion pour aller à l'autre bout du monde pour essayer de le rencontrer !

“On ne sait jamais des fois que Koot Humi sortirait acheter des fraises à Pondichéry, ou des pastèques dans une autre ville, ou des melons à Bombay, on ne sait jamais ! D'autant plus que des disciples ont écrit des livres extraordinaires et ils ont porté témoignage comme quoi ils ont rencontré leur Maître, au beau milieu d'un marché, qui achetait des métrages de tissus pour l'ashram !”

“Donc tout peut arriver, se dit le disciple. Je n'ai qu'à être à l'endroit qu'il faut, quand il faut, et pour y être quand il faut ! Eh bien j'y resterai cent ans ! À force d'être à cet endroit, à force de demander, à force de prier, à force de faire du bruit, de taper à la porte... Jésus l'a dit, frappe et l'on t'ouvrira !”

Ce qui fait que le disciple met bout à bout une sonne immense de petites phrases venues de Jésus, de Bouddha, de Lao Tseu, ou de leur voisin, et ils en font comme cela une carte pour trouver le gourou. Et ce qu'ils pensent surtout, c'est que si ça a pu marcher pour eux, ça marchera pour eux-mêmes de la même manière. “Que si Untel a rencontré son Gouroud de telle façon, alors moi je vais pouvoir, en précipitant les choses, en les forçant, demandant, je vais pouvoir avoir la même grâce !” Erreur !

Ce qui est l'histoire d'un homme est son histoire ! Et cette histoire est la résultante d'une longue lignée d'incarnations, d'une longue alliance avec un Maître. Et ce n'est pas parce que tu veux voir le Maître et que tu tambourines à sa porte et que tu essayes d'attraper sa robe par dessous la porte que le Maître va t'ouvrir !

Et comme les Maîtres ont beaucoup d'humour, vois-tu, je ne serai pas du tout étonné qu'il t'envoie plutôt un seau d'eau depuis son balcon ! Et pour faire en sorte que ta fièvre tombe et que tu viennes à la porte de façon digne, cette fois.

La meilleure façon de taper à la porte le Maître, ce n'est pas avec le désir de le voir, avec l'ardeur. Même si tu la considères comme mystique, mais elle n'est qu'une ardeur. La seule façon de taper à la porte du Maître, c'est avec les battements de ton cœur. Rien d'autre.

La seule façon de taper à la porte du Maître, c'est avec les battements de ton cœur.

Et ce battement est une clé magique, alors que tes prières ne sont que des pollutions pour la tranquillité de l'ashram ! Car toute prière adressée à un Maître lui arrive.

Les Maîtres

Il ne faut pas croire que les Maîtres vivent dans une dimension qui est comme un isoloir et qu'ils n'entendent rien et qu'ils ne voient que ce qu'ils veulent voir. À partir du moment où des Maîtres ont décidé d'être connus, lorsqu'ils donnent leur nom, encore plus leur portrait, ou la couleur de leur aura, ou le rayon de leur aura, ou le nombre, ou la clef pour entrer dans leur aura, les Maîtres sont accessibles à la Terre entière !

Ils ne peuvent pas dire : “Je ne m'ouvre qu'à l'élite, je ne m'ouvre qu'aux inités potentiels.” C'est faux ! Ou on est ouvert, ou on est fermé. C'est la Loi qui veut cela.

Ce qui fait que chaque fois que vous envoyez une prière, une réclamation ou des remarques, car de nombreux disciples font des remarques. Et quelquefois d'ailleurs c'est pour nous un grand moment de plaisanterie. Lorsque vous envoyez quelque chose, eh bien cela arrive ! Et ce n'est pas parce que l'on ne vous répond pas que l'on ne vous a pas entendu. Simplement pour que l'on vous réponde, il faut envoyer d'une certaine manière, il faut réclamer d'une certaine manière, et il faut se mettre debout d'une certaine manière.

Le disciple

Je vais vous faire le portrait typique du disciple que l'on rencontre communément aujourd'hui, et qui arrive encore avec des ardeurs et des passions trop fortes, même si ce sont des passions et des ardeurs spirituelles ou mystiques.

Pour nous c'est exactement comme un cul-de-jatte, un homme qui n'aurait pas de jambes et qui se déplace avec cette petite planche à roulettes. Et il essaye, autant qu'il le peut, d'aller tirer la cloche du clocher de l'église. Et chaque fois il doit balancer avec ses bras de façon à se propulser un petit peu pour attraper la cloche ! Et lorsqu'il a attrapé cette corde, alors il ne la lâche pas. Et toute la journée ou toute la nuit, il promène sa cloche et il fait un vacarme insupportable !

Et puis, lorsqu'à bout de bras, il ne peut plus se suspendre à la corde, alors il lâche et il retombe.

Et c'est comme cela que l'on voit des disciples avoir sans arrêt des hauts et des bas. Pendant dix jours, ils croient en Dieu de façon extraordinaire, tout est Dieu, même le pipi du chien, tout est extraordinaire ! Et puis, un beau jour, plus rien n'existe ! Finalement, Dieu est trop loin pour prendre soin des choses de la Terre. Et pourquoi est-ce qu'il y a la guerre ? Et pourquoi est-ce qu'il y a la peste ? Et pourquoi est-ce qu'il y a la famine ? Et pourquoi est-ce qu'il y a ceci ? Pourquoi est-ce qu'il y a cela ? Pourquoi Dieu ne fait rien ? Et sa foi diminue.

Et puis voilà que le cul-de-jatte, un jour, rencontre un disciple qui, lui, est dans sa phase d'extase, sa phase d'ardeur. Et de ce fait, il récupère un peu d'énergie et il remonte dans sa phase d'ardeur. Mais de nouveau, il est à bout de souffle et, hein, il retombe.

Et l'on voit ainsi sans arrêt des disciples qui, les uns, les autres, se remontent les cloches, espérant que tous ensemble ils finiront par jouer une belle musique. Mais pour nous, ce n'est jamais la Pâque, croyez-moi ! Parce que tous ces sons sont discordants.

Alors voilà comment il faut faire pour non seulement rencontrer le Maître, mais surtout pour que le Maître vous accepte.

Parce que le rencontrer, c'est une chose. Et quoique l'on en pense, il y a quand même, de par le monde, de façon incarnées un grand nombre de Maîtres. Et vous en avez forcément croisé un, un jour. Ça, je vous l'affirme ! Ça, je le soutiens ! Je l'assure ! Vous en avez tous croisé un, un jour ou l'autre !

Parce que les Maîtres ne sont pas ces perles rares qui ne vivent que dans l'Himalaya ou le fin fond de l'Agartha ou sur la Lune ! Le Maître est un Maître le plus souvent incarné, qui prend part aux affaires du monde et d'une façon parfois très concrète. Et pas simplement pour faire de la dentelle dans un joli couvent, mais pour s'occuper des affaires des hommes.

Mais qui se souvient avoir rencontré le Maître ? Qui ?

Personne !

Et c'est d'ailleurs pour ça que vous êtes sans cesse en train de chercher le Maître. Parce que vous l'avez croisé et vous ne l'avez pas vu !

Tandis que même si ce Maître n'était pas votre Maître, le fait simple de l'avoir croisé et de l'avoir reconnu, cela vous aurait rempli d'une énergie et d'une foi tellement immense que vous n'auriez plus jamais besoin de rencontrer un quelconque Maître, parce que votre Maître intérieur serait réveillé.

Par contre, vous seriez prêt à travailler pour les Maîtres, en train de réclamer un travail de la part de Shambhala ou des Maîtres, appellez les choses comme vous voulez.

La différence, donc, qu'il y a entre le disciple débutant qui brûle dans ses propres ardeurs et ce propre mysticisme débutant et le disciple qui commence à sortir du rêve, c'est que l'un appelle Dieu et l'autre sert Dieu. Il y a une différence de responsabilité.

La différence qu'il y a entre le disciple débutant et le disciple qui commence à sortir du rêve, c'est que l'un appelle Dieu et l'autre sert Dieu.

Responsabilité

Il y a une différence de responsabilité. Et non pas responsabilité parce que l'on est devenu grand, important, initié, c'est un changement dans le mental, c'est un changement dans les émotions. Et ce changement il peut avoir lieu n'importe quand, parce que, dès que le canal est ouvert, le Maître s'y engouffre et il cherche à travailler, il cherche à sauver les autres qui rêvent encore.

Donc il ne s'agit pas de sortir un jour du rêve, d'être initié à une réalité, de recevoir une jolie fiche où il est dit : “Un initié Untel, né à telle date, sous tels astres, est attendu qu'il fasse tel et tel services. Il sera pour cela accompagné de tels et tels collaborateurs et guidé par tels et tels maîtres.” Et puis le beau tampon de Shambhala. Les choses ne se passent pas comme cela.

Il y a quelqu'un qui rêve et d'un coup quelqu'un qui ne rêve plus et immédiatement il devient habité, il n'a pas besoin de se demander d'où cela vient, il n'a pas besoin de justifier les choses, il commence à faire, spontanément. Que ce soit dans son milieu familial, dans son milieu professionnel ou dans son milieu ésotérique, s'il est à la tête de quelque chose de spirituel, il commence à faire des transformations.

C'est à cela qu'on remarque les disciples. Ils transforment, ils subliment des situations qui pour les autres qui sont dans le rêve sont des situations incompréhensibles, des situations qu'ils continuent au contraire à compliquer parce que leurs émotions, leurs conditions sont intenses.

Le disciple réveillé c'est celui qui en entrant simplement dans un bureau où il y a des secrétaires, des supérieurs et des inférieurs, va savoir créer la situation juste pour que tout marche en harmonie et chaque fois que cette harmonie est brisée il va savoir parler à l'un et à l'autre pour qu'elles reviennent ou pour que les deux se comprennent davantage et qu'ils vivent une cohabitation sympathique.

Alors si l'on veut imaginer ensuite que ce disciple a le coronal très développé ou son chakra cardiaque très extraverti ou bien qu'il appartient à la chambre de X ou Y, peu importe ! Il est dans un milieu, un environnement et par son réveil il transforme les éléments. Et c'est ça la plus grande alchimie.

Tu es là à travailler avec le sel, avec les poudres, avec les élixirs, avec les gouttes de ceci, les gouttes de cela, les métaux, les étoiles ? Mais tout ceci tient déjà en place ! L'Univers n'a pas besoin de toi !

Par contre, sur ton lieu de travail, là oui, il y a un grand besoin de toi, là oui, tu peux exercer ton alchimie, là oui, tu peux considérer tel secrétaire comme la fiole X ou Y, et puis tel supérieur comme l'alambic X ou Y, et tu vas chercher le moyen de faire un accord entre les deux. Et toute ta puissance alchimique et d'alchimiste va reposer sur ta capacité, ton intelligence, mais aussi ton discernement, ta capacité à oser faire cette transformation. Alors il faudrait que tu prennes ces deux substances bien en main, que tu les analyses bien et que tu fasses en sorte que par un mot celle-ci s'ouvre à celui-là et que par un autre mot celui-là devienne un peu plus compatissant vis-à-vis de celle-là.

Plutôt que de faire de l'alchimie avec des fioles, pensez à faire de l'alchimie avec les hommes qui sont autour de vous et considérez la planète entière comme le plus grand alambic de l'Univers, et faites-moi une belle alchimie avec le Soleil et qu'on n'en parle plus !

Et pourquoi pas ? Pourquoi ne pas voir les choses comme cela ? Pourquoi avoir toujours la vision autour des objets les plus petits de la planète au lieu d'intégrer dans cette vision l'humanité comme étant la substance primordiale à travailler ?

Lorsqu'un homme travaille pour l'humanité, même s'il s'oublie là-dedans, les Maîtres vont travailler pour l'homme qui travaille pour l'humanité.

Bien sûr, pour travailler pour l'humanité, il faut travailler un peu sur soi. Il est certain que l'on ne va pas pouvoir travailler pour l'humanité en étant dans n'importe quel état !

Mais même si dans la tâche ensuite on s'oublie complètement, que l'on ne prend plus le temps de faire tel exercice, de soigner ceci, de soigner cela, du moment que tout votre talent est investi, tout votre sang, tout votre âme, du moment que tout cela est investi dans le Service à l'Humanité, alors c'est le Maître qui va prendre soin de vous.

C'est lui qui va ouvrir le chakra d'un côté, c'est lui qui va en fermer un d'un autre côté parce qu'il est dangereux ou inférieur, c'est lui qui va, petit à petit, par inspiration et de façon légère, vous envoyer l'envie de ne plus faire ceci, de ne plus consommer de ceci ou de cela, de ne plus penser ceci ou cela. Et, au bout de quelques temps, vous ferez partie des disciples qui diront : “Mais toi tu me parles que tu dois t'obliger à ceci, de ceci, de cela, mais moi, c'est drôle, je n'ai pas l'impression finalement d'avoir mérité mon bonheur parce que je n'ai pas à me forcer. D'un seul coup, je n'ai plus envie de faire la chose, cela me paraît dépassé.”

Chaque fois que, d'un seul coup, on n'a plus envie de quelque chose, c'est le signe que, petit à petit, la programmation du Maître ou du guide qui vous veille a été assimilé par le subconscient et finalement un jour par le conscient. Mais pour que le conscient arrive à assimiler cette programmation venue du Ciel, il faut que le conscient soit tout occupé à quelque chose d'autre que de s'occuper de lui-même.

Et c'est pour cela que dans le Service, il faut s'oublier complètement et ne penser qu'à la chose que l'on est en train de faire, que l'on soit médecin, infirmier, instituteur ou institutrice, guérisseur, médium ou quoi que ce soit d'autre, ou simplement la mère ou le père de ses enfants. À l'instant où l'on agit, il faut s'oublier complètement et ne plus penser qu'à l'autre, au fruit que l'autre va croquer et chercher à adapter le mieux possible ce fruit qu'on lui donne.

Dans le Service, il faut s'oublier complètement et ne penser qu'à la chose que l'on est en train de faire.

Et de cette manière, c'est le guide qui s'occupe d'assumer votre évolution.

Bien sûr, à certains moments, il y aura quelque chose à comprendre que vous seul, par votre propre effort, vous pourrez comprendre. Et là on pourrait parler d'une certaine épreuve, mais les choses de cette manière-là ont lieu de façon, non seulement plus agréable, mais aussi plus facile.

Donc, comment le fait-on pour mériter le Maître et pour être accepté par le Maître ?

Être accepté par le Maître

Dans un premier temps, il faut soigner ses intentions.

C'est primordial et je dirais que c'est indispensable. Sans cela, on ne peut aller nulle part. On peut taper mille ans à la porte du maître, le Maître reste sourd, il ne veut pas vous voir. Un cœur qui n'est pas pur n'est pas un cœur qui peut l'intéresser.

Vous pouvez à côté de cela faire des bêtises, commettre des maladresses, je dirais que cela ne compte pas. Le plateau vous sera ramené pour que vous sachiez vous corriger, mais cela n'empêche pas la relation avec le maître.

Être pur d'intention.

C'est ce qui va justement libérer les battements du cœur.

C'est ce battement qui va aller frapper à la porte du maître et le maître va entendre la sonorité qu'il faut, la correcte sonorité, il va se dire : “Tiens, il y a un cœur qui frappe à ma porte.” Et il va laisser toutes ses affaires, il va laisser toutes ses conversations, il va laisser toutes ses méditations et il va aller voir quel est ce cœur qui frappe, ce nouveau-né qui réclame de rentrer dans l'ashram, ce nouveau-né qui réclame ses langes, ce nouveau-né qui réclame sa première coupe de lait et d'amour, sa première bénédiction, son premier pas !

Et là le Maître est tout empressé comme une mère qui vient à peine d'accoucher. Et lui, oui, le cœur plein d'amour, il va faire en sorte de recueillir cette âme, ce cœur qui palpite. Il va l'apporter sur l'autel et il va dire à Dieu : “Reconnais-le, Seigneur, car il a frappé à ma porte. Son cœur était ouvert, son cœur est propre, il a su frapper, alors donne-lui un nom.”

Et à partir du moment où la Lumière de Dieu entre entre les deux colonnes dans ce temple du Maître et donne un nom à ce cœur qui vient de naître, on affirme que ce cœur ne mourra jamais. Il devient éternellement vivant ! On lui donne la possibilité de devenir une réalité et d'être une réalité. On lui offre la vie éternelle, même si pour l'instant il ne pourra pas tout à fait la ressentir et en être conscient, le Maître et Dieu lui offrent cette vie éternelle par le nom qui est donné.

Alors que les autres cœurs qui ne sont pas encore vivants, qui ne reçoivent pas encore leur nom, ces cœurs-là peuvent disparaître, retourner complètement dans le néant ! Et c'est cette fameuse seconde mort dont on parle tant, c'est aussi ce fameux enfer dont on parle, que ce soit dans l'Apocalypse ou ailleurs ! C'est ce qui a terrorisé tant d'individus pendant si longtemps. Et je ne veux pas réactualiser cette peur, absolument pas ! Je veux simplement vous apprendre à la voir correctement.

Tant que le cœur d'un homme n'est pas vivant et réveillé, tant qu'il n'a pas reçu son nom, il n'est pas plus, en fait, que ce que j'appellerais une conscience animale, et cette conscience animale n'a pas plus d'importance que la conscience d'un caillou, pour nous. Et si cette conscience n'arrive pas à un certain réveil, il n'est pas nécessaire de continuer les incarnations. Il faudra choisir une autre unité.

Alors vous allez me dire : “Mais où est l'amour de Dieu là-dedans ? S'il est possible qu'un jour quelqu'un, par son manque d'éveil, retourne à une sorte de matrice universelle, où est l'amour de Dieu qui promet que tant qu'une seule part de mes brebis sera dehors, je retournerai pour la chercher ?”

Il faut comprendre une chose, et non seulement en spiritualité, mais aussi dans la vie quotidienne, c'est que les hommes que vous croisez dans la rue ne sont pas, en fait, ni véritablement des êtres incarnés, ce sont des êtres en évolution, des entités en évolution, des particules qui remontent dans l'Univers dense, et qui doivent absolument apprendre à faire le pont avec l'âme qui leur est destinée.

L'âme

L'âme avait d'ailleurs envoyé cette particule dans l'Univers dense, c'est véritablement une partie de l'âme, mais si l'âme voit que cette particule n'arrive pas à remonter, n'arrive pas à rejoindre l'autre pôle, alors l'âme se retire. Et, automatiquement, elle désire recommencer le cycle. Elle envoie une autre particule en espérant que cette fois-ci le travail sera bien fait et qu'il y aura moyen de rencontre.

Vous allez me dire : “Mais quel est le but ? Quelle est a raison de tout cela ?”

La raison c'est que l'âme ne peut pas descendre dans la Matière, ça lui est absolument impossible.

Je dirais tout simplement pour vous donner une explication que c'est à cause de son manque de poids, elle ne peut pas. Alors elle envoie une partie, une partie qu'elle baïonne complètement, qu'elle aveugle complètement, elle essaye de lui donner un poids tel que, finalement, cette particule arrive à tomber dans la Matière. Et, à l'intérieur de cette Matière, cette particule ramène énormément d'énergie vivante, énormément de renseignements et ces renseignements sont à chaque fin de vie envoyés à la mémoire de l'âme et l'âme s'en nourrit. L'âme y puise une régénération et c'est comme cela qu'elle est éternelle.

Lorsque suffisamment de régénération a été accumulée, vous vous appelez cela l'évolution, l'âme récupère tout sur feu et repart dans son Univers.

Le schéma que je vous fais ici est très simpliste mais c'est à peu près cela et je ne vous en dirai pas plus pour ce soir. Restez avec cette image. Vous êtes la régénération de Dieu.

Alors tous les disciples qui cherchent des missions de par le monde et qui s'en inventent au point d'envoyer même des caramels à certaines tribus d'Afrique, je leur propose ceci : soyez conscients de votre devoir !

Soyez conscients de votre devoir !

Vous êtes l'endroit de la régénération de Dieu. Vous êtes l'être par lequel Dieu se perpétue, se réengendre, continue à vivre, est éternel.

Est-ce que cela n'est pas une belle mission celle-là ? Est-ce que ce n'est pas une mission de chaque seconde, une mission qui doit occuper chacun de vos souffles, chacun de vos pas, chacun de vos regards, chacune de vos pensées ?

“Je suis l'endroit où Dieu se régénère. Je porte Dieu comme une femme enceinte.”

Vous qui êtes la Matière car la personnalité c'est le monde de la Matière, vous avez donc tous, que vous soyez homme ou femme, vous avez tous cette mission d'être le ventre où Dieu se régénère, où l'Esprit de Dieu se régénère. Et il faut donc que chacun se sente responsable. Et non pas qu'il s'invente des rêves et des histoires et des fuites et des grands trains pour l'Amérique ou pour les Indes ! Et s'invente des mirages à n'en plus finir en se disant : “Je vais être un initié un jour, je vais méditer sur tel chakra, je rencontrerai un Maître !”

Qu'est-ce que cela te rapporte d'être un initié, dis-le moi ? Tu es Dieu, ça ne te suffit pas ?

Vois-tu ? Ton histoire me fait penser à une autre histoire, celle du roi qui rêve de devenir son propre chauffeur. Il est dans son palais et il ne sait pas encore qu'il est un roi. Alors chaque fois qu'il déambule dans les grandes salles il se dit : "Oh, que ma vie est triste ! Et tous ces gens qui passent et qui ne me remarquent même pas, on ne sait pas qui je suis. On ne me comprend pas, je suis seul. Qui est Dieu, qui est le roi, où est le roi, où est le trône ?”

Mais le trône, tu y es constamment toute la journée ! Mais qu'est-ce que tu y fais sur ce trône ? Eh bien, tu n'y fais pas des articles de Loi, tu y fais tes besoins ! Parce que tu le prends pour un WC, tout simplement !

Et c'est ce que tu fais chaque fois qu'étant vivant de part ta divinité, tu utilises cette vie pour faire du mal, pour penser du mal, pour dire du mal ! Tu utilises le trône pour y faire tes besoins les plus nauséabonds ! Tu crois que c'est agréable lorsque l'on est Dieu de vivre dans cette odeur-là ?

Alors tu peux me répondre, pour plaisanter car j'aime beaucoup cela, que puisque tout est Dieu, le besoin aussi est Dieu. Bien sûr tu as raison, tout est Dieu, mais je préfère que cela sente la rose, vois-tu ?

Ceci dit, ce roi qui est dans son palais et qui ne sait pas qu'il est le roi et qui ne sait pas qu'il est assis sur le trône et qu'il fait tous ses excréments tous les jours, celui-là qui voit passer sans arrêt son chauffeur au volant d'une belle voiture se dit : “Celui-là a plus de chance que moi, il a un bel habit, il a un beau véhicule, il s'en va tous les matins, il doit voyager énormément ! En plus, quand je le questionne, il me dit qu'il a transporté des ministres, qu'il a transporté des rois d'autres pays ! Il rencontre plein d'aventures et à moi il ne m'arrive rien...” Alors, voilà le roi qui, d'un seul coup, se met à demander la place du chauffeur et il lui dit : “Écoute demain tu prends une journée de repos et moi je vais conduire !”

Voilà ce que nous appelons l'initié. Et c'est ça que vous désirez, vous désirez être tous des initiés mais en fait vous désirez simplement être chauffeur ! Pour avoir le plaisir de conduire un Maître, pour avoir le plaisir de conduire un ministre des affaires du monde !

Je ne dis pas que cela ne t'arrivera pas mais pour te montrer où est ton mirage, je vais simplement te dire une chose, c'est que le chauffeur est lui aussi un roi et il le sait.

Donc la première réalité que le disciple doit intégrer c'est la réalité de ne plus vouloir être quoi que ce soit. Ni vouloir être un disciple, ni vouloir être un initié, ni vouloir être au service du Maître, ni vouloir un service pour l'Humanité. Il ne veut que rien, il n'a même plus de volonté.

Qu'est-ce que je veux dire ? Est ce que je veux dire que le disciple est un être veule sans plus aucune force de volonté ? Non, absolument pas ! Il faut savoir que lorsque je dis qu'il n'a plus de volonté, il s'agit là de la volonté de la particule, donc la volonté inférieure. Celle qui veut toujours, selon son rêve, selon ses mirages, selon ses suppositions. Il faut que cette particule détruise sa volonté, arrive à dissoudre cette volonté, l'oublie complètement, pour prendre conscience de la grande volonté de l'âme.

La Volonté de l'âme

Mais qu'est ce que la volonté de l'âme ?

Une chose très sainte, ce n'est pas une volonté particulière, il ne faut pas s'attendre à ce que l'âme aie la volonté de ceci ou de cela. L'âme c'est une volonté. Ce n'est pas "la volonté de".

Ce n'est pas la volonté de servir, ce n'est pas la volonté d'être au service de Koot Humi ou de Morya ou de qui que ce soit d'autre, ce n'est pas la volonté de rencontrer Dieu. L'âme est une volonté.

Et elle est quoi comme volonté ?

Si elle n'est pas la volonté de cela veut dire qu'elle n'a pas de volonté que j'appellerai personnelle ou égocentrique. Elle est tout simplement une expression de La Grande Volonté Divine, le Plan.

Tout le monde pense au Plan et personne ne fait le Plan !

Tous les disciples ont plein la bouche et plein la tête des expressions toutes faites comme : le Plan a prévu ceci, le Plan veut cela ! Et lorsque l'on observe ce disciple, deux minutes après il fait tout le contraire ! Il critique, il se met en colère, il bafoue, il détruit ou bien il rêve. Et sans discernement il s'enfonce dans des situations impossibles où seul le karma pourra faire quelque chose pour l'en tirer.

Donc pour être conscient de la Réalité, il faut permettre par le silence de la personnalité de devenir conscient de la volonté qu'est l'âme. Et on s'aperçoit très vite que l'âme n'est pas quelque chose d'individuel ou pas aussi individuel que peut l'être un homme, une personnalité, un incarné. On voit tout de suite que l'âme est en fait comme un rayon de Dieu et que telle âme n'existe pas dans l'Univers parce que Dieu l'a créé comme cela. Comme un peintre jette une tache de couleur sur une toile, “toi tu seras l'âme Y !”. Non ! Les choses n'existent pas de la sorte ! Vous êtes tellement aveugles que vous reportez tous vos critères jusque dans le monde de l'âme et vous salissez le monde de l'âme en pensant avec ces critères-là !

L'âme n'est pas quelque chose qui existe de façon séparée, comme votre individualité est séparée de votre voisin. L'âme est un rayon d'une âme plus grande encore, que vous appelez Dieu. C'est un peu, pour prendre une autre image, une cellule de la grande cellule qu'est Dieu.

L'âme est un rayon d'une âme plus grande encore, que vous appelez Dieu.

Donc ce n'est pas étonnant de prendre conscience du Plan de Dieu lorsque l'on prend conscience de l'âme. Parce que l'âme n'existe pas pour elle-même et en elle-même, elle est une partie de Dieu.

Je veux que vous soyez bien conscients de cette chose, même si vous n'y accédez pour l'instant que par votre imaginaire.

Imaginaire et Intution

Utilisez votre imaginaire ! À partir du moment où vous y mettez des notions justes, utilisez cet imaginaire, parce qu'à force d'imaginer, eh bien un jour vous allez propulser la pensée dans les endroits les plus profonds de l'être. Et d'un seul coup elle va devenir une contemplation. Pour l'instant, donc, vous vous forcez de penser, mais à force de penser, comme une flèche la pensée va partir et rencontrer la nature de l'objet auquel elle pense et elle va le contempler.

C'est pour cela que répéter le mantra, répéter des prières, est un exercice qui a si souvent été vanté dans les ordres initiatiques ou dans les écoles anciennes. Parce qu'à force de se saturer, de ne penser qu'à cet objet qui est Dieu, la pensée, comme une flèche, s'échappe et elle finit par contempler, même si ce n'est qu'une seconde, elle contemple l'objet pour lequel elle s'est programmée.

Donc utilisez votre imaginaire !

Vous ne pourrez qu'en rapporter beaucoup de fruits, mais mettez dans cet imaginaire les ingrédients corrects afin que ce soit un bon imaginaire et pas un rêve !

Il y a une grande différence entre l'imagination et le rêve.

Imaginer est un acte créateur, un acte qui va sans cesse essayer de se dépasser. Si aujourd'hui vous imaginez une chose, une situation, vous verrez très bien que demain ayant travaillé avec cette imagination, il y aura saturation et vous allez vouloir imaginer autre chose pour aller plus loin.

L'imaginaire est aussi quelque part un point où la vision est possible. L'imaginaire et vision sont fortement liés. Parce que lorsque l'on pousse l'imaginaire à un point très fort, comme l'on tend un arc ou un élastique, on arrive bien sûr à un seuil différent de la conscience où commence alors l'état de visionnaire, où commence même l'intuition.

Et c'est là que tout devient compliqué pour le disciple parce qu'il se dit : “Est-ce mon intuition, est-ce mon imagination ?”

N'est-ce pas ? Tout le monde se le dit très souvent : est-ce mon imagination ou est-ce mon intuition ?

Et bien sûr, je te rassure en te disant qu'au début, tout est imagination. Bien sûr ! Tu peux imaginer préférer ceci, préférer cela, mais si tu es pur par les sentiments mieux cultivés, par une moralité mieux cultivée, si tu épures ton imaginaire, alors tu le pousses vers l'intuition et un jour il y bascule. Il ne te faudra plus qu'un tout petit peu de travail, un petit peu de consolidation, la consolidation du seuil qui a été passé, pour qu'ensuite tu sois certain que ce que tu reçois vient du monde de l'intuition et pas de l'imaginaire.

Donc si tu es dans cette position, continue à travailler par méditation. Épure les sentiments, épure les intentions du cœur et de la tête, et tu verras qu'alors va se consolider le passage et que alors tu pourras te fier à toutes les petites voix que tu entendras. Le seuil de l'intuition ayant été bien bâti, tu pourras te fier à la parole qui passe.

En attendant, tu as raison d'entretenir un certain recul, mais que cela ne soit pas de la méfiance, que ce soit tout simplement une attente pour le jour où le seuil sera beaucoup plus solide.

Et en attendant amuse-toi ! Répertorie sur un cahier tout ce que te disait ta petite voix et constate sur l'autre page tout ce qui est arrivé et regarde les constatations. Fais le bilan. Regarde le nombre de fois où ta petite voix venait de l'intuition et le nombre de fois où en fait la petite voix était uniquement la somme de tes sentiments pour une personne ou pour une situation. Cela te permettra d'être plus au clair avec toi-même. Et en même temps d'être plus à l'écoute, note chaque chose, non pas comme si tu devenais un être important et que tu fais attention à chaque respiration, à chaque mot, à chaque idée, à chaque pensée. Non, fais-le simplement pour te connaître mieux, pour être plus conscient de toi-même.

La plupart des disciples veulent rencontrer le Maître, rencontrer l'initiation et ne sont pas conscients même de ce qu'ils font chaque jour, de ce qu'ils disent chaque jour, de ce qu'ils pensent chaque jour, de ce qu'ils sont tout court. Et n'étant pas conscient de ce qu'ils sont, font et disent, à l'heure après ils prétendent vouloir et pouvoir rencontrer le Maître. Et lorsqu'à force de prière ou de méditation, au bout de dix ans, au bout de quinze ans ou de vingt ans, ils ne l'ont pas rencontré, alors ils doutent de Dieu.

“Tiens, Dieu vieillit, il devient sourd le pauvre !”

Donc, je propose d'écrire ces choses, non pas pour avoir un regard égocentrique sur vous-mêmes, mais pour être bien conscient de tout ce que vous faites, de tout ce que vous dites, de tout ce que vous êtes. Faire une auto-analyse. Et en étant bien conscient de cela, vous allez savoir, de manière évidente, ce que vous devez travailler en vous-même, ou bien ce que vous devez dissoudre en vous-même, ce que vous devez lâcher.

Car en fait je vais vous donner une petite clef. Ce n'est pas un grand secret, mais c'est juste une petite virgule. L'attrapera qui voudra, peu importe !

La plupart des problèmes chez les êtres humains, la plupart des défauts des êtres humains ne sont pas des problèmes ou des défauts, mais l'homme s'y accroche. Et c'est ça son problème.

S'accrocher

Dans une situation qui fait du mal, qui est donc brûlante, on voit des êtres continuer à s'accrocher. Ils s'accrochent à cette flamme qui les brûle. Ils crient parce qu'ils ont mal, mais ils ne lâchent pas la flamme.

Et s'il a commencé à s'intéresser à Dieu, alors ce genre d'individu, au milieu de sa fournaise, crie vers le Maître et dit : “Mais pourquoi tu me mets dans un tel incendie ? Mais qu'est-ce que je t'ai fait Seigneur pour que tu m'envoies dans une situation pareille ?”

On entend beaucoup de disciples se plaindre de la poêle trop chaude qu'ils tiennent dans la main et ne la lâchent pas !

Et il y a des disciples encore plus rêveurs qui, n'ayant pas envie de reprocher à Dieu leur épreuve, retournent et retournent la poêle pour savoir quelle est la nature de l'épreuve. Ce qui fait qu'au lieu d'avoir une seule main brûlée, ils se retrouvent avec les deux mains brûlées ! Ce sont des disciples qui croient que, à chaque instant, Dieu leur envoie des épreuves pour les purifier, que Dieu n'a que cela à faire, n'est-ce pas ? Les regarder et leur envoyer à chaque quart d'heure une épreuve, quelque chose à dépasser. Eh bien je te rassure en te disant que le creuset humain offre suffisamment de possibilités, d'expériences, pour que Dieu n'ait pas à se mêler des expériences que tu dois rencontrer. À coup sûr tu les rencontreras, à coup sûr tu rencontreras un voleur, à coup sûr tu rencontreras un obsédé sexuel, un orgueilleux, un prétentieux ! À coup sûr tu rencontreras un pauvre, un mendiant ! Dieu n'a pas besoin de se creuser la tête pour imaginer des plans, des carrefour, des croisements... Le monde est plein de gens, donc plein d'expériences possibles.

C'est à toi de, chaque fois, sortir le battement de cœur qu'il faut. Car à ce moment-là, Dieu peut venir t'inspirer, le Maître peut venir te protéger.

Mais si dans le fourmillement, la multitude de situations possibles, tu n'émets pas le battement de cœur qu'il faut, alors personne ne t'inspire, personne ne te protège. Et c'est pour cela que, des fois, dans des situations, tu ne sais plus ce que tu dois faire. Tu as beau prier, tu as beau méditer ou tu as beau faire appel à toute ton intelligence, tu ne sais plus ! Personne ne se lève pour te défendre et toi-même tu ne sais pas en toi-même quelle force tu dois sortir pour régler telle et telle chose.

Alors je te le dis : ne cherche pas davantage ! Si tu ne sens pas la force au sortir, c'est que les portes sont fermées. Si ta tête n'arrive pas à trouver la solution, c'est que son intelligence est fermée. Et toutes ces choses sont fermées à cause de quoi ? À cause du mauvais battement de cœur.

Ce qui veut dire que même si une situation te paraît pénible et même si du point de vue karmique, tu ne la méritais pas et qu'elle est venue tout simplement parce que l'autre, grâce à la liberté, a le droit de te faire du mal, eh bien cela veut dire que puisque lui a le droit de te faire du mal et que toi tu ne sais pas encore émettre le battement de cœur correct, alors vous étiez fait pour vous rencontrer ! Et aucune puissance au monde n'aurait pu éviter cette rencontre. Et aucune puissance au monde ne peut arranger cette rencontre. C'est toi-même qui doit trouver la manière de faire battre ton cœur !

Pour que toutes les énergies cosmiques viennent et te relèvent, t'inspirent la solution, ou fasse se lever la personne qui va t'aider ou rétablisse complètement la situation pour toi.

Ensuite, toi tu crieras au miracle. Bien sûr, bien entendu ! Et voilà que le disciple ressortira cet affreux comportement. Ce comportement qui laisse toujours à penser que Dieu s'occupe de toutes les affaires humaines, qu'il intervient à chaque pas, qu'il est là derrière chaque homme. Ce qui fait que lorsque quelque chose se rétablit, c'est forcément l'acte de Dieu, le miracle du Ciel ! Mais rien n'est plus faux !

Je vais t'expliquer pourquoi.

Je veux d'abord te dire que croire au miracle de Dieu provient d'une pensée dualiste. Ce n'est donc pas être capable de croire dans le pouvoir de Dieu ou avoir foi en la personne de Dieu. N'importe quel être à la pensée dualiste va, à un moment donné, être capable de croire au miracle lorsqu'il sera face à une situation qu'il ne peut pas expliquer. Alors il classera les choses parmi les miracles de la Nature, ou bien si en lui il y a un commencement d'ouverture, il va dire : “C'est le miracle de Dieu, finalement peut-être il existe !”

Bien sûr, je te l'accorde, c'est parfois un bon moyen de faire commencer le Chemin spirituel à quelqu'un, c'est certain ! Pour sortir d'un rêve très épais, on ne peut donner à l'individu qu'un rêve plus léger, et certes pas la Réalité tout de suite. Ce qui fait que le disciple voyage à travers des couches de plus en plus légères de rêve, parce qu'il ne peut pas assumer la contemplation de la Réalité tout de suite. Pour lui, c'est inacceptable. Et je veux pour preuve le fait que si je te dis une grande vérité tu vas la refuser.

Si je te dis : Dieu n'existe pas. Est-ce que tu l'acceptes ? Non, tu ne l'acceptes pas.

Il y a celui qui aime Dieu avant toutes choses et qui va se révolter et dire : “Mais c'est un fou ce guide là, montrez-moi la sortie de secours que je m'y précipite !”

Et puis le lendemain la personne va en plus aller chez son exorciste favori, au cas où je serai en plus de démon, un diable !

Et puis il y a celui un peu plus subtil qui dit : “Celui-là, il doit jouer sur les mots. Alors il dit que Dieu n'existe pas, mais c'est sans doute pour cacher ou pour plus loin nous dire quelle est la véritable existence de Dieu.” Tu te trompes sur mes intentions. Quand je dis quelque chose, je le dis ! Et quand je dis Dieu n'existe pas, c'est qu'il n'existe pas !

Tiens, de seul coup tu sens une immense trou en toi-même. De seul coup tu as même comme des fourmis le long des cuisses. Tu ne sais plus très bien s'il y a même un sol sous tes pieds. Tu cherches dans ta tête une idée qui puisse encore te faire penser à Dieu ! Tu as confiance en moi et tu m'as suivi trop loin et déjà tu le regrettes ! Alors tu recherches cette corde, avec cette bonne vieille cloche, la cloche du clocher, et tu cherches à l'agiter pour qu'elle fasse le bruit familier de ta croyance ! Et ce bruit familier, il te rassure et il te dit : “Dieu existe, Dieu existe, Dieu existe !” Et, d'un seul coup, l'église revient au milieu du village et tout le monde est content !

N'est-ce pas que tu as eu peur.

Parce que j'ai utilisé la voix, le silence, et d'un seul coup tu m'as cru et tu es parti dans cette inexistence, dans ce néant et tu as eu peur ! Il fallait que pour toi quelque chose existe ! Alors Il existe. Mais ce n'est que parce que tu as besoin qu'Il existe. Alors un certain temps, il accepte d'exister, et tu l'appelles Dieu et tu te dis son fils et tu médites et tu pries ! Et tu rentres dans les couvents ou dans les monastères. Ou bien, lorsqu'ayant expérimenté cela pendant quelques vies, tu reviens dans le monde et tu te charges d'un beau travail. Tu deviens humaniste ! Ou bien tu décides de faire plein d'enfants pour offrir des corps à un grand groupe d'âmes.

Mais en fait, qu'est-ce que la Vérité de tout cela ? Qu'est-ce que la Réalité de tout cela ?

Si seulement tu m'avais suivi un peu plus loin, si seulement tu n'avais pas eu peur, tu aurais compris !

Alors tu vois où est le problème en toi ? Il n'est pas dans le fait de ne pas être digne du Maître. Il n'est pas dans le fait de ne pas pouvoir méditer dix heures par jour pour mériter le Maître. Il n'est pas dans le fait de ne pas pouvoir te passer de sexualité ou bien du steak frites le dimanche. Le problème est dans ta peur.

La Peur

Tu as peur, terriblement peur ! Tu es tremblant de peur !

Et tu te rassures avec Dieu.

Tu as peur de mourir !

Dis-le ! Une bonne fois pour toutes !

Dis-le : “J'ai peur ! Oui ! J'ai peur ! Je ne veux pas mourir !”

Parce que c'est cela qui t'inquiète.

Au fond de toute chose, si tu vas très au fond de ta tête, de tes pensées, de ton cœur, pourquoi cherches-tu l'immortalité ? Parce que tu n'acceptes pas la mort ! Et pourquoi n'acceptes-tu pas la mort ?

Qu'est-ce que ça peut te faire de mourir si tu es un être évolué, si tu es un être détaché... Comme tu dis toi-même, n'est-ce pas ?

Voilà le grand mot lâché ! Je vous contredis tous !

Détachement

Vous avez peur de la mort et pourtant vous cultivez le détachement. Et c'est l'endroit, le seul endroit où vous devez arriver au détachement, c'est vis-à-vis de la mort.

Ça te sert à quoi d'être détaché du steak frites, de la glace, du paquet de cigarettes, du sexe de ta femme ou de ton mari ? Ça te sert à quoi d'être détaché de la tranche de veau, du bœuf en daube, de la pipe ou je ne sais quoi d'autre, si finalement, au bout de la vie, comme tout le monde, comme tous les aveugles, tu as peur de la mort ?

Bien sûr, l'avantage, c'est que tu vas mourir en bonne santé. Toute ta vie, tu te seras retenu de fumer, de manger de la viande, de boire des alcools... Bien sûr, je comprends ton point de vue, mais si mourir en bonne santé est pour toi le fait d'une grande tranquillité de l'âme, eh bien, je te contredis encore une fois. Je te demande : alors, que fais-tu de notre pouvoir de régénération ?

Tu te fatigues à retenir ta santé, à réclamer la santé, à la garder dans telle et telle partie de ton corps, alors, de façon moderne, puisque les choses sont modernes aujourd'hui, tu te prives de tabac, tu te prives de ceci, tu te prives de cela, et tu interdis la femme ou tu interdis le mari de pratiquer ces choses condamnables ! Mais en fait, sois honnête avec toi-même, s'il te plaît.

Est-ce que tu empêches ta femme ou ton mari, par exemple, de fumer, de manger de la viande, parce que vraiment tu lui déconseilles ? Ne serait-ce pas plutôt parce que tu ne pourrais pas supporter la tentation ?

Donc, revenons à notre sujet.

Lorsque finalement, au bout de la vie, comme tous les êtres, comme toute chose qui meurt, que ce soit une plante verte, un fruit qui est croqué par la bouche d'un enfant, ou un chiot qui vient de naître mais qui est mal né et qui perd son premier souffle dès l'instant qu'il l'avait eu, ou que ce soit ta propre mort, la peur est la même pour tous les êtres en vie, même pour un légume. Oui !

Quand je te dis cela, je ne veux pas que dès demain tu aies peur de toucher au pissenlit dans ton jardin. Ne commence pas à mettre du coton dans les oreilles, un bandeau sur les yeux pour ne pas entendre ni voir, crier et se convulser : “Ce pauvre pissenlit sur lequel on passe la tondeuse !”

N'imagine pas pour autant être l'assassin de tout ce qui vit lorsque tu vas écraser une fourmi parce que tu marches simplement sur le sol. La mort est si peu de choses, je te rassure !

La Mort

Bien sûr, lorsque l'on quitte une forme de vie, il y a la peur, mais je vais t'expliquer quelle est cette peur, et tu diras que ce n'est pas grand chose et que tu pourras t'en débarrasser.

La vie dans une forme ne peut s'y maintenir que s'il y a une volonté de vivre au niveau de cette forme et dans la forme. De la même manière, l'âme est obligée d'exercer une volonté de vivre dans la Matière, elle conçoit une particule d'elle-même, un rayon d'elle-même, qu'elle densifie, qu'elle aveugle, et ainsi cela va dans la Matière. Mais une fois que cette particule ou ce rayon aveugle, alourdi par l'aveuglement, est entré dans la Matière, il n'est plus que conscient du désir de vivre, cela devient même sa force vitale.

Tout le monde se demande d'où vient le prâna, d'où vient la force vitale, eh bien cette chose ne vient que de cette volonté de vivre. Alors il y a la force vitale qui circule en réseau fermé dans le corps de l'individu et qui dépend de votre propre volonté de vivre. Et c'est comme cela que l'on verra des êtres qui, disposant d'une faible volonté de vivre, un faible intérêt pour la vie, on les verra n'avoir que peu d'énergie pour vivre la vie. Cela ne veut pas dire qu'ils seront fatigués, cela veut dire qu'ils n'auront pas envie de bouger, ils seront plus lymphatique que les autres.

Maintenant pour ce qui est du prâna, ce que l'on appelle plus généralement le prâna, alors ce prâna vient principalement du Soleil, du centre du Soleil exactement et pas des rayons du soleil, de la lumière du soleil non, cela vient du centre du soleil, et c'est en fait la volonté de vivre du Logos Solaire, c'est ce qui en se répandant dans tout le système devient le principe vital pour toute créature qui se développe à l'intérieur du Logos Solaire, du système solaire.

Toute énergie vitale est donc en fait une grande volonté de vivre. Cette volonté est indispensable pour entrer dans l'expérience, pour entrer dans une matière ou dans une dimension et pour y fonctionner, ce qui fait que force de vivre, volonté de vivre, devient en même temps Loi qui va régir le type de vie ainsi construit.

Volonté égale Loi, automatiquement.

Ce qui fait que simplement par le rayonnement du prâna, le Logos Solaire maintient la loi de la vie et de l'incarnation et de l'évolution du mouvement, en fait, dans tout le système solaire. Et tous les êtres qui sont dans son immense filet de pêcheur, tous ces êtres trouvent un jour ou l'autre l'occasion de l'incarnation et de l'expression.

Lorsque donc, et revenons pour l'explication au niveau de l'homme et de l'homme profane ou du disciple débutant, lorsque cette volonté de vivre, qui a dû être alourdie pour pouvoir descendre un peu plus bas dans la Matière, lorsque cette volonté de vivre s'ouvre au jour par l'intermédiaire d'un corps et d'une personnalité, il ne reste plus que ce que vous appelez vous-même l'instinct de survie.

Je veux survivre ! Je veux vivre ! La vie est à moi, elle est pour moi !

Et c'est à cause de cela que vous aimez tant la vie et que même si elle a de mauvais côtés, dès qu'arrive un petit coin de ciel bleu, vous vous réconciliez très vite avec elle et vous voulez de nouveau les grandes croisières, les grandes lunes de miel, parce qu'il y a cette puissante volonté de vivre, volonté d'expérimenter la Matière.

Donc, qu'est-ce que vous allez faire avec cette volonté pour qu'elle ne soit pas simplement un instinct de survie. “Tiens aujourd'hui il me faut ma côtelette.” Pour qu'elle ne soit pas simplement un instinct de survie qui vous dise “aujourd'hui il me faut ma part d'amour, mon paquet de cigarettes ! C'est comme cela que je vis, que je survis !”

Eh bien il faut de plus en plus anoblir cette volonté de vivre. Et pour rendre cette volonté de vivre plus noble il faut savoir pourquoi on vit.

Beaucoup d'hommes ne sont pas capables de la rendre plus noble cette volonté, parce que tout simplement ils ne savent pas pourquoi ils sont au monde. Alors ils se disent : “Je suis au monde pour être heureux.” Si on veut être heureux alors dans la société moderne cela veut dire quoi ?

Je suis heureux si j'ai de l'argent, je suis heureux si je suis respecté, si je suis donc intelligent, si je peux impressionner les hommes par ma culture, par mes diplômes, mon savoir. Heureux veut dire aussi être heureux en amour, plaire aux filles ou plaire aux hommes. Cela veut dire conduire la plus belle voiture, cela veut dire prendre l'avion, cela veut dire partir en croisière et cela veut dire bientôt partir sur la Lune dès que le voyage sera possible !

Donc quand l'homme se demande : pourquoi je suis ici ? Et qu'il se dit “c'est pour être heureux” et qu'il va chercher les moyens d'être heureux mais selon une société à un moment donné, donc selon une époque, selon une civilisation, selon des mœurs très précises, et bien il va déclencher tout simplement la course à l'obtention de tous ces objets et s'il ne peut pas obtenir ces objets va se déclencher le compte par amour du malheur et il va faire le compte.

“Tiens cette année je n'ai pas pu partir en vacances. Oh la la Seigneur que c'est dur ! Toujours les mêmes murs, toujours le même salon, la même pelouse ! Si tu savais comme c'est fatigant ! Tu ne peux pas te mettre à ma place ? Chez toi tout est beau, tout est serein, c'est le paradis ! Mais chez moi j'ai toujours la même tapisserie.”

Et puis il va se dire : “Tiens cette année je n'ai pas pu acheter la paire de chaussures dont je rêvais, si tu savais Seigneur comme c'est difficile, toutes ces chaussures qui passent le matin devant mon nez et aucune que je ne peux enfiler, elles sont toujours portées par les autres et jamais par moi !”

Et puis il va faire le bilan affectif, il va se dire : “Tiens Roselyne m'a plaqué cette année ! Elle me reprochait le fait de mon manque de tendresse ou mon manque de virilité ou je ne sais quoi d'autre. Seigneur pourquoi est-ce que tu ne me l'as pas fait plus viril, plus fort et plus gros pour que je puisse impressionner les filles avec ce sexe ?”

Ou bien si c'est une fille elle va se dire : “Seigneur, vois-tu cet homme que j'aimais tant, il a choisi Joséphine parce que Joséphine je l'ai vue sur la plage et bien elle en a des gros comme ça ! Et moi regarde les planches que j'ai ! Si tu avais vraiment de l'amour pour toutes tes filles Seigneur tu nous ferais tous avec des seins magnifiques !”

Et voilà ce que l'on entend. Voilà ce qui motive le malheur des hommes. Ce qui fait que les femmes vont jusqu'à subir des chirurgies pour se faire de jolis seins, parce que c'est ainsi qu'elles attirent les hommes. Ou bien les hommes vont jusqu'à aller voir des jeteurs de sorts ou bien des alchimistes de tribus qui savent manipuler les gris-gris. Ils se font faire des gris-gris et ils espèrent que ce gris-gris va marcher suffisamment pour pouvoir tenir en érection toute la nuit ! Et il n'est pas rare de rencontrer ce genre de comportements.

Et quand cela s'arrête à cet univers affectif, je dirais que cela est un doux rêve. Mais certains ne se contentent pas de rêver et certains aiment rêver amer. Et quand ils font des gris-gris ce n'est pas pour entrer en une belle érection mais c'est au contraire pour faire en sorte que le voisin perde sa maison et tout son argent. C'est pour faire en sorte que le collaborateur glisse sur une peau de banane, afin que moi je puisse prendre son poste qui est le poste que j'ambitionne. Et en cascade les rêves deviennent de plus en plus amers ! Et cette amertume n'étrangle jamais le rêveur parce qu'il y prend encore plaisir ! Parce qu'il est pris par un désir de puissance.

Le désir de puissance

Le désir de puissance qu'il soit politique ou militaire est exactement le même désir que le désir sexuel de l'érection et il faut bien qu'on l'admette.

Ce qui fait que lorsque chaque membre de l'électorat, de quelque pays que ce soit, aura suffisamment d'humour pour voir que chaque fois qu'un homme politique monte sur un podium pour convaincre une foule est en fait à la recherche d'un immense orgasme, eh bien, les hommes politiques, réfléchiront à deux fois avant de monter sur le podium ! Ils auront une honte insoutenable !

Et ils diront : “Tiens il faut que j'invente autre chose, sinon je me sens tout nu !”

Et c'est là que commencera la véritable politique, c'est à dire l'administration de la cité et plus la politique. Tant qu'un homme n'a pas maîtrisé son sexe, ce sexe qui peut monter en érection, il ne maîtrisera pas non plus le pouvoir qui est le pouvoir capable de diriger un monde ou un pays. C'est le même chakra, c'est la même énergie, c'est la même chose.

Tous ceux donc qui enfoncent les nations dans les guerres sont des êtres qui ont des gros problèmes avec leur chakra sexuel. Et non pas parce qu'ils sont des obsédés sexuels qui ne se connaissent pas, mais c'est parce que l'énergie dans le chakra sexuel n'est pas vécue de façon harmonieuse. Cette énergie n'est pas montée suffisamment ou vers le centre cardiaque, ou vers le centre Ajna (frontal), ou vers le centre coronal, ce qui fait que la puissance est vécue à l'état primaire, à l'état de la brute. Mais comme la civilisation s'est suffisamment développée pour engendrer un cérébral qui fonctionne, et qui fonctionne presque malgré les hommes, malgré tout, alors cette énergie primaire est intelligencée de façon primaire. Et il fait la guerre.

Et chaque fois qu'il sort une arme, il sort, en fait, face au monde, son sexe.

Et ce n'est pas une mince allusion que je fais là, c'est la vérité !

Chaque fois que sur une planète on peut voir énormément de guerres ou des endroits de bataille, on sait que, automatiquement, c'est une planète où il y a aussi beaucoup de viols. Ça va ensemble ! Et que ce soit les hommes qui violent les femmes, ou les hommes qui violent les hommes, ou les femmes qui violent les hommes. Le viol. Parce que c'est la même énergie.

Alors vous allez me dire : “Mais, que faire avec cette énergie sexuelle ? On nous l'a donnée, on est nés avec, ce n'était pas notre faute si quelque fois on ne sait pas l'interpréter, la diriger...”

Bien sûr, il y a une part de problème qui est inhérente au conditionnement. Lorsque l'on devient aveugle, on ne sait plus quoi faire avec les cierges brûlants que l'on a dans le corps éthérique que sont les chakras. Mais cela ne veut pas dire que parce que l'on ne sait pas quoi en faire la première fois que l'on vient, que l'on doit faire la sourde oreille et ne pas admettre les conseils de celui qui sait, et qui nous dit comment utiliser cette énergie !

La plupart des hommes s'enfoncent dans les problèmes, non pas à cause de Dieu, parce qu'il a fait l'homme ainsi et qu'il n'aurait pas dû lui donner autant d'énergie, ou que s'il lui avait donné autant d'énergie, il fallait qu'il vienne surveiller chaque développement, chaque phase, et qu'il écrive une loi plus stricte. Le problème ne vient pas d'un Dieu qui serait trop relâche, trop à l'extérieur. Le problème vient d'un homme qui n'a pas voulu entendre.

Le problème vient d'un homme qui n'a pas voulu entendre.

Ce qui veut dire que l'on peut être devenu aveugle et lourd de par la volonté de l'âme, sans que cela vous engage à des incarnations de bandits, de voleurs, de violeurs, d'assassins ! Ce n'est pas parce que vous êtes aveugle que vous êtes mauvais ! Je veux arracher ça de vos esprits !

La personnalité, même si elle est aveugle, n'est pas mauvaise ! Elle est innocente, elle ne sait pas.

Innocence

Mais combien de maladresse cette personnalité a ensuite commise, pour que de l'innocence elle ait basculé dans la culpabilité, dans le crime, avant qu'on l'ait reconnu comme étant vraiment criminelle et que le karma lui tombe dessus, combien de maladresses cette âme, cet être a faites ?

Eh bien cet être a commis un nombre immense de maladresses ! Cela veut dire que pour chacun une immense marge est laissée, une marge où on lui accorde tout, exactement comme lorsque votre propre enfant naît.

Jusqu'à ce qu'il ait 6 ou 7 ans, vous lui donnez une marge immense ! Vous lui donnez le droit de dire des bêtises, de faire des bêtises, vous ne lui reprochez pas, vous ne le punissez pas, parce que vous savez très bien qu'il ne peut pas être tout conscient de ce qu'il est en train de faire. Par contre dès que un peu de mental s'installe, alors là vous cherchez à l'éduquer. Eh bien la Loi vis-à-vis de l'être, de la personnalité, c'est exactement la même chose.

Lorsqu'il s'agit de regarder une jeune personnalité, la Loi ne va pas lui tomber dessus avec tous les glaives du Ciel en lui reprochant tout ce qu'elle a fait de mal ! Ça sert à quoi de planter un jeune arbre si c'est pour tout de suite le tailler à grands coups de sécateur ! Il faut le laisser un peu pousser, s'enraciner, et lorsqu'il aura pris de la racine, alors il faut commencer à lui montrer comment pousser. Pour les êtres c'est la même chose.

Les jeunes êtres ne sont pas mauvais, et même s'ils font de mauvaises choses, cela ne leur est pas retenu. Jusqu'au jour où il commence à comprendre qu'il existe une forme de bien, une forme de mal sur la Terre vis-à-vis des autres. C'est-à-dire une façon de faire du bien et une façon de porter préjudice. C'est ça le bien et le mal.

Ce n'est pas autre chose, ce n'est pas une notion cosmique, c'est sur la Terre.

Est-ce que je soulage, est-ce que j'apporte de l'aide ou est-ce que je porte préjudice ?

Lorsque l'on est capable de dire, lorsque l'on peut m'affirmer droit dans les yeux : “Eh bien je n'ai jamais porté préjudice !”, alors je peux recevoir cette âme dans mon cœur et dans mon temple.

Mais tant que l'enfant baisse les yeux parce qu'il ne peut pas m'affirmer : “Je n'ai jamais porté préjudice”, alors il n'est pas de mes fils, il n'est pas de nos enfants, il n'est pas de notre sang ! Il est du sang de la Terre ! Mais même pas de la Terre que nous connaissons et que nous aimons. Il est l'enfant de sa propre terre, sa terre interne, cette terre bouillonnante ! Et il faut qu'il apprenne à ne plus être son propre fils, mais notre fils. Et pour aller au bout de cette expérience, il faut qu'il n'ait plus peur !

La Peur

Car pourquoi tu as peur ?

Tu as peur, comme je te l'ai expliqué, à cause de cette force de volonté qui, pour les besoins de l'incarnation, a été aveuglée quelques instants, pour jouer le jeu, pour descendre !

Mais ensuite, cette volonté, lorsqu'il y a besoin de transformation ou lorsqu'il y a besoin de quitter le corps, par un passage que l'on appelle la mort aujourd'hui, comme cette volonté ne connaissait que le milieu de vie qu'était sa forme de vie, alors cette volonté a la volonté de s'y attacher. C'est ce qui fait que tu as peur.

Tu n'as pas peur parce que l'autre côté c'est l'inconnu. Si tu crois cela, n'y crois plus, parce que ce n'est pas la raison profonde de ta peur. Tu as peur parce que cette volonté s'accroche à la forme de vie qu'elle connaît le mieux.

Tu as peur parce que cette volonté s'accroche à la forme de vie qu'elle connaît le mieux.

Elle n'a pas peur de l'inconnu, parce que rien ne lui est inconnu en fait. Par contre, si elle s'attache trop à la forme de vie connue, alors pour elle, il va exister un inconnu et sans doute elle en aura peur !

Mais, si j'apprends pourquoi je vis, si je m'instruis sur les raisons de l'incarnation, alors je n'ai plus peur de mourir ! Je n'ai plus peur, même, de mourir à moi-même à chaque instant pour me transformer. Je n'ai plus peur de m'avouer prétentieux, vaniteux ! Je n'ai pas peur de m'avouer négatif ! Non, toutes ces choses deviennent admissibles ! Toutes ces choses, je peux les dire et les clamer aux autres ! Et non pas parce que je suis devenu assez humble pour ne pas en avoir honte, je suis devenu assez libre pour ne pas avoir peur de changer.

Alors le changement, c'est une forme de mort.

L'ego

Il y a un vieil ego qui doit disparaître, il doit mourir et il n'a pas envie. Alors il est très rusé et il utilise des petites énergies qu'il va chercher dans les coins, dans les recoins. Il en fait un joli noeud et il présente ça à l'intellect et aux émotions et les émotions et l'intellect interprètent tout cela de manière parfois fort burlesque.

Qu'est-ce qu'il fait ce petit ego qui ne veut pas mourir ?

Est-ce qu'il va dire clairement : “Écoute, moi j'ai l'habitude de ma forme de vie, alors je ne veux pas que tu changes !”

Non, il est vicieux, il est très malin ! Il est beaucoup plus malin que toi avec ton intellect, avec la somme de tes livres, avec toutes tes connaissances, que ce soit sur les chakras ou les kumaras. Ton ego est très intelligent. Et pourquoi il est intelligent ?

Parce qu'il connaît tes faiblesses ! Il connaît parfaitement les endroits où tu dors, les endroits où tu rêves, les endroits où tu n'as pas encore assez de force ! Alors il se dit : “Si je dis ça, comme dans cet endroit-là il rêve, comme dans cet endroit de son être, de sa conscience, il rêve, il n'aura donc pas la conscience, l'intelligence pour me contredire. Si je dis telle autre chose, comme dans cet autre endroit de sa conscience, il dort, il n'aura donc pas l'énergie pour me contredire.” Et il fait comme cela un véritable plan de bataille et il t'invente ce que toi ensuite tu vas appeler les défauts.

Ce qui fait que lorsque je te demande de m'avouer droit dans les yeux : n'as-tu jamais vraiment porté préjudice à qui que ce soit ?

Eh bien tu les baisses tes yeux. Et tu éprouves quoi ? De la honte, n'est-ce pas ? Mais cette honte, est-ce que c'est un défaut ?

Je te pose la question, tu m'en poses beaucoup mais je t'en pose aussi, on va changer de jeu. Est-ce que c'est un défaut, dis-moi ?

Si tu réfléchis bien à tout ce que je viens de te dire, tu ne pourras que conclure que puisqu'une âme, même aveugle, n'est pas mauvaise, elle ne peut donc pas naître avec toute cette panoplie de défauts qu'on lui connaît et qu'on lui reproche sans arrêt. Si donc le défaut n'existe pas à la naissance, à la première naissance j'entends, c'est que le défaut n'a jamais existé.

Par contre, si à force de vivre, si à force de mal interpréter, si à force de refuser, je développe en moi un ego rusé qui va jouer avec une multitude de masques, et que à force de vivre et de lutter avec cet ego, eh bien moi-même je suis fatigué et que donc chaque fois il remporte la bataille, eh bien là les défauts vont exister.

Mais la honte n'est pas un défaut comme l'envers de l'orgueil. La honte c'est simplement une énergie, que ton ego est allé chercher, qui t'envoie en pleine tête, en pleine tripes, et en pleine cœur, pour que tu ne puisses pas me regarder en face ! Parce qu'il veut te conserver ! Il se dit : “Je le tiens mon bonhomme et on ne va pas me l'emporter ! Et c'est pas parce que ce soir il y a un frère cosmique qui vient de parler que je vais lâcher mon bonhomme !”

Qu'est-ce qu'il se dit l'ego, ton ego, celui que tu as laissé se développer à ton insu alors que tu étais une âme innocente dès le début, pure dès le début, libre dès le début !

Qu'est-ce qu'il s'est passé en cours de route, dis-moi ? Et qu'est-ce qui s'est passé pour que tu en sois là, tourmenté par ces illusions, tourmenté par ces discours que te fait ce mauvais ange ?

Est-ce que c'est tout ce que tu as réussi à développer sur la Terre ce mauvais ange ? Est-ce que l'on t'a envoyé pour ça, pour que tu nous reviennes à la table avec des ailes noires de péchés et des mains remplies de verrues qui contaminent tout notre pain dans la confrérie ? Est-ce que c'est pour cela qu'on t'a envoyé ? Réponds !

Tu me diras non et encore une fois tu baisseras la tête, tu me diras : “C'est tout ce que j'ai réussi à faire, vous n'étiez pas là !” Et encore une fois, tu me diras que l'homme est seul sur la Terre, que les Maîtres ne sont pas assez présents, que Dieu ne se fait pas assez voir !

Les hommes et les Maîtres

Bien sûr, tu peux dire ces choses, mais il suffit simplement que je tourne quelques pages dans l'histoire pour contredire complètement ce que tu m'avances...

Ce n'est pas vrai ! Les Maîtres n'ont jamais déserté la planète ! Et il n'y a pas si longtemps que cela, il y avait toujours un Maître à la tête de chaque nation ! Mais qu'est-ce que tu as fait de ces Maîtres ? Hein ? Réfléchis ! Remonte dans tes incarnations, regarde qu'est-ce que tu en as fait !

Tu les as chassés ! Ou si c'est pas chassé tu les as tués ! Et quand ce n'est pas tué tu les as humiliés ! Et quand cela ne suffisait pas, il fallait que tu piétines son trône et que tu déchires son manteau, au cas où une bonne énergie serait restée !

Et tout cela pourquoi ? Pour dominer les hommes, pour dominer une tribu, pour dominer, dominer, dominer !

Alors tu vas me poser une question qui est fort juste : “Mais quand est-ce que la folie de dominer a pu prendre mon esprit, dis-moi ? Quand est-ce que je suis devenu assez fou pour croire que ce pouvoir était suffisamment attirant pour légitimer l'assassinat des Maîtres, l'exclusion et le renvoi des Maîtres ?”

Eh bien je dirais que la folie t'a pris il n'y a pas si longtemps du point de vue des Âges, mais fort longtemps du point de vue de ton nombre d'incarnations.

Je ne veux pas systématiquement avoir recours au passé pour expliquer des misères présentes et vous dire ainsi à vous tous : vous l'avez mérité ! Non. Je sais très bien qu'il y a de toute manière des efforts à faire et les Maîtres le font, les Guides font ces efforts, les Anges font ces efforts, tous les Rayons, toutes les Lumières font ces efforts pour améliorer la vie, améliorer l'entendement, améliorer aussi votre Matière pour qu'elle ne soit plus autant susceptible aux maladies. Mais, en même temps que nous, nous assumons notre part au travail, il faut assumer votre part !

Et votre part, elle se découpe en deux morceaux : une part karmique et une part de Service.

Karma

Il y a des êtres aujourd'hui qui doivent supporter les souffrances qu'ils ont engendrées hier, cette loi vous la connaissez. Ce qui fait que tout ce que peuvent visualiser les Maîtres, tout ce que peuvent envoyer les anges, toutes ces énérgies-là, ne pourront que soutenir cet individu à supporter son karma. Mais cela ne vous enlèvera pas le karma.

Lorsque l'on imagine ce qu'était une humanité que nous aimions et qui remonte loin dans l'histoire, vous vous appelez cela l'humanité de l'Atlantide, eh bien prenons ce nom-là. Lorsque l'on remonte à ce qu'était ce groupe d'âmes, lorsque l'on contemple ce dont ils étaient capables, ils pouvaient voir à travers les ères. Et pour celui qui se forçait un petit peu à une forme de méditation qui était valable à l'époque, du fait de cette capacité de vision, il pouvait très vite avoir l'intuition de Dieu, la perception de la présence de la divinité dans tout l'Univers. Lorsque donc l'on s'imagine ce qu'étaient ces hommes et que l'on voit ce qu'est la vie aujourd'hui, l'on se doute bien qu'il y a eu un problème.

Et je ne veux pas revenir souvent sur ce problème et vous dire : vous l'avez mérité maintenant, il faut boire le vin qui a été tiré. Ce n'est pas mon style, ce n'est pas mon discours !

Simplement je vous reprécise le fait pour que vous ne soyez pas de manière aveugle en train de demander que les choses changent.

Certaines choses nous pouvons les changer, certaines choses vous devez vous en rendre compte. Et s'en rendre compte cela ne passe que par le karma.

Ce qui veut dire que certaines souffrances ne pourront pas cesser.

Même si nous approchons de l'Ère du Verseau, même si l'on imagine la venue du Christ, ou la venue de Bouddha, ou la venue d'un Grand Messie de Vénus, ou de Pluton ou d'ailleurs, certaines grandes souffrances resteront fondamentales pour certains groupes d'âmes ! Parce que c'est leur vie, parce que c'est leur nécessité. Respectez cette nécessité !

Et face à cette nécessité, qu'allez-vous faire ?

Service

Puisque Dieu existe... Tiens, je l'avoue, tout le monde est soulagé, n'est-ce pas ? Mais, tiens, mais... Puisqu'il n'existe que par vous, alors vous n'avez pas à demander à Dieu de soulager ces âmes, mais vous avez à être le soulagement pour ces âmes. Soyez la grâce de Dieu vis-à-vis des êtres qui souffrent !

Soyez la grâce de Dieu vis-à-vis des êtres qui souffrent !

Au lieu de prier Dieu pour qu'il les gracie, Dieu n'est pas dehors. Et c'est pour cela que je renies l'existence de Dieu. Et ne venez pas avec vos images de clocher, de sainte croix, d'église ou d'autres choses, mon esprit refuse de jouer avec vos images !

Ce n'est pas la peine de sortir mentalement une petite croix et de me dire : “Mais grand frère, cette croix-là, je peux y croire quand même ?” Non ! Pas plus à la croix du Christ qu'au lotus de Bouddha ! Rien !

Dieu n'existe pas, mais il est toi !

Alors si tu veux que Dieu existe, il faut que tu le manifestes aux autres. Et parce que tu auras manifesté Dieu, alors l'autre que tu approches pourra dire “J'ai rencontré Dieu”. Non pas parce qu'il va te prendre pour Dieu et penser que tu es Dieu, mais parce qu'il aura vu dans ton regard l'amour de Dieu, la bienveillance de Dieu, toutes ces choses qu'il imagine à propos d'un Dieu qui est dehors, là-bas, très loin dans son paradis et qui ne fait rien pour lui.

Lorsque chaque homme aura, en tant que état d'esprit, la notion d'être le Dieu vivant sur la Terre, et lorsque chaque homme aura bien assimilé cette mission de manifester Dieu, Dieu existera partout !

Mais pour l'instant, il n'existe nulle part ! Alors ça ne sert à rien de me demander : pourquoi il y a des guerres, pourquoi est-ce qu'il y a des viols, pourquoi est-ce qu'il y a des assassinats ?

De façon logique, je te dirai, il y a des assassinats parce qu'il y a des assassinats, il y a des viols parce qu'il y a des violeurs, il y a des guerres parce qu'il y a des guerriers ! Et je n'y peux rien ! Et ce n'est pas moi qui viole ! Et ce n'est pas moi qui assassine ! Ni qui fais la guerre !

Moi quand je viens, en tout cas pour celui qui m'aime, lorsque je viens, tu as dans l'esprit une seule remarque : “Tiens, le Ciel est là !”

Tu as l'impression d'un moment particulier, d'une vérité qui se précise, mais ce n'est pas parce que d'un seul coup Dieu existe plus que d'habitude, c'est parce que je suis là, et que parce que je suis là, je l'amène, lui aussi, à être là pour toi.

Alors fais la même chose avec la Terre entière, avec tous tes frères, toutes tes sœurs : arrête de prier Dieu et sois Dieu ! Arrête de demander à Dieu d'apporter un tel, tel soulagement, sois son soulagement !

Alors tu vas me dire : “Il y a beaucoup de circonstances où je ne peux rien faire pour les personnes. Tu me dis d'être Dieu, d'être le soulagement des hommes, d'accord, mais imagine par exemple une femme qui pleure sur son mari décédé, je ne peux pas sacrifier ma femme pour devenir le mari de cette femme qui s'était retrouvée veuve !”

Bien sûr, quand je dis être le soulagement pour les autres, cela va te demander un grand exercice de discernement. De quelle manière être le soulagement pour les autres ?

Et c'est comme cela que l'on s'aperçoit que servir, aimer, aider est un acte fort précis, fort délicat. Non pas délicat en lui-même, comme une porcelaine fine, délicat tant que l'on n'a pas suffisamment de connaissances.

Donc tu veux servir, tu veux aider, tu veux soulager ? Très bien, instruis-toi ! Aime et instruis-toi !

Ainsi tu sauras que, à la pauvre veuve qui est en train de pleurer, ton destin ce n'est pas de devenir son mari pour être son soulagement, mais c'est de savoir, selon la nature de la femme, trouver le mot juste pour ouvrir en elle l'espoir, une fenêtre. Et si la fenêtre ne s'ouvre pas, ne te contemple pas comme étant le lieu d'un échec. Sa fenêtre a le droit de rester fermée, bénis-la au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et passe ton chemin.

Mais pourquoi je te dis de la bénir ?

La bénédiction

Réfléchissons ensemble.

Qu'est-ce qu'une bénédiction ?

Chacun un a vu des prêtres ou des curés bénir, mais qu'est-ce qu'une bénédiction ?

Eh bien, une bénédiction, c'est une énergie qui marche lorsque l'homme en a besoin. C'est une énergie qui est une énergie qui va donc dormir à l'intérieur de l'individu et lorsque l'individu aura, comme par exemple dans le cas de cette veuve qui pleure, lorsqu'elle aura un repos dans son chagrin, lorsque son mirage aura été épuisé, même si ce n'est que pour une seconde, à ce moment-là cette bénédiction va se réveiller et va la rassurer complètement.

Toi tu l'as bénie il y a de cela deux mois. Elle ne s'en rappelle plus. Elle ne sait même pas que c'est grâce à toi que lui revient cette envie de vivre, de survivre, d'être heureuse de nouveau ! Mais ce sera pourtant grâce à toi.

Alors bénis, bénis ! Que ce soit au nom du Père, que ce soit au nom de Bouddha, que ce soit au nom de quoi que ce soit d'autre. Bénis !

Ainsi tu déposes dans chaque être béni une énergie qui va se déclencher quand la personne va s'y ouvrir.

Il est très agréable d'éparpiller comme cela des petites graines, des petites gouttes d'eau enfermées dans des coquilles de noix qui vont ensuite exploser pour libérer cette eau de jouvence.

Si vous ne faites que ce travail-là dans toute votre vie, vous aurez été fort utile à l'Humanité !

Parce que quelquefois un individu sombre davantage dans son problème parce qu'il lui manque de l'énergie pour en sortir ! Et j'en veux pour preuve le fait que, souvent, à cause d'un chagrin d'amour, des êtres se laissent tomber dans la dépression, dans la négligence de soi. Pendant des mois, cela peut durer ainsi. Et puis, une rencontre. L'énergie revient, l'amour revient et l'on oublie la dépression. On se refait beau ou belle et tout repart !

Est-ce que c'est le fait d'être amoureux ? Non, pas du tout ! Mais par contre, par le fait d'être amoureux, une énergie puissante s'est réveillée et c'est une énergie qui régénère l'individu. Ce qui veut dire qu'à n'importe quel moment, l'homme a en fait la possibilité de ne plus être amoureux. Il n'a qu'à prendre l'énergie que cela réveille et il n'est plus obligé de continuer à croire l'autre qui a déclenché cette énergie.

Donc, lorsque l'on est un disciple et que l'on veut continuer à l'être, et qu'en plus de l'être, on veut marcher vers le Maître, qu'est-ce qu'il faut faire ?

Comme je vous l'ai dit : travaillez les battements du cœur !

Je vous ai donné de nombreuses explications à propos de ce que sont les rêves, les illusions, à propos de ce qu'est l'ego, à propos des énergies qu'il interprète pour vous faire croire que vous êtes envahi de défauts, pour vous faire croire même au fait que vous puissiez avoir honte de vous-même ! Ça, c'est la ruse la plus grande qu'il ait jamais trouvée !

Il a réussi à culpabiliser suffisamment les hommes pour qu'ils aient honte d'eux-mêmes et qu'ils cachent leur visage ! C'était la plus grosse farce qu'il pouvait trouver et ça a marché ! Ça marche tous les jours ! Ça marche sans arrêt !

Qui n'est pas timide ? Qui n'a pas peur de rencontrer une grande personnalité ou le patron ou le chef de service ? Ou qui n'est pas intimidé par quelque chose ?

Observez-vous ! Notez ! Et si vous trouvez une quelconque valeur à mes paroles, alors rappelez-vous avec quel antidote faire face ou dissoudre un rêve !

Lorsque petit à petit, vous prenez conscience de vous-même, et non pas de façon spirituelle cette fois, mais de façon bien concrète.

“Tiens, j'ai honte ! Tiens, j'ai peur ! Et j'ai peur de mourir. Je n'ai pas n'importe quelle peur, la peur de la mort.”

Lorsque vous allez au fond de ce bilan, alors il commence à résonner de façon correcte ce cœur qui doit battre à la porte du Maître.

Mais d'abord, il faut être honnête avec soi-même.

Alors je dirais que le premier battement de cœur qu'attend le Maître, c'est honnêteté.

Honnêteté

Suis-je honnête avec moi-même ?
Suis-je authentique ?
Suis-je capable de dire, de me dire... Il n'est pas important que je le dise aux autres, les autres que moi ils s'en serviront d'arme même contre moi. Mais que je sois capable de me le dire à moi-même !

Est-ce que je suis capable de le dire à moi-même ?
“Tu es bête ! Tu es orgueilleux ! Tu es vicieux !”

Non je ne suis pas capable. Et à cause de cela il va m'arriver une incarnation ou alors étant trop conscient de mes défauts, je vais engendrer un complexe d'infériorité, de culpabilité, et alors là je me trouverai coupable de tout, je serai capable de dire de moi-même non seulement que je suis vicieux mais en plus que je suis bon à rien, que je suis raté et ça finira avec une balle dans la tête ! Alors pour se préserver de ce genre d'incarnation extrême, mieux vaut dès aujourd'hui être honnête ! Et personne ne te demande d'aller te confesser à qui que ce soit.

Confesse toi à toi même, à l'endroit où ton Maître intérieur t'écoute, à l'endroit de ton cœur et sache te voir !

Honnêteté d'abord !

Après l'honnêteté qu'est-ce qu'il faut comme énergie, qu'est-ce qu'il y a comme autre marche ? Eh bien après l'honnêteté, on mettra :

  • énergie de travail,
  • capacité de travail,
  • volonté de travail.

Travail

“Je sais qui je suis, mais je ne vais pas me laisser faire, Seigneur ! Et je vais changer, non pas pour être l'initié auquel je rêvais, non pas pour être ton disciple, ce que je rêvais encore plus, mais simplement pour être libre ! Sortir du mirage ! Sortir de la densité de la Matière ! Être libre ! Parce que je sais que tout le bien que je pourrais te faire, c'est en te montrant que je suis libre ! Ce n'est pas en te servant même que je te fais du bien, mais c'est en te libérant de la Matière puisque je suis l'endroit où tu te régénère. Puisque je suis donc celui qui te fait renaître, je suis celui qui peut te libérer ! Et c'est en cultivant ma propre liberté que je vais te libérer donc te faire ce bien immense !”

C'est pourquoi il est ridicule de vouloir servir un Maître, sert ton Dieu ! Libère ton Dieu ! Celui que tu emprisonnes là, à l'intérieur. Celui que tu obliges à vivre avec cet ego insupportable qui n'arrête pas de mettre des masques et d'inventer des farces ! Libère ce Dieu ! Je te donne cette mission !

Alors après énergie de travail, imaginons une troisième marche.

Ce sera laquelle ?

Réfléchis un peu avant que je te le dise.

Tu ne la trouveras pas. Je joue avec toi mais tu ne la trouveras pas.

Le silence.

Le Silence

La troisième marche, c'est le silence. Qu'est ce que c'est que ce silence ?

C'est un silence qui signifie : je ne veux plus rien de par la volonté de ma personnalité mais je laisse s'établir la volonté de l'âme et je l'effectue jusque dans la Matière.

Même si je ne suis pas compris, même si je ne suis pas suivi, j'effectue la volonté que je connais et qui vient de l'âme. Et l'âme faisant partie du Plan, j'effectue la part de Plan qui m'échoit. Et ça c'est le Silence.

Et lorsqu'un homme commence à être beaucoup plus conscient de la volonté de son âme que de la volonté de sa personnalité, c'est un être qui parle beaucoup moins. Il a besoin même de réel temps de silence où il s'introvertit complètement.

Il cultive cette énergie puissante qu'est le silence.

Il n'a plus envie de discuter de choses et d'autres. Il n'a plus envie de discuter non plus à propos des autres. Il pense ! Et voilà la différence ! Il pense.

Penser

Un homme qui discute sans arrêt n'est pas un homme qui pense, c'est un homme qui discute !

Alors vous allez me dire : “Mais pour discuter il faut penser !”

Oui mais ce genre de discussion-là, ce genre-là n'est animé que par les pensées inférieures, la pensée automatique, la pensée subconsciente !

Alors vous allez me dire : “Mais qu'est-ce que l'acte de penser ?”

Cherche un peu ! Tu connais maintenant mon tempérament et mes répliques alors cherche un peu !

Je te dirai que, considérant tout ce que je viens de dire, l'acte de penser se résume simplement à ...

Être conscient.

L'acte de penser se résume à être conscient.

Ce qui veut dire que les discussions éparpillées sont la manifestation d'une conscience qui n'est pas consciente d'elle-même, qui est prise dans un rêve. Et c'est pour cela que cette activité est capable de s'éloigner énormément de la personne elle-même, celle qui parle, elle ne peut donc pas se contempler, s'analyser, et elle va plutôt aller regarder les autres, critiquer les autres, commenter l'avis des autres !

Lorsqu'au contraire un individu pense, est capable de penser, et pas simplement agiter son intellect, brasser son subconscient, je dis “penser”, cela veut dire qu'il est conscient, cela veut dire que lui et son âme ne font qu'un, cela veut dire qu'il a rencontré, si ce n'est physiquement, du moins athmiquement, c'est à dire par l'âme, il a rencontré le Maître.

Alors, dès demain, qu'allez-vous faire pour imiter ce silence, pour le travailler petit à petit ?

Eh bien, essayez quelque chose de très simple mais de très efficace. Les anciens disaient : tournez la langue sept fois dans la bouche. Mais moi, je ne vais pas vous dire quelque chose d'aussi compliqué !

Je dirais simplement : mordez trois fois le bout de la langue ! Et vous verrez que, chaque fois que vous allez dire quelque chose, si vous mordez trois fois le bout de la langue, une énergie va se dégager dans votre tête et vous allez être capable de voir la chose d'une manière plus posée, plus adulte, plus mûre, plus individuelle aussi !

Et ce que vous direz sera alors véritablement votre pensée. Elle peut être fausse mais elle sera vraiment votre pensée la plus profonde et vous arriverez à l'assumer. Vous n'en aurez pas honte quelque temps plus tard lorsque l'on vous dira : “mais tu as dit ça !”

Si vous avez eu tort et qu'un jour on vient vous le faire remarquer, vous serez capable de dire : “j'ai eu tort.”Parce qu'à l'instant où vous allez affirmer la chose, vous allez être authentique avec vous-même absolu avec vous-même, intègre. Et c'est ça le battement de cœur.

Ce n'est pas, en fait, du premier coup trouver l'idée juste, le comportement juste, mais c'est le faire de façon juste, même si c'est faux.

Le faire avec l'attitude juste, l'authenticité juste, la sincérité juste !

Et non pas comme un serpent qui s'entortille, qui aura ensuite peur de ce qu'il a dit et qui va se renier ou qui va faire croire que l'autre a mal compris ! Ça c'est la vie des ténèbres !

Vous, vous vivez maintenant dans la clarté.

Il n'est pas attendu de vous que vous fassiez tout juste, mais faites-le avec un coeur juste !

Et si vous faites quelque chose de faux, le guide gentiment vous remettra le travail et avec amour il vous dira : “Regarde là, tu n'as pas bien compris, réfléchis encore un peu et refais-moi cette épreuve !”

Tandis que si vous êtes de mauvaise foi, alors c'est avec force que le guide viendra et il dira : “Mauvaise graine ! Il faut que tu casses, il faut que tu craques ! Il faut que tu libères la graine du bon Dieu !”

Alors maintenant il vous appartient de choisir : les coups du Maître ou l'amour du Maître.

Et quand je dis choisir, ne pensez pas que dès demain il est attendu de vous que vous fassiez tout juste, je le répète, il n'est pas attendu ni même exigé que vous fassiez tout juste, il est attendu que vous ayez de bonnes intentions, de bons battements de coeur.

Et ce qui est mal fait, on vous aide à le refaire et avec amour.

Et en le refaisant, vous n'éprouvez aucune épreuve, vous vous dites simplement : “Tiens, en réfléchissant l'année dernière j'avais fait comme ça. Ah mais c'était pas une bonne idée, cette année il se trouve que je trouve la situation meilleure en la faisant de telle ou telle manière.”

Il n'y a pas d'épreuve, pas de karma ! Entre temps les énergies sont venues pour vous faire voir les choses différemment et vous évoluez, comme vous dites vous-même.

Il n'y a pas d'évolution, il n'y a aucune évolution, il n'y a qu'une vie que vous appelez Dieu, qui se régénère, qui se retrouve. C'est là tout le mystère !

Alors puisqu'il n'y a plus de mystère, n'en fais plus toi non plus ! Et ne cherche pas, derrière les colonnes, des choses mystérieuses et des symboles compliqués. Mets toi tout nu entre ces colonnes et offre-toi à la Divinité !

Lorsque je dis ces mots, et ce seront les derniers mots car je vais vous quitter, lorsque je dis ces mots, il ne faut pas penser que vous devez vous offrir à Dieu, vous devez évoluer. Ce que vous ne faites pas bien aujourd'hui, vous apprendrez à le faire bien demain. Et si avec beaucoup d'entêtement votre personnalité ne veut jamais rien faire de bien, eh bien votre âme décidera d'une autre particule, envoyée à un autre Âge, et vous recommencerez de toute manière.

N'aie donc pas peur de la mort !

Si j'ai pu t'apporter simplement cette petite liberté, que j'espère que tu rendras grande par la culture que tu en feras, eh bien j'estime que je n'ai pas parlé pour rien.

Maintenant si tu sors d'ici avec toujours la peur de la mort, alors je ne t'ai servi à rien et j'espère que tu rencontreras très bientôt quelqu'un qui saura mieux que moi te faire comprendre et ressentir les choses. Mais toutefois, je te rassure, je ne cesse jamais de parler. Alors si tu ne comprends pas aujourd'hui, tu me comprendras peut-être demain.

Fais-toi aussi confiance !

Fais-toi confiance !

Confiance

Ne sois pas ton propre ennemi, celui qui ne marche jamais dans le même sens que celui où tu veux aller.

Celui qui est sourd, bête, aveugle et muet, celui qui est plein de défauts ! Non ! Ça c'est une partie de toi, mais c'est la partie aveugle. Et elle n'est qu'illusion parce qu'elle ne fait qu'interpréter les choses, elle ne les voit pas. Toi tu es autre chose.

Alors construis en toi, prends conscience en toi de ce roc qu'est la confiance.

D'accord, aujourd'hui je n'ai rien fait de bon et hier je n'ai fait que du mal. Mais je m'appuie sur ce roc qu'est la confiance en moi. De ce fait je vais développer des forces pour être mon meilleur ami !

Je vais développer des forces pour pouvoir me libérer ! Et sans cette confiance je ne pourrai pas avoir recours à ces forces, parce que sans arrêt cet ego de malheur va me faire croire n'importe quoi ! Il va me faire croire que j'ai honte, il va me faire croire que je veux ceci et que je préfère cela...

Confiance !

Et tu pourras déjouer les farces de l'ego ! C'est facile !

Tu lui souriras même. Tu le regarderas s'agiter à gauche à droite. Tu lui diras : “Ce n'est pas possible depuis tant de siècles qu'il me tient ce cirque !”

Et puis lorsqu'il aura fini de t'amuser, puisque ce n'est pas du tout son but de t'amuser mais plutôt de te faire peur, alors il s'assiera dans un coin et il dira : “Nous deux ça va plus n'est-ce pas ? Je le vois bien on fait plus la paire alors je te laisse aller !”

C'est ce qui se passe pendant l'initiation, il dit simplement cela : “Je te laisse aller !”

Mais à l'instant où il dit cela, lui-même aussi se métamorphose et de pauvre diable qu'il était, il devient le manteau de gloire du Seigneur que vous êtes !

Et pour cela qu'il ne faut rien tuer en soi-même. Il faut se distancer et transformer. Parce que ce qui, pour l'instant, vous apparaît comme étant votre ennemi représente la somme d'atomes qu'il vous faut pour être le manteau de gloire.

Donc ne le maltraitez pas, éduquez-le ! Parce que c'est lui le manteau de gloire. Il ne vient pas d'ailleurs. Et c'est ce manteau qui est venu chercher le Seigneur, et c'est pour cela qu'il s'est incarné. C'est pour cela qu'il a accepté même d'être aveugle, sourd, borgne et malheureux !

Donc ne détruisez pas son manteau mais tissez lui un beau manteau !

Je vous salue.

(Date de la conférence : 8 06 1990)

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